La définition de Mourir du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Mourir
Nature : v. n.
Prononciation : mou-rir
Etymologie : Bourguig. meuri ; wallon, morî, je moûr, je meurs, moron, mourant ; Berry, mourer, mouzir ; picard, morir ; provenç. morir, murir ; espagn. morir ; portug. morrer ; ital. morire ; du latin fictif moriri, tiré du latin mori, mourir.
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de mourir de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
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La définition de Mourir
Cesser de vivre. Mourir de vieillesse, de maladie, de mort violente. Son cheval vient de mourir. Il est mort de faim.
Toutes les définitions de « mourir »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Cesser de vivre, en parlant des Hommes et des animaux. Mourir d'une mort naturelle, de mort violente, de vieillesse, de maladie. Mourir subitement. Mourir jeune. Mourir vieux. Mourir à la fleur de l'âge. De quoi est-il mort? Il est mort d'apoplexie, d'une fluxion de poitrine. Il est mort de faim. Il est mort empoisonné. Il est mort pauvre. Le chagrin l'a fait mourir. Il va mourir, il s'en va mourir. Malade à en mourir, à mourir. Il s'est laissé mourir de faim. Mourir avec fermeté, avec courage, avec résignation. Mourir chrétiennement, comme un saint, dans la grâce de Dieu, de la mort des justes. JÉSUS-CHRIST est mort pour tous les hommes. Mourir pour son roi, pour sa patrie, pour sa religion. Son chien est mort enragé. Son cheval vient de mourir. Impersonnellement, Il meurt, année moyenne, tant de personnes dans cette ville. Il mourut beaucoup de monde de la grippe. Fam., Mourir de sa belle mort, Mourir de mort naturelle. Mourir au champ d'honneur, Être tué sur le champ de bataille. Faire mourir quelqu'un, Le mettre à mort, en exécution d'une condamnation. Se laisser mourir, Ne rien faire pour soutenir sa vie. Mourir à la peine, Mourir au milieu et par suite d'occupations pénibles, qu'on n'a pas pu ou qu'on n'a pas voulu quitter. Son grand âge ne le décida pas à prendre sa retraite, et il mourut à la peine. Il se dit aussi d'une Entreprise à laquelle on ne veut pas renoncer, dont on ne veut pas démordre, dût-on y laisser sa vie. Je viendrai à bout de mon dessein, ou je mourrai à la peine. Mourir à la tâche, Mourir au milieu de son travail, à force de travail. Bien mourir, Mourir chrétiennement. Pop., Mourir comme un chien, Mourir sans vouloir témoigner le moindre repentir de ses fautes, ou encore Mourir abandonné de tous. Fam., Mourir dans la peau d'un intrigant, d'un malhonnête homme, se dit de Quelqu'un dont on n'espère pas qu'il se corrige jamais de ses défauts ou de ses vices. Mourir dans son péché, Ne pas se corriger. Mourir tout entier, Ne laisser aucune œuvre, aucune renommée après soi. Par menace, Il ne mourra que de ma main, Je le tuerai. Par forme de souhait, Je veux mourir, que je meure si ce que je vous dis n'est pas vrai. Prov. On ne sait qui vit ni qui meurt, se dit pour marquer l'Incertitude de la vie. Ayez un bon contrat en forme : on ne sait qui vit ni qui meurt. Prov., Les envieux mourront, mais non jamais l'envie. Prov., Nous mourons tous les jours, Chaque jour nous avançons en âge, nous faisons un pas vers la mort. Prov. et fig., Un lièvre va toujours mourir au gîte, Après avoir beaucoup voyagé, on est bien aise de retourner dans son pays. Être mort civilement. Voyez CIVIL. Fig., Être mort au monde, se dit d'une Personne qui a quitté le monde pour vivre dans la retraite et dans les exercices de piété. Mourir au péché, au vice, à ses passions, Rompre avec le péché, le vice, les passions. Être mort pour quelqu'un, Être considéré comme mort par une personne avec laquelle on avait autrefois des relations de famille, d'amitié, etc., ou inversement, S'abstenir de toutes relations avec des parents, des amis qu'on a quittés. Ce jeune homme s'est expatrié, il est mort pour sa famille. Après ce que vous venez de faire, vous êtes mort pour moi.
MOURIR se dit souvent par exagération. Mourir de chaleur, de froid, de faim, de soif. Mourir d'impatience, d'inquiétude. Vous devriez mourir de honte. Mourir de joie. Mourir de rire. Il meurt d'amour pour cette femme. Il meurt d'envie de la voir. Mourir d'ennui. S'ennuyer à mourir. Mourir de faim signifie spécialement N'avoir pas les moyens d'exister. Cet homme, cette famille meurt de faim. On dit substantivement, dans le même sens, Un meurt-de-faim, Un homme qui n'a pas de quoi vivre. Par exagération, Vous me faites mourir, Vous m'affligez beaucoup; vous m'impatientez extrêmement. Fig., Faire mourir quelqu'un à petit feu, Le faire languir en prolongeant des peines d'esprit, des inquiétudes, des chagrins qu'on pourrait lui épargner ou lui abréger.
MOURIR se dit également des Arbres et des plantes. Ces arbres ne viennent pas bien dans les sables, ils y meurent tous. J'avais planté des poiriers, des pommiers, qui sont morts. Le froid a fait mourir ces fleurs.
MOURIR se dit, par analogie, des États, des institutions, des établissements. Les États, les empires meurent comme les hommes. Cette entreprise, cette industrie meurt faute de capitaux, faute de main-d'œuvre.
MOURIR se dit aussi des Choses morales, des productions de l'esprit, des ouvrages de l'art. Sa gloire, sa mémoire, son nom ne mourra jamais. Vos bienfaits ne mourront jamais dans ma mémoire. Les ouvrages de cet auteur, de ce peintre, de ce sculpteur ne mourront pas. Il se dit encore figurément de Certaines choses dont l'activité, le mouvement finit peu à peu. Le flot vient mourir sur le sable de la plage. Laisser mourir le feu. La boule est allée mourir au but. Il se dit pareillement de Choses qui finissent par une dégradation insensible, comme les sons, les couleurs, etc. Dans ce tableau, les couleurs se perdent en mourant les unes dans les autres. Les sons arrivent, en mourant, jusqu'à mon oreille. Sa voix meurt à la fin de chaque phrase.
SE MOURIR signifie Être sur le point de mourir; mais en ce sens il ne se dit guère qu'au présent et à l'imparfait de l'indicatif. Il se meurt. Il se mourait. Fig., Votre feu, votre lampe se meurt. Cette industrie se meurt. Par exagération, Il se meurt d'amour, de peur, d'impatience, d'envie de dormir, etc.
Littré
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1Cesser de vivre. Mourir de vieillesse, de maladie, de mort violente. Son cheval vient de mourir. Il est mort de faim.
Quiconque sait mourir, sait bien aussi se taire
, Du Ryer, Scévole, IV, 6.Ma fille, il est toujours assez tôt de mourir
, Corneille, ?dipe, III, 2.Mourir pour le pays est un si digne sort, Qu'on briguerait en foule une si belle mort
, Corneille, Hor. II, 3.Voir le dernier Romain à son dernier soupir, Moi seule en être cause et mourir de plaisir?!
Corneille, ib. IV, 5.Si mourir pour son prince est un illustre sort, Quand on meurt pour son Dieu, quelle sera la mort?!
