La définition de Faveur du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Faveur
Nature : s. f.
Prononciation : fa-veur
Etymologie : Provenç. et espagn. favor ; ital. favore ; du lat. favorem, de favere, favoriser, tenant au radical sanscrit pû, purifier.

Voir les citations du mot FaveurSignification du mot Faveur


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de faveur de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec faveur pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Faveur ?


La définition de Faveur

Au sens actif, bienveillance, bonnes grâces, appui donné par un prince, par un personnage puissant, par le public, etc.


Toutes les définitions de « faveur »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

FAVEUR. n. f.
Marque d'une bienveillante attention ou d'une préférence particulière. Faveur signalée, extraordinaire, singulière. Faites-moi la faveur de... Combler quelqu'un de faveurs. Recevoir une faveur. Les faveurs du ciel, de la fortune. En termes de Théâtre, Billet de faveur, Billet accordé gratuitement pour une seule représentation. Entrée de faveur, Entrée gratuite accordée à une personne qui n'aurait point le droit de l'exiger. Suspendre les entrées de faveur. Tour de faveur, Décision du comité ou du directeur qui fait passer la représentation d'une pièce avant celle d'autres ouvrages qui la précèdent dans l'ordre de réception. Il a obtenu un tour de faveur. Sa pièce eut un tour de faveur. L'expression Tour de faveur s'applique encore à Toutes les choses qu'on fait passer avant leur tour. Il se dit particulièrement des Marques de préférence qu'une femme donne à un homme. Il n'a jamais obtenu d'elle la moindre faveur. Les dernières faveurs, Les plus grandes marques d'amour qu'une femme puisse donner à un homme. Il l'abandonna après en avoir obtenu les dernières faveurs. On dit, quelquefois par ellipse dans le même sens : Elle lui a accordé ses faveurs. Il se dit encore, particulièrement, de la Bienveillance, des bonnes grâces d'un personnage puissant, du public. Briguer la faveur du peuple. Il obtint un moment la faveur publique. Absolument, Il doit tout à la faveur, et rien au mérite. C'est la faveur qui l'a placé où il est. Il se dit également du Crédit, du pouvoir qu'on a auprès d'un grand personnage, dont on est aimé, préféré. Sa faveur est grande auprès du ministre. Sa faveur diminue. Sa faveur augmente tous les jours. Abuser de sa faveur. Il est en faveur, en grande faveur. Les personnes en faveur. Prendre faveur, S'accréditer. Cette opinion prend faveur. Place, emploi de faveur, Traitement de faveur, Avancement de faveur, Place, emploi, etc., qu'on accorde aux personnes qu'on veut favoriser. Il se dit encore par opposition à Rigueur, à sévérité. Les juges le traitèrent avec faveur. Je ne demande point de faveur, mais justice. On a dit dans le même sens : C'est un arrêt de faveur. Il est aussi le nom d'une Sorte de ruban étroit et très léger. Une faveur bleue, rose. Border quelque chose avec de la faveur. Nouer avec une faveur, avec de la faveur.

EN FAVEUR DE, loc. prép. En considération d'une chose passée, en vue d'une chose à venir, en considération de quelqu'un. On lui pardonna en faveur des belles actions qu'il avait faites. Il a déclaré un tel son héritier en faveur de ce mariage. Il signifie aussi À l'avantage, au profit de. Il a fait son testament, il a testé en faveur d'un tel, en faveur d'un ami. Le jugement est en votre faveur. Je lui parlerai en votre faveur. Ce prince fit beaucoup en faveur des sciences et des arts. Prévenir en faveur de quelqu'un, de quelque chose, En donner d'avance une opinion avantageuse. Cette conduite prévient en sa faveur. Il a su les prévenir en ma faveur. Ce que vous dites me prévient en faveur de votre méthode.

À LA FAVEUR DE, loc. prép. Par le moyen, par l'aide de. Il s'est sauvé à la faveur de la nuit. Il ne s'est dérobé aux recherches de la police qu'à la faveur de son déguisement.

Littré

FAVEUR (fa-veur) s. f.
  • 1Au sens actif, bienveillance, bonnes grâces, appui donné par un prince, par un personnage puissant, par le public, etc. Enfin, vous l'emportez, et la faveur du roi Vous élève en un rang qui n'était dû qu'à moi, Corneille, Cid, I, 3. Ma faveur fait ta gloire, et ton pouvoir en vient?; Elle seule t'élève et seule te soutient?; C'est elle qu'on adore et non pas ta personne?; Tu n'as crédit ni rang qu'autant qu'elle t'en donne, Corneille, Cinna, v, 1. Songez-y?; vous avez la faveur des soldats, Racine, Mithr. I, 5. Et qui de ma faveur se voudrait honorer, Si mon hymen prochain ne vous peut assurer?? Racine, Iphig. v, 2. La faveur du prince n'exclut pas le mérite et ne le suppose pas non plus, La Bruyère, XII. La faveur prodiguée aux mauvais ouvrages est aussi contraire aux progrès de l'esprit que le déchaînement contre les bons, Voltaire, Oreste, Épître. Barbabou fut tué roide, et le peuple en fut charmé, parce qu'il était laid et que Rustan était fort joli?; c'est presque toujours ce qui décide de la faveur publique, Voltaire, Blanc et noir.

    Absolument. Il doit tout à la faveur.

    Hommes, gens de faveur, personnes qui ne doivent leur élévation qu'à la protection.

    Place, emploi de faveur, place, emploi qu'on accorde à quelqu'un sans qu'il y ait de titres.

    Trouver faveur auprès de quelqu'un, s'en faire favorablement accueillir.

    Prendre faveur, s'accréditer. C'est une marchandise qui prendra faveur. Ce livre a pris faveur rapidement.

    Dans les théâtres, entrée de faveur, entrée gratuite accordée à une personne qui n'y a point de droit. Les entrées de faveur sont supprimées aujourd'hui.

    Billet de faveur, billet accordé gratuitement pour une seule représentation.

    Tour de faveur, décision du comité ou du directeur en vertu de laquelle une pièce est jouée avant d'autres reçues antérieurement.

    Fig. Les faveurs de la fortune, les honneurs, les richesses, etc. Quand la faveur du ciel ouvre à demi ses bras, Corneille, Hor. III, 3. La guerre a ses faveurs ainsi que ses disgrâces, Racine, Mithr. III, 1. Le ciel tonne sur nous?; est-ce faveur ou haine?? Voltaire, Sémir. III, 6.

