La définition de Surprendre du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Surprendre
Nature : v. a.
Prononciation : sur-pran-dr'
Etymologie : Sur 1, et prendre ; provenç. sorprendre. sosprendre, sobreprendre ; ital. soprapprendere. Quant au sens de tromper, il est très ancien, et appartient au bas-latin : Si quis consortem suum superpriserit, Lex Rip. p. 117, § 2.

Voir les citations du mot SurprendreSignification du mot Surprendre


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de surprendre de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec surprendre pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Surprendre ?


La définition de Surprendre

Prendre, saisir une chose à l'improviste.


Toutes les définitions de « surprendre »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

SURPRENDRE. (Il se conjugue comme PRENDRE.) v. tr.
Prendre quelqu'un sur le fait, le trouver dans une action, dans un état où il ne croyait pas être vu. Surprendre un voleur qui force un secrétaire. Je l'ai surpris à me dérober de l'argent. On l'a surpris en faute, en flagrant délit. Je l'ai surpris lisant la lettre qu'il disait n'avoir pas reçue. Il signifie encore Prendre à l'improviste, au dépourvu. Nos soldats ont surpris l'ennemi. La ville a été surprise. J'ai été le surprendre. Le sage n'est jamais surpris par les événements. Il signifie aussi Arriver auprès de quelqu'un sans être attendu. Il surprit son ami qui le croyait loin de Paris. Je ne l'ai pas vu depuis longtemps, j'irai le surprendre un de ces matins. Il se dit également des Choses auxquelles on ne s'attendait point, le plus souvent des choses désagréables et qui traversent nos desseins. La pluie nous a surpris. La nuit nous surprit en chemin. La mort le surprit au milieu de ses projets. Il signifie aussi Tromper, abuser, induire en erreur. Il s'est laissé surprendre à cet air de candeur, par cet air de candeur, à ces promesses, par ces promesses. Surprendre la bonne foi, la crédulité, l'ignorance de quelqu'un. Il a surpris la religion de ses juges. Il signifie encore Obtenir frauduleusement, par artifice, par des voies indues. Il a surpris mon consentement, ma signature. Surprendre des lettres, une correspondance, Les prendre furtivement, les intercepter. Une lettre adressée à un des conspirateurs fut surprise. Surprendre la confiance de quelqu'un, La gagner par artifice.

SURPRENDRE signifie aussi Remarquer des actions, des gestes qui échappent à quelqu'un. J'ai surpris ses soupirs, ses larmes qu'il voulait me cacher. Je me suis surpris à pleurer comme un enfant. Je me surprends à rire de ses bouffonneries. Surprendre le secret de quelqu'un, Découvrir son secret par habileté ou par hasard.

SURPRENDRE signifie encore Étonner, frapper l'esprit par quelque chose d'inattendu. Cette nouvelle m'a extrêmement surpris. Cette conduite me surprend. Vous me surprenez beaucoup en me disant cela. Je fus bien surpris de sa réponse. Le participe passé

SURPRIS s'emploie adjectivement. Il a été tout surpris de voir que l'on connaissait déjà cette nouvelle.

Littré

SURPRENDRE (sur-pran-dr') v. a.

Il se conjugue comme prendre.

  • 1Prendre, saisir une chose à l'improviste. On amorce le monde avec de tels portraits?; Pour les faire surprendre on les apporte exprès?; On s'en fâche, on fait bruit, on vous les redemande, Mais on tremble toujours de crainte qu'on les rende, Corneille, Suite du Ment. II, 7.

    Fig. Je voudrais que vous et M. de Grignan eussiez pu voir l'admiration naturelle dont il [Faucher] fut surpris [en voyant le portrait de Mme de Grignan], Sévigné, 4 sept. 1675.

  • 2S'emparer par une attaque inattendue. Ptolomée, fils de Lagus, surprit Jérusalem, et en emmena en Égypte cent mille captifs, Bossuet, Hist. II, 5. Ces barbares, qui espéraient de surprendre la ville, furent eux-mêmes surpris, Fénelon, Tél. I.

    Fig. Son âge [de Palmire], sa candeur ont surpris ma tendresse, Voltaire, Mahom. III, 8.

    Attaquer celui qui n'est pas sur ses gardes. Il tenait pour maxime qu'un habile capitaine peut bien être vaincu, mais qu'il ne lui est pas permis d'être surpris, Bossuet, Louis de Bourbon. Comme il avait affaire à des ennemis qui se dispersaient et se ralliaient à tous moments pour le surprendre, il résolut de les surprendre eux-mêmes, Fléchier, Hist. de Théodose, I, 9. Le tyran m'a surpris sans défense et sans armes, Racine, Phèdre, III, 5.

  • 3Arriver auprès de quelqu'un sans être attendu. Dedans mon cabinet ils pourraient nous surprendre?; Ici nous parlerons en plus de sûreté, Corneille, l'Illus. III, 9. Mais parliez-vous de moi quand je vous ai surpris?? Racine, Bérén. II, 4. C'est donc ainsi que vous surprenez les gens?? qui vous croyait à Paris?? Lesage, Crisp. rival de son maître, 19. Nous étions si près de lui [Aristote] et nous avions été si longtemps sans le voir, que nous résolûmes de l'aller surprendre, Barthélemy, Anach. ch. 62.

    Terme de manége. Surprendre un cheval, se servir trop brusquement des aides?; l'approcher à l'écurie sans l'avertir.

  • 4Saisir à l'improviste Je l'ai surpris à me dérober de l'argent. Jésus-Christ a fait selon sa parole?: il est venu surprendre la reine dans le temps que nous la croyions la plus saine, dans le temps qu'elle se trouvait la plus heureuse, Bossuet, Mar.-Thér. Merci, que le prince de Condé et le vigilant Turenne n'ont jamais surpris dans un mouvement irrégulier, Bossuet, Louis de Bourbon. Il surprit la nature sur le fait, Fontenelle, Tournefort. Daniel fut surpris lorsqu'il faisait ses prières ordinaires, le visage tourné vers Jérusalem, et il fut jeté dans la fosse des lions, Rollin, Hist. anc. ?uv. t. II, p. 274, dans POUGENS. Qu'elle vous surprenne souvent priant Dieu, Genlis, Ad. et Th. t. I, p. 252, dans POUGENS.

    Fig. Surprendre dans les paroles, essayer de trouver dans les paroles de quelqu'un de quoi le convaincre, le condamner. Les pharisiens, s'étant retirés, firent dessein entre eux de le surprendre [Jésus] dans ses paroles, Sacy, Bible, Évang. St Math. XXII, 15.

  • 5Il se dit des choses qui saisissent tout à coup, attendues ou non. Ma perte m'a surprise, et ne m'a point troublée, Corneille, Cinna, IV, 6. La mort ne surprend point le sage?; Il est toujours prêt à partir, La Fontaine, Fabl. VIII, 1. Ni les maux que la reine d'Angleterre a prévus, ni ceux qui l'ont surprise, n'ont abattu son courage, Bossuet, Reine d'Anglet. La nuit l'eût surpris plongé encore dans la rêverie, si dom Narcisse ne fût venu lui-même le chercher, Genlis, Veillées du château t. I, p. 479, dans POUGENS.

