La définition de Faveur du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Faveur
Nature : s. f.
Prononciation : fa-veur
Etymologie : Provenç. et espagn. favor ; ital. favore ; du lat. favorem, de favere, favoriser, tenant au radical sanscrit pû, purifier.

Voir les citations du mot FaveurSignification du mot Faveur


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de faveur de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

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La définition de Faveur

Au sens actif, bienveillance, bonnes grâces, appui donné par un prince, par un personnage puissant, par le public, etc.


Toutes les définitions de « faveur »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

FAVEUR. n. f.
Marque d'une bienveillante attention ou d'une préférence particulière. Faveur signalée, extraordinaire, singulière. Faites-moi la faveur de... Combler quelqu'un de faveurs. Recevoir une faveur. Les faveurs du ciel, de la fortune. En termes de Théâtre, Billet de faveur, Billet accordé gratuitement pour une seule représentation. Entrée de faveur, Entrée gratuite accordée à une personne qui n'aurait point le droit de l'exiger. Suspendre les entrées de faveur. Tour de faveur, Décision du comité ou du directeur qui fait passer la représentation d'une pièce avant celle d'autres ouvrages qui la précèdent dans l'ordre de réception. Il a obtenu un tour de faveur. Sa pièce eut un tour de faveur. L'expression Tour de faveur s'applique encore à Toutes les choses qu'on fait passer avant leur tour. Il se dit particulièrement des Marques de préférence qu'une femme donne à un homme. Il n'a jamais obtenu d'elle la moindre faveur. Les dernières faveurs, Les plus grandes marques d'amour qu'une femme puisse donner à un homme. Il l'abandonna après en avoir obtenu les dernières faveurs. On dit, quelquefois par ellipse dans le même sens : Elle lui a accordé ses faveurs. Il se dit encore, particulièrement, de la Bienveillance, des bonnes grâces d'un personnage puissant, du public. Briguer la faveur du peuple. Il obtint un moment la faveur publique. Absolument, Il doit tout à la faveur, et rien au mérite. C'est la faveur qui l'a placé où il est. Il se dit également du Crédit, du pouvoir qu'on a auprès d'un grand personnage, dont on est aimé, préféré. Sa faveur est grande auprès du ministre. Sa faveur diminue. Sa faveur augmente tous les jours. Abuser de sa faveur. Il est en faveur, en grande faveur. Les personnes en faveur. Prendre faveur, S'accréditer. Cette opinion prend faveur. Place, emploi de faveur, Traitement de faveur, Avancement de faveur, Place, emploi, etc., qu'on accorde aux personnes qu'on veut favoriser. Il se dit encore par opposition à Rigueur, à sévérité. Les juges le traitèrent avec faveur. Je ne demande point de faveur, mais justice. On a dit dans le même sens : C'est un arrêt de faveur. Il est aussi le nom d'une Sorte de ruban étroit et très léger. Une faveur bleue, rose. Border quelque chose avec de la faveur. Nouer avec une faveur, avec de la faveur.

EN FAVEUR DE, loc. prép. En considération d'une chose passée, en vue d'une chose à venir, en considération de quelqu'un. On lui pardonna en faveur des belles actions qu'il avait faites. Il a déclaré un tel son héritier en faveur de ce mariage. Il signifie aussi À l'avantage, au profit de. Il a fait son testament, il a testé en faveur d'un tel, en faveur d'un ami. Le jugement est en votre faveur. Je lui parlerai en votre faveur. Ce prince fit beaucoup en faveur des sciences et des arts. Prévenir en faveur de quelqu'un, de quelque chose, En donner d'avance une opinion avantageuse. Cette conduite prévient en sa faveur. Il a su les prévenir en ma faveur. Ce que vous dites me prévient en faveur de votre méthode.

À LA FAVEUR DE, loc. prép. Par le moyen, par l'aide de. Il s'est sauvé à la faveur de la nuit. Il ne s'est dérobé aux recherches de la police qu'à la faveur de son déguisement.

Littré

FAVEUR (fa-veur) s. f.
  • 1Au sens actif, bienveillance, bonnes grâces, appui donné par un prince, par un personnage puissant, par le public, etc. Enfin, vous l'emportez, et la faveur du roi Vous élève en un rang qui n'était dû qu'à moi, Corneille, Cid, I, 3. Ma faveur fait ta gloire, et ton pouvoir en vient?; Elle seule t'élève et seule te soutient?; C'est elle qu'on adore et non pas ta personne?; Tu n'as crédit ni rang qu'autant qu'elle t'en donne, Corneille, Cinna, v, 1. Songez-y?; vous avez la faveur des soldats, Racine, Mithr. I, 5. Et qui de ma faveur se voudrait honorer, Si mon hymen prochain ne vous peut assurer?? Racine, Iphig. v, 2. La faveur du prince n'exclut pas le mérite et ne le suppose pas non plus, La Bruyère, XII. La faveur prodiguée aux mauvais ouvrages est aussi contraire aux progrès de l'esprit que le déchaînement contre les bons, Voltaire, Oreste, Épître. Barbabou fut tué roide, et le peuple en fut charmé, parce qu'il était laid et que Rustan était fort joli?; c'est presque toujours ce qui décide de la faveur publique, Voltaire, Blanc et noir.

    Absolument. Il doit tout à la faveur.

    Hommes, gens de faveur, personnes qui ne doivent leur élévation qu'à la protection.

    Place, emploi de faveur, place, emploi qu'on accorde à quelqu'un sans qu'il y ait de titres.

    Trouver faveur auprès de quelqu'un, s'en faire favorablement accueillir.

    Prendre faveur, s'accréditer. C'est une marchandise qui prendra faveur. Ce livre a pris faveur rapidement.

    Dans les théâtres, entrée de faveur, entrée gratuite accordée à une personne qui n'y a point de droit. Les entrées de faveur sont supprimées aujourd'hui.

    Billet de faveur, billet accordé gratuitement pour une seule représentation.

    Tour de faveur, décision du comité ou du directeur en vertu de laquelle une pièce est jouée avant d'autres reçues antérieurement.

    Fig. Les faveurs de la fortune, les honneurs, les richesses, etc. Quand la faveur du ciel ouvre à demi ses bras, Corneille, Hor. III, 3. La guerre a ses faveurs ainsi que ses disgrâces, Racine, Mithr. III, 1. Le ciel tonne sur nous?; est-ce faveur ou haine?? Voltaire, Sémir. III, 6.