  • 2Au sens passif, bienveillance, bonnes grâces, appui reçu par quelqu'un?; crédit, pouvoir qu'on a auprès d'un prince, d'un personnage puissant. Le duc par sa faveur vous a blessé les yeux, Rotrou, Vencesl. I, 1. Vous savez que je suis auprès d'elle en quelque espèce de faveur, que j'y ai les accès ouverts?, Molière, les Am. magn. I, 1. Quand je serais en faveur, il ne m'aurait pas mieux reçue, Sévigné, 158. Il est bien juste d'avoir tous les dégoûts de la faveur, quand on en a tous les honneurs, Maintenon, Lett. au card. de Noailles, 6 mai 1698. À mesure que la faveur et les grands biens se retirent d'un homme, ils laissent voir en lui le ridicule qu'ils couvraient, La Bruyère, VI. C'est beaucoup tirer de notre ami, si, étant monté en faveur, il est encore un homme de notre connaissance, La Bruyère, VIII. Il y a des gens à qui la faveur arrive comme un accident?; ils en sont les premiers surpris et consternés, La Bruyère, ib. Êtes-vous en faveur, tout manége est bon, vous ne faites point de fautes, tous les chemins vous mènent au terme, La Bruyère, ib. La faveur met l'homme au-dessus de ses égaux, et sa chute au-dessous, La Bruyère, ib. Déjà de ma faveur on adore le bruit, Racine, Brit. v, 3. Vous pourriez de Zaïre employer la faveur, Voltaire, Zaïre, II, 1.

    Absolument. La puissance d'un favori. On quitte la royauté pour courir après la faveur, de laquelle les Arabes disent que c'est une fille qui tue bien souvent sa propre mère, Guez de Balzac, De la cour, 7e disc.

    S'attacher, se dévouer à la faveur, rechercher les personnes puissantes. Théodote a une plus douce manie?; il aime la faveur éperdument?; mais sa passion a moins d'éclat?; il lui fait des v?ux en secret?; il la cultive, il la sert mystérieusement?; il est au guet et à la découverte sur tout ce qui paraît de nouveau avec les livrées de la faveur, La Bruyère, VIII.

  • 3Bienfait, octroi gracieux, marque d'amitié, de bienveillance. Il le combla de faveurs. Encore se faut-il contenter des honneurs de la paix et recevoir à faveur une dignité que le fils du roi d'Espagne a désirée, Guez de Balzac, liv. II, lett. 2. Je hais jusques aux soins dont m'honorent les dieux, Et je m'en vais pleurer leurs faveurs meurtrières, Racine, Phèd. v, 7. Hélas?! d'où nous viendra cette insigne faveur?? Racine, Athal. III, 7. Pour obtenir les faveurs du roi, on le flatte, Fénelon, Tél. II. Seigneur, s'il est ainsi, votre faveur est vaine?; Quel indigne soldat voudrait briser sa chaîne, Alors que dans les fers son chef est retenu?? Voltaire, Zaïre, II, 1.

    Formule de politesse. Faites-moi la faveur de? ayez la bonté de? Faites-moi la faveur de recommander mon ami.

    Dans la franc-maçonnerie, on dit?: J'ai la faveur? au lieu de?: J'ai l'honneur d'être, etc.

  • 4 Au plur. Les bonnes grâces d'une femme. Souviens-toi? Que tu me dois ton c?ur, que mes faveurs t'attendent, Corneille, Cinna, I, 3. Un amant a fort peu de quoi se satisfaire Des faveurs qu'on lui fait sans dessein de les faire, Corneille, Ment. I, 2. Car aux faveurs d'une belle il eut part, La Fontaine, F. avare. Ils n'ont point de faveurs qu'ils n'aillent divulguer, Molière, Tart. III, 3. Je ne me fierai point à des propos si doux Qu'un peu de vos faveurs après quoi je soupire Ne vienne m'assurer tout ce qu'ils m'ont pu dire, Molière, ib. IV, 5. Elle aimerait mieux mourir que de faire des faveurs à un homme qu'elle aimerait, Sévigné, 135. Louis XIV, lassé de voltiger et de cueillir des faveurs passagères, se fixa enfin à la Vallière, Saint-Simon, 411, 155. L'on faisait brûler les hommes qui avaient eu les faveurs d'une juive, Voltaire, M?urs 103. Il ne faut publier ni les faveurs des femmes ni celles des rois, Voltaire, Lett. d'Argenson, 18 mars 1749. Or est-il qu'Hérodote ne se douta jamais de ce que nous appelons prince, trône et couronne, ni de ce qu'à l'Académie on nomme faveurs des dames et bonheur des sujets, Courier, Traduct, d'Hérod. Préface.

    Les dernières faveurs, les plus grandes marques d'amour qu'une femme puisse donner à un homme?; et, absolument, dans le même sens?: Elle lui accorda ses faveurs. Ils avaient rendez-vous dans les bois le lendemain au lever du soleil pour en venir aux dernières faveurs, Corneille, Clit. Argument.

    Se dit aussi au singulier. On lui faisait toujours quelque faveur, La Fontaine, Orais. Cette expression faveur, signifiant une bienveillance gratuite qu'on cherche à obtenir du prince ou du public, la galanterie l'a étendue à la complaisance des femmes, Voltaire, Dict. phil. Faveur. Écoute, une faveur surprise Pourrait-elle éveiller un amoureux souci?? Où le c?ur est, les faveurs sont aussi, Imbert, Jaloux sans amour, II, 2.

  • 5Indulgence, par opposition à rigueur, sévérité. Les juges l'ont traité avec faveur

    On dit dans le même sens?: arrêt de faveur?; cas de faveur.

    Ancien terme de commerce. Jours de faveur, les dix jours que l'ordonnance accordait aux marchands, banquiers et négociants, après l'échéance de leurs lettres de change, pour les faire protester.

    Mois de faveur, les deux mois de l'année où le collateur d'un bénéfice pouvait le conférer à celui des gradués qu'il en voulait gratifier. Les mois d'avril et d'octobre étaient des mois de faveur.

    Lettres de faveur, nom qu'on donnait autrefois à des lettres de recommandation. Lorsqu'avec bon congé du cardinal infant Et lettres de faveur nous partîmes de Flandre, Scarron, Jodelet, I, 1.

  • 6Condition favorable, ressource. Afin que, pour nier en cas de quelque enquête, J'eusse d'un faux-fuyant la faveur toute prête, Molière, Tart. v. 1. Trop heureux si bientôt la faveur d'un divorce Me soulageait d'un joug qu'on m'imposa par force?! Racine, Brit. II, 2. Il soulevait encor sa main appesantie, Et, marquant à son bras la place de son c?ur, Semblait d'un coup plus sûr implorer la faveur, Racine, Mithr. V, 4.
  • 7Ruban uni et très étroit. Nouer un paquet avec une faveur. On appelait autrefois faveurs, des rubans, des gants, des boucles, des n?uds d'épée, donnés par une dame, Voltaire, Dict. phil. Faveur.
  • 8En faveur de, loc. prép. En considération de. Adieu, ma très chère belle, je vous dirai donc que je vous aime, sans crainte de vous ennuyer, puisque vous le souffrez, en faveur de mon style?; vous faites grâce à mon c?ur en faveur de mon esprit, n'est-ce pas justement cela?? Sévigné, 443.

