La définition de Titre du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Titre
Nature : s. m.
Prononciation : ti-tr'
Etymologie : Catal, titlla ; espagn tilde, petit trait, accent ; portug. til ; d'après Covarruvias, du lat. titulus, signe, marque ; ce que Diez approuve, ajoutant que entre l'espagn. tilde et le lat. titulus est la même inversion qu'entre cabildo et capitulum.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de titre de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec titre pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Titre ?


La définition de Titre

Petit trait que l'on met au-dessus d'une ou de plusieurs lettres pour marquer qu'il y a une abréviation ; par exemple vre, écrit quelquefois pour votre.


Toutes les définitions de « titre »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

TITRE. n. m.
Désignation de la matière d'un livre, d'un article, d'un chapitre, etc., qui se trouve inscrite en tête, sur la couverture, sur le dos, etc. Le titre d'un livre. Il a donné un beau titre à son livre. il a paru un ouvrage sous tel titre. Il n'y a rien dans ce chapitre de ce que le titre annonce. Quel est le titre de ce paragraphe, de cette section? Juger un livre sur le titre. Sous-titre. Voyez ce mot à son rang alphabétique. En termes d'Imprimerie, Faux titre d'un livre, Premier titre abrégé, imprimé sur le feuillet qui précède celui où se trouve le titre entier. Titre courant, Ligne, ordinairement en capitales, qui est mise au haut des pages d'un livre, pour indiquer le sujet dont il traite.

TITRE se dit, par extension, de Certaines subdivisions employées dans les codes de lois, dans les recueils de jurisprudence, etc. Livre douze, titre trois du Digeste. Le titre des Successions, dans le code civil. Il se dit aussi d'une Désignation honorifique, d'un nom indiquant un rang, une dignité. Il avait le titre de duc, de marquis, de comte. Cette terre portait titre de comté. Ce n'est qu'un vain titre. Un titre de noblesse. Les titres nobiliaires. Il prend le titre de prince. Votre Sainteté est le titre qu'on donne aux papes. On donne aux rois le titre de Majesté, aux cardinaux celui d'Éminence, aux évêques celui d'Excellence, etc. Il se dit encore d'un Nom qui indique un grade, une fonction, une charge. Il se donne le titre de docteur. Il porte le titre d'avocat à la Cour d'appel. Il a le titre de notaire, mais il n'exerce pas encore. Titre nu, Titre acheté sans clientèle. Professeur en titre, Professeur qui en a le titre avec tous les droits qui en découlent, par opposition à Professeur suppléant et à Chargé de cours.

TITRE se dit également des Qualifications qu'on donne aux personnes, pour exprimer certaines relations. Le titre de père, d'époux, de frère, de parent. Le titre de bienfaiteur. Le titre dont je suis le plus fier est celui d'ami d'un homme tel que vous. Il se dit aussi de la Dénomination donnée à certains cardinaux et, empruntée à certaines églises de Rome ou des environs. Cardinal du titre de Sainte-Sabine. Cardinal-prêtre de la Sainte Église romaine, sous le titre de Saint-Pierre aux liens. Il se dit encore de l'Acte, de l'écrit, de la pièce authentique qui sert à établir un droit, une qualité. Ce titre a été tiré des archives de telle abbaye. Les anciens titres d'une maison. Titre de propriété. Titre inattaquable. Il produisit des titres authentiques, des titres faux. Titre de rente, Reconnaissance d'une rente que l'État paie au porteur du titre. Titre nominatif, Titre qui porte le nom du propriétaire. Titre au porteur, Titre qui ne porte aucun nom.

TITRE se dit spécialement, en termes de Finance, de Valeurs mobilières transmissibles. Des titres négociables. Le service des titres dans une banque. Avance sur titres. Il désigne aussi Ce qui établit le droit qu'on a de posséder, de demander, de faire quelque chose. Il possède cette maison à titre d'achat. À quel titre demande-t-il cette place? À quel titre avez-vous obtenu cet emploi? À titre onéreux. À titre gratuit. À juste titre, Justement, avec raison. C'est à juste titre qu'il fut surnommé le Père du peuple.

TITRE se dit, par extension, de la Capacité, des qualités, des services qui donnent droit à une chose. Il a des titres à cette place. Il a bien des titres à mon amitié, à mon estime, à ma reconnaissance. Je ferai valoir vos titres. Exposer les titres d'un candidat. En termes de Monnayage, il désigne la Proportion d'or fin, d'argent dans les monnaies, dans les ouvrages d'or ou d'argent. Cette monnaie n'est pas au titre légal. Les monnaies françaises sont au titre de neuf dixièmes de fin et d'un dixième d'alliage. Cette vaisselle est à tel titre, au titre de tel pays. En termes de Chimie, il se dit du Degré, de la proportion dans laquelle un produit a été dissous dans un liquide.

À TITRE DE, loc. prép. En qualité de. À titre d'héritier. Il s'est introduit dans cette maison à titre de parent. Il se dit aussi des Choses et signifie Comme. À titre de grâce. À titre de dette. À titre de don, de prêt.

Littré

TITRE (ti-tr'?; au XVIe s. écrit tiltre, mais prononcé titre, PALSGRAVE, p. 23) s. m.
  • 1Inscription en tête d'un livre, indiquant la matière qui y est traitée, et ordinairement le nom de l'auteur qui l'a composé. Nous voulons faire un livre qui aura pour titre?: Les peines légères et salutaires de l'amitié, Sévigné, 531. ? tous ces vains amas de frivoles sornettes, Montre, Miroir d'amour, Amitiés, Amourettes, Dont le titre souvent est l'unique soutien, Et qui, parlant beaucoup, ne disent jamais rien, Boileau, Épît. IX. Les titres des livres sont comme ceux des hommes aux yeux du philosophe?; il ne juge de rien par les titres, Voltaire, Mél. hist. Ex. test. pol. Alberoni.

    Fig. Toute secte, comme on sait, est un titre d'erreur?; il n'y a point de secte de géomètres, d'algébristes, d'arithméticiens, parce que toutes les propositions de géométrie, d'algèbre, d'arithmétique sont vraies, Voltaire, Dict. phil. Tolérance, 2.

    Il se dit également des inscriptions placées au commencement des divisions d'un livre.

    Terme d'imprimerie. Faux titre, premier titre abrégé, imprimé sur le feuillet qui précède celui où est le titre entier de l'ouvrage.

    Titre courant, titre qui est écrit au haut des pages, pour indiquer le sujet d'un livre et quelquefois des chapitres.

    Titre-planche, nom qu'on donne au titre d'un livre, lorsqu'il est gravé en taille-douce ou lithographié, avec des ornements historiés et relatifs au sujet de l'ouvrage.

  • 2Nom de certaines subdivisions usitées dans les codes des lois, dans les ouvrages de jurisprudence. Le titre des Successions, dans le Code civil. Un long titre. Un titre difficile. Nous avons dans les Décrétales le titre fameux De frigidis et maleficiatis qui est fort curieux, Voltaire, Dict. phil. Impuissance.

    Par extension. Traiter comme Senaut toutes les passions, Et, les distribuant par classes et par titres, Dogmatiser en vers et rimer par chapitres, Boileau, Sat. VIII.

  • 3Marque que l'ouvrier met au chef de chaque pièce de sa fabrique
  • 4Nom exprimant une qualité honorable, une dignité. Il a le titre de duc, de marquis. Cette terre portait le titre de comté. Du nom de dictateur, du nom de général, Qu'importe, si des deux le pouvoir est égal?? Les titres différents ne font rien à la chose, Corneille, Sertor. III, 2. Reine, puisque ce titre a pour vous tant de charmes, Corneille, Nicom. III, 1. Je trouve que toute imposture est indigne d'un honnête homme, et qu'il y a de la lâcheté à déguiser ce que le ciel nous a fait naître, à se parer aux yeux du monde d'un titre dérobé, à se vouloir donner pour ce qu'on n'est pas, Molière, Bourg. gent. III, 12. Celui [le nom] d'Estrées est comblé de tous les titres qui peuvent entrer dans une maison, Sévigné, 3 avr. 1681. Charlemagne se fit couronner roi d'Italie, et prit le titre de roi des Français et des Lombards, Bossuet, Hist. I, 11. Sans s'en laisser éblouir [de la dignité de chancelier], le modeste ministre disait seulement que le roi, pour couronner plutôt la longueur que l'utilité de ses services, voulait donner un titre à son tombeau et un ornement à sa famille, Bossuet, le Tellier. Ses rois [de la Grèce], à vous ouïr, m'ont paré d'un vain titre, Racine, Iphig. IV, 6. Il ne reste au sénat qu'à juger sous quel titre De Rome et des humains je dois être l'arbitre, Voltaire, M. de César, I, 3. Être Bonaparte et se faire sire?! Il aspire à descendre?: mais non, il croit monter en s'égalant aux rois?; il aime mieux un titre qu'un nom, Courier, Lettre de.... mai 1804.

