La définition de Maquereau du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Maquereau
Nature : s. m.
Prononciation : ma-ke-rô
Etymologie : Pic. macrieu ; bourg. maiquereà, le maquereau, macria, la groseille à maquereau. On trouve le flamand makreel, le danois makrel, l'anglais mackrell ; mais les germanistes disent que ces mots viennent du français. On donne la même origine au kimry macrell. On regarde maquereau comme formé du latin macula, tache, à cause des taches que présente ce poisson ; et alors maquereau serait pour maclereau. On trouve dans le champenois le mot maquet, maquereau, et Scheler s'en autorise pour rattacher maquereau à maca, radical hypothétique du latin macula, radical qu'il trouve dans macquer. En définitive, l'origine du mot maquereau reste douteuse.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de maquereau de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec maquereau pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Maquereau ?


La définition de Maquereau

Poisson de mer à plusieurs fausses nageoires sur la queue et tacheté de diverses couleurs (scomber vulgaris, scomber scombrus, L.), dit aussi auriol, aurion sur les côtes de la Méditerranée ; il arrive en grandes troupes annuellement des contrées du nord. Le nom de groseilles à maquereau vient de l'usage d'employer ces fruits comme condiment de ce poisson.


Toutes les définitions de « maquereau »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

MAQUEREAU. n. m.
Poisson de mer dont les écailles sont très brillantes et très colorées et qui arrive en grandes troupes le long de nos côtes. Maquereau frais, salé. Groseille à maquereau. Voyez GROSEILLE.

Littré

MAQUEREAU (ma-ke-rô) s. m.
  • 1Poisson de mer à plusieurs fausses nageoires sur la queue et tacheté de diverses couleurs (scomber vulgaris, scomber scombrus, L.), dit aussi auriol, aurion sur les côtes de la Méditerranée?; il arrive en grandes troupes annuellement des contrées du nord. Le nom de groseilles à maquereau vient de l'usage d'employer ces fruits comme condiment de ce poisson.

    Maquereau chevillé, maquereau qui cesse d'être plein après avoir déposé ses ?ufs, et dont la chair a perdu une grande partie de ses qualités.

    Maquereau bâtard, le saurel, poisson huileux des côtes de Normandie et de Picardie (caranx trachurus).

  • 2Taches qui viennent aux jambes quand on s'est chauffé de trop près (éphélides ignéales).

HISTORIQUE

XIIIe s. Tout le maquerel et tout le harenc qui vient à Paris doit estre vendus à conte, Liv. des mét. 270.

XIVe s. Aiez un maquerel frais et decoupez par tronçons, Ménagier, II, 5. Se harens vueil [je veux], j'ai maquereaux, Deschamps, Miroir de mariage, p. 12.

XVIe s. Tes egnes [aines] et tes gigoteaux Sont marquetez de maquereaux, Baïf, Passetemps, III, à Claudine.

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Encyclopédie, 1re édition

MAQUEREAU, Veirat, Verat, Auriol, Horreau, Poisson d'Avril, scomber ou scombrus, (Hist. nat.) poisson de mer sans écailles, & qui croît jusqu'à une coudée. Il a le corps rond, charnu, épais, & terminé en pointe ; la queue est profondement fourchue. Il ressemble au thon pour la bouche, dont l'ouverture est grande ; les machoires sont minces & aiguës à leur extrémité, & se ferment comme une boîte, car la machoire inférieure entre dans la supérieure. Les yeux sont grands, & d'un jaune de couleur d'or. Quand ce poisson est dans l'eau, il a le dos de couleur de soufre, qui devient bleu dès qu'on le tire de l'eau, & après sa mort, ce bleu est interrompu par plusieurs bandes noirâtres. Le ventre & les côtés sont blancs. Le maquereau ressemble au bouiton & au thon par le nombre & la position des nageoires ; il en a une au-dessous de l'anus, & une autre à l'extremité du dos, qui s'étendent toutes les deux jusqu'à la queue, deux aux ouies, deux au ventre, presque sous celles des ouies, & une autre sur le dos, près de la tête.

