La définition de Boeuf du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Boeuf
Nature : s. m.
Prononciation : beuf ; l'f se prononce, excepté dans boe
Etymologie : Berry, boeu ; picard, bu, boeu ; mâconnais, beu ; wallon, boûf ; provenç. bov, buou ; catal. bov ; anc. espagn. boy ; espagn. mod. buey ; portug. boi ; ital. bove ; du latin bos, bovis; bas-breton, bû, vache.
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La définition de Boeuf
Taureau châtré, servant surtout au labour des champs et à la nourriture de l'homme. Boeuf de labour. Boeuf de boucherie.
Toutes les définitions de « boeuf »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Taureau châtré. Bœuf qui tire à la charrue. Bœuf de labour. Fort comme un bœuf. Attelage de bœufs. Une couple de bœufs. Une paire de bœufs. Un attelage de bœufs. Un joug de bœufs. Accoupler les bœufs. Découpler les bœufs. Le pied, les flancs d'un bœuf. Engraisser des bœufs. Mettre des bœufs à l'engrais. Des bœufs qui mugissent. Fig. et fam., Mettre la charrue devant les bœufs. Voyez CHARRUE. Le bœuf gras, Bœuf très gras que les bouchers promènent encore en pompe dans quelques villes pendant les trois derniers jours du carnaval. Le cortège du bœuf gras. Il se dit particulièrement de la Chair de bœuf destinée à servir d'aliment. Un morceau de bœuf. Une langue de bœuf. Un filet de bœuf. Une culotte de bœuf. Bœuf bouilli. Bœuf rôti. Bœuf à la mode, Pièce de bœuf cuite à l'étouffée, assaisonnée de carottes et de divers condiments. Il se dit quelquefois pour Taureau. Ils aperçurent une troupe de bœufs sauvages. Le bœuf Apis. Il se dit, figurément et familièrement, d'un Homme très corpulent. C'est un bœuf. Quel gros bœuf! Fig. et fam., C'est un bœuf pour le travail, ou simplement C'est un bœuf, se dit d'un Homme qui travaille longtemps sans en éprouver trop de fatigue. Fig. et fam., Il est lourd comme un bœuf, se dit d'un Homme dont l'esprit est pesant. Œil-de-bœuf. Voyez ŒIL. Pied-de-bœuf. Voyez PIED.
Littré
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1Taureau châtré, servant surtout au labour des champs et à la nourriture de l'homme. b?uf de labour. b?uf de boucherie.
Quatre b?ufs attelés, d'un pas tranquille et lent, Promenaient dans Paris le monarque indolent
, Boileau, Lutr. II.b?uf gras, b?uf que les bouchers promènent au carnaval.
b?uf violé, viélé ou villé, se disait autrefois du b?uf gras, parce qu'on le promenait au son d'une viole ou vielle.
Fig. et familièrement. C'est un b?uf, se dit d'un homme d'épaisse stature, ou d'un lourdaud.
Je tombe d'accord que c'est un b?uf
, Hamilton, Gramm. 7.C'était [Courson] dehors et dedans un gros b?uf fort brutal, fort insolent
, Saint-Simon, 470, 209.C'était [M. de Chaulnes] sous l'épaisseur, la pesanteur, la physionomie d'un b?uf, l'esprit le plus délié, le plus délicat, le plus souple
, Saint-Simon, 21, 241.Son Moustapha n'était qu'un gros b?uf appelé sultan
, Voltaire, Lett. à Cath. 71.C'est un b?uf pour le travail, se dit d'un homme qu'un travail long et pénible ne fatigue ni ne rebute.
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2La chair de b?uf. Une langue, un filet de b?uf.
Un b?uf, dans le langage des restaurateurs, est un morceau de b?uf. Servez-moi un b?uf au choux.
Un b?uf à la mode, un morceau de b?uf cuit dans un bain d'eau, de bouillon, d'eau-de-vie, avec des carottes et un bouquet d'herbes odoriférantes.
Fig. et familièrement. C'est la pièce de b?uf, se dit de ce qui est le fond ou la matière principale et solide, comme le b?uf dans les repas ordinaires.
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3?il-de-b?uf, petite fenêtre ronde ou ovale, pratiquée ordinairement à la couverture d'un bâtiment.
Au plur. Des ?ils-de-b?uf.
- 4Pied de b?uf, sorte de jeu d'enfants.
- 5En histoire naturelle, b?uf désigne un genre d'animaux ruminants.
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6b?uf musqué, animal que les zoologistes ont retiré du genre b?uf, qui ressemble plus au mouton qu'au b?uf et qui vit en Amérique.
b?uf de mer, nom vulgaire de l'hippopotame, du lamantin et de plusieurs phoques.
b?uf des marais, nom vulgaire du butor.
PROVERBE
Mettre la charrue devant les b?ufs, commencer par où l'on devrait finir, mettre devant ce qui devrait être derrière.
Je ne lui ai dit ?uf ni b?uf, c'est-à-dire je ne lui ai pas dit de grosses paroles.
Donner un ?uf pour avoir un b?uf, faire un petit cadeau, une petite avance pour en retirer un gros profit.
Dieu donne le b?uf, et non pas la corde, signifie que Dieu donne des grâces, mais qu'il faut que nous nous aidions.
HISTORIQUE
XIe s. Cil ki aveir [bétail] escut [retire] u chivals u buefs
, Lois de Guill. 6.