    Fig. Je suis homme et soldat?; ce sont là tous mes titres, Ducis, Othello, I, 7. Exempte d'un culte hypocrite, La raison ne connaît de rangs Que ceux que donne le mérite Et de titres que les talents, Gresset, Épît. Égal.

  • 5Il se dit de certaines qualifications données par honneur. Le titre de Sire, de Majesté se donne aux rois?; celui de Sainteté se donne aux papes. Le titre d'Altesse. On donne aux cardinaux le titre de Votre Éminence.

    Il se dit aussi de certaines églises de Rome et des environs dont les cardinaux prennent le nom. Cardinal du titre de Sainte-Sabine. Cardinal du titre de Saint-Pierre-aux-Liens.

  • 6Il se dit, en général, de qualifications bonnes ou mauvaises, par comparaison aux titres de dignité. Le titre de bienfaiteur. Et, si je n'en obtiens la grâce tout entière, Malgré le nom de père et le titre de fils, Je deviens le plus grand de tous ses ennemis, Corneille, Héracl. I, 4. Quelques titres honteux que partout on lui donne, Son misérable honneur ne voit pour lui personne, Molière, Mis. I, 1. Notre malheureuse reine, donnons-lui hautement ce titre, dont elle a fait un sujet d'actions de grâces, Bossuet, Reine d'Anglet.
  • 7Propriété, exercice de certaines charges, de certaines professions. Il eut cette charge en titre, après l'avoir exercée longtemps par commission. Sa commission fut érigée en titre d'office.

    Fig. et familièrement. C'est un fripon en titre d'office, c'est un grand fripon (phrase vieillie).

    Professeur en titre, par opposition à professeur suppléant.

    Commis en titre, se dit par opposition à surnuméraire.

    Fig. En titre, se dit d'une position qu'on occupe comme par un titre. Je fus aussitôt reconnu dans la société pour l'amant en titre, c'est-à-dire pour le maître de la maison, Duclos, ?uv. t. VIII, p. 168. Ou, sans honte, on voyait une maîtresse en titre Des intérêts des rois devenir seule arbitre, Al. Duval, Man. des grand. III, 8.

  • 8Il se dit de certaines professions qui ne peuvent être exercées qu'en vertu d'un brevet, d'un diplôme, etc. Il attend son titre. Il a le titre de notaire, mais il n'exerce pas encore. Il n'a pas encore reçu son titre de médecin, d'avocat.

    Titre nu, charge, par exemple, de commissaire-priseur, achetée sans clientèle qui y soit jointe.

  • 9En droit, la cause qui rend une possession légalement efficace. Il n'y a point de servitude sans titre. Qui, les places d'autrui par armes usurpant, Le titre disputaient au premier occupant, Régnier, Sat. X. Tout le titre par lequel vous possédez votre bien n'est pas un titre de nature, mais d'un établissement humain, Pascal, Disc. cond. des grands, I. Toutes les occupations des hommes sont à avoir du bien?; et ils ne sauraient avoir de titre pour montrer qu'ils le possèdent par justice?; car ils n'ont que la fantaisie des hommes?; ni force pour le posséder sûrement, Pascal, ib. III, 12. En fait de meubles, possession vaut titre, Code civ. art. 2279.

    On acquiert à titre universel, par succession?; à titre particulier, quand l'acquisition, par exemple un achat, porte sur un objet particulier.

    On acquiert à titre entre-vifs par donation entre-vifs?; à titre à cause de mort, par testament?; le premier est irrévocable, le second révocable.

    On acquiert à titre lucratif, quand l'acquéreur ne fournit pas d'équivalent, comme dans la donation, le legs, la succession?; à titre onéreux, quand l'acquéreur fournit un équivalent, comme dans la vente.

  • 10Titre de rente, reconnaissance d'une rente annuelle que l'État paye au porteur du titre. Les titres de rente sont nominatifs ou au porteur, suivant qu'ils portent ou ne portent pas le nom du propriétaire.
  • 11Acte écrit, pièce authentique qui établit un droit, une qualité. Il a reçu le titre de baron signé du roi. Les titres et papiers. Les titres de noblesse. Ce titre a été tiré des archives de telle abbaye. Titre de propriété. Il a produit des titres authentiques, des titres faux C'est un héritier qui trouve les titres de sa maison?; dira-t-il peut-être qu'ils sont faux, et négligera-t-il de les examiner?? Pascal, Notes écrites pour la préf. génér. édit. FAUGÈRE. La noblesse n'existe pas sans titre, et les simples gentilshommes d'autrefois, ceux qui font partie de ce que nos chartes ont appelé l'ancienne noblesse, ont le droit de prendre celui d'écuyer, Biston, De la fausse noblesse, p. 7. Colbert l'employa [Mabillon] à rechercher les anciens titres, Voltaire, Louis XIV, Écrivains, Mabillon. Le monde et les courtisans ne croient pas aisément aux vieux titres qu'on ne retrouve que lorsqu'on fait fortune, Genlis, Veillées du château t. I, p. 457, dans POUGENS.

    Fig. Apprenez qu'un gentilhomme qui vit mal est un monstre dans la nature?; que la vertu est le premier titre de noblesse, Molière, Festin, IV, 6. Il [Montesquieu] présente à la nature humaine ses titres, qu'elle a perdus dans la plus grande partie de la terre?; il combat la superstition, il inspire la morale, Voltaire, Pol. et lég. Idées républ. 51.

    Titre nouvel, titre par lequel un nouveau possesseur, un héritier s'engage à payer la rente ou la redevance servie par l'ancien. Passer titre nouvel.

    Titre nouvel se dit aussi du nouvel engagement que l'on est en droit d'exiger du débiteur originaire, lorsque le temps de la prescription approche.

    En ces emplois, on ne dit pas nouveau.

    Titre se dit au sens de document. Il faut peser l'autorité de cette multitude de différents titres [documents géographiques], Fontenelle, De Lisle.

  • 12 Au plur. Il se disait des provisions d'un office ou d'un bénéfice, et se joignait quelquefois au mot capacités. Il a produit ses titres et capacités.

    Titre clérical, contrat par lequel on assignait une recette annuelle, ordinairement de cinquante écus, pour la subsistance de celui qui voulait embrasser l'état ecclésiastique?; il ne pouvait être saisi, ni aliéné.

  • 13Droit sur lequel on s'appuie pour demander, pour faire, etc. À quel titre faites-vous cette réclamation?? De son sort qui t'a rendu l'arbitre?? Pourquoi l'assassiner?? qu'a-t-il fait?? à quel titre?? Racine, Andr. v, 3.

    Fig. Faux titre, mensonge, fausseté. L'honneur qui sous faux titre habite avecque nous, Régnier, Sat. VI. Quoique je ne fisse pas profession de mépriser la gloire en cynique, je faisais néanmoins fort peu d'état de celle que je n'espérais point pouvoir acquérir qu'à faux titres, Descartes, Méth. I, 13. Oh?! c?ur rempli de feinte, Tu masques tes désirs d'un faux titre de crainte?; Un sceptre est l'objet seul qui fait ton nouveau choix, Corneille, Méd. III, 3. Et l'orgueil, d'un faux titre appuyant sa faiblesse, Maîtrisa les humains sous le nom de noblesse, Boileau, Sat. v.

    À bon titre, à juste titre, avec fondement, avec droit et raison. Oui, l'honneur que reçoit la vôtre [famille] par ce choix, En pouvait à bon titre immortaliser trois, Corneille, Hor. II, 1. Je pourrais vous citer cent autres traits? qui lui ont acquis à bon titre la réputation d'être un homme d'esprit, Scarron, Rom. com. I, 13.

    En un autre sens, à bon titre, foncièrement, avec un caractère réel. Comme vous agissez en monarque prudent, Elle agit de sa part en c?ur indépendant, En amante à bon titre, en princesse avisée, Corneille, ?d. I, 4.

    À tant de titres, pour tant de justes motifs. S'il osait profaner ce qu'il doit honorer à tant de titres, Rousseau, Hél. VI, 6.

    À titre de, loc. préposit. En qualité de, sous prétexte de. Il possède à titre d'héritier. Il s'est introduit dans cette maison à titre de parent. Et qu'à titre d'esclave il commande en ces lieux, Corneille, Poly. IV, 2. Prétendez-vous longtemps me cacher l'empereur?? Ne le verrai-je plus qu'à titre d'importune?? Racine, Brit. I, 2.