Les maquereaux sont des poissons de passage ; ils fraient en Février, comme le thon, & déposent leurs ?ufs au commencement de Juin. Ils craignent le grand chaud & le grand froid. La chair en est grasse, de bon goût & presque sans arêtes. Rondelet, hist. des poissons, part. I. liv. VIII. chap. vij. Voyez Poissons.

Maquereaux, s. m. (Pêche.) Voici comme se fait leur pêche. La man?uvre differe de celle de la pêche des harengs, voyez Harengs. Les filets sont aussi flottans, mais autrement établis. On démâte de même le bateau, & on ne donne qu'une petite cape au borset pour soutenir pendant qu'on jette le filet à la mer. La tête de ces filets-ci se tient toujours à fleur d'eau, & ne coule pas bas comme aux seines. La texture peut avoir trois mille brasses de long, ayant presque trois cent pieces d'aplets ; mais comme le fil qui les compose est fort leger, ils garnissent ordinairement le bas du filet, ou de vieilles seines, ou de manets ; quelques-uns même y mettent du plomb : mais comme la tête est fort flottée, les applets se soutiennent toujours à fleur d'eau ; aussi n'y a-t-il seulement que seize quarts de futaille pour soutenir le filet dans toute sa longeur. Ces filets dérivent comme les seines, & cette pêche-ci, comme celle des harengs, ne se fait que la nuit. Plus la nuit est obscure, plus on la peut espérer bonne. Les manets sont à fleur d'eau, parce que le maquereau s'y éleve, & quand il fait clair, il apperçoit le filet, dont il s'échappe en passant par-dessus. On releve ordinairement le filet au point du jour. Voyez nos Pl. de Pêche.

On fait encore la pêche du maquereau & autres poissons passagers, d'une maniere particuliere sur la côte de l'amirauté de Quimper en Bretagne. Il faut, pour pratiquer cette pêche, un lieu commode & à l'abri, tel qu'est le coude que forme la pointe de Cleden.

Ceux qui veulent faire cette pêche, ont une ancre ou une grosse pierre percée, du poids de quelques quintaux, sur laquelle on frappe un cordage long de plusieurs brasses. Les pêcheurs, dans leurs petits bateaux, portent cette pierre à cinquante ou soixante brasses loin de la côte de la plus basse-mer, où le pié soit écoré & escarpé, & les eaux si profondes, qu'il reste toujours plusieurs brasses d'eau, même du tems des plus basses marées ; le cordage frappé sur l'ancre, soit de fer ou de pierre, a vingt-cinq & trente brasses de longueur ; au bout qui flotte, est amarrée une poulie de retour, en sorte qu'elle puisse surnager à fleur d'eau. On passe ensuite dans cette poulie un même cordage ou une ligne qui vient double jusqu'à la côte. Le pêcheur se place sur une pointe de rocher pour haler & faire venir à lui cette corde quand il le juge à propos.

Sur une partie de cette corde, que l'on nomme va & vient, à cause de sa man?uvre, est enfilé ou amarré un filet flotté par la tête, & dont le pié est chargé de quelques pierres, pour le faire caler de sa hauteur ; ce sont ou des filets à maquereau, ou des tramaux, ou des rets à orphies ou aiguillettes, & des filets de gros fonds.

Quand le pêcheur veut faire sa pêche, & qu'il a placé son filet, il le tire de l'ancre, en halant à lui le cordage opposé ; & quand il veut visiter son filet, il hale le côté de la corde où il est amarré : il connoît par l'agitation des flottes de liege, & par leur enfoncement dans l'eau, lorsqu'il s'y est pris du poisson ; le filet, par cette man?uvre du cordage, va & vient, il fait passer à ses piés le filet pour en retirer le poisson qui s'y est maillé, ou qui s'est embarrassé dans les mailles des trameaux

La tissure du filet est ordinairement de quinze à vingt brasses de long sur une brasse & demie de chute. Les plus petites mailles de ces filets sont celles des manets ; & comme on y prend des meuilles ou mulets d'une grosseur prodigieuse, les pêcheurs ont des rets à plus grandes mailles, afin que les poissons s'y puissent prendre : ils ne pêchent que les poissons qui se sont maillés dans le filet.

