Définition de « reine »


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PRENOM genre (f) de 1 syllabes
Une définition simple :


Définitions de « reine »


Trésor de la Langue Française informatisé


REINE, subst. fém.

A. ?
1. Épouse d'un roi. La reine Marie-Antoinette; le roi et la reine; reine douairière; belle, jeune reine; la feue reine; Sa Majesté la reine; la chambre, le fauteuil, le lit de la reine. C'est là que repose une princesse de Lorraine, reine de France, épouse de Henri III (Jouy, Hermite, t. 1, 1811, p. 165).
2. Femme exerçant sous sa propre autorité le pouvoir souverain dans un royaume. La reine Élisabeth; la reine d'Angleterre; grande reine; être reine. Le prince consort Albert, mari de la reine Victoria (Grandjean, Orfèvr. XIXes., 1962, p. 15).
3. Reine(-)mère. Mère du roi ou de la reine qui règne. [Un diamant] orne la couronne qu'a portée la reine-mère d'Angleterre au couronnement d'Élisabeth II (Metta, Pierres préc., 1960, p. 69).
4. En compos. Impératrice-reine. V. impératrice rem. 3.
5. Constr. partic., loc. (faisant allus. aux caractéristiques partic. ? beauté, majesté, richesse, intelligence, etc. ? qu'on prête aux reines ou présentant un rapport avec une reine déterminée).
a) Empl. adj. Qui a certaines caractéristiques qu'on prête à une reine. Une miniature charmante de Marie [Stuart] (...) l'air moins reine et plus humain que sur la gravure qu'on vend partout dans Edimbourg (Michelet, Journal, 1834, p. 144).En entrant je la vis, ma future maîtresse, À côté du génie un peu reine et déesse (Sainte-Beuve, Livre d'am., 1843, p. 38).
b) [En parlant (d'une partie) du corps, d'une attitude, d'un objet] De reine. Qui a certaines caractéristiques qu'on prête à une reine, aux objets qui lui sont propres; qui est digne d'une reine. Air, port de reine; linge de reine. Elle se redressa, elle eut une dignité de reine offensée, en disant: ? Qu'est-ce qu'il lui prend, à ce cochon-là? (Zola, Nana, 1880, p. 1296).Cette femme vivante au corps de reine était à moi (Jouve, Scène capit., 1935, p. 245).
c) En reine. À la manière d'une reine; autant, aussi bien qu'une reine; avec éclat, avec majesté. Traiter qqn en reine. Tu parles toujours en reine, ma bonne petite s?ur (Sand, Consuelo, t. 2, 1842-43, p. 181).
d) [Dans une compar. indiquant un summum] Danser, vivre comme une reine. La chanteuse lui paraissait belle comme une reine, avec ses bracelets, ses pendeloques et la queue mouvante de sa jupe (Huysmans, S?urs Vatard, 1879, p. 140).Il entama l'éloge d'Amédée, dit qu'elle serait avec lui heureuse comme une reine (Huysmans, S?urs Vatard, 1879, p. 296).
e) À la reine. [Qualifie qqc. d'élégant, de raffiné ou ayant un rapport avec une reine déterminée]
? Herbe* à la reine.
? ART CULIN. Coulis ou purée de volaille à la reine (Gdes heures cuis. fr., Carême, 1833, p. 131). Bouchée à la reine. Petit vol-au-vent. Viens (...). Tu mangeras une purée de marrons, je ne te dis que ça, et il y aura sept petites bouchées à la reine (Proust, Guermantes 1, 1920, p. 488).ARTS. Porcelaine à la reine/Reine. Porcelaine fabriquée dans une manufacture qui avait reçu la protection de la reine Marie-Antoinette. Il avait, subtil amateur, discerné, parmi les objets saisis, un pot à eau de porcelaine à la Reine (A. France, Orme, 1897, p. 192).Siège (chaise, fauteuil) à la reine. Siège dont le dossier, de forme ovale et de plan droit, fut adopté par la reine Marie Leczinska. Le type de siège le plus répandu est celui qui s'inspire des chaises dites « à la reine » (Viaux, Meuble Fr., 1962, p. 171).
6. P. méton., JEUX. [La personne de la reine sert de réf. à des pièces de jeux] ÉCHECS. Seconde pièce du jeu, après le roi, représentant de façon parfois stylisée, une reine. Dès le début de la dernière [partie d'échecs] j'avais perdu ma reine par inadvertance (Amiel, Journal, 1866, p. 444).CARTES. Synon. rare de dame1.V. ce mot ex. 12.
B. ? P. anal. (de souveraineté, de majesté; l'anal. porte sur des femmes ou sur des animaux, des végétaux, des choses de genre fém.).
1. [Le subst. désigne une pers. de sexe fém.]
a) Celle qui domine quelqu'un, quelque chose, qui l'emporte sur les autres au sein d'un groupe, dans un lieu, dans une situation donnée, par différentes qualités. Reine de l'élégance, de la fête, de la mode. Maison, dont j'étais, maintenant, la reine et la fée (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 136).Reine des gaffeuses, ne dites pas cela devant Sophie (Cocteau, Parents, 1938, ii, 1, p. 231).
b) En partic.
? Femme qui règne sur le c?ur d'un homme, femme aimée d'un homme. L'arrivée aux Ternes, dans ce bonheur inexprimable d'y établir ma reine (Michelet, Journal, 1857, p. 348).[L'homme à femmes] sera toujours prêt à sacrifier ses devoirs et ses intérêts à un rendez-vous avec la reine du moment (Bourget, Physiol. amour mod., 1890, p. 48).
? Empl. hypocor. Sans doute que je suis un homme sans lumière et sans beauté Mais je vous aime, mon ange, ma reine, ma chérie! (Claudel, Annonce, 1912, ii, 3, p. 55).
? Jeune fille élue par un groupe pour le représenter pendant un temps déterminé. Grand banquet qui réunissait autour de la Reine des Reines des Marchés plusieurs députés et conseillers municipaux (Barrès, Cahiers, t. 5, 1907, p. 240).Au cours de la soirée, il sera procédé à l'élection de la reine de Provence (...) par un jury de vedettes, présidé par la reine de Paris (Combat, 19-20 janv. 1952, p. 2).
? Reine de beauté. Jeune femme choisie comme étant la plus belle dans une assemblée, un concours de beauté (v. miss C). En 1839 Lord Eglinton avait organisé un tournoi sur ses terres (...). Une des amies de Dizzy, Lady Seymour, avait été la Reine de Beauté (Maurois, Disraëli, 1927, p. 151).
? Reine de mai. Petite fille ou jeune fille qui se trouve en tête du cortège ou que l'on promène lors des fêtes traditionnelles de mai. C'est en chantant que les enfants (...) promènent leur reine de mai (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 1, 1954, p. 105).
