La définition de Aurore du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Aurore
Nature : s. f.
Prononciation : o-ro-r'
Etymologie : Aurora, dit pour ausora, du sanscrit ush, brûler (voy. ).
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de aurore de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec aurore pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Aurore ?
La définition de Aurore
La lueur qui précède, à l'horizon, le lever du soleil.
Toutes les définitions de « aurore »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Lueur brillante et rosée qui paraît dans le ciel avant que le soleil soit sur l'horizon. Le lever de l'aurore. Avant l'aurore. L'aurore commençait à paraître, à poindre. L'éclat de l'aurore. Les feux de l'aurore. Poétiquement et par personnification, L'Aurore aux doigts de rose. Les pleurs de l'Aurore, La rosée du matin. Fig., C'est l'aurore d'un beau jour, se dit d'un Événement heureux qui annonce un plus grand bonheur. Couleur d'aurore, Espèce de jaune doré. Taffetas, satin couleur d'aurore. Par apposition, Un ruban aurore, du satin aurore, etc. Aurore boréale, Phénomène lumineux qui paraît quelquefois la nuit dans le ciel du côté du Nord. Il y a aussi des Aurores australes. Il se dit figurément, dans le style élevé, du Commencement de certaines choses. J'ai vu l'aurore de ce beau règne. L'aurore de la vie. Ce beau génie était à son aurore. Une beauté dans son aurore, Une belle personne qui est très jeune. Il signifie quelquefois, surtout en poésie, le Levant, les pays qui sont à l'orient. Du couchant à l'aurore. Les climats de l'aurore.
Littré
-
1La lueur qui précède, à l'horizon, le lever du soleil.
Nous eûmes le plaisir, tout le long du chemin, de voir le coucher et l'aurore du soleil en même temps?; il se coucha, ce jour-là, à onze heures, et se leva à deux
, Regnard, Voy. en Laponie, p. 264.C'est un plaisir de voir lever l'aurore
, Sévigné, 290.Demain, sans différer, je prétends que l'aurore Découvre nos vaisseaux déjà loin du Bosphore
, Racine, Mithr. III, 1.Quand l'été vient, le pauvre adore?! L'été, c'est la saison de feu, C'est l'air tiède et la fraîche aurore?
, Hugo, Voix intér. v.Fig.
Une personne [dans nos tragédies] très imparfaite est nommée un soleil, ou tout au moins une aurore
, Fénelon, XXI, 212. -
2Jour de la vie.
Les ravages, l'exil, la mort, l'ignominie, Dès ma première aurore, ont assiégé ma vie
, Voltaire, Mérope, V, 1.Apprenez que Ninus, à sa dernière aurore, Sûr qu'un poison mortel en terminait le cours?
, Voltaire, Sémiram. IV, 3.Mais jusqu'à sa dernière aurore, En buvant frais, s'épanouir, Mes amis, ce n'est pas vieillir
, Béranger, Vieillesse.Comme une fleur qui n'a vu qu'une aurore
, Racine, Esth. I, 5.Le poëte voit ses aurores Se lever sans trouble et sans pleurs
, Hugo, Odes, I, 1. -
3 Fig. Commencement de certaines choses.
Ces sectes ne sont qu'une ébauche et comme l'aurore de la réforme
, Bossuet, Var. 15.Les Français, sous Louis XIII, commencèrent à se rendre recommandables par les grâces et les politesses de l'esprit?; c'était l'aurore du bon goût
, Voltaire, M?urs, 176.Le jour qui vous éclaire est pour vous à l'aurore
, Voltaire, Zaïre, III, 4.Ils n'éclipseront pas le jour qui vient d'éclore, Et dont l'Europe entière a vu briller l'aurore
, Saint-Lambert, Saisons, Hiver.Rayon divin, es-tu l'aurore Du jour qui ne doit pas finir??
Lamartine, Méd. I, 4. -
4 Poétiquement, l'orient, les pays situés à l'orient.
Qu'un vent vienne à souffler du soir ou de l'aurore
, Lamartine, Harm. I, 5.Embrasez par nos mains le couchant et l'aurore
, Racine, Mithr. III, 1.Un roi qui naguère, avec quelque apparence, De l'aurore au couchant portait son espérance
, Racine, ib. III, 1.Il sied mal de venger l'affront de Théodore à celle qui régit le couchant et l'aurore
, Rotrou, Bélis. I, 3.Les brigands du midi, du nord et de l'aurore
, Voltaire, Tancr. I, 1. -
5Adj. invar. De couleur orangé clair. La couleur aurore?; une teinture aurore?; des rubans aurore?; des garnitures aurore.
La prunelle est chez eux [les Albinos] d'une couleur aurore très brillante
, Voltaire, Ch. de notre globe, 177.S. m. La couleur aurore. L'aurore de votre robe est plus beau que celui de votre capote.
- 6Aurore boréale, météore lumineux qui est très fréquent dans les régions polaires.
- 7Dans l'horticulture, renoncule jaune. Aurore naissante, nom d'un ?illet violet.
HISTORIQUE
XVIe s. Sus l'heure que la joyeuse aurore aux doigtz rosatz dechassera les tenebres
, Rabelais, Pant. III, 13.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
AURORE. Ajoutez?:L'aurore de Provence, couleur jaune soufre, H. Pelletier, Petit dict. d'entomologie, p. 20, Blois, 1868.
Encyclopédie, 1re édition
AURORE, s. f. (Astron. physiq.) est le crépuscule du matin, cette lumiere foible qui commence à paroître quand le soleil est à 18 degrés de l'horison, & qui continue en augmentant jusqu'au lever du soleil. Voyez Crépuscule.
Nicod fait venir ce mot du verbe auresco, derivé d'aurum, quia ab oriente sole aer aurescit, parce que le soleil levant dore, pour ainsi dire, l'atmosphere.
Les poëtes ont personnifié l'aurore. Voyez plus bas Aurore (Myth.)
