Définition de « fadé »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot fade de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur fadé pour aider à enrichir la compréhension du mot Fadé et répondre à la question quelle est la définition de fade ?

VER genre (m) de 2 syllabes
Une définition simple : (fr-verbe-flexion|pp=oui)

  • Participe passé masculin singulier du verbe fader.


    Définitions de « fade »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    FADE1, adj.

    A.? [En parlant d'un inanimé (en gén.) concr.]
    1. [En parlant d'une réalité perceptible par tel ou tel sens] Qui manque de saveur ou de caractère et suscite souvent le dégoût ou un jugement défavorable.
    a) Domaine du goût.Qui manque de saveur ou dont la saveur trop peu relevée déplaît au goût. Mets, viande, sauce fade; une douceur fade (Ac.1835-1932).(Quasi-)synon. insipide; (quasi-)anton. âcre, assaisonné, épicé, pimenté, relevé.C'est là ta nourriture habituelle? Pluton. Oui!... oh! je n'aime pas les choses fades!... il me faut du piment, beaucoup de piment! (Crémieux, Orphée,1858, I, 4, p. 39).
    ? Emploi subst. neutre. Du fade lui remonta de la gorge. Il cracha un glaviot épais, sanguinolent (Le Breton, Rififi,1953, p. 195).
    ? P. ext. (Se sentir) le c?ur fade. ,,Avoir, éprouver du dégoût`` (Ac. 1835-1932). P. ell. se sentir fade. Être pris de dégoût. Je m'éveillais tout à coup transi et le c?ur fade dans l'obscurité (Lorrain, Sens. et souv.,1895, p. 128).Ma salive est sucrée, mon corps est tiède; je me sens fade (Sartre, Nausée,1938, p. 130).
    b) Domaine de l'odorat.(Quasi-)anton. suave.L'odeur fade et vaporeuse de sa chevelure me faisait souvent répugnance (Milosz, Amour. initiation,1910, p. 176):
    1. ... l'odeur du lait caillé paraissait plus fraîche et plus fade... Non, pas fade : mais d'une âcreté si discrète et si délavée qu'on ne la sentait qu'au fond des narines et déjà plutôt goût que parfum. Gide, Nourrit. terr.,1897, p. 212.
    c) Domaine de la vue.Désagréable à la vue par son manque d'éclat. Couleur fade (Ac.1798-1932).(Quasi-) synon. blême, délavé, pâle, terne.À droite, un rideau de palmiers (...) troncs tout gris, sommets inclinés vers le sud, vert fade (Fromentin, Voy. Égypte,1869, p. 52).Des yeux d'un bleu fade (Goncourt, Journal,1893, p. 421).
    d) Domaine de l'ouïe.Désagréable à l'oreille par sa monotonie. (Quasi-)anton. mélodieux, expressif.M. Sully-Prudhomme a bien fait ressortir, dans son livre de l'« Expression », ce réalisme du langage, qui qualifie un coloris de froid ou de chaud, appelle une musique fade ou de haut goût (Griveau, Élém. beau,1892, p. 8).La pluie continuait de tomber avec un bruit fade (Estaunié, Empreinte,1896, p. 160).
    2. P. ext. [En parlant d'une réalité qui affecte l'ensemble de la pers; en partic., en parlant des conditions atmosphériques] Qui provoque une impression de chaleur ou d'étouffement. (Quasi-)synon. douceâtre.Par ces temps fades et mous comme celui d'aujourd'hui, par exemple; par la moiteur étouffante des rues sales, sous ces ciels bas, en colle de pâte (Lorrain, Âmes automne,1898, p. 68).Un air épais, un air fade, un air qui passait mal (Ramuz, Gde peur mont.,1926, p. 189).L'un se souvient avec nostalgie de la maison ouvrière, de sa tiédeur fade, de sa fraternité (Guéhenno, Journal« Révol. », 1938, p. 175).
    ? Rare. Faire fade. Il fait tiède et fade dans la chambre (Rolland, J.-Chr.,Aube, 1904, p. 3).
    B.? Au fig.
    1. Désagréable par sa monotonie, son manque de vie, d'intérêt. Tout le jour resta bien fade après ces émotions (Michelet, Journal,1849, p. 79).Moi je suis mariée à un homme très bon et qui m'aime et dont le crime, en somme, est de représenter le bonheur un peu fade que l'on a sous la main (Huysmans, Là-bas,t. 1, 1891, p. 194).Je sentais autour de moi le goût fade de la vie, et j'aspirais l'avenir comme un air plein de sel et d'aromes (France, Lys rouge,1894, p. 22).
    2. [En parlant d'une pers., d'un trait de son attitude ou de son comportement]
    a) [En parlant d'une pers. au point de vue physique et moral]
    ?) Qui manque d'éclat, de piquant, de relief; qui manque de personnalité, d'originalité. (Quasi-)synon. banal, inexpressif, quelconque.Les Allemandes sont tendres et douces, mais fades et monotones (Musset, Confess. enf. s.,1836, p. 54).Les enfants sont plats et fades. Rien d'inattendu, de personnel, aucune pensée originale. Ils n'ont pas encore eu le temps d'avoir des idées à eux ou aux autres (Goncourt, Journal,1862, p. 1004).Tu es fade, tu es flasque, tu es inerte comme un mollusque, paresseux comme l'unau (Amiel, Journal,1866, p. 112).