    Il se dit particulièrement d'un mal qui arrive inopinément. Il a été surpris d'une attaque de goutte. Il [Pompée] soupçonne aussitôt son manquement de foi [de Ptolémée], Et se laisse surprendre à quelque peu d'effroi, Corneille, Pomp. II, 2. Combien ai-je connu dans le monde de personnes qui ont été surprises de la mort?! Bourdaloue, Instruct. sur la mort. Exhort. t. II, p. 330.

  • 6Déconcerter, prendre par surprise. C'est ainsi que, confondant nos conseils, surprenant nos désirs et anéantissant nos espérances, vous [ô Dieu] affermissez notre foi, Massillon, Or. fun. Villars.
  • 7Induire en erreur, tromper. Celui qui a été surpris aura une grande adresse pour ne l'être plus, Sacy, Bible, Ecclésiastiq. XXXIV, 11. Il n'y avait rien de plus difficile ni de plus hasardeux que de surprendre ce grand magistrat, Bossuet, le Tellier. Il [Théodose] se laissait quelquefois surprendre?; et, quoiqu'il eût les intentions bonnes, il était capable de faire de grandes fautes, Fléchier, Hist. de Théod. IV, 3. Tout jaloux, tout défiant qu'il est, je suis plus difficile à surprendre que lui, Lesage, Diable boit. 9. Paraître encore l'ami d'un homme quand on a cessé de l'être, c'est se réserver des moyens de lui nuire, en surprenant les honnêtes gens, Rousseau, Conf. x.

    Il se dit des choses en un sens analogue. Les pleurs de Sophonisbe ont surpris ma raison, Corneille, Sophon. II, 2. Ce jugement si éclairé et si incapable d'être surpris, Fléchier, Duch. de Montaus. On peut des plus grands rois surprendre la justice, Racine, Esth. III, 9. On aime mieux parler à l'imagination qu'au jugement, éblouir la raison que la convaincre, surprendre son approbation que la mériter, Rollin, Traité des Ét. Disc. prél. II, 2. Assuérus ne crut pas déroger à la majesté de l'empire en déclarant, même par un édit public, que sa bonne foi avait été surprise par les artifices d'Aman, Massillon, Pet. carême, Écueils. Il fallait surprendre la vigilance de ses gardiens, Montesquieu, Lett. pers. 69.

    Absolument. Les justes sont plus exposés à être surpris, parce qu'ils ignorent eux-mêmes l'art de surprendre, Massillon, Pet. carême, Ecueils. Le génie du ministre italien [Mazarin] était de vouloir surprendre?; celui de l'Espagnol était de s'empêcher d'être surpris, Voltaire, Louis XIV, 6.

  • 8Obtenir frauduleusement, par artifice, d'une manière indue. Il a surpris ma signature, mon consentement. Le premier président parla fort hardiment contre cette manière de mener le roi au palais pour surprendre et pour forcer la liberté des suffrages, Retz, Mém. t. I, liv. II, p. 144, dans POUGENS. Pour ne vous pas surprendre un choix précipité, Je veux bien vous laisser en pleine liberté, Quinault, Pausanias, II, 2. Ce marchand, étant banni de la république [de Genève]? surprit un passe-port de M. le commandant de Bourgogne, et entra dans Genève à la faveur de ce passe-port, Voltaire, Lett. Dupont, 10 oct. 1775.

    Surprendre des lettres, les intercepter, les prendre furtivement. Les plaintes du roi [Louis XI] contre le duc de Bourgogne étaient d'autant mieux fondées, qu'on avait surpris la lettre qu'il écrivait aux Anglais, Duclos, ?uvr. t. II, p. 421. Lisez cette lettre que ma mère me montra hier, et que j'ai su lui surprendre ce matin, Al. Duval, les Héritiers, sc. 5.

    Surprendre le secret de quelqu'un, découvrir son secret par adresse ou par hasard. Surprenons, s'il se peut, les secrets de son âme, Racine, Brit. I, 1. Songez que vous avez surpris mon secret, et que vous ne devez pas en abuser, Genlis, Théâtr. d'éduc. Fausses délicatesses, III, 4.

    Surprendre la confiance de quelqu'un, la gagner par artifice.

    Il se dit de tout autre sentiment. Dans les pertes médiocres, on surprend ainsi la pitié des auditeurs, Fléchier, Turenne. Une autre de César a surpris la tendresse, Racine, Brit III, 4. L'exagération du mal ne produit que le mépris, celle du bien surprend l'estime, Barthélemy, Anach. ch. 47.

  • 9Il se dit des actions, des gestes qui échappent à quelqu'un, et qui font découvrir malgré lui ce qu'il pense, ce qu'il éprouve. Quand j'ai voulu parler contre ce c?ur sans foi, Et qu'à cette infidèle imputant sa misère, J'ai cru surprendre un mot de haine ou de colère?, Corneille, Sophon. II, 1. N'ai-je pas même entre eux surpris quelque regard?? Racine, Bajaz. III, 7. J'ai surpris ses soupirs qu'il me voulait cacher, Racine, Iphig. II, 5.

    Surprendre à quelqu'un un moment de faiblesse, apercevoir en lui un moment de faiblesse.

  • 10Faire éprouver le sentiment de l'inattendu, étonner. Je veux bien vous l'apprendre, Et vous en donne avis pour ne vous pas surprendre, Corneille, Nicom. II, 3. La cour, qui lui préparait à son retour les applaudissements qu'il méritait, fut surprise de la manière dont il les reçut, Bossuet, Louis de Bourbon. Que faut-il que je croie D'un bruit qui me surprend et me comble de joie?? Racine, Iphig. I, 2. Ce crime dans Assur n'a rien qui me surprenne, Voltaire, Sémiram. IV, 2.

    Absolument. Les âmes propres à l'amour demandent une vie d'action qui éclate en événements nouveaux? la vie de tempête surprend, frappe et pénètre, Pascal, Pass. de l'amour. Au temps de Balzac, de Mairet? on applaudissait à toute pensée qui surprenait par des images nouvelles qu'on appelait esprit, Voltaire, Dict. phil. Esprit.

  • 11Faire une surprise. Je sais qu'il souhaite de vous faire ce plaisir, il aime à surprendre agréablement, Sévigné, 574. Sa Majesté eut contentement?; il voulait surprendre, et tout le monde fut surpris, Sévigné, 26 mai 1663.

    Surprendre de quelque chose, faire une surprise à l'aide de quelque chose. Il y a aux Rochers dix allées que vous ne connaissez pas?; et mon fils me doit surprendre d'un parterre et de deux places nouvelles, Sévigné, 25 mai 1689. Nous jouissons, avec plaisir, des belles vues dont nous sommes surprises à tout moment, Sévigné, 15 mai 1676.