? Reine de la fève (vieilli), reine. Quand on tire les rois, celle qui trouve la fève dans le gâteau ou celle qui est choisie par le roi, celui qui a trouvé la fève:
Chaque année, M. Chantal était roi (...) et il proclamait reine MmeChantal. Aussi, fus-je stupéfait en sentant dans une bouchée de brioche quelque chose de très dur qui faillit me casser une dent (...) Chantal s'écria en battant des mains: « C'est Gaston. C'est Gaston. Vive le roi! vive le roi! » (...) Chantal reprit: « Maintenant, il faut choisir une reine. » (...) Je tendis mon verre à la reine (...) tout le monde cria: « La reine boit! la reine boit! » Maupass., Contes et nouv., t. 2, MllePerle, 1886, pp. 629-631.
? Reine du bal. Femme qui ouvre le bal; femme pour qui est donné le bal; femme la plus brillante du bal. Il était impossible d'avoir plus de succès. Elle était la reine du bal (Stendhal, Rouge et Noir, 1830, p. 288).
? Poét. La reine des nuits, des ombres. La lune. Le soleil a cédé l'empire À la pâle reine des nuits (Lamart., Médit., 1820, p. 188).V. ombre1I D ex. de Lamartine.
c) RELIG. CHRÉT. La reine du Ciel, des anges, des Apôtres, des Confesseurs, des Martyrs, des Vierges. La Vierge Marie. Quand ils invoquèrent la Reine des Apôtres, la Reine des Martyrs, la Reine des Confesseurs, tous tombèrent à genoux dans les feuilles mortes (Coppée, Bonne souffr., 1898, p. 75).Les cloches jouent un vieil air de menuet en l'honneur de la Reine du Ciel (Barrès, Cahiers, t. 13, 1920, p. 36).
2. Animal, végétal, chose qui domine, l'emporte sur les autres au sein d'un groupe, dans un lieu donné, par ses qualités propres.
a) [Chez les insectes sociaux (fourmis, termites, guêpes et surtout abeilles)] Femelle féconde unique d'une colonie, d'une ruche. Reine d'abeilles, des abeilles; reine termite. Les fourmis sont en grand émoi: L'âme du nid, la reine est morte (Rollinat, Névroses, 1883, p. 234).J'ai plus d'une fois, comme tout amateur d'abeilles, fait venir d'Italie des reines fécondées (Maeterl., Vie abeilles, 1901, p. 61).
b) [Le subst. désigne une plante ou un fruit] La laitue est la reine des salades (Gressent, Potager mod., 1863, p. 773).
? La reine des fleurs. La rose. Voyez la reine des fleurs, formée de portions sphériques, teinte de la plus riche des couleurs, contrastée par un feuillage du plus beau vert, et balancée par le zéphir (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 259).
? En partic. [Entre dans la dénom. de certaines plantes] Reine(-)des(-)bois. Synon. aspérule* odorante, muguet* des bois, petit muguet*.Baube: (...) Les étoiles brillent en haut. Violaine: Plus que Parfondeval n'est étoilé de reines-des-bois (Claudel, Violaine, 1892, iv, p. 549).V. reine(-)des(-)prés, reine-marguerite.
c) [Le subst. désigne une chose concr.] La grande colonie de Saint-Domingue. Cette reine des Antilles (Baudry des Loz., Voy. Louisiane, 1802, p. 315).La reine de la circulation était, bien entendu, la diligence! (P. Rousseau, Hist. techn. et invent., 1967, p. 252).
? La petite reine. La bicyclette. Alors commence l'ère des classiques, qui vont consacrer le triomphe de la petite reine: Bordeaux-Paris (1891), Paris-Roubaix, Paris-Tours (1896) (Comment parlent les sportifsds Vie Lang.1952, p. 137).
? Empl. adj. Cité reine. La volute (...) va devenir reine (Fillon, Serrurier, 1942, p. 26).
? En compos. En ce jour solennel, la ville-reine est, dès le matin, environnée d'un nuage d'encens (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 306).
d) [Le subst. désigne une chose abstr.] L'opinion, reine du monde. L'amour (...) est la reine de toutes les passions (Nerval, Filles feu, Angélique, 1854, p. 554).La mécanique analytique est la reine des sciences (Valéry, Variété IV, 1938, p. 116).
? Empl. adj. XVIIIesiècle, époque triomphale de la sensibilité reine? (L. Febvre, Sensibilité et histoire, [1941] ds Combats, 1953, p. 235).
? En compos. L'une de ces idées, de ces idées-reines (Thibaudet, Princes lorr., 1924, p. 115).
REM.
Réginal, -ale, -aux, adj.Qui est le propre d'une reine, qui en a certaines caractéristiques (souveraineté, majesté). Cet astre réginal, cette splendide étoile toute seule au bandeau du ciel transparent (Claudel, Soulier, 1929, 1rejournée, 7, p. 681).
Prononc. et Orth.: [? ?n]. Homon. raine, rêne, renne. Ac. 1694: reine, reyne; dep. 1718: reine. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 reïne « femme d'un souverain » (Roland, éd. J. Bédier, 634); 2. ca 1160 raïne « souveraine » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 1524); 1559 Royne mère (Du Bellay, Divers jeux rustiques, éd. Ad. van Bever, p. 259); 1680 à la reine (Rich., s.v. pain); 3. a) ca 1145 reïne désigne la Vierge (Wace, Conception N.-D., éd. W. R. Ashford, 117); b) 1377 royne de la fevre « celle qui tire la fève dans sa part de gâteau (le jour des Rois) » (Rec. Joursanvaux ds le Cabinet historique, 1871, p. 122); c) ca 1380 roine (du jeu d'échecs) (Jean Lefèvre, trad. La Vieille, éd. H. Cocheris, p. 80); 1690 reyne (d'un jeu de cartes) (Fur.); 4. a) ca 1250 reïne « celle qui domine » (Joufroi de Poitiers, éd. P. B. Fay et J. L. Grigsby, 226); b) 1907 reine-bicyclette « bicyclette » (Almanach Hachette pour 1908); 1911 petite reine (La Montagne, numéro 3, mars, p. 155 ds Quem. DDL t. 22); 5. 1751 reine « femelle féconde unique dans la ruche ou essaim, chez les abeilles » (Encyclop. t. 1, p. 18a). Du lat. regina « reine », dér. de rex, regis, roi*. Cf. le m. fr. regine « id. » 1465-92 ([Jean Molinet], Myst. de St Quentin, éd. H. Chatelain, 12608) ? 1512, J. Marot, Poème inédit, éd. G. Guiffrey, vers 797, p. 111. Fréq. abs. littér.: 6 176 (reine-mère: 41). Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 14 272, b) 7 224; xxes.: a) 7 781, b) 5 534. Bbg. Quem. DDL t. 4, 9, 13, 16, 20.