La saison de faire cette pêche pour les mulets, est durant l'hiver, & pour les maquereaux pendant le carême. Il faut un tems calme pour pêcher de cette maniere avec succès ; les gros vents y sont contraires quelqu'abri qu'il y ait à la côte.

On place quelquefois vingt & plus de ces filets à côté les uns des autres, & ils ne sont souvent éloignés que de quelques brasses. Seulement de cette maniere ils sont placés comme sont situés à la côte les étentes, étates ou palis des pêcheurs picards & normands. Voyez Etente. Voyez nos Pl. de Pêche.

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Wiktionnaire


Nom commun 2 - français

maquereau \ma.k?o\ masculin (pour une femme, on dit : maquerelle)

  1. (Populaire) Proxénète.
    • Il n'a pas une guenille au cul qu'il ait gagnée par lui-même. Qu'il y vienne, vous verrez si je sais faire foutre le camp aux maquereaux ! (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 142)
    • Il y avait d'épaisses volutes de fumée âcre au-dessus des tables, et, derrière, les grandes banquettes de bois, le long des murs, étaient toutes occupées par des individus complètement déguenillés : des filles des fortifs, pas peignées, sales, pieds nus, les seins fermes, à peine dissimulés par des châles aux couleurs indéfinissables, leurs maquereaux à côté, avec des casquettes militaires bleues et la cigarette coincée dans l'oreille, des maquignons aux pognes poilues et aux doigts boudinés, dont chaque mouvement parlait l'idiome muet de la bassesse, des serveurs insolents et des commis vérolés en culotte à carreaux. (Gustav Meyrink, Le Golem, 1915 ; traduit de l'allemand par Jean-Pierre Lefebvre, 2003, page 91)
    • ? Je me suis enfoui dans sa chaleur comme un cochon dans sa bauge. Et toi, tu as d'autant plus besoin des femmes que? Tu es resté enfant : ? ton seul lien avec la société et la nature, ce sont les femmes.
      ? Oui, tu m'as déjà dit ç?a autrefois, les maquereaux sont de vieux bébés. Mais tu ne me feras pas dire que je suis un maquereau. Tu as toujours eu ce goût pédant pour les gros mots.
      (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
    • En étudiant lesdites annonces et en infiltrant les forums de discussion zoophiles, les enquêteurs de la CAT ont ainsi remonté dans leurs filets, rien que pour l'année dernière, une quinzaine de maquereaux pour chiens. (Alerte aux réseaux de « call-dogs », Le Canard enchaîné, 7 juin 2017, page 4)
    1. Enfant de maquereau : Variante de fils de pute, enfant de putain.
      • ? Merci, qu'est-ce que c'est que ce pissat de mulet ?
        ? C'est du cognac.
        ? Du visqui, il me faudrait. Je veux du visqui. Et où est l'autre enfant de maquereau, Alexandre ?
        ? Il s'est trissé, madame.
        ? Il s'est trissé, madame. Dis donc, t'en es encore au jars des
        Pieds-Nickelés, toi, l'enfant de ch?ur ? (Boris Vian, Le Chasseur français, 1955. Le Livre de Poche, 2008, page 206)