    ? Emploi subst. masc. C'était un garçon perruquier, un grand fade, blondin, assez bien fait, le visage plat, l'esprit de même (Guéhenno, Jean-Jacques,1948, p. 108).
    ? Subst. masc. à valeur de neutre. Cf. douceâtre, citat. de Sainte-Beuve, Poisons, 1869, p. 51.
    ?) Qui flatte, fait des excès de galanterie, dit des choses ennuyeuses et sans intérêt. Je ne veux pas être fade, mais il est évident que si son altesse vous rencontre!... elle n'aura plus le courage de s'éloigner (Sardou, Rabagas,1872, IV, 14, p. 203).
    b) P. méton. [En parlant d'un trait physique, moral, ou d'un propos] Une beauté fade; un discours, une conversation fade; des louanges fades; un éloge fade (Ac.1798-1932).Quel plaisir de baiser ces lèvres qui vous disent : « je t'abhorre! » cela a plus de ragoût que cet éternel et fade : « je t'aime », dont les femmes vous éc?urent (Gautier, Fracasse,1863, p. 403).Que je ne sois pas pour tous de la même amabilité fade (Gide, Journal,1890, p. 17).
    c) Domaine littér. et artistique.Qui manque de relief, de vie, d'authenticité, d'intérêt.
    ? [En parlant d'une pers., d'une ?uvre] Delille ne fut qu'un Ovide très fade, sans invention et sans verve, qui fit bien le vers élégant (Delécluze, Journal,1827, p. 368).Il [Erckmann-Chatrian] est poussé fatalement à faire une peinture fade et doucereuse, d'une grande bonhomie (Zola, Mes haines,1866, p. 143):
    2. Ce Viélé-Griffin est étonnant. Savant, sincère, ardent, il lui manque un je ne sais quoi, qui le rend souvent fade, vide, à côté, agaçant même. C'est l'impression que donne Plus loin et surtout L'amour sacré. Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. 382.
    ? P. méton. [En parlant d'un style, d'une ?uvre] Quelques romans d'une invention froide et timide, d'un style fade, languissant, maniéré, sans aucune intention morale (Marmontel, Essai sur rom.,1799, p. 293).Il ne faut, en tout cas, chercher dans ce fade volume [de M. de Laprade] aucune trace d'enjouement ni de sel; il n'y a pas le plus petit mot pour rire, pas le plus petit grain de Voltaire (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 1, 1861, p. 18).
    Rem. La docum. atteste le dér. rare fadir, verbe trans. Affadir, rendre fade. Il avait une façon de se rengorger, de bomber, de boire l'admiration qui vous déprimait le c?ur, qui vous fadissait la salive (Arnoux, Paris, 1939, p. 194).
    Prononc. et Orth. : [fad]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 « (d'une pers.) faible, mou, sans force » (Béroul, Tristan, éd. E. Muret4, 3716 : < : je sui malades >, desfaiz et fades); en a. et m. fr.; 2. a) ca 1223 « qui manque de saveur, de goût » odeur... fade (G. de Coincy, Mir. Vierge éd. F. K?nig, I Mir., 44, 87); en partic. 1275-80 viandes fades (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 4972); b) mil. xiiies. « qui manque de piquant, ennuyeux » amour fade (J. de Thuin, Jules César, 170, 2 ds T.-L.); 3. 1803 « dont l'odeur ou la saveur soulève le c?ur » odeur fade (Laclos, Éduc. femmes, p. 471). D'un lat. vulg. *fatidus, résultat du croisement du class. fatuus « fade, insipide » (fig. « insensé, extravagant » cf. fat) avec sapidus « qui a de la saveur » cf. maussade. Fréq. abs. littér. : 720. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 602, b) 1 111; xxes. : a) 1 456, b) 1 076.
    DÉR.
    Fadement, adv.D'une manière fade. a) [En parlant d'un inanimé] Ah! la pauvre peinture, ou durement noire ou fadement porcelainée (Goncourt, Journal,1894, p. 590).Je jouais une romance sans paroles assez fadement expressive (Gide, Si le grain,1924, p. 456).b) [En parlant d'une pers.] Grossièrement et fadement poli comme un maître d'école de village, assommant les gens de compliments hyperboliques (...) voilà l'homme (Michelet, Mémor.,1820-22, p. 190).Elles étaient aussi menteuses dans leurs livres que dans leurs salons; elles s'embellissaient fadement, et flirtaient avec le lecteur (Rolland, J.-Chr.,Foire, 1908, p. 706).Parfois, excédé de ce qu'elle se montrât toujours fadement la même, il essayait de la varier par des déguisements (France, Chem., 1909, p. 168).? [fadm? ?]. Ds Ac. 1878 et 1932. ? 1reattest. 1574 [éd.] (Tahureau, Poés., à MmeMarguerite ds Gdf.); de fade1, suff. -ment2*, au xvies. au sens de « sottement » (1548, Rabelais, Quart livre, éd. R. Marichal, Ancien prologue, p. 292) probabl. d'apr. le prov. fadamen « sottement » (xiies. ds Rayn., v. aussi Mistral), dér. du prov. fat, v. fat. ? Fréq. abs. littér. : 7.


