Définition de « asile »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot asile de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur asile pour aider à enrichir la compréhension du mot Asile et répondre à la question quelle est la définition de asile ?

NOM genre (m) de 2 syllabes
Une définition simple : asile (m)

  • (term|Histoire ancienne) Privilège d’inviolabilité accordé à certaines personnes et à certains lieux chez les anciens. - Les athlètes se rendant aux jeux jouissaient chez les grecs du droit d’asile. - Certains temples servaient d’asile à tous les suppliants.

  • (ext) Tout lieu où l’on se met à l’abri des poursuites de la justice, d’une persécution, d’un danger, etc. - Trouver un asile dans la maison d’un ami. - Les églises servaient quelquefois d’asile aux criminels.

  • (fig) Séjour, habitation. - Un malheureux sans asile. - Asile agréable, délicieux, champêtre. - Tout, dans cet asile, respire l’innocence et la paix. - L’asile de la vertu, des plaisirs, de la volupté.

  • (part) Maison où une personne qui n’a pas de quoi subsister trouve une retraite dans sa mauvaise fortune. - Il ne savait où donner de la tête, il a trouvé un asile chez un de ses amis.

  • (vx) Salle d’asile, ou simplement asile: établissement scolaire destiné à recevoir les enfants auxquels les parents ne pouvaient donner les soins nécessaires. (Ancêtre de lécole communale).

  • (vx) et ressenti aujourdhui comme péjoratif Établissement de bienfaisance qui servait de retraite à des infirmes, à des vieillards ou à des convalescents, ou qui donnait un abri momentané à des malheureux. - L’asile de Vincennes, l’asile du Vésinet, asile de nuit, asile daliénés.

  • (fig) Ce qui protège, qui défend. - La solitude est un asile contre les passions. demandeur dasile


    Définitions de « asile »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ASILE1, subst. masc.