  • 2Au sens passif, bienveillance, bonnes grâces, appui reçu par quelqu'un?; crédit, pouvoir qu'on a auprès d'un prince, d'un personnage puissant. Le duc par sa faveur vous a blessé les yeux, Rotrou, Vencesl. I, 1. Vous savez que je suis auprès d'elle en quelque espèce de faveur, que j'y ai les accès ouverts?, Molière, les Am. magn. I, 1. Quand je serais en faveur, il ne m'aurait pas mieux reçue, Sévigné, 158. Il est bien juste d'avoir tous les dégoûts de la faveur, quand on en a tous les honneurs, Maintenon, Lett. au card. de Noailles, 6 mai 1698. À mesure que la faveur et les grands biens se retirent d'un homme, ils laissent voir en lui le ridicule qu'ils couvraient, La Bruyère, VI. C'est beaucoup tirer de notre ami, si, étant monté en faveur, il est encore un homme de notre connaissance, La Bruyère, VIII. Il y a des gens à qui la faveur arrive comme un accident?; ils en sont les premiers surpris et consternés, La Bruyère, ib. Êtes-vous en faveur, tout manége est bon, vous ne faites point de fautes, tous les chemins vous mènent au terme, La Bruyère, ib. La faveur met l'homme au-dessus de ses égaux, et sa chute au-dessous, La Bruyère, ib. Déjà de ma faveur on adore le bruit, Racine, Brit. v, 3. Vous pourriez de Zaïre employer la faveur, Voltaire, Zaïre, II, 1.

    Absolument. La puissance d'un favori. On quitte la royauté pour courir après la faveur, de laquelle les Arabes disent que c'est une fille qui tue bien souvent sa propre mère, Guez de Balzac, De la cour, 7e disc.

    S'attacher, se dévouer à la faveur, rechercher les personnes puissantes. Théodote a une plus douce manie?; il aime la faveur éperdument?; mais sa passion a moins d'éclat?; il lui fait des v?ux en secret?; il la cultive, il la sert mystérieusement?; il est au guet et à la découverte sur tout ce qui paraît de nouveau avec les livrées de la faveur, La Bruyère, VIII.

  • 3Bienfait, octroi gracieux, marque d'amitié, de bienveillance. Il le combla de faveurs. Encore se faut-il contenter des honneurs de la paix et recevoir à faveur une dignité que le fils du roi d'Espagne a désirée, Guez de Balzac, liv. II, lett. 2. Je hais jusques aux soins dont m'honorent les dieux, Et je m'en vais pleurer leurs faveurs meurtrières, Racine, Phèd. v, 7. Hélas?! d'où nous viendra cette insigne faveur?? Racine, Athal. III, 7. Pour obtenir les faveurs du roi, on le flatte, Fénelon, Tél. II. Seigneur, s'il est ainsi, votre faveur est vaine?; Quel indigne soldat voudrait briser sa chaîne, Alors que dans les fers son chef est retenu?? Voltaire, Zaïre, II, 1.

    Formule de politesse. Faites-moi la faveur de? ayez la bonté de? Faites-moi la faveur de recommander mon ami.

    Dans la franc-maçonnerie, on dit?: J'ai la faveur? au lieu de?: J'ai l'honneur d'être, etc.

  • 4 Au plur. Les bonnes grâces d'une femme. Souviens-toi? Que tu me dois ton c?ur, que mes faveurs t'attendent, Corneille, Cinna, I, 3. Un amant a fort peu de quoi se satisfaire Des faveurs qu'on lui fait sans dessein de les faire, Corneille, Ment. I, 2. Car aux faveurs d'une belle il eut part, La Fontaine, F. avare. Ils n'ont point de faveurs qu'ils n'aillent divulguer, Molière, Tart. III, 3. Je ne me fierai point à des propos si doux Qu'un peu de vos faveurs après quoi je soupire Ne vienne m'assurer tout ce qu'ils m'ont pu dire, Molière, ib. IV, 5. Elle aimerait mieux mourir que de faire des faveurs à un homme qu'elle aimerait, Sévigné, 135. Louis XIV, lassé de voltiger et de cueillir des faveurs passagères, se fixa enfin à la Vallière, Saint-Simon, 411, 155. L'on faisait brûler les hommes qui avaient eu les faveurs d'une juive, Voltaire, M?urs 103. Il ne faut publier ni les faveurs des femmes ni celles des rois, Voltaire, Lett. d'Argenson, 18 mars 1749. Or est-il qu'Hérodote ne se douta jamais de ce que nous appelons prince, trône et couronne, ni de ce qu'à l'Académie on nomme faveurs des dames et bonheur des sujets, Courier, Traduct, d'Hérod. Préface.

    Les dernières faveurs, les plus grandes marques d'amour qu'une femme puisse donner à un homme?; et, absolument, dans le même sens?: Elle lui accorda ses faveurs. Ils avaient rendez-vous dans les bois le lendemain au lever du soleil pour en venir aux dernières faveurs, Corneille, Clit. Argument.

    Se dit aussi au singulier. On lui faisait toujours quelque faveur, La Fontaine, Orais. Cette expression faveur, signifiant une bienveillance gratuite qu'on cherche à obtenir du prince ou du public, la galanterie l'a étendue à la complaisance des femmes, Voltaire, Dict. phil. Faveur. Écoute, une faveur surprise Pourrait-elle éveiller un amoureux souci?? Où le c?ur est, les faveurs sont aussi, Imbert, Jaloux sans amour, II, 2.

  • 5Indulgence, par opposition à rigueur, sévérité. Les juges l'ont traité avec faveur

    On dit dans le même sens?: arrêt de faveur?; cas de faveur.

    Ancien terme de commerce. Jours de faveur, les dix jours que l'ordonnance accordait aux marchands, banquiers et négociants, après l'échéance de leurs lettres de change, pour les faire protester.

    Mois de faveur, les deux mois de l'année où le collateur d'un bénéfice pouvait le conférer à celui des gradués qu'il en voulait gratifier. Les mois d'avril et d'octobre étaient des mois de faveur.

    Lettres de faveur, nom qu'on donnait autrefois à des lettres de recommandation. Lorsqu'avec bon congé du cardinal infant Et lettres de faveur nous partîmes de Flandre, Scarron, Jodelet, I, 1.