Wiktionnaire


Nom commun - ancien français

reine \Prononciation ?\ féminin

  1. Reine.

Nom commun - français

reine \??n\ (France) ou [????n] (Québec) féminin (pour un homme, on dit : roi)

  1. (Noblesse) Reine régnante, dirigeante d'un pays, appelé « royaume ». Son mari est souvent appelé « prince consort ».
    • Vous pouvez alléguer que mon peu de fortune autant que mes goûts m'interdisent de porter des bagatelles qui ne conviennent qu'à des reines ou à des courtisanes. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1855)
    • Déjà, vers la fin du XVe siècle, la reine Isabelle la Catholique, sollicitée par les Cortès d'atténuer tout au moins le danger des corridas en ordonnant d'embouler les cornes des taureaux, s'y était refusée. (Robert Courau, Histoire pittoresque de l'Espagne, volume 2, Plon, 1962, page 342)
  2. Reine consort, épouse du roi.
    • Je suis reine, répliqua Isabelle. Si je n'ai pas le bonheur, au moins j'ai un sceptre et un royaume que je respecte. (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 1, « Le Roi de fer »)
    • On dirait que rien ne s'est passé depuis l'heureux temps où les reines toisaient leurs hussards cornemusistes du centre sévère de leurs faces-à-main. C'étaient les soupapes de l'Empire, et le monde allait aussi bien que possible. (Charles-Albert Cingria, Florides helvètes, Porrentruy : Aux Portes de France, 1944, rééd. dans Florides helvètes et autres textes, Lausanne : L'Age d'Homme, 1993, page 108)
  3. (Figuré) Femme affichant une prestance ou une beauté qui lui vaut l'attention ou les soins de tout son entourage.
    • Née en 1889, ma mère ne tarda pas à envoûter les reporters par sa beauté qui d'emblée faisait d'elle la reine des bals des débutantes. Elle avait de quoi les séduire, ainsi costumée en sultane, un petit fez rouge sur la tête, ou en duchesse emperruquée, toute de blanc vêtue [?]. (Christopher Lee, Le Seigneur du désordre : autobiographie, Camion noir, 2013, chapitre 6)
    • Cette femme a un port de reine.
    • Belle comme une reine.
    • C'était elle la reine du bal.
  4. (Figuré) Femme en l'honneur de qui a lieu un événement.
    • C'est la reine de la fête, la reine du bal.
  5. Personne ou réalité qui domine dans un milieu donné.
    • L'opinion est la reine du monde.
    • La beauté est la reine des c?urs.
    • L'infanterie est la reine des batailles.
  6. (Figuré) Personne ou réalité présentée comme symbole d'excellence en son genre.
    • Rome fut appelée la reine des cités.
    • La rose est la reine des fleurs.
  7. (Zoologie) Seule femelle fertile d'une colonie d'animaux eusociaux comme les abeilles, les fourmis ou les termites, et dont la fonction principale est de pondre des ?ufs.
    • Ce dernier, qui a plusieurs ruches à la maison, a mentionné qu'il n'était pas rare, au printemps, de voir des colonies se séparer, alors qu'un groupe d'abeilles suit une reine afin de trouver une nouvelle demeure. (Raphaël Lavoie, Il trouve 15 000 abeilles dans sa voiture en revenant de faire l'épicerie, 24heures.ca, 1er avril 2021)
    • La reine produit des phéromones capitales dans la vie de la colonie.
  8. (Échecs) Pièce la plus puissante aux échecs.
    • Dans ce problème, la promotion du pion en reine n'est pas le meilleur coup.
    • Échec à la reine.
    • Sacrifier sa reine.
  9. (Cartes à jouer) Une des trois cartes à visages d'un jeu de cartes.
    • Reine de c?ur, à vous l'honneur.
  10. Pizza tomate, jambon, champignons, mozzarella.
    • Une top-pizza , le mec c'est vraiment le top-cuisinier, toujours avec des top-recettes, genre reine, ou margherita. (Vincent Ravalec, Vol de sucettes: suivi de Recel de bâtons et autres nouvelles, J'ai lu, 2016, page 135)
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Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

REINE. n. f.
Femme de roi, ou Princesse qui de son chef possède un royaume. Reine régnante. Reine mère. Reine régente. Reine douairière. La feue reine. La reine du ciel, la reine des anges, La Sainte Vierge. Fam., Cette femme a un port de reine, Elle a un maintien noble et majestueux. Bouchée à la reine, Sorte de petit vol-au-vent pour une personne. La reine du bal, Celle pour qui on donne le bal. La reine de la fève, Celle qui a la fève dans sa part de gâteau, le jour des Rois, ou que le roi de la fève a choisie pour reine. On dit de même : La reine de la mi-carême. La reine des reines.

REINE s'emploie figurément pour désigner Celle qui domine dans un milieu donné. L'opinion est la reine du monde. La beauté est la reine des cœurs. L'infanterie est la reine des batailles. Il se dit aussi figurément de La plus excellente en son genre. Rome fut appelée la reine des cités. La rose est la reine des fleurs. Au jeu des Échecs, il désigne la Pièce qui est moins grande que le roi et qui est la seconde du jeu. La reine des abeilles, La femelle, ordinairement unique, qui se trouve dans une ruche. Reine-des-prés, Nom vulgaire de la spirée ulmaire. Des reines-des-prés.

Littré

REINE (rê-n'?; au XVIe siècle, la prononciation hésitait entre reine et roine qu'on prononçait rouène et que H. Estienne recommandait) s. f.
  • 1Femme de roi. Combien de fois a-t-elle remercié Dieu de deux grandes grâces?: l'une de l'avoir faite chrétienne? l'autre de l'avoir faite reine malheureuse?! Bossuet, Reine d'Anglet. Quoiqu'elle [la fille de Pharaon] sût que selon la coutume de ces temps, il y eût, pour la magnificence de la cour [de Salomon], soixante reines et un nombre infini de femmes et de jeunes filles, elle sentit que seule elle avait le c?ur, Bossuet, Polit. X, V, 1. Il est vrai que tout le poids de l'autorité et toute la grandeur de l'État est en la personne des rois?; mais on peut dire que la discipline des m?urs et le succès de la piété dans la cour est en la personne des reines, Fléchier, Mar.-Thér. C'est autour des reines que se range et que se réunit ordinairement tout l'esprit du siècle, le désir de plaire, l'envie de parvenir, le plaisir de voir et d'être vue, Fléchier, ib. Dès qu'elle entrait dans la maison de Dieu, n'oubliait-elle pas qu'elle était reine?? Fléchier, ib. Soyez reine, dit-il?; et, dès ce moment même, De sa main sur mon front posa son diadème, Racine, Esth. I, 1. Sous le règne de Louis VII, on nommait prince du royaume l'héritier présomptif de la couronne, les filles de France avaient le nom de reine au lieu de celui de madame, qui ne leur fut donné que du temps de Philippe Auguste, Saint-Foix, Ess. Paris, ?uv. t. IV, p. 82.

    La reine mère, la reine qui est mère du roi.

    Familièrement. Cette femme a un port de reine, une taille, un maintien noble.

    Comme une reine, d'une façon éclatante. Vêtue comme une reine. Vous aurez vu votre tante au Saint-Esprit, et vous aurez été reçue comme une reine, Sévigné, 23.

  • 2Princesse qui gouverne un royaume. La reine Élisabeth. Victoria, reine d'Angleterre. Une reine est suspecte à l'empire romain, Racine, Bérén. III, 3.
  • 3La reine du ciel, la reine des anges, la sainte Vierge.

    La reine des enfers, Proserpine.