Nom commun 1 - français

maquereau \ma.k?o\ masculin

  1. (Zoologie) Une des espèces de poissons osseux marins surtout du genre Scomber, poissons effilés aux rayures caractéristiques.
  2. (Zoologie) Synonyme de maquereau commun (poisson).
    • Les poissons qu'on y pêche sont d'un goût excellent; ceux qu'on estime le plus et qu'on rencontre le plus fréquemment, sont : le rouget, le maquereau, le loup, la sole, deux espèces de sardines enfin et sur-tout le mulet (vulgairement muge), dont nos pêcheurs distinguent aussi deux variétés. (M. de Rivière, « Mémoire sur la Camargue », dans les Annales de l'agriculture française, 2e série, tome 34, Paris : chez Madame Huzard, avril 1826, p. 76)
    • [?]; et l'on voyait déjà quelques embarcations filer doucement sur l'eau que battaient les grands avirons, pareils à des vols de goélands lents et bas. On était au plus fort de la pêche du maquereau. (Octave Mirbeau, Les eaux muettes )
    • Les espèces de poissons que l'on trouve dans cette zone sont les poissons pélagiques, le hareng, le maquereau, le brishing, le capelan, les poissons de fond comme la morue, le haddock, le colin, le merlan et les poissons plats, [?]. (La pêche maritime, volume 50, n° 1122 à 1125, Éditions maritimes, 1971, page 733)
  3. Broche métallique, plus grosse qu'une sardine, servant à fixer une tente de camping au sol.
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Trésor de la Langue Française informatisé


MAQUEREAU1, subst. masc.

A. ?
1. Poisson de mer (de la famille des Scombridés) au corps fusiforme et charnu sans écailles, au dos tacheté de vert et bleu, au ventre nacré, dont la chair est recherchée. Filets de maquereau; maquereau salé, frit, mariné au vin blanc. Dans un bout de papier, un maquereau très frais, les ouïes sanglantes (Zola,Assommoir, 1877, p. 540).Le maquereau et le hareng ne sont adultes, c'est-à-dire capables de se reproduire, qu'après trois ans de vie (Boyer,Pêches mar., 1967, p. 16):
. Maquereaux à la sauce aux groseilles vertes. Prenez des maquereaux: remplissez-les d'une farce composée de beurre frais, de fines herbes, sel et poivre de Cayenne et de groseilles épineuses, à moitié mûres, que vous aurez bien épluchées et débarrassées de leurs pépins. Gdes heures cuis. fr.,Ch. Monselet,1888, p. 172.
2. Groseille* à maquereau.
B. ? P. anal., pop., vieilli. Taches qui se forment sur les jambes lorsqu'elles sont exposées de trop près à la chaleur. (Dict xixes.).
Prononc. et Orth.: [mak? ?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Ac. 1718: vedette macquereau mais dans le texte maquereau. Étymol. et Hist. Ca 1140 makerel (Geffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 444). Orig. controversée. Selon l'étymol. traditionnelle (Bl.-W.3-5; FEW t. 16, p. 504b), emploi fig. de maquereau2*, ce poisson ayant, selon une croyance pop. (mais qui ne semble att. qu'à partir du xixes., cf. A. Tobler ds Sitzungsberichte der königlich preussischen Ak. der Wiss., 1902, pp. 92-93), pour rôle de rapprocher les harengs mâles des harengs femelles, qu'il accompagne dans leurs migrations. D'apr. P. Guiraud (Fr. mod. t. 34, 1966, pp. 280-290), le mot se rattacherait plutôt à la famille de maquer, macher «frapper, contusionner», d'où «tacher», le maquereau étant un animal tacheté. Cette hyp. ne tient pas compte de la chronol. des sens: les dér. de makk- signifiant «meurtrir» n'apparaissent en fr. qu'au xves., v. FEW t. 6, 1, p. 67a (il est vrai que le prov. les connaît dep. ca 1200, v. Rayn. t. 4, p. 111 et E. Lévy, Prov., mais «maquereau» se dit vairat dans ces parlers, v. FEW t. 14, p. 177a); maquereaux «taches qui viennent aux jambes quand on s'est chauffé de trop près», invoqué par Guiraud, n'apparaît qu'en 1552 (FEW t. 16, p. 503b) et peut être dû à une comparaison avec l'aspect du poisson; pour groseille à maquereau (1752, Trév.: à Paris le peuple nomme ce fruit groseilles à maquereau, parce qu'on en met dans la sauce du maquereau), on rencontre la même hésitation quant à son étymol.: pour les uns (déjà Trév. 1752; FEW t. 16, p. 505a, note 6), ce fruit serait ainsi appelé parce qu'il entre dans la composition d'une sauce accompagnant le maquereau; pour P. Guiraud, il s'agirait encore d'un dér. de makk- «tache», ce fruit étant tacheté. Bbg. Barbier (P.). N. de poissons. Notes étymol. et lexicogr. R. Lang. rom. 1915, t. 58, pp. 316-318. ? Guir. Étymol. 1967, pp. 34-35, 38-40. _ Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 73, 98, 99, 100; t. 2 1972 [1925], pp. 215-216.