    À titre de grâce, à titre de dette, comme une grâce, comme une dette.

    On dit de même?: à titre de don, à titre de prêt.

    À titre d'office, en vertu de sa qualité, de sa charge. Présider à titre d'office.

  • 14 Par extension, qualités, capacités, services, travaux qui donnent droit à quelque chose. De tous les candidats, c'est vous qui avez le plus de titres. Je n'ai point vu Mme de Longueville, on ne la voit point?; elle est malade?: il y a eu des personnes distinguées?; mais je n'en ai pas été, et n'ai point de titres pour cela, Sévigné, 149. Il [un miroir] est à vous par bien des titres, Sévigné, à Mme de Grignan, 13 juin 1685. Ce sera, dans nos jours, s'être fait un nom parmi les hommes et s'être acquis un mérite dans les troupes, d'avoir servi sous le prince le Condé, et comme un titre pour commander, de l'avoir vu faire, Bossuet, Louis de Bourbon. D'autre part un galant? Condamne la science, et, blâmant tout écrit, Croit qu'en lui l'ignorance est un titre d'esprit, Boileau, Sat. IV. Qui peut prétendre aujourd'hui au salut par un titre d'innocence?? Massillon, Carême, Élus. Vous faites donc de votre faiblesse le titre de votre sécurité, Massillon, Carême, Tiéd. 2. Voltaire est bien ingrat d'avoir calomnié un culte qui lui a fourni ses plus beaux titres à l'immortalité, Chateaubriand, Génie, II, II, 7.
  • 15 Terme de monnaie. Degré de fin de l'or et de l'argent monnayés. Les monnaies françaises sont au titre de neuf dixièmes de fin, et d'un dixième d'alliage (ce qui se dit aussi titre droit). Le prince établit le poids et le titre de chaque pièce de monnaie, Montesquieu, Esp. XXII, 10. Un métal est très propre à être une mesure commune, parce qu'on peut aisément le réduire au même titre, Montesquieu, ib. Chaque État y met son empreinte [sur la monnaie], afin que la forme réponde du titre et du poids, et que l'on connaisse l'un et l'autre par la seule inspection, Montesquieu, ib. Nous ne pouvons employer l'or qu'à dix-huit karats sur cette frontière, attendu que la ville de Genève n'en a jamais employé d'autre, et que l'or de l'Allemagne et de tout le Nord est encore à un plus bas titre, Voltaire, Pol. et lég. au roi en son conseil. On dit de ces alliages qu'ils sont à un titre d'autant plus élevé qu'ils contiennent plus d'argent?; ainsi un lingot qui, sur 1000 parties, contient 950 d'argent, est au titre de 950, Thenard, Traité de chimie, t. I, p. 480, dans POUGENS.

    Titre se dit aussi de la vaisselle et des matières d'or et d'argent non fabriquées. Pour ouvrages d'or et d'argent, la loi du 19 brumaire an VI (9 nov. 1797), encore en vigueur, reconnaît trois titres pour l'or?: 920, 840 et 750 millièmes de fin?; et deux titres pour l'argent, savoir?: 950 et 800 millièmes de fin.

  • 16 Terme de chimie. Poids fixe d'un réactif qui contient une liqueur titrée.(voy. TITRÉ). Titre alcoolique. Titre saccharimétrique.
  • 17 Terme de chasse. Lieu, relais où l'on poste les chiens, pour courir la bête à propos, quand elle passe.

    Mettre les chiens à bon titre, les bien poster pour courre.


HISTORIQUE

XIIIe s. Ce ne pot estre que Jehans tiengne un ceval par title d'acat et par title d'emprunt, Beaumanoir, VI, 26.

XVe s. Et vouloient? que on envoyast suffisans hommes devers le roi de France, à savoir si il avoit accordé ni consenti à ardoir en Hainaut? ni à quels titres cils [les soudoyers] l'avoient fait, pourtant qu'on n'avoit point defié le comte ni le pays, Froissart, I, I, 101. Roi, tu sais comment ton frere, sans nul titre de raison, a mort mon fils et mon heritier, Froissart, II, II, 235. Usurperent ou eurent à bon tiltre, je ne sçai lequel, Commines, I, 3.

XVIe s. Lorsqu'il eut ordonné ses gens d'armes de cheval et mise son artillerye en tiltre [qu'il l'eût braquée], Jean D'Auton, ms. f° 74, dans LACURNE. Cettuy-ci, soubs titre de la science, se donna loi de choisir aultrement, Montaigne, I, 60. Je l'appelle [mon valet] un badin, un veau, je n'entreprends pas de luy coudre à jamais ces tiltres, Montaigne, I, 270. L'achat donne tiltre au diamant, et la difficulté à la vertu, Montaigne, I, 312. Nos qualitez n'ont tiltre qu'en la comparaison, Montaigne, IV, 134. Rome, confederée de si longtemps et par tant de tiltres à notre couronne, Montaigne, IV, 140. Les uns entendoient à tendre toilles, autres à mettre gros levriers à tiltre, et la plus part à buissonner et à regarder s'ils verroient point des premiers quelque beste au repos, D. Flores de Grece, f° VII, dans LACURNE. Le titre ne fait pas le maistre, Loysel, Instit. n° 775.

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Encyclopédie, 1re édition

TITRE, s. m. (Hist. mod.) inscription qui se met au-dessus de quelque chose pour la faire connoître. Voyez Inscription.

Ce mot se dit plus particulierement de l'inscription que l'on met à la premiere page d'un livre, qui en exprime le sujet, le nom de l'auteur, &c. Voyez Livre.

Ce qui embarrasse un grand nombre d'auteurs, c'est de trouver des titres spécieux pour mettre à la tête de leurs livres. Il faut que le titre soit simple & clair : ce sont là les deux caracteres véritables de cette sorte de composition. Les titres fastueux & affectés forment des préjugés contre les auteurs. Les François donnent plus que les autres nations dans la fanfaronnade des titres ; témoin celui de M. le Pays : Amitiés, Amours, Amourettes, à l'imitation duquel on a fait cet autre, Fleurs, Fleurons, Fleurettes, &c.

Titre, en Droit civil & canon, signifie un chapitre ou une division d'un livre. Voyez Chapitre & Titre.

Un titre est subdivisé en paragraphes, &c. Voyez Paragraphe.

Chacun des cinquante livres du Digeste consiste dans un certain nombre de titres qui est plus grand dans les uns que dans les autres. Voyez Digeste.

Titre est aussi un nom de dignité, de distinction ou de prééminence, qui se donne à ceux qui en sont décorés. Voyez Noblesse.

Loyseau observe que les titres de rang ou de dignité doivent toujours venir immédiatement après le nom de famille, & avant le titre de la charge. Voyez Nom.

Le roi d'Espagne emplit une page entiere de titres pour faire l'énumération de plusieurs royaumes & seigneuries dont il est souverain. Le roi d'Angleterre prend le titre de roi de la Grande-Bretagne, de France & d'Irlande : le roi de France, celui de roi de France & de Navarre : le roi de Suede s'intitule, roi de Suede & des Goths : celui de Danemarck, roi de Danemarck & de Norwege : celui de Sardaigne, entr'autres titres, prend celui de roi de Chypre & de Jérusalem : le duc de Lorraine porte le titre de roi de Jérusalem, de Sicile, &c. Voyez Roi, &c. Les cardinaux prennent pour leurs titres les noms de quelques églises de Rome, comme de Sainte-Cécile, de Sainte-Sabine, &c. On les appelle cardinaux, du titre de Ste. Cécile, &c. Voyez Cardinal.

L'empereur peut conférer le titre de prince ou de comte de l'empire ; mais le droit de suffrage dans les assemblées de l'Empire dépend du consentement des états. Voyez Électeur & Empire.

Les Romains donnerent aux Scipions les titres d'Africain, d'Asiatique, &c. à d'autres, ceux de Macédoniens, Numidiens, Crétiens, Parthiens, Daciens, &c. pour faire conserver le souvenir des victoires remportées sur ces peuples. Le roi d'Espagne imite cet exemple, en donnant des titres honorables aux villes de son royaume, en récompense de leurs services & de leur fidélité.

Titre, est aussi une certaine qualité que l'on donne à certains princes, par forme de respect, &c. Voyez Qualité.

Le pape porte le titre de sainteté : un cardinal prince du sang, celui d'altesse royale, ou d'altesse sérénissime, suivant qu'ils sont plus ou moins éloignés du trône : les autres cardinaux princes, celui d'altesse éminentissime : les simples cardinaux, celui d'éminence : un archevêque, celui de grandeur. [En Angleterre, celui de grace : & de très-révérend : les évêques, celui de fort révérend : les abbés, prêtres, religieux, &c. celui de révérend.] Voyez Sainteté, Éminence, Grace, Révérend, Pape, Cardinal, &c.