Aurore boréale ou Lumiere septentrionale, aurora borealis, espece de nuée rare, transparente & lumineuse, qui paroît de tems en tems sur l'horison, la nuit, du côté du nord. Ce phénomene n'a pas été inconnu aux anciens.
On en trouve la description dans Aristote, Météorol. L. I. ch. iv. 5. Pline, hist. nat. L. II. c. xxvj. Seneque, Qu?st. nat. l. I. c. xv. & d'autres qui sont venus après eux. M. de Mairan nous a donné une liste exacte de ces auteurs, dans son traité de l'aurore boréale, ouvrage plein de recherches curieuses, tant historiques que physiques & géométriques, & le plus complet que nous connoissions sur cette matiere.
Mais les anciens ont en quelque sorte multiplié ce phénomene en lui donnant différens noms. On croyoit autrefois qu'il y avoit un grand mérite à savoir inventer des noms pour chaque chose. Ce talent s'est exercé sur le phénomene en question. On donne le nom de poutre à une lumiere oblongue, qui paroît dans l'air, & qui est parallele à l'horison. Cette même sorte de lumiere s'appelle fleche, lorsqu'une de ses extrémités forme une pointe en maniere de fleche. La torche est une lumiere qui se tient suspendue en l'air de toutes sortes de manieres, mais qui a une de ses extrémités plus large que l'autre. On appelle chevre dansante une lumiere à laquelle le vent fait prendre diverses figures, & qui paroît tantôt rompue & tantôt en son entier. Ce qu'on nomme bothynoë ou antre, n'est autre chose qu'un air qui paroît creusé en-dedans, comme une profonde caverne, & qui est entouré comme d'une couronne. On appelle pythie ou tonneau, la lumiere qui se manifeste sous la forme d'un gros tonneau rond qui paroît brûlant. Il est aisé de s'appercevoir que tous ces noms-là sont de peu d'importance, & qu'on en peut inventer suivant les différentes formes que prend la lumiere, sans être plus habile pour cela. Muslch. Essay de Physique.
Ces phénomenes ne paroissent pas souvent dans les pays de l'Europe qui sont un peu éloignés du pole septentrional : mais ils sont à présent fort ordinaires dans les pays du nord. Il est certain, par les observations de MM. Burman & Celsius, que les aurores boréales fort éclatantes n'avoient jamais été si fréquentes en Suede, qu'elles l'ont été depuis l'an 1716. On ne doit pourtant pas croire qu'il n'y en ait point eu avant ce tems-là, puisque M. Léopold rapporte dans son voyage de Suede, fait en 1707, qu'il avoit vû une de ces aurores dont la clarté étoit fort grande. Cet auteur, après nous avoir donné la description de cette lumiere, cite un passage tiré du xij. chap. de la Description de l'ancien Groenland par Thormodus Torfæus, qui prouve que l'aurore boréale étoit alors connue ; & on en trouve même dans cet ouvrage une figure tout-à-fait curieuse. Comme ce phénomene étoit assez peu connu & assez rare avant l'an 1716, M. Celsius, habile Astronome, prit alors la résolution de l'observer exactement, & de marquer le nombre de fois qu'il paroîtroit. Quoique cet auteur n'ait commencé à faire ses observations qu'après l'an 1716, il n'a pas laissé de trouver que cette lumiere avoit déjà paru 316 fois en Suede, & il a fait un livre où ces observations sont rassemblées : on a aussi vû plusieurs fois ces sortes d'aurores boréales en Angleterre & en Allemagne : elles ont été moins fréquentes en France, & encore moins en Italie ; de sorte qu'elles n'avoient été vûes de presque personne avant l'an 1722, & qu'après ce tems-là, on ne les avoit encore vûes que 2 ou 3 fois à Bologne. Celle qui a paru en 1726, a été la premiere qui ait été observée avec quelque soin en Italie. Comment. Bonon. p. 285. On a commencé à les voir fréquemment en Hollande depuis l'an 1716, de sorte que depuis ce tems-là jusqu'à présent, on a pû les y observer peut-être autant qu'on l'avoit fait, en remontant de cette époque au deluge.
On peut distinguer les aurores boréales en deux especes ; savoir en celles qui ont une lumiere douce & tranquille, & celles dont la lumiere est resplendissante : elles ne sont pas toûjours accompagnées des mêmes phénomenes.
On y peut observer plusieurs variations. Voici les principales. Dans la région de l'air qui est directement vers le nord, ou qui s'étend du nord vers l'orient, ou vers l'occident, paroît d'abord une nuée horisontale qui s'éleve de quelques degrés, mais rarement de plus de 40 au-dessus de l'horison. Cette nuée est quelquefois séparée de l'horison, & alors on voit entre-deux le ciel bleu & fort clair. La nuée occupe en longueur une partie de l'horison, quelquefois depuis 5 jusqu'à 100 degrés, & même davantage. La nuée est blanche & brillante ; elle est aussi souvent noire & épaisse. Son bord supérieur est parallele à l'horison, & forme comme une longue traînée éclairée, qui est plus haute en certains endroits, & plus basse en d'autres : elle paroît aussi recourbée en maniere d'arc, ressemblant à un disque orbiculaire qui s'éleve un peu au-dessus de l'horison, & qui a son centre au-dessus. On voit quelquefois une large bande blanche ou luisante qui tient au bord supérieur de la nuée noire. La partie sombre de la nuée se change aussi en une nuée blanche & lumineuse, lorsque l'aurore boréale a brillé pendant quelque tems, & qu'elle a dardé plusieurs verges ardentes & éclatantes. Il part du bord supérieur de la nuée, des rayons sous la forme de jets, qui sont quelquefois en grand, quelquefois en petit nombre, tantôt les uns proches des autres, tantôt à quelques degrés de distance. Ces jets répandent une lumiere fort éclatante, comme si une liqueur ardente & brillante sortoit avec impétuosité d'une seringue. Le jet brille davantage, & a moins de largeur à l'endroit du bord d'où il part ; il se dilate & s'obscurcit à mesure qu'il s'éloigne de son origine. Il s'éleve d'une large ouverture de la nuée une colonne lumineuse comme une fusée, mais dont le mouvement est lent & uniforme, & qui devient plus large en s'avançant. Leurs dimensions & leur durée varient. La lumiere en est blanche, rougeâtre, ou de couleur de sang ; lorsqu'elles avancent, les couleurs changent un peu, & forment une espece d'arc-en-ciel. Lorsque plusieurs colonnes, parties de divers endroits, se rencontrent au zénith, elles se confondent les unes avec les autres, & forment par leur mêlange une petite nuée fort épaisse, qui se mettant d'abord en feu, brûle avec plus de violence, & répand une lumiere plus forte que ne faisoit auparavant chaque colonne séparément. Cette lumiere devient alors verte, bleue & pourpre ; & quittant sa premiere place, elle se porte vers le sud sous la forme d'un petit nuage clair. Lorsqu'il ne sort plus de colonnes, la nuée ne paroît souvent que comme le crépuscule du matin, & elle se dissipe insensiblement. Voyez un plus grand détail dans Musschenbroek, essai de Physique, p. 1658. & suiv.