    La reine des ombres, la Lune. Et le char vaporeux de la reine des ombres Monte et blanchit déjà les bords de l'horizon, Lamartine, Médit. I.

    Reine se dit de différentes personnifications. C'est en vain que les aveugles enfants d'Israël dressaient une table à la fortune et lui sacrifiaient?; ils l'appelaient la reine du ciel, la dominatrice de l'univers, Bossuet, Politique, VII, VI, 5. Reine des longs procès, dit-il [à la Chicane], dont le savoir Rend la force inutile et les lois sans pouvoir, Boileau, Lutr. V. Reine des flots, sur ta barque rapide Vogue en chantant, au bruit de longs échos?; Les vents sont doux, l'onde est calme et limpide, Le ciel sourit?: vogue, reine des flots, Béranger, Prisonnier.

  • 4 Fig. Celle qui domine par quelques qualités éminentes. Tant qu'ils ne sont qu'amants, nous sommes souveraines, Et jusqu'à la conquête ils nous traitent de reines?; Mais après l'hyménée ils sont rois à leur tour, Corneille, Poly. I, 3. Reine de tous les c?urs, elle met tout en armes, Racine, Alex. I, 1.

    Autrefois, la reine du bal, celle qui commençait le bal?; aujourd'hui, celle pour qui on le donne?; la plus élégante. Mme de la C***, reine du bal et de la fête, était fort parée, Fontenelle, Lett. gal. II, 19. Cette femme, qui avait au plus vingt ans, eût été proclamée la reine du bal, s'il était d'usage de mettre aux voix la souveraineté de la grâce et de la beauté, Ch. de Bernard, la Chasse aux amants, § 1.

    On dit de même?: la reine de la fête. Cette jeune fille, couronnée de roses et mieux parée encore que ses compagnes, c'est la reine de la fête, Genlis, Veillées du chât. t. II, p. 30, dans POUGENS.

    La reine de la fève, celle qui, le jour des Rois, a eu une part de gâteau où se trouve la fève, ou celle que le roi de la fève choisit pour reine.

    Familièrement. C'est la reine des femmes, se dit d'une femme pleine de vertus et de bonnes qualités.

    Familièrement et fig. Celle qui règle, gouverne quelque chose. Vous, la reine efficiente de la santé des autres, ayez soin de la vôtre, Sévigné, à Mme de Grignan, 16 oct. 1689.

    La reine des incidents, celle qui soulève plus qu'aucune autre des incidents. Si je n'avais pas été la reine des incidents, par la peur que j'avais de conclure [le mariage de Mlle de Sévigné], Sévigné, 9 août 1671.

  • 5 Fig. Il se dit de ce qui exerce un empire comparé à l'empire des reines. La beauté est reine des c?urs. Cette grande ville [Tyr] semble nager au-dessus des eaux, et être la reine de la mer, Fénelon, Tél. III. On crie contre les philosophes, on a raison?; car, si l'opinion est la reine du monde, les philosophes gouvernent cette reine, Voltaire, Lett. d'Alembert, 8 juill. 1765. Avez-vous vu la reine de l'aurore [Constantinople], La cité merveilleuse, épouse des sultans?? P. Lebrun, Voy. de Grèce, IV, 1.
  • 6La plus excellente en son genre, en parlant de choses. La rose est la reine des fleurs. Si la justice est la reine des vertus morales, elle ne doit point paraître seule, Bossuet, Sermons sur la justice, 1. Le Seigneur a détruit la reine des cités [Jérusalem], Racine, Athal. III, 7.
  • 7Terme du jeu d'échecs. La principale pièce après le roi. [Bustos] Défend sur le damier sa reine menacée, Et l'échec véritable est loin de sa pensée, P. Lebrun, le Cid d'And. II, 8.
  • 8 Familièrement. Il se dit quelquefois en s'adressant à une femme à qui on reconnaît quelque empire d'affection. La comtesse?: Mais quel droit avez-vous sur moi?? - Le marquis?: Quel droit, ma reine?? Le droit de bienséance avec celui d'aubaine, Regnard, le Joueur, II, 4. À vous parler sans fard, Ma reine, au rendez-vous vous venez un peu tard, Destouches, Glor. I, 2.
  • 9La femelle, ordinairement unique, qui se trouve dans les ruches des abeilles. Des 30 à 35 mille mouches dont une ruche est souvent fournie, la reine est la seule qui engendre, Bonnet, Contempl. nat. XI, 26. Cette reine est, à la lettre, la mère de tout son peuple?; elle pond pendant le cours de l'année 30, 40 ou 50 mille ?ufs, Bonnet, 1er mém. abeilles.
  • 10Reine des prés, nom vulgaire du spiraea ulmaria, L. dite aussi belle des prés.

    Reine des bois, l'asperula odorata, ou muguet des bois.

  • 11Reine des vergers, espèce de pêche qui vient bien en plein vent, et qui est aussi bonne que les pêches d'espalier les meilleures. Elle est bonne aussi en espalier.
  • 12Reine-papillon, l'?il de paon ou le paon du jour.
  • 13Reine des carpes, nom vulgaire et spécifique de la carpe reine des carpes, qui diffère de la carpe commune, appelée généralement carpe.

    Reine des serpents, espèce de boa.

  • 14Pain à la reine, espèce de petit pain au lait.
  • 15Herbe à la reine, ancien nom du tabac.
  • 16Ceinture de la reine, voy. CEINTURE.

HISTORIQUE

XIe s. Atant i vint reïne Bramimonde, Ch. de Rol.

XIIIe s. La roïne ne fit pas que courtoise, Qui me reprist, ele et ses fiex li rois, Quesnes, Romanc. p. 83. Après mourut sa fame la royne au vis clair, Berte, III.

XIVe s. Reine très excellens, la plus noble du monde, Girard de Ross. Au début. Puisque les roynes de France sont mariées, elles ne lisent jamais seules lettres closes, se elles ne sont escriptes de la propre main de leur mary, Ménagier, I, 4.

XVIe s. Le danger est icy sy grant, que je n'ouse escripre au roy ny à la roine, Marguerite de Navarre, Lett. 96. La roine continue sa bonne santé, Marguerite de Navarre, ib. L'amour de la justice Et de la pieté, ces deux puissantes s?urs, Ces deux filles du ciel, les roynes des grands c?urs, Deportes, Tombeau de Desportes. Elle se battoit avec une autre qui lui dit?: Ha?! chienne, tu veux faire ici de la royne d'Égypte [égyptienne, bohémienne]. - Tu as menti, dit elle, je suis femme de bien, Moyen de parvenir, au chap. intitulé diette. Pourquoi ha on laissé le mot regulier et uzité de royne pour dire reine?? Des Autels, dans LIVET, la Gramm. franç. p. 125. Avecques raison l'appelle [la coutume] Pindarus, à ce qu'on m'a dict, royne et emperiere du monde, Montaigne, I, 115.

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Encyclopédie, 1re édition

REINE, s. f. (Gram. H st. mod.) femme souveraine qui possede une couronne de son chef, & par droit de succession. En ce sens nous n'avons point de reine en France, où la couronne ne tombe point en quenouille, c'est-à-dire où les filles & parentes de roi ne sont point admises à leur succéder.