Corneille, Poly. IV, 3.Quoi?! vous causez sa perte, et n'avez point de pleurs?? - Non, je ne pleure point, madame, mais je meurs
, Corneille, Suréna, V, 5.Les jeunes gens mourront par l'épée, leurs fils et leurs filles mourront de faim
, Sacy, Bible, Jérémie, II, 22.Nous nous connaissons si peu, que plusieurs pensent aller mourir quand ils se portent bien, et plusieurs pensent se porter bien quand ils sont proche de mourir
, Pascal, Pens. XXV, 8, éd. HAVET.Je ne suis la fin de personne, et n'ai pas de quoi le satisfaire?: ne suis-je pas prêt à mourir??
Pascal, ib. XXIV, 39 ter.On mourra seul?; il faut donc faire comme si on était seul
, Pascal, ib. XIV, 1.Ce qui me fâche, c'est qu'en ne faisant rien les jours se passent, et notre pauvre vie est composée de ces jours, et l'on vieillit, et l'on meurt
, Sévigné, 6 août 1675.Si on m'avait demandé mon avis, j'aurais bien aimé à mourir entre les bras de ma nourrice?; cela m'aurait ôté bien des ennuis, et m'aurait donné le ciel bien sûrement et bien aisément
, Sévigné, 16 mars 1672.Tant il est vrai que tout meurt en lui [l'homme], jusqu'aux termes funèbres par lesquels on exprimait ses malheureux restes
, Bossuet, Duch. d'Orl.Nous mourons tous, a dit cette femme dont l'Écriture a loué la prudence, et nous allons sans cesse au tombeau ainsi que des eaux qui se perdent sans retour
, Bossuet, ib.Cette admirable parole, qu'elle aimait mieux vivre et mourir sans consolation, que d'en chercher hors de Dieu
, Bossuet, Anne de Gonz.Turenne meurt, tout se confond, la fortune chancelle, la victoire se lasse, la paix s'éloigne
, Fléchier, Turenne.Je plains Mlles de Barneval, si elles perdent leur mère?: je ne puis plaindre ceux qui meurent
, Maintenon, Lett. à Mme de Caylus, t. VI, p. 172, dans POUGENS.En mourrai-je moins, me direz-vous?? vous mourrez plus tard?: chaque instant de votre vie m'est précieux
, Maintenon, Lettre à Mme de Glapion, 27 déc. 1716.M. de Barbezieux meurt à la fleur de son âge, dans une très grande fortune, et à la veille d'une fortune encore plus grande
, Maintenon, Lett. au D. de Noailles, 7 janv. 1701.L'imbécile Ibrahim, sans craindre sa naissance, Traîne dans le sérail une éternelle enfance?; Indigne également de vivre et de mourir?
, Racine, Baj. I, 1.Ne tardons plus, marchons?; et, s'il faut que je meure, Mourons, moi, cher Osmin, comme un vizir, et toi Comme le favori d'un homme tel que moi
, Racine, Baj. IV, 7.Ariane, ma s?ur, de quel amour blessée, Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée?!
Racine, Phèdre, I, 3.Mourez donc, et gardez un silence inhumain
, Racine, ib. I, 3.Virgile mourut à Brunduse l'année de Rome 735, âgé de cinquante-deux ans
, Rollin, Hist. anc. t. XII, p. 93, dans POUGENS.M. Cassini mourut le 14 septembre 1712, âgé de 87 ans et demi, sans maladie, sans douleur, par la seule nécessité de mourir
, Fontenelle, Cassini.Un peu avant qu'il [l'argent] finît, je tombai assez malade pour espérer de mourir?: on ne meurt jamais à propos?; je fus trompée dans mon attente
, Staal, Mém. t. I, p. 130.Quand il faut rendre son corps aux éléments, et ranimer la nature sous une autre forme, ce qui s'appelle mourir?; quand ce moment de métamorphose est venu, avoir vécu une éternité, ou avoir vécu un jour, c'est précisément la même chose
, Voltaire, Micromégas, 2.On meurt en détail, ma chère amie?; puissiez-vous jouir d'une meilleure santé que la mienne?!
Voltaire, Lett. Mme de Champbonin, 17 nov. 1764.On sait bien qu'il faut mourir?; mais, en conscience, il ne faudrait pas aller à la mort par de si vilains chemins
, Voltaire, Lett. Vasselier, mai 1773.Mourir est un instant, vivre est un long supplice
, Saurin, Beverlei, V, 5.Nous commençons de vivre par degrés, et nous finissons de mourir comme nous commençons de vivre
, Buffon, Hist. nat. Hom. ?uv. t. IV, p. 368.Je meurs, et sur la tombe où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs
, Gilbert, Ode imitée de plusieurs psaumes.Prends ton vol, Ô mon âme, et dépouille tes chaînes?; Déposer le fardeau des misères humaines, Est-ce donc là mourir??
Lamartine, Médit. I, 27.Mourir roi, prince, etc. mourir avec la dignité de roi, de prince, etc.
Traître, songe, en mourant, que tu meurs mon sujet
, Racine, Théb. V, 3.Il a soixante et quatorze ans, C'est mourir pape et non pas l'être
, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 163.Il se dit dans un sens analogue avec un adjectif. Il est mort repentant.
Quand tu sauras mon crime et le sort qui m'accable, Je n'en mourrai pas moins, j'en mourrai plus coupable
, Racine, Phèdre, I, 3.Mourir dans une croyance, y persister jusqu'à la fin de sa vie.
Le bon religieux conçut que le philosophe était résolu de mourir dans la religion de son pays
, Diderot, Opin. des anciens philos. (hobbisme).En un sens analogue, mourir dans son péché, ne pas se corriger.
Ce n'est pas parce que j'ai quatre-vingts ans que je pense ainsi?; car j'avais le même goût à quinze, et probablement je mourrai dans mon péché
, Voltaire, Lett. Touraille, 5 juill. 1774.Il mourra en sa peau, ou en sa peau mourra le renard, c'est-à-dire on ne se corrige point.
On dit de même?: il mourra dans la peau d'un insolent.
Le drôle est toujours le même, et, à moins qu'on ne l'écorche vif, je prédis qu'il mourra dans la peau du plus fier insolent?!?
, Beaumarchais, le Mariage de Figaro, I, 3.Mourir dans son lit, voy. LIT, n° 1.
Mourir au champ d'honneur, au lit d'honneur, être tué à la guerre, en faisant son devoir, voy. HONNEUR, n° 1.
Familièrement. Mourir de sa belle mort, mourir de sa mort naturelle.
Ironiquement. Mourir dans les formes, mourir traité en règle par la médecine.
Ce n'est pas qu'avec tout cela votre fille ne puisse mourir?; mais au moins vous aurez fait quelque chose, et vous aurez la consolation qu'elle sera morte dans les formes
, Molière, Am. méd. II, 5.Mourir martyr, mourir en souffrant de grandes douleurs.
Bien mourir, mourir chrétiennement, dans des sentiments de pénitence et de foi.
C'est peu de reconnaître la nécessité de mourir, si l'on n'en tire des motifs et des conséquences pour bien vivre
, Fléchier, Lamoignon.On dit dans un sens analogue, mais familièrement?: mourir décemment.
Louis XV? éloigna la du Barry, communia, mourut fort décemment
, Michelet, Louis XV et Louis XVI.Populairement. Mourir comme un chien, mourir sans vouloir témoigner le moindre repentir de ses fautes.
Mourir tout en vie, mourir d'une maladie vive et prompte, être emporté dans la pleine vigueur du corps et de l'esprit.