Ce phénomene dure quelquefois toute la nuit ; on le voit même souvent deux ou trois jours de suite. M. Musschenbroek l'observa plus de dix jours & dix nuits de suite en 1734, & depuis le 22 jusqu'au 31 Mars 1735. La nuée qui sert de matiere à l'aurore boréale, dure souvent plusieurs heures de suite sans qu'on y remarque le moindre changement ; car on ne voit pas alors qu'elle s'éleve au-dessus de l'horison, ou qu'elle descende au-dessous. Quelquefois elle se meut un peu du nord à l'est ou à l'ouest ; quelquefois aussi elle s'étend beaucoup plus loin de chaque côté, c'est-à-dire vers l'est & l'ouest en même tems, & il arrive alors qu'elle darde plusieurs de ces colonnes lumineuses dont nous avons parlé. On l'a aussi vû s'élever au-dessus de l'horison, & se changer entierement en une nuée blanche & lumineuse. Enfin la lumiere naît & disparoît quelquefois en peu de minutes.
Plusieurs philosophes croyent que la matiere de l'aurore boréale est dans notre atmosphere. Ils s'appuient, 1°. sur ce qu'elle paroît le soir sous la forme d'un nuage, qui ne differe pas des autres nuages que nous voyons communément : & ce n'est en effet qu'un nuage placé à la même hauteur que les autres, autant que la vûe en peut juger. On peut l'observer même pendant le jour : il ressemble alors aux nuages à tonnerre, excepté qu'il est moins épais, d'un bleu tirant sur le cendré, & flottant doucement dans l'air. Lorsqu'on voit un pareil nuage au nord, au nord-est, ou au nord-ouest, il paroît sûrement une aurore boréale. 2°. Comme la nuée lumineuse se tient plusieurs heures de suite à la même hauteur au-dessus de l'horison, elle doit nécessairement se mouvoir en même tems que notre atmosphere ; car puisque la terre tourne chaque jour autour de son axe, cette nuée lumineuse devroit paroître s'élever au-dessus de l'horison, & descendre au-dessous, si elle étoit supérieure à l'atmosphere. Cette nuée étant donc emportée en même tems que notre atmosphere, il y a tout lieu de croire qu'elle s'y trouve effectivement. 3°. Il y a plusieurs aurores boréales que l'on ne sauroit voir en même tems de deux endroits peu éloignés l'un de l'autre, ce qui prouve qu'elles ne sont pas toûjours à une hauteur considérable, & qu'elles sont sûrement dans notre atmosphere. Quelques grands Mathématiciens ont entrepris de donner des regles pour déterminer cette hauteur, par la portion de la nuée lumineuse, vûe en un seul endroit. D'autres ont eu recours à la hauteur du phénomene vû en divers endroits à la fois. Mais il n'est pas bien certain si l'aurore boréale, qui a été si commune en 1716, 1726, 1729, 1736, & qui a paru dans la plûpart des endroits de l'Europe, étoit toûjours la même lumiere qui se tenoit & brilloit à la même place ; de sorte qu'on ne sauroit déterminer sûrement la parallaxe ni par conséquent la véritable distance de ce météore, par la hauteur où on l'a vû de divers endroits.
La matiere de l'aurore boréale est de telle nature qu'elle peut s'enflammer, & répandre ensuite une lumiere foible. Cette matiere est alors si raréfiée, qu'on peut toûjours voir les étoiles à-travers ; de sorte que non-seulement les colonnes, mais aussi la nuée blanche, & même la nuée noire, transmettent la lumiere de ces astres. On ne sauroit déterminer avec certitude la nature de cette matiere. La Chimie nous fournit aujourd'hui plusieurs matieres qui peuvent s'enflammer, brûler par la fermentation, & jetter de la lumiere comme le phosphore. Qu'on mêle du tartre avec le régule d'antimoine martial, & qu'on fasse rougir long-tems ce mêlange dans un creuset, on en retire une poudre qui s'enflamme, lorsqu'on l'expose à un air humide ; & si elle vieillit un peu, elle devient fort brûlante. L'aurore boréale n'est pas une flamme comme celle de notre feu ordinaire : mais elle ressemble au phosphore, qui ne luit pas d'abord, & qui jette ensuite une lumiere foible. Les colonnes que darde la nuée lumineuse, sont comme la poudre du phosphore que l'on souffle dans l'air, ou qu'on y répand en la faisant sortir du cou d'une bouteille ; de sorte que chaque parcelle jette à la vérité une lueur, mais elle ne donne pas de flamme ou de feu rassemblé ; & la lumiere est si foible, qu'on ne peut la voir pendant le jour, ni lorsque nous avons en été le crépuscule du soir qui répand une trop grande clarté. Cette matiere approche donc de la nature du phosphore : mais quoique nous en connoissions peut-être plus de cinquante especes, nous n'oserions cependant assûrer que la nature ne renferme pas dans son sein un plus grand nombre d'especes de matieres semblables, puisque l'art nous en fait tous les jours découvrir de nouvelles. Mussch.