Pour ce qui est des puissances séculieres, on donne à l'empereur, le titre de majesté impériale : aux rois, celui de majesté : au roi de France, celui de majesté très-chrétienne : au roi d'Espagne, celui de majesté catholique : au roi d'Angleterre, celui de défenseur de la foi : au turc, celui de grand-seigneur & de hautesse : au prince de Galles, celui d'altesse royale : aux princes du sang de France, celui d'altesse sérénissime : aux électeurs, celui d'altesse électorale : au grand-duc, celui d'altesse sérénissime : aux autres princes d'Italie & d'Allemagne, celui d'altesse : au doge de Venise, celui de sérénissime prince : à la république & au sénat de Venise, celui de seigneurie : au grand-maître de malte, celui d'éminence : aux nonces & aux ambassadeurs des têtes couronnées, celui d'excellence, voyez Empereur, Roi, Prince, Duc, Altesse, Sérénité, Éminence, Excellence, &c.

L'empereur de la Chine, parmi ses titres, prend celui de tien-su, c'est-à dire, fils du ciel. On observe que les Orientaux aiment les titres à l'excès. Un simple gouverneur de Schiras, par exemple, après une pompeuse énumération de qualités, seigneuries, &c. ajoute les titres de fleur de politesse, muscade de consolation & de délices, &c.

Le grand-seigneur, dans ses patentes & dans les les lettres qu'il envoie, soit aux princes étrangers, soit à ses bachas & autres officiers, prend les titres pompeux d'agent & d'image de Dieu. Tantôt il s'appelle tuteur du monde, gardien de l'univers, empereur des empereurs, distributeur des couronnes ; réfuge & asyle des rois, princes, républiques & seigneuries affligées ; libérateur de ceux qui gémissent sous l'oppression des Infideles ; unique favori du ciel, chéri & redouté par-tout. Tantôt il se qualifie, propriétaire des célestes cités de la Méque & de Médine, gardien perpétuel de la sainte Jérusalem. Souvent aussi il se dit, possesseur des empires de Grece & de Trébizonde, de soixante-dix royaumes, d'un nombre infini de peuples, terres & pays conquis en Europe, en Asie & en Afrique par l'epée exterminante des Musulmans ; & maitre absolu de plusieurs millions de guerriers victorieux des plus grands fleuves du monde, des mers Blanche, Noire & Rouge, des palusméotides, &c. Ils en donnent aussi de singuliers aux princes chrétiens ; tels sont ceux qui étoient à la lettre, que Soliman aga présenta à Louis XIV. en 1669 de la part de Mahomet IV : Gloire des princes majestueux de la croyance de Jesus-Christ, choisi entre les grands lumineux dans la religion chrétienne, arbitre & pacificateur des affaires qui naissent dans la communauté des Nazaréens, dépositaire de la gravité, de l'éminence & de la douceur ; possesseur de la voie qui conduit à l'honneur & à la gloire ; l'empereur de France, notre ami, Louis, que la fin de ses desseins soit couronnée de bonheur & de prospérité.

Parmi les Européens, les Espagnols sur-tout, affectent d'étaler aussi des titres longs & fastueux. On sait que Charles-Quint ayant ainsi rempli de tous ses titres la premiere page d'une lettre qu'il adressoit à François premier, ce prince ne crut pouvoir mieux en faire sentir le ridicule, qu'en se qualifiant : François, par la grace de Dieu, bourgeois de Paris, seigneur de Vanvres & de Gentilly, qui sont deux petits villages au voisinage de Paris.

Titre, (Jurisp.) signifie quelquefois qualité, comme quand on dit titre d'honneur.

Titre est aussi quelquefois opposé à commende, comme quand on dit qu'un bénéfice est conféré en titre. On entend aussi par titre de bénéfice, quelque fonction qui a le caractere de bénéfice.

Titre se prend encore pour la cause en vertu de laquelle on possede, ou on réclame une chose.

Titre signifie aussi tout acte qui établit quelque droit ; les titres pris en ce sens se subdivisent en plusieurs especes.

Titre apparent est celui qui paroît valable quoiqu'il ne le soit pas.

Titre authentique est celui qui est émané d'un officier public, & qui fait une foi pleine & entiere.

Titre de bénéfice, voyez ce qui en est dit ci-dessus, & les mots Bénéfice & Commende.

Titre clérical ou sacerdotal, est le fonds qui doit être assuré pour la subsistance d'un ecclésiastique, avant qu'il soit promu aux ordres sacrés.

Anciennement l'on n'ordonnoit aucun clerc sans lui donner un titre, c'est-à-dire sans l'attacher au service de quelque église, dont il recevoit de quoi subsister honnêtement.

Mais la dévotion & la nécessité ayant contraint de faire plus de prêtres qu'il n'y avoit de bénéfices & de titres, il a fallu y apporter un remede, qui est de faire un titre feint au défaut de bénéfice, en assurant un revenu temporel pour la subsistance de l'ecclésiastique.

Les conciles de Nicée & de Calcédoine, celui de Latran en 1179, le concile de Trente, ceux de Sens en 1528, de Narbonne en 1551, de Reims & de Bordeaux en 1591, d'Aix en 1585, de Narbonne en 1609, de Bordeaux en 1624, & les quatre & cinquieme conciles de Milan, en ont fait un réglement précis.

L'ordonnance d'Orléans prescrit la même chose.

Un bénéfice peut servir de titre clérical, pourvû qu'il soit de revenu suffisant.

La quotité du titre clérical a varié selon les tems & les lieux. L'ordonnance d'Orléans n'exigeoit que 50 liv. de rente ; mais les dépenses ayant augmenté, il a fallu aussi augmenter à proportion le titre clérical. A Paris & dans plusieurs autres diocèses, il doit présentement être au moins de 150 liv. de revenu.

La constitution de ce titre ne peut être alterée par aucune convention secrete.

On ordonne pourtant sous le titre de religion, les religieux des monasteres fondés, & les religieux mendians, sous le titre de pauvreté. Quelquefois aussi les évêques ordonnent sous ce même titre, des clercs séculiers ; mais il faut en ce cas, qu'ils leur conferent au plutôt un bénéfice suffisant pour leur subsistance ; & si c'est un évêque étranger qui ordonne l'ecclésiastique, en vertu d'un démissoire, c'est à l'évêque qui a donné le démissoire, à donner le bénéfice. Voyez les mémoires du clergé, d'Héricourt, & les mots Clerc, Ecclésiastique, Ordres sacrés, Prêtrise.

Titre coloré est celui qui paroît légitime, & qui a l'apparence de la bonne foi, quoiqu'il ne soit pas valable, ni suffisant pour transferer seul la propriété, si ce n'est avec le secours de la prescription. Voyez Possession, Prescription.

Titre constitutif est le premier titre qui établit un droit, ou une chose. Voyez ci-après Titre déclaratif & Titre énonciatif.

Titres de la couronne, ce sont les chartres & autres pieces qui concernent nos rois, les droits de leur couronne, & les affaires de l'état. Voyez Chartres du roi & Trésor des chartres.

Titre déclaratif est celui qui ne constitue pas un droit, mais qui le suppose existant, & qui le rappelle.

Titre énonciatif est celui qui ne fait qu'énoncer & rappeller un autre titre, & qui n'est pas le titre même sur lequel on se fonde

Titre exécutoire est celui qui emporte l'exécution parée contre l'obligé, comme une obligation ou un jugement expédiés en forme exécutoire. Voyez Obligation, Jugement exécutoire, Exécution parée, Forme exécutoire.

Titres de famille, ce sont les extraits de baptêmes, mariages & sépultures, les généalogies, les contrats de mariages quittancés de dot & de douaire ; les donations, testamens, partages & autres actes semblables, qui ont rapport à ce qui s'est passé dans une famille.

Titre gratuit est celui par lequel on acquiert une chose sans qu'il en coûte rien. L'ordonnance des donations porte qu'à l'avenir il n'y aura que deux formes de disposer de ses biens à titre gratuit ; savoir, les donations entre vifs, & les testamens ou codicilles.

Titre lucratif est celui en vertu duquel on gagne quelque chose, comme une donation ou un legs. Par le terme de titre lucratif, on entend souvent la cause lucrative, comme le legs, plutôt que le titre ou acte qui est le testament ou codicille contenant le legs.

C'est une maxime, en fait de titres ou de causes lucratives, que deux titres de cette espece ne peuvent pas concourir en faveur d'une même personne ; ce n'est pas que l'on ne puisse faire valoir les deux titres, en corroborant l'un par l'autre, cela veut dire seulement que l'on ne peut pas exiger deux fois la même chose en vertu de deux titres différens.