    I.? Lieu de refuge où l'on trouve sûreté et protection.
    A.? HIST. ANC. et MÉDIÉV. Lieu considéré comme inviolable, servant de refuge aux esclaves, débiteurs, criminels qui sont poursuivis. Le droit d'asile, les lieux d'asile :
    1. La cité commence par un asile, vetus urbes condentium consilium. Mot profond que la situation de toutes les vieilles villes de l'antiquité et du moyen âge commente éloquemment. La citadelle et l'aristocratie au sommet d'un mont; au-dessous l'asile et le peuple. Tel est l'asile de Romulus entre les deux sommets du Capitole (intermontium). Michelet, Hist. romaine,t. 1,1831, p. 61.
    2. Toute ville au moyen-âge, et, jusqu'à Louis XII, toute ville en France avait ses lieux d'asile. (...) Les palais du roi, les hôtels des princes, les églises surtout avaient droit d'asile. Quelquefois d'une ville tout entière qu'on avait besoin de repeupler on faisait temporairement un lieu de refuge. Louis XI fit Paris asile en 1467. Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 416.
    SYNT. Asile inviolable, asile sacré, asile saint; un champ d'asile; ouvrir un asile à tous les hommes, sans distinction de loi ou de culte (Michelet, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 64), se jeter, se retirer, se sauver dans un asile, violer un asile; crier : asile! (Hugo, Notre-Dame de Paris, t. 2, 1832, p. 402).
    ? DR. INTERNAT., mod. ,,Accès, offert à une personne poursuivie, d'un lieu ou d'un territoire où elle ne peut pas être poursuivie : ... Asile des prisonniers de guerre ou des armées en déroute sur le territoire d'un État neutre`` (Cap. 1936).
    SYNT. Asile diplomatique. ,,Accès offert aux prévenus ou condamnés, d'un hôtel d'ambassade ou de légation jouissant de l'inviolabilité`` (Ibid.). Asile maritime. ,,Tolérance accordée à un navire belligérant de séjourner dans un port neutre au-delà de vingt-quatre heures`` (Conv. La Haye, 18 oct. 1907, ibid). Asile politique. ,,Accès de leur territoire offert par certains États qui ouvrent leurs frontières aux prévenus ou condamnés politiques des pays étrangers et refusent leur extradition`` (Ibid.).
    Rem. Cf. aussi des expr. plus anc. passer en Angleterre pour demander asile et protection au roi Henri (Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, 1821-24, p. 391).
    B.? P. ext. Lieu où l'on se met ou se sent à l'abri d'un danger, d'un milieu extérieur hostile, pour se soustraire à la fatigue, à la misère, etc. :
    3. C'est la dernière fois jusqu'à présent que j'ai vu cette Angleterre, asile de tout ce qui est noble, séjour de bonheur, de sagesse et de liberté, ... Constant, Le Cahier rouge,1830, p. 85.
    4. ... mais au milieu de ces dangers j'occupe un asile sûr, une retraite impénétrable à tous maux, une espèce de serre chaude où le tempérament le plus délicat doit prospérer et fleurir. M. de Guérin, Correspondance,1838, p. 341.
    5. Quand ils rentraient, chacun de son côté, le soir, après avoir été séparés tout le jour, leur petit appartement était pour eux le port, l'asile inviolable, pauvre, glacé, mais pur. Comme ils s'y sentaient loin des pensées corrompues de Paris! ... R. Rolland, Jean-Christophe,Antoinette,1908, p. 878.
    SYNT. Asiles sûrs, asile tranquille; Rome... asile des arts, des lettres et de la civilisation (Chateaubriand, Les Martyrs, 1810, t. 1, p. 233), la France... asile des peuples exilés (Guéhenno, Journal d'une « révolution », 1937, p. 238), l'Inde... asile du serpent (J. Lemaître, Les Contemporains, 1885, p. 12). Compl. d'obj., asile peut ne pas prendre l'article : accorder [à qqn] asile et sûreté (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 2, 1823, p. 83), demander [à qqn] un asile pour la nuit, donner asile [à qqn], donner [à qqn] un asile et du pain (Karr, Sous les tilleuls, 1832, p. 306), être sans ressource et sans asile (Villiers de L'Isle Adam, Contes cruels. Le Désir d'être un homme, 1883, p. 224). Asile s'assimile souvent à la notion de toit, d'habitation.
    1. P. anal. Lieu de calme et de repos recherché et senti comme un lieu privilégié, souvent dans la nature :
    6. Leonhard se mit à parler. Il disait, les yeux brillants de contentement, combien il était doux d'échapper à la vie, d'avoir trouvé l'asile, où l'on sera pour toujours à l'abri. Christophe, encore meurtri par ses blessures récentes, sentait passionnément ce désir de repos et d'oubli; ... R. Rolland, Jean-Christophe,L'Adolescent,1905, p. 245.
    7. Il arrive, sans s'être aperçu du chemin, sous le pont de Wettstein. En haut, passent des véhicules, des tramways, ? des vivants. Un square, en contrebas, s'ouvre comme un asile de silence, de verdure, de fraîcheur. R. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914,1936, p. 718.
    SYNT. Asiles frais (Leconte de Lisle, Poèmes antiques, Glaucé, 1852, p. 26), asiles verts (Chénier, Odes, 1794, p. 223), asile des bois (Vigny, Mémoires inédits, 1863, p. 166); charmant asile de soleil, de silence et de repos (Lamartine, Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851, p. 415).
    2. Spéc., littér. et poét. Le dernier asile, l'asile des morts, signifiant le cimetière ou la tombe :