Il est vraissemblable, selon quelques physiciens, que cette matiere tire son origine de quelque région septentrionale de la terre, d'où elle s'éleve & s'évapore dans l'air. Il s'en est évaporé de nos jours une plus grande abondance qu'auparavant, parce que, disent-ils, cette matiere renfermée dans les entrailles de la terre, s'est détachée & s'est élevée après avoir été mise en mouvement ; de sorte qu'elle peut à présent s'échapper librement par les pores de la terre, au lieu qu'elle étoit auparavant empêchée par les rochers, les voûtes pierreuses, ou par des croûtes de terres compactes & durcies, ou bien parce qu'elle étoit trop profondément enfoncée dans la terre. Ainsi nous ne manquerons point de voir des aurores boréales aussi long-tems que cette matiere se rassemblera, & qu'elle pourra s'élever dans l'air : mais dès qu'elle sera dissipée, ou qu'elle viendra à se recouvrir par quelque nouveau tremblement de terre, on ne verra plus ces aurores, & peut-être cesseront-elles même de paroître entierement pendant plusieurs siecles. On peut expliquer par-là pourquoi l'on n'avoit pas apperçû cette matiere avant l'an 1716, tems auquel on fut tout surpris de la voir subitement se manifester, comme si elle sortoit de la terre en grande quantité. Cette matiere se trouve peut-être répandue en plusieurs endroits de notre globe ; & il y a tout lieu de croire que ces lumieres, dont les anciens Grecs & Romains font mention, & dont ils nous donnent euxmêmes la description, étoient produites par une matiere semblable qui sortoit de la terre en Italie & dans la Grece. Si ces phénomenes eussent été alors aussi peu fréquens en Italie qu'ils le sont aujourd'hui, ni Pline, ni Seneque, n'en auroient pas parlé, comme nous voyons qu'ils ont fait. Il a paru plusieurs explications de l'aurore boréale : mais il n'y en a peut-être aucune qui soit pleinement satisfaisante. L'ouvrage de M. de Mairan, dans lequel il propose son hypothese sur ce sujet, & rapporte plusieurs phénomenes tout-à-fait curieux, est le plus convenable à ceux qui veulent s'instruire à fond de tout ce qui concerne ce météore. M. de Mairan l'attribue à une atmosphere autour du soleil. Voyez Lumiere zodiacale. Selon lui cette atmosphere s'étend jusqu'à l'orbite terrestre & au-delà, & le choc du pole de la terre contre cette matiere, produit l'aurore boréale. Mais c'est faire tort à son hypothese, que de l'exposer si fort en abregé. Nous ne pouvons mieux faire que de renvoyer nos lecteurs à l'ouvrage même.
Comme les nuées qui forment l'aurore boréale paroissent au nord, il n'est pas difficile de comprendre qu'elles peuvent être poussées par un vent dans notre atmosphere vers l'est, le sud ou l'ouest, où nous pourrons les voir, de sorte que nous devrons alors leur donner le nom d'aurores méridionales. M. Musschenbroek croit avoir apperçû deux de ces lumieres méridionales en 1738. Le savant M. Weidler nous. a aussi donné la description d'une semblable lumiere qu'il avoit vûe lui-même entre l'ouest & le sud-ouest le soir du 9 Octobre de l'année 1730, entre 8 1/2 & 9 heu. 47?. Elle paroissoit comme un arc blanc & lumineux, élevé de onze degrés au-dessus de l'horison, & dont le diametre étoit de trois degrés. On trouve aussi deux semblables lumieres méridionales dans les Mémoires de l'Académie royale des sciences. Le phénomene que vit le pere Laval à Marseille en 1704, étoit apparemment une lumiere de cette nature ; car il parut dans l'air une poutre lumineuse, poussée de l'est à l'ouest assez lentement : le vent étoit à l'est. À Montpellier on vit le même soir dans l'air deux poutres lumineuses poussées de la même maniere. Concluons toutes ces observations par celle-ci : c'est que cette lumiere ne produit dans notre atmosphere aucun changement dont on puisse être assuré, & qu'elle n'est cause d'aucune maladie, ni du froid qui survient, ni d'un rude hyver, comme quelques savans l'ont crû, puisqu'on a eu des hyvers doux après qu'elle avoit paru. Mussch.
La figure premiere Pl. Phys. représente la fameuse aurore boréale de 1726, telle qu'elle parut à Paris le 19 Octobre 1726 à 8 heures du soir dans tout l'hémisphere septentrional : & la figure 2 en représente une autre vûe à Giessen le 17 Fevrier 1731, dépouillée des rayons & jets de lumiere.