    FADE2, subst. masc.

    A.? Arg. (des voleurs). Part de butin, de vol; ce qui revient à chacun dans un partage. Je suis seulement fâché d'une chose, c'est qu'il [mon frère] ne soit pas là pour avoir son fade (Vidocq, Mém.,t. 4, 1828-29, p. 329).
    B.? Loc. fig., pop. et arg.
    1. En avoir son fade. En avoir son compte; être rassasié, fatigué de. « ? Bon Dieu! s'écria-t-il en rentrant, d'ici au... » aller et retour à pattes, j'en ai mon fade! (Bruant, Dict. fr.-arg.,1905, p. 219).Tandis qu'il [le lièvre] picole au ruisseau, Jusqu'à ce qu'il en ait son fade (Marcus, Quinze fables,1947, p. 1).
    2. Prendre son fade. Prendre son plaisir, jouir. Synon. vulg. prendre son pied.Le gémissement... d'une fille qui prenait son fade (A. Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 34).
    Prononc. : [fad]. Étymol. et Hist. [1725, Granval d'apr. Rob.; en fait, le mot ne figure que dans l'éd. de 1827; v. Sain. Sources Arg. t. 1, p. 332]; 1821 « part d'un butin (dans l'argot des voleurs) » (Ansiaume, Arg. Bagne Brest, fo9 vo§ 194 : Dans l'affaire du garde meuble, j'y ai eu mon fade). Déverbal de fader*. Bbg. Guiraud (P.). Mél. d'étymol. arg. et pop. Cah. Lexicol. 1970, t. 17, pp. 10-11. ? Sain. Arg. 1972 [1907], p. 245, 293. ? Sain. Sources t. 3, 1972 [1930], pp. 495-496.


    FADE3, subst. fém.

    Région. Fée. Jeanne. ? C'est le trou aux fades, mon parrain. Guillaume. ? Les fades! N'est-ce pas les fées que tu veux dire? (Sand, Jeanne,1844, p. 102):
    Les fades, les fées, vivent cachées sous les roches, dans les lieux solitaires. Dès qu'on a cessé de sonner l'angélus, durant la grande révolution, elles ont reparu, et plusieurs les ont bien vues alors... Pourrat, Gaspard,1930, p. 172.
    Prononc. : [fad]. Étymol. et Hist. 1844 (Sand, loc. cit.). Mot des dial. du Centre (Jaub.), empr. au prov. fada (xiies. ds Rayn.), correspondant à fée*; du lat. fata « déesse de la destinée, Parque », issu du lat. fatum « destin, fatalité ». Bbg. Pauli 1921, p. 8.


