Définition de « fade »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot fade de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur fade pour aider à enrichir la compréhension du mot Fade et répondre à la question quelle est la définition de fade ?

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Une définition simple :

  • Qui est sans saveur ou de peu de goût. - Un mets fade. - De la viande fade. - Une sauce fade. - Une douceur fade.

  • (fig) Qui n’a rien de piquant, de vif. - Une couleur fade. - Un teint fade. - Une beauté fade. - Un blond fade. - Un discours, une conversation fade. - C’est un fade complimenteur. - Un éloge fade. (fr-verbe-flexion |ind.p.1s=oui |ind.p.3s=oui)

  • Du verbe fader.
    Expression : Se sentir le cœur fade → Avoir, éprouver du dégoût.



    Définitions de « fade »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    FADE1, adj.

    A.? [En parlant d'un inanimé (en gén.) concr.]
    1. [En parlant d'une réalité perceptible par tel ou tel sens] Qui manque de saveur ou de caractère et suscite souvent le dégoût ou un jugement défavorable.
    a) Domaine du goût.Qui manque de saveur ou dont la saveur trop peu relevée déplaît au goût. Mets, viande, sauce fade; une douceur fade (Ac.1835-1932).(Quasi-)synon. insipide; (quasi-)anton. âcre, assaisonné, épicé, pimenté, relevé.C'est là ta nourriture habituelle? Pluton. Oui!... oh! je n'aime pas les choses fades!... il me faut du piment, beaucoup de piment! (Crémieux, Orphée,1858, I, 4, p. 39).
    ? Emploi subst. neutre. Du fade lui remonta de la gorge. Il cracha un glaviot épais, sanguinolent (Le Breton, Rififi,1953, p. 195).
    ? P. ext. (Se sentir) le c?ur fade. ,,Avoir, éprouver du dégoût`` (Ac. 1835-1932). P. ell. se sentir fade. Être pris de dégoût. Je m'éveillais tout à coup transi et le c?ur fade dans l'obscurité (Lorrain, Sens. et souv.,1895, p. 128).Ma salive est sucrée, mon corps est tiède; je me sens fade (Sartre, Nausée,1938, p. 130).
    b) Domaine de l'odorat.(Quasi-)anton. suave.L'odeur fade et vaporeuse de sa chevelure me faisait souvent répugnance (Milosz, Amour. initiation,1910, p. 176):
    1. ... l'odeur du lait caillé paraissait plus fraîche et plus fade... Non, pas fade : mais d'une âcreté si discrète et si délavée qu'on ne la sentait qu'au fond des narines et déjà plutôt goût que parfum. Gide, Nourrit. terr.,1897, p. 212.
    c) Domaine de la vue.Désagréable à la vue par son manque d'éclat. Couleur fade (Ac.1798-1932).(Quasi-) synon. blême, délavé, pâle, terne.À droite, un rideau de palmiers (...) troncs tout gris, sommets inclinés vers le sud, vert fade (Fromentin, Voy. Égypte,1869, p. 52).Des yeux d'un bleu fade (Goncourt, Journal,1893, p. 421).
    d) Domaine de l'ouïe.Désagréable à l'oreille par sa monotonie. (Quasi-)anton. mélodieux, expressif.M. Sully-Prudhomme a bien fait ressortir, dans son livre de l'« Expression », ce réalisme du langage, qui qualifie un coloris de froid ou de chaud, appelle une musique fade ou de haut goût (Griveau, Élém. beau,1892, p. 8).La pluie continuait de tomber avec un bruit fade (Estaunié, Empreinte,1896, p. 160).
    2. P. ext. [En parlant d'une réalité qui affecte l'ensemble de la pers; en partic., en parlant des conditions atmosphériques] Qui provoque une impression de chaleur ou d'étouffement. (Quasi-)synon. douceâtre.Par ces temps fades et mous comme celui d'aujourd'hui, par exemple; par la moiteur étouffante des rues sales, sous ces ciels bas, en colle de pâte (Lorrain, Âmes automne,1898, p. 68).Un air épais, un air fade, un air qui passait mal (Ramuz, Gde peur mont.,1926, p. 189).L'un se souvient avec nostalgie de la maison ouvrière, de sa tiédeur fade, de sa fraternité (Guéhenno, Journal« Révol. », 1938, p. 175).
    ? Rare. Faire fade. Il fait tiède et fade dans la chambre (Rolland, J.-Chr.,Aube, 1904, p. 3).
    B.? Au fig.
    1. Désagréable par sa monotonie, son manque de vie, d'intérêt. Tout le jour resta bien fade après ces émotions (Michelet, Journal,1849, p. 79).Moi je suis mariée à un homme très bon et qui m'aime et dont le crime, en somme, est de représenter le bonheur un peu fade que l'on a sous la main (Huysmans, Là-bas,t. 1, 1891, p. 194).Je sentais autour de moi le goût fade de la vie, et j'aspirais l'avenir comme un air plein de sel et d'aromes (France, Lys rouge,1894, p. 22).
    2. [En parlant d'une pers., d'un trait de son attitude ou de son comportement]
    a) [En parlant d'une pers. au point de vue physique et moral]