MAQUEREAU2, -ELLE, subst.

Populaire
A. ?
1. Subst. masc. Homme qui débauche et prostitue les femmes et qui reçoit d'elles l'argent qu'elles tirent de la prostitution. Synon. barbeau (arg.), entremetteur, mac (arg.), proxénète, souteneur, taulier (arg.).Retourne à tes tripots, tricheur... à tes putains, maquereau!... (Mirbeau,Journal femme ch., 1900, p. 353).Julot, un maquereau! C'est-à-dire qu'il dit qu'il est un maquereau. Mais il n'est pas foutu de l'être. Moi je l'ai vu payer sa femme (...) une femme qui était en maison, qui gagnait plus de cinquante francs par jour (Proust,Temps retr., 1922, p. 813):
. ... j'avoue que les exercices de la crapule, boueuse ou dorée, me fatiguent, que les moeurs des maquereaux m'ennuient autant qu'elles me dégoûtent, et que j'ai en horreur cette honteuse parodie de l'amour, la prostitution, la traite des blanches et autres gentillesses de même ordre. L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 231.
2. Subst. fém. Maquerelle, en appos., mère maquerelle. Patronne d'une maison de prostitution. Synon. entremetteuse, taulière.Ni une maquerelle ni un Seymour n'ont pensé à avoir [dans leur harem ou leur bordel] une Circassienne et une Japonaise (Goncourt,Journal, 1863, p. 1214).Ce devait être quelque tenancière de grande maison de filles, une maquerelle en voyage (Proust,Sodome, 1922, p. 93).Des mères maquerelles de ta sorte, Checca, ça se pêche à la douzaine rue des Dévidoirs (Arnoux,Rossignol napol., 1937, p. 19).
B. ? P. ext., péj.
1. Homme qui vit ou tire profit d'une femme. Il faut que vous ayez un fameux toupet pour oser faire une allusion à de l'argent reçu d'une femme par un homme, vous qui, tout jeunet, avez débuté dans la vie par être entretenu par Déjazet sexagénaire (...) toute la différence qu'il y a entre vous et Jupillon, c'est que le maquereau que vous étiez prenait plus cher que Jupillon (Goncourt,Journal, 1889, p. 908).J'ai l'habitude de payer pour les femmes avec qui je sors. Je ne suis pas un maquereau (Queneau,Pierrot, 1942, p. 128).
2. Entremetteur peu honorable dans divers domaines. Maquereau politique. Quant aux offres de Du Camp relativement à MmeBiard, il y a entre les hommes une sorte de pacte fraternel et tacite qui les oblige à être maquereaux les uns des autres (Flaub.,Corresp., 1853, p. 406).Briand, ce maquereau, couvert de toutes les bénédictions «allemandes» du pape Pie XI (L. Daudet,Brév. journ., 1936, p. 63).
REM.
Macrotin, maquereautin, subst. masc.,pop., péj. Souteneur jeune ou débutant, sans envergure. L'emploi d'un nom propre était impossible, et le nom de Maizeroy seulement remplaçable par un nom forgé de maquereautin (Goncourt,Journal, 1895, p. 810).Vous voyez bien que nous valions à cette époque les jeunes libres-penseurs, potaches ou macrotins, de ces jours-ci! (Verlaine, ?uvres compl., t. 5, Confessions, 1895, p. 59).