  • 12Saisir trop vivement, en parlant du feu. Le feu a surpris cette viande, cette pâtisserie.
  • 13Se surprendre à, v. réfl. Manifester tout à coup, par un mouvement dont on n'est pas le maître, le sentiment sous l'empire duquel on se trouve. Je me suis surpris à pleurer comme un enfant. La plus brillante fortune ne mérite point ni le tourment que je me donne, ni les petitesses où je me surprends, La Bruyère, VIII. Combien de fois ne me suis-je pas surpris? criant?, Diderot, Él. de Richards.
  • 14Se prendre l'un l'autre sur le fait de quelque chose. Ils [deux amants] se cherchaient à leur ordinaire?; mais ils se surprenaient occupés d'autres choses que d'eux-mêmes, Comte de Caylus, ?uvr. t. IX, p. 101, dans POUGENS.

HISTORIQUE

XIIe s. Dedens [il] la jette [son épée], car la mort le sosprent, Ronc. p. 106. Doucement [je] sui engigniez et soupris?; Car, s'ele veut, longuement serai pris, Couci, XVII.

XVIIe s. Vostre grant beautés entiere M'a si sorpris Que, se j'ere en paradis, J'en reviendroie arriere?, Quesnes, Romancero, p. 88. [Je] Ne puis sur piés ester, tant sui sosprise et vaine?: à cest mot [elle] chet pasmée sans vois et sans halaine, Audefroi le Bastard, Romanc. p. 16. Si les seurpristrent si que cil du casal n'en sorent mot devant ce qu'il en orent assez ocis, Villehardouin, CLVI. Comme hom bevanz et seurprins par vin, Psautier, f° 96. [Ils] Dutent maufez [diables], male tempeste, Et du desert meinte aventure, Si surprent les la nuit obscure, Édouard le conf. v. 3494. La nuit de nuel [noel] le surprent Une fevre [fièvre] ki mult l'esprent, ib. v. 3635. Il furent si souspris qu'il n'orent pooir d'eus deffendre, Chr. de Rains, p. 6. Tu e il nous devez des leus [loups] d'enfer deffendre, Qui adès nous aguetent pour nos ames sousprendre, J. de Meung, Test. 562.

XVIe s. Un quidam delibera de surprendre ma maison et moy, Montaigne, IV, 226. Plusieurs bestes ont un soin extreme de surprendre tout ce qu'elles peuvent, et de le curieusement cacher, Montaigne, II, 186. Le tyran Amulius fut surprins en son palais et tué, Amyot, Rom. 12. Marcellus, sans aucune necessité urgente, sans celle fureur et ardeur qui surprent quelquefois les hommes vaillans au milieu du combat, s'alla?, Amyot, Pélop. et Marcell. comp. 5. ? de quoy Clitus, qui estoit desja un peu surpris de vin, se courroucea encore d'avantage, Amyot, Alex. 87. On dit que l'homme surpris est à demi battu, Charron, Sagesse, p.330, dans LACURNE.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Wiktionnaire


Verbe - français

surprendre \sy?.p???d?\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison)

  1. Prendre sur le fait, trouver dans une action, dans un état où on ne croyait pas être vu, en parlant de quelqu'un.
    • ?surprenant un homme qui volait la ration d'un camarade, il l'invectiva et le frappa à la face. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 272 de l'édition de 1921)
    • Un pareil crime, si près du commissariat, en bordure du passage où le meurtrier risquait à son insu d'être surpris, se présentait, de prime abord, comme l'acte d'un fou. (Francis Carco, L'Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Je l'ai surpris lisant la lettre qu'il disait n'avoir pas reçue.
  2. Prendre à l'improviste ou au dépourvu.
    • Cette sollicitude ne la surprenait guère : Alice avait toujours eu cette espèce de charité très chrétienne, qui attendait que l'on fût au fond du trou pour vous tendre la main. (Laure Pfeffer, Si peu la fin du monde, Éditions Buchet-Chastel, 2019)
    • Nos soldats ont surpris l'ennemi.
    • La ville a été surprise.
    • J'ai été le surprendre.
  3. Arriver auprès de quelqu'un sans être attendu.
    • Il surprit son ami qui le croyait loin de Paris.
    • Je ne l'ai pas vu depuis longtemps, j'irai le surprendre un de ces matins.
  4. Se dit des choses auxquelles on ne s'attendait point, le plus souvent des choses désagréables et qui traversent nos desseins.
    • Il [?] reparut bientôt tenant une huître à la main. L'ouverture ne produisit pas la perle désirée, ce qui n'était pas pour surprendre, car la proportion des huîtres contenant des « poe » ou perles, est de une sur plusieurs milliers. (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • La pluie nous a surpris.
    • La nuit nous surprit en chemin.
    • La mort le surprit au milieu de ses projets.
  5. Tromper, abuser, induire en erreur.
    • Il s'est laissé surprendre à cet air de candeur, par cet air de candeur, à ces promesses, par ces promesses.
    • Surprendre la bonne foi, la crédulité, l'ignorance de quelqu'un.
    • Il a surpris la religion de ses juges.
  6. Obtenir frauduleusement, par artifice, par des voies indues.
    • Souvent le droit légitime restreint le droit naturel, parce que [?] les loix humaines sont quelquefois surprises par des motifs dont la raison éclairée ne reconnoît pas toujours la justice. (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
    • Il jouait bien involontairement un rôle sinistre et mystérieux ? le rôle d'espion international. Il surprenait des secrets ; il menaçait, en fait, les projets d'une puissance non moindre que l'Empire Germanique ; il se jetait étourdiment dans le foyer ardent de la WeltPolitik. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 112 de l'édition de 1921)
    • Surprendre des lettres, une correspondance, les prendre furtivement, les intercepter.
    • Une lettre adressée à un des conspirateurs fut surprise.
    • Surprendre la confiance de quelqu'un, la gagner par artifice.
  7. Remarquer des actions, des gestes qui échappent à quelqu'un.
    • Je surprenais leurs clins d'?il, leur jeu de lèvres. (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
    • J'ai surpris ses soupirs, ses larmes qu'il voulait me cacher.
    • Je me suis surpris à pleurer comme un enfant.
    • Je me surprends à rire de ses bouffonneries.
    • Surprendre le secret de quelqu'un, Découvrir son secret par habileté ou par hasard.
  8. Étonner, frapper l'esprit par quelque chose d'inattendu.
    • On ne doit pas être surpris si, dans ces temps éloignés de nous, certains sièges se prolongeaient indéfiniment. (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • Bien qu'il n'ait pas de boucles aux oreilles ni d'anneau au nez, je ne serais pas surpris que ce fût un Américain, ? je dirai plus, un Yankee. (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Elle assista à tous les apprêts du mariage avec une impassibilité qui la surprenait elle-même. (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


SURPRENDRE, verbe trans.