Titre nouvel, c'est proprement renovatio tituli ; c'est la reconnoissance que l'on fait passer à celui qui doit quelque somme ou quelque rente, soit pour empêcher la prescription, soit pour donner l'exécution parée contre l'héritier de l'obligé. Le titre nouvel tient lieu du titre primitif, & y est toujours présumé conforme, à moins qu'il n'y ait preuve du contraire. Voyez Titre primitif.

Titre onéreux est celui par lequel on acquiert une chose, non pas gratuitement, mais à prix d'argent, ou moyennant d'autres charges & conditions, comme un contrat de vente ou d'échange, un bail à rente. Voyez Titre gratuit, Achat, Vente, Echange, &c.

Titre présumé est celui que l'on suppose exister en faveur de quelqu'un, & que cependant on reconnoît ensuite qu'il n'a pas.

Titre primitif ou primordial, est le premier titre qui établit un droit ou quelque autre chose, à la différence des titres seulement déclaratifs ou énonciatifs, qui ne font que supposer le droit où en est encore le titre, & du titre nouvel qui est fait pour proroger l'effet du titre primitif.

Titre sacerdotal est la même chose que titre clérical. Voyez ci-devant Titre clérical.

Titre translatif de propriété, est celui qui a l'effet de faire passer la propriété de quelque chose, d'une personne à une autre, comme un contrat de vente, une donation, &c. à la différence du bail à loyer, du déport, & autres actes semblables qui ne transferent qu'une jouissance précaire.

Titre vicieux est celui qui est défectueux en la forme, comme un acte non signé ; ou au fond, comme une donation non acceptée par le donataire. C'est une maxime qu'il vaut mieux n'avoir pas de titre, que d'en avoir un vicieux. Il ne s'ensuit pourtant pas de-là que l'on ne puisse pas s'aider pour la prescription, d'un titre coloré qui seroit seul insuffisant pour transmettre la propriété, comme quand on a acquis d'un autre que le véritable propriétaire ; on entend en cette occasion par titre vicieux, celui dont le défaut est tel que la personne même qui s'en sert n'a pu l'ignorer, & qu'elle n'a pu prescrire de bonne foi en vertu d'un tel titre ; comme quand le titre de la jouissance est un bail à loyer, ou un séquestre, c'est le cas de dire qu'il vaudroit mieux n'avoir pas de titre, que d'en avoir un vicieux, parce que l'on peut prescrire par une longue possession sans titre ; au lieu que l'on ne peut prescrire en vertu d'un titre infecté d'un vice tel que celui que l'on vient d'expliquer, par quelque tems que l'on ait possédé. (A)

Titre, (Hist. ecclés.) titulus ; c'est un des anciens noms donnés aux églises ou temples des premiers chrétiens. On sait qu'on les appelloit ainsi, parce que quand une maison étoit confisquée au domaine de l'empereur, la formalité que les officiers de justice observoient, étoit d'attacher au-devant de cette maison une toile où étoit le portrait de l'empereur, ou son nom écrit en gros caracteres, & cette toile s'appelloit titre, titulus : la formalité s'appelloit l'imposition du titre, tituli impositio. Or, comme cela marquoit que cette maison n'étoit plus à ses premiers maîtres, mais appartenoit à l'empereur, les Chrétiens imiterent cette maniere de faire passer une maison, du domaine d'un particulier, au service public de Dieu. Lorsque quelque fidele lui consacroit la sienne, il y mettoit pour marque une toile, où aulieu de l'image ou nom de l'empereur, on voyoit l'image de la croix ; & cette toile s'appelloit titre, comme celle dont elle étoit une imitation. De-là les maisons mêmes où étoient attachées les croix, furent appellées titres.

Il y a quelques auteurs qui aiment mieux faire venir le nom de titre, de ce que chaque prêtre prenoit son nom & titre de l'église dont il étoit chargé pour la desservir ; mais la premiere origine est plus vraissemblable, car on lit que le pape Evariste partagea les titres de Rome à autant de prêtres, l'an 112 de J. C. ce qui semble indiquer que les églises s'appelloient titres avant qu'elles fussent partagées aux prêtres. Il faut seulement remarquer que dans la suite, toutes les églises ne furent plus appellées titres ; & que ce nom fut seulement réservé aux plus considérables de Rome. (D. J.)

Titre, (Poésie dramatiq.) ce que les Latins nomment titre, titulus, les Grecs l'appellent ??????????, enseignement, instruction. C'étoit autrefois la coutume de mettre des titres ou instructions à la tête des pieces de théatre ; & cet usage apprenoit aux lecteurs dans quel tems, dans quelle occasion, & sous quels magistrats ces pieces avoient été jouées. Cependant on ne mettoit de titres qu'aux pieces qui avoient été jouées pour célébrer quelque grande fête, comme la fête de Cérès, celle de Cybèle, ou celle de Bacchus, &c. La raison de cela, est qu'il n'y avoit que ces pieces qui fussent jouées par l'ordre des magistrats. Mais il ne nous reste point de titre entier d'aucune piece greque ou latine, non pas même de celles de Térence ; car on n'y trouve point le prix, c'est-à-dire l'argent que les édiles avoient payé à Térence pour chacune de ces pieces : & c'est ce qu'on avoit grand soin d'y mettre.

On poussoit même, dans la Grece, cette exactitude si loin, qu'on y marquoit les honneurs qu'on avoit faits au poëte, les bandelettes dont on l'avoit décoré, & les fleurs qu'on avoit semées sur ses pas. Mais cela ne se pratiquoit qu'en Grece, où la comédie étoit un art honnête & sort considéré ; au lieu qu'à Rome ce n'étoit pas tout-à-fait la même chose.

Il ne nous reste plus qu'à donner un exemple d'un des titres latins, mais tronqué ; c'est celui de l'Andrienne, la premiere comédie de Térence.

Titulus, seu didascalia.

Acta ludis Megalensibus, C. M. Fulvio & M. Glabrione ædilibus curulibus ; egerunt L. Ambivius Turpio. L. Attilius Prænestinus. Modos fecit Flaccus Claudii, tibiis paribus dextris & sinistris, & est tota græca. Edita M. Marcello. C. Sulpicio Coss.

« Titre, ou la didascalie ».

« Cette piece fut jouée pendant la fête de Cybèle, sous les édiles curules Marcus Fulvius & Marcus Glabrio, par la troupe de Lucius Ambivius Turpio & de Lucius Attilius de Preneste. Flaccus affranchi de Claudius fit la musique, où il employa les flûtes égales, droites & gauches. Elle est toute greque. Elle fut représentée sous le consulat de M. Marcellus & de C. Sulpicius ». (D. J.)

Titre, terme d'Imprimeur ; c'est un petit trait qu'on met sur une lettre pour marquer quelque abreviation. (D. J.)

Titre, terme de manufacture ; c'est la même que la marque que tout ouvrier est tenu de mettre au chef de chaque piece de sa fabrique. (D. J.)

Titre, à la Monnoie ; on appelle ainsi en fait d'or & d'argent le degré de finesse & de bonté de ces métaux. Ce titre varie selon les degrés de la pureté du métal, il appartient aux souverains de fixer les especes d'or & d'argent.

Les souverains ordonnent sagement aux orfevres & aux autres ouvriers tant en or qu'en argent, de ne donner que de l'or à 24 carats, & de l'argent du titre de 12 deniers : le but de cette précaution est d'empêcher les ouvriers d'employer les monnoies courantes à la fabrique des ouvrages de leurs professions ; la perte qu'ils souffriroient en convertissant des matieres de moindres titres en des ouvrages de pur or, ou d'argent fin, a paru le plus sûr moyen pour leur éviter une tentation qui auroit été capable de ruiner le commerce par la rareté des especes : mais en prescrivant des lois séveres aux orfévres pour les obliger à donner du fin, & aux monnoyeurs, pour les engager après l'affinage, & la fabrique d'une quantité de matieres, de rendre tant d'especes de tel poids & de tel titre ; on a remarqué qu'il étoit presque impossible aux ouvriers d'atteindre, sans perte de leur part, au point prescrit par les lois. Il y a toujours quelques déchets dans les opérations, quelque perte de fin parmi l'alliage ou les scories qui demeurent ; on a cru qu'il étoit juste d'avoir quelque indulgence à cet égard, & de regarder le titre & le poids comme suffisamment fourni, lorsqu'ils en approchent de fort près ; & afin qu'on sût à quoi s'en tenir, les lois ont réglé jusqu'où cette tolérance seroit portée.