Mourir tout entier, ne laisser aucun renom après sa mort.
Ne laisser aucun nom et mourir tout entier
, Racine, Iph. I, 2.Mourir à la peine, mourir sans avoir aucun relâche d'occupations pénibles, sans prendre une retraite.
Je sens bien qu'il faut mourir?; mais, pendant qu'on attend, tout change, et on meurt à la peine
, Voltaire, Lett. d'Argental, 24 oct. 1774.Fig. Mourir à la peine, ne vouloir point démordre de ce qu'on a entrepris. Je viendrai à bout de mon dessein, ou je mourrai à la peine.
Il ne mourra que de ma main, se dit par menace contre quelqu'un.
Si c'était encore le même chevalier sur le même cheval, il ne mourrait que de ma main
, Sévigné, 13 sept. 1671.Fig. Mourir d'une belle épée, succomber sous un ennemi à qui il est glorieux de céder, mourir honorablement.
Quoi qu'il en soit, je me porte bien?; et, si je meurs de cette maladie, ce sera d'une belle épée [honorablement], et je vous laisse le soin de mon épitaphe
, Sévigné, à Bussy, 5 sept. 1674.Fig. Mourir sur le coffre, mourir au service d'un roi, d'un grand?; locution prise des coffres sur lesquels on avait autrefois coutume dans les grandes maisons de coucher les domestiques.
Ébloui de l'éclat de la splendeur mondaine, Je me flattais toujours d'une espérance vaine?; Faisant le chien couchant auprès d'un grand seigneur, Je me vis toujours pauvre, et tâchai de paraître?; Je vécus dans la peine, attendant le bonheur, Et mourus sur un coffre en attendant mon maître
, Tristan, Son épitaphe (1655).Monsieur, je vous prie de croire [paroles de Turenne au cardinal de Retz] que, sans ces affaires-ci où peut-être on a besoin de moi, je me retirerais comme vous, et je vous donne ma parole que, si j'en reviens, je ne mourrai pas sur le coffre, et je mettrai, à votre exemple, quelque temps entre la vie et la mort
, Sévigné, 2 août 1675. -
2 Impersonnellement. Il meurt, année moyenne, tant de personnes à Paris. Il est mort beaucoup de monde du choléra.
Les mois dans lesquels il meurt le plus de monde sont mars, avril et mai, et ceux pendant lesquels il en meurt le moins sont août, juillet et septembre
, Buffon, Prob. de la vie, ?uv. t. X, p. 513. -
3Il est mort, a quelquefois la force du futur il mourra.
Si ma fille une fois met le pied dans l'Aulide, Elle est morte?: Calchas, qui l'attend en ces lieux, Fera taire nos pleurs?
, Racine, Iphig. I, 1. ar forme de serment, je veux mourir, que je meure à l'instant, ou je meure, sans que, si ce que je vous dis n'est pas vrai.Je meure, mon enfant, si tu n'es admirable
, Corneille, Veuve, III, 4.Je meure, en vos discours si je puis rien comprendre
, Corneille, le Ment. II, 3.Si pendant un quart d'heure Vous suivez ce dessein, c'est beaucoup ou je meure
, Destouches, Irrésolu, IV, 1.M. de Forlis?: Promets-moi? - Le baron?: Que je meure Si j'y manque, monsieur
, Boissy, Deh. tromp. IV, 2.Je veux mourir si je comprends un mot à tout ce galimatias
, Genlis, Théât. d'éduc. le Méchant par air, I, 1.On dit aussi?: Que je ne meure.
Je n'ai, que je ne meure, point de joie si sensible, que lorsque je pense que la fortune nous donnera moyen quelque jour de passer le reste de notre vie l'un avec l'autre
, Voiture, Lett. 126. -
4Faire mourir quelqu'un, le mettre à mort.
Ce tyran [Néron] fait mourir saint Pierre
, Bossuet, Hist. II, 7.Quelques esclaves qu'on avait fait mourir pour honorer ses funérailles
, Fénelon, Tél. XVIII.Faire mourir, causer la mort. Le chagrin l'a fait mourir.
La duchesse de Bouillon alla demander à la Voisin du poison pour faire mourir un vieux mari qu'elle avait qui la faisait mourir d'ennui
, Sévigné, 31 janv. 1680.Ce n'est pas que je croie à votre ancienne prédiction, que le roi de Prusse me ferait mourir de chagrin?; je ne me sens pas d'humeur à mourir d'une si sotte mort
, Voltaire, Lett. Mme Denis, 18 déc. 1752.Par exagération, faire mourir, mettre dans un état très voisin de la mort.
Il tombe tout à coup dans ces ennuyeuses douleurs où l'on souffre sans secours et sans intervalle?: la respiration, qui nous fait vivre, le fait mourir à tous moments
, Fléchier, Duc de Mont.Vous me faites mourir, vous m'affligez beaucoup, ou bien, vous m'impatientez beaucoup.
Tu veux que je t'écoute, et tu me fais mourir?!
Corneille, Cid, III, 4.La crainte de sa mort me fait déjà mourir
, Corneille, Cinna, I, 2.Il [le cardinal de Bouillon] m'a conté mille choses de M. de Turenne, qui font mourir
, Sévigné, 12 août 1675.Le moyen de se représenter que vous êtes au lit, affligé de toutes les parties et les jointures de votre petit corps? c'est pour nous faire mourir
, Sévigné, à Coulanges, 24 juill. 1691.Faire mourir quelqu'un à petit feu, lui causer des peines continuelles qui le rongent.
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5Se laisser mourir, ne rien faire pour soutenir sa vie.
Elle prit une poignée de terre qu'elle répandit en croix sur le corps de son fils qu'elle avait étendu à ses pieds?; son mari comprit le signe et se laissa mourir de faim
, Diderot, Lettre sur les sourds et muets. -
6Éprouver une mortelle affliction.
Je mourrai plus que vous du coup qui vous tuera
, Rotrou, Vencesl. V, 4.Je meurs si je vous perds?; mais je meurs si j'attends
, Racine, Andr. III, 7.Du coup qui vous attend vous mourrez moins que moi
, Racine, Iphig. IV, 4.Familièrement. Pour mourir, c'est-à-dire au point d'éprouver un très vif sentiment déterminé par le sens de la phrase, ou bien une peine, une fatigue.
Je vous loue fort que vous ne reconduisiez point, c'était pour mourir
, Sévigné, 44.À mourir, au point de souffrir beaucoup.
Une toux me tourmente à mourir
, Molière, le Dép. V, 2.Je suis lasse à mourir de la fadeur des nouvelles
, Sévigné, 236.J'avais grande envie de me jeter dans le Bourdaloue [aller à un sermon]?; mais? la presse était à mourir
, Sévigné, 24 mars 1671.Je ne suis presque plus en colère contre vous?; mais je suis triste à mourir
, Genlis, Adèle et Th. t. I. p. 13, dans POUGENS. -
7Mourir sur, se fatiguer excessivement sur.
Ô chétifs, qui, mourant sur un livre, Pensez, seconds phénix, en vos cendres revivre
, Régnier, Sat. I. -
8 Par exagération, supporter les dernières extrémités.
Je pensais qu'il fallait mourir plutôt que d'en ouvrir la bouche?; mais, voyant mon fils si sincère, je le suis aussi
, Sévigné, 9 oct. 1680. -
9Mourir se dit, par exagération, de quelque sensation, de quelque passion ou sentiment qui s'empare de nous. Mourir de chaud, de froid. Mourir de faim, de soif.