A. ? Qqn1/qqc.1surprend qqn2/qqc.2
1. Qqn1surprend qqn2
a) Découvrir, trouver quelqu'un dans une situation où quelqu'un eût préféré n'être pas vu. Surprendre qqn en train de, en compagnie de.
?) [La découverte résulte d'une recherche] L'expérience, en philosophie, n'est autre chose que l'art de surprendre la nature sur le fait (Proudhon, Pornocratie, 1865, p. 28).Parfois, on renverse les mariés du lit (...) s'il y a gloire pour les jeunes gens à découvrir leur gîte, et surtout à les surprendre le matin au lit, ceux-ci sont humiliés de n'avoir pas su dissimuler leur fuite (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 2, 1954, p. 43).
? Empl. pronom. réfl. Se surprendre + part. prés., se surprendre dans + subst.Constater soi-même que l'on est en train de faire ce qu'on ne pensait ou ne voulait pas faire. Brusquement je me suis surpris pensant à autre chose (Gide, Caves, 1914, p. 818).Vingt fois, cent fois, je répétai leur liste [des péchés capitaux]; parfois au hasard, soudain, dans l'espoir de me surprendre moi-même dans je ne sais quel flagrant délit avec le péché absent (Giraudoux, Suzanne, 1921, p. 128).
?) [La découverte est plutôt fortuite] Mon frère, revenant avant le soleil d'assister un malade dans la campagne, surprit un jour ma mère en flagrant délit de la pire perversité (Colette, Mais. Cl., 1922, p. 213):
1. À douze ans (...), il s'était trouvé parmi le peuple des vagabonds. ? Ç'aurait pu être le sort de mon enfant. ? Bossu, il l'était devenu tout jeune pour avoir été éreinté à coups de bâton par un traiteur d'Issoire qui l'avait surpris dans sa cave. Pourrat, Gaspard, 1931, p. 218.
b) En partic.
?) [Pour dresser procès-verbal, arrêter, faire prisonnier] Surprendre en flagrant délit; surprendre sur le fait. Quand nous maraudons dans un bois, s'il entend le propriétaire, il me l'annonce par la voix; et pour ne point donner l'alarme lorsqu'il évente un fin gibier, il est prudent comme un gendarme qui veut surprendre un braconnier (Murger, Nuits hiver, 1861, p. 77).La nuit, à la lueur des torches, il battait les rues pour surprendre les déserteurs et les traîtres (Grousset, Croisades, 1939, p. 38).
?) Dans le domaine de la guerre.S'emparer de quelqu'un/quelque chose, le mettre hors de combat par une action soudaine, une attaque imprévue. Les autres conjurés, l'archevêque en tête, au nombre de trente avaient surpris l'hôtel de ville pour prendre possession du gouvernement (Taine, Philos. art, t. 1, 1865, p. 175).Le capitaine Hoenisch a constaté et rendu compte au général Wnück qu'il lui paraît facile de surprendre la batterie ennemie qui se trouve sur la hauteur du nord de Wysokow (Foch, Princ. guerre, 1911, p. 212).
?) Dans le domaine de la chasse.Se mettre en état d'attraper ou de tirer un gibier à l'improviste. Surprendre un animal. Son petit c?ur battait puissamment de joie en évoquant, pour un proche avenir, les embuscades de feuilles où surprendre les merles (Pergaud, De Goupil, 1910, p. 105).La chasse à l'approche adoptée par beaucoup de chasseurs, est peut-être encore trop méconnue. Son nom seul suffit à la définir; il s'agit par ruses et par artifices d'approcher et de surprendre les animaux (Vidron, Chasse, 1945, p. 84).
? [P. méton. du suj.] [Un barde] parcourt les forêts, et son arc ennemi surprend quelquefois le chevreuil endormi (Baour-Lormian, Ossian, 1827, p. 202).
?) Vx. Abuser, tromper par des man?uvres soudaines, insidieuses. Synon. circonvenir.Défiez-vous de cet homme, il ne cherche qu'à vous surprendre (Ac.1835, 1878).
c) Aller chez quelqu'un, lui rendre visite à l'improviste. Un dimanche, celle-ci [MlleStangerson], outrée de l'attitude de mon ami, résolut d'aller le surprendre avec moi dans sa retraite du quartier latin (G. Leroux, Parfum, 1908, p. 11).Pourtant les affiches de l'Eldorado portent, ce soir, le nom d'une ex-camarade de music-hall; j'aurais voulu lui dire bonjour dans sa loge, la surprendre (Colette, Entrave, 1913, p. 9).
? [P. méton. du suj., à propos de la visite elle-même, d'une lettre] Monsieur et bien cher confrère, votre aimable lettre est venue me surprendre doucement dans un moment de bonheur (Hugo, Corresp., 1822, p. 359).
2. Qqc.1/qqn1surprend qqn2(par qqc.3causé par qqc./qqn).Causer de l'étonnement à quelqu'un (par un comportement, une attitude).
a) [Le suj. est qqn1] Il était là, il ne s'en irait plus, elle l'aurait tout entier pour elle. Gênée d'abord et rougissante, elle avait fait allusion au bouquet mystérieusement apporté. En voilà une façon de surprendre son monde. Et s'il s'était cassé le cou! (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 162).Transplanté à Limoges en 1960, il nous surprendra certainement un jour par des travaux en porcelaine (G. Fontaine, Céram. fr., 1965, p. 149).
? En partic. [Le compl. d'obj. dir. désigne une partie du corps] [Heide] surprit l'?il tout à coup par le miracle de sa verticalité (Gracq, Argol, 1938, p. 88).
b) [Le suj. est qqc.1] . La réalité du passé est toujours plus riche, plus nuancée, plus complexe qu'aucune des idées que nous pouvons élaborer pour l'étreindre; elle est ce concret, ce singulier qui toujours nous déroute, nous déconcerte, nous surprend par quelque chose d'inattendu, de nouveau, de radicalement autre (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p. 167).
c) Empl. abs. [Le suj. est qqc.3] Causer de l'étonnement. Synon. frapper, étonner.Chez le chien, on note de la tristesse, de l'inquiétude. Il obéit moins bien à la voix de son maître. Ces symptômes [de la rage] assez vagues surprennent malgré tout (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 211).Saccheri et Lambert découvrent en fait les principes des géométries non euclidiennes, ils rejettent pourtant les conséquences de leurs découvertes (...) par des raisonnements grossièrement faux qui surprennent de leur part (Gds cour. pensée math., 1948, p. 383).
3. Qqc.1surprend qqn2
a) [Le suj. désigne une manifestation physiol. chez qqn2] Affecter soudainement. Synon. frapper.Un spasme, un vertige le surprend. Le sommeil me surprit dans cet heureux délire... (Desb.-Valm., Élégies, 1833, p. 73).En partic. [Le suj. désigne la mort] Arrivons au Métier d'historien de Marc Bloch, ouvrage posthume et incomplet (sans doute assez éloigné de celui qu'eût fait paraître son auteur, si la mort ne l'avait tragiquement surpris) (Traité sociol., 1967, p. 85).
b) [Le suj. désigne un phénomène, un événement se produisant dans l'environnement de qqn2]
?) Prendre au dépourvu; se produire à l'improviste, sans qu'on s'y attende. La fermeture automatique [du métro] me surprend et coince un pan de ma pèlerine (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 206).Léo Lagrange (...) accomplit ses études au lycée Henri-IV à Paris. Pendant son année d'hypokâgne, il est l'élève d'Alain, comme Jean Prévost son ami. La guerre de 1914 le surprend au lycée (Cacéres, Hist. éduc. pop., 1964, p. 91).P. métaph. Montée de la sève (...). Les arbres surpris tout nus par la lumière. La joie végétale (Mauriac, Écrits intimes, Journal d'un homme de trente ans, 1948, p. 132).
?) [Qqc.1désigne un phénomène naturel, un fait; le compl. désigne un organe de la perception] Affecter subitement. Synon. frapper.Étendue et détendue entre les bras du bouvier, soudain des sons de trompe, des rumeurs, des bruits de pas, surprirent ses oreilles (A. France, Ile ping., 1908, p. 103).? Émouvoir subitement en produisant une sensation nouvelle, une perception étonnante. Il en est [des serpents] dont la peau, comme dans les féeries, Surprend l'?il ébloui par de tels chatoîments Qu'on dirait (...) Des rubans d'acier bleu lamés de pierreries (Rollinat, Névroses, 1883, p. 195).Le timbre d'un objet choqué a pu surprendre, séduire, obséder l'oreille (Schaeffner, Orig. instrum. mus., 1936, p. 97).
4. ART CULIN., vx. Qqc.1surprend qqc.2Brûler un mets en surface sans le cuire en profondeur. Synon. saisir.Le feu a surpris cette viande, cette pâtisserie (Littré).
B. ? Qqn1surprend qqc.2(à, sur, chez, qqn3, à l'insu de qqn3)
1. [Qqc.2désigne des actions, des gestes faisant découvrir leur aut.]