XIIe s. Oil de boef l'ai oï nomer
, Rou, 10837. Ne la meüssent li buef d'une charrue
, Ronc. p. 105. Sur un char fist um metre l'arche Deu e covrir?; Li buef en chancelerent, l'arche voleit chaïr
, Th. le mart. 75.
XIIIe s. Et fist corre ses homes par le païs entor, si gaaingnierent assés bues et vaches et bugles, et mout grant plenté d'autres bestes
, Villehardouin, CLXIV. Là prenés garde à vous parer?; S'en saurés plus que buef d'arer
, la Rose, 13294. Et por ce dist ci Rustebues?: Qui à bues bée [qui s'efforce d'avoir des b?ufs], si a bues
, Rutebeuf, II, 188. Bien pert s'alleluie [il perd son alleluia] qui à dos de buef la chante
, Proverbe dans LEROUX DE LINCY. Ce seroit certes grans eschars [faute]?; Devant le buef iroit li chars
, ib.
XIVe s. Donques disons nous bien que ne beuf ne cheval ne autre beste n'est beneuré
, Oresme, Eth. 21. Et aussi le lyon ne se esjoït pas en oïr la voiz du beuf, mais pour le beuf mangier
, Oresme, ib. 93.
XVe s. Moult avoit face bouffie, yeulx comme b?uf boutans dehors, col court, parolle legiere
, Chastelain, Chron. des D. de Bourg. II, ch. VII. On a beau mener le b?uf à l'eau s'il n'a soif
, Proverbe dans LEROUX DE LINCY.
XVIe s. On lie les b?ufs par les cornes et les hommes par les paroles
, Loysel, 357. Les grands b?ufs ne font pas les grandes arées [labourages]
, Proverbe dans LEROUX DE LINCY. La belle qui estoit de l'age d'un vieil beuf [1 C ou 17 ans], c'est à dire desirable et fraische
, Moyen de parvenir dans LEROUX DE LINCY.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
B?UF. Ajoutez?:Petit b?uf, l'ouvrier qui n'est pas encore capable d'achever une pièce seul.
Encyclopédie, 1re édition
* B?UF, s. m. bos, (Hist. nat.) taureau coupé. Voyez Taureau.
Le b?uf ne differe du taureau, que comme un animal differe d'un autre de la même espece, lorsque celui-ci est plein de feu, vif, hardi, vigoureux, & même un peu farouche, & que l'autre est pesant, lâche, & timide ; il est constant que la castration seule met toutes ces différences entre le b?uf & le taureau.
Castration. Elle se fait à deux ans ; quelques personnes la risquent à six mois. On s'y prend le matin avant que le jeune b?uf ait sorti : les uns choisissent le mois de Mai ; d'autres l'automne. Pour la faire, on prend les muscles des testicules avec de petites tenailles, on incise les bourses, on enleve les testicules, ne laissan que la portion qui tient aux muscles ; après quoi on frotte la blessure avec des cendres de sarment mêlées de litarge d'argent, & on y applique un emplâtre : ce jour on lui ménage la nourriture ; on ne lui donne point de boisson, & on lui en donne peu les jours suivans. Les trois premiers jours on le nourrit de foin haché, & d'un picotin de son mouillé qu'on lui laisse prendre en une fois. Le troisieme ou quatrieme jour on leve le premier appareil, & l'on met sur la plaie un emplâtre de poix fondue, & de cendres de sarment mêlées avec de l'huile d'olive. A mesure que l'appétit revient au jeune animal, on lui donne de l'herbe fraîche, & on lui augmente la boisson. On le garde jusqu'à trois ans ; c'est l'âge de la vente.
Choix du b?uf. Le b?uf est la plus estimée d'entre les bêtes à cornes : il se nourrit facilement & rend beaucoup de service. Il faut le choisir avec la tête courte & ramassée ; l'oreille grande, velue, & unie ; la corne forte, luisante, & de moyenne longueur ; le mufle gros & camus ; les naseaux ouverts ; la dent blanche, longue & égale ; la levre noire ; le cou gros & charnu ; les épaules larges, grosses, fermes & charnues ; la poitrine large ; le fanon long & pendant ; les reins larges & forts ; les côtés étendus ; le ventre large & tombant ; les flancs proportionnés à la grosseur du ventre ; la hanche longue ; la croupe large & ronde ; la jambe forte & nerveuse ; la cuisse de même ; le dos droit & plein ; la queue longue, pendante, & garnie de poils déliés & touffus ; le pié ferme ; le cuir fort & doux ; le poil luisant & épais ; les muscles élevés ; l'ongle court & large ; le corps entier, membru, large & ramassé ; jeune, fort, docile, prompt à l'aiguillon, obéissant à la voix, & facile à manier.
Poil du b?uf. Le b?uf sous poil noir trompe rarement ; le meilleur est sous poil rouge : il est tardif sous poil blanc : méfiez-vous du moucheté : on n'estime pas le gris ; le brun dure peu.