    8. La foule, précédée de la croix, et mêlant ses chants sacrés au murmure lointain des tempêtes, marche vers l'asile des morts. Là, la veuve pleure un époux, la jeune fille un amant, la mère un fils à la mamelle. Chateaubriand, Essai sur les Révolutions,1797, p. 129.
    3. Au fig. (plus usité au xixes.) :
    9. Presque toujours le travail fut un asile, un repos et une consolation et, de cette oasis, le poète a cherché un monde différent du sien, presque toujours absolument contraire. Vigny, Le Journal d'un poète,1853, p. 1311.
    10. Il semble qu'au début elle [ma mère] n'ait été pour moi que le refuge naturel, l'asile contre toutes les frayeurs de l'inconnu, contre tous les chagrins noirs qui n'avaient pas de cause définie. Loti, Le Roman d'un enfant,1890, p. 20.
    SYNT. a) [Rare, en parlant d'une pers.] l'asile sacré de la famille (Lamennais, L'Avenir, 1831, p. 246), l'asile inviolable du c?ur (Volney, Les Ruines, 1791, p. 327); se ménager un asile contre le désespoir (Restif de La Bretonne, M. Nicolas, 1796, p. 91). b) Synon. de calme, repos : un sentiment d'asile, de paix, de solitude (Sénancour, Rêveries, 1799, p. 59).
    II.? Établissement public ou privé où sont recueillis pour un temps plus ou moins long des personnes malades ou sans abri, des enfants, des vieillards. Asiles publics, privés :
    11. À l'?uvre du travail, à la crèche sainte-Marie, à l'orphelinat saint-Joseph, à l'asile de Châtillon et à l'hôpital saint-Marceau, s'ajoutaient aujourd'hui une ferme modèle, près d'Évreux, deux maisons de convalescence pour les enfants, sur les bords de la Manche, une autre maison de retraite pour les vieillards, à Nice, des hospices, des cités ouvrières, des bibliothèques et des écoles, aux quatre coins de la France; ... Zola, L'Argent,1891, p. 390.
    SYNT. attestant les différentes spécialisations. Asile d'aliénés ou absol. asile, asile des aliénés; hospitaliser à l'asile d'aliénés; des échappés d'asile; asiles de convalescents (Littré-Robin 1865), asiles d'indigents, asiles de nuit ,,destinés à recueillir temporairement pendant la nuit, sans distinction d'âge, de nationalité ou de confession, les personnes qui n'ont pas de logements`` (Revue de l'Assistance publique no24, 1953, p. 427), asile de vieillards.
    ? Au xixes. Salle d'asile et absol. asile. ,,Établissement d'éducation destiné à recevoir, pendant le jour, les enfants des deux sexes, que leurs parents, éloignés du logis par le travail quotidien, ne peuvent garder avec eux`` (Chabat 1881) :
    12. Jusqu'à l'âge de six ans, je fréquentai l'asile tenu par les religieuses de la Providence. (...) À l'asile succéda l'école communale. Billy, Introïbo,1939, p. 21.
    DÉR.
    Asilé, subst. masc.,néol. d'aut. Personne recueillie dans un établissement charitable, un asile : ,,Des asilés de tous les hospices, envoyés par une communauté!`` (E. Faral, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis,1942, p. 17).(1942, E. Faral, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, p. 17; suff. *).
    PRONONC. ET ORTH. ? 1. Forme phon. : [azil]. 2. Forme graph. ? ,,L'orthographe asyle s'est conservée jusqu'au xixesiècle; on la trouve encore dans Littré, à côté de l'orthographe actuelle, consacrée par Acad. 1878`` (Rob.). Fér. Crit. t. 1 1787 cite une graph. azile, sans l'attribuer avec précision.
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1355 Antiq. rom. « lieu inviolable où une personne en danger trouve refuge » (Bersuire, Tite-Live, ms. Ste-Gen., fo10dds Gdf. Compl. : Asile fut .I. lieu ou un bois en la cite de Rome previlegié que quiconques s'enfuioit en celi lieu il estoit saux de quelque crime que il eust fait); 2. 1657 p. ext. « tout lieu où l'on se met à l'abri d'un danger » (Scarron, Roman comique, II, 16 ds Dict. hist. Ac. fr. : Un moulin se présenta au pauvre homme comme un asile); 3. 1669 « retraite, séjour » (Pascal, Pensées, ibid. : Qui auroit eu l'amitié du roi d'Angleterre, du roi de Pologne et de la reine de Suède, auroit-il cru pouvoir manquer de retraite et d'asile au monde?); 4. 1859 (Bouillet : Le nom d'asile est consacré aujourd'hui à dénommer des établissements spéciaux de bienfaisance qui servent de retraite à des infirmes, des vieillards). Empr. du lat. asylum « lieu inviolable, refuge » attesté dep. Varron (Frg. Non., 44 ds TLL s.v., 990, 77); cf. Virgile, Aen., 8, 342, ibid., 990, 57 : hinc lucum ingentem quem Romulus acer asylum rettulit; v. Kl. Pauly, 1964 s.v. asylon; au Moy. Âge, ann. 958-62 « id. », Liutprandus, Antap., 1, 33 ds Mittellat. W. s.v., 1119, 12 : neque... ecclesiae confugientibus poterant esse asylum; 2 lat. médiév., ann. 875, Adrevaldus, Bened., 33, p. 494, 16, ibid., 1119, 20 : stationem navium suarum acsi asylum omnium periculorum in insula... componentes.
    STAT. ? Fréq. abs. littér. : Asilé. 1.
    BBG. ? Bach.-Dez. 1882. ? Blanche 1857. ? Bouillet 1859. ? Canada 1930. ? Cap. 1936. ? Chabat 1881. ? Dul. 1968. ? Dupin-Lab. 1846. ? Foi t. 1 1968. ? Lacr. 1963. ? Lafon 1969. ? Lar. méd. 1970. ? Lavedan 1964. ? Lep. 1948. ? Littré-Robin 1865. ? Lozinski (G.). Entrée ds la lang. d'un mot nouv. Mois (Le). 1938, t. 86, pp. 192-197 (s.v. asilé). ? Marcel 1938. ? March. 1970. ? Méd. Biol. t. 1 1970. ? Moor 1966. ? Noter-Léc. 1912. ? Pol. 1868. ? St-Edme t. 1 1824.