  • 6Condition favorable, ressource. Afin que, pour nier en cas de quelque enquête, J'eusse d'un faux-fuyant la faveur toute prête, Molière, Tart. v. 1. Trop heureux si bientôt la faveur d'un divorce Me soulageait d'un joug qu'on m'imposa par force?! Racine, Brit. II, 2. Il soulevait encor sa main appesantie, Et, marquant à son bras la place de son c?ur, Semblait d'un coup plus sûr implorer la faveur, Racine, Mithr. V, 4.
  • 7Ruban uni et très étroit. Nouer un paquet avec une faveur. On appelait autrefois faveurs, des rubans, des gants, des boucles, des n?uds d'épée, donnés par une dame, Voltaire, Dict. phil. Faveur.
  • 8En faveur de, loc. prép. En considération de. Adieu, ma très chère belle, je vous dirai donc que je vous aime, sans crainte de vous ennuyer, puisque vous le souffrez, en faveur de mon style?; vous faites grâce à mon c?ur en faveur de mon esprit, n'est-ce pas justement cela?? Sévigné, 443.

    Au profit, à l'avantage. Il a fait un testament en faveur de son neveu. Les Grecs jugèrent en faveur d'Ulysse, Fénelon, Tél. XIX. C'est la question que l'auteur suppose sans preuve décidée en sa faveur, Bossuet, Var. 2e instr. § 83.

    Dans l'intérêt de, pour la cause de. C'est trop m'importuner en faveur d'un sujet, Corneille, Nicom. III, 2. Il écrivit au sénat en faveur des chrétiens, Bossuet, Hist. I, 10. La Grèce en ma faveur est trop inquiétée, Racine, Andr. I, 2. Tout lui parle, madame, en faveur d'Agrippine, Racine, Brit. I, 1. Sait-il en sa faveur jusqu'où va votre estime?? Racine, Mithr. II, 1. Ce que les dieux ont fait en votre faveur, Fénelon, Tél. IV. L'Épire aussitôt se déclara en faveur de Cassandre, Rollin, Hist. anc. ?uv. t. VII, p. 129, dans POUGENS.

    Prévenir en faveur de quelqu'un, de quelque chose, en donner d'avance une opinion avantageuse. Cette conduite prévient en sa faveur. Un petit nombre d'amis prévenus en votre faveur, Massillon, Avent, Jugem.

  • 9À la faveur de, loc. prép. Au moyen, à l'aide de. À la faveur de la nuit il s'était sauvé en nageant, Fénelon, Tél. VIII. À la faveur de cet orage il leur échappa, Fénelon, ib. XVII.

    Sous la faveur de, même sens. Marchons sous la faveur des ombres de la nuit, Corneille, Illus. com. III, 7.

    Corneille a dit, avec le même sens, en faveur de, qui n'est pas usité, ou du moins qui l'est avec un sens tout contraire?: Jusques en Belle-Cour je vous ai reconduit, Pour voir une maîtresse en faveur de la nuit, Suite du Ment. IV, 4.


HISTORIQUE

XIIe s. [Ceux] ki esgardent com li blandiement de cest siecle sunt decivable, ki ses favors tienent à persecutions, Job, p. 462.

XIVe s. Et sembloit bien à Tarquinius que il avoit plus grant faveur en la court que devant, Bercheure, f° 22, verso. Ne soit? Amours, ne faveur, ne haïne, Ne chose au monde qui t'encline à faire riens de desloial, Machaut, p. 107.

XVe s. En faveur du roy son nepveu, Juvénal Des Ursins, Charles VI, 1380. Se le roy sa faveur donnoit à celui qui le mieux boiroit, Comte ou marquis il me feroit, Basselin, I.

XVIe s. Desquels [preux] chacune [dame] a voulu recevoir Une faveur qu'elle fait apparoistre, à fin que mieux on la puisse congnoistre, Saint-Gelais, 17. Un moulin à la faveur duquel il s'estoit approché, Montaigne, I, 49. Les faveurs et disgraces de la fortune, Montaigne, I, 67. Il void venir Roquemoret bien couvert de pennaches et de faveurs d'une roine, D'Aubigné, Hist. II, 466. Il leva ses blocus pour s'aller camper à la faveur de Valanciennes, D'Aubigné, ib. II, 471. ?Son artillerie fut de 16 canons de batterie, le tout esquipé et paié, non à la faveur mais à la crainte, qui lors valloit bien autant, D'Aubigné, ib. III, 5. Les premiers bons services qu'il leur avoit faits, lui apportoient plus de faveur que les dernieres imputations ne lui causoient de defaveur, Amyot, Cor. 61. Il semble que celuy qui porte sur le visage les faveurs de la nature imprimées en une rare et excellente beauté, ayt quelque legitime puissance sur nous?, Charron, Sagesse, I, 6. Aller reconnoistre l'armée de l'ennemi, leur contenance, ordre de bataille et forme de marcher, voire essayer d'entamer quelqu'un de ses escadrons, si quelqu'un de sa portée s'emancipoit de quitter la faveur [protection] des bataillons, Sully, Mém. t. I, p. 418, dans LACURNE.

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Encyclopédie, 1re édition

FAVEUR, s. f. (Morale.) Faveur, du mot latin favor, suppose plûtôt un bienfait qu'une récompense. On brigue sourdement la faveur ; on mérite & on demande hautement des récompense,. Le dieu Faveur, chez les mythologistes romains, étoit fils de la Beauté & de la Fortune. Toute faveur porte l'idée de quelque chose de gratuit ; il m'a fait la faveur de m'introduire, de me présenter, de recommander mon ami, de corriger mon ouvrage. La faveur des princes est l'effet de leur goût, & de la complaisance assidue ; la faveur du peuple suppose quelquefois du mérite, & plus souvent un hasard heureux. Faveur differe beaucoup de grace. Cet homme est en faveur auprès du roi, & cependant il n'en a point encore obtenu de graces. On dit, il a été reçu en grace. On ne dit point, il a été reçu en faveur, quoiqu'on dise être en faveur : c'est que la faveur suppose un goût habituel ; & que faire grace, recevoir en grace, c'est pardonner, c'est moins que donner sa faveur. Obtenir grace, c'est l'effet d'un moment ; obtenir la faveur est l'effet du tems. Cependant on dit également, faites-moi la grace, faites-moi la faveur de recommander mon ami. Des lettres de recommandation s'appelloient autrefois des lettres de faveur. Sévere dit dans la tragédie de Polieucte,

Je mourrois mille fois plûtôt que d'abuser
Des lettres de faveur que j'ai pour l'épouser.