Age du b?uf. Le b?uf ne peut commencer à servir qu'à trois ans ; passé dix, il faut l'engraisser pour la boucherie : il vit jusqu'à quatorze ans. On connoît son âge à la dent & à la corne. A dix mois il jette les premieres dents de devant ; elles sont suivies d'autres plus larges & moins blanches : à seize mois les dents de lait des côtés tombent à leur tour, & sont aussi remplacées par d'autres moins blanches & plus fortes : à trois ans toutes les dents ont mué ; elles sont égales, blanchâtres & longues ; & à mesure que le b?uf vieillit, elles s'usent, se noircissent, & deviennent inégales & noires. Si l'on consulte les cornes sur l'âge, on comptera pour trois ans les annelets qui regnent depuis le bout des cornes jusqu'au premier n?ud en descendant : passé trois ans, le b?uf perd ce qui lui est venu de cornes, & il lui en croît une nouvelle, nette, petite, unie, à laquelle il se forme chaque année un n?ud semblable à un anneau relevé en bosses ; & pour juger de son âge au-delà de trois ans, on compte le nombre de ces n?uds.
On a remarqué que ceux qui mangent lentement, & qui ont été élevés sur les montagnes, sont de meilleur service. Si on les prend au loin, ils seront sujets à tomber malades ; & l'on ne les accoûtumera au climat qu'en les ménageant beaucoup la premiere année, surtout dans les chaleurs, & qu'en leur donnant de bon foin. On recommande au laboureur de ne point prêter ses b?ufs, & de ne les point excéder de travail.
Maniere de dompter les b?ufs. Pour les accoûtumer au joug, il faut d'abord les caresser de la main qu'on leur passe sur tout le corps, leur donner un peu de sel dans du vin, & les apprivoiser ; puis on leur lie les cornes ; quelques jours après leur mettre le joug ; une autre fois leur faire traîner des roues ; & finir par la charrue.
On les accouple dans le commencement avec un b?uf tout formé ; on ne les aiguillonne point : si malgré les ménagemens dont on use on les trouve fougueux, on les attele entre deux b?ufs faits & vigoureux ; ce travail les soûmet en moins de trois ou quatre jours.
On les dispose encore au joug en les accouplant à la mangeoire entre des b?ufs formés, & les menant ainsi accouplés aux champs ; leur montrant d'autres b?ufs au travail, & les faisant au bruit en les conduisant dans des endroits où il y a beaucoup de monde.
Il ne faut pas laisser passer trois ans sans les dompter : quand ils sont accoûtumés au joug, on y joint le timon, dont on laisse traîner la chaîne afin que le son ne les épouvante pas : au bout de trois ou quatre jours on attache une piece de bois à la chaîne, & on les attele devant deux b?ufs formés ; on leur allége la peine par les caresses, le peu de travail, & la bonne nourriture ; on ne leur laisse pas manquer de litiere ; on a soin au retour de l'exercice de les frotter & de les couvrir ; on les fortifie quand ils ont trop chaud, par de l'avoine ou du son.
Quand on accouple un b?uf, il faut lui donner son égal en force & en taille, sans quoi le plus fort portera toute la fatigue, & périra en peu de tems.
Défauts des b?ufs. Le b?uf est sujet à des défauts ; il faut s'appliquer à les connoître & à les corriger : les jeûnes & les caresses valent mieux que les coups & l'aiguillon ; cependant s'il est rétif, on lui battra les fesses avec un bâton tiré chaud hors du feu ; s'il est ombrageux, on lui fera souvent du bruit, & l'on continuera jusqu'à ce qu'il ne s'épouvante plus ; s'il est violent, ce qui ne vient guere que de repos & d'embonpoint, on le liera par les quatre jambes, on le terrassera, & on lui épargnera la nourriture ; si on l'aime mieux, on le fatiguera de travail & de coups d'aiguillon. Les anciens mettoient du foin à la corne des b?ufs qui l'avoient dangereuse. S'il est paresseux, il faut user de l'aiguillon.
Nourriture du b?uf. Le b?uf ne mange jamais trop ; quand il a pris son repas, il se couche & rumine. On le nourrit en hyver de paille & de foin ; quand il travail il lui faut de bon foin : son repas dure ordinairement une heure. Avant que de l'atteler, il faut lui donner du son sec ou de l'avoine. En été on lui jette de l'herbe fraîche, des bourgeons de vigne, des feuilles d'orme, de frêne, d'érable, de chêne, de saule, & de peuplier.
La vesce verte ou seche lui est bonne, ainsi que le sainfoin, la luserne, la paille d'orge, &c. celle d'épautre ne lui convient guere qu'en litiere.
Il y en a qui nourrissent le b?uf avec le lupin trempé dans l'eau, les pois chiches, la rave, le navet, le jonc marin, l'écosse de pois, l'orge bouilli, &c.
Il ne faut le mettre au pâturage qu'à la mi Mai, & aux fourrages en Octobre : mais observez de ne le faire passer du verd au sec, & du sec au verd, que peu à peu. Le b?uf ne mange pas autant qu'on le croiroit sur sa grosseur.
Soin du b?uf. Dans les tems de labour, si l'on a deux paires de b?ufs, l'une travaillera depuis le matin jusqu'à onze heures, l'autre depuis midi jusqu'au soir. Il faut extremement ménager les jeunes b?ufs.