    Wiktionnaire


    Nom commun - ancien français

    fade \Prononciation ?\ féminin

    1. Variante de faude.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)

    Nom commun 2 - français

    fade \fad\ masculin

    1. (Argot) Part de butin.

    Nom commun 1 - français

    fade \fad\ féminin

    1. (Régional) Fée.
      • ? C'est le trou aux fades, mon parrain.
        ? Les
        fades ! N'est-ce pas les fées que tu veux dire ?
        ? Je ne connais pas les fées, mon parrain.
        ? Mais, qu'est-ce que c'est que les fades ?
        ? C'est des femmes qu'on ne voit pas, mais qui font du bien ou du mal.
        (George Sand, Jeanne, 1844)
      • A moins d'une lieue de Vend?uvres, en allant sur le marais de Bellebouche, au lieu dit « le button aux fades », une famille d'hommes libres, venant de la région d'Erfurt, a été pourvue par notre souverain d'un domaine, en remplacement d'Aquitains qui avaient péri pendant la guerre, il y a cela plus de vingt ans. (Marc Paillet, Le spectre de la nouvelle lune, éditions 10/18, 1997, chapitre premier, page 20)

    Adjectif - français

    fade \fad\ masculin et féminin identiques

    1. Qui est sans saveur ou de peu de goût.
      • Un mets fade.
      • De la viande fade.
      • Une sauce fade.
      • Une douceur fade.
    2. (Figuré) Qui n'a rien de piquant ni de vif.
      • Si les pièces qu'on y insère n'ont pas toutes le même mérite, au moins est-on sûr de n'y jamais rencontrer de ces fades et plattes rimailles qui, tant de fois ont servi de prétexte à calomnier la Poésie. (Journal de Paris, n° 1, 1er janvier 1777, page 1)
      • Une couleur fade.
      • Un teint fade.
      • Une beauté fade.
      • Un blond fade.
      • C'est un fade complimenteur.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Littré

    FADE (fa-d') adj.
    • 1Qui est sans saveur. À côté de ce plat paraissaient deux salades, L'une de pourpier jaune et l'autre d'herbes fades, Boileau, Sat. III. Un vin? Et qui, rouge et vermeil, mais fade et doucereux, N'avait rien qu'un goût plat et qu'un déboire affreux, Boileau, ib.

      Se sentir le c?ur fade, avoir, éprouver du dégoût.

      Fig. Des peines près de qui le plaisir des monarques Est ennuyeux et fade?, La Fontaine, Fabl. VIII, 13.

    • 2 Fig. Il se dit de ce qui n'est ni piquant, ni vif, ni animé. Mon Dieu?! laissons là vos comparaisons fades, Molière, Mis. I, 1. Cela est bien fade à imaginer, Sévigné, 9. Je vous assure que toute cette badinerie n'est encore ni fade ni usée, Sévigné, 572. Il [l'abbé Têtu] a écrit une lettre à M. de Vivonne bien plus jolie que Voiture et Balzac?; les louanges n'en sont point fades, Sévigné, 1er juillet 1676. Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant, Boileau, Art p. I. Y a-t-il rien de plus fade que la louange que vous vous donnez au commencement de la troisième catilinaire?? Fénelon, t. XIX, p. 252. Ces adulations fades pour des maîtres et des protecteurs, Massillon, Car. Culte. J'aime autant Quinault que vous [l'aimez], et je ne suis pas de ces pédants qui le trouvent fade et qui le condamnent pour avoir parlé d'amour quand il en devait parler, Voltaire, Lettre à Mme du Deffant, 26 nov. 1775. Je n'aime pas beaucoup les scènes champêtres, qui sont fades en peinture comme des idylles, quand elles ne font aucune allusion à la Fable ou à l'histoire, Staël, Corinne, VIII, 4.

      Qui est donné comme piquant et ne l'est pas. Un compliment fade. Une plaisanterie fade. Un jeu de mots fade.

    • 3En parlant de l'air et du visage, qui est, qui offre le caractère de l'insipidité déplaisante. C'était un visage d'homme?; rien de fade, rien d'efféminé, Hamilton, Gramm. 11. Son teint délicat sans être fade, Rousseau, Ém. II. Ce gros bec leur donne [aux toucans] une physionomie triste et sérieuse que leurs grands yeux fades et sans feu augmentent encore, Buffon, Ois. t. XIII, p. 173, dans POUGENS.