Reine signifie aussi la femme d'un roi, & c'est dans ce sens qu'on dit une reine de France. Dans les autres royaumes, comme en Angleterre, en Hongrie, &c. pour distinguer une princesse qui est reine de son chef d'avec celle qui n'est que l'épouse d'un roi, on l'appelle reine regnante. Celle-ci est souveraine même du roi son époux dans ses états, au lieu que la reine dans le second sens, c'est-à-dire l'épouse du roi, est seulement sa premiere sujette.

On appelle la veuve du roi reine douairiere, & reine-mere, si son fils est sur le trône.

Il se leve en France un impôt affecté à l'entretien de la maison de la reine. Voyez au mot Ceinture de la reine.

Reine du ciel, (Hist. des Héb.) c'est le nom que les Hébreux prévaricateurs & idolâtres donnoient à la lune, à laquelle ils rendoient un culte superstitieux.

Il en est parlé dans plusieurs endroits de l'Ecriture, & entr'autres dans Jérémie, c. vij. vers. 18. « les enfans amassent le bois, dit ce prophete, les peres allument le feu, & les femmes mêlent de la graisse avec la farine, pour faire des gâteaux à la reine du ciel ». Le P. Calmet croit que c'est la même divinité qui est nommée Meni dans le texte hébreu d'Isaïe, c. lxv. vers. 11. & que ce n'étoit autre chose que la Lune, Astarté, Trivia, Hécaté, Diane, Vénus la céleste, Isis, selon les différentes superstitions des peuples. On lui dressoit des autels sur les plateformes qui servoient de toîts aux maisons, au coin des rues, auprès des portes & dans les bois de haute-futaye. On lui offrit des gâteaux paîtris avec de l'huile ou avec du miel, & on lui faisoit des libations avec du vin ou avec d'autres liqueurs. Les rabbins croient qu'on imprimoit sur ces gâteaux la forme d'une étoile ou d'un croissant. Calmet, dict. de la Bible.

Reine pédauque, (Sculpt. gothiq.) nom barbare d'une figure que l'on voit au portail de quelques églises.

On compte en France quatre églises anciennes au portail desquelles on voit avec d'autres figures celle d'une reine, dont l'un des piés finit en forme de pié d'oie. Ces églises sont celles du prieuré de S. Pourçain en Auvergne, de l'abbaye de S. Bénigne de Dijon, de l'abbaye de Nesle transférée à Villenauxe en Champagne, & de S. Pierre de Nevers. Il peut y en avoir quelques autres semblables, soit dans le royaume, soit ailleurs ; mais M. l'abbé Lebeuf, auteur d'un mémoire lu à l'académie des Inscriptions en 1751, & dont nous allons donner un précis, ne connoît & n'a vu que les quatre que nous venons de nommer.

Dans ce mémoire l'auteur observe d'abord que jusques vers le milieu du dernier siecle aucun écrivain n'avoit ou remarqué, ou daigné relever cette singularité. Le P. Mabillon est un des premiers qui paroisse y avoir fait attention, & ce savant religieux a pensé que la reine au pié d'oie, qui des deux mots latins pes ancæ (car anca dans la basse latinité signifie une oie) a été nommée reine pédauque, pourroit être Ste Clotilde ; mais ne trouvant rien dans les monumens historiques qui donne lieu de juger que Clotilde ait eû le défaut corporel qu'indique la statue, il conjectura que ce devoit être un emblème employé par les Sculpteurs pour marquer la prudence de cette princesse. Les oies du capitole ont en effet acquis à leur espece le privilege d'être regardées comme le symbole de la vigilance.

Quelques remarques sur les quatre églises qu'on vient de nommer ont fait sentir l'insuffisance de la conjecture du P. Mabillon. Le P. Monfaucon son confrere qui l'a très-bien connue, n'a cependant pas levé la difficulté. Puis je me flatter, dit M. l'abbé Lebeuf, d'être plus heureux que ces deux savans hommes, en prenant une autre route que celle qu'ils ont suivie, c'est-à-dire en cherchant la reine pédauque ailleurs que parmi les princesses de notre monarchie.

Deux passages, l'un de Rabelais, l'autre des contes d'Eutrapel imprimés en 1587, semblent nous dire que c'est à Toulouse qu'il faut la chercher. Le premier, en parlant de certaines personnes qui avoient le pié large : elles étoient, dit-il, largement pattées comme sont les oies, & comme jadis à Toulouse les portoit la reine pédauque. Le second nous apprend que de son tems on juroit à Toulouse par la quenouille de la reine pédauque.

Ces deux écrivains parloient ainsi d'après les traditions toulousaines, qui devoient avoir déja quelque ancienneté du tems de Nicolas Bertrand, auteur d'une histoire latine de Toulouse, imprimée en 1515. Bertrand raconte que le roi à qui Toulouse obéissoit, lorsque S. Martial y vint prêcher l'Evangile, avoit une fille dangereusement malade qui fut guérie & baptisée par le saint évêque ; que ce roi, qu'il nomme Marcel, prévoyant que sa fille succéderoit à sa couronne, lui fit bâtir dans le quartier dit à présent la Peyralade, un magnifique palais, où il y avoit une salle dans laquelle un aqueduc construit sur la Garonne portoit les eaux d'une fontaine, & qui pour cette raison s'appelloit les bains de la reine. L'historien ajoute que, suivant quelques-uns, cette reine étoit la reine pédauque, quam reginam aliqui fuisse la regina pedauca volunt, expression qui suppose que ce nom devoit être connu depuis long-tems dans le Languedoc.

Antoine Noguier, qui publia en 1559 une histoire françoise de la même ville, adopta le récit de Nicolas Bertrand, & y joignit une description détaillée tant des bains de la princesse, que du pont de brique qui y conduisoit les eaux. Il remarqua de plus que la reine pédauque se trouve représentée au portail occidental de l'église de S. Sernin, où l'on voit dans les sculptures dont ce portail est orné, la fille du roi de Toulouse plongée dans l'eau jusqu'au milieu du corps, en mémoire, dit-il, du baptême par immersion que lui avoient conféré S. Saturnin & S. Martial.

Il est assez probable que le goût de la princesse pour le bain donna lieu de dire qu'elle tenoit du naturel des oies, & que ce fut-là le fondement du surnom ou sobriquet de reine au pié d'oie, de reine pédauque.

Chabanel, de qui nous avons une histoire de l'église de la Daurade imprimée en 1621, est allé plus loin que Bertrand & Noguier ; il a prétendu que la reine qu'on a surnommée pedauque n'étoit autre que Ragnachilde, femme d'Euric, roi des Visigoths, qui avoit été, selon lui, appellée Ragnachilde, à cause de sa passion pour le bain ; ce mot signifiant, dit-il, inclination de grenouille. Chabanel dérivoit le terme barbare ragna du latin rana. En admettant cette étymologie Ragnachilde & Pédauque sans être absolument le même nom, expriment précisément la même chose.