Prononc. et Orth.: [mak? ?], fém. [-?l]. Att. ds Ac. dep. 1694. Abrév. maq et mac (Esn. 1966). Étymol. et Hist. 1269-78 makerele «tenancière de maison close» (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 10066); 1269-78 maquereaus «homme qui vit de la prostitution des femmes» (Id., ibid., 11706). Empr. au m. néerl. makelare «intermédiaire, courtier» (également att. en Flandre et en pic. dans des textes fr.: fin du xiiies. ap. G. Espinas, H. Pirenne, Recueil de doc. relatifs à l'hist. de l'industr. drapière en Flandre, t. 3, p. 234; fin du xiiies. ap. A. Giry, Hist. de la ville de Saint-Omer, p. 503, 526); le m. néerl. makelare est dér. de makeln «trafiquer», lui-même dér. de maken «faire». Fréq. abs. littér. Maquereau1 et 2: 193. Maquerelle: 60.
DÉR. 1.
Maquereautage, maquerellage, subst. masc.,pop. Conduite, état de maquereau, de maquerelle. Synon. proxénétisme.Une vieille femme qui a le goût, la passion du maquerellage. Tous les couples amoureux de l'endroit (...) elle les attirait chez elle et les installait dans de petits appartements communiquant par un système de petits escaliers en colimaçon (Goncourt,Journal, 1878, p. 1259).On me soupçonnait de maquereautage en même temps que de pédérastie (Céline,Voyage, 1932, p. 142).V. crevard ex.? [mak? ?ta:?], [-k? ?la:?]. Ac. 1694: maquerelage; dep. 1718: -rellage. Land. 1834: -rèlage. Littré, Lar. 19e: -rellage et -rellerie. DG: -reautage. Nouv. Lar. ill., Lar. 20e: -rellage, -reautage, -rellerie. Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.: -rellage, -reautage. Rob.: -rellage: ,,on emploie plus souvent maquereautage``. L. Daudet, Police pol., 1934, p. 137: -rélage. ? 1resattest. a) xiiies. [ms.] maquerelaje «métier d'entremetteur» (Digestes, ms. Montpellier 47, fo280d ds Gdf. Compl.), b) 1867 maquereautage (Delvau); de maquereau2, -elle, a suff. -age*, b suff. -(t)age*.
2.
Maquereauter, maquereller, verbe,pop., vx. a) Emploi intrans. Faire le maquereau, l'entremetteur; p. ext., vivre aux dépens d'une personne. Qui c'est, ce mec?... Un de tes potes de Montparnasse? Il parle pas anglais? Qu'est-ce qu'il fait ici? En train de maquereauter à tes dépens, je parie (H. Miller,Un Diable au paradis, trad. par A. Grall, 1956ds Quem. DDL t. 14).b) Emploi trans. Servir d'intermédiaire dans quelque chose, intriguer pour faire réussir quelque chose. Maquereauter, maquereller une affaire. C'est cette sacrée Ethel qui avait maquerellé cette histoire-là. Sans doute a-t-elle touché une commission (L. Daudet,Phryné, 1937, p. 174).? [mak? ?te], [-k? ?le] et [-ele], (il) maquereaute [-o:t], (il) maquerelle [-?l]. Littré, Lar. 19e-20e: -reller. L. Daudet, loc. cit.: -reller. Delvau 1867, p. 297 et H. Miller, loc. cit.: -reauter. ?1resattest. a) ?) 1549 maquereller trans. «prostituer (une femme)» (Fr.Habert, trad. des Satires d'Horace, II, I, paraphrase ds Hug.), ?) 1868 intrans. «faire le maquereau» (Littré), b)?) 1867 maquereauter «id.» (Delvau), ?) 1867 maquereauter une affaire (ibid.); de maquereau2, -elle, a dés. -er, b dés. -(t)er.
BBG. ?Dubois (M.). Notules lexicol. Romania. 1957, t. 78, pp. 390-391 (s.v. maquerellerie). _ Quem. DDL t. 17 (s.v. maquerellage).