On a la faveur, la bienveillance, non la grace du prince & du public. On obtient la faveur de son auditoire par la modestie : mais il ne vous fait pas grace si vous êtes trop long. Les mois des gradués, Avril & Octobre, dans lesquels un collateur peut donner un bénéfice simple au gradué le moins ancien, sont des mois de faveur & de grace.

Cette expression faveur signifiant une bienveillance gratuite qu'on cherche à obtenir du prince ou du public, la galanterie l'a étendue à la complaisance des femmes : & quoiqu'on ne dise point, il a eu des faveurs du roi, on dit, il a eu les faveurs d'une dame. Voyez l'article suivant. L'équivalent de cette expression n'est point connu en Asie, où les femmes sont moins reines.

On appelloit autrefois faveurs, des rubans, des gants, des boucles, des n?uds d'épée, donnés par une dame. Le comte d'Essex portoit à son chapeau un gant de la reine Elisabeth, qu'il appelloit faveur de la reine.

Ensuite l'ironie se servit de ce mot pour signifier les suites fâcheuses d'un commerce hasardé ; faveurs de Vénus, faveurs cuisantes, &c. Article de M. de Voltaire.

Faveurs, (Morale & Galanterie.) Faveurs de l'amour, c'est tout ce que donne ou accorde l'amour sensible à l'amour heureux ; ce sont même ces riens charmans qui valent tant pour l'objet aimé : c'est que tout ce qui vient de sa maîtresse est d'un grand prix ; la fleur qu'elle a cueillie, le ruban qu'elle a porté, voilà des thrésors pour celle qui les donne & pour celui qui les reçoit. Les faveurs de l'amour, toutes plus précieuses & plus aimables, se prêtent des secours & des plaisirs égaux ; c'est qu'elles ont toutes une valeur bien grande ; c'est que toûjours plus touchantes à mesure qu'elles se multiplient, elles conduisent enfin à celle qui les couronne & qui les rassemble. Parlerons-nous de ces mysteres, sur lesquels il n'y a que l'amour qui doit jetter les yeux ; instant le plus beau de la vie, où l'on obtient & où l'on goûte tout ce que peut donner de voluptueux & de sensible, la possession entiere de la beauté qu'on aime ? Ne disons rien de ces plaisirs, ils aiment l'ombre & le silence.

Les faveurs mêmes les plus legeres, doivent être secretes ; il ne faut pas plus avoüer le bouquet donné, que le baiser reçu. Lisette attache une rose à la houlette de Daphnis : ce berger peut l'offrir aux yeux de ses rivaux jaloux ; mais aussi discret qu'il est heureux, Daphnis content joüit en secret de sa victoire : il n'y a que lui qui sait que Lisette a donné ; il n'y a qu'elle d'instruite de sa reconnoissance. Imitons Daphnis. Cet article est de M. de Margency.

Faveur, (Jurisp.) est une prérogative accordée à certaines personnes & à certains actes.

Par exemple, on accorde beaucoup de faveur aux mineurs, & à l'Eglise qui joüit des mêmes priviléges.

La faveur des contrats de mariage est très-grande. On fait des donations en faveur de mariage, c'est-à-dire en considération du mariage.

Les principes les plus connus par rapport à ce qui est de faveur, sont que ce qui a été introduit en faveur de quelqu'un, ne peut pas être rétorqué contre lui ; que les faveurs doivent être étendues & les choses odieuses restraintes : favores ampliandi, odia restringenda. Voyez cod. lib. I. tit. xjv. l. 6. & ff. liv. XXVIII. tit. ij. l. 19.

On appelle jugement de faveur, celui où la considération des personnes auroit eu plus de part que la justice.

Il ne doit point y avoir de faveur dans les jugemens ; tout s'y doit régler par le bon droit & l'équité, sans aucune acception des personnes au préjudice de la justice : mais il y a quelquefois des questions si problématiques entre deux contendans dont le droit paroît égal, que les juges peuvent sans injustice se déterminer pour celui qui par de certaines considérations mérite plus de faveur que l'autre. (A)

Faveur, (mois de) Jurispr. Voyez Mois de Faveur.

Faveur, (Commerce.) On appelle, en termes de Commerce, jours de faveur, les dix jours que l'ordonnance accorde aux marchands, banquiers & négocians, après l'échéance de leurs lettres & billets de change, pour les faire protester.

Ces dix jours sont appellés de faveur, parce que proprement il ne dépend que des porteurs de lettres de les faire protester dès le lendemain de l'échéance ; & que c'est une grace qu'ils font à ceux sur qui elles sont tirées, d'en différer le protêt jusqu'à la fin de ces dix jours. Voyez Jours de grace.

Le porteur ne peut néanmoins différer de les faire protester faute de payement au-delà du dixieme jour, sans courir risque que la lettre ne demeure pour son compte particulier.

Les dix jours de faveur se comptent du lendemain du jour de l'échéance des lettres, à la reserve de celles qui sont tirées sur la ville de Lyon, payables en payemens, c'est-à-dire qui doivent être protestées dans les trois jours après le payement échû, ainsi qu'il est porté par le neuvieme article du reglement de la place des changes de Lyon, du 2 Juin 1667.

Les dimanches & fêtes, même les plus solennelles, sont compris dans les dix jours de faveur.

Le bénéfice des dix jours de faveur n'a pas lieu pour les lettres payables à vûe, qui doivent être payées si-tôt qu'elles sont présentées, ou faute de payement, être protestées sur le champ. Voyez Lettres de change. Dictionn. de Commerce, de Trév. & de Chambers. (G)

Faveur se dit aussi, dans le Commerce, lorsqu'une marchandise n'ayant pas d'abord eu de débit, ou même ayant été donnée à perte, se remet en vogue ou redevient de mode. Les taffetas flambés ont repris faveur. Dictionn. de Comm. de Trév. & Chambers. (G)