Laissons-le discourir, Dire cent et cent fois?: il en faudrait mourir?!
Régnier, Sat. VIII.Tous ceux qui les voient meurent d'envie de les trouver belles
, Molière, Impr. 3.Ah?! que voilà un air qui est passionné?! est-ce qu'on n'en meurt point??
Molière, Préc. 10.M. le chevalier lui fit voir ce que vous lui écriviez?; cela fait mourir de tendresse et de reconnaissance
, Sévigné, 21 janv. 1689.Vous avez peur que je ne meure de joie?; mais ne craignez-vous point aussi que je ne meure du déplaisir de croire voir le contraire??
Sévigné, 19.Quel moyen de revoir ces allées, ces devises, ce petit cabinet, ces livres, cette chambre sans mourir de tristesse??
Sévigné, 57.Le comte d'Estrées meurt de peur que ce ne soit une grossesse
, Maintenon, Lett. au D. de Noailles, 11 déc. 1700.Mlle d'Aumale meurt d'ennui de tout ce qu'elle voit ici?; toute la maison est en larmes
, Maintenon, Lett. à Mme de Caylus, 28 nov. 1716.Un bon repas l'attendait?; il mourait de faim
, Hamilton, Gramm. 4.Pour mourir à ses pieds d'amour et de fureur
, Voltaire, Scythes, II, 5.Corneille a dit mourir, absolument, pour mourir d'envie.
Lui, quand il a promis, il meurt qu'il n'effectue
, Corneille, la Veuve, III, 2.Voulez-vous me servir?? - Si je le veux, j'y cours, Madame, et meurs déjà d'y consacrer mes jours
, Corneille, Sert. II, 4.Et l'on ne voit que trop quel droit j'ai de haïr Un empereur sans foi qui meurt de me trahir
, Corneille, Tite et Bérén. IV, 3.Mourir de rire, se livrer à un rire excessif.
Il nous a lu aussi des chapitres de Rabelais à mourir de rire
, Sévigné, 5 juillet 1671.Il mourait de rire toutes les fois qu'il voyait sa mine
, Hamilton, Gramm. 8.Mourir de, avec un verbe à l'infinitif, éprouver un mortel ennui à.
Je mourrais de faire longtemps la vie de Rennes
, Sévigné, 22 avr. 1689.Mourir de faim, n'avoir pas les moyens d'exister.
Non que je croie qu'il faut laisser mourir de faim le vice, mais parce qu'il est juste de ne le nourrir qu'après avoir bien engraissé la vertu
, Maintenon, Lett. au duc de Noailles. t. V, p. 62, dans POUGENS.Substantivement. Un meurt-de-faim, un homme qui n'a pas ou qui ne gagne pas de quoi vivre. Des meurt-de-faim.
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10 Fig. Mourir, être passionnément amoureux.
Je meurs pour Isabelle
, Racine, Plaid. I, 5. -
11Être mort civilement, se dit des religieux et des religieuses, qui, en cette qualité, renoncent pour toujours à certains droits, à certains avantages de la société.
En termes de jurisprudence, être mort civilement, être privé à jamais, par un jugement, des droits et des avantages de la société.
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12Dans le langage de la dévotion, avoir fait le complet sacrifice de tout ce qui est nature dans l'homme.
Un chrétien toujours attentif à combattre ses passions meurt tous les jours avec l'apôtre?; un chrétien n'est jamais vivant sur la terre?
, Bossuet, Mar.-Thér.Être mort tout vif, être en état de péché mortel.
La veuve qui passe sa vie dans les plaisirs est morte toute vive
, Bossuet, Anne de Gonz. -
13Mourir à, renoncer pour jamais à.
Comme Jésus-Christ a souffert durant la vie mortelle, est mort à cette vie mortelle?
, Pascal, Lett. sur la mort de son père.L'âme souffre et meurt au péché dans la pénitence et le baptême
, Pascal, ib.Elle mourut longuement à ses passions, avant que de perdre la vie du corps
, Fléchier, Aiguillon.Saint Bernard résolut de porter le joug du Seigneur et de mourir à l'affection et au souvenir de tous les hommes
, Fléchier, II, 61.Qu'elles vivent comme des anges?! qu'elles ne songent qu'à mourir à elles-mêmes?!
Maintenon, Lett. à Mme de Fontaines, t. III, p. 140, dans POUGENS.Mourez au monde?: ne le reprenez pas au parloir après l'avoir renoncé à la grille
, Maintenon, Lett. à Mlle de Champlebon, 4 mars 1706.Le monde meurt pour lui?; mais lui-même en mourant ne meurt pas encore au monde
, Massillon, Avent, Mort du péch.Heureuse de mourir à tout, avant que tout meure pour vous
, Massillon, Prof. relig. 1.Elle a vécu? Je meurs au reste des humains
, Voltaire, Olymp. V, 2.Être mort pour quelqu'un, ne pouvoir plus lui être d'aucune utilité, ne conserver aucune relation avec lui.
Pour accabler César d'un éternel ennui, Madame, sans mourir, elle [Junie] est morte pour lui
, Racine, Brit. V, 8.Dans un sens analogue, être mort pour quelque chose, ne pouvoir plus y être sensible, en être privé pour toujours.
J'étais mort pour la gloire, et je n'ai pas vécu
, Rotrou, Vencesl. II, 2. - 14Mourir, en parlant des arbres, des plantes. Ce pêcher est mort d'un coup de soleil.
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15 Fig. Cesser d'exister, en parlant des institutions, des établissements, des États.
Le sort des empires est entre les mains de Dieu?; ils meurent en leur temps comme le reste des choses humaines
, Bossuet, Médit. sur l'Évangile, Dern. sem. du Sauveur, 81e jour.Si les hommes apprennent à se modérer en voyant mourir les rois, combien plus seront-ils frappés en voyant mourir les royaumes mêmes?!
Bossuet, Hist. III, 1.Notre religion réelle, le déisme, a vu naître et mourir mille cultes fantastiques, ceux de Zoroastre, d'Osiris, de Zalmoxis, d'Orphée, de Numa, d'Odin et de tant d'autres
, Voltaire, Facéties, Épît. aux frères.Ne pas mourir, continuer à exister comme corps, en parlant des compagnies, des communautés. Les communautés ne meurent point.
En France, le roi ne meurt pas, un roi de France qui meurt a immédiatement pour successeur son héritier présomptif.
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16 Fig. Cesser, finir peu à peu, en parlant de l'activité, du mouvement de certaines choses. Ce feu mourra si l'on n'y met du bois. Ne laissez pas mourir le feu. Le sabot va mourir, si tu ne lui donnes un coup de fouet. Le boulet de canon vint mourir là.
Approchez-vous de ce banc de terre glaise où le flot va mourir
, Bonnet, Contempl. nat. XII, 20.Les vagues ? battaient la grève, venaient mourir à mes pieds
, Chateaubriand, Itin. 1re part.Vois-tu comme le flot paisible Sur le rivage vient mourir??