a) Être le témoin involontaire de; remarquer inopinément. Surprendre un clin d'?il, un sourire d'intelligence; surprendre une larme dans les yeux de qqn. On se pousse pour mieux voir; on essaye de distinguer les visages derrière les vitres levées des portières, de surprendre les mots, le geste, la physionomie des nouveaux venus qui entrent dans le château par la porte tendue de noir, et derrière laquelle remuent des ombres vagues (R. Bazin, Blé, 1907, p. 350).[Cécile] dit, surprenant au vol un regard de son mari: ? Par amitié pour moi, Richard, marquez un peu d'indulgence à ma pauvre Félicienne (Duhamel, Cécile, 1938, p. 139).
? [Qqn3est exprimé par un pron. pers.] Qqn1lui/leur surprend qqc.2L'esprit de la colline remplissait cette pauvre cuisine. À cette minute, ces religieuses, autour de cette table, apparaissaient bien autres qu'on ne les vit jamais au dehors. Elles avaient des figures que, seuls, les Baillard leur surprirent jamais (Barrès, Colline insp., 1913, p. 145).
? [P. méton. de qqc.2] Qqn1surprend (un avatar de qqn2) en qqn3.Dans un pays de tradition catholique aussi ancienne, le facteur religieux ne peut pas ne pas jouer un très grand rôle dans les débats politiques, et l'on surprend presque en chaque citoyen un métaphysicien, voire un théologien qui se réveille en période électorale (Philos., Relig., 1957, p. 46-13).
? Empl. pronom. réfl. indir. C'est cette félicité qui fait toute ma joie, ma seule joie, et quand je me surprends l'audace d'y croire, je suis le plus heureux des êtres (Hugo, Lettres fiancée, 1822, p. 180).
b) Déceler, deviner. Surprendre un émoi, un trouble dissimulé, un sourire ironique sur le visage de qqn, la crainte sur sa physionomie. J'ai surpris un double jeu: MmePaulin m'observait à la dérobée... Elle continue d'ailleurs et, de plus, elle s'empresse à de cordiales complaisances (Frapié, Maternelle, 1904, p. 208).Costals n'avait jamais surpris de friponnerie chez son fils. Mais la disparition des quinze francs lui parut suspecte (Montherl., Démon bien, 1937, p. 1354).
? [Le compl. circ. désigne une partie du corps de qqn2] Quel enseignement si (...) nous réussissions à surprendre sur les lèvres des humbles leur véritable prière! (M. Bloch, Apol. pour hist., 1944, p. 84).
? Synon. de saisir, appréhender.Un salon parisien, il faut user la soie de ses fauteuils pour en surprendre l'âme, et confesser à fond son palissandre ou son bois doré (E. de Goncourt, Zemganno, 1879, p. 11).Les efforts des psychologues pour surprendre l'invention à sa source, par exemple pour surprendre la naissance de l'hypothèse, ont échoué (Ruyer, Cybern., 1954, p. 151).
2.
a) [Qqc.2désigne aussi bien un secret, une confidence qu'on ne voulait pas dévoiler, qu'une corresp. interceptée] Obtenir à l'improviste par des voies indues, par des procédés frauduleux; dérober. Surprendre le consentement (de qqn), sa signature, ses faveurs. Surprendre des confidences, c'est se rendre coupable d'espionnage (Jouy, Hermite, t. 5, 1814, p. 294):
2. Un beau soir, la belle s'étant retirée un instant dans sa cabine, pour écrire à son amoureux, un jeune comédien de talent, Edwards accourut la rejoindre, surprit la lettre révélatrice, empoigna la pauvrette qui se sauvait, sous une avalanche de torgnoles, et la jeta tout bonnement à l'eau, où elle se noya. L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 28.
? Surprendre qqc.2à qqn3.L'assassinat du roi de Portugal, arrivé l'année suivante, servit de prétexte à la haine du ministre Carvalho, qui surprit à son prince un ordre d'expulsion des Jésuites (Balzac, ?uvres div., t. 1, 1824, p. 39).Les rires d'Hortense étaient en ce moment causés par un triomphe remporté sur l'obstination de la cousine Bette, elle venait de lui surprendre un aveu demandé depuis trois ans (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 34).
b) Au fig. [Corresp. à supra A 1; qqc.2corresp. à une méton. du compl. d'obj. qqn2] Gagner artificieusement. Surprendre le c?ur, la confiance, la crédulité, l'estime, la bonne foi de qqn. C'était quelque rendez-vous sous les tilleuls (...) les furtives étreintes et les baisers surpris, enfin tous les naïfs à-compte de la passion qui ne dépasse point les bornes de sa modestie (Balzac, Enf. maudit, 1831, p. 346).C'est dans ces tueries non surveillées que sont abattus, souvent d'urgence, des animaux malades (...) et la toilette du cadavre est faite avec grand soin pour tromper l'inspection des grandes villes et surprendre la bonne foi des acheteurs (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 226).
Prononc. et Orth.: [sy?p? ? ?:d? ?], (il) surprend [-p? ? ?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. Le compl. désigne une pers. 1. 1130-40 « troubler l'esprit, tromper insidieusement » (Wace, Conception N.-D., éd. W. R. Ashford, 1679: deables nos a sorpris E noz cuers en tenebres mis); 1549 (Est., s.v.: chose par laquelle on surprend ou deçoit on aucun); 2. ca 1160 « prendre, saisir, s'emparer de » en parlant d'une passion, d'un mal (Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 1258); 1176-81 (Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, éd. M. Roques, 2700; Ne fu tant de panser sorpris con de celui); 1176 (Id., Cligès, éd. A. Micha, 3001: vostre malage Me dites [...] Einçois que il plus vos sorpraingne); ca 1180 part. passé adj. (Prov. au vilain, 86 b ds T.-L.: ome [...] Sourpris de povreté); 3. « arriver, survenir inopinément [auprès de quelqu'un] » a) ca 1160 par une attaque armée imprévue (Eneas, 5048); ca 1208 (Geoffroi de Villehardouin, Constantinople, éd. E. Faral,405); b) 1176-81 « se présenter auprès de quelqu'un à l'improviste, le prendre au dépourvu » (Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, 2319); c) ca 1240 en parlant d'un phénomène naturel [la nuit] (Estoire Seint Aedward le Rei, éd. K. Y. Wallace, 3496); 4. a) « prendre sur le fait celui qui commet une action que l'on souhaite ne pas lui voir faire, que l'on réprouve » (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 4644: se fust ocise [Enide] se cil ne l'eüssent sorprise Qui li ont l'espee tolue); 1225-30 (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 2815: fu li cuvers [Dangiers] D'erbe et de fueilles tot covers, Por ceus espier et sorprendre Q'il voit ou roses la main tendre); 1549 surprins en adultere (Est.); 1580 surpris en larecin (Montaigne, Essais, II, 32, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 723); b) 1688 réfl. « se prendre soi-même sur le fait, prendre conscience que l'on fait ce que l'on souhaiterait ne pas faire » (La Bruyère, Caractères, De la Cour, VIII, 66 ds ?uvres, éd. J. Benda, 1951, p. 237: les petitesses où je me surprends); 5. « frapper l'esprit, étonner » [1558 surprinse d'estonnement (Marguerite de Navarre, Heptameron, 56, éd. M. François, p. 350)] 1561 trans. (Corneille, Nicomède, II, 3); 1652-53 (?) empl. abs. ([Pascal?] Passions de l'amour ds ?uvres, éd. L. Lafuma, Paris, Seuil, 1963, p. 289); a) 1660 part. prés. adj. incidents surprenants (Corneille, Rodogune, Examen); 1690 avec valeur laudative (Fur.: ce bâtiment est surprenant par sa magnificence); b) part. passé adj. 1680 (Rich.). II. Le compl. désigne une chose. A. 1. 1538 « prendre à l'improviste et indû-ment » (Est., s.v. intercipio : intercipere litteras. Prendre sur le chemin ... Surprendre); 2. 1663 « être involontairement le témoin de quelque chose; découvrir par hasard un geste qui échappe » (Corneille, Sophonisbe, II, 1: à cette infidèle imputant sa misère, J'ai cru surprendre un mot de haine ou de colère); 3. 1669 « obtenir par des moyens détournés la révélation de ce qui était tenu caché » (Racine, Britannicus, I, 1: Surprenons, s'il se peut, les secrets de son âme); 4. 1669 « obtenir artificieusement, par tromperie » (Id., op. cit., III, 4: Un autre de César a surpris la tendresse). B. 1798 cuis. « (en parlant d'un feu trop ardent) brûler une viande pendant sa cuisson » (Ac.). Dér. de prendre*; préf. sur-*; cf. le dér. a. fr., de sens voisin, sosprendre 1130-40 « troubler l'esprit de quelqu'un » Wace, Ste Marguerite, éd. E. A. Francis, 348 [ms. A]; ca 1140 « prendre à l'improviste, au dépourvu » (Geoffroi Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 5520); préf. sos-, sous*. Fréq. abs. littér.: 3 205. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3 887, b) 3 889; xxes.: a) 4 968, b) 5 241.

SURPRENDRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. I. Le compl. désigne une pers. 1. 1130-40 « troubler l'esprit, tromper insidieusement » (Wace, Conception N.-D., éd. W. R. Ashford, 1679: deables nos a sorpris E noz cuers en tenebres mis); 1549 (Est., s.v.: chose par laquelle on surprend ou deçoit on aucun); 2. ca 1160 « prendre, saisir, s'emparer de » en parlant d'une passion, d'un mal (Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 1258); 1176-81 (Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, éd. M. Roques, 2700; Ne fu tant de panser sorpris con de celui); 1176 (Id., Cligès, éd. A. Micha, 3001: vostre malage Me dites [...] Einçois que il plus vos sorpraingne); ca 1180 part. passé adj. (Prov. au vilain, 86 b ds T.-L.: ome [...] Sourpris de povreté); 3. « arriver, survenir inopinément [auprès de quelqu'un] » a) ca 1160 par une attaque armée imprévue (Eneas, 5048); ca 1208 (Geoffroi de Villehardouin, Constantinople, éd. E. Faral,405); b) 1176-81 « se présenter auprès de quelqu'un à l'improviste, le prendre au dépourvu » (Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, 2319); c) ca 1240 en parlant d'un phénomène naturel [la nuit] (Estoire Seint Aedward le Rei, éd. K. Y. Wallace, 3496); 4. a) « prendre sur le fait celui qui commet une action que l'on souhaite ne pas lui voir faire, que l'on réprouve » (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 4644: se fust ocise [Enide] se cil ne l'eüssent sorprise Qui li ont l'espee tolue); 1225-30 (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 2815: fu li cuvers [Dangiers] D'erbe et de fueilles tot covers, Por ceus espier et sorprendre Q'il voit ou roses la main tendre); 1549 surprins en adultere (Est.); 1580 surpris en larecin (Montaigne, Essais, II, 32, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 723); b) 1688 réfl. « se prendre soi-même sur le fait, prendre conscience que l'on fait ce que l'on souhaiterait ne pas faire » (La Bruyère, Caractères, De la Cour, VIII, 66 ds ?uvres, éd. J. Benda, 1951, p. 237: les petitesses où je me surprends); 5. « frapper l'esprit, étonner » [1558 surprinse d'estonnement (Marguerite de Navarre, Heptameron, 56, éd. M. François, p. 350)] 1561 trans. (Corneille, Nicomède, II, 3); 1652-53 (?) empl. abs. ([Pascal?] Passions de l'amour ds ?uvres, éd. L. Lafuma, Paris, Seuil, 1963, p. 289); a) 1660 part. prés. adj. incidents surprenants (Corneille, Rodogune, Examen); 1690 avec valeur laudative (Fur.: ce bâtiment est surprenant par sa magnificence); b) part. passé adj. 1680 (Rich.). II. Le compl. désigne une chose. A. 1. 1538 « prendre à l'improviste et indû-ment » (Est., s.v. intercipio : intercipere litteras. Prendre sur le chemin ... Surprendre); 2. 1663 « être involontairement le témoin de quelque chose; découvrir par hasard un geste qui échappe » (Corneille, Sophonisbe, II, 1: à cette infidèle imputant sa misère, J'ai cru surprendre un mot de haine ou de colère); 3. 1669 « obtenir par des moyens détournés la révélation de ce qui était tenu caché » (Racine, Britannicus, I, 1: Surprenons, s'il se peut, les secrets de son âme); 4. 1669 « obtenir artificieusement, par tromperie » (Id., op. cit., III, 4: Un autre de César a surpris la tendresse). B. 1798 cuis. « (en parlant d'un feu trop ardent) brûler une viande pendant sa cuisson » (Ac.). Dér. de prendre*; préf. sur-*; cf. le dér. a. fr., de sens voisin, sosprendre 1130-40 « troubler l'esprit de quelqu'un » Wace, Ste Marguerite, éd. E. A. Francis, 348 [ms. A]; ca 1140 « prendre à l'improviste, au dépourvu » (Geoffroi Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 5520); préf. sos-, sous*.