    ?) Qui manque d'éclat, de piquant, de relief; qui manque de personnalité, d'originalité. (Quasi-)synon. banal, inexpressif, quelconque.Les Allemandes sont tendres et douces, mais fades et monotones (Musset, Confess. enf. s.,1836, p. 54).Les enfants sont plats et fades. Rien d'inattendu, de personnel, aucune pensée originale. Ils n'ont pas encore eu le temps d'avoir des idées à eux ou aux autres (Goncourt, Journal,1862, p. 1004).Tu es fade, tu es flasque, tu es inerte comme un mollusque, paresseux comme l'unau (Amiel, Journal,1866, p. 112).
    ? Emploi subst. masc. C'était un garçon perruquier, un grand fade, blondin, assez bien fait, le visage plat, l'esprit de même (Guéhenno, Jean-Jacques,1948, p. 108).
    ? Subst. masc. à valeur de neutre. Cf. douceâtre, citat. de Sainte-Beuve, Poisons, 1869, p. 51.
    ?) Qui flatte, fait des excès de galanterie, dit des choses ennuyeuses et sans intérêt. Je ne veux pas être fade, mais il est évident que si son altesse vous rencontre!... elle n'aura plus le courage de s'éloigner (Sardou, Rabagas,1872, IV, 14, p. 203).
    b) P. méton. [En parlant d'un trait physique, moral, ou d'un propos] Une beauté fade; un discours, une conversation fade; des louanges fades; un éloge fade (Ac.1798-1932).Quel plaisir de baiser ces lèvres qui vous disent : « je t'abhorre! » cela a plus de ragoût que cet éternel et fade : « je t'aime », dont les femmes vous éc?urent (Gautier, Fracasse,1863, p. 403).Que je ne sois pas pour tous de la même amabilité fade (Gide, Journal,1890, p. 17).
    c) Domaine littér. et artistique.Qui manque de relief, de vie, d'authenticité, d'intérêt.
    ? [En parlant d'une pers., d'une ?uvre] Delille ne fut qu'un Ovide très fade, sans invention et sans verve, qui fit bien le vers élégant (Delécluze, Journal,1827, p. 368).Il [Erckmann-Chatrian] est poussé fatalement à faire une peinture fade et doucereuse, d'une grande bonhomie (Zola, Mes haines,1866, p. 143):
    2. Ce Viélé-Griffin est étonnant. Savant, sincère, ardent, il lui manque un je ne sais quoi, qui le rend souvent fade, vide, à côté, agaçant même. C'est l'impression que donne Plus loin et surtout L'amour sacré. Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. 382.
    ? P. méton. [En parlant d'un style, d'une ?uvre] Quelques romans d'une invention froide et timide, d'un style fade, languissant, maniéré, sans aucune intention morale (Marmontel, Essai sur rom.,1799, p. 293).Il ne faut, en tout cas, chercher dans ce fade volume [de M. de Laprade] aucune trace d'enjouement ni de sel; il n'y a pas le plus petit mot pour rire, pas le plus petit grain de Voltaire (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 1, 1861, p. 18).
    Rem. La docum. atteste le dér. rare fadir, verbe trans. Affadir, rendre fade. Il avait une façon de se rengorger, de bomber, de boire l'admiration qui vous déprimait le c?ur, qui vous fadissait la salive (Arnoux, Paris, 1939, p. 194).
    Prononc. et Orth. : [fad]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 « (d'une pers.) faible, mou, sans force » (Béroul, Tristan, éd. E. Muret4, 3716 : < : je sui malades >, desfaiz et fades); en a. et m. fr.; 2. a) ca 1223 « qui manque de saveur, de goût » odeur... fade (G. de Coincy, Mir. Vierge éd. F. K?nig, I Mir., 44, 87); en partic. 1275-80 viandes fades (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 4972); b) mil. xiiies. « qui manque de piquant, ennuyeux » amour fade (J. de Thuin, Jules César, 170, 2 ds T.-L.); 3. 1803 « dont l'odeur ou la saveur soulève le c?ur » odeur fade (Laclos, Éduc. femmes, p. 471). D'un lat. vulg. *fatidus, résultat du croisement du class. fatuus « fade, insipide » (fig. « insensé, extravagant » cf. fat) avec sapidus « qui a de la saveur » cf. maussade. Fréq. abs. littér. : 720. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 602, b) 1 111; xxes. : a) 1 456, b) 1 076.
    DÉR.
    Fadement, adv.D'une manière fade. a) [En parlant d'un inanimé] Ah! la pauvre peinture, ou durement noire ou fadement porcelainée (Goncourt, Journal,1894, p. 590).Je jouais une romance sans paroles assez fadement expressive (Gide, Si le grain,1924, p. 456).b) [En parlant d'une pers.] Grossièrement et fadement poli comme un maître d'école de village, assommant les gens de compliments hyperboliques (...) voilà l'homme (Michelet, Mémor.,1820-22, p. 190).Elles étaient aussi menteuses dans leurs livres que dans leurs salons; elles s'embellissaient fadement, et flirtaient avec le lecteur (Rolland, J.-Chr.,Foire, 1908, p. 706).Parfois, excédé de ce qu'elle se montrât toujours fadement la même, il essayait de la varier par des déguisements (France, Chem., 1909, p. 168).? [fadm? ?]. Ds Ac. 1878 et 1932. ? 1reattest. 1574 [éd.] (Tahureau, Poés., à MmeMarguerite ds Gdf.); de fade1, suff. -ment2*, au xvies. au sens de « sottement » (1548, Rabelais, Quart livre, éd. R. Marichal, Ancien prologue, p. 292) probabl. d'apr. le prov. fadamen « sottement » (xiies. ds Rayn., v. aussi Mistral), dér. du prov. fat, v. fat. ? Fréq. abs. littér. : 7.