Lamartine, Médit. Baïa. Cesser, s'éteindre, en parlant des choses morales, des passions.Si l'étrange accident que vous allez entendre N'eût ranimé mon feu qui mourait sous la cendre
, Mairet, Sophon. IV, 1.Ma haine va mourir que j'ai crue immortelle?; Elle est morte, et ce c?ur devient sujet fidèle
, Corneille, Cinna, V, 3.Je vois? Que la vertu du fils soutient celle du père, Qu'elle ranime en lui la raison qui mourait
, Corneille, Théod. III, 3.Que toute sa vertu meure en un grand forfait
, Corneille, Perthar. III, 3.Ne nous obstinons point à des v?ux superflus, Laissons mourir l'amour où l'espoir ne vit plus
, Rotrou, Vencesl. II, 2.Le chantre désolé, lamentant son malheur, Fait mourir l'appétit et naître la douleur
, Boileau, Lutrin, IV.Il se dit aussi des souvenirs, de la gloire, des productions de l'esprit, des ouvrages de l'art. Un souvenir qui ne meurt point. Vos bienfaits ne mourront point dans mon c?ur. Les ?uvres de ce poëte, de ce peintre, ne mourront pas.
Mais, soutenu du tien, mon nom ne mourra plus
, Voltaire, Brutus, IV, 6. -
17Ne pas s'achever.
À ces mots, la parole meurt dans sa bouche
, Fénelon, Tél. IX.Les paroles lui meurent dans la bouche, il laisse tomber sa voix et traîne ses paroles.
-
18Il se dit d'un son qui s'éteint peu à peu, et de la dégradation des couleurs. Les tintements de la cloche allaient mourir au loin. Dans ce tableau, les couleurs se perdent en mourant les unes dans les autres.
Tremble qu'une pensée, une maxime, un mot N'aille mourir dans l'oreille d'un sot?!
Delille, Convers. II.Terme de peinture. Faire mourir les couleurs, en adoucir l'éclat, la vivacité, ménager avec art le passage des clairs aux bruns.
-
19Exprimer la défaillance, la mort prochaine.
Ses yeux [de Jésus] déjà éteints vont mourir sur elle [Marie]
, Massillon, Carême, Passion.Exprimer la langueur.
Mademoiselle de Retz avait les plus beaux yeux du monde, mais ils n'étaient jamais si beaux que quand ils mouraient
, Retz, I, 7. - 20Scier ou couper un morceau de bois en mourant, le scier ou le couper de sorte que l'épaisseur diminue insensiblement et vienne à rien.
- 21Se dit à la poule, au billard et à plusieurs autres jeux, pour être mis hors du jeu comme perdant. On meurt en tant de points.
-
22Se mourir, v. réfl. Être sur le point de mourir.
Ici l'enfant se meurt d'une mort triste et lente
, Du Ryer, Scévole, I, 3.Ô nuit désastreuse, ô nuit effroyable, où retentit tout à coup comme un coup de tonnerre cette étonnante nouvelle?: Madame se meurt, Madame est morte
, Bossuet, Duch. d'Orl.Mes filles, soutenez votre reine éperdue?; Je me meurs
, Racine, Esth. III, 7.Il y avait à Orléans un vieux chanoine janséniste qui se mourait et à qui ses confrères refusaient la communion
, Voltaire, Louis XV, 36.Par exagération. Il se meurt d'amour, de peur, d'impatience, d'envie de dormir, etc.
Le pauvre enfant se meurt de douleur
, Sévigné, 204.Qui, toujours se signant, et disant ses rosaires, Leur prêchait la constance, et se mourait de peur
, Voltaire, Éduc. d'un prince.Fig. Finir, cesser.
En ses propos mourants ses complaintes se meurent
, Malherbe, I, 4.S'éteindre. Votre feu se mourait. Votre lampe se meurt.
Il ne se dit qu'au présent et à l'imparfait de l'indicatif et à l'infinitif.
-
23 S. m. Le mourir.
?Ce mal qui m'afflige au mourir
, Régnier, Sat. X.Ô douce volupté, sans qui dès notre enfance Le vivre et le mourir nous deviendraient égaux
, La Fontaine, Psyché, II, p. 215.
PROVERBES
Un lièvre, un bon lièvre vient toujours mourir au gîte, c'est-à-dire après avoir beaucoup voyagé, on est bien aise de retourner en son pays. Les envieux mourront, mais non jamais l'envie
, Molière, Tart. V, 3.
Nous mourons tous les jours, c'est-à-dire il n'y a pas de jour que nous ne fassions un pas vers la mort.
On ne sait qui meurt ni qui vit, l'heure de la mort est incertaine, il faut prendre des assurances par écrit.
Autant meurt veau que vache, les jeunes meurent comme les vieux.
Il faut vieillir ou jeune mourir.
Il n'en mourra que les plus malades, c'est-à-dire le danger n'est pas si grand qu'on le croit.
Mourir se conjugue avec l'auxiliaire être.
REMARQUE
1. Faire mourir n'a point de passif. On ne dit pas?: Ce criminel fut fait mourir.
2. Faire mourir n'a pas non plus de mode réfléchi?; et l'on ne dit pas se faire mourir?; cela se disait autrefois?: Ma main l'a fait périr En lui donnant le fer dont il s'est fait mourir
, Desmarets, Mirame, IV, 1. Toutefois, dans le langage familier, on s'en sert souvent quand il n'est pas question d'une mort violente?: Vous vous faites mourir à force de pleurer?; il travaille trop, il s'en fera mourir.
3. Voltaire a employé ayant été mort dans un cas où il serait difficile de se servir d'une autre tournure. Théophile d'Antioche prouve que, le Lazare ayant été mort pendant quatre jours, on ne pouvait admettre?
, Voltaire, Philos. Exam. Bolingbr. XI.
4. Dans ces vers de Racine?: Mes soins, en apparence épargnant ses douleurs [de Claude], De son fils, en mourant, lui cachèrent les pleurs
, Racine, Brit. IV, 2. en mourant est construit irrégulièrement, se rapportant non au sujet, mais à un régime direct. Cependant, quand le sens n'en souffre pas, cette construction n'est pas à rejeter.
5. Racine a dit?: Et du même poignard dont est morte la reine
, Racine, Théb. V, 5. Sur quoi Racine le fils observe qu'on ne dit pas mourir d'un poignard. Mais pourquoi?? Ne dit-on pas, dans une locution, proverbiale il est vrai, mourir d'une belle épée??
6. Mourir, bien que neutre, peut devenir verbe réfléchi, mais seulement au présent et à l'imparfait?; on ne pourrait dire?: il s'est mort (voy. le pronom SE, pour l'explication de cette tournure).
7. L'expression je meure si, etc. doit être conservée telle qu'elle est, avec le verbe au subjonctif. Lanoue dans la Coquette corrigée (II, 9) a dit par l'indicatif?: Je meurs si j'entends rien à tout ce jargon-là. C'est une faute grossière. Il est absurde de dire qu'on meurt si on entend?; tandis qu'il est très raisonnable de dire je veux mourir ou que je meure si je vous comprends.
HISTORIQUE
Xe s. Por o s' furet morte [elle serait morte pour cela] à grant honestet
, Eulalie.
XIe s. Si home mort [meurt] sans devise [testament], si departent les enfans l'erité [l'héritage]
, Lois de Guill. 36. Ne lui chaut, sire, de quel mort nous murions
, Ch. de Rol. X. Mielx est sul moerge [que je meure seul] que tant bon chevalier
, ib. XXVI. Là murrez vous à honte et à viltet
, ib. XXXII. [Il] Mort [tué] m'a mes homes, ma terre degastée
, ib. CXCIV.