On aura soin au retour du travail de frotter les b?ufs avec des bouchons, sur-tout s'ils sont en sueur ; de les étriller le matin avant que de les mettre au joug ; de rembourer de paille ce qui peut les incommoder ; de leur laver souvent la queue avec de l'eau tiede ; de les mener rarement aux champs & au labour dans les grandes chaleurs, les froids & les pluies ; de leur rafraîchir la bouche en été avec du vinaigre ou du vin imprégné d'un peu de sel ; de ne les attacher dans l'étable que quand leur sueur sera passée ; de leur laver les piés au retour des champs ; de leur donner à manger aux heures réglées ; de les faire boire deux fois le jour en été, & une fois en hyver ; enfin de prévenir leurs maladies & de panser leurs maux. Quant à l'étable, voyez Etable.
S'il y a plusieurs jours de fête de suite, il faudra leur graisser la corne & le dessous du paturon avec du surpoint, ou leur appliquer sur un morceau de linge un oignon bien cuit dans la braise ; les tenir en tout tems un peu éloignés les uns des autres ; veiller à ce que l'étable soit propre, pour les garantir de vermine ; & leur donner toûjours de la belle eau claire.
Au reste tout ce qui précede n'est que pour le b?uf de charrue ou de harnois ; celui qui ne travaille pas ne demande pas tant de soin ; il suffit de l'envoyer aux champs en été, & de lui donner du fourrage en hyver, à moins qu'il ne faille l'engraisser.
Engrais du b?uf. L'engrais des b?ufs se fait de la maniere suivante. On ne se détermine guere à les engraisser que quand ils sont hors de service : c'est ordinairement à l'âge de dix ans ; alors on ne leur fait faire ni voitures ni labour. Si c'est en été qu'on en veut faire l'engrais, on s'y prend sur la fin de Mai : aussi-tôt que le jour paroît on les mene paître ; on les laisse au pâturage jusqu'au grand jour, alors on les ramene reposer dans l'étable ; quand la chaleur est passée, on les reconduit aux champs jusqu'à la nuit, on leur distribue des herbages, & on les parque par cantons : s'ils manquent d'appétit, on les fera boire trois ou quatre fois par jour, on leur lavera de tems en tems la langue avec du sel & du vinaigre, & on leur jettera dans la gorge une petite poignée de sel.
Pendant les huit premiers jours de l'engrais, en été on fait tiédir au soleil, en hyver sur le feu, de l'eau où l'on met de la farine d'orge ; on laisse reposer ce mêlange jusqu'à ce que le gros soit précipité, après quoi il reste une eau blanche qu'on fait boire aux b?ufs pendant huit ou dix jours ; quant au gros ou sédiment, on le réserve pour le retour du pâturage.
Le soir on leur donne une bonne litiere, & on jette devant eux une botte d'herbe fraîche ; on continue ces soins pendant quatre mois : voilà l'engrais d'été.
En hyver on n'engraisse guere que dans les pays sans pâturage. On commence l'engrais par l'eau blanchie, qu'on donne aux b?ufs soir & matin pendant huit jours ; on les tient chaudement dans l'étable ; on leur fait ample litiere ; on leur donne sans épargne du soin & des herbes seches ; le soir leur repas est de pelottes de farine de seigle, d'orge, d'avoine, mêlées ou séparées, pétries avec de l'eau tiede & un peu de sel ; on supprime la paille à laquelle on substitue soir & matin un picotin & demi de son sec, & à midi une écuellée de seigle ; c'est le moyen d'avoir des b?ufs gras en trois mois : dans le tems des raves, on leur en hache de crues dans leur auge ; quelques-uns ne négligent pas le marc de raisin cuit dans l'eau avec le son ; les lupins en farine, ou en pâte, entiers ; l'avoine en grain, la luserne & le gland. Il y en a qui commencent l'engrais par une once de poudre d'antimoine, dans une mesure d'avoine ou de son. Pour les empêcher de se lêcher (car on prétend que cela leur nuit), on leur frotte avec leur fiente tous les endroits du corps où ils peuvent atteindre.
Il y a encore d'autres manieres d'engraisser les b?ufs : mais voilà la plus ordinaire.
Maladies des b?ufs. Elles viennent presque toutes d'excès de travail. Les principales sont le dégoût, la langueur, le mal de c?ur, la colique & les tranchées, l'enflure, le flux de ventre, l'avant-c?ur, la paresse de ventre, l'indigestion, le pissement de sang, les barbillons, l'enflure du palet, la fievre, l'enflure du cou, les écorchures, les duretés au chignon, la maigreur, l'entorse, l'encloüure, les étranguillons, la galle, & une infinité d'autres dont on trouvera les principales à leurs articles.
B?uf, (aliment.) On employe presque toutes les parties du b?uf en nourriture : on mange le b?uf bouilli, rôti, en ragoût, & fumé.
Le b?uf fumé se prépare de la maniere suivante. On commence par le dépecer en gros morceaux qu'on saupoudre de sel blanc ; on le laisse dans le sel pendant deux ou trois jours, puis on le met en presse entre deux planches ; on le suspend ensuite dans une cheminée, assez éloigné de la flamme pour que la graisse n'en soit pas fondue, & l'on fait dessous un feu qui donne beaucoup de fumée : pour cet effet on préfere le bois verd de genevrier, qui donne au b?uf fumé un goût aromatique. Le meilleur se fait à Hambourg & dans le duché de Gueldres. Quand il est fumé, on le coupe en tranches fort minces, & on le mange crud ou cuit sur des beurrées.
Le b?uf à la mode se fait avec des roüelles de b?uf, qu'on bat, qu'on larde, qu'on passe au roux, & qu'on met ensuite entre deux terrines sur un feu modéré, avec du sel, du poivre, du laurier, un verre de vin blanc, & deux verres d'eau.