    FADE2, subst. masc.

    A.? Arg. (des voleurs). Part de butin, de vol; ce qui revient à chacun dans un partage. Je suis seulement fâché d'une chose, c'est qu'il [mon frère] ne soit pas là pour avoir son fade (Vidocq, Mém.,t. 4, 1828-29, p. 329).
    B.? Loc. fig., pop. et arg.
    1. En avoir son fade. En avoir son compte; être rassasié, fatigué de. « ? Bon Dieu! s'écria-t-il en rentrant, d'ici au... » aller et retour à pattes, j'en ai mon fade! (Bruant, Dict. fr.-arg.,1905, p. 219).Tandis qu'il [le lièvre] picole au ruisseau, Jusqu'à ce qu'il en ait son fade (Marcus, Quinze fables,1947, p. 1).
    2. Prendre son fade. Prendre son plaisir, jouir. Synon. vulg. prendre son pied.Le gémissement... d'une fille qui prenait son fade (A. Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 34).
    Prononc. : [fad]. Étymol. et Hist. [1725, Granval d'apr. Rob.; en fait, le mot ne figure que dans l'éd. de 1827; v. Sain. Sources Arg. t. 1, p. 332]; 1821 « part d'un butin (dans l'argot des voleurs) » (Ansiaume, Arg. Bagne Brest, fo9 vo§ 194 : Dans l'affaire du garde meuble, j'y ai eu mon fade). Déverbal de fader*. Bbg. Guiraud (P.). Mél. d'étymol. arg. et pop. Cah. Lexicol. 1970, t. 17, pp. 10-11. ? Sain. Arg. 1972 [1907], p. 245, 293. ? Sain. Sources t. 3, 1972 [1930], pp. 495-496.