    Au profit, à l'avantage. Il a fait un testament en faveur de son neveu. Les Grecs jugèrent en faveur d'Ulysse, Fénelon, Tél. XIX. C'est la question que l'auteur suppose sans preuve décidée en sa faveur, Bossuet, Var. 2e instr. § 83.

    Dans l'intérêt de, pour la cause de. C'est trop m'importuner en faveur d'un sujet, Corneille, Nicom. III, 2. Il écrivit au sénat en faveur des chrétiens, Bossuet, Hist. I, 10. La Grèce en ma faveur est trop inquiétée, Racine, Andr. I, 2. Tout lui parle, madame, en faveur d'Agrippine, Racine, Brit. I, 1. Sait-il en sa faveur jusqu'où va votre estime?? Racine, Mithr. II, 1. Ce que les dieux ont fait en votre faveur, Fénelon, Tél. IV. L'Épire aussitôt se déclara en faveur de Cassandre, Rollin, Hist. anc. ?uv. t. VII, p. 129, dans POUGENS.

    Prévenir en faveur de quelqu'un, de quelque chose, en donner d'avance une opinion avantageuse. Cette conduite prévient en sa faveur. Un petit nombre d'amis prévenus en votre faveur, Massillon, Avent, Jugem.

  • 9À la faveur de, loc. prép. Au moyen, à l'aide de. À la faveur de la nuit il s'était sauvé en nageant, Fénelon, Tél. VIII. À la faveur de cet orage il leur échappa, Fénelon, ib. XVII.

    Sous la faveur de, même sens. Marchons sous la faveur des ombres de la nuit, Corneille, Illus. com. III, 7.

    Corneille a dit, avec le même sens, en faveur de, qui n'est pas usité, ou du moins qui l'est avec un sens tout contraire?: Jusques en Belle-Cour je vous ai reconduit, Pour voir une maîtresse en faveur de la nuit, Suite du Ment. IV, 4.


HISTORIQUE

XIIe s. [Ceux] ki esgardent com li blandiement de cest siecle sunt decivable, ki ses favors tienent à persecutions, Job, p. 462.

XIVe s. Et sembloit bien à Tarquinius que il avoit plus grant faveur en la court que devant, Bercheure, f° 22, verso. Ne soit? Amours, ne faveur, ne haïne, Ne chose au monde qui t'encline à faire riens de desloial, Machaut, p. 107.

XVe s. En faveur du roy son nepveu, Juvénal Des Ursins, Charles VI, 1380. Se le roy sa faveur donnoit à celui qui le mieux boiroit, Comte ou marquis il me feroit, Basselin, I.

XVIe s. Desquels [preux] chacune [dame] a voulu recevoir Une faveur qu'elle fait apparoistre, à fin que mieux on la puisse congnoistre, Saint-Gelais, 17. Un moulin à la faveur duquel il s'estoit approché, Montaigne, I, 49. Les faveurs et disgraces de la fortune, Montaigne, I, 67. Il void venir Roquemoret bien couvert de pennaches et de faveurs d'une roine, D'Aubigné, Hist. II, 466. Il leva ses blocus pour s'aller camper à la faveur de Valanciennes, D'Aubigné, ib. II, 471. ?Son artillerie fut de 16 canons de batterie, le tout esquipé et paié, non à la faveur mais à la crainte, qui lors valloit bien autant, D'Aubigné, ib. III, 5. Les premiers bons services qu'il leur avoit faits, lui apportoient plus de faveur que les dernieres imputations ne lui causoient de defaveur, Amyot, Cor. 61. Il semble que celuy qui porte sur le visage les faveurs de la nature imprimées en une rare et excellente beauté, ayt quelque legitime puissance sur nous?, Charron, Sagesse, I, 6. Aller reconnoistre l'armée de l'ennemi, leur contenance, ordre de bataille et forme de marcher, voire essayer d'entamer quelqu'un de ses escadrons, si quelqu'un de sa portée s'emancipoit de quitter la faveur [protection] des bataillons, Sully, Mém. t. I, p. 418, dans LACURNE.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition

FAVEUR, s. f. (Morale.) Faveur, du mot latin favor, suppose plûtôt un bienfait qu'une récompense. On brigue sourdement la faveur ; on mérite & on demande hautement des récompense,. Le dieu Faveur, chez les mythologistes romains, étoit fils de la Beauté & de la Fortune. Toute faveur porte l'idée de quelque chose de gratuit ; il m'a fait la faveur de m'introduire, de me présenter, de recommander mon ami, de corriger mon ouvrage. La faveur des princes est l'effet de leur goût, & de la complaisance assidue ; la faveur du peuple suppose quelquefois du mérite, & plus souvent un hasard heureux. Faveur differe beaucoup de grace. Cet homme est en faveur auprès du roi, & cependant il n'en a point encore obtenu de graces. On dit, il a été reçu en grace. On ne dit point, il a été reçu en faveur, quoiqu'on dise être en faveur : c'est que la faveur suppose un goût habituel ; & que faire grace, recevoir en grace, c'est pardonner, c'est moins que donner sa faveur. Obtenir grace, c'est l'effet d'un moment ; obtenir la faveur est l'effet du tems. Cependant on dit également, faites-moi la grace, faites-moi la faveur de recommander mon ami. Des lettres de recommandation s'appelloient autrefois des lettres de faveur. Sévere dit dans la tragédie de Polieucte,

Je mourrois mille fois plûtôt que d'abuser
Des lettres de faveur que j'ai pour l'épouser.


On a la faveur, la bienveillance, non la grace du prince & du public. On obtient la faveur de son auditoire par la modestie : mais il ne vous fait pas grace si vous êtes trop long. Les mois des gradués, Avril & Octobre, dans lesquels un collateur peut donner un bénéfice simple au gradué le moins ancien, sont des mois de faveur & de grace.

Cette expression faveur signifiant une bienveillance gratuite qu'on cherche à obtenir du prince ou du public, la galanterie l'a étendue à la complaisance des femmes : & quoiqu'on ne dise point, il a eu des faveurs du roi, on dit, il a eu les faveurs d'une dame. Voyez l'article suivant. L'équivalent de cette expression n'est point connu en Asie, où les femmes sont moins reines.

On appelloit autrefois faveurs, des rubans, des gants, des boucles, des n?uds d'épée, donnés par une dame. Le comte d'Essex portoit à son chapeau un gant de la reine Elisabeth, qu'il appelloit faveur de la reine.