Il y a une infinité d'autres manieres de préparer le b?uf en aliment.
B?uf, remede ; la chair du b?uf est un très-bon aliment, sur-tout pour ceux qui travaillent beaucoup, parce que le suc que l'on en tire est très-propre à réparer la déperdition de substance qu'occasionne le violent exercice ; ce dont on pourra s'assûrer par la quantité d'extrait qu'il a fourni à M. Geoffroi le jeune, & dont il a rendu compte à l'Académie des Sciences, dans un mémoire qu'il a lû en 1730.
On attribue, avec raison, au b?uf salé & aux alimens de cette espece, le scorbut auquel sont sujets les marins lorsqu'ils font des voyages de long cours. Voyez Scorbut.
L'usage ordinaire de la chair du b?uf est de le faire bouillir dans une suffisante quantité d'eau, avec un peu de sel marin, & de l'écumer afin d'en ôter certaines parties qui pourroient être nuisibles ; on en tire par ce moyen un suc que l'on appelle bouillon, & qui est le seul aliment qu'on accorde pour l'ordinaire aux malades. On a encore soin de le proportionner à leurs forces, & à la nécessité qu'ils ont de prendre plus ou moins de nourriture, c'est-à-dire, qu'on le mêle dans certains cas avec une plus grande quantité d'eau ; on joint au b?uf le veau & la volaille, enfin on y joint aussi des plantes appropriées à leurs maladies.
L'odeur de la peau du b?uf brûlée est recommandée dans la passion hystérique : le poil a le même effet. Le suif en est bon, lorsqu'il est question d'amollir. La graisse fondue avec le sabot est plus pénétrante & plus émolliente, parce que ces parties sont plus déliées. La moelle est un excellent anodyn & calmant dans les douleurs de goutte & de rhûmatisme. Les os calcinés arrêtent les dévoiemens, tuent les vers, surtout s'il y a trop d'acide & d'humide dans le corps, & qu'il soit besoin d'employer des dessiccatifs & des absorbans. La rapure de la corne est bonne, selon quelques-uns, dans l'épilepsie ; le sabot a la même propriété. Le membre génital ou le nerf du b?uf pulvérisé ou pris en décoction, passe pour exciter dans les hommes le desir du coït, & dans les femmes l'aversion de cet acte. Le bézoard de la vesicule du b?uf est alexipharmaque & anti-épileptique. Le bulithe ou boule qu'on trouve dans les intestins & l'estomac du b?uf, est composé de poils que cet animal détache de son corps en se lêchant, qu'il avale, & qui se ramassant peu à peu forment une boule qui est de la couleur du poil de l'animal ; cette boule est quelquefois enduite d'une croute luisante : des medecins l'ordonnent à la dose d'un demi-gros en poudre en qualité d'astringent. Le fiel a les mêmes vertus que la bile en général, c'est-à-dire qu'il est détersif, savoneux, résolutif, & fondant. La fiente est discussive ; on l'employe récente en cataplasme comme un anodyn propre à calmer les inflammations & la goutte : on l'applique sur le bas-ventre avec les vers de terre pour dissiper les vents, les douleurs & duretés du bas-ventre. Elle doit son énergie à l'extrait des plantes dont l'animal se nourrit : on la recommande dans la rétention d'urine, appliquée sur le périnée & sur les os pubis. Le suc exprimé est employé par le petit peuple dans la colique ; Etmuller prétend que ce remede est bon dans ce cas & dans la pleurésie. Le zibetum occidentale se tire de cette fiente par la sublimation. Voyez Zibetum. Quelques-uns font grand cas de la fiente de b?uf dans la gangrene : mais Heister conseille de la laisser à ceux qui ne peuvent pas employer de meilleurs remedes, & pense qu'il est aussi foible que sordide. Le sang du b?uf a les mêmes vertus que le sang des autres animaux ; en conséquence de sa chaleur naturelle & de sa qualité savoneuse, il est fondant & apéritif, il résout & déterge.
Toutes ces parties du b?uf ont la vertu des alkalis volatils tirés du regne animal, & n'ont d'efficacité qu'à raison de cette volatilité ; la différence est que ceux du b?uf ont plus d'énergie, parce que les sels & les huiles sont plus exaltés par l'exercice & l'action continuels de ces animaux, de même que par l'usage des différentes herbes dont ils se nourrissent. (N)
Entre beaucoup de sortes de marchandises qu'on tire du b?uf, sa peau est très-utile pour le commerce. Les peaux de b?uf se vendent en poil, vertes, ou salées, ou seches, & sans poil lorsqu'elles ont été préparées par les tanneurs ou par les hongrieurs, qui en font du cuir fort & du cuir de Hongrie, qui s'employe ensuite à différens usages. Voy. Cuir & Tannerie.
Les rognures de sa peau servent à faire de la colle-forte. Voyez Colle.
Le poil de leur queue, après avoir été cordé & bouilli, fournit une partie du crin que les tapissiers & autres artisans employent. Le poil du reste de la peau sert à faire la bourre, dont on garnit les selles des chevaux, les bâts de mulet, &c. La pellicule qui s'enleve de la surface de ses boyaux, sert aux batteurs d'or. Voyez Baudruche & Batteur d'or.
B?uf marin. Voyez Veau marin.