Surprendre au Scrabble


Le mot surprendre vaut 13 points au Scrabble.

surprendre

Informations sur le mot surprendre - 10 lettres, 3 voyelles, 7 consonnes, 7 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot surprendre au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

surprendre

Les mots proches de Surprendre

SurSur, ureSûr, ûreSurabondammentSurabondanceSurabondant, anteSurabonderSuraccablerSurachatSuracheterSuradditionSurajouterSur-allerSurannationSuranné, éeSurannerSur-arbitreSurattendreSurbaissé, éeSurbaisserSurcalciné, éeSurcensSurchargeSurchargé, éeSurchargerSurchauffeurSurclassementSurcomposé, éeSurcompositionSurcroissanceSurcroîtSurcroîtreSurcuissonSurdâtreSurdécimeSurdentSurditéSurdorerSurdorureSureauSuréchauffé, éeSurédifierSurélévationSuréleverSûrementSuréminenceSuréminent, enteSurémissionSuren ou surinSurénasursûrsursursur-le-champsur-mesuresur-placesurabondaientsurabondammentsurabondancesurabondancessurabondantsurabondantesurabondantessurabondentsuractivésuractivéesuractiversuractivitésuradaptationsuradaptésurahsuraigusuraiguësuraiguëssuraigussurajoutesurajoutésurajoutéesurajoutersurajoutéssuralimentationsuralimentéesuralimentersuralimentessuralimentéssuralimentéssurannésurannéesurannéessurannéssurardsurarmésurarméesurarmementsurarmésSuratSurbasurbaissésurbaissé


Mots du jour


Contumélieux, euse     Vérificatif, ive     Improportionnel, elle     Sac     Réclaircir     Recensement     Sous-ambassade     Laps     Ressassage     Cascade     

Les citations avec le mot Surprendre


  1. Savoir surprendre l'autre, la clé numéro un d'un couple qui dure. Ne pas faire la fine bouche, la clé numéro deux d'un couple qui dure .

    Auteur : Michel Bussi - Source : Le Temps est assassin


  2. Il les pria de tirer oultre à la plus grande diligence qu'ilz pourroient, afin qu'ilz peussent surprendre leurs ennemis en desarroy.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Timoléon, 16


  3. L'épisode hypnotique, dit-on, est ordinairement précédé d'un état crépusculaire: le sujet est en quelque sorte vide, disponible, offert sans le savoir au rapt qui va le surprendre.

    Auteur : Roland Barthes - Source : Fragments d'un discours amoureux (1977)


  4. Le voleur qui ne se laisse pas surprendre, passe pour le plus honnête homme.

    Auteur : Proverbes turcs - Source : Proverbe


  5. Une pensée n'est légitime que si on a le sentiment de se surprendre en flagrant délit de plagiat de soi.

    Auteur : Karl Kraus - Source : Aphorismes


  6. Surprendre les ennemis en desarroy, estans empeschez à faire leur logis et appareillez à soupper.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Timoléon, 16


  7. Il y a des gens de qui l'on peut ne jamais croire du mal sans l'avoir vu; mais il n'y en a point en qui il nous doive surprendre en le voyant.

    Auteur : François de La Rochefoucauld - Source : Réflexions ou Sentences et Maximes morales (1664), 197


  8. Un grand écrivain est un homme qui sait nous surprendre en nous disant ce que nous savions depuis toujours.

    Auteur : Jean Rostand - Source : Pensées d'un biologiste (1967)


  9. Le propre de l'art est de surprendre l'homme en flagrant délit ; même celui qui s'attend à tout, garde toujours un secret effroyable ou grandiose.

    Auteur : Hubert Aquin - Source : Journal


  10. Ilz allerent surprendre leurs ennemis au despourveu, de maniere qu'ilz les desfeirent.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Romulus, 49


  11. Les émotions humaines se présentent à nous sans cesser de nous surprendre.

    Auteur : Elin Hilderbrand - Source : L'été sauvage (2012)


  12. Les personnages d'un roman sont un peu comme des icebergs: on ne peut en voir que le pic, la face émergée, mais il y a toujours une autre face, cachée sous l'eau, et lorsque l'eau descend il faut se laisser surprendre par ce que l'on va découvrir.

    Auteur : Harlan Coben - Source : Interview dans Lire, juin 2005.


  13. Les hommes sont plus pudiques qu'on le croit. Pour les faire rougir, il suffit de les surprendre, il suffit qu'ils ne soient pas les instigateurs.

    Auteur : Isabelle Fortier, dite Nelly Arcan - Source : Paradis, Clef en main (2009)


  14. Les mots ne sont visibles que dans l'oeil dénué de paupière de la mémoire. Dieu merci, les vivants conservent l'aptitude de surprendre et de décevoir.

    Auteur : John Michael Green - Source : Nos étoiles contraires (2013)


  15. On se fait parfois surprendre. Par exemple, quand Internet est arrivé, c'était notre cinquième ou sixième priorité.

    Auteur : William Henry, dit Bill Gates - Source : Discours à l'Université de Washington, 1998.


  16. Le loup ne charche pas à surprendre les bergères.

    Auteur : Virgile - Source : Les Géorgiques, III, 537


  17. Oui, vous avez raison ; il n'est pas de plaisir plus doux que de surprendre un homme en lui donnant plus qu'il n'espère.

    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Petits poèmes en prose ou Le Spleen de Paris (1862), La Fausse Monnaie


  18. L’homme n’est pas un bloc monolithique mais un être mouvant, opaque et d’une extrême ambiguïté, qui peut à tout moment vous surprendre par sa monstruosité comme par son humanité.

    Auteur : Karine Tuil - Source : La décision (2022)


  19. Il faut toujours surprendre une femme si on veut l'intéresser.

    Auteur : Frédéric Dard - Source : Sans référence


  20. Il faut s'attendre à tout en politique, où tout est permis, sauf de se laisser surprendre.

    Auteur : Charles Maurras - Source : L'Action française, 22 février 1918


  21. Les personnages d'un roman sont un peu comme des icebergs: on ne peut en voir que le pic, la face émergée, mais il y a toujours une autre face, cachée sous l'eau, et lorsque l'eau descend il faut se laisser surprendre par ce que l'on va découvrir.

    Auteur : Harlan Coben - Source : Interview Harlan Coben Par François Busnel (Lire), le 01/06/2005


  22. L'amour n'est qu'un feu à transmettre. Le feu n'est qu'un amour à surprendre.

    Auteur : Gaston Bachelard - Source : La Psychanalyse du feu (1937)


  23. Le désir de se surprendre est l'un des ressorts de la vie d'actrice.

    Auteur : Isabelle Huppert - Source : Dans le magazine Elle n° 3482, 21 septembre 2012.


  24. Plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont difficiles à surprendre ... même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave.