Faveur s'entend encore du crédit que les actions des compagnies de Commerce, ou leurs billets, prennent dans le public ; ou, au contraire, du discrédit dans lequel ils tombent. Dictionn. de Comm. (G)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

faveur \fa.v??\ féminin

  1. Marque d'une bienveillante attention ou d'une préférence particulière.
    • La soie artificielle. [?] Elle jouit donc d'une place de faveur et d'un certain engouement. (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
    • En Belgique, les chèvres étaient assez nombreuses et jouissaient d'une certaine faveur auprès des campagnards, surtout dans les pays ardennais. (Paul Diffloth, Zootechnie : Chêvres, porcs, lapins , Encyclopédie agricole J. B. Baillière, & fils, 4e édition, 1918, page 62)
    • La Belote figure parmi les jeux les plus populaires de notre temps. [?] Elle inspira même chansonniers et revuistes, et l'extraordinaire faveur dont elle jouit ne paraît guère prête de s'éteindre. (Frans Gerver, Le Guide Marabout de tous les jeux de cartes, Gérard & Cie, Verviers, 1966, page 51)
  2. (En particulier) Marques de préférence qu'une femme donne à un homme.
    • Il n'a jamais obtenu d'elle la moindre faveur.
    • Les dernières faveurs : Les plus grandes marques d'amour qu'une femme puisse donner à un homme.
    • Il l'abandonna après en avoir obtenu les dernières faveurs. On dit, quelquefois par ellipse dans le même sens :
    • Elle lui a accordé ses faveurs.
    • Il me fallait agir autrement si je voulais obtenir, plus tard, beaucoup plus tard, les faveurs de la belle. (Jo Barnais, Mort aux ténors, ch. XXI, Série noire, Gallimard, 1956, page 190)
  3. (En particulier) Bienveillance, des bonnes grâces d'un personnage puissant, du public.
    • C'est qu'il a une faveur à me demander : celle d'intercéder pour lui auprès de l'omnipotent grand vizir. Car il paraît qu'il est assez mal noté en haut lieu et il craint de perdre son poste. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 52)
    • Briguer la faveur du peuple.
    • Il obtint un moment la faveur publique.
    • Il doit tout à la faveur, et rien au mérite.
    • C'est la faveur qui l'a placé où il est.
  4. Crédit, du pouvoir qu'on a auprès d'un grand personnage, dont on est aimé, préféré.
    • Sa faveur est grande auprès du ministre.
    • Sa faveur diminue, augmente tous les jours.
    • Abuser de sa faveur.
    • Il est en faveur, en grande faveur.
    • Les personnes en faveur.
    • Prendre faveur, S'accréditer.
    • Cette opinion prend faveur.
    • Place, emploi de faveur, Traitement de faveur, Avancement de faveur : Place, emploi, etc., qu'on accorde aux personnes qu'on veut favoriser.
  5. Se dit encore par opposition à rigueur, à sévérité.
    • Les juges le traitèrent avec faveur.
    • Je ne demande point de faveur, mais justice. On a dit dans le même sens :
    • C'est un arrêt de faveur.
  6. Sorte de ruban étroit et très léger, que les dames donnaient à un chevalier.
    • Dans un tiroir, il y avait trente billets de mille francs, trente, attachés, par paquets de dix, avec des faveurs roses, ainsi que des lettres d'amour? (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • Elle n'est vraiment heureuse que dans sa chambre, avec ses chiens, ses poissons rouges, ses bouts de rubans et ses faveurs, ses bouquets de roses et ses rêves bleus ! (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 15)
    • Mimi Pinson chante. Sa romance jolie est sentimentale. En son c?ur fleurit la fleur bleue. Et sa chemisette a des faveurs roses qu'on la supplie d'accorder. (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 342)
    • Tchitchikov ouvrait la bouche sans savoir sur quel ton le remercier, quand Manilov tira de dessous sa pelisse un rouleau de papier noué d'une faveur rose. (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1925, page 167)
    • Helmy déposa dans ses mains un écrin enveloppé de faveurs roses, en la priant d'accepter ce souvenir de leur premier baiser. (Out-el-Kouloub, Nazira, dans « Trois contes de l'Amour et de la Mort », 1940)
  7. (Régionalisme) Pâtisserie.
    • Isa apportait parfois des merveilles, des beignets qu'ailleurs en France on appelle des faveurs. (Claude Dubois, Je me souviens de Paris, Parigramme, Paris, 2007)
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Trésor de la Langue Française informatisé


FAVEUR1, subst. fém.