Par exemple, un batteur d'or qui fournit de l'argent au titre de 11 deniers 18 grains, est censé avoir fourni du fin, de l'argent d'aloi, quoiqu'il s'en faille 6 grains qu'il ne soit au titre de 12 deniers ; & qu'ainsi cet argent contienne 6 grains d'alliage : cette indulgence est ce qu'on appelle remede, c'est-à-dire moyen, pour ne point faire supporter à l'ouvrier des déchets inévitables.

Il y a deux sortes de remedes, celui qu'on accorde sur le titre, & celui qu'on accorde sur le poids. Le premier se nomme remede d'aloi ; l'autre remede de poids. Il y a pareillement foiblage d'aloi & foiblage de poids. C'est une diminution du titre ou du poids au-dessous du remede, ou de l'indulgence accordée par les lois ; c'est une contravention punissable. Quand l'or & l'argent sont considérablement au-dessous du titre prescrit par les lois, c'est de l'or bas & de bas argent ; quand l'or est au-dessous de dix-sept carats, on le nomme encore tenant or, s'il tire sur le rouge, & argent tenant or, s'il tire sur le blanc ; quand l'or est au-dessous de douze carrats, & l'argent au-dessous de six deniers, c'est-à-dire, que l'or contient douze parties d'alliage avec douze de sa matiere, & que l'argent contient six parties ou plus de matieres étrangeres avec six d'argent véritable, ces métaux s'appellent billon, nom qu'on donne aussi à la monnoie de cuivre mêlée d'un peu d'argent, & à toutes les monnoies, même de bon titre & de bon alloi, mais dont le cours est défendu pour leur substituer une nouvelle fonte.

Titre, terme de Chasse ; c'est un lieu ou un relais, où l'on pose les chiens, afin que quand la bête passera, ils la courent à-propos ; ainsi mettre les chiens en bon titre, c'est les bien poster. (D. J.)

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Nom commun - ancien français

titre \Prononciation ?\ masculin

  1. Variante de title.
    • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)

Verbe - ancien français

titre \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)

  1. Variante de tistre.
    • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)

Interjection - français

titre \tit?\

  1. (Familier) Pour souligner dans ce qui précède un sous-entendu salace, généralement involontaire.

Nom commun - français

titre \tit?\ masculin

  1. Élément qui est mis en valeur par rapport au contenu qui le suit et qui le résume parfois.
    • Les journaux et les magazines qui alimentaient les cerveaux américains (?) devinrent instantanément un feu d'artifice où les illustrations et les titres de colonnes s'enlevaient comme des fusées et éclataient comme des bombes. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 212 de l'édition de 1921)
    • Des escouades de camelots ont parcouru les boulevards en hurlant le titre d'une nouvelle feuille : « Demandez Le Glaive ! » (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 207)
    • Le Point est même en mesure d'en donner le titre (?) : Ma vérité. Pour quelqu'un qui, comme l'autre jour à la télévision, n'arrête pas de raconter des craques, c'est un beau titre, je trouve. (Alain Rémond, Le livre, lui, ne ment pas, dans Marianne (magazine), n° 772 du 4 février 2012, page 98)
    • « Kevin contre la GroKo », cela pourrait être le titre d'une épopée enfantine et chevaleresque où un jeune héros finit par terrasser le monstre et réveiller la belle princesse endormie. Mais c'est bien autre chose. (Thomas Schnee, Kevin contre la GroKo, dans Marianne, n° 1092 du 16 au 22 février 2018, page 44)
    • Les cinquante titres récupèrent et déroutent, avec un zeste d'ironie et, parfois, avec un léger effet captieux, le lexique sur la pandémie de COVID-19, le vocabulaire et les syntagmes titrés dans les journaux.(Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
  2. (Par métonymie) Le contenu lui-même.
    • Le monde de la bande dessinée est bien plus cruel qu'il n'y paraît : un nombre hallucinant d'albums afflue dans les bouclards chaque mois, et bien rares sont les titres qui parviennent à s'imposer. (Run, « Édito », dans DoggyBags, tome 2, Roubaix : Ankama Éditions, avril 2012)
    • Le nouveau titre du chanteur à la mode. ? Tout compte fait, ce titre pèche par sa faible durée de vie malgré des graphismes agréables.
  3. Désignation honorifique d'un nom indiquant un rang ou une dignité.
    • Bonaparte, qui s'y entendait, changeait le titre des gens: il cachait le nom de M. de Talleyrand sous celui de prince de Bénévent; il baronnifiait les marquis et ducalisait les comtes. La recette est assez bonne , et nous la recommandons fortement à qui de droit. (Les Nouvelles Recrues du Château, dans La Mode : Revue des modes, jeudi 25 décembre 1845, Paris : imprimerie d'Edouard Proux & Cie, page 540)
    • La société enrichie la veille par des spéculations, honnêtes ou non, joignait à ses richesses des titres nobiliaires ; chacun s'improvisait comte, marquis ou baron. (Général Ambert, Récits militaires : L'Invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 240)
    • La T? Ill? S? Marguerite Martin le remplace dans ces hautes fonctions, mais le Sup? Cons?, à l'unanimité, décerne au T? Ill? F? Petit le titre de G? M? d'Honneur ad vitam. (Ordre maç? mixte international "Le Droit humain", Hommage à nos aînés, Comité d'édition de l'ordre, 1954)
    • Le nom se compose tout d'abord du nom de famille, ensuite du prénom et, enfin, de ce que l'on appelle les accessoires du nom, pseudonyme, surnom et titres nobiliaires. (Aude Bertrand-Mirkovic, Droit civil : Personnes, Famille, Studyrama, 2004, page 116)
  4. Nom qui indique un grade, une fonction, une charge.
    • Il se donne le titre de docteur.
    • Monsieur le commissaire, dis-je alors (parce qu'il faut toujours donner leurs titres aux personnes), j'ai fait trois voyages en Angleterre [...]. (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
  5. Genre civil d'une personne.
    • « Monsieur », « Madame » et anciennement « Mademoiselle » sont des titres de civilité.
  6. (Finance) Composition d'une monnaie dans un métal donné.
  7. Ancien terme de chasse qui exprimait le lieu où les chiens étaient attitrés, mis sur la voie.
  8. (Chimie) Rapport de la quantité du corps dissous à la quantité de la solution, permettant de calculer soit la concentration massique, soit la concentration ionique.
    • Par son faible titre alcoolique, ses principes amers et son acide carbonique, la bière exerce sur l'organisme une action stimulante. (Boullanger, 1934)
    • L'importance ancienne donnée à la maîtrise de la dureté des eaux et aux différentes épurations chimiques d'adoucissement consécutives a entraîné l'expression de titres particuliers relatifs à la dureté de l'eau et à son alcalinité et qui sont le titre hydrotimétrique (TH) et les titres alcalimétriques (TAC et TA). (François Berné & Jean Cordonnier, Traitement des eaux, Éditions TECNIP, 1991, page 5)
  9. (Droit) Qualité attachée à la source d'un droit ou un ensemble de droits. Cette source peut se présenter sous la forme d'une disposition légale, ou administrative, ou sous la forme d'une convention ou d'un jugement.
  10. (Par métonymie) Document qui constitue la preuve de son contenu.
  11. Ce qui établit le droit qu'on a de posséder, de demander, de faire quelque chose.
    • À quel titre avez-vous obtenu cet emploi ?
  12. (Finance) Écrit qui consacre traditionnellement le droit des titulaires de valeurs mobilières, qu'il s'agisse de parts, d'actions, de certificats d'investissement, de titres participatifs, ou d'obligations émises par les sociétés (maintenant habituellement dématérialisé et résultant donc seulement de l'inscription dans les comptes).
    • Dans toutes les Bourses de la terre, ce fut une avalanche de titres que les porteurs voulaient vendre ; les banques suspendirent leurs paiements, les affaires furent paralysées et cessèrent ; [?]. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 288 de l'édition de 1921)
    • Certains même préparent à l'avance les titres d'alimentation que viennent chercher ensuite les hommes du maquis, comme à Vimory, au Charme et à Gy-les-Nonains. (Anne-Marie Pasquet, Châlette sur Loing: au coeur de l'histoire, Éditions Messidor, 1987, page 222)
  13. (Typographie) Nom donné au point placé sur la lettre i.
  14. (Cartographie) Ensemble des indications portées sur une carte et permettant d'identifier celle-ci, comprenant éventuellement le sujet, le type et la désignation de la coupure[1].
  15. (Cartographie) Dans le cas de cartes marines et de certaines cartes anciennes : ensemble comprenant le titre et des indications diverses[1].
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Trésor de la Langue Française informatisé


TITRE, subst. masc.