    Auteur : Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet - Source : Cinq Mémoires sur l'instruction publique (1791)


  25. Un papillon blanc qui voltige,
    Un coup d'oeil au hasard jeté,
    Vous fait surprendre sur sa tige
    La fleur dans sa simplicité.


    Auteur : Théophile Gautier - Source : Emaux et Camées (1852), Camélia et Pâquerette


Les citations du Littré sur Surprendre


  1. Il les en faut croire [les papes] ; et il est bien aisé de s'imaginer par quelle voie on arrive à les surprendre ; saint Bernard en fait la description dans la lettre qu'il écrivit

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Prov. 18


  2. Il [Théodose] se laissait quelquefois surprendre ; et, quoiqu'il eût les intentions bonnes, il était capable de faire de grandes fautes

    Auteur : FLÉCH. - Source : Hist. de Théod. IV, 3


  3. On verra qu'il est plus difficile de jeter de l'odieux sur une conduite irréprochable, que de surprendre quelques applaudissements

    Auteur : MIRABEAU - Source : Collection, t. V, p. 237


  4. Toutefois, dans ces moyens irréguliers, il y en avait que l'importance du but pouvait excuser ; il s'agissait de surprendre l'armée russe, ensemble ou dispersée, de faire un coup de main avec quatre cent mille hommes ; la guerre, le pire des fléaux, en eût été plus courte

    Auteur : SÉGUR - Source : Hist. de Nap. III, 2


  5. La mort n'a pu surprendre M. de Gornay, même en arrivant tout à coup ; elle a été soudaine, sans être imprévue

    Auteur : BOSSUET - Source : Gornay.


  6. L'indigne paix dont il veut vous surprendre

    Auteur : Jean Racine - Source : Alex. I, 2


  7. Sogdien, de concert avec Pharnacias, un des eunuques de Xerxès, vint un jour surprendre le nouveau roi, qui, après s'être enivré un jour de fête, s'était retiré dans sa chambre pour y cuver son vin

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuvres, t. III, p. 567, dans POUGENS


  8. Le dialecte bolonais dut la surprendre péniblement ; il n'en est pas de plus rauque dans les pays du Nord

    Auteur : STAËL - Source : Corinne, XIX, 7


  9. J'ose le défier de me pouvoir surprendre

    Auteur : Molière - Source : Éc. des maris, II, 2


  10. Ne pourrai-je surprendre un regard favorable, Un regard désarmé de toutes ces rigueurs ?

    Auteur : Corneille - Source : Nicom. I, 2


  11. Ilz allerent surprendre leurs ennemis au despourveu, de maniere qu'ilz les desfeirent

    Auteur : AMYOT - Source : Rom. 49


  12. Chapelain avait une littérature immense, et, ce qui peut surprendre, c'est qu'il avait du goût et qu'il était un des critiques les plus éclairés

    Auteur : Voltaire - Source : Louis XIV, 25


  13. Un quidam delibera de surprendre ma maison et moy

    Auteur : MONT. - Source : IV, 226


  14. Je veux bien vous l'apprendre, Et vous en donne avis pour ne vous pas surprendre

    Auteur : Corneille - Source : Nicom. II, 3


  15. Pouvions-nous le surprendre, ou forcer les cohortes Qui de jour et de nuit tiennent toutes ses portes ?

    Auteur : Corneille - Source : Héracl. IV, 6


  16. Il est assez facile de surprendre le sanglier dans les blés et dans les avoines, où il fréquente toutes les nuits

    Auteur : BUFF. - Source : Cochon.


  17. Surprendre les ennemis en desarroy, estans empeschez à faire leur logis et appareillez à soupper

    Auteur : AMYOT - Source : Timol. 16


  18. Vous me donnez des noms qui doivent me surprendre, Madame ; on ne m'a pas instruite à les entendre

    Auteur : Jean Racine - Source : Iphig. II, 5


  19. Celle qui receloit des attraits pour surprendre Les braves qui pensoient contre amour se deffendre

    Auteur : DESPORTES - Source : Angélique, I


  20. Plusieurs bestes ont un soin extreme de surprendre tout ce qu'elles peuvent, et de le curieusement cacher

    Auteur : MONT. - Source : II, 186


  21. Le chemin que suivirent les colonnes du général Pavlof quand elles escaladèrent ces pentes broussailleuses pour surprendre les Anglais

    Auteur : A. RAMBAUD - Source : Rev. des Deux-Mondes, 15 nov. 1874, p. 366


  22. Pouvions-nous le surprendre ou forcer les cohortes Qui de jour et de nuit tiennent toutes les portes ?

    Auteur : Corneille - Source : Héracl. IV, 6


  23. Ma fille, je vais bien vous surprendre et vous fâcher : M. de Pompone est disgracié ; il eut ordre samedi au soir, comme il revenait de Pompone, de se défaire de sa charge

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 386


  24. Il soupçonne aussitôt son manquement de foi, Et se laisse surprendre à quelque peu d'effroi

    Auteur : Corneille - Source : Pomp. II, 2


  25. Là je le punirai, là je le veux surprendre, Là je veux que ce fer enfoncé dans son sein....

    Auteur : Voltaire - Source : M. de César, II, 4




Les mots débutant par Sur  Les mots débutant par Su

Une suggestion ou précision pour la définition de Surprendre ? -


Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 17h50










.$char.
 -  Sacrifice  -  Sacrilege  -  Sage  -  Sagesse  -  Sagesse_populaire  -  Saint_Valentin  -  Salete  -  Sante  -  Santé  -  Sante  -  Satisfaction  -  Satyre  -  Savant  -  Savoir  -  Savoir_vivre  -  Scandale  -  Scepticisme  -  Science  -  Scrupule  -  Sculpture  -  Secret  -  Secte  -  Seigneur  -  Sein  -  Semblable  -  Sens  -  Sensibilite  -  Sentiment  -  Separation  -  Séparation  -  Serenite  -  Sérénité  -  Sérieux  -  Service  -  Servitude  -  Seul  -  Seule  -  Sexe  -  Sexologie  -  Sexualite  -  Silence  -  Simplicite  -  Sincère  -  Sincerite  -  Sincérité  -  Singe  -  Snob  -  Sobre  -  Sociabilite  -  Societe  -  Sociologie  -  Sodomie  -  Soi_même  -  Soleil  -  Solitude  -  Solution  -  Sommeil  -  Sondage  -  Songe  -  Sot  -  Sottise  -  Soucis  -  Souffrance  -  Souffrir  -  Soulage  -  Soupçon  -  Sourire  -  Souvenir  -  Specialiste  -  Spectacle  -  Sport  -  Stabilite  -  Star  -  Statistiques  -  Stimulation  -  Stress  -  Style  -  Subjonctif  -  Succes  -  Suggestion  -  Suicide  -  Superflu  -  Superiorite  -  Supermarche  -  Superstition  -  Supplice  -  Survie  -  Suspicion  -  Systeme

Liste des mots et définitions commençant par


Etendez votre recherche :   Citation sur surprendrePoèmes surprendreProverbes surprendre

La définition du mot Surprendre est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Surprendre sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Surprendre présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.