    ASILE2, subst. masc.

    ZOOL. (entomol.) Insecte de grande taille, au corps allongé et poilu, à suçoir et à trompe saillante, au vol rapide et au fort bourdonnement. Asile frelon :
    Dans les asiles et les stomoxes, la trompe durcit, et devient cornée, au point de servir elle-même à entamer. Les stomoxes n'y ont qu'une soie en dessus; les asiles y en ont trois. Cuvier, Leçons d'anat. comp.,t. 2,1805, p. 350.
    SYNT. (principales espèces). Asile barbaresque (Besch. 1845), asile cendré (Privat-Foc. 1870), asile craboniforme (Cuvier, Leçons d'anat. comp., t. 2, 1805, p. 351).
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1582 entomol. (R. et A. L'Aigneaux, Delb., Rec. ds DG : D'un nom romain nommé asyle un moucheron). Empr. du lat. asilus « taon » attesté dep. Virgile, Georg., 3, 147 ds TLL s.v., 787, 83.
    STAT. ? asile1et asile2. Fréq. abs. littér. : 1 993. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 5 735, b) 2 175; xxes. : a) 1 342, b) 1 608.
    BBG. ? Mots rares 1965. ? Privat-Foc. 1870.


    Wiktionnaire


    Nom commun 2 - français

    asile \a.zil\ masculin

    1. Nom donné à certaines espèces d'insectes diptères de la famille des asilidés, prédatrices d'hyménoptères, et également nommées mouches à toison.

    Nom commun 1 - français

    asile \a.zil\ masculin

    1. (Histoire) Privilège d'inviolabilité accordé à certaines personnes et à certains lieux chez les anciens.
      • Les athlètes se rendant aux jeux jouissaient chez les grecs du droit d'asile.
      • Certains temples servaient d'asile à tous les suppliants.
    2. (Par extension) Refuge où l'on se met à l'abri des poursuites de la justice, d'une persécution, d'un danger, etc.
      • Trouver un asile dans la maison d'un ami.
      • Les églises servaient quelquefois d'asile aux criminels.
      • Vous souffrez ; vous avez faim et soif ; soyez le bienvenu. Et ne me remerciez pas, ne me dites pas que je vous reçois chez moi. Personne n'est ici chez soi, excepté celui qui a besoin d'un asile. (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 3 ; 1862)
    3. (Figuré) Séjour, habitation.
      • Cet endroit désolé semblait être l'asile naturel de la misère et du désespoir. (Honoré de Balzac, Un épisode sous la Terreur, 1831)
      • Asile agréable, délicieux, champêtre.
      • Tout, dans cet asile, respire l'innocence et la paix.
      • L'asile de la vertu, des plaisirs, de la volupté.
      1. (En particulier) Maison où une personne qui n'a pas de quoi subsister trouve une retraite dans sa mauvaise fortune.
        • Il ne savait où donner de la tête, il a trouvé un asile chez un de ses amis.
    4. (Histoire) (France) établissement scolaire qui était destiné à recevoir les enfants auxquels les parents ne pouvaient donner les soins nécessaires ; l'ancêtre de l'école communale.
      • Tel qu'il est aujourd'hui installé, l'asile de la rue Lecourbe peut recevoir 200 enfants. Il comprend trois divisions : le grands, les petits et les infirmes. (Paul-Gabriel d'Haussonville, L'Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, p.161)
    5. Établissement de bienfaisance qui sert de retraite à des infirmes, à des vieillards ou à des convalescents, ou qui donne un abri momentané à des personnes dans le besoin.
      • L'asile de Vincennes.
      • Un asile de nuit.
    6. (Populaire) Hospice d'aliénés.
      • Le chef d'État-major comme ça avec eux il était sans manière, à peler de la patate au site de cuisine du lever au coucher ça les avait rendu à l'asile !... Le véritable !... (Louis-Ferdinand Céline, Guignol's Band, 1944)
    7. (Figuré) Protection, ce qui défend.
      • La solitude est un asile contre les passions.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Littré