M. de Maupertuis, dans la relation de son voyage au nord, décrit en cette sorte les aurores boréales qui paroissent l'hyver en Laponie. « Si la terre est horrible alors dans ces climats, le ciel présente aux yeux les plus charmans spectacles. Dès que les nuits commencent à être obscures, des feux de mille couleurs & de mille figures éclairent le ciel, & semblent vouloir dédommager cette terre, accoûtumée à être éclairée continuellement, de l'absence du soleil qui la quitte. Ces feux dans ces pays n'ont point de situation constante comme dans nos pays méridionaux. Quoiqu'on voye souvent un arc d'une lumiere fixe vers le nord, ils semblent cependant le plus souvent occuper indifféremment tout le ciel. Ils commencent quelquefois par former une grande écharpe d'une lumiere claire & mobile, qui a ses extrémités dans l'horison, & qui parcourt rapidement les cieux, par un mouvement semblable à celui du filet des pêcheurs, conservant dans ce mouvement assez sensiblement la direction perpendiculaire au méridien. Le plus souvent après ces préludes, toutes ces lumieres viennent se réunir vers le zénith, où elles forment le sommet d'une espece de couronne. Souvent des arcs semblables à ceux que nous voyons en France vers le nord, se trouvent situés vers le midi ; souvent il s'en trouve vers le nord & vers le midi tout ensemble : leurs sommets s'approchent, pendant que leurs extrémités s'éloignent en descendant vers l'horison. J'en ai vû d'ainsi opposés, dont les sommets se touchoient presqu'au zénith ; les uns & les autres ont souvent au-delà plusieurs arcs concentriques. Ils ont tous leurs sommets vers la direction du méridien, avec cependant quelque déclinaison occidentale, qui ne paroît pas toûjours la même, & qui est quelquefois insensible. Quelques-uns de ces arcs, après avoir eu leur plus grande largeur au-dessus de l'horison, se resserrent en s'approchant, & forment au-dessus plus de la moitié d'une grande ellipse. On ne finiroit pas, si l'on vouloit dire toutes les figures que prennent ces lumieres, ni tous les mouvemens qui les agitent. Leur mouvement le plus ordinaire, les fait ressembler à des drapeaux qu'on feroit voltiger dans l'air ; & par les nuances des couleurs dont elles sont teintes, on les prendroit. pour de vastes bandes de ces taffetas que nous appellons flambés. Quelquefois elles tapissent d'écarlate quelques endroits du ciel ». M. de Maupertuis vit un jour à Ofwer-Tornea° (c'étoit le 18 Décembre 1736) un spectacle de cette espece, qui attira son admiration, malgré tous ceux auxquels il étoit accoûtumé. On voyoit vers le midi une grande région du ciel teinte d'un rouge si vif, qu'il sembloit que toute la contellation d'Orion fût trempée dans du sang. Cette lumiere, fixe d'abord, devint bientôt mobile ; & après avoir pris d'autres couleurs de violet & de bleu, elle forma un dome, dont le sommet étoit peu éloigné du zénith vers le sud-ouest ; le plus beau clair de lune n'effaçoit rien de ce spectacle. M. de Maupertuis ajoûte qu'il n'a vû que deux de ces lumieres rouges, qui sont rares dans ce pays, où il y en a de tant de couleurs, & qu'on les y craint comme le signe de quelque grand malheur. Enfin lorsqu'on voit ces phénomenes, on ne peut s'étonner que ceux qui les regardent avec d'autres yeux que les philosophes, y voyent des chars enflammés, des armées combattantes, & mille autres prodiges.
Le même savant dont nous venons de citer ce passage, a donné dans les Mémoires de l'Académie de 1733, la solution très-élégante d'un problème géométrique sur l'aurore boréale.
M. le Monnier, dans ses Institutions astronomiques, croit que la formation des aurores boréales est dûe à une matiere qui s'exhale de notre terre, & qui s'éleve dans l'atmosphere à une hauteur prodigieuse. Il observe, comme M. de Maupertuis, que dans la Suede il n'y a aucune nuit d'hyver où l'on n'apperçoive parmi les constellations ces aurores, & cela, dans toutes les regions du ciel ; circonstance bien essentielle pour apprétier les explications qu'on peut donner de ce phénomene. Il croit que la matiere des aurores boréales est assez analogue à celle qui forme la queue des cometes. Voyez Comete.
Presque tout cet article est de M. Formey. (O)
* Aurore, s. f. (Myth.) déesse du paganisme, qui présidoit à la naissance du jour. Elle étoit fille d'Hyperion & d'Æthra, ou Thea, selon quelques-uns ; & selon d'autres, du soleil & de la terre. Homere la couvre d'un grand voile, & lui donne des doigts & des chevaux couleur de rose ; elle verse la rosée, & fait éclorre les fleurs. Elle épousa Persée, dont elle eut pour enfans les vents, les astres, & Lucifer. Tithon fut le second objet de sa tendresse : elle l'enleva, le porta en Ethiopie, l'épousa, & en eut deux fils, Emathion & Memnon. Tithon fut rajeuni par Jupiter à la priere de l'Aurore ; on peut voir les conditions de cette faveur du pere des dieux, & la courte durée de la seconde vie de Tithon, dans une petite piece de M. de Montcrif, écrite avec beaucoup d'esprit & de légereté. Le jeune Céphale succéda au vieux Tithon entre les bras de la tendre Aurore, qui n'eût jamais été infidele, si Tithon n'eût jamais vieilli. Aurore arracha Céphale à son épouse Procris, & le transporta en Syrie, où elle en eut Phaéton. Apollodore l'accuse encore d'un troisieme rapt, celui du géant Orion. Au reste la théologie des payens justifie tous ces enlevemens ; & il paroît que tous ces plaisirs de l'Aurore n'étoient qu'allégoriques.
Aurore, (Teinture.) jaune doré & éclatant comme celui dont les nuées sont ordinairement colorées au lever du soleil. Pour avoir l'aurore, les teinturiers alunent & gaudent fortement, & rabattent ensuite avec le raucoux dissous en cendre gravelée. L'aurore doit être aussi garencée ; c'est l'Ordonnance de 1669, article 24 du reglement sur les teintures. Voy. Teinture.
Wiktionnaire
Nom commun 3 - français
aurore masculin
- (Entomologie) Genre d'insectes lépidoptères (papillons) de la famille des Pieridae, dont les ailes antérieures du mâle ont une grande tache jaune orangé évoquant l'aurore (Anthocharis spp.).
-
(Entomologie) (Spécifiquement) (Absolument) Espèce de Lépidoptères (papillons) de la famille des Pieridae.
- La chenille de l'aurore se nourrit sur des crucifères telles les cardamines.
Nom commun 2 - français
aurore masculin
- Couleur d'aurore, jaune doré. #FFCB60
- Cela ne fait qu'ennuager d'aurore et de blanc sa chair ambrée. ? (T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 120)
Nom commun 1 - français
aurore \o.???\ ou \?.???\ féminin
-
Lueur brillante et rosée qui paraît dans le ciel avant que le soleil soit sur l'horizon.