      En parlant des personnes, insipide et prétentieux. Caressante sans être fade, Sévigné, 411. Il y a à la ville, comme ailleurs, de fort sottes gens, des gens fades, oisifs, désoccupés, La Bruyère, VI. Un caractère bien fade est celui de n'en avoir aucun, La Bruyère, v. Qui voudrait, au moyen de son air languissant, Passer pour être tendre, et qui n'est rien que fade, Lachaussée, Retour imprév. I, 3. Près de Rose il n'est point fade, Et n'a rien de freluquet, Béranger, Sénateur.

      Substantivement. C'était un grand fade, blondin, assez bien fait, Rousseau, Confess. VI.


    SYNONYME

    FADE, INSIPIDE. Ce qui est insipide n'a aucune espèce de saveur?; ce qui est fade a une saveur qui, étant plate, déplaît au goût et le soulève. Le fade est donc pire que l'insipide. Cette proposition est vraie au physique, mais il semble qu'au moral c'est le contraire. Qu'on dise qu'une épigramme est fade, cela signifie que le trait n'est pas piquant. Si l'on dit qu'elle est insipide, c'est presque une injure pour l'auteur.


    HISTORIQUE

    XIIIe s. Ou s'il avient qu'il soit malades Et truist [trouve] toutes viandes fades, la Rose, 5023. Li oil andui [les deux yeux] à ce malade, Ki erent mal, de culur fade, Devenent sain e cler e pur, Éd. le confess. v. 2782. Bien sait qu'elle a esté malade, Qu'encor en a le cuer tot fade, Amadas et Ydoine.

    XVIe s. C'est le sel pour donner goust et saveur à toute doctrine, qui autrement seroit fade, Calvin, Instit. 385. Il treuve puis après tous les autres propos fades, bas et indignes de son exaulcement, Amyot, Moral. Ép. p. 12.

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    Encyclopédie, 1re édition

    * FADE, adj. (Gramm.) c'est un terme qui désigne, au simple, la sensation que sont sur les organes du goût, les farines de froment, d'orge, de seigle, & autres, délayées seulement avec de l'eau. On l'a appliqué, au figuré, aux personnes, aux ouvrages, & aux discours : un fade personnage, un fade éloge ; une ironie fade. De fade on a fait fadeur.

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    Étymologie de « fade »

    Provenç. fad?; ital. fado?; du latin fatuus, insipide (comparez FAT). L'u est tombé comme dans le provençal vax, de vacuus.

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    (adjectif) Du latin fatuus (« insipide »).
    (nom commun 1) De l'occitan fada (« fée »).
    (nom commun 2) Déverbal sans suffixe de fader.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    FADE1, adj.
    Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 « (d'une pers.) faible, mou, sans force » (Béroul, Tristan, éd. E. Muret4, 3716 : < : je sui malades >, desfaiz et fades); en a. et m. fr.; 2. a) ca 1223 « qui manque de saveur, de goût » odeur... fade (G. de Coincy, Mir. Vierge éd. F. K?nig, I Mir., 44, 87); en partic. 1275-80 viandes fades (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 4972); b) mil. xiiies. « qui manque de piquant, ennuyeux » amour fade (J. de Thuin, Jules César, 170, 2 ds T.-L.); 3. 1803 « dont l'odeur ou la saveur soulève le c?ur » odeur fade (Laclos, Éduc. femmes, p. 471). D'un lat. vulg. *fatidus, résultat du croisement du class. fatuus « fade, insipide » (fig. « insensé, extravagant » cf. fat) avec sapidus « qui a de la saveur » cf. maussade.

    fadé au Scrabble


    Le mot fadé vaut 8 points au Scrabble.

    fade

    Informations sur le mot fade - 4 lettres, 2 voyelles, 2 consonnes, 4 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot fadé au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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    fade

    Les rimes de « fadé »


    On recherche une rime en DE .