    ASILE (a-zi-l') s. m.
    • 1Lieu inviolable où l'on se réfugiait. Les temples païens et autrefois les églises étaient des asiles. Jadis les ambassadeurs avaient le droit d'asile.
    • 2 Par extension, tout lieu où l'on est en sûreté contre une poursuite, contre un danger. Dans le temple voisin chacun cherche un asile, Racine, Phèd. V, 6. Assez d'autres États lui prêteront asile, Corneille, Sert. II, 4. L'asile qu'il [Romulus] avait ouvert à tous venans, Bossuet, Hist. III, 7. À vos persécuteurs opposons cet asile, Qu'ils viennent vous chercher sous les tentes d'Achille, Racine, Iphig. V, 2. Un cerf, s'étant sauvé dans une étable à b?ufs, Fut d'abord averti par eux Qu'il cherchât un meilleur asile, La Fontaine, Fabl. IV, 21. Et l'asile qu'elle avait choisi pour défendre sa liberté devint un piége innocent pour la captiver, Bossuet, Anne de Gonz.
    • 3 Fig. Protection, secours, retraite. C'est un asile ouvert que mon pouvoir suprême, Corneille, Sert. III, 2. À l'ombre de ton nom ils trouvent leur asile, Boileau, Disc. au roi. Les cloîtres ne sont pas des asiles contre vos calomnies, Pascal, Prov. 16. Le méchant qui se cherchait un asile contre la haine, Bossuet, Hist. I, 1. C'est un grand asile contre l'ennui, Sévigné, 612. Vous avez fait une action généreuse de leur donner un asile dans votre établissement, Fénelon, Tél. XII. L'assemblée des fidèles était l'asile de la vertu, Massillon, Samar. Quels asiles n'érigea-t-il point à la piété?? Massillon, Louis XI. Et la cour de Louis est l'asile des rois, Voltaire, Zaïre, II, 3. Ma vie est presque usée, et ce reste inutile Chez mon frère avec vous trouvait un sûr asile, Corneille, Rod. II, 3.
    • 4Salle d'asile ou, simplement, asile, institution charitable où l'on reçoit les enfants de deux à six ans dont les parents ne peuvent s'occuper.

    SYNONYME

    ASILE, REFUGE. Le refuge est un asile où l'on se réfugie, que l'on gagne par la fuite, par une course précipitée. Il y a donc dans refuge l'idée d'un péril imminent, qu'asile ne contient pas. Asile ne contient pas non plus l'idée de besoin de défense qu'indique refuge?; l'asile est ouvert à la vieillesse, à l'enfance, à la piété, etc. le refuge l'est aux exilés, aux proscrits, etc.


    HISTORIQUE

    XIVe s. Asile fu un lieu ou un boys en la cité de Rome privilegé?; car quiconques s'en fuioit en ce lieu, il estoit saus de quelque crisme que il eust fet, Bercheure, f° 10.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Étymologie de « asile »

    Asylus, du grec ??????, de ? privatif, et ????, dévastation, pillage?; lieu qu'on ne pille pas.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    (Nom 1) Du latin asylum (« lieu inviolable »).
    (Nom 2) Du latin asilus (« taon »).
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    ASILE1, subst. masc.
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1355 Antiq. rom. « lieu inviolable où une personne en danger trouve refuge » (Bersuire, Tite-Live, ms. Ste-Gen., fo10dds Gdf. Compl. : Asile fut .I. lieu ou un bois en la cite de Rome previlegié que quiconques s'enfuioit en celi lieu il estoit saux de quelque crime que il eust fait); 2. 1657 p. ext. « tout lieu où l'on se met à l'abri d'un danger » (Scarron, Roman comique, II, 16 ds Dict. hist. Ac. fr. : Un moulin se présenta au pauvre homme comme un asile); 3. 1669 « retraite, séjour » (Pascal, Pensées, ibid. : Qui auroit eu l'amitié du roi d'Angleterre, du roi de Pologne et de la reine de Suède, auroit-il cru pouvoir manquer de retraite et d'asile au monde?); 4. 1859 (Bouillet : Le nom d'asile est consacré aujourd'hui à dénommer des établissements spéciaux de bienfaisance qui servent de retraite à des infirmes, des vieillards). Empr. du lat. asylum « lieu inviolable, refuge » attesté dep. Varron (Frg. Non., 44 ds TLL s.v., 990, 77); cf. Virgile, Aen., 8, 342, ibid., 990, 57 : hinc lucum ingentem quem Romulus acer asylum rettulit; v. Kl. Pauly, 1964 s.v. asylon; au Moy. Âge, ann. 958-62 « id. », Liutprandus, Antap., 1, 33 ds Mittellat. W. s.v., 1119, 12 : neque... ecclesiae confugientibus poterant esse asylum; 2 lat. médiév., ann. 875, Adrevaldus, Bened., 33, p. 494, 16, ibid., 1119, 20 : stationem navium suarum acsi asylum omnium periculorum in insula... componentes.