    FADE3, subst. fém.

    Région. Fée. Jeanne. ? C'est le trou aux fades, mon parrain. Guillaume. ? Les fades! N'est-ce pas les fées que tu veux dire? (Sand, Jeanne,1844, p. 102):
    Les fades, les fées, vivent cachées sous les roches, dans les lieux solitaires. Dès qu'on a cessé de sonner l'angélus, durant la grande révolution, elles ont reparu, et plusieurs les ont bien vues alors... Pourrat, Gaspard,1930, p. 172.
    Prononc. : [fad]. Étymol. et Hist. 1844 (Sand, loc. cit.). Mot des dial. du Centre (Jaub.), empr. au prov. fada (xiies. ds Rayn.), correspondant à fée*; du lat. fata « déesse de la destinée, Parque », issu du lat. fatum « destin, fatalité ». Bbg. Pauli 1921, p. 8.


    Wiktionnaire


    Nom commun - ancien français

    fade \Prononciation ?\ féminin

    1. Variante de faude.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)

    Nom commun 2 - français

    fade \fad\ masculin

    1. (Argot) Part de butin.

    Nom commun 1 - français

    fade \fad\ féminin

    1. (Régional) Fée.
      • ? C'est le trou aux fades, mon parrain.
        ? Les
        fades ! N'est-ce pas les fées que tu veux dire ?
        ? Je ne connais pas les fées, mon parrain.
        ? Mais, qu'est-ce que c'est que les fades ?
        ? C'est des femmes qu'on ne voit pas, mais qui font du bien ou du mal.
        (George Sand, Jeanne, 1844)
      • A moins d'une lieue de Vend?uvres, en allant sur le marais de Bellebouche, au lieu dit « le button aux fades », une famille d'hommes libres, venant de la région d'Erfurt, a été pourvue par notre souverain d'un domaine, en remplacement d'Aquitains qui avaient péri pendant la guerre, il y a cela plus de vingt ans. (Marc Paillet, Le spectre de la nouvelle lune, éditions 10/18, 1997, chapitre premier, page 20)

    Adjectif - français

    fade \fad\ masculin et féminin identiques

    1. Qui est sans saveur ou de peu de goût.
      • Un mets fade.
      • De la viande fade.
      • Une sauce fade.
      • Une douceur fade.
    2. (Figuré) Qui n'a rien de piquant ni de vif.
      • Si les pièces qu'on y insère n'ont pas toutes le même mérite, au moins est-on sûr de n'y jamais rencontrer de ces fades et plattes rimailles qui, tant de fois ont servi de prétexte à calomnier la Poésie. (Journal de Paris, n° 1, 1er janvier 1777, page 1)
      • Une couleur fade.
      • Un teint fade.
      • Une beauté fade.
      • Un blond fade.
      • C'est un fade complimenteur.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Littré

    FADE (fa-d') adj.
    • 1Qui est sans saveur. À côté de ce plat paraissaient deux salades, L'une de pourpier jaune et l'autre d'herbes fades, Boileau, Sat. III. Un vin? Et qui, rouge et vermeil, mais fade et doucereux, N'avait rien qu'un goût plat et qu'un déboire affreux, Boileau, ib.

      Se sentir le c?ur fade, avoir, éprouver du dégoût.