Ensuite l'ironie se servit de ce mot pour signifier les suites fâcheuses d'un commerce hasardé ; faveurs de Vénus, faveurs cuisantes, &c. Article de M. de Voltaire.

Faveurs, (Morale & Galanterie.) Faveurs de l'amour, c'est tout ce que donne ou accorde l'amour sensible à l'amour heureux ; ce sont même ces riens charmans qui valent tant pour l'objet aimé : c'est que tout ce qui vient de sa maîtresse est d'un grand prix ; la fleur qu'elle a cueillie, le ruban qu'elle a porté, voilà des thrésors pour celle qui les donne & pour celui qui les reçoit. Les faveurs de l'amour, toutes plus précieuses & plus aimables, se prêtent des secours & des plaisirs égaux ; c'est qu'elles ont toutes une valeur bien grande ; c'est que toûjours plus touchantes à mesure qu'elles se multiplient, elles conduisent enfin à celle qui les couronne & qui les rassemble. Parlerons-nous de ces mysteres, sur lesquels il n'y a que l'amour qui doit jetter les yeux ; instant le plus beau de la vie, où l'on obtient & où l'on goûte tout ce que peut donner de voluptueux & de sensible, la possession entiere de la beauté qu'on aime ? Ne disons rien de ces plaisirs, ils aiment l'ombre & le silence.

Les faveurs mêmes les plus legeres, doivent être secretes ; il ne faut pas plus avoüer le bouquet donné, que le baiser reçu. Lisette attache une rose à la houlette de Daphnis : ce berger peut l'offrir aux yeux de ses rivaux jaloux ; mais aussi discret qu'il est heureux, Daphnis content joüit en secret de sa victoire : il n'y a que lui qui sait que Lisette a donné ; il n'y a qu'elle d'instruite de sa reconnoissance. Imitons Daphnis. Cet article est de M. de Margency.

Faveur, (Jurisp.) est une prérogative accordée à certaines personnes & à certains actes.

Par exemple, on accorde beaucoup de faveur aux mineurs, & à l'Eglise qui joüit des mêmes priviléges.

La faveur des contrats de mariage est très-grande. On fait des donations en faveur de mariage, c'est-à-dire en considération du mariage.

Les principes les plus connus par rapport à ce qui est de faveur, sont que ce qui a été introduit en faveur de quelqu'un, ne peut pas être rétorqué contre lui ; que les faveurs doivent être étendues & les choses odieuses restraintes : favores ampliandi, odia restringenda. Voyez cod. lib. I. tit. xjv. l. 6. & ff. liv. XXVIII. tit. ij. l. 19.

On appelle jugement de faveur, celui où la considération des personnes auroit eu plus de part que la justice.

Il ne doit point y avoir de faveur dans les jugemens ; tout s'y doit régler par le bon droit & l'équité, sans aucune acception des personnes au préjudice de la justice : mais il y a quelquefois des questions si problématiques entre deux contendans dont le droit paroît égal, que les juges peuvent sans injustice se déterminer pour celui qui par de certaines considérations mérite plus de faveur que l'autre. (A)

Faveur, (mois de) Jurispr. Voyez Mois de Faveur.

Faveur, (Commerce.) On appelle, en termes de Commerce, jours de faveur, les dix jours que l'ordonnance accorde aux marchands, banquiers & négocians, après l'échéance de leurs lettres & billets de change, pour les faire protester.

Ces dix jours sont appellés de faveur, parce que proprement il ne dépend que des porteurs de lettres de les faire protester dès le lendemain de l'échéance ; & que c'est une grace qu'ils font à ceux sur qui elles sont tirées, d'en différer le protêt jusqu'à la fin de ces dix jours. Voyez Jours de grace.

Le porteur ne peut néanmoins différer de les faire protester faute de payement au-delà du dixieme jour, sans courir risque que la lettre ne demeure pour son compte particulier.

Les dix jours de faveur se comptent du lendemain du jour de l'échéance des lettres, à la reserve de celles qui sont tirées sur la ville de Lyon, payables en payemens, c'est-à-dire qui doivent être protestées dans les trois jours après le payement échû, ainsi qu'il est porté par le neuvieme article du reglement de la place des changes de Lyon, du 2 Juin 1667.

Les dimanches & fêtes, même les plus solennelles, sont compris dans les dix jours de faveur.

Le bénéfice des dix jours de faveur n'a pas lieu pour les lettres payables à vûe, qui doivent être payées si-tôt qu'elles sont présentées, ou faute de payement, être protestées sur le champ. Voyez Lettres de change. Dictionn. de Commerce, de Trév. & de Chambers. (G)

Faveur se dit aussi, dans le Commerce, lorsqu'une marchandise n'ayant pas d'abord eu de débit, ou même ayant été donnée à perte, se remet en vogue ou redevient de mode. Les taffetas flambés ont repris faveur. Dictionn. de Comm. de Trév. & Chambers. (G)

Faveur s'entend encore du crédit que les actions des compagnies de Commerce, ou leurs billets, prennent dans le public ; ou, au contraire, du discrédit dans lequel ils tombent. Dictionn. de Comm. (G)

Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

Wiktionnaire


Nom commun - français

faveur \fa.v??\ féminin

  1. Marque d'une bienveillante attention ou d'une préférence particulière.
    • La soie artificielle. [?] Elle jouit donc d'une place de faveur et d'un certain engouement. (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
    • En Belgique, les chèvres étaient assez nombreuses et jouissaient d'une certaine faveur auprès des campagnards, surtout dans les pays ardennais. (Paul Diffloth, Zootechnie : Chêvres, porcs, lapins , Encyclopédie agricole J. B. Baillière, & fils, 4e édition, 1918, page 62)
    • La Belote figure parmi les jeux les plus populaires de notre temps. [?] Elle inspira même chansonniers et revuistes, et l'extraordinaire faveur dont elle jouit ne paraît guère prête de s'éteindre. (Frans Gerver, Le Guide Marabout de tous les jeux de cartes, Gérard & Cie, Verviers, 1966, page 51)
  2. (En particulier) Marques de préférence qu'une femme donne à un homme.
    • Il n'a jamais obtenu d'elle la moindre faveur.
    • Les dernières faveurs : Les plus grandes marques d'amour qu'une femme puisse donner à un homme.
    • Il l'abandonna après en avoir obtenu les dernières faveurs. On dit, quelquefois par ellipse dans le même sens :
    • Elle lui a accordé ses faveurs.
    • Il me fallait agir autrement si je voulais obtenir, plus tard, beaucoup plus tard, les faveurs de la belle. (Jo Barnais, Mort aux ténors, ch. XXI, Série noire, Gallimard, 1956, page 190)
  3. (En particulier) Bienveillance, des bonnes grâces d'un personnage puissant, du public.
    • C'est qu'il a une faveur à me demander : celle d'intercéder pour lui auprès de l'omnipotent grand vizir. Car il paraît qu'il est assez mal noté en haut lieu et il craint de perdre son poste. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 52)
    • Briguer la faveur du peuple.
    • Il obtint un moment la faveur publique.
    • Il doit tout à la faveur, et rien au mérite.
    • C'est la faveur qui l'a placé où il est.
  4. Crédit, du pouvoir qu'on a auprès d'un grand personnage, dont on est aimé, préféré.
    • Sa faveur est grande auprès du ministre.
    • Sa faveur diminue, augmente tous les jours.
    • Abuser de sa faveur.
    • Il est en faveur, en grande faveur.
    • Les personnes en faveur.
    • Prendre faveur, S'accréditer.
    • Cette opinion prend faveur.
    • Place, emploi de faveur, Traitement de faveur, Avancement de faveur : Place, emploi, etc., qu'on accorde aux personnes qu'on veut favoriser.
  5. Se dit encore par opposition à rigueur, à sévérité.
    • Les juges le traitèrent avec faveur.
    • Je ne demande point de faveur, mais justice. On a dit dans le même sens :
    • C'est un arrêt de faveur.
  6. Sorte de ruban étroit et très léger, que les dames donnaient à un chevalier.
    • Dans un tiroir, il y avait trente billets de mille francs, trente, attachés, par paquets de dix, avec des faveurs roses, ainsi que des lettres d'amour? (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • Elle n'est vraiment heureuse que dans sa chambre, avec ses chiens, ses poissons rouges, ses bouts de rubans et ses faveurs, ses bouquets de roses et ses rêves bleus ! (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 15)
    • Mimi Pinson chante. Sa romance jolie est sentimentale. En son c?ur fleurit la fleur bleue. Et sa chemisette a des faveurs roses qu'on la supplie d'accorder. (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 342)
    • Tchitchikov ouvrait la bouche sans savoir sur quel ton le remercier, quand Manilov tira de dessous sa pelisse un rouleau de papier noué d'une faveur rose. (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1925, page 167)
    • Helmy déposa dans ses mains un écrin enveloppé de faveurs roses, en la priant d'accepter ce souvenir de leur premier baiser. (Out-el-Kouloub, Nazira, dans « Trois contes de l'Amour et de la Mort », 1940)
  7. (Régionalisme) Pâtisserie.
    • Isa apportait parfois des merveilles, des beignets qu'ailleurs en France on appelle des faveurs. (Claude Dubois, Je me souviens de Paris, Parigramme, Paris, 2007)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


FAVEUR1, subst. fém.