    asile au Scrabble


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    Les rimes de « asile »


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    Les citations sur « asile »

    1. La vie m'échappe, elle me détruit, écrire n'est qu'une manière d'y survivre – la seule manière. Je ne vis pas pour écrire, j'écris pour survivre à la vie. Je me sauve. Se faire un roman, c'est se bâtir un asile.

      Auteur : Camille Laurens - Source : Celle que vous croyez (2016)


    2. La première forme de la colonisation, c'est celle qui offre un asile et du travail au surcroît de population des pays pauvres ou de ceux qui renferment une population exubérante.

      Auteur : Jules Ferry - Source : Discours devant la Chambre des députés, 28 juillet 1885.


    3. La Vertu est fille de la Religion, le Repentir son enfant d'adoption : pauvre orphelin qui, sans l'asile qu'elle lui offre, ne saurait où cacher son unique trésor, ses larmes !

      Auteur : Sophie Swetchine - Source : Airelles


    4. L'amitié est comme ces autels antiques où les malheureux et même les coupables trouvaient un sûr asile.

      Auteur : Sophie Swetchine - Source : Airelles


    5. Il y a besoin de si peu pour écrire. Il n'y a besoin que d'une vie pauvre. Si pauvre que personne n'en veut et qu'elle trouve asile en dieu, ou dans les choses. Une abondance de rien.

      Auteur : Christian Bobin - Source : Une petite robe de fête (1991)


    6. L'asile le plus sûr est le sein d'une mère.

      Auteur : Jean-Pierre Claris de Florian - Source : Fables (1792), la Mère, l'Enfant et les Sarigues, II, 1


    7. Pourriez-vous nous faire un don pour notre asile de vieilles dames ? - - Certainement, je vais vous donner ma belle-mère.

      Auteur : Almanach Vermot - Source : L'Humour de l'Almanach Vermot


    8. Suisse: Terre d'asile pour capitaux flottants. Pays de grande liasse populaire.

      Auteur : Jacques Mailhot - Source : La Politique d'en rire (1986)


    9. L'asile d'aliénés est l'endroit où fleurit le plus d'optimisme.

      Auteur : Henry Havelock Ellis - Source : La Danse de la vie (1923), III


    10. S'il avait accepté de revenir sur cette histoire, c'était pour les centaines de millions de réfugiés qui, aujourd'hui encore arpente déserts, forêts et océans à la recherche d'une terre d'asile. Sa petite histoire personnelle n'était pas, par moment, sans rappeler la l'heure. Et puis, pour les Haïtiens aussi. Pour qu'ils sachent , en dépit du manque matériel donc il avait de tout temps subit les préjudices, du mépris trop souvent rencontré dans leur propre errance, qu'ils restent un grand peuple. Pas seulement pour avoir réalisé la plus importante révolution du XIX° siècle, mais aussi pour avoir contribué au cours de leur histoire, à améliorer la condition humaine. Ils n'ont jamais été pauvre en générosité à l'égard des autres peuples, le sien en particulier. Et cela, personne ne peut le leur enlever.

      Auteur : Louis-Philippe Dalembert - Source : Avant que les ombres s'effacent (2017)


    11. La langue demande asile
      A la bouche qui est belle.


      Auteur : Charles de Leusse - Source : Au Sommet (2004)


    12. Cependant à chaque fois que la lune apparaîtra, quelqu'un sera prêt à jouer des sonates, surtout dans un asile où tout le monde est lunatique.