B?uf de Dieu, oiseau. Voyez Roitelet. (I)
B?uf ; éparvin de b?uf. (Maréchal.) V. Éparvin.
B?uf rôti ; (Hist. anc.) cérémonie en usage chez les Scythes : voici ce qu'en dit Lucien au dialogue intitulé Toxaris ou de l'amitié : lorsqu'un des anciens Scythes avoit reçû quelqu'injure, & qu'il étoit trop foible par lui-même pour en tirer vengeance, il faisoit rôtir un b?uf, le coupoit par pieces, & les mains liées derriere le dos comme un prisonnier, il s'asseyoit sur la peau au milieu de tout cet amas de viande ; ceux qui passoient auprès de lui & qui vouioient le secourir, en prenoient un morceau & s'engageoient à lui amener, l'un cinq cavaliers, l'autre dix, chacun selon son pouvoir, & ceux qui ne pouvoient disposer que d'eux-mêmes, promettoient de venir en personne. Par ce moyen ils assembloient des troupes plus considérables encore par la valeur que par le nombre ; l'amitié étoit intéressée dans leur vengeance, & la religion du serment la rendoit terrible. (G)
* B?uf (?il de), Architecture, fenêtre ronde qui se pratique dans les grands bâtimens au-dessus du dernier entablement, & dans les grands & petits bâtimens aux toits, pour éclairer les greniers.
* B?uf, s. m. c'est ainsi qu'on appelle dans les Salines, l'ouvrier qui décharge le bois des charrettes, le jette sous la poelle, & fait les autres menus services de cette nature.
Wiktionnaire
Adjectif - français
bœuf \bœf\ invariable masculin
-
(Familier) Important, impressionnant, énorme.
- Un succès bœuf.
- Un effet bœuf.
- Figure-toi que j’ai une veine bœuf… une vraie chance de […] Jurassieux. — (Eugène Chavette, La Chambre du crime, 1875)
Nom commun - français
bœuf \bœf\ masculin (pour la femelle, on dit : vache)
-
(Élevage) Taureau castré.
- Pourquoi ce bœuf impassible, et qui ne rumine même pas, semble-t-il attendre, pour ne pas brouiller l’herbe française avec l’herbe allemande ? — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Le même après-midi, à l’heure où l’on dételait les bœufs de la charrue, douze femmes sortirent de la maison du fiancé. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Il avait bu son thé à trois cent mille yuans la livre, […]. Pourtant il l’avait entendu affirmer que chaque tasse valait dans les deux mille huit cents yuans. Soit deux bœufs ou un motoculteur pour les gens des Balou. — (Yan Lianke, Les Chroniques de Zhalie, traduit du chinois par Sylvie Gentil, Arles : Éditions Philippe Picquier, 2015)
-
J’ai deux grands bœufs dans mon étable,
Deux grands bœufs blancs marqués de roux,
La charrue est en bois d’érable,
L’aiguillon en branche de houx. — (Pierre Dupont, Les Bœufs, Librairie Nizet, 1991)
- (Élevage) (Par métonymie) Animal de la race bovine.
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(Par métonymie) Viande de bœuf, de vache ou génisse destinée à l’alimentation humaine.
- Mon petit, j’ai deux rougets… Et puis, tu sais, du bœuf en daube… Tu m’en diras des nouvelles, té. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
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(Littéraire) Taureau.
- Ils aperçurent une troupe de bœufs sauvages.
- Le bœuf Apis.
- (Musique) Séance musicale improvisée à laquelle peuvent se joindre différents musiciens, descarga, jam. Note : Ce sens est issu des pratiques qui avaient cours au « Bœuf sur le toit », cabaret de Paris dans les années 1920, où les musiciens se réunissaient à la bonne franquette pour improviser ensemble.
- (Argot) (Vieilli) Roi d’un jeu de cartes [1].
- Être le bœuf : (Argot) (Vieilli) Payer pour les autres, avoir tous les désagréments d’une affaire [1].
- (Argot) (Vieilli) Second ouvrier cordonnier, ouvrier tailleur qui fait les grosses pièces [1].
- (Argot) (Vieilli) Petit bœuf : Ouvrier qui commence une pièce, qui l’ébauche [1].
- (Argot) (Vieilli) Dans le jargon des typographes, mauvaise humeur, emportement, colère. Synonyme de chèvre [1].
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Prendre un bœuf, gober son bœuf, avoir son bœuf : Se mettre en colère, être en colère [1].
- – […] Finissez de me regarder de travers, ou je me mets en bœuf… Allons, maniez-vous de me montrer le chemin. — (Marcel Aymé, Maison basse, Gallimard, Paris, 1935)
- Faire un bœuf : Toujours dans le jargon des typographes, remplacer momentanément à la besogne un compagnon [1].
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(Québec) (Populaire) Agent de police. Note d’usage : Surtout au pluriel ; le singulier se prononce \bø\ aussi.
- Sacrement, v’là les bœufs !
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(Figuré) (Familier) Homme très corpulent.
- C’est un bœuf.
- Quel gros bœuf !
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(Familier) Homme stupide, sans finesse.
- Tu n’es qu’un gros bœuf.
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(Familier) (\bø\) Véhicule lent, sans reprises.
- Oh, la, la ! Cette camionnette, c’un vrai bœuf !
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(Cartes à jouer) (Canada) Jeu de cartes.