Tout ce qui résulte des fables que racontent les trois auteurs toulousains, c'est que le nom de la reine pédauque est connu depuis long-tems en Languedoc, ainsi que nous l'avons déja dit. Ce que M. l'abbé Lebeuf a rapporté, ne peut servir à nous indiquer, ni quelle étoit originairement cette reine, ni pourquoi elle se trouve représentée au portail de plusieurs de nos églises. Mais Nicolas Bertrand, le plus ancien des trois, nous apprend ailleurs que le vrai nom de la princesse étoit Austris. Arrêtons-nous à ce mot, dit l'académicien de Paris, dans l'idée qu'il doit être la clé de tout le mystere de la reine pédauque.

Il pense donc que la reine Austris des Toulousains est la reine de Saba des livres sacrés. On sait, dit-il, que Jesus-Christ lui-même la nomme dans l'Evangile regina Austri. On sait encore qu'elle a été regardée par les peres de l'Eglise & par les anciens commentateurs de l'Ecriture comme une figure de l'Eglise dont Jesus-Christ est le Salomon. De-là vint dans le moyen âge la coutume de la représenter aux portiques des églises avec le pere & la mere de celui qu'elle étoit venue consulter & admirer, c'est-à-dire avec David & Bethsabée autre figure de l'église, & avec Salomon même. Les sculpteurs y joignirent quelquefois Moïse, Aaron, Melchisedec & Samuël ; & pour retracer à l'esprit les rapports de la nouvelle loi avec l'ancienne, ils ajouterent souvent Jesus-Christ, S. Pierre & S. Paul : ce sont-là les rois, les reines, les évêques que quelques critiques modernes ont cru voir au portail de plusieurs églises du royaume, ainsi que dans celles où est représentée la reine pédauque. Ces figures n'étoient souvent dans l'idée des sculpteurs que des symboles, & n'étoient pas toujours, comme plusieurs l'ont cru, des princes fondateurs ou bienfaiteurs de ces églises.

D'ailleurs, comme c'étoit aux portes des églises que se prononçoient les jugemens ecclésiastiques, & que l'Evangile a dit de la reine de Saba qu'elle étoit assise pour juger, regina Austri sedet in judicio ; cette raison jointe à la représentation des personnages qui sont joints à la reine pédauque ou à la reine de Saba, savoir Moise, Aaron, Melchisédec, Salomon, Jesus-Christ, S. Pierre & S. Paul, qui tous ont porté ou ont été de rang à porter des jugemens ; cette raison, dis-je, a été la cause de l'honneur qu'elle a d'être placée à certains portails de nos églises ; c'est ainsi que l'imagine M. l'abbé Lebeuf.

Il reste à savoir pourquoi la reine de Saba ou la reine pédauque se trouve représentée avec un pié d'oie. M. l'abbé Lebeuf croit encore avoir trouvé le fondement de cette bisarrerie dans les traditions judaïques, qui nous ont été conservées par le second paraphraste chaldéen. Cet ecrivain dit dans un endroit que, selon l'opinion des juifs, la reine de Saba aimoit tellement le bain, qu'elle se plongeoit tous les jours dans la mer. La chaleur du climat sous lequel étoient situés ses états, rendoit cette idée fort vraissemblable. Ailleurs il décrit ainsi l'entrée de la princesse à Jérusalem : « Benajam, fils de Jéhoïada, la conduisit auprès du roi Salomon. Lorsque le roi fut informé de son arrivée, il alla aussi-tôt l'attendre dans un appartement tout de crystal. La reine de Saba, en y entrant, s'imagina que le prince étoit dans l'eau ; & pour se mettre en état de passer, elle leva sa robe. Alors, continue le paraphraste, le roi voyant ses piés qui étoient hideux, votre visage, lui dit-il, a la beauté des plus belles femmes, mais vos jambes & vos piés n'y répondent guere ».

On pourroit concevoir que la premiere de ces traditions auroit pu donner naissance à la seconde ; la passion de la princesse pour le bain fit naturellement imaginer de la comparer aux animaux terrestres qui passent leur vie dans l'eau, aux oies ; bientôt on ajouta qu'elle en avoit les piés ; en effet, la membrane cartilagineuse qui forme leur patte est leur caractere le plus marqué. Les Sculpteurs qui sont venus depuis le conserverent religieusement à la reine de Saba comme un signe qui devoit la distinguer des autres personnages qu'ils lui associoient, & cette attention leur parut d'autant plus nécessaire, qu'autrement on eut pu la confondre avec Bethsabée qui se trouve auprès de David comme la reine de Saba auprès de Salomon.

Telles sont les conjectures de M. l'abbé Lebeuf, dont nous n'entreprenons pas de garantir la solidité ; mais elles engageront peut-être quelqu'un à abandonner la reine de Saba pour recourir à des recherches plus simples & plus vraissemblables. (D. J.)

Reine, (Mythologie.) Junon, la reine des dieux, étoit quelquefois appellée tout court la reine : elle eut à Rome sous ce nom une statue qui lui avoit été érigée à Véres, d'où elle fut transportée au mont Aventin en grande cérémonie. Les dames romaines avoient beaucoup de considération pour cette statue ; personne n'osoit la toucher que le prêtre qui étoit à son service. (D. J.)

Reine, (Critique sacrée.) ce mot dans le V. Testament signifie quelquefois la souveraine d'un état où les femmes peuvent régner. Telle étoit la reine de Saba, que l'Ecriture appelle reine du midi, parce que son royaume que l'on croit avoir été dans l'Arabie, étoit au midi de Jérusalem. 2° Ce mot se prend pour la femme, la concubine d'un roi, comme cette multitude de princesses que Salomon avoit prises pour femmes au nombre de sept cens, III. Rois xj. 5. quasi reginæ septinginta, dit la vulgate. 3° La mere ou la grand'mere d'un roi est nommée reine par Daniel, v. 10. la reine Nitoris, mere ou grand'mere de Balthasar, entra dans la salle du festin. 4° Enfin ce mot se prend pour celle qui est relevée par quelque dignité. Il y a soixante reines & plus encore de concubines qui ont vu & qui ont vanté ma colombe, Cant. vj. vers. 7 & 8.

La reine du ciel est le nom que les Juifs prévaricateurs donnerent à la lune, à l'exemple des Egyptiens. Ils dresserent des autels à cette déesse sur les plateformes des maisons, & lui offrirent des gâteaux paîtris avec de l'huile & du miel, Jérémie vij. 18. (D. J.)

Reine des prés, ulmaria, (Hist. nat. Botan.) genre de plante à fleur en rose composée de plusieurs pétales disposés en rond. Le pistil sort du calice de cette fleur, & devient dans la suite un fruit composé de plusieurs gaînes membraneuses, torses & réunies en une sorte de tête. Ce fruit renferme ordinairement une semence assez menue. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante.

Reine des prés, (Mat. méd.) toute cette plante est d'usage, mais d'un usage peu commun ; elle est regardée comme cordiale, céphalique, vulnéraire, sudorifique & aléxipharmaque. La décoction de sa racine est recommandée dans les maladies éruptives ou réputées veneneuses, telles que la petite-vérole, la fievre maligne pourprée & pestilentielle ; elle est célébrée encore comme utile contre le cours de ventre & le flux de sang, sur-tout lorsqu'elle est faite avec le vin, &c.