- Ainsi, d'aurore radieuse en crépuscule mélancolique, la petite Yasmina avait vu s'écouler encore un printemps, très semblable aux autres, qui se confondaient dans sa mémoire. ? (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- L'aurore se levait, l'aurore instable d'un navire en marche, née légèrement sur le dos d'une vague sans nom. ? (Jules Supervielle, Le voleur d'enfants, Gallimard, 1926, réédition Folio, page 153)
-
(Par extension) Moment du matin où cette lumière apparaît.
- Les quatre hauts bâtiments, qui encadraient la cour, apparaissaient dans la brume d'aurore, vagues, blanchâtres, dominés par de grandes masses sombres de feuillages, derrière lesquelles l'aube blêmissante montait. ? (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
-
(Figuré) Évènement heureux qui annonce un plus grand bonheur.
- C'est l'aurore d'un beau jour.
-
(Par extension) Sorte de jaune doré.
- Couleur d'aurore. Taffetas, satin couleur d'aurore. Un ruban aurore, du satin aurore, etc.
- C'était toujours la même chambre douce aux antiques meubles familiers, aux tentures attendries par l'âge, couleur d'aurore, la très vieille chambre que l'enfant rajeunissait de nouveau. ? (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIV)
-
(Figuré) (Soutenu) Commencement de certaines choses.
- Nous avons nommé le Seizième siècle, la Renaissance, avec une admirable justesse d'expression. Ce siècle fut l'aurore d'un monde nouveau, [?]. ? (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- O juges, vous jugez les crimes de l'aurore. ? (Victor Hugo, Le procès à la révolution, in L'Année terrible, Michel Lévy frères, Paris, 1872)
- Plus loin, Marx nous fait voir comment l'aurore des temps modernes fut marquée par la conquête de l'Amérique, l'esclavage des nègres et les guerres coloniales : [?]. ? (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre V, La grève générale politique, 1908, page 243)
-
(Rare) (Désuet) Le Levant, les pays qui sont à l'orient.
- Du couchant à l'aurore. Les climats de l'aurore.
- (Astronomie, Géophysique) (Par ellipse) Synonyme de aurore polaire.
- Sauce constituée d'une béchamel et de concentré de tomate.
Trésor de la Langue Française informatisé
AURORE, subst. fém.
Aurore au Scrabble
Le mot aurore vaut 6 points au Scrabble.
Informations sur le mot aurore - 6 lettres, 4 voyelles, 2 consonnes, 5 lettres uniques.
Quel nombre de points fait le mot aurore au Scrabble ?
Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.
SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.
Les mots proches de Aurore
Aure Auréolé, ée Auriculaire Aurone Auroral, ale Aurore aura aura aura Auradé Auradou Auragne aurai aurai aurai auraient auraient aurais aurais aurait aurait auras auras auras Auray Aure Aurec-sur-Loire Aureil Aureilhan Aureilhan Aureille Aurel Aurel aurèle aurélie aurelien Aurelle-Verlac Aurensan Aurensan auréola auréolaient auréolaire auréolait auréolant auréole auréole auréolé auréolé auréolée auréolée auréolées auréolées auréoler auréoles auréolés auréolésMots du jour
-
épineux boulonné spécifiera survivrez roussissaient plaie chamailleries pivotes redemanderai ravisseur
Les citations avec le mot Aurore
- Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ;
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !
Que ne puis-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague objet de mes vœux, m'élancer jusqu'à toi !
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.Auteur : Alphonse de Lamartine - Source : L'Isolement (1820) - De bas en haut s'envolaient de grandes guêpes isocèles. La jolie aurore du soir me précédait, les yeux au ciel de mes yeux sans se retourner. Ainsi les navires se couchent dans la tempête d'argent.Auteur : André Breton - Source : Poisson soluble (1924)
- Il n'est si longue nuit qui n'atteigne l'aurore.Auteur : William Shakespeare - Source : Sans référence
- Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore;
Tu répands des parfums comme un soir orageux;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Fleurs du Mal (1857), XXI - Hymne à la beauté - Sur les arêtes de notre amertume, l'aurore de la conscience s'avance et dépose son limon.Auteur : René Char - Source : Fureur et Mystère (1948)
- Mais, à l'heure où la belle jeunesse française dépense son énergie à casser les carreaux des Juifs et à brûler Zola en effigie sur un bûcher d'exemplaires de l'Aurore ...Auteur : Georges Clemenceau - Source : L'Iniquité (1899-1906)
- Le regret d'un instant te trouble et te dévore;
Tu dis que le passé te voile l'avenir.