A.? [Avec une idée de préférence]
1. [Du point de vue de celui qui est à la source de la faveur accordée]
a) [Comme état plus ou moins durable] Au sing. Disposition ou attitude bienveillante envers une personne préférée. Honorer (qqn) de sa faveur; marque de faveur; faveur du roi; se concilier la faveur (de qqn). Il s'était adroitement maintenu auprès de l'empereur de France entre la faveur et la disgrâce (Staël, Consid. Révol. fr.,t. 2, 1817, p. 180).Toute la faveur de M. de Charlus se porta après le mariage de sa fille adoptive sur le jeune marquis de Cambremer (Proust, Fugit.,1922, p. 673):
1. ... Fédor se disait : « C'est donc là cette petite paysanne, qui, à force d'adresse normande et de complaisances bien calculées, a su gagner la faveur de ma mère, et, qui plus est, la sait conserver. » Stendhal, Lamiel,1842, p. 118.
? Dans le domaine relig.Soutien du ciel. Il eut « assez d'esprit » pour y voir une marque de la faveur divine (Montalembert, Ste Élisabeth,1836, p. 49).Sa bénédiction attirait sur ses amis généreux la faveur du ciel et la chance, et sur les autres l'infortune (Tharaud, Fête arabe,1912, p. 198).
? Avec faveur. Avec bienveillance. Écouter, accueillir (qqn) avec faveur. Il me parle avec faveur d'un ouvrage analogue de Lévy-Bruhl (Barrès, Cahiers,t. 9, 1912, p. 403).[La lettre] où il nomme avec faveur chacun des membres de notre famille (Montherl., Port-Royal,1954, p. 1011).
? De faveur. Obtenu par faveur. Traitement, tour, abonnement, entrée de faveur. Là sont les spectateurs de marque et les places de faveur (Gide, Journal,1896, p. 71).À la maison, on ne laissait rien perdre : ni un croûton de pain, ni un bout de ficelle, ni un billet de faveur, ni aucune occasion de consommer gratis (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 67).
b) P. méton. [Comme action partic., ponctuelle] Au sing. ou au plur.
? Marque de bienveillance et de préférence envers quelqu'un. Demander, accorder, obtenir une faveur; combler (qqn) de faveurs; accueillir une faveur. Peu à peu, ayant dû refuser plusieurs faveurs au préfet, il avait senti un grand froid entre eux (Zola, E. Rougon,1876, p. 326).Entré au ministère par faveur exceptionnelle, il avait eu à endurer bien des misères (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Hérit., 1884, p. 468):
2. Ses m?urs consistaient à sortir après le déjeuner, à revenir pour dîner, à décamper pour toute la soirée, et à rentrer vers minuit, à l'aide d'un passe-partout que lui avait confié Madame Vauquer. Lui seul jouissait de cette faveur. Balzac, Goriot,1835, p. 23.
? Dans le domaine relig.Grâce particulière. Dieu n'accorde la faveur de ces révélations qu'aux hommes de bonne volonté (Lemaitre, Contemp.,1885, p. 184).
? Par faveur (spéciale). À titre exceptionnel. Il avait son cours des dames, auquel je suis admis par grande faveur (J.-J. Ampère, Corresp.,1827, p. 434).
? Tenir à faveur (vieilli). Si vous n'êtes pas ici je tiendrai encore à grande faveur que vous vouliez bien m'attendre en Angleterre (Staël, Lettres L. de Narbonne,1793, p. 178).
? Emploi fréq. Faire une faveur (à qqn). Vous me faites l'extrême faveur de prendre ma maison pour une auberge (Delécluze, Journal,1825, p. 160).Si vous voulez me faire une faveur, déliez-moi la main droite une seconde (Camus, Révolte Asturies,1936, IV, p. 435).
? La faveur de + inf. En jouant ainsi, j'obtins la faveur de lui baiser la main (Balzac, Peau chagr.,1831, p. 165).Il réclama la faveur d'être pensionnaire (Mauriac, Myst. Frontenac,1933, p. 76).
? P. ext., rare. Avantage accordé. Une série de domaines nourriciers (...) participant à l'envi aux faveurs d'un climat ensoleillé (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 137).
2. [Du point de vue du bénéficiaire qui reçoit la faveur]
a) [Le bénéficiaire est une pers.] Considération dont quelqu'un est l'objet. Faveur populaire, publique; conquérir la faveur de qqn; regain de faveur. La faveur des gens du monde bien élevés devenait le suprême criterium du bien (Renan, Souv. enf.,1883, p. 167).Les ingénieurs jouissaient alors dans la société d'une faveur qu'ils n'ont pas entièrement conservée (France, Vie fleur,1922, p. 438).
? Être en faveur (auprès de qqn). Jouir d'une grande considération. On nous dit que vous êtes en faveur près de MmeG. (Courier, Lettres Fr. et It.,1806, p. 718).Lucien, très en faveur auprès des hommes qui exerçaient le pouvoir (Balzac, Splend. et mis.,1844, p. 81).Êtes-vous en faveur à l'archevêché? (France, Orme,1897, p. 118).
b) [Le bénéficiaire est une chose] Appréciation positive hors de l'ordre commun. Prendre, perdre faveur. Les idées monarchiques reprennent faveur (Balzac, E. Grandet,1834, p. 241).Les libertés sont passées de mode, et ce n'est pas M. Brisson qui se propose de les remettre en faveur (Clemenceau, Iniquité,1899, p. 481).L'art direct, sommaire et ramassé, qui trouve aujourd'hui faveur (Thibaudet, Réflex. litt.,1936, p. 211).
? (Être) en faveur. La cuisine et ses douceurs furent en grande faveur chez les Athéniens (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 263).Cette sagesse toute négative, si en faveur parmi nous (Renan, Avenir sc.,1890, p. 371).
B.? [Sans idée de préférence]
1. Dans le domaine des rapp. amoureux,en gén. au plur. Attentions tendres qu'une femme accorde à un homme. Accorder ses faveurs (à qqn). Pécuchet le matin du même jour s'était promis de mourir, s'il n'obtenait pas les faveurs de sa bonne (Flaub., Bouvard,t. 2, 1880, p. 61).Cette Champmeslé dont il partageait les faveurs avec beaucoup d'autres (Mauriac, Vie Racine,1928, introd., p. 78).
? Spéc. Dernières faveurs. Abandon total de soi-même consenti par une femme à l'homme qu'elle aime. J'avais vite obtenu les dernières faveurs de la fille de mes propriétaires (Larbaud, Barnabooth,1913, p. 264):
3. Incapable de surmonter sa déception, de se passer de cette femme, il la relance, elle le fuit, si bien qu'un sourire qu'il n'osait plus espérer est payé mille fois ce qu'eussent dû l'être les dernières faveurs. Proust, Guermantes 1,1920, p. 160.
2. Loc. prép.
a) En faveur de
? Vieilli. Eu égard à. En faveur de mon respect pour tes aïeux, permets-moi de m'asseoir sur la natte à tes côtés (Chateaubr., Natchez,1826, p. 243).En faveur de la solennité, les rideaux qui cachaient habituellement le ch?ur furent ouverts (Balzac, Langeais,1834, p. 198).
? Usuel. À l'avantage, au profit de. Témoignage, testament en faveur de (qqn). Il m'a déshérité en faveur de mon frère (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Surprise, 1882, p. 20).Ça serait un crime de ne pas tout tenter en faveur de la paix (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 141).
? En faveur de moi, de toi, de lui, etc. Plus fréq. En ma, ta, sa faveur, etc. Veux-tu que j'abdique en ta faveur? (Giraudoux, Siegfried et Lim.,1922, p. 269).Votre renommée m'avait prévenu en votre faveur (Montherl., Reine morte,1942, I, tabl. 2, 5, p. 156).
b) À la faveur de. Grâce à, à l'occasion de. À la faveur de circonstances, des événements. Je te pardonne à la faveur de la nouvelle année (Mallarmé, Corresp.,1865, p. 189).[Je] sentis brusquement, à la faveur de mon baiser, une sorte de pitié nouvelle (Gide, Immor.,1902, p. 376).Ces relations qui ne végètent qu'à la faveur d'un mensonge (Proust, Sodome,1922, p. 615).
Prononc. et Orth. : [fav?:?]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Fin xiie-début xiiies. « disposition à accorder un avantage à quelqu'un » (Job, éd. W. F?rster, p. 317, 34); spéc. 1315 en la faveur de « au bénéfice de » (A. N. S 104 ds Gdf. Compl.); 1580 à la faveur de « grâce à » (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, l. 1, chap. 12, p. 67); 1632 dernières faveurs [en parlant d'une femme] (Corneille, Clitandre ds ?uvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, p. 265, argument); 2. 1557 faveur « écharpe de femme en tissu léger » (Cpte roy. de Julian de Boudeville, fo10 vods Gay); 1690 « ruban étroit » (Fur.). Empr. au lat. class. favor « faveur ». Bbg. Vildé Lot (I.). Fr. mod. 1965, t. 33, pp. 309-310.


FAVEUR2, subst. fém.

[P. réf. à l'écharpe, puis au ruban donné à un chevalier par sa dame] Petit ruban étroit utilisé à des fins décoratives. Noué d'une faveur. Une charmante canne à pêche, ornée d'une faveur à la poignée (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Dimanches bourg. Paris, 1880, p. 304).Il sortit de là une douzaine de lettres ceinturées d'une faveur rose, dont il défit le n?ud (Gide, Si le grain,1924, p. 452).Des liasses de lettres, entourées de faveurs (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 149).
Prononc. et Orth. : [fav?:?]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Cf. faveur1.
STAT. ? Faveur1 et 2. Fréq. abs. littér. : 5 058. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 11 855, b) 5 255; xxes. : a) 4 990, b) 5 577.

FAVEUR1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Fin xiie-début xiiies. « disposition à accorder un avantage à quelqu'un » (Job, éd. W. F?rster, p. 317, 34); spéc. 1315 en la faveur de « au bénéfice de » (A. N. S 104 ds Gdf. Compl.); 1580 à la faveur de « grâce à » (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, l. 1, chap. 12, p. 67); 1632 dernières faveurs [en parlant d'une femme] (Corneille, Clitandre ds ?uvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, p. 265, argument); 2. 1557 faveur « écharpe de femme en tissu léger » (Cpte roy. de Julian de Boudeville, fo10 vods Gay); 1690 « ruban étroit » (Fur.). Empr. au lat. class. favor « faveur ».