      Auteur : Paulo Coelho - Source : Veronika décide de mourir (1998)


    13. Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier.

      Auteur : Albert Camus - Source : L'Etranger (1942)


    14. Aujourd'hui, la plupart des universités sont à ranger dans le même sac que les asiles de vieux, des endroits où l'on case les gens pendant quelques années parce qu'ils sont dans une tranche d'âge difficile.

      Auteur : Stephen McCauley - Source : Et qui va promener le chien? (1997)


    15. A voir la manière dont on use envers les malades dans les hôpitaux, on dirait que les hommes ont imaginé ces tristes asiles, non pour soigner les malades, mais pour les soustraire aux regards des heureux dont ces infortunés troubleraient les jouissances.

      Auteur : Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort - Source : Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes (1795)


    16. En somme,je garde à Paris la même reconnaissance qu'à l'éther et au chloroforme. Il me plaît de savoir qu'en cas d'amputation un tel baume existe. A mettre tout au pire, si je me voyais jamais contraint de chercher quelque part un asile solitaire et indépendant, eh bien! Paris est la.

      Auteur : Ralph Waldo Emerson - Source : Autobiographie, d'après son "Journal intime"


    17. Il y a très longtemps que je sais que la France est une terre d'asile pour mes films.

      Auteur : Woody Allen - Source : Au Daily Telegraph, à propos du succès de son film Match Point en France.


    18. S'il avait accepté de revenir sur cette histoire, c'était pour les centaines de millions de réfugiés qui, aujourd'hui encore arpente déserts, forêts et océans à la recherche d'une terre d'asile. Sa petite histoire personnelle n'était pas, par moment, sans rappeler la l'heure. Et puis, pour les Haïtiens aussi. Pour qu'ils sachent , en dépit du manque matériel donc il avait de tout temps subit les préjudices, du mépris trop souvent rencontré dans leur propre errance, qu'ils restent un grand peuple.

      Auteur : Louis-Philippe Dalembert - Source : Avant que les ombres s'effacent (2017)


    19. Il ne faut jamais avoir pénétré dans un asile pour ne pas savoir qu'on y fait les fous tout comme dans les maisons de correction on fait les bandits.

      Auteur : André Breton - Source : Nadja (1928)


    20. La mort est simplement le terme de la vie ;
      De peines ni de biens elle n'est point suivie :
      C'est un asile sûr, c'est la fin de nos maux,
      C'est le commencement d'un éternel repos.


      Auteur : Guillaume Amfrye, abbé de Chaulieu - Source : Epître à Mme la duchesse de Bouillon


    21. Chacun vantait la Paix, que partout on chassa.
      On dit que seulement par grâce on lui laissa
      Deux asiles fort doux: c'est le lit et la table.
      Puisse-t-elle y fixer un règne un peu durable!


      Auteur : Voltaire - Source : Satires, les Cabales (1772)


    22. Que reste-t-il au traître démasqué, quand celui même qui le payait craint de se déshonorer en lui donnant un asile?

      Auteur : Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes - Source : Pensées et Maximes


    23. Jadis le criminel réfugié dans un temple y bravoit la justice des hommes, mais l'innocent brava toujours leur injustice dans l'asile inviolable d'une conscience pure.

      Auteur : Jean Antoine Petit, dit John Petit-Senn - Source : Bluettes et boutades (1846)


    24. Savez-vous ce qu'est devenue, dans cette ville, l'une des maisons qui abrita Descartes? Un asile d'aliénés.

      Auteur : Albert Camus - Source : La Chute (1956)


    25. Ce qui est blessé en nous demande asile aux plus petites choses de la terre et le trouve.

      Auteur : Christian Bobin - Source : La présence pure


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    Les mots proches de « asile »

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    Les synonymes de « asile»

    Les synonymes de asile :

      1. abri
      2. refuge
      3. retraite
      4. cachette
      5. gîte
      6. tanière
      7. antre
      8. toit
      9. repaire
      10. casemate
      11. hospice
      12. hôpital
      13. dispensaire
      14. infirmerie
      15. clinique
      16. maternité
      17. sanatorium
      18. hospitalité
      19. accueil
      20. réception
      21. logement
      22. hébergement
      23. sanctuaire
      24. église
      25. temple

    synonymes de asile

    Fréquence et usage du mot asile dans le temps


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