A.? [Avec une idée de préférence]
1. [Du point de vue de celui qui est à la source de la faveur accordée]
a) [Comme état plus ou moins durable] Au sing. Disposition ou attitude bienveillante envers une personne préférée. Honorer (qqn) de sa faveur; marque de faveur; faveur du roi; se concilier la faveur (de qqn). Il s'était adroitement maintenu auprès de l'empereur de France entre la faveur et la disgrâce (Staël, Consid. Révol. fr.,t. 2, 1817, p. 180).Toute la faveur de M. de Charlus se porta après le mariage de sa fille adoptive sur le jeune marquis de Cambremer (Proust, Fugit.,1922, p. 673):
1. ... Fédor se disait : « C'est donc là cette petite paysanne, qui, à force d'adresse normande et de complaisances bien calculées, a su gagner la faveur de ma mère, et, qui plus est, la sait conserver. » Stendhal, Lamiel,1842, p. 118.
? Dans le domaine relig.Soutien du ciel. Il eut « assez d'esprit » pour y voir une marque de la faveur divine (Montalembert, Ste Élisabeth,1836, p. 49).Sa bénédiction attirait sur ses amis généreux la faveur du ciel et la chance, et sur les autres l'infortune (Tharaud, Fête arabe,1912, p. 198).
? Avec faveur. Avec bienveillance. Écouter, accueillir (qqn) avec faveur. Il me parle avec faveur d'un ouvrage analogue de Lévy-Bruhl (Barrès, Cahiers,t. 9, 1912, p. 403).[La lettre] où il nomme avec faveur chacun des membres de notre famille (Montherl., Port-Royal,1954, p. 1011).
? De faveur. Obtenu par faveur. Traitement, tour, abonnement, entrée de faveur. Là sont les spectateurs de marque et les places de faveur (Gide, Journal,1896, p. 71).À la maison, on ne laissait rien perdre : ni un croûton de pain, ni un bout de ficelle, ni un billet de faveur, ni aucune occasion de consommer gratis (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 67).
b) P. méton. [Comme action partic., ponctuelle] Au sing. ou au plur.
? Marque de bienveillance et de préférence envers quelqu'un. Demander, accorder, obtenir une faveur; combler (qqn) de faveurs; accueillir une faveur. Peu à peu, ayant dû refuser plusieurs faveurs au préfet, il avait senti un grand froid entre eux (Zola, E. Rougon,1876, p. 326).Entré au ministère par faveur exceptionnelle, il avait eu à endurer bien des misères (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Hérit., 1884, p. 468):
2. Ses m?urs consistaient à sortir après le déjeuner, à revenir pour dîner, à décamper pour toute la soirée, et à rentrer vers minuit, à l'aide d'un passe-partout que lui avait confié Madame Vauquer. Lui seul jouissait de cette faveur. Balzac, Goriot,1835, p. 23.
? Dans le domaine relig.Grâce particulière. Dieu n'accorde la faveur de ces révélations qu'aux hommes de bonne volonté (Lemaitre, Contemp.,1885, p. 184).
? Par faveur (spéciale). À titre exceptionnel. Il avait son cours des dames, auquel je suis admis par grande faveur (J.-J. Ampère, Corresp.,1827, p. 434).
? Tenir à faveur (vieilli). Si vous n'êtes pas ici je tiendrai encore à grande faveur que vous vouliez bien m'attendre en Angleterre (Staël, Lettres L. de Narbonne,1793, p. 178).
? Emploi fréq. Faire une faveur (à qqn). Vous me faites l'extrême faveur de prendre ma maison pour une auberge (Delécluze, Journal,1825, p. 160).Si vous voulez me faire une faveur, déliez-moi la main droite une seconde (Camus, Révolte Asturies,1936, IV, p. 435).
? La faveur de + inf. En jouant ainsi, j'obtins la faveur de lui baiser la main (Balzac, Peau chagr.,1831, p. 165).Il réclama la faveur d'être pensionnaire (Mauriac, Myst. Frontenac,1933, p. 76).
? P. ext., rare. Avantage accordé. Une série de domaines nourriciers (...) participant à l'envi aux faveurs d'un climat ensoleillé (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 137).
2. [Du point de vue du bénéficiaire qui reçoit la faveur]
a) [Le bénéficiaire est une pers.] Considération dont quelqu'un est l'objet. Faveur populaire, publique; conquérir la faveur de qqn; regain de faveur. La faveur des gens du monde bien élevés devenait le suprême criterium du bien (Renan, Souv. enf.,1883, p. 167).Les ingénieurs jouissaient alors dans la société d'une faveur qu'ils n'ont pas entièrement conservée (France, Vie fleur,1922, p. 438).
? Être en faveur (auprès de qqn). Jouir d'une grande considération. On nous dit que vous êtes en faveur près de MmeG. (Courier, Lettres Fr. et It.,1806, p. 718).Lucien, très en faveur auprès des hommes qui exerçaient le pouvoir (Balzac, Splend. et mis.,1844, p. 81).Êtes-vous en faveur à l'archevêché? (France, Orme,1897, p. 118).
b) [Le bénéficiaire est une chose] Appréciation positive hors de l'ordre commun. Prendre, perdre faveur. Les idées monarchiques reprennent faveur (Balzac, E. Grandet,1834, p. 241).Les libertés sont passées de mode, et ce n'est pas M. Brisson qui se propose de les remettre en faveur (Clemenceau, Iniquité,1899, p. 481).L'art direct, sommaire et ramassé, qui trouve aujourd'hui faveur (Thibaudet, Réflex. litt.,1936, p. 211).
? (Être) en faveur. La cuisine et ses douceurs furent en grande faveur chez les Athéniens (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 263).Cette sagesse toute négative, si en faveur parmi nous (Renan, Avenir sc.,1890, p. 371).
B.? [Sans idée de préférence]
1. Dans le domaine des rapp. amoureux,en gén. au plur. Attentions tendres qu'une femme accorde à un homme. Accorder ses faveurs (à qqn). Pécuchet le matin du même jour s'était promis de mourir, s'il n'obtenait pas les faveurs de sa bonne (Flaub., Bouvard,t. 2, 1880, p. 61).Cette Champmeslé dont il partageait les faveurs avec beaucoup d'autres (Mauriac, Vie Racine,1928, introd., p. 78).
? Spéc. Dernières faveurs. Abandon total de soi-même consenti par une femme à l'homme qu'elle aime. J'avais vite obtenu les dernières faveurs de la fille de mes propriétaires (Larbaud, Barnabooth,1913, p. 264):
3. Incapable de surmonter sa déception, de se passer de cette femme, il la relance, elle le fuit, si bien qu'un sourire qu'il n'osait plus espérer est payé mille fois ce qu'eussent dû l'être les dernières faveurs. Proust, Guermantes 1,1920, p. 160.
2. Loc. prép.
a) En faveur de
? Vieilli. Eu égard à. En faveur de mon respect pour tes aïeux, permets-moi de m'asseoir sur la natte à tes côtés (Chateaubr., Natchez,1826, p. 243).En faveur de la solennité, les rideaux qui cachaient habituellement le ch?ur furent ouverts (Balzac, Langeais,1834, p. 198).
? Usuel. À l'avantage, au profit de. Témoignage, testament en faveur de (qqn). Il m'a déshérité en faveur de mon frère (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Surprise, 1882, p. 20).Ça serait un crime de ne pas tout tenter en faveur de la paix (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 141).
? En faveur de moi, de toi, de lui, etc. Plus fréq. En ma, ta, sa faveur, etc. Veux-tu que j'abdique en ta faveur? (Giraudoux, Siegfried et Lim.,1922, p. 269).Votre renommée m'avait prévenu en votre faveur (Montherl., Reine morte,1942, I, tabl. 2, 5, p. 156).
b) À la faveur de. Grâce à, à l'occasion de. À la faveur de circonstances, des événements. Je te pardonne à la faveur de la nouvelle année (Mallarmé, Corresp.,1865, p. 189).[Je] sentis brusquement, à la faveur de mon baiser, une sorte de pitié nouvelle (Gide, Immor.,1902, p. 376).Ces relations qui ne végètent qu'à la faveur d'un mensonge (Proust, Sodome,1922, p. 615).
Prononc. et Orth. : [fav?:?]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Fin xiie-début xiiies. « disposition à accorder un avantage à quelqu'un » (Job, éd. W. F?rster, p. 317, 34); spéc. 1315 en la faveur de « au bénéfice de » (A. N. S 104 ds Gdf. Compl.); 1580 à la faveur de « grâce à » (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, l. 1, chap. 12, p. 67); 1632 dernières faveurs [en parlant d'une femme] (Corneille, Clitandre ds ?uvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, p. 265, argument); 2. 1557 faveur « écharpe de femme en tissu léger » (Cpte roy. de Julian de Boudeville, fo10 vods Gay); 1690 « ruban étroit » (Fur.). Empr. au lat. class. favor « faveur ». Bbg. Vildé Lot (I.). Fr. mod. 1965, t. 33, pp. 309-310.