Faveur au Scrabble


Le mot faveur vaut 12 points au Scrabble.

faveur

Informations sur le mot faveur - 6 lettres, 3 voyelles, 3 consonnes, 6 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot faveur au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

faveur

Les mots proches de Faveur

FavasseFaveurFavorableFavorablementFavori, iteFavorisé, éeFavoriserFavalelloFavalelloFavarsfavelafavelasFaveraye-MâchellesFaverdinesFaverellesFavergesFaverges-de-la-TourFaverneyFaveroisFaverollesFaverollesFaverollesFaverollesFaverollesFaverollesFaverollesFaverolles-et-CoëmyFaverolles-la-CampagneFaverolles-lès-LuceyFaverolles-les-MaresFaverolles-sur-CherfaveurfaveursFavièreFavièresFavièresFavièresFavièresfavorablefavorablementfavorablesfavorifavorifavorisfavorisfavorisafavorisaientfavorisaitfavorisantfavorisâtfavorisefavoriséfavoriséefavoriséesfavorisentfavoriserfavorisera


Mots du jour


Éole     Pronateur     Contre-gager     Satisfaction     Convive     Consacrant     Futé, ée     Pirater     Abrogation     Justiciabilité     

Les citations avec le mot Faveur


  1. Ceux qui écrivent en faveur de la gloire veulent avoir la gloire d'avoir bien écrit. Ceux qui le lisent veulent avoir la gloire de l'avoir lu. Moi, qui écris ici, je me vante d'avoir cette envie. Ceux qui le liront se vanteront de même.

    Auteur : Isidore Ducasse, dit comte de Lautréamont - Source : Les chants de Maldoror (1869)


  2. Trop grande faveur n'est pas bonne.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  3. Ce qu'on appelle petits vers a prodigieusement perdu de faveur; pour se résoudre à les lire, il faut être bien averti qu'ils sont excellents.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Sans référence


  4. J'ai de plus en plus l'impression que le temps n'existe absolument pas, qu'au contraire il n'y a que des espaces imbriqués les uns dans les autres selon les lois d'une stéréométrie supérieure, que les vivants et les morts au gré de leur humeur peuvent passer de l'un à l'autre, et plus j'y réfléchis, plus il me semble que nous qui sommes encore en vie, nous sommes aux yeux des morts des êtres irréels, qui parfois seulement deviennent visibles, sous un éclairage particulier et à la faveur de conditions atmosphériques bien précises.

    Auteur : W. G. Sebald - Source : Austerlitz (2001)


  5. Aime-toi le premier, ton amitié féconde
    Peut se prêter ensuite en faveur d'un égal;
    Mais pour faire du bien, fais tel choix de ton monde,
    Qu'il ne t'en arrive aucun mal.


    Auteur : Denys Caton - Source : Distiques de Caton, Livre premier, XI


  6. Celui à qui Dieu veut montrer une vraie faveur, - Celui-là, il l'envoie de par le vaste monde - Pour lui faire voir ses merveilles.

    Auteur : Joseph, baron von Eichendorff - Source : Scènes de la vie d'un propre-à-rien (1826)


  7. Il reste aux misérables hommes de lettres, il leur reste d'espérer que le mal qu'ils auront fait leur sera pardonné en faveur du bien qu'ils auront fait aussi, le plus souvent à leur insu.

    Auteur : François Mauriac - Source : Dieu et Mammon (1929)


  8. Nous appelons les «dernières faveurs» d'une femme ce qu'en premier nous souhaitons d'elle.

    Auteur : Henri de Régnier - Source : Lui ou les Femmes et l'Amour (1928)


  9. Quand on revoit quelqu'un après de longues années, il faudrait s'asseoir l'un en face de l'autre et ne rien dire pendant des heures, afin qu'à la faveur du silence la consternation puisse se savourer elle-même.

    Auteur : Emil Cioran - Source : De l'inconvénient d'être né (1973)


  10. Et pourtant en acquit Marcellus encore de tant plus sa bonne grace et la faveur du commun populaire, pour avoir ainsi embelly et esgayé la ville de Rome des ingenieuses delices et elegantes voluptez des Grecs.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Marcellus, 34


  11. Nulle durée de temps, nulle faveur de prince, nul office ou vertu ou richesse peut faire qu'un roturier devienne noble.

    Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais


  12. Notre consigne de vote est claire : pas une voix ne doit aller à l’extrême droite. Pour autant, nous ne donnerons pas de consigne de vote en faveur de Macron, car c’est un pompier pyromane dont les politiques sont une des causes de la montée du RN.

    Auteur : Philippe Poutou - Source : Consignes de vote, après le premier tour de l’élection présidentielle 2022, 10 avril 2022


  13. L’ornement moderne n’a ni parents, ni descendance, ni passé, ni avenir. Les aveugles d’entre nos contemporains, ceux pour qui la grandeur de notre époque est un livre fermé de sept sceaux, ont salué avec des cris de joie “l’art nouveau” que maintenant ils abominent ; ils se préparent à admirer quelque nouvel “art nouveau” dont la faveur ne sera pas moins éphémère.

    Auteur : Adolf Loos - Source : Ornement et Crime (1908)


  14. Il faut dire une chose en faveur des jésuites. On leur enseigne l'obéissance avant la logique, et, pour une fois, cela rend service à l'humanité toute entière.

    Auteur : Dan Simmons - Source : La Chute d'Hypérion (1990)


  15. Il faut que la modestie soit un état bien peu naturel pour qu'on n'y atteigne qu'à la faveur de l'épuisement.

    Auteur : Emil Cioran - Source : Ecartèlement (1979)


  16. Benoît 16 réclame à ce que le noeud pape soit totalement proscrit dans l'enceinte du Vatican (l'enceinte du Vatican quel antagonisme... Mdr) à la faveur de la cravate. La chambre des notaires, elle, adopte la position inverse.

    Auteur : Damien Caillaud - Source : Une boîte de petits "moi"


  17. Voilà l'homme qui prêchera quelque croisade en faveur de l'égalité, lui qui ne se croit l'égal de personne.

    Auteur : Honoré de Balzac - Source : Illusions perdues (1837-1843)


  18. En faveur, tu ne te connaîtras pas;
    En disgrâce, nul ne te connaîtra.


    Auteur : Proverbes espagnols - Source : Proverbe


  19. Une femme oublie d'un homme qu'elle n'aime plus jusqu'aux faveurs qu'il a reçues d'elle.

    Auteur : Jean de La Bruyère - Source : Les Caractères (1696)


  20. Plus haute est la faveur et plus prompte est la chute.

    Auteur : Philippe Néricault, dit Destouches - Source : L'Ambitieux, I, 7


  21. Qui rencontre un aveugle comprend le bienfait de la vue. Les muets parlent éloquemment en faveur de la parole.

    Auteur : Charles Dollfus - Source : De la Nature humaine (1868)


  22. Vin, fille, faveur et poirier sont difficiles à conserver. Le vin du cru, un dîner d'amis et la musique d'amateur, sont trois choses également à craindre.