- Quand les sujets ordinaires de conversation furent épuisés l’on joua aux cartes : au « quatre-sept » et au « bœuf ». — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
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(Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est généralement présenté passant avec la queue pendante ou entre les pattes contrairement au taureau qui a la queue au-dessus du dos. À rapprocher de bison, buffle, taureau et vache.
- D’azur au bœuf d’or ; au chef d’argent chargé de trois cors de chasse de gueules, liés d’azur, qui est d’Ivry-en-Montagne ? voir illustration « armoiries avec un bœuf »
Boeuf au Scrabble
Le mot boeuf vaut 10 points au Scrabble.

Informations sur le mot boeuf - 5 lettres, 3 voyelles, 2 consonnes, 5 lettres uniques.
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Les mots proches de Boeuf
Boeuf Boé Boëcé Boechout Boëge Boeil-Bezing Boekhout Boekhoute Boëlhe Boën boer boers Boeschepe Boëseghem Boësse Boëssé-le-Sec Boësses boëttes boeuf boeuf boeufs BoezingeMots du jour
Proscrit, ite Palombe Pyroacétique Prompt, ompte Héberge Zouidja Roideur ou raideur Barcalon Devinaille Déisme
Les citations avec le mot Boeuf
- Quand il pleut à la Saint-Matthieu, - Fais coucher tes vaches et tes boeufs.Auteur : Dictons - Source : 21 septembre
- Quand un boeuf remue son tablier de cuir, ou frappe du sabot la terre sèche, le nuage de mouches se déplace avec murmure. On dirait qu'elles fermentent.Auteur : Jules Renard - Source : Histoires naturelles
- Pour garder la cadence imposée, on devait mobiliser l'ensemble de ses facultés; dès l'instant où le premier boeuf tombait et jusqu'au coup de sifflet de midi, puis de douze heure trente à Dieu sait quelle heure de l'après-midi ou du soir, jamais il n'y avait le moindre répit, ni pour la main, ni pour l'oeil, ni pour l'esprit.[...] Si un ouvrier n'arrivait pas à suivre, il y en avait des centaines d'autres sur le pavé qui ne demandaient qu'à s'essayer.Auteur : Upton Sinclair - Source : La Jungle (1905)
- Dieu donne le boeuf, mais pas la corne.Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe
- Suivoient six vingt boeufs gras et refaicts, ayans toutes les cornes dorées et les testes couronnées de festons.Auteur : Jacques Amyot - Source : Paul-Aemile, 56
- C'était pourtant sympa, le barbecue: dans le jardin ou sur le balcon, les voisins s'y étaient habitués; une fumée blanche: «Tiens, ils grillent des côtes de boeuf»; une fumée noire: «Tiens, le pape est mort!»Auteur : Laurent Ruquier - Source : Vu à la radio (2001)
- Mais on le sait ; là où boivent les boeufs, il n'y a pas de calebasses. Pour ma part, je préfère ces jarres d'eau fraîche que les villages traversés nous apportent en guise de remerciement.Auteur : Massa Makan Diabaté - Source : Une hyène à jeun
- Il attela vistement des boeufs à un chariot, sur lequel il chargea des febves.Auteur : Jacques Amyot - Source : Marius, 64
- Un philosophe disait: «je ne sais pas comment un français qui a été une fois dans l'antichambre du roi, ou dans l'oeil-de-boeuf, peut dire de qui que ce puisse être: c'est un grand seigneur.»Auteur : Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort - Source : Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes (1795)
- Mais, vieux, on tremble ainsi qu'à l'hiver le bouleau. - Je suis veuf, je suis seul, et sur moi le soir tombe, - Et je courbe, ô mon Dieu! mon âme vers la tombe, - Comme un boeuf ayant soif penche son front vers l'eau.Auteur : Victor Hugo - Source : La Légende des siècles (1859)
- D'un veau on espère un boeuf, et d'une poule un oeuf.Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe
- Je songe parfois à la quantité de boeuf qu'il faudrait pour faire du bouillon avec le Lac de Genève.Auteur : Pierre Dac - Source : Les Pensées (1972)
- Qui viole un oeuf, viole un boeuf.Auteur : Marcel Aymé - Source : Oeuvres complètes
- Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux.Auteur : Guillaume Apollinaire - Source : Alcools (1913), Automne - Laissez faire aux boeufs de devant.Auteur : Noël, seigneur de la Hérissaye Du Fail - Source : Propos rustiques
- Vous avez noté qu'on dit un steak de boeuf, une côte de boeuf, un rôti de boeuf... Mais dès que le bestiau semble suspect, c'est la vache qui devient folle!Auteur : Guy Bedos - Source : Merci pour tout (1996)
- La côte de boeuf interdite à la consommation? - Le moins qu'on puisse dire, c'est que la réputation de la vache commence à être écornée.Auteur : Laurent Ruquier - Source : Vu à la radio (2001)
- Les cornes ne pèsent pas au boeuf.Auteur : Proverbes turcs - Source : Proverbe
- Quand le boeuf est tué, les couteaux sont nombreux.Auteur : Proverbes kurdes - Source : Proverbe
- J'ai laissé le mal connu pour le bien à connaître, et je me suis repenti ; le hareng saute de la poêle et tombe sur les charbons. D'ailleurs où ira le boeuf qu'on ne le mette à la charrue ?Auteur : Miguel de Cervantès - Source : Les Nouvelles exemplaires (1613), Le petit-fils de Sancho
- Il ne faut pas mettre la charrue devant les boeufs.Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe
- Le symbole de saint Luc, le patron des peintres, est un boeuf. Il faut donc être patient comme un boeuf si l'on veut labourer dans le champ artistique.Auteur : Vincent Van Gogh - Source : Sans référence
- Mieux vaut un plat de légumes avec de l'affection qu'un boeuf gras avec de la haine.Auteur : La Bible - Source : Proverbes, XV, 17
- Dix attelages de deux boeufs - Ne peuvent nous entraîner - Aussi bien qu'un cheveu de femme.Auteur : Henry Wadsworth Longfellow - Source : La Saga du roi Olaf
- Pythagore immola cent boeufs pour avoir découvert la propriété du carré de l'hypothénuse.Auteur : Denis Diderot - Source : Opinions des anciens philosophes
Les citations du Littré sur Boeuf
- À quiconque veut s'y frotter, Un boeuf paré pour le tenter, Sera le prix de la victoireAuteur : Paul Scarron - Source : Virg. v.