FAVEUR2, subst. fém.

[P. réf. à l'écharpe, puis au ruban donné à un chevalier par sa dame] Petit ruban étroit utilisé à des fins décoratives. Noué d'une faveur. Une charmante canne à pêche, ornée d'une faveur à la poignée (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Dimanches bourg. Paris, 1880, p. 304).Il sortit de là une douzaine de lettres ceinturées d'une faveur rose, dont il défit le n?ud (Gide, Si le grain,1924, p. 452).Des liasses de lettres, entourées de faveurs (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 149).
Prononc. et Orth. : [fav?:?]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Cf. faveur1.
STAT. ? Faveur1 et 2. Fréq. abs. littér. : 5 058. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 11 855, b) 5 255; xxes. : a) 4 990, b) 5 577.

FAVEUR1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Fin xiie-début xiiies. « disposition à accorder un avantage à quelqu'un » (Job, éd. W. F?rster, p. 317, 34); spéc. 1315 en la faveur de « au bénéfice de » (A. N. S 104 ds Gdf. Compl.); 1580 à la faveur de « grâce à » (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, l. 1, chap. 12, p. 67); 1632 dernières faveurs [en parlant d'une femme] (Corneille, Clitandre ds ?uvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, p. 265, argument); 2. 1557 faveur « écharpe de femme en tissu léger » (Cpte roy. de Julian de Boudeville, fo10 vods Gay); 1690 « ruban étroit » (Fur.). Empr. au lat. class. favor « faveur ».

Faveur au Scrabble


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Les citations avec le mot Faveur


  1. C'est à la faveur du cafard que nous nous souvenons de nos goujateries lointaines que nous avions reléguées au plus lointain, au plus bas de notre mémoire. Le cafard est l'archéologie de nos hontes.

    Auteur : Emil Cioran - Source : Cahiers, 1957-1972 (1997)


  2. Le plaisir qu'il y a à comprendre certains raisonnements délicats dispose l'esprit en faveur de leurs conclusions.

    Auteur : Paul Valéry - Source : Autres Rhumbs


  3. Il faut que le monde vous désabuse du monde; ses appas ont assez d'illusions, ses faveurs assez d'inconstance, ses rebuts assez d'amertume.

    Auteur : Jacques Bénigne Bossuet - Source : Sermon pour la profession de Melle La Vallière


  4. Ecoute, fais-moi une faveur, veux-tu? Va te faire foutre et crève!

    Auteur : Jonathan Coe - Source : Testament à l'anglaise (1994), I


  5. Une chose qui prouve admirablement en faveur de notre société actuelle, c'est qu'autant on se perd corps et âme dans le mariage, autant on reste à la surface du monde, au sein de l'amour le plus profond et le plus vrai.

    Auteur : Jules Amédée Barbey d'Aurevilly - Source : L'Amour impossible (1841)


  6. Une triste expérience me fait connaître que l'on fuit ceux à qui on a trop d'obligation, et que le comble des faveurs attire le mépris d'un homme, au lieu de sa reconnaissance.

    Auteur : Pierre Abélard - Source : Lettres et épitres amoureuses d'Héloise et d'Abailard


  7. C'est beaucoup pour les hommes d'avoir des phrases à dire en faveur de leur conduite : ils s'en servent d'abord pour tromper les autres, et finissent par se tromper eux-mêmes.

    Auteur : Madame de Staël - Source : De l'Allemagne (1810)


  8. La haine pour les favoris n'est autre chose que l'amour de la faveur. ...

    Auteur : François de La Rochefoucauld - Source : Réflexions ou Sentences et Maximes morales (1664), 55


  9. Un amant fait sa cour où s'attache son coeur,
    Il veut de tout le monde y gagner la faveur;
    Et, pour n'avoir personne à sa flamme contraire,
    Jusqu'au chien du logis il s'efforce de plaire.


    Auteur : Molière - Source : Les Femmes savantes (1672), I, 3, Henriette


  10. Si l'abus d'une loi t'est préjudiciable
    Va d'un juge éclairé rechercher la faveur:
    Les lois veulent souvent qu'un droit plus équitable
    Règle de leurs décrets la trop grande rigueur.


    Auteur : Denys Caton - Source : Distiques de Caton, Livre troisième, XVI


  11. Résidents de Crimée et de la municipalité de Sébastopol, la Russie tout entière a admiré votre courage, votre dignité et votre bravoure. (Applaudissements) C'est vous qui avez décidé de l'avenir de la Crimée. Nous étions plus proches que jamais durant ces jours, nous soutenant mutuellement. C'étaient des sentiments sincères de solidarité. C'est lors de tournants historiques tels que ceux-ci qu'une nation démontre sa maturité et sa force d'esprit. Le peuple russe a démontré sa maturité et sa force par son soutien uni en faveur de ses compatriotes.

    Auteur : Vladimir Poutine - Source : « Discours de Vladimir Poutine sur l'intégration de la Crimée à la Fédération de Russie », Vladimir Poutine, E&R, 18 mars 2014


  12. La valeur ne sert de rien aux mortels s'ils n'ont pas la faveur des dieux.

    Auteur : Euripide - Source : Les Suppliantes (428 av. J.-C.)


  13. Sur la pente fatale, le voyageur profite
    De la faveur du jour, verglas et sans cailloux.


    Auteur : Paul Éluard - Source : Capitale de la douleur (1926)


  14. On ne peut avancer les gens de guerre que selon leur grade ou leurs talents : deux prétextes ouverts à la faveur, pour colorer l'injustice.

    Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


  15. Intervenez en faveur de la vérité même en faveur des peuples qui gémissent comme vous le voyez tous les jours, sous le joug insupportable de la tyrannie et des vaines superstitions. Et si vous n’osez non plus que moi vous déclarer ouvertement pendant votre vie contre tant de si détestables erreurs, et tant de si pernicieux abus qui règnent si puissamment dans le monde, vous devez au moins demeurer maintenant dans le silence et vous déclarer au moins à la fin de vos jours en faveur de la vérité.