Ne te plains pas d'hier; laisse venir l'aurore:
Ton âme est immortelle, et le temps va s'enfuir.Auteur : Alfred de Musset - Source : Poésies nouvelles (1836-1852), Lettre à M. de Lamartine - Des larmes d'un enfant sa tombe est arrosée, - Et l'Aurore pieuse y fait chaque matin - Une libération de gouttes de rosée.Auteur : José Maria de Heredia - Source : Epigramme funéraire
- La philosophie pénètre dans le Nord; l'impératrice de Russie dit que ce n'est qu'une aurore boréale; et moi je pense que cette nouvelle lumière sera permanente.Auteur : Voltaire - Source : Lettre à Marmontel, 1766
- En route, bergers! fixez l'Orient profond. Ne voyez-vous poindre ni le jour ni l'aurore? Ne voyez-vous pas encore briller sur Bethléem, le Soleil nouveau-né?Auteur : Guido Gezelle - Source : Rijmsnoer (Collier de rimes), Le spectre de l'hiver
- Laisse-le lentement sous le Dieu qu'il implore
S'épurer. Laisse-le penser au grand demain
Qui viendra l'enlever pour sa divine aurore
Au bonnet du sommeil humain.Auteur : Victor Hugo - Source : Les Tables tournantes de Jersey - Si nous ne dormons pas c'est pour guetter l'aurore - Qui prouvera qu'enfin nous vivons au présent.Auteur : Robert Desnos - Source : Etat de veille
- Une fois sortis de l'enfance, il faut longtemps souffrir pour y rentrer, comme tout au long de la nuit on retrouve une autre aurore.Auteur : Georges Bernanos - Source : Dialogues des Carmélites (1948)
- Rappelez-vous, señor, les derniers mots de la chanson: «Tu es blanche, et je suis noir; mais le jour a besoin de s'unir à la nuit pour enfanter l'aurore et le couchant, qui sont plus beaux que lui.»Auteur : Victor Hugo - Source : Bug-Jargal (1826)
- Viens, mon George. Ah ! les fils de nos fils nous enchantent
Nous nous retrouvons doux, naïfs, heureux de rien ;
Le coeur serein s'emplit d'un vague aérien ;
En les voyant on croit se voir soi-même éclore ;
Oui, devenir aïeul, c'est rentrer dans l'aurore.Auteur : Victor Hugo - Source : L'autre - Et les marins d'Hydra, s'ils te voyaient sans voiles, te prendraient pour l'Aurore aux cheveux plein d'étoiles.Auteur : Victor Hugo - Source : Les Contemplations (1856)
- L'influence et le pouvoir du journal n'est qu'à son aurore, dit Finot, le journalisme est dans l'enfance, il grandira. Tout, dans dix ans d'ici, sera soumis à la publicité.Auteur : Honoré de Balzac - Source : Illusions perdues (1837-1843)
- O souvenirs! printemps! aurore!Auteur : Victor Hugo - Source : Les Contemplations (1856), IV, 9
- Dès l'aurore, dis-toi d'avance: Je rencontrerai un indiscret, un insolent, un fourbe, un envieux, un égoïste.Auteur : Marc Aurèle - Source : Pensées, II, 1
- L'Introduction à la vie dévote de saint François de Sales et les Chroniques de Froissart nous ouvrent à des façons de vivre étrangères à notre époque : la vie comme « dévotion », la vie comme « prouesse ». Deux façons de sentir la vie comme une exaltation virile et délicieuse, comme un claquement d'oriflammes dans l'aurore.Auteur : Nicolás Gómez Dávila - Source : Carnets d'un vaincu, Sucesivos escolios a un texto implícito , Ediciones Altera, Barcelona, 2002
- La sagesse exalte ses enfants et soutient ceux qui la cherchent.
Celui qui l'aime aime la vie, et ceux qui la cherchent dès l'aurore seront rassasiés de joie.Auteur : La Bible - Source : Ecclésiastique, IV, 11-12 - Aimons toujours! aimons encore!
Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit.
L'amour, c'est le cri de l'aurore,
L'amour, c'est l'hymne de la nuit.Auteur : Victor Hugo - Source : Les Contemplations (1856), II, L'âme en fleur, 22, Aimons toujours! aimons encore! - Wagner: un beau coucher de soleil que l'on a pris pour une aurore ...Auteur : Claude Debussy - Source : Monsieur Croche, antidilettante
- Le mariage sans amour, c'est le jour sans l'aurore.Auteur : Alphonse Karr - Source : Clothilde (1839)
- Je ne mourrai pas seul. Vous m'accompagnerez,
Mes ombres. Avec moi vous vous dissiperez,
Dans la grande nuit sans aurore.
Avec nous dans la tombe à jamais enfermés
Les êtres disparus que nous aurons aimés,
Puissent-ils nous aimer encore !Auteur : Emile Henriot - Source : Les Jours raccourcissent : Poésies (1954)
Les citations du Littré sur Aurore
- Qu'un autre, s'exhalant en regrets superflus, Redemande au passé ses jours qui ne sont plus, Pleure de son printemps l'aurore évanouie, Et consente à revivre une seconde vieAuteur : LAMART. - Source : Médit. I, 18
- Dès que la belle Aurore eut annoncé le jour, le fils d'Ulysse mit ses brodequinsAuteur : FÉN. - Source : XXI, 457
- Il voyait chaque jour sur la terre arrosée, L'aurore se dissoudre en perles de rosée, Les bois se revêtir de leurs manteaux flottantsAuteur : LAMART. - Source : Harm. II, 12
- Sous ce jour sans rayon [une nuit étoilée], plus serein qu'une aurore, à l'oeil contemplatif la terre semble écloreAuteur : LAMART. - Source : Harm. II, 4
- La gloire des méchants en un moment s'éteint ; L'affreux tombeau pour jamais les dévore ; Il n'en est pas ainsi de celui qui te craint : Il renaîtra, mon Dieu, plus brillant que l'auroreAuteur : Jean Racine - Source : Esth. II, 9
- Telle ne luit en sa carrière Des mois l'inégale courrière, Et telle dessus l'horizon L'aurore au matin ne s'étaleAuteur : MALH. - Source : III, 1
- Je souhaite que cette aurore soit suivie d'un aussi beau jour qu'elle le mérite, et que tous ceux de sa vie soient exempts de nuages et aussi clairs et sereins que son visage et son espritAuteur : Vincent Voiture - Source : Lett. 24
- Le seul printemps sourit au monde en son auroreAuteur : DELILLE - Source : Géorg. II
- Quel important besoin Vous a fait devancer l'aurore de si loin ?Auteur : Jean Racine - Source : Iphig. I, 1
- Jaune paisle, jaune doré, couleur de Judas, d'aurore, de serainAuteur : D'AUB. - Source : ib. I, 2
- [On] Le voit [le chêne] tout noyé dans l'aurore Pyramider dans le lointainAuteur : LAMART. - Source : Harmon. II, 9
- Lorsque l'aurore venait joindre à leurs douces et éternelles clartés [des étoiles] ses teintes de rose, je me croyais aux portes du cielAuteur : BERNARD. DE ST-PIERRE - Source : Chaum. ind.
- Du zèle qui pour toi l'enflamme et le dévore La chaleur se répand du couchant à l'auroreAuteur : Jean Racine - Source : Esth. Prol.