      Fig. Des peines près de qui le plaisir des monarques Est ennuyeux et fade?, La Fontaine, Fabl. VIII, 13.

    • 2 Fig. Il se dit de ce qui n'est ni piquant, ni vif, ni animé. Mon Dieu?! laissons là vos comparaisons fades, Molière, Mis. I, 1. Cela est bien fade à imaginer, Sévigné, 9. Je vous assure que toute cette badinerie n'est encore ni fade ni usée, Sévigné, 572. Il [l'abbé Têtu] a écrit une lettre à M. de Vivonne bien plus jolie que Voiture et Balzac?; les louanges n'en sont point fades, Sévigné, 1er juillet 1676. Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant, Boileau, Art p. I. Y a-t-il rien de plus fade que la louange que vous vous donnez au commencement de la troisième catilinaire?? Fénelon, t. XIX, p. 252. Ces adulations fades pour des maîtres et des protecteurs, Massillon, Car. Culte. J'aime autant Quinault que vous [l'aimez], et je ne suis pas de ces pédants qui le trouvent fade et qui le condamnent pour avoir parlé d'amour quand il en devait parler, Voltaire, Lettre à Mme du Deffant, 26 nov. 1775. Je n'aime pas beaucoup les scènes champêtres, qui sont fades en peinture comme des idylles, quand elles ne font aucune allusion à la Fable ou à l'histoire, Staël, Corinne, VIII, 4.

      Qui est donné comme piquant et ne l'est pas. Un compliment fade. Une plaisanterie fade. Un jeu de mots fade.

    • 3En parlant de l'air et du visage, qui est, qui offre le caractère de l'insipidité déplaisante. C'était un visage d'homme?; rien de fade, rien d'efféminé, Hamilton, Gramm. 11. Son teint délicat sans être fade, Rousseau, Ém. II. Ce gros bec leur donne [aux toucans] une physionomie triste et sérieuse que leurs grands yeux fades et sans feu augmentent encore, Buffon, Ois. t. XIII, p. 173, dans POUGENS.

      En parlant des personnes, insipide et prétentieux. Caressante sans être fade, Sévigné, 411. Il y a à la ville, comme ailleurs, de fort sottes gens, des gens fades, oisifs, désoccupés, La Bruyère, VI. Un caractère bien fade est celui de n'en avoir aucun, La Bruyère, v. Qui voudrait, au moyen de son air languissant, Passer pour être tendre, et qui n'est rien que fade, Lachaussée, Retour imprév. I, 3. Près de Rose il n'est point fade, Et n'a rien de freluquet, Béranger, Sénateur.

      Substantivement. C'était un grand fade, blondin, assez bien fait, Rousseau, Confess. VI.


    SYNONYME

    FADE, INSIPIDE. Ce qui est insipide n'a aucune espèce de saveur?; ce qui est fade a une saveur qui, étant plate, déplaît au goût et le soulève. Le fade est donc pire que l'insipide. Cette proposition est vraie au physique, mais il semble qu'au moral c'est le contraire. Qu'on dise qu'une épigramme est fade, cela signifie que le trait n'est pas piquant. Si l'on dit qu'elle est insipide, c'est presque une injure pour l'auteur.


    HISTORIQUE

    XIIIe s. Ou s'il avient qu'il soit malades Et truist [trouve] toutes viandes fades, la Rose, 5023. Li oil andui [les deux yeux] à ce malade, Ki erent mal, de culur fade, Devenent sain e cler e pur, Éd. le confess. v. 2782. Bien sait qu'elle a esté malade, Qu'encor en a le cuer tot fade, Amadas et Ydoine.

    XVIe s. C'est le sel pour donner goust et saveur à toute doctrine, qui autrement seroit fade, Calvin, Instit. 385. Il treuve puis après tous les autres propos fades, bas et indignes de son exaulcement, Amyot, Moral. Ép. p. 12.