I. ? [Indication d'une distinction, d'une qualité]
A. ?
1. Désignation honorifique et nominale indiquant une distinction de rang, une dignité. Titre ancien, récent; titre contesté, douteux, usurpé; titre prestigieux; titre militaire; titre de roi, de prince, de duc, de marquis; titre de maréchal, de grand-amiral; acheter un titre; avoir droit à un titre; conférer, donner un titre; porter, prendre le titre de. Le titre de comte de M. de Coantré pourrait éblouir quelques nigauds (Montherl., Célibataires, 1934, p. 824):
1. ... on annonçait toujours: Monsieur et Madame de Paturot! Je voulus faire quelques observations au sujet de cette particule d'emprunt; Malvina s'y opposa, et traita mes scrupules de puérils. En effet, d'autres invités se montraient moins rigoristes, et cette usurpation de titres semblait être la monnaie courante du lieu. Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 196.
? Titre de noblesse, titre nobiliaire. Désignation honorifique d'un noble, d'une noble. Le nom de Guermantes s'était maintenant incorporé à elle comme un émail mordoré et (...), qui qu'elle fréquentât, elle resterait pour tout le monde duchesse de Guermantes (ce qui était une erreur, car la valeur d'un titre de noblesse, aussi bien que de bourse, monte quand on le demande et baisse quand on l'offre) (Proust, Fugit., 1922, p. 669).Il faisait profession de républicanisme, et il était ulcéré qu'on discutât ses titres nobiliaires (Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 35).
? P. métaph. L'homme du peuple (...) s'attribue comme un patrimoine la gloire nationale et s'identifie avec la masse qui a fait ces grandes choses. C'est son bien, son titre de noblesse, à lui (Renan, Avenir sc., 1890, p. 510).
? P. méton. Acte, écrit authentifiant la noblesse d'une famille (infra II A 1).
2. [Lorsqu'on s'adresse, à la 3epers., à une pers. qui a un titre, ou qu'on parle d'elle] Appellation correspondant au titre d'une personne. Donner le titre d'une personne. Silvia: (...) je ne sais encore de quel titre vous saluer (...). Piquillo: Je suis don Alphonse Olforno y Fuentes (Dumas père, Piquillo, 1837, ii, 7, p. 242).C'était un provincial très mondain qui avait l'habitude de donner leur titre aux gens quand il leur parlait, et d'appeler madame de Gueldre « marquise » (A. France, Vie littér., 1892, p. 270).
B. ?
1. Nom d'une charge, d'un office, d'une fonction ou d'un grade. Titre universitaire; titre d'agrégé, de professeur, de docteur; titre de recteur, de conservateur; titre de directeur, de président; titre de député, de ministre, de secrétaire d'état, de sénateur, de maire; titre de général, de colonel. Il y eut un temps où mes ancêtres étaient fiers du titre de valet de chambre, de maîtres d'hôtel du Roi (Proust, Sodome, 1922, p. 1062).Dites-donc, maintenant, vous êtes bien réellement docteur?... Parce qu'ici le titre est exigé (Romains, Knock, 1923, i, p. 5).
? Loc. adj.
? DR. ADMIN. Sur titres. Fondé seulement sur les titres, en ne se fondant que sur les titres. Concours sur titres; recrutement sur titres. Les élèves titulaires sont admis sur titres ou par concours (Encyclop. éduc., 1960, p. 238).
? En titre. [Apposé à un nom désignant une fonction, une charge et p. oppos. à auxiliaire, suppléant] Qui est effectivement titulaire de la fonction qu'il exerce. Synon. titulaire.Professeur en titre. Le bourreau: (...) Je me voyais déjà exécuteur en titre de la capitale (Hugo, Han d'Isl., 1823, p. 160).Il mettait sur la table de nuit les cinquante francs qu'il abandonnait à l'inspecteur en titre (Zola, Ventre Paris, 1873, p. 734).P. ext. [P. oppos. à occasionnel] Reconnu comme tel de façon stable et officielle. Synon. attitré.Fournisseur en titre. Léonard était le coiffeur en titre de la Cour (Jouy, Hermite, t. 4, 1813, p. 278).Elle était montée haut cependant, maîtresse en titre du duc Charles (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 205).Nul n'a plus fait pour elle [la rime] que M. de Banville. Il a été son amant de c?ur et son protecteur en titre (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 10).
2. [Lorsqu'on s'adresse à une pers. qui a un titre à la 3epers., ou qu'on parle d'elle] Appellation correspondant au titre d'une personne. Monsieur le commissaire, dis-je alors (parce qu'il faut toujours donner leurs titres aux personnes) (Nerval, Filles feu, Angélique, 1854, p. 534).
C. ? SPORTS. Qualité de vainqueur dans un championnat. Titre de champion toutes catégories; disputer un titre dans une compétition; concourir pour le titre; mettre son titre en jeu; détenir, tenir le titre; détenteur, tenant du titre. Le championnat du Monde ... pendant quelques années encore Jacques L'Aumône défendit son titre puis il y renonce volontairement (Queneau, Loin Rueil, 1944, p. 62).La France (...) remporta le titre des poids moyens avec Gance et celui des mi-lourds avec Ernest Cadine (Jeux et sports, 1967, p. 1283).
D. ? [Constr. avec un compl. prép. de]
1. Nom ou expression qui qualifie une personne. Le titre d'ami, de bienfaiteur, de citoyen, d'époux, d'héritier, de père, de tuteur; s'attribuer, donner, mériter le titre de; prétendre au titre de. L'ancien charpentier de Castelnau-de-Berbéjac-en-Gascogne et l'ex-muletier des sierras castillanes (...) ne se gênaient pas pour lui décocher en plein visage coram populo le titre d'assassin (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 254).L'ambition brûlante de Nietzsche converge toute dans l'aspiration de mériter dans sa plénitude le titre de philosophe (Du Bos, Journal, 1924, p. 27).
2. Nom ou expression qui qualifie une chose. La commission qu'il avait créée fort anciennement sous le titre de commission des pétitions (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 400).La troisième [observation] (...) mérite vraiment le titre de pneumonie à forme éclamptique (Cadet de Gassicourt, Mal. enf., 1880, p. 95).
Rem. Cet empl. est considéré comme abusif par certains dict. et gramm.
E. ? Locutions
1. À titre de
a) [Le compl. prép. désigne une pers.] En tant que; en qualité de; en s'autorisant du titre de, de la fonction de, du rôle de. À titre de député. M. Bernard est ici à titre d'hôte (Sandeau, Mllede La Seiglière, 1848, p. 292).Lui-même, n'est-ce pas, encore que juge et en mission officielle aux Sables, n'est chez vous qu'à titre d'ami (Simenon, Vac. Maigret, 1948, p. 124).
b) [Le compl. prép. désigne une chose] En tant que, en guise de. À titre d'exemple, de consolation; à titre d'information. Si j'invoque le souvenir de ces petites libéralités, c'est à titre de simples circonstances atténuantes (Courteline, Gend. sans pitié, 1899, 2, p. 158).À quoi reconnaît-on qu'une femme qui vit seule n'est pas une « grue »? On ne peut pourtant pas, à titre d'épreuve, lui proposer de l'argent (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 271).
2. À titre. [Constr. avec adj.]
a) [Précédé ou suivi d'un adj. à valeur quantitative] De façon(s), pour une raison, des raisons. À bien des titres, à divers titres, à double titre, à de nombreux titres, à plus d'un titre, à tant de titres. Elle était grandement émue, à plusieurs titres, car elle craignait, entre autres choses, de perdre sa place (Boylesve, Leçon d'amour, 1902, p. 105).Plusieurs de ces officiers venaient d'être en contact, à titres divers, avec les événements de Verdun; ou avec des témoins oculaires; ou encore avec des gens particulièrement bien informés (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 94).
b) [Suivi d'un adj. à valeur de compl. de manière] De façon, de manière. À titre exceptionnel, temporaire; à titre personnel, posthume; à titre officiel, officieux. Quelques membres des Sciences morales, venus à titre amical honorer la dépouille de leur confrère (Martin du G., Thib., Mort père, 1929, p. 1356):
2. Vous savez combien il en est arrivé à la tranchée des chasseurs? Oui, sur les deux compagnies qui menaient la contre-attaque: dix! vous entendez, dix! Il paraît que de Pelleriès a été sublime. Il leur a fait chanter la Marseillaise. Il a été tué au milieu de la pente. Je vais lui faire donner la croix à titre posthume. Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 279.
? DR. À titre étranger. Les élèves étrangers reçoivent le diplôme de docteur vétérinaire à titre étranger (Encyclop. éduc., 1960, p. 234).