Le remede le plus usité qu'on retire de cette plante, c'est l'eau distillée de ses feuilles & de ses fleurs qui sont pourvues d'une partie aromatique, douce & agréable, mais foible, & vraissemblablement de peu de vertu. Cette eau s'emploie dans les juleps & dans les potions céphaliques, diaphorétiques, vulnéraires, &c.

Il est écrit que les jeunes pousses & les fleurs de cette plante mises dans le vin, leur donnent un goût de malvoisie.

La racine de reine des prés entre dans l'eau générale de la Pharmacopée de Paris, & ses feuilles dans l'eau de lait aléxitere. (b)

Reine des vents, (Ornith.) regina aurarum, nom donné par Niéremberg à l'oiseau que les Mexiquains appellent cozeacoanhtli. On nomme cet oiseau reine des vents, parce qu'il vole contre les vents les plus forts ; il est de la grosseur d'une aigle, d'un pourpre noirâtre, marqué de taches jaunes-brunes, & d'autres taches d'un noir foncé ; ses aîles sont tachetées de noir, de jaune, & de gris ; ses jambes sont rouges, ses serres fortes & pointues ; son bec est semblable à celui du perroquet, entouré d'une peau rude & chagrinée ; sa queue est noire par-dessus, & grise en-dessous. Cet oiseau n'habite que le Mexique, couve au printems, vole très-haut, & se nourrit de serpens, de rats, & autres vermines qui ravagent les terres. Ray, ornithol. p. 302. (D. J.)

Reine ceinture à la, (Impôts.) on appelle ceinture à la reine, un ancien droit qui se leve à Paris sur différentes sortes de marchandises, particulierement sur le charbon qui y arrive par eau. Richelet. (D. J.)

Reine d'or, (Monnoie de France.) on ne doit pas douter que Philippe le bel n'ait fait battre une monnoie d'or qui portoit ce nom. Cela se justifie par une de ses ordonnances du 4 Août 1310, dans laquelle il décrie cette monnoie en ces termes : « les deniers d'or que l'on appelle deniers à la reine, ont été tant de fois & en tant de lieux contrefaits, que la plûpart sont faux, & de plus petit prix que ceux qui furent frappés en nos monnoies & à nos coins. » Ces derniers mots prouvent que les reines d'or ne peuvent pas être des monnoies de la reine Blanche, mere de saint Louis, ni de Jeanne premiere, reine de Naples, comme plusieurs l'ont imaginé. Il est donc vraissemblable que les reines d'or, dont parle Philippe le bel, étoient de la monnoie sur laquelle étoient représentés le roi & la reine Jeanne sa femme, qui étoit reine de Navarre de son chef ; & sans doute que la monnoie qu'on faisoit dans ce royaume, se marquoit à leurs coins ; car lorsqu'ils furent couronnés à Pampelune, ils promirent de ne jamais affoiblir leurs monnoies du royaume de Navarre.

Il est aussi parlé des reines d'or dans une autre ordonnance de Philippe le bel du 16 Août 1308 ; mais dans l'une & dans l'autre, il n'est pas fait mention ni de leur titre, ni de leur poids.

Dans une troisieme ordonnance de Charles le bel de l'an 1322, il dit qu'elles étoient de au marc. Pour le titre sans doute qu'il n'étoit pas fin ; car dans cette ordonnance, Charles le bel leur donne le même prix qu'aux moutons qui étoient d'or fin, & qui pesoient bien moins que les reines, puisqu'ils étoient de au marc. Dans cette même ordonnance de Charles le bel, il est aussi parlé de reines d'or, dont les 54 pesoient un marc. Le Blanc, traité des monnoies. (D. J.)

Reine au jeu d'échecs est une piece moins grande que le roi, qui va après lui comme la seconde du jeu, & qui est la meilleure dont on puisse se servir pour défendre son roi, & attaquer son ennemi. La reine est toujours placée à la gauche du roi. Elle marche comme lui en ligne droite & de biais de case en case, & si loin que l'on veut, pourvû qu'elle ne trouve point d'obstacle en chemin. Elle prend aussi, si elle veut, les pieces qui sont sur son passage, & se met en leur place : c'est par-là que l'on connoit que la reine est la meilleure & la plus forte piece qui puisse défendre le roi & attaquer l'ennemi.

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Étymologie de « reine »

Provenç. regina, reina, reyna?; espagn. reina?; ital. regina, reina, du lat. regina, féminin de rex (voy. ROI). Dans l'ancien français, le mot était de trois syllabes, reïne dans l'Ouest, roïne dans le centre?; c'est de l'Ouest que vient la prononciation actuelle, comme c'est au XIVe siècle qu'il a commencé à être de deux syllabes.

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Du latin r?g?na de même sens, signifiant aussi « princesse, grande dame ».
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REINE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 reïne « femme d'un souverain » (Roland, éd. J. Bédier, 634); 2. ca 1160 raïne « souveraine » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 1524); 1559 Royne mère (Du Bellay, Divers jeux rustiques, éd. Ad. van Bever, p. 259); 1680 à la reine (Rich., s.v. pain); 3. a) ca 1145 reïne désigne la Vierge (Wace, Conception N.-D., éd. W. R. Ashford, 117); b) 1377 royne de la fevre « celle qui tire la fève dans sa part de gâteau (le jour des Rois) » (Rec. Joursanvaux ds le Cabinet historique, 1871, p. 122); c) ca 1380 roine (du jeu d'échecs) (Jean Lefèvre, trad. La Vieille, éd. H. Cocheris, p. 80); 1690 reyne (d'un jeu de cartes) (Fur.); 4. a) ca 1250 reïne « celle qui domine » (Joufroi de Poitiers, éd. P. B. Fay et J. L. Grigsby, 226); b) 1907 reine-bicyclette « bicyclette » (Almanach Hachette pour 1908); 1911 petite reine (La Montagne, numéro 3, mars, p. 155 ds Quem. DDL t. 22); 5. 1751 reine « femelle féconde unique dans la ruche ou essaim, chez les abeilles » (Encyclop. t. 1, p. 18a). Du lat. regina « reine », dér. de rex, regis, roi*. Cf. le m. fr. regine « id. » 1465-92 ([Jean Molinet], Myst. de St Quentin, éd. H. Chatelain, 12608) ? 1512, J. Marot, Poème inédit, éd. G. Guiffrey, vers 797, p. 111.

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Les rimes de « reine »


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Les rimes en En

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Mots du jour

Donstiennes     prétentaine     stalinienne     parvienne     chiromancienne     onusienne     cartésienne     Menen     mène     n'     huitaine     misaines     plaines     lacrymogène     Nethen     mathématicienne     bedaines     vietnamienne     aborigènes     nord-américaine     cambodgienne     sud-coréennes     doyenne     veines     informaticienne     antennes     hyène     freudiennes     ghislaine     dégaines     ex-reine     césariennes     astrophysicienne     comédienne     gidiennes     vaine     lusitanienne     nicaraguayenne     européenne     théoricienne     donatienne     grammairiennes     franco-italienne     judéenne     Spouwen     marjolaine     hydrogènes     déveines     polypropylène     malsaines     


Les citations sur « reine »

  1. Quand on sait que les soldats de la garde royale britannique portent des chapeaux à poils, on est soulagé de constater que la reine porte des chapeaux à plumes.