MAQUEREAU1, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1140 makerel (Geffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 444). Orig. controversée. Selon l'étymol. traditionnelle (Bl.-W.3-5; FEW t. 16, p. 504b), emploi fig. de maquereau2*, ce poisson ayant, selon une croyance pop. (mais qui ne semble att. qu'à partir du xixes., cf. A. Tobler ds Sitzungsberichte der königlich preussischen Ak. der Wiss., 1902, pp. 92-93), pour rôle de rapprocher les harengs mâles des harengs femelles, qu'il accompagne dans leurs migrations. D'apr. P. Guiraud (Fr. mod. t. 34, 1966, pp. 280-290), le mot se rattacherait plutôt à la famille de maquer, macher «frapper, contusionner», d'où «tacher», le maquereau étant un animal tacheté. Cette hyp. ne tient pas compte de la chronol. des sens: les dér. de makk- signifiant «meurtrir» n'apparaissent en fr. qu'au xves., v. FEW t. 6, 1, p. 67a (il est vrai que le prov. les connaît dep. ca 1200, v. Rayn. t. 4, p. 111 et E. Lévy, Prov., mais «maquereau» se dit vairat dans ces parlers, v. FEW t. 14, p. 177a); maquereaux «taches qui viennent aux jambes quand on s'est chauffé de trop près», invoqué par Guiraud, n'apparaît qu'en 1552 (FEW t. 16, p. 503b) et peut être dû à une comparaison avec l'aspect du poisson; pour groseille à maquereau (1752, Trév.: à Paris le peuple nomme ce fruit groseilles à maquereau, parce qu'on en met dans la sauce du maquereau), on rencontre la même hésitation quant à son étymol.: pour les uns (déjà Trév. 1752; FEW t. 16, p. 505a, note 6), ce fruit serait ainsi appelé parce qu'il entre dans la composition d'une sauce accompagnant le maquereau; pour P. Guiraud, il s'agirait encore d'un dér. de makk- «tache», ce fruit étant tacheté.

Maquereau au Scrabble


Le mot maquereau vaut 17 points au Scrabble.

maquereau

Informations sur le mot maquereau - 9 lettres, 6 voyelles, 3 consonnes, 6 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot maquereau au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

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Les citations avec le mot Maquereau


  1. - Il arrive le maquereau, maquereau frais, maquereau nouveau. Voilà le maquereau, mesdames, il est beau le maquereau. - A la moule fraîche et bonne, à la moule !

    Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, La Prisonnière (1923)


  2. La loi peut être tordue de façon à servir une civilisation perverse. Le riche peut échapper à la loi, et même parfois le pauvre, s’il a de la chance. Certains juristes traitent la loi comme des maquereaux traitent leurs protégées. Des juges vendent la loi et des tribunaux la trahissent.

    Auteur : Mario Puzo - Source : Le Quatrième K (1991)


  3. Beaux messieurs et belles dames raffolent de s'entendre traiter de maquereaux et de grenouilles. Et aussi d'inachevés, d'avortons, de viande veule, de viande pourrie, de fins de siècle, de fins de race, de fins de tout.

    Auteur : Louis Chevalier - Source : Montmartre du plaisir et du crime (1980)


  4. Ah ! petit fumier ! tu me défies ? petit maquereau ! petite ordure !

    Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Mort à crédit (1936)


  5. La Méditerranée a une couleur comme les maquereaux, c'est-à-dire changeante, on ne sait pas toujours si c'est vert ou violet, on ne sait pas toujours si c'est bleu, car la seconde après le reflet changeant a pris une teinte de rose ou grise...