- Le lendemain, au point du jour, Paul Émile, qui était fort religieux observateur de toutes les cérémonies prescrites pour les sacrifices, ou plutôt qui était fort superstitieux, se mit à immoler des boeufs à HerculeAuteur : ROLLIN - Source : Hist anc. Oeuv. t. IX, p. 124, dans POUGENS
- Le nom de boeuf que le roitelet porte dans plusieurs provinces, lui est donné par antiphrase à cause de son extrême petitesseAuteur : BUFF. - Source : Roitelet.
- Elle [la grenouille].... Envieuse s'étend et s'enfle et se travaille Pour égaler l'animal [le boeuf] en grosseurAuteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. I, 3
- Sous Ptolémée Lagus, le boeuf Apis étant mort de vieillesse, la dépense de son convoi, outre les frais ordinaires, monta à plus de cinquante mille écusAuteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuvres, t. I, p. 74, dans POUGENS
- Et amenerent ce jour là en la cité de Tournay plus de dix mille blanches bestes et bien autant, que porcs, que boeufs, que vachesAuteur : Jean Froissard - Source : I, I, 107
- Qui s'empiffraient de jambon, de langues de boeufAuteur : LESAGE - Source : Gil Blas, VII, 14
- Buglosse ou langue de boeuf demande terre de froment cultivée.... Ceste-ci a ses vertus plus fortes que la buglosse ou bourrache des jardins, quoique symbolisans en presque toutes propriétésAuteur : O. DE SERRES - Source : 627
- Salomon pour hosties pacifiques égorgea et immola au Seigneur vingt-deux mille boeufs, et vingt mille brebisAuteur : SACI - Source : ib. Rois, III, VIII, 63
- La Phénicienne Didon, soeur de Pygmalion, ayant quitté cette ville de Tyr, vint fonder la superbe ville de Carthage, en coupant un cuir de boeuf en lanières, selon le témoignage des plus graves auteurs de l'antiquité, lesquels n'ont jamais conté de fablesAuteur : Voltaire - Source : Princ. de Babyl. XI
- Ainsi parla le boeuf ; l'homme dit : faisons taire Cet ennuyeux déclamateurAuteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. X, 2
- Ce chétif animal [grenouille] Qui voulut en grosseur au boeuf se rendre égalAuteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. V, 1
- Les boeufs d'engrais [de boucherie]Auteur : O. DE SERRES - Source : 297
- Je chante un roi devenu boeuf : Surtout la cour en fut aux angesAuteur : BÉRANG. - Source : Nabuchod.
- Ils sont si pesans, qu'on auroit plus tost apprins à un boeuf à aller à la haquenée, qu'à eux à danserAuteur : DESPÉR. - Source : Contes, XL.
- Il fit [Achaz] aussi ôter la mer de dessus les boeufs d'airain qui la portaient, et il la mit sur le pavé du temple qui était de pierreAuteur : SACI - Source : Bible, Rois, IV, XVI, 17
- Vous ririez bien plus de l'auteur, s'il eût tiré deux vrais amis de l'Oeil-de-Boeuf [l'antichambre du roi, où se réunissaient les courtisans] ou des carrosses ; il faut un peu de vraisemblance, même dans les actes vertueuxAuteur : BEAUMARCH. - Source : Mariage de Fig. Préf.
- J'ay delaissé par les herbeux pastis Boeufs et brebis et leurs aigneaux petitsAuteur : MAROT - Source : I, 313
- Quand le boeuf hausse le muffle vers le ciel et mugitAuteur : PARÉ - Source : Animaux, I, 2
- Tout grand boeuf qu'il estoitAuteur : MONT. - Source : I, 105
- Nous debvons redresser en la voye son boeuf et son asne, quand ils seront esgarezAuteur : CALV. - Source : Instit. 315
- Piece de boeuf poudrée aux naveauxAuteur : DESPÉR. - Source : Contes, III
- [Si la boiterie du boeuf est causée] par nerf refoulé, les jambes seront bassinées avec huile et selAuteur : O. DE SERRES - Source : 978
- Pource que les boeufs demouroient trop à venir, ilz se soubmeirent tous deux vouluntairement au jougAuteur : AMYOT - Source : Solon, 57
- Les grands boeufs ne font pas les grandes journéesAuteur : COTGRAVE - Source :
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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 15h52
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