    Les rimes de fadé peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en de

    Rimes de merder      Rimes de bandé      Rimes de télécommandés      Rimes de scindaient      Rimes de décoder      Rimes de dé      Rimes de ardait      Rimes de bandait      Rimes de résider      Rimes de dégrader      Rimes de flemmarder      Rimes de cyprinidés      Rimes de des      Rimes de commandez      Rimes de éludait      Rimes de raccordé      Rimes de concédés      Rimes de dilapidait      Rimes de rôdé      Rimes de plaidaient      Rimes de vilipendés      Rimes de érodé      Rimes de répondaient      Rimes de canardée      Rimes de inondaient      Rimes de codées      Rimes de entrelardées      Rimes de lézardé      Rimes de abonder      Rimes de grondés      Rimes de décéder      Rimes de barricadaient      Rimes de validé      Rimes de dérider      Rimes de guindés      Rimes de soldait      Rimes de fraudais      Rimes de inondé      Rimes de dessoudées      Rimes de ressoudé      Rimes de cavalcadait      Rimes de invalider      Rimes de raccommodée      Rimes de attardez      Rimes de esgourder      Rimes de bordai      Rimes de acagnardée      Rimes de intimidait      Rimes de invalidés      Rimes de brodée     

    Mots du jour

    merder     bandé     télécommandés     scindaient     décoder          ardait     bandait     résider     dégrader     flemmarder     cyprinidés     des     commandez     éludait     raccordé     concédés     dilapidait     rôdé     plaidaient     vilipendés     érodé     répondaient     canardée     inondaient     codées     entrelardées     lézardé     abonder     grondés     décéder     barricadaient     validé     dérider     guindés     soldait     fraudais     inondé     dessoudées     ressoudé     cavalcadait     invalider     raccommodée     attardez     esgourder     bordai     acagnardée     intimidait     invalidés     brodée     


    Les citations sur « fadé »

    1. Les galériens frissonnaient dans leurs costumes de toile grise (le fagot). On leur distribuait un bouillon fade et tiède dans une écuelle de bois.

      Auteur : Jean Genet - Source : Querelle de Brest (1947)


    2. Au fil du repas, je fus impressionné par l'assurance avec laquelle il débitait ses lieux communs, et par la bonne grâce dans lesquels ils baignaient. J'attendais toujours qu'il laissât affleurer quelque chose de plus que cette anodinité étudiée, mais il n'émergeait du superficiel que du superficiel. Ce qu'il a en lieu et place de personnalité, c'est sa fadeur bienveillante, pensai-je ; il en rayonne.

      Auteur : Philip Roth - Source : Pastorale américaine (1997)


    3. Toute son oeuvre de chroniqueur, à part quelques rares morceaux, n'est qu'un long palmarès fastidieux, fade, niais, presque servile.

      Auteur : Paul Léautaud - Source : Le théâtre de Maurice Boissard (1926)


    4. N'a-t-il pas ces adulateurs à outrance, ces flatteurs insipides, qui n'assaisonnent d'aucun sel les louanges qu'ils donnent, et dont toutes les flatteries ont une douceur fade qui fait mal au coeur à ceux qui les écoutent?

      Auteur : Molière - Source : L'Impromptu de Versailles (1663), 4, Molière


    5. Je conçois que l'on puisse s'enthousiasmer pour le paradis de Mahomet, mais le fade paradis des chrétiens !

      Auteur : Adolf Hitler - Source : Libres propos sur la guerre et la paix recueillis sur l’ordre de Martin Bormann, Adolf Hitler, éd. Flammarion, 1952


    6. Les donneurs de sérénades - Et les belles écouteuses - Echangent des propos fades - Sous les ramures charmeuses.

      Auteur : Paul Verlaine - Source : Fêtes galantes


    7. Peut-être le vice est-il moins dangereux pour nous qu'une certaine fadeur ? Il y a des ramollissements du cerveau. Le ramollissement du coeur est pire.

      Auteur : Georges Bernanos - Source : Journal d'un curé de campagne (1936)


    8. Le chariot roulait le long de la poissonnerie Cusier; il entra, les pieds les premiers, dans une odeur fade et coupante de fraîchin.

      Auteur : Jean-Paul Sartre - Source : Les chemins de la liberté (1945), le sursis


    9. Je n'estime la pomme de terre que comme préservatif contre la famine ; à cela près, je ne trouve rien de plus éminemment fade.

      Auteur : Anthelme Brillat-Savarin - Source : Physiologie du goût (1825), Méditation 21 De l'obésité


    10. C'est un plaisir fade et nuisible d'avoir affaire à gens qui nous admirent et fassent place.

      Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, III, 8


    11. Ne sois ni fade panégyriste, ni censeur amer; dis la chose comme elle est.

      Auteur : Denis Diderot - Source : Jacques le Fataliste et son maître (1796)


    12. Si tu n'as jamais respiré la fauve et fade odeur de l'abattoir ... ô mon ami, tu ne connais pas toutes les tristesses du monde.