    Auteur : Vincent Van Gogh - Source : Lettres de Vincent à son frère Théo (1872-1890)


  6. Plaisir de la vie... : 1. faire l'amour; 2. bien manger; 3. pêcher les maquereaux à la traine; 4. voir partir les enfants quand ils sont grands; 5. faire pousser des fleurs.

    Auteur : Geneviève Dormann - Source : Le Livre des listes


  7. Dépit de poisson: Terme alsacien désignant la déception d'un maquereau au vu des faibles recettes de son bar louche.

    Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


  8. C'est une Bretagne qui ne changera pas, un pays d'enfance, où il y aura toujours la flottille des bateaux, les cageots de maquereaux sur le môle, parfois un couple d'espadons et une fratrie de pieuvres emmêlées, la forêt des pins, ces criques qu'il faut atteindre en se laissant glisser par une corde, une baie où l'été lui-même vient se reposer, immuable, en même temps qu'eux, dans cette presqu'île qui est comme une île, et ces cinq-là sont à part sur la broderie des landes, presque intouchables, du moins le croient-ils jusqu'au début de la guerre, avant que ne viennent les heures acérées, les heures mauvaises, celles qui blessent et tuent. En attendant, ils clignent des yeux dans le soleil.

    Auteur : Jean-Luc Coatalem - Source : La part du fils (2019)


Les citations du Littré sur Maquereau


  1. L'on ne peut accuser une femme d'adultère, si son mari ne s'en plaint, ou qu'il en soit le maquereau

    Auteur : LOYSEL - Source : Instit. cout. VI, 1, § 17


  2. Quelques poissons se perdirent en la suitte des dauphins, comme font les chiens, les barbuës, les maquereaux, etc.

    Auteur : ID. - Source : Conf. I, 9


  3. Pour colorer, comme on put, cette affaire, Le roi fit choix du conseiller Bonneau, Confident sûr et très bon tourangeau : Il eut l'emploi qui, certes, n'est pas mince, Et qu'à la cour, où tout se peint en beau, Nous appelons être l'ami du prince, Et qu'à la ville, et surtout en province, Des gens grossiers ont nommé maquereau

    Auteur : Voltaire - Source : Puc. I


  4. Maquereau, c'est poisson d'april, Ancien théâtre françois, t. II, p. 31. à ce respons, s'aucuns le me demande, Entre deux eaues comme le poisson noue [nage]

    Auteur : CH. D'ORL. - Source : Ball. 105


  5. Et pour achever son tableau, Sur le tout un peu maquereau

    Auteur : Paul Scarron - Source : Virg. I


  6. Qui n'a aultre science Que Cupido et son flambeau, Cela sent bien son maquereau ; Il en est trop en France

    Auteur : BASSEL. - Source : I


  7. Il [Cellamare] ajoute : il [Dubois] a été maquereau toute sa vie, ce ne sont là dedans que des lettres de femmes

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 522, 189


  8. Se harens vueil [je veux], j'ai maquereaux

    Auteur : EUST. DESCH. - Source : Miroir de mariage, p. 12


  9. Il [Fouquet de la Varenne, qui avait servi Henri IV dans ses plaisirs et qui était retiré à la Flèche....] s'amusait souvent à tirer au vol ; un jour il aperçut sur un arbre une pie qu'il voulut faire partir pour la tirer ; la pie s'étant mise à crier : maquereau, il crut que c'était le diable qui lui reprochait ses vieux péchés, et tomba à l'instant en faiblesse

    Auteur : DUCLOS - Source : Morc. hist. Oeuv. t. X, p. 262, dans POUGENS


  10. Tes egnes [aines] et tes gigoteaux Sont marquetez de maquereaux

    Auteur : BAIF - Source : Passetemps, III, à Claudine.


  11. De son pédant qu'il fut, devint son maquereau

    Auteur : RÉGNIER - Source : Sat. V




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h56










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