XIIe s. Là fu morz Oliviers et ses compainz Rolanz
, Sax. V. Car cil qui pert honor vaurroit mieux mors que vis [vif, vivant]
, ib. XXVI. Et mi desconfort greignor [plus grands], Dont je morrai sans retor
, Couci, I. ?Car à trop grant dolor Muir [je meurs] et languis?; vostre pitié le sache
, ib. XI. Se nuls morist [mourut] pour avoir cuer dolent
, ib. XXII. Ce est la mort dont mieux morir devroie
, ib. 126. Et je, qui sui au morir, Ne sai qu'un mot, tant [je] le desir?: Merci
, ib. IV. ?Et jà de sa prison [je] Ne quier issir se mors ou aimés non
, ib. XIX. Nus ne vus demandums ne or ne argent?; ne ne volum pas que huem de Israel i murged
, Rois, p. 201.
XIIIe s. Et après quant il vit ce, si l'estrangla et fist dire partout qu'il estoit mort de sa mort
, Villehardouin, XCVIII. Se bien ne vous prouvez [si vous ne vous comportez pas bien], de la douleur morrai
, Berte, VII. Et oïrent que cil qui morut dist?: il m'a mort
, Beaumanoir, XXXIX, 12. Encore se li lai [laïques] ne les ozoient penre [prendre] ou mors ou vis?
, Beaumanoir, XI, 45. Ici desus Se mori le biaus Narcissus
, la Rose, 1446.
XIVe s. Tarquin mourit à Cumes
, Bercheure, f° 35, recto. ? On scet proprement C'une fois fault morir, se ne scet-on comment
, Guesclin. V. 15897.
XVe s. Monseigneur, sauve soit votre grace?; nous ne voulons pas que Gaston muire?; c'est vostre heritier, et plus n'en avez
, Froissart, II, III, 13. La riviere qui queurt parmi la ville de Caen, qui porte grosse navire, estoit si basse et si morte qu'ils la passoient et repassoient à leur aise, sans danger du pont
, Froissart, I, I, 272. Son neveu, le duc de Milan, se mouroit
, Commines, VII, 6. Si fut tant esbahi qu'il devint mort comme terre
, Perceforest, t. III, f° 145. Seigneurs, dit le roy, j'ay ouy dire communement?: va où tu veulx, meurs où tu doys
, ib. t. I, f° 31. Le quel AEeas tant aymoit Dido, qu'il en mouroit
, J. de Saintré, ch. 2. À bien mourir chascun doit tendre?; à la fin faut devenir cendre
, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 225. La punition et la peine devoit estre bien grande contre la dite dame, qui avoit esté cause de la faire ainsi mourir avant sa mort
, Aresta amorum, p. 211, dans LACURNE.
XVIe s. Courtine bien remparée par le dedans de grosse terre, où les boulets alloyent mourir
, Beaugué, Guerre d'Escosse, I, 10. Mais celuy qui premier, s'opposant à l'effort Des vaillans ennemis, meurt d'une belle mort
, Ronsard, 933. Jamais des masles c?urs les louanges ne meurent
, Ronsard, 933. Le ruisseau duquel nous avons parlé estoit renforcé de la cheutte de deux estangs, entre lesquels venoit mourir en bas une petite pleine triangulaire
, D'Aubigné, Hist. I, 323. Cet obstacle fut levé par l'authorité des grands, disans que la royne ne mouroit point, et partant fut ouverte la premiere seance
, D'Aubigné, ib. I, 105. C'est pour en mourir [locution à la mode parmi les courtisans, au temps d'Henri IV], il faut dire cela en demenant les bras, branlant la teste, changeant de pied, peignant d'une main la moustache et d'aucunes fois les cheveux
, D'Aubigné, Faeneste, I, 2. Nous en avons veu plusieurs qui endurent estre fouettez jusques au mourir sur l'autel de Diane
, Amyot, Lyc. 37. Meurs toy maintenant, Diagoras, car ja ne monteras plus au ciel
, Amyot, Pélop. 63. J'en feus si mal que j'en cuiday mourir
, Montaigne, II, 58. La fleur d'aage se meurt et passe quand la vieillesse survient?; le premier aage meurt en l'enfance
, Montaigne, II, 378. Mourant, il se feit porter où le besoing l'appeloit
, Montaigne, III, 94. Les ungs mouroient sans parler, les aultres parloient sans mourir?; les uns se mouroyent en parlant, les aultres parloient en mourant
, Rabelais, Garg. I, 27. Et un bon mourir vaut mieux qu'un mal vivre
, Charron, Sagesse, I, 36. On ne peut mourir que d'une mort
, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 362. Il n'en tastoit point, tellement qu'il mouroit tout en vie auprès d'elle
, Despériers, Contes, t. II, p. 47, dans LACURNE. C'est trop aimer, quand on en meurt
, Cotgrave ? Le loup mourra en sa peau, qui ne l'escorchera
, Cotgrave ? Envieux meurent, mais envie ne mourra jamais
, Cotgrave ? Il commence bien à mourir qui abandonne son desir
, Cotgrave ? Qui bien veut mourir, bien vive
, Cotgrave ?
Wiktionnaire
Nom commun - français
mourir masculin singulier
-
(Philosophie) Expérience de la mort.
- Un philosophe est celui [?] qui apprend tout sa vie à vivre, non pas dans le but de savoir mourir, [?] mais pour continuer l'apprentissage de la vie jusque dans le mourir. ? (Pierre Bertrand, Éloge de la fragilité, éditions Liber, Montréal, 2000, page 136)
Verbe - français
mourir \mu.?i?\ intransitif 3e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se mourir)
-
Cesser de vivre ; devenir mort.
-
« Eh bien, tu sais, toi, tu ne t'amènes pas trop vite, dit-il.
? Faut-il s'en faire mourir ? » ? (Hector Malot, En famille, 1893) - Ce qui est certain, c'est qu'en Extrême-Orient on meurt beaucoup plus par la fièvre typhoïde que par le choléra. ? (Jules Guiart, Les Parasites inoculateurs de maladies, Paris : Flammarion, 1918, page 297)
- À leur âge, dans notre pays, les grand'mères se préparent à mourir pieusement et les jeunes filles ne pensent qu'au flirt. ? (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, page 59)
- Celui-ci se rendit, vers 1121, en Palestine, avec d'autres rabbins et il mourut en cours de route. ? (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Elle allait mourir dans des souffrances atroces, sans que rien pût la soulager. ? (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Je ne mourrai pas ! je ne mourrai pas ! dit-elle à moitié folle de joie et en se pendant à mon cou : je pourrai t'aimer encore longtemps. Ma vie est dans la tienne, et tout ce qui est moi vient de toi. ? (Théophile Gautier, La morte amoureuse, 1836)
- L'hiver 1953-1954 fut particulièrement rude. Des clochards moururent de froid, ainsi qu'un enfant dans une famille mal logée. ? (Bertrand Marchand, Paris, histoire d'une ville XIXe-XXe siècle, Éditions du Seuil, 1993, page 279)
- Au sortir de la guerre, dans la table sans fin des jours de fête, au milieu des rires et des exclamations, on prendra bien le temps de mourir, allez ! la mémoire des autres nous plaçait dans le monde. ? (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 31)
- Disposant de peu d'énergie, les plantes du sous-bois ne peuvent produire que de très petites graines et ces dernières, lorsqu'elles germent, mourraient si elles se laissaient enfouir sous la litière; [?]. ? (Luc Jacquet et Francis Hallé, Il était une forêt, Actes Sud, 2014, page 38)
-
« Eh bien, tu sais, toi, tu ne t'amènes pas trop vite, dit-il.
-
(Par hyperbole) Subir des tourments ; être tourmenté.