      Auteur : Georges Duhamel - Source : Scènes de la vie future (1930)


    13. Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant: - L'esprit rassasié le rejette à l'instant. - Qui ne sçait se borner ne sceut jamais écrire.

      Auteur : Nicolas Boileau-Despréaux - Source : L'Art poétique (1674), Chant I v.61-63


    14. Les médecins, c'est bien connu, c'est tous des cochons... la plupart du temps... Mais lui, alors, je crois qu'il est fadé dans son genre ! ...

      Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Voyage au bout de la nuit (1932)


    15. Sur la fadeur de la nourriture de base, viennent se poser les saveurs éclatantes des épices, comme autant de couleurs vives sur une page blanche.

      Auteur : Michel Tournier - Source : Célébrations (1999)


    16. Hannibal était borgne. Il se moqua du peintre qui le peignit avec deux yeux, et récompensa celui qui le peignit de profil. On ne veut pas être loué trop fadement; mais on est bien aise qu'on dissimule nos défauts.

      Auteur : Claude Adrien Helvétius - Source : Pensées et réflexions (1771), XLII


    17. Parmi les styles clairs, il y en a qui ont la saveur de l'eau de roche et d'autres la fadeur de l'eau filtrée.

      Auteur : Alfred Capus - Source : Sans référence


    18. Ca nous fait un fade de deux briques chacun parce qu'il y a une part pour l'indic, c'est normal.

      Auteur : Roger Borniche - Source : Le Gang (1975)


    19. Le fade, il est jamais tout à fait atteignable. Au moment de l'éblouissure tu te rends compte que c'est pas gagné, mais t'espères que ce le sera la prochaine.

      Auteur : Frédéric Dard - Source : San-Antonio, Remets ton slip, gondolier (1976)


    20. Un tremblotant rayon, fade, anémié, bleui, de la grande lumière du dehors.

      Auteur : Blaise Cendrars - Source : Moravagine (1926)


    21. Elle était belle, née, faite pour plaire, pour recevoir les hommages et entendre des fadeurs.

      Auteur : Guy de Maupassant - Source : Notre coeur (1890)


    22. Sans bibliothèques la vie serait trop fade et trop insipide. La société la plus spirituelle n'est pas celle que les tailleurs, mais celle que les relieurs habillent.

      Auteur : Johann Paul Friedrich Richter, dit Jean-Paul - Source : Pensées extraites de tous les ouvrages de Johann Paul Friedrich Richter dit Jean-Paul


    23. J'ai assez aimé à dire aux femmes des fadeurs, et à leur rendre des services qui coûtent si peu.

      Auteur : Charles de Secondat, baron de Montesquieu - Source : Discours, Lettres, Voyage à Paphos (1879)


    24. Qu'est la vie si on ne la sent pas à tout instant palpiter en soi, si l'extase est inaccessible, si les illusions de l'amour ne sont pas permises, si l'on nomme bonheur l'harmonie factice et fade de la famille?

      Auteur : Maurice Denuzière - Source : Helvétie, I - Helvétie (1992)


    25. Oh ! l'absence ! le moins clément de tous les maux !
      Se consoler avec des phrases et des mots,
      Puiser dans l'infini morose des pensées
      De quoi vous rafraîchir, espérances lassées,
      Et n'en rien remonter que de fade et d'amer !


      Auteur : Paul Verlaine - Source : La Bonne Chanson (1870), Quinze longs jours encore et plus de six semaines


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    Les mots proches de « fade »

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    Les synonymes de « fade»

    Les synonymes de fadé :

      1. écoeurant
      2. nauséabond
      3. nauséeux
      4. fétide
      5. répugnant
      6. infect
      7. dégoûtant
      8. puant
      9. rebutant
      10. sale
      11. malpropre
      12. immoral
      13. ennuyeuse
      14. fastidieuse
      15. monotone
      16. rébarbative
      17. lassante
      18. insipide
      19. soporifique
      20. pénible
      21. somnifère
      22. endormante
      23. contrariante
      24. inopportune
      25. ennuyeux
      26. accablant
      27. fastidi
    Les synonymes de fadé :

      1. gratiné
      2. extraordinaire
      3. rissolé
      4. caramélisé
      5. cramé

    synonymes de fadé

    Fréquence et usage du mot fadé dans le temps


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