    Auteur : Jean Meslier - Source : Mémoire des pensées et sentiments (1762)


  16. Je sais qu'on fait sonner très haut deux grands avantages en faveur de l'éducation des colléges, la société et l'émulation.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Sans référence


  17. L'univers conspire toujours en faveur de ceux qui rêvent.

    Auteur : Paulo Coelho - Source : Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j'ai pleuré (1994)


  18. Une société très dure qui imposerait ses cadres, ses faveurs et sa hierarchie, sans ménagement, sans admettre une critique, serait inattaquable.

    Auteur : Jacques Chardonne - Source : L'Amour du Prochain (1932)


  19. Les actions utiles, même avec éclat, les services réels et les plus grands qu'on puisse rendre à la nation et même à la cour, ne sont, quand on n'a point la faveur de la cour, que des péchés splendides, comme disent les théologiens.

    Auteur : Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort - Source : Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes (1795)


  20. Parquoy Pyrrhus se confiant plus à la faveur de fortune qu'au discours de la raison, il passa oultre.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Pyrrhus, 57


  21. Une triste expérience me fait connaître que l'on fuit ceux à qui on a trop d'obligation, et que le comble des faveurs attire le mépris d'un homme, au lieu de sa reconnaissance. J'ai trop mal défendu mon coeur : vous l'avez pris sans peine, ingrat !

    Auteur : Pierre Abélard - Source : Lettres et épitres amoureuses d'Héloise et d'Abailard


  22. L'intérêt de la pièce n'est sans doute point tant dans la peinture des événements que dans celle de l'évolution, du lent changement du personnage, à la faveur de ces événements.

    Auteur : André Gide - Source : Attendu que...


  23. Il (Corneille) a un nom très respecté, il est mort; voilà déjà une raison bien forte (je ne dis pas bien bonne) en sa faveur.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre à Voltaire, 27 janvier 1762


  24. Les puissants des cieux, comme ceux de la terre n'accordent leurs faveurs qu'à ceux qui leur renvoient l'image de leur propre gloire.

    Auteur : Hélène Ouvrard - Source : Contes intemporels


  25. Et pourtant en acquit Marcellus encore de tant plus sa bonne grace et la faveur du commun populaire, pour avoir ainsi embelly et esgayé la ville de Rome des ingenieuses delices et elegantes voluptez des Grecs.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Marcellus, 34


Les citations du Littré sur Faveur


  1. Déjà de ma faveur on adore le bruit

    Auteur : Jean Racine - Source : Brit. V, 3


  2. Je ne sais ce que vous voulez dire de parler de mon amitié comme de la faveur ou de la prédestination

    Auteur : BALZ. - Source : Liv. III, lett. 5


  3. Cependant qu'un ami, par tes lâches menées, Cueillira les faveurs qu'elle t'a destinées

    Auteur : Corneille - Source : Place royale, variantes


  4. Il n'est plus temps ; j'ai d'une lieutenance Trop vainement demandé la faveur

    Auteur : Voltaire - Source : le Pauvre diable.


  5. Couche de ses faveurs l'histoire par écrit

    Auteur : RÉGNIER - Source : Sat. X.


  6. Par là [le roi] partagea à son profit la faveur du vent et du soleil

    Auteur : D'AUB. - Source : ib. III, 230


  7. Il semble que la fortune imitât un auteur de roman qui aurait ménagé des rencontres imprévues et singulières en faveur des vertus de son héros

    Auteur : FONTEN. - Source : Marsigli.


  8. La substitution estant ouverte en faveur d'Aretheus

    Auteur : MONT. - Source : I, 216


  9. Faveurs, femmes et deniers Font de vachiers chevaliers

    Auteur : LEROUX DE LINCY - Source : ib.


  10. Vauban espère de pouvoir dérober le travail, la moitié de la nuit, à la faveur d'un rideau qui s'y rencontre

    Auteur : PELLISSON - Source : Lett. hist. t. III, p. 158


  11. Le vanneau est un gibier assez estimé ; cependant ceux qui ont tiré la ligne délicate de l'abstinence pieuse, l'ont, comme par faveur, admis parmi les mets de la mortification

    Auteur : BUFF. - Source : Ois. t. XV, p. 89


  12. La faveur dont il [le durham] jouit se reporte également sur les dévons et surtout sur les boeufs écossais

    Auteur : BARRAL - Source : Bull. de la Soc. centrale d'agric. t. XXXVI, p. 441


  13. Pour donner une faveur à la fortification et parachevement de Sainct-Paul

    Auteur : M. DU BELLAY - Source : 444


  14. N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ; Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde, Que toujours quelque vent empêche de calmer

    Auteur : MALH. - Source : I, 3


  15. Vous me décidez entièrement en faveur de Boucart [un fermier] : je vois que la politique m'engage à suivre dans cette occasion les conseils de celui que j'ai mis à la tête de mes affaires

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : à Guitaut, 9 avr. 1683


  16. Un moulin à la faveur duquel il s'estoit approché

    Auteur : MONT. - Source : I, 49


  17. Afin que cette distribution de prix fasse tout son effet, elle doit se faire avec une grande équité, sans que jamais la faveur y ait aucune part

    Auteur : ROLLIN - Source : Traité des Ét. VI, 2e part. I, 2


  18. Pour que son innocence luy servist de garant et de recommandation envers la faveur divine

    Auteur : MONT. - Source : I, 274


  19. Je veux même que.... il ne vous ait été ni utile ni même honorable d'en relâcher une partie [de votre autorité] en faveur du peuple

    Auteur : VERTOT - Source : Révol. rom. II, p. 156


  20. Marcelle en ma faveur agit trop lentement, Et laisse trop durer cet ennuyeux moment

    Auteur : Corneille - Source : Théod. IV, 1


  21. Quelles pensez-vous que furent les voies qui le conduisirent à cette fin ? la faveur ? il n'avait eu d'autres relations à la cour que celles que lui donnèrent ou ses affaires ou ses devoirs

    Auteur : FLÉCH. - Source : Lamoignon.


  22. Votre coeur avait eu la bonté de s'expliquer en ma faveur

    Auteur : Molière - Source : la Prince d'Élide, IV, 6


  23. Ils se garderaient bien de leur témoigner le moindre mépris ni de s'arroger une supériorité dont ils se déporteraient volontiers en leur faveur

    Auteur : BOURD. - Source : Pensées, t. II, p. 202


  24. La guerre a ses faveurs ainsi que ses disgrâces

    Auteur : Jean Racine - Source : Mithr. III, 1


  25. Un traître qui.... Par argent ou faveur s'est sauvé de la corde

    Auteur : RÉGNIER - Source : Sat. V




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