- Dites donc, vous autres, ? les apostropha-t-il, [?], ? je meurs de fatigue, et je ne me tiens plus sur les jambes d'avoir été si longtemps en selle. Impossible de vous accorder une seule seconde d'entretien, je suis fourbu, esquinté. ? (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 31 de l'édition de 1921)
- C'est à mourir de rire comme c'est écrit là, mais moi, je ne meurs pas de rire, je meurs de honte et engueule cet âne de gros émile laconique? [?]. ? (Louis Paul Boon, La Route de la chapelle, traduit par Marie Hooghe, L'Âge d'Homme, 1999, page 380)
- Après la vente de l'entreprise, elle avait failli mourir d'ennui la première année passé à la maison, et elle avait tout de suite sauté sur l'occasion quand la bibliothèque avait recherché quelqu'un pour un mi-temps. ? (Camilla Läckberg, trad. Lena Grumbach et Catherine Marcus, Le Tailleur de pierre, Actes Sud, 2009 (1re éd. 2005), page 116)
- Mornet replia le journal. Il allait mal et nul ne songeait à le questionner, alors qu'il en mourrait d'envie. ? (Pierre Saha, Le porteur de mauvaises nouvelles: Liancourt, avril 1972, une tragédie ordinaire, Éditions Ravet-Anceau, 2017)
- ? Parce que tu regardes toujours les catalogues de tondeuses à gazon. Tu meurs d'envie d'en acheter une., ? (Agatha Christie, Le Cheval à bascule, Librairie des Champs-Élysées, traduction de Janine Lévy entièrement révisée, Éditions du Masque, 2014, chapitre 3)
-
(Par analogie) Finir, disparaitre, en parlant des États, des institutions, des établissements, des choses morales, des productions de l'esprit, des ouvrages de l'art.
- Au milieu de leurs anathèmes et de leurs malédictions, ils poussaient ce cri, répercuté d'un bout de la France à l'autre : « Le petit commerce meurt!? Le petit commerce ne veut pas mourir ! » L'ombre de Bossuet en frémissait peut-être. ? (Gilles Normand, La guerre, le commerce français et les consommateurs, Perrin, 1917, page 7)
- Au manifeste du journal Le Décadent, [?], fait écho un éditorial de La Croix : « La religion est persécutée, la noblesse est anéantie, la magistrature a perdu son indépendance et son caractère, l'armée est vaincue et humiliée, l'industrie meurt, l'agriculture est ruinée. ? (Laurent Mucchielli, La découverte du social: Naissance de la sociologie en France, La Découverte, 2010, page 101)
-
(Figuré) Finir peu à peu en parlant de certaines choses, de l'activité, du mouvement ou de choses qui finissent par une dégradation insensible, comme les sons, les couleurs, etc.
- Vers l'est mouraient en pentes douces les versants de ces hauteurs qui composaient le plateau de Lattakou. ? (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- L'embarquement et le débarquement s'opèrent à l'aide de barcasses d'un faible tirant d'eau, pouvant pénétrer dans une petite anse où les vagues viennent mourir au pied même des murs de la ville. ? (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 21)
-
(Pronominal) Être sur le point de mourir ? Note : Surtout au présent et à l'imparfait de l'indicatif.
- Ô nuit désastreuse ! ô nuit effroyable, où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt, Madame est morte ! ? (Jacques Bénigne Bossuet, Oraison funèbre de Henriette-Anne d'Angleterre, 1649)
-
Mais mon père se meurt ! mon père se meurt ! s'écria le Dauphin.
- Hâtez-vous, André, dit Ambroise : le roi est bien mal !
- Le roi a encore trois ou quatre jours à vivre, ne craignez rien, répondit Vésale. ? (Alexandre Dumas, La Royale Maison de Savoie : Emmanuel-Philibert, 1852) - (Figuré) La soie artificielle, à Anduze ! Ainsi, c'est donc bien vrai, l'un des fleurons de notre France ancienne est en train de s'effriter : la magnanerie se meurt ! ? (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Trésor de la Langue Française informatisé
MOURIR, verbe
Mourir au Scrabble
Le mot mourir vaut 7 points au Scrabble.

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Les mots proches de Mourir
Mou, molle Mou Mouchard Mouchardage Moucharder Mouche Moucher Moucher Moucher Moucherie Moucherolle Moucheron Moucheron Moucheronne Mouchet Moucheté, ée Moucheter Mouchette Moucheture Moucheur Mouchoir Mouchon Moudre Moue Mouette Moufle Moufle Moufle Moufler Mouflon Mouillage Mouille Mouillé, ée Mouillement Mouiller Mouilleur Mouilleux, euse Mouilloir Mouillure Moulage Moulant Moule Moule Moulé, ée Mouleau Moulée Mouler Moulerie Mouleur Moulière mou mou Mouacourt mouais Mouais Mouans-Sartoux Mouaville Mouazé moucha mouchachou mouchage mouchai mouchaient mouchait Mouchamps Mouchan mouchant mouchard mouchard Mouchard moucharda mouchardage mouchardait moucharde moucharde moucharde mouchardé mouchardent moucharder mouchardera moucharderait mouchardes mouchardes mouchards mouchards mouche mouche mouché Mouche mouchée mouchent moucher moucheron moucherons mouches mouches mouchés Mouchès mouchetait mouchetantMots du jour
-
quadrilatères satané dépouillerez exécutez revivifiée ex-homme distendrait fichés équivoque voltigent
Les citations avec le mot Mourir
- Est-ce que le monde entier va se mettre à mourir de faim à cause de l'explosion d'une bombe sur la Lune ?Auteur : Philip Kindred Dick - Source : Ubik (1970)
- Mourir, pour un jeune homme, c'est lui voler son avenir; pour un vieillard, lui voler son passé.Auteur : Jean Dutourd - Source : Dutouriana (2002)
- Il faut vieillir, ou mourir jeune.Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe
- Tout est compensé ici-bas; le malheureux souffre à vivre ce que l'heureux souffre à mourir.Auteur : Jean Antoine Petit, dit John Petit-Senn - Source : Bluettes et boutades (1846)
- Si je devais mourir, entouré de montagnes froides, ignoré du monde, renié par les miens, à bout de forces enfin, la mer, au dernier moment, emplirait ma cellule, viendrait me soutenir au-dessus de moi-même et m'aider à mourir sans haine.Auteur : Albert Camus - Source : L'Eté (1954)
- On ne devrait jamais inviter des gens qui sont susceptibles de mourir chez vous.Auteur : Agatha Christie - Source : Les Sept Cadrans (1929)
- Vivre vite, mourir jeune et faire un beau cadavre.Auteur : Willard Motley - Source : Les Ruelles du malheur
- Mourir, c'est mûrir un peu trop.Auteur : Albert Brie - Source : Le mot du silencieux, Regarder n'est pas voir
- Vivre, mourir: ce ne sont que des conséquences de ce qu'on a construit. Ce qui compte, c'est de bien construire. Je veux mourir en construisant.Auteur : Muriel Barbery - Source : L'élégance du hérisson (2006)
- L'autre fois, je me suis vu mourir à la télévision et je me suis trouvé très bien. J'avais les larmes aux yeux; non pas de mourir, mais d'avoir été si bon.Auteur : Michel Galabru - Source : Pensées, répliques et anecdotes (2006)
- Il faut se mettre en règle un jour avant la mort;