    Auteur : Alexandre Grimod de La Reynière - Source : Sans référence


  23. L'univers conspire toujours en faveur de ceux qui rêvent.

    Auteur : Paulo Coelho - Source : Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j'ai pleuré (1994)


  24. Les gens riches sont toujours respectueux. Un injure de leur part doit être prise comme un compliment. Bien des gens s'en glorifieraient comme d'une faveur. C'est toujours un avantage d'avoir affaire avec les grands.

    Auteur : Auguste Snieders - Source : Bonjour Philippe (1866)


  25. Le vin est un Dieu dont il ne faut pas restreindre les faveurs.

    Auteur : Michel de Montaigne - Source : Sans référence


Les citations du Littré sur Faveur


  1. On couche volontiers le sens des escripts d'aultruy à la faveur des opinions qu'on a préjugées en soy

    Auteur : MONT. - Source : II, 150


  2. Le duc par sa faveur vous a blessé les yeux

    Auteur : ROTROU - Source : Vencesl. I, 1


  3. Vous vantez avec justice.... des souscriptions que les Anglais ont ouvertes en faveur de leurs ennemis mêmes

    Auteur : Voltaire - Source : Phil. Instr. à J. J. Rustan.


  4. Si je l'ai jusqu'ici de tant d'honneur comblée, De tant de faveurs accablée....

    Auteur : Corneille - Source : Agés. V, 2


  5. Il [le ministre] nous voit si petits de ces hautes régions où la faveur l'emporte, qu'à peine il nous distingue

    Auteur : P. L. COUR. - Source : Lettre VIII


  6. Un traître qui.... Par argent ou faveur s'est sauvé de la corde

    Auteur : RÉGNIER - Source : Sat. V


  7. Aristippus establit des opinions si hardies en faveur de la volupté et des richesses, qu'il meit en rumeur toute la philosophie à l'encontre de luy

    Auteur : MONT. - Source : II, 124


  8. Et le plus sûr moyen de gagner leur faveur [des grands], C'est de flatter toujours le faible de leur coeur

    Auteur : Molière - Source : D. Garc. II, 1


  9. ....Les simples monseigneurs N'étaient d'un rang digne de ses faveurs

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Courtis. amour.


  10. Qui ne bée point aprez la faveur des princes

    Auteur : MONT. - Source : IV, 165


  11. Cet octroy des dames [leurs faveurs]

    Auteur : MONT. - Source : III, 366


  12. Loin de moy soit la faveur et la pompe Qui d'apparence et de fard nous retrompe, Qui nous relime et nous ronge au dedans

    Auteur : RONS. - Source : 951


  13. Rollin prétend qu'Alexandre ne prit la fameuse ville de Tyr qu'en faveur des Juifs, qui n'aimaient pas les Tyriens ; il est pourtant vraisemblable qu'Alexandre eut encore d'autres raisons

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Alexandre


  14. Le ciel, qui semblait suspendre en faveur de la piété de la reine la vengeance qu'il méditait, commença à se déclarer

    Auteur : BOSSUET - Source : Reine d'Anglet.


  15. Ô sort.... Reprenez la faveur que vous m'avez prêtée

    Auteur : Corneille - Source : Poly. II, 1


  16. M. Linguet a commencé par se targuer de l'arrêt rendu en sa faveur

    Auteur : BACHAUMONT - Source : Mém. secr. t. XXXIV, p. 135


  17. De là les entêtements en faveur des uns, de là les déchaînements bizarres contre les autres

    Auteur : BOURDALOUE - Source : Homél. sur l'aveugle-né, Domin. t. IV, p. 478


  18. Ses actions n'estoient que herault de sa gloire, les defaveurs theatres elevez à sa constance, le cercueil embassement d'un immortel trophée

    Auteur : MENARD - Source : Hist. du Guesclin, Épît. à la noblesse française


  19. Il y a des gens à qui la faveur arrive comme un accident ; ils en sont les premiers surpris et consternés

    Auteur : LA BRUY. - Source : ib.


  20. L'avocat célèbre qui avait écrit en faveur des jeunes gens coaccusés [affaire du chevalier Labarre] est le seul qui soit pleinement instruit des malversations horribles qui furent commises dans Abbeville

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. d'Étallonde, 27 déc. 1775


  21. Si votre justice [ô Seigneur] pouvait souffrir des adoucissements.... serait-ce en faveur des puissants du siècle... ?

    Auteur : MASS. - Source : Myst. Visit.


  22. Accident que l'on ne sçauroit referer ailleurs qu'à la faveur des dieux

    Auteur : AMYOT - Source : P. Aem. 39


  23. Le roi érigea la vicomté de Rohan en duché-pairie en faveur de ce Henri de Rohan en 1603

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 166, 197


  24. Seigneur, s'il est ainsi, votre faveur est vaine ; Quel indigne soldat voudrait briser sa chaîne, Alors que dans les fers son chef est retenu ?

    Auteur : Voltaire - Source : Zaïre, II, 1


  25. L'abbé de Saint-Cyran, le patriarche des jansénistes, autrefois homme célèbre pour un peu de temps, écrivait, en 1608, un livre en faveur du suicide

    Auteur : Voltaire - Source : Pol. et lég. Prix just. et humanité, 5




Les mots débutant par Fav  Les mots débutant par Fa

Une suggestion ou précision pour la définition de Faveur ? -


Mise à jour le samedi 13 décembre 2025 à 08h56










.$char.
 -  Facilite  -  Faible  -  Faiblesse  -  Faim  -  Faire  -  Fait  -  Famille  -  Fanatique  -  Fatalite  -  Fatigue  -  Faute  -  Faveur  -  Felicitations  -  Femme  -  Femme_homme  -  Ferocite  -  Fete  -  Fête des mamans  -  Fête des papas  -  Fête des mères  -  Fête des pères  -  Fidele  -  Fidèle  -  Fidelite  -  Fidélité  -  Fierte  -  Fille  -  Fils  -  Finalite  -  Finance  -  Flamme  -  Flatter  -  Flatterie  -  Fleur  -  Foi  -  Folie  -  Fonctionnaire  -  Foot  -  Football  -  Force  -  Fortune  -  Fou  -  Foule  -  Français  -  Française  -  France  -  Franchise  -  Fraternite  -  Frustation  -  Fuir  -  Futur

Liste des mots et définitions commençant par


Etendez votre recherche :   Citation sur faveurPoèmes faveurProverbes faveur

La définition du mot Faveur est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Faveur sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Faveur présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.