- On a donné le nom de Lucifer au prince des anges qui firent la guerre dans le ciel ; et enfin ce nom, qui signifie phosphore et aurore, est devenu le nom du diableAuteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Ange.
- Quand l'été vient, le pauvre adore ! L'été, c'est la saison de feu, C'est l'air tiède et la fraîche aurore....Auteur : Victor Hugo - Source : Voix intér. v.
- Les quatrièmes [personnes seront vêtues] d'un jaune d'auroreAuteur : FÉN. - Source : Tél. XII
- Un roi qui naguère, avec quelque apparence, De l'aurore au couchant portait son espéranceAuteur : Jean Racine - Source : ib. III, 1
- Du zèle qui pour toi [Dieu] l'enflamme et le dévore, La chaleur se répand du couchant à l'auroreAuteur : Jean Racine - Source : Esth. Prol.
- Ces sectes ne sont qu'une ébauche et comme l'aurore de la réformeAuteur : BOSSUET - Source : Var. 15
- Quel important besoin Vous a fait devancer l'aurore de si loin ?Auteur : Jean Racine - Source : Iphigénie, I, 1
- Quand une nation se dégrossit, elle est d'abord émerveillée de voir l'aurore ouvrir de ses doigts de rose les portes de l'orient, et semer de topazes et de rubis le chemin de la lumière, Zéphyre caresser Flore....Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Lieux communs.
- Des premiers feux de notre aurore Au crépuscule de nos jours Il est un intervalle encore Que doivent remplir les amoursAuteur : DESMAHIS - Source : Poés. p. 41, dans POUGENS
- Embrasez par nos mains le couchant et l'auroreAuteur : Jean Racine - Source : Mithr. III, 1
- Avez-vous vu la reine de l'aurore [Constantinople], La cité merveilleuse, épouse des sultans ?Auteur : P. LEBRUN - Source : Voy. de Grèce, IV, 1
- Jamais étoile, lune, aurore ni soleil Ne virent abaisser sa paupière au sommeilAuteur : Corneille - Source : Médée, II, 2
Les mots débutant par Aur Les mots débutant par Au
Une suggestion ou précision pour la définition de Aurore ? -
Mise à jour le mardi 11 novembre 2025 à 10h34
Abandon Abandonner Abattre Abdication Abdiquer Abîme Abnégation Abondance Abordable Abordable Abri Abrutissement Absence L'Absence Absence amour Absent Absolu Abstinent Absurde Absurdité Abus Accident Accord Accuser Achat Action Action amour Activité Adieu Administration Admiration Adolescent Adulte Adultère Adveristé Adversaire Affabilité Affaire Affaires Affamé Affectif Affection Affront Afrique Âge Âge amour Âge vie Âges Amour Âges vie Agonie Agressivite Agriculture Aide Aimable Aimer Aimer d'amour Aimer la vie Air Aisé Alcool Alcoolisme Algerie Aliment Alimentation L'Alimentation Altruisme Amant Amant amour Ambiguite Ambitieux Ambition Ambition amour Âme Âme soeur Amertume Ami Ami amour Amis Amis (faux) Amitié Ame L'Amitié Proverbe amitié Citations et Proverbes sur l'amitié Amitie amour Amitié Femmes Amitié Hommes Amnesie Amour 300 magnifiques citations sur l'Amour L'Amour infini Amour & Amitié Aime Aimer Amant Citation je t'aime Chagrin d'amour C'est quoi l'amour ? Amour (Premier) Amour amitié Amour amitie Amour amoureux Amour attaque Amour aveu Amour bonheur Amour brisé Amour caresse Amour coeur Amour concurrence Paroles chansons d'amour Proverbes d'amour Phrase d'amour Proverbes sur l'amour Message d'amour Mot d'amour Les plus belles citations d'amour Dictons d'amour Amour confiance Amour constance Amour coquetterie Amour délicatesse Amour désir Amour dupe Amour egalite Amour egoisme Amour eloquence Amour emportement Amour enfance Amour ennui Amour esclave Amour exces Amour experience Amour extreme Amour faveur Amour fidele Amour fidelite Amour habitude Amour histoire Amour infini Amour ingratitude Amour inquiet Amour inquietude Amour jalousie Amour jeunesse Amour jouissance Amour liens Amour louange Amour maladresse Amour malheur Amour maniere Amour mariage Amour mariage Amour miracle Amour mort Amour musique Amour mystere Amour nouveau Amour nuit Amour offense Amour oubli Amour paradis Amour passion Amour physique Amour plaisir Amour plaisir Amour platonique Amour portrait Amour presence Amour printemps Amour promesse Amour propre Amour prudence Amour raison Amour refus Amour religion Amour reproche Amour respect Amour richesse Amour sens Amour solitude Amour souffrance Amour souvenir Amour temps Amour tentation Amour tort Amour tourment Amour tristesse Amour tromperie Amour vertu Amour vie Amour vieillesse Amour violence Amour volonte Amoureux Anarchiste Anatomie Ange Angoisse Animal Animaux Année Année Anniversaire Proverbe anniversaire Anniversaire (Bon) L'anniversaire Joyeux anniversaire L'Anniversaire Antimatière Apéritif Aphorismes Apparence Appétit Apprentissage Appui Aptitude Arc en ciel Archéologue Ardeur Argent Argent L'Argent L'Art L'Artiste Arme Armee Arrogance Arrogance Art Art floral Artiste Arts Assassin Assistance Assurance Astronomie Attachement Attente Attention Attitude Au revoir Au-dela Audace Aumône Automate Automne Automobile Autorité Autrui Avance Avantage Avare Avarice Avenir Aventure Aveugle Aveux Avis Avocat Axiome
Liste des mots et définitions commençant par
Etendez votre recherche : Citation sur aurore
Poèmes aurore
Proverbes aurore
La définition du mot Aurore est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Aurore sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Aurore présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.