Il faut donc se mettre en règle aujourd'hui, puisque nous pouvons mourir demain.Auteur : Proverbes juifs - Source : Proverbe - Je ne veux pas mourir encore.Auteur : André Chénier - Source : Dernières poésies, Odes, La Jeune Captive
- On envisage la mort avec sérénité si, au moment de mourir, on peut être fier de sa vie. Une vie qui s'est entièrement vouée à la pratique de la vertu n'est jamais trop courte.Auteur : Cicéron - Source : 1re Tusculane, Devant la mort
- Le meilleur ami, avait-il coutume de dire alors, c'est celui qui vient de mourir.Auteur : Gabriel García Márquez - Source : Cent ans de solitude (1967)
- On dit qu'il y a des anthropophages; je le sais, mais cela n'a pas dû être long; ils ont dû mourir empoisonnés.Auteur : Félicité Robert de Lamennais - Source : Sans référence
- L'attente de la mort fait mourir mille fois.Auteur : Pierre Laurent Buyrette, dit Dormont de Belloy - Source : Gabrielle de Vergy (1777), V, 8
- On mange pour ne pas mourir de faim. On chante pour s'entendre vivre.Auteur : Mohammed Moulessehoul, dit Yasmina Khadra - Source : Les Hirondelles de Kaboul (2002)
- Au fond, on devrait toujours attendre d'avoir quatre-vingts ans pour devenir amoureux. Ainsi, quoi qu'il advienne, on est à peu près sûr que ça durera toute la vie... à moins de mourir entre-temps.Auteur : Pierre Bourgault - Source : Ecrits polémiques 2. La Culture (1983)
- 1943 n'avait fait de cadeaux à personne, sauf à moi peut-être... sans doute même. J'ai suivi la guerre sans y participer. J'ai même assisté à mon enterrement sans la pénible nécessité de mourir. C'est dire à quel point j'ai été épargné.Auteur : Jean-Pierre Gibrat - Source : Le Sursis (1997-1999)
- C'est difficile d'ouvrir une porte quand on ignore ce que l'on va trouver derrière, mais c'est encore plus difficile de passer sa vie devant la porte sans l'ouvrir. Et le pire, tu sais quoi ? C'est de mourir sans savoir ce qu'il y avait derrière la porte.Auteur : Jean-Paul Jody - Source : Parcours Santé (2001)
- Il y a le verbe «naître»... Et puis mourir, crever, se suicider, être assassiné, étranglé, défenestré,occis, supprimé, empoisonné... On sent que les académiciens créateurs de mots sont plus proche de la fin que du début.Auteur : Patrick Sébastien - Source : Carnet de notes (2001)
- C'est ainsi qu'il mourut, si c'était là mourir!Auteur : Alphonse de Lamartine - Source : La Mort de Socrate
- Mourir sans vider mon carquois! - Sans percer, sans fouler, sans pétrir dans leur fange - Ces bourreaux barbouilleurs de lois.Auteur : André Chénier - Source : Iambes
- Essayez de quitter la terre en la laissant un peu meilleure que vous ne l'avez trouvée et quand l'heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n'avez pas perdu votre temps et que vous avez fait de votre mieux.Auteur : Robert Baden-Powell - Source : Dernier message de Baden-Powell aux scouts (1941)
- Il est doux, il est beau de mourir pour sa patrie.Auteur : Horace - Source : Odes, III, II, 13
Les citations du Littré sur Mourir
- Il mourut le 6 août 1706 d'une mort douce et paisible et par la seule nécessité de mourirAuteur : FONTEN. - Source : Duhamel.
- ....Trop mieux lui valoit mourir à honneur et attendre l'aventure que montrer faute de courageAuteur : Jean Froissard - Source : II, III, 78
- Qui vit avec honneur doit mourir constammentAuteur : ROTR. - Source : Hercule m. V, 1
- Sur ce je veux faire comparaison des maux et douleurs qu'il [Louis XI] a fait souffrir à plusieurs, à ceux qu'il a soufferts avant mourir, pour ce que j'ay esperance qu'ils l'auront mené en paradis, et que ce aura esté partie de son purgatoireAuteur : COMM. - Source : VI, 12
- Je suis née pour mourir des maux d'autruiAuteur : MAINTENON - Source : Lett. à Mme de Caylus, 30 août 1716
- L'Odéon qui ne peut ni vivre ni mourir, N'est jamais plus fermé que lorsqu'il vient d'ouvrirAuteur : TH. GAUTIER - Source : Prologue d'ouverture pour l'Odéon
- Mon ami, je vous convie, suivant vos juremens, à venir mourir avec votre affectionnéAuteur : D'AUB. - Source : Vie, XC.
- La plus belle royne vient elle pas de mourir par main du bourreau ?Auteur : MONT. - Source : I, 66
- Font que mourir et vivre à leur dire n'est qu'unAuteur : RÉGNIER - Source : Sat. VI
- Beaux arbres, qui m'avez vu naître, Bientôt vous me verrez mourir !Auteur : Guillaume Amfrye de Chaulieu - Source : Louanges de la vie champ. 1710
- La fille d'Aristippe est malade et en péril ; elle envoie vers son père, veut se réconcilier avec lui, et mourir dans ses bonnes grâces ; cet homme si sage, le conseil de toute une ville, fera-t-il de lui-même une démarche si raisonnable ? y entraînera-t-il sa femme ? ne faudra-t-il point, pour les remuer tous deux, la machine du directeur ?Auteur : LA BRUY. - Source : XIV
- Mourir avant qu'avoir contreroolé l'institution de ses enfantsAuteur : MONT. - Source : I, 79
- Vous savez l'horreur qu'on a de recueillir ces soupirs contagieux qui sortent du sein d'un mourant pour faire mourir ceux qui viventAuteur : FLÉCH. - Source : Mme de Mont.
- Il vaut mieux mourir selon les règles que de réchapper contre les règlesAuteur : Molière - Source : Am. méd. II, 5
- Je veux mourir si je comprends un mot à tout ce galimatiasAuteur : GENLIS - Source : Théât. d'éduc. le Méchant par air, I, 1
- Qui bien veut mourir, bien viveAuteur : COTGRAVE - Source :
- La respiration, qui nous fait vivre, faisait mourir à tous moments M. de MontausierAuteur : FLÉCH. - Source : duc de Mont.
- Antonius fut si courroucé qu'il usa de celle ancienne punition militaire que l'on nomme decimation, car il les divisa par dizaines, et puis en feit mourir de dix l'un sur lequel tumba le sortAuteur : AMYOT - Source : Anton. 49
- Résolue de demeurer veuve, voire de mourir plutôt que de tenter un second hasardAuteur : Jean de La Fontaine - Source : Psyché, II, p. 128
- Je mouille, je humette, je boy ; et tout de paour de mourirAuteur : François Rabelais - Source : Garg. I, 5
- J'ayme mieulx mourir l'espée au poing à la deffense de la muraille pour le service du roy, que languir en mon list le couvrechief en la teste, pour naturelle mort attendreAuteur : JEAN D'AUTON - Source : Ann. de Louis XII, ms. f° 27, dans LACURNE
- Noé ne faisait que de mourirAuteur : BOSSUET - Source : Hist. II, 2
- Mourir d'un coup de lance ou du choc d'une piqueAuteur : RÉGNIER - Source : Sat. VI
- Si, de tous les hommes, les uns mouraient, les autres non, ce serait une désolante affliction que de mourirAuteur : LA BRUY. - Source : 11
- Ne voyons-nous pas, disent-ils [les impies], mourir et vivre les bêtes comme les hommes, et les Turcs comme les chrétiens ?Auteur : Blaise Pascal - Source : ib. XXIV, 16
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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h59

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