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    Encyclopédie, 1re édition

    * FADE, adj. (Gramm.) c'est un terme qui désigne, au simple, la sensation que sont sur les organes du goût, les farines de froment, d'orge, de seigle, & autres, délayées seulement avec de l'eau. On l'a appliqué, au figuré, aux personnes, aux ouvrages, & aux discours : un fade personnage, un fade éloge ; une ironie fade. De fade on a fait fadeur.

    Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

    Étymologie de « fade »

    Provenç. fad?; ital. fado?; du latin fatuus, insipide (comparez FAT). L'u est tombé comme dans le provençal vax, de vacuus.

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    (adjectif) Du latin fatuus (« insipide »).
    (nom commun 1) De l'occitan fada (« fée »).
    (nom commun 2) Déverbal sans suffixe de fader.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    FADE1, adj.
    Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 « (d'une pers.) faible, mou, sans force » (Béroul, Tristan, éd. E. Muret4, 3716 : < : je sui malades >, desfaiz et fades); en a. et m. fr.; 2. a) ca 1223 « qui manque de saveur, de goût » odeur... fade (G. de Coincy, Mir. Vierge éd. F. K?nig, I Mir., 44, 87); en partic. 1275-80 viandes fades (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 4972); b) mil. xiiies. « qui manque de piquant, ennuyeux » amour fade (J. de Thuin, Jules César, 170, 2 ds T.-L.); 3. 1803 « dont l'odeur ou la saveur soulève le c?ur » odeur fade (Laclos, Éduc. femmes, p. 471). D'un lat. vulg. *fatidus, résultat du croisement du class. fatuus « fade, insipide » (fig. « insensé, extravagant » cf. fat) avec sapidus « qui a de la saveur » cf. maussade.

    fade au Scrabble


    Le mot fade vaut 8 points au Scrabble.

    fade

    Informations sur le mot fade - 4 lettres, 2 voyelles, 2 consonnes, 4 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot fade au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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    fade

    Les rimes de « fade »


    On recherche une rime en AD .

    Les rimes de fade peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en ad

    Rimes de oeillades      Rimes de capilotade      Rimes de marinade      Rimes de robinsonnade      Rimes de centigrade      Rimes de fusillade      Rimes de cabrade      Rimes de turlupinade      Rimes de manades      Rimes de dégoulinades      Rimes de bades      Rimes de caleçonnade      Rimes de cassonade      Rimes de manade      Rimes de escalades      Rimes de galopades      Rimes de façade      Rimes de myriades      Rimes de baignade      Rimes de pochades      Rimes de pintades      Rimes de muscade      Rimes de non-malades      Rimes de cavalcade      Rimes de pétarade      Rimes de malade      Rimes de mi-salade      Rimes de barricade      Rimes de balade      Rimes de fades      Rimes de algarade      Rimes de bravade      Rimes de balades      Rimes de embuscade      Rimes de pad      Rimes de talonnades      Rimes de panade      Rimes de panades      Rimes de pistolétade      Rimes de enculades      Rimes de rétrograde      Rimes de foucade      Rimes de fusillades      Rimes de capades      Rimes de lads      Rimes de ambassades      Rimes de mousquetades      Rimes de roulade      Rimes de taillade      Rimes de farads     

    Mots du jour

    oeillades     capilotade     marinade     robinsonnade     centigrade     fusillade     cabrade     turlupinade     manades     dégoulinades     bades     caleçonnade     cassonade     manade     escalades     galopades     façade     myriades     baignade     pochades     pintades     muscade     non-malades     cavalcade     pétarade     malade     mi-salade     barricade     balade     fades     algarade     bravade     balades     embuscade     pad     talonnades     panade     panades     pistolétade     enculades     rétrograde     foucade     fusillades     capades     lads     ambassades     mousquetades     roulade     taillade     farads     


    Les citations sur « fade »

    1. Nous naissons tous originaux: nous plairions tous par cette originalité même si nous ne nous donnions des peines infinies pour devenir copies et fades copies.

      Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Sans référence


    2. Du temps que ce vêtement était à la pointe de la mode, une firme américaine vantait le bleu délavé de ses jeans: it fades, fades and fades.

      Auteur : Roland Barthes - Source : Fragments d'un discours amoureux (1977)


    3. Oh! je déteste maintenant le temps où les élèves étaient comme de grosses brebis suant dans leurs habits sales, et dormaient dans l'atmosphère empuantie de l'étude, dans la lumière du gaz, dans la chaleur fade du poêle!

      Auteur : Arthur Rimbaud - Source : Un Coeur sous une soutane (1870)


    4. Un peu de badauderie ne messied point au voyageur nouveau débarqué. Il y aurait plus de sauvagerie que de sagesse à mépriser avec rebuffades sourcilleuses ce qui fait le charme du populaire.

      Auteur : Théophile Gautier - Source : Le Capitaine Fracasse (1863), XI, Le Pont-Neuf


    5. Un commerce d'hommes !… grand Dieu ! et la Nature ne frémit pas ! S'ils sont des animaux, ne le sommes-nous pas comme eux ? et en quoi les Blancs diffèrent-ils de cette espèce ? C'est dans la couleur… Pourquoi la Blonde fade ne veut-elle pas avoir la préférence sur la Brune qui tient du mulâtre ? Cette tentation est aussi frappante que du Nègre au Mulâtre.

      Auteur : Olympe de Gouges - Source : Réflexions sur les hommes nègres


    6. Le véritable amour est exigeant, violent, exclusif, méchant, avec des moments de ressentiment. Le plus grand amour peut comporter une part de détestation. L'affection est un sentiment fade, c'est l'amour des gens tièdes.

      Auteur : Paul Léautaud - Source : Journal littéraire (1893-1956)


    7. Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant: - L'esprit rassasié le rejette à l'instant. - Qui ne sçait se borner ne sceut jamais écrire.

      Auteur : Nicolas Boileau-Despréaux - Source : L'Art poétique (1674), Chant I v.61-63


    8. Je plaignais les grandes personnes dont les semaines étales sont à peine colorées par la fadeur des dimanches. Vivre sans rien attendre me paraissait affreux.

      Auteur : Simone de Beauvoir - Source : Mémoires d'une jeune fille rangée (1958)


    9. Sans bibliothèques la vie serait trop fade et trop insipide. La société la plus spirituelle n'est pas celle que les tailleurs, mais celle que les relieurs habillent.

      Auteur : Johann Paul Friedrich Richter, dit Jean-Paul - Source : Pensées extraites de tous les ouvrages de Johann Paul Friedrich Richter dit Jean-Paul


    10. Autour de nous, les navets étaient en fleurs. La fleur des navets est toute jaune avec des pistils amarante. Son parfum très fade répand sur les champs une sorte de nostalgie. Cette petite fleur jaune est une petite fleur bleue.

      Auteur : Joseph Delteil - Source : Choléra (1923), Cochons


    11. De mon style, Monsieur? Si par malheur j'en avais un, je m'efforcerais de l'oublier quand je fais une comédie, ne connaissant rien d'insipide au théâtre comme ces fades camaïeux où tout est bleu, où tout est rose, où tout est l'auteur, quel qu'il soit.

      Auteur : Pierre Augustin Caron de Beaumarchais - Source : Le Mariage de Figaro (1784), préface


    12. Je pense que le mépris est tonique comme disait Balzac... En revanche, la pitié, par sa fadeur, anesthésie.

      Auteur : Alexandre Jollien - Source : Eloge de la faiblesse (1999)


    13. L'odeur secrète du dancing, comme celle de l'année 1919, est encore l'odeur doucereuse et fade du sang.

      Auteur : Pierre Dumarchey, dit Pierre Mac Orlan - Source : Le Quai des brumes (1927)


    14. Je m'étais bêtement dit qu'en étant célèbre, je rencontrerais des génies, c'est débile. J'aime bien les artistes, mais du côté production, on se fade un paquet de crétins.