    Auteur : Philippe Geluck - Source : Le chat


  2. Si elle n'est pas freinée, la population s'accroît en progression géométrique. Les subsistances ne s'accroissent qu'en progression arithmétique… Les effets de ces deux pouvoirs inégaux doivent être maintenus en équilibre par le moyen de cette loi de la nature qui fait de la nourriture une nécessité vitale pour l'homme.

    Auteur : Thomas Robert Malthus - Source : Essai sur le principe de population


  3. C'est pour ces morts, dont l'ombre est ici bien venue,
    Que le haut Panthéon élève dans la nue,
    Au-dessus de Paris, la ville aux mille tours,
    La reine de nos Tyrs et de nos Babylones,
    Cette couronne de colonnes
    Que le soleil levant redore tous les jours !


    Auteur : Victor Hugo - Source : Les Chants du crépuscule (1835), III, Hymne


  4. La guerre est mère de toutes choses, reine de toutes choses, et elle fait apparaître les uns comme dieux, les autres comme hommes, et elle fait les uns libres et les autres esclaves.

    Auteur : Héraclite - Source : Fragment


  5. L'objection, l'écart, la méfiance sereine, l'ironie sont des signes de santé. Tout ce qui est absolu est du domaine de la pathologie.

    Auteur : Friedrich Wilhelm Nietzsche - Source : Par-delà le bien et le mal (1886)


  6. L'apiculteur de notre village était communiste par amour des abeilles, à force d'admirer leur organisation. On le taquinait à propos de la reine.

    Auteur : Gilbert Cesbron - Source : Sans référence


  7. Pour commencer, chantons les Muses Héliconiennes, reines de l'Hélicon, la grande et divine montagne.

    Auteur : Hésiode - Source : La Théogonie


  8. La reine l'avait aimée (la duchesse de Marlborough) avec une tendresse qui allait jusqu'à la soumission et à l'abandonnement de toute volonté.

    Auteur : Voltaire - Source : Le siècle de Louis XIV (1739)


  9. Un passe-temps ? dit la reine. Les livres sont tout sauf un passe-temps. Ils sont là pour vous parler d'autres vies, d'autres mondes.

    Auteur : Alan Bennett - Source : La Reine des lectrices (2009)


  10. Reine de la soul ? Est-ce que j'accepte le titre ? Absolument. Si les gens me considèrent ainsi, je suis enchantée. Vous croyez que je suis une diva ? Bon je suis une diva, OK

    Auteur : Aretha Franklin - Source : Interview RTL en 2014


  11. Vérité est comme un oiseau qui vole:
    Il freine d'un coup, il tombe au sol.


    Auteur : Charles de Leusse - Source : Le Sablier (2004)


  12. Tu sais, on a tendance à tout dramatiser la nuit pour voir les choses plus sereinement le lendemain matin.

    Auteur : Amos Oz - Source : Entre amis


  13. Palmyre: Une reine d'Egypte? Des ruines? On ne sait pas.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


  14. C'est un échiquier que la bonne compagnie ; - on y trouve des rois, des reines, des évêques, des chevaliers, des fripons, des pions ; le monde est un jeu.

    Auteur : George Gordon, lord Byron - Source : Don Juan (1819)


  15. Semblablement, où est la reine
    Qui commanda que Buridan
    Fût jeté en un sac en Seine?
    Mais où sont les neiges d'antan?


    Auteur : François Villon - Source : Le Testament (1461), Ballade des dames du temps jadis


  16. Sur la face de cette vieille reine de nos cathédrales, à côté d'une ride on trouve toujours une cicatrice. Tempua edax, homo edacior; ce que je traduirais volontiers ainsi: le temps est aveugle, l'homme est stupide.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Notre-Dame de Paris (1831)


  17. Le glaive qui a tranché les jours de la reine est encore levé sur nos têtes; nos péchés en ont affilé le tranchant fatal.

    Auteur : Jacques Bénigne Bossuet - Source : Oraison funèbre de Marie-Thérèse d'Autriche, reine de France


  18. Seule une bonne et belle vie, bien remplie, bien pleine, pas ratée, permet d'aborder sereinement la mort.

    Auteur : Michel Onfray - Source : Contre-histoire de la philosophie II, Le Christianisme hédoniste (2006)


  19. L'heure est muette comme aux temps
    Où, dans les forêts souveraines,
    Les vierges blondes et sereines
    Et les druides aux cheveux blancs
    Allaient cueillir le gui des chênes.


    Auteur : Gaston Couté - Source : La chanson du gui


  20. Moi qui sais des lais pour les reines - Les complaintes de mes années - Des hymnes d'esclave aux murènes - La romance du mal-aimé - Et des chansons pour les sirènes.

    Auteur : Guillaume Apollinaire - Source : Alcools (1913), la Chanson du Mal-Aimé


  21. J'attaque sur son trône une reine orgueilleuse,
    qui voit sous ses drapeaux marcher un camp nombreux
    de hardis étrangers, d'infidèles Hébreux.


    Auteur : Jean Racine - Source : Athalie (1691), IV, 3, Joad


  22. La reine l'avait reçu seul, dans ses appartements privés qui se composaient de trois petites pièces, moelleuses et sourdes à l'envi.

    Auteur : Pierre Louÿs - Source : Aphrodite (1929), I, 3


  23. La gloire, astre tardif, lune sereine et sombre - Qui se lève sur les tombeaux.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Toute la lyre (1888), les Sept Cordes


  24. Si on ne freine pas le mouvement antimoteur, la voiture qui conditionne aujourd'hui cinq millions d'emplois directs et induits ne tentera plus, dans dix ans, que les collectionneurs.

    Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


  25. Ma nostalgie est sereine, elle charrie plus de diamants que de barbelés rouillés.

    Auteur : Jean-Pierre Marielle - Source : Le Grand n'importe quoi


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Les mots proches de « reine »

RéimportunerRéimposerRéimprimerRéimputerReinRéincarnationRéinciserRéinciterRéincorporerReineReine-claudeReinette ou rainetteRéinhumationRéinjurierRéintégrandeRéintégrationRéintégrerRéinterpréterRéinterrogerRéintroductionRéinventerRéinventionRéinviterRéitérableRéitératif, iveRéitérationRéitérerReître ou rêtre

Les mots débutant par rei  Les mots débutant par re

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Les synonymes de « reine»

Les synonymes de reine :

    1. abeille
    2. apis
    3. bourdon
    4. apidé
    5. hyménoptère
    6. altesse
    7. roi
    8. prince
    9. princesse
    10. souveraine
    11. impératrice
    12. déesse
    13. dame
    14. maîtresse

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Fréquence et usage du mot reine dans le temps


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