      Auteur : Anémone - Source : Interview Le Parisien, Propos recueillis par Sylvain Merle le 22 décembre 2017


    15. La gloire d'hier ne compte plus; celle d'aujourd'hui est trop fade, et je ne désire que celle de demain.

      Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 20 mars 1894


    16. A 40 ans les uns se font aigres, les autres fades : d'autres tournent au porc, moi je me fais loup. Je dis non, je rôde, et je me maintiens inattaquable dans les grands bois enneigés.

      Auteur : Charles-Augustin Sainte-Beuve - Source : Correspondance


    17. Je n'estime la pomme de terre que comme préservatif contre la famine ; à cela près, je ne trouve rien de plus éminemment fade.

      Auteur : Anthelme Brillat-Savarin - Source : Physiologie du goût (1825), Méditation 21 De l'obésité


    18. Si l'on continue à aimer sincèrement ce qui est vraiment digne d'amour et qu'on ne gaspille pas son amour à des choses insignifiantes et nulles et fades, on obtiendra peu à peu plus de lumière et l'on deviendra plus fort.

      Auteur : Vincent Van Gogh - Source : Lettres de Vincent à son frère Théo (1872-1890)


    19. Si tu n'as jamais respiré la fauve et fade odeur de l'abattoir ... ô mon ami, tu ne connais pas toutes les tristesses du monde.

      Auteur : Georges Duhamel - Source : Scènes de la vie future (1930)


    20. Raison sans sel est fade nourriture, - Sel sans raison n'est solide pâture. - De tous les deux se forme esprit parfait; - De l'un sans l'autre un monstre contrefait.

      Auteur : Jean-Baptiste Rousseau - Source : Odes


    21. Oh ! l'absence ! le moins clément de tous les maux !
      Se consoler avec des phrases et des mots,
      Puiser dans l'infini morose des pensées
      De quoi vous rafraîchir, espérances lassées,
      Et n'en rien remonter que de fade et d'amer !


      Auteur : Paul Verlaine - Source : La Bonne Chanson (1870), Quinze longs jours encore et plus de six semaines


    22. Le fade, il est jamais tout à fait atteignable. Au moment de l'éblouissure tu te rends compte que c'est pas gagné, mais t'espères que ce le sera la prochaine.

      Auteur : Frédéric Dard - Source : San-Antonio, Remets ton slip, gondolier (1976)


    23. Au fil du repas, je fus impressionné par l'assurance avec laquelle il débitait ses lieux communs, et par la bonne grâce dans lesquels ils baignaient. J'attendais toujours qu'il laissât affleurer quelque chose de plus que cette anodinité étudiée, mais il n'émergeait du superficiel que du superficiel. Ce qu'il a en lieu et place de personnalité, c'est sa fadeur bienveillante, pensai-je ; il en rayonne.

      Auteur : Philip Roth - Source : Pastorale américaine (1997)


    24. L'affection est un sentiment fade, c'est l'amour des gens tièdes.

      Auteur : Paul Léautaud - Source : Journal littéraire (1893-1956)


    25. Ne sois ni fade panégyriste, ni censeur amer; dis la chose comme elle est.

      Auteur : Denis Diderot - Source : Jacques le Fataliste et son maître (1796)


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    Les synonymes de « fade»

    Les synonymes de fade :

      1. écoeurant
      2. nauséabond
      3. nauséeux
      4. fétide
      5. répugnant
      6. infect
      7. dégoûtant
      8. puant
      9. rebutant
      10. sale
      11. malpropre
      12. immoral
      13. ennuyeuse
      14. fastidieuse
      15. monotone
      16. rébarbative
      17. lassante
      18. insipide
      19. soporifique
      20. pénible
      21. somnifère
      22. endormante
      23. contrariante
      24. inopportune
      25. ennuyeux
      26. accablant
      27. fastidi
    Les synonymes de fade :

      1. gratiné
      2. extraordinaire
      3. rissolé
      4. caramélisé
      5. cramé

    synonymes de fade

    Fréquence et usage du mot fade dans le temps


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    Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


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