3. À ce titre. Pour cette qualité; pour cette raison. Les mariages inégaux d'âge ont quelque douceur, quand le plus âgé ressemble au père ou à la mère du plus jeune et peut être aimé à ce titre (Michelet, Journal, 1857, p. 323).Quel que soit le rôle que tu aies joué dans cette affaire, Ferdinand est l'aîné, et, à ce titre, je le tiens pour responsable (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 167).
4. Au même titre (que). De la même manière, de la même façon (que). Je ne suis pas un pharisien qui se bat la poitrine parce qu'il se met dans un livre. Je m'y mets avec les autres et au même titre que les autres (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 204).
5. [Pour renforcer une négation] À aucun titre. En aucune façon. Le grand-père Pluvignec n'est à aucun titre, le chef de la famille (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 208).
II. ? [Désigne ce qui établit un droit, le justifie ou détermine ses modalités]
A. ?
1. Acte, document établissant le droit à un titre, à une dignité, à une fonction. Titres nobiliaires, titres de noblesse; titre conférant un grade; authentifier, rédiger un titre. J'ai reçu (...) mon diplôme d'académicien d'Amsterdam (...); seulement il m'est impossible de comprendre un seul mot de ce titre authentique (Delacroix, Journal, 1854, p. 165).
2. DR. ,,Écrit rédigé en vue de constater un acte juridique ou un acte matériel pouvant produire des effets juridiques`` (Cap. 1936). Titre authentique, nul, primordial; titre exécutoire; titre de propriété; authenticité d'un titre; droit de titre. En fait de meubles, la possession vaut titre (Code civil, 1804, art. 2279, p. 415).En droit, si vous possédez les titres de toutes les créances dues par la maison Grandet, votre frère ou ses hoirs ne doivent rien à personne (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 139).
? Titre de transport. Synon. de billet, ticket.Savez-vous que le transporteur n'est pas automatiquement responsable du préjudice causé aux voyageurs démunis de titre de transport valable? (La Vie du Rail, 9 nov. 1989, p. 41, col. 2).
3. BOURSE, FIN. Certificat représentatif d'une valeur de bourse. Titre de bourse; titre de rente; titre nominatif, à ordre, au porteur; coupon d'un titre; avance sur titre; acheter, liquider, vendre des titres. Il me demanda si la fortune était composée de titres ou d'argent liquide (Mauriac, N?ud vip., 1932, p. 207):
3. Mon père, qui devait gérer cette fortune jusqu'à ma majorité, consulta M. de Norpois sur un certain nombre de placements. Il conseilla des titres à faible rendement qu'il jugeait particulièrement solides, notamment les Consolidés Anglais et le 4 % Russe. Proust, J. filles en fleurs, 1918, p. 454.
? Titre Universel de Paiement (TUP). ,,Document par lequel le débiteur autorise un prélèvement ponctuel sur son compte pour réaliser le paiement déterminé`` (Sousi-Roubi Banque 1983).
B. ? P. ext. Qualité conférant un motif légitime, une raison valable à faire quelque chose ou à être quelque part, qualité, mérite ou service donnant droit à quelque chose. Avoir des titres à la reconnaissance de qqn. Monsieur le marquis (...), j'ose vous prier de me faire l'honneur de passer chez moi. Je n'ai d'autre titre pour attendre cette grâce de vous, que l'infortune (Sénac de Meilhan, Émigré, 1797, p. 1660).Je suis ici en vacances et n'ai aucun titre à exiger de vous quoi que ce soit (Simenon, Vac. Maigret, 1948, p. 124).
C. ? Locutions
1. À titre. [Constr. avec un adj. ou un compl. prép. de indiquant les modalités d'un droit, la manière dont un droit s'exerce]À titre universel; à titre gracieux, onéreux; à titre lucratif; à titre révocable; à titre précaire; à titre de louage; légataire à titre particulier. Toute donation à titre gratuit est révoquée de plein droit pour cause de survenance d'enfant légitime, même posthume, du donateur (Sandeau, Mllede La Seiglière, 1848, p. 111).
2. Au fig.
a) À juste titre. À bon droit, avec raison. Locke jouissoit à juste titre de l'estime universelle (J. de Maistre, Soirée St-Pétersb., t. 1, 1821, p. 516).Les alcooliques passent, à juste titre, pour des « faibles » (Mounier, Traité caract., 1946, p. 138).
b) À quel titre. De quel droit. Il oubliait à quel titre le fils Stamply s'asseyait à sa table et à son foyer (Sandeau, Mllede La Seiglière, 1848, p. 197).De quel droit, à quel titre, pourquoi avez-vous fait ça? (Hermant, M. de Courpière, 1907, iv, 8, p. 31).
III. ? [Désignation d'un suj. ou d'un thème]
A. ?
1. Inscription au début d'un ouvrage pour indiquer son sujet; nom donné par son auteur à une ?uvre littéraire ou artistique et qui évoque plus ou moins son contenu, sa signification. Titre obscur, symbolique; titre révélateur, évocateur; titre d'un livre; choisir un titre; ouvrages classés par titres. La reliure, toute neuve, porte en lettres d'or ce titre attrayant: Histoire du Sieur Abbé comte de Bucquoy, etc. (Nerval, Filles feu, Angélique, 1854, p. 587).Un petit volume cartonné à dos de toile bleue, qui portait sur le plat ce titre en papier gris: Racine, Esther et Athalie, tragédies tirées de l'Écriture sainte, édition à l'usage des classes (A. France, Pt Pierre, 1918, p. 275).
? IMPR., RELIURE
? Faux titre. Titre simple figurant sur la page impaire précédant le grand titre. [Angélique] prenait l'in-quarto, relié en veau jaune, elle le feuilletait lentement: d'abord, le faux titre, rouge et noir, avec l'adresse du libraire (...) puis, le titre (Zola, Rêve, 1888, p. 24).
? Grand titre. Synon. de frontispice.En terme général, le titre désigne les trois titres particuliers par lesquels débute un livre: le faux-titre, abrégé du grand titre, le grand titre et le titre de départ, répétition du faux titre (E. Leclerc, Nouv. manuel typogr., 1897, p. 259).
? Titre courant. Titre imprimé en haut ou en bas de chaque page et rappelant le titre de l'ouvrage ou d'une partie de celui-ci. Il faut m'envoyer les épreuves avec les titres courants au haut des pages (Hugo, Corresp., 1862, p. 381).L'auteur doit donner les indications nécessaires pour les titres courants (titres placés au haut de chaque page), lorsqu'il a une intention particulière ou lorsque les titres, trop longs, doivent être abrégés (Gouriou, Mémento typogr., 1961, p. 8).
? Page de titre, ou p. ell. du déterm., le titre. Page portant le titre du livre, le sous-titre, le nom de l'auteur, etc. Les États-Unis n'accordent la protection du droit d'auteur qu'aux ouvrages comportant, au verso de la page du titre, la mention Copyright By (nom de l'auteur ou de l'éditeur) et le millésime de la publication, et déposés à la bibliothèque du Congrès de Washington (Civilis. écr., 1939, p. 16-8).
2. Nom d'un poème, placé en tête de celui-ci. Dans un poème qui a pour titre: Maison de vent, Louis-Guillaume rêve ainsi (Bachelard, Poét. espace, 1957, p. 64).
3. P. anal. Nom d'une chanson, d'un film, d'une pièce de théâtre, d'un tableau, etc. Le bistre original de Fragonard, dont la plaisante composition a été vulgarisée par l'aquatinte de Charpentier sous le titre: La Culbute (Goncourt, Journal, 1894, p. 688).Pour l'édition projetée de ce « chef-d'?uvre des Variations », Beethoven propose un titre beaucoup plus cérémonieux (Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 50).
? En compos. Rôle-titre. [Au théâtre lyrique] Rôle du personnage dont l'?uvre porte le nom. [Dans « Alessandro » de Haendel] René Jacobs, incroyable d'aisance dans le rôle-titre (Le Monde loisirs, 30 nov. 1985, p. ix).Banc-titre. V. banc II c 5.Sous-titre*.
B. ? [Dans un journal] Texte bref présentant et annonçant le contenu d'un article. Titre sur cinq colonnes; faire les gros titres dans la presse. Le titre, imprimé en lettres grasses, d'un simple fait divers dont les lecteurs du Courrier de Bayonne prenaient sans doute à la même heure connaissance (Bernanos, Crime, 1935, p. 871).Ouvrez votre journal: depuis le titre des articles (et leur esprit) jusqu'à l'annonce des dernières pages, tout vise à « faire sensation » (Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 52).
C. ?
1. [Désignation d'une partie d'un ouvrage, d'un chapitre] Le titre de ce chapitre est une contradiction, ou plutôt un accord de contraires (Baudel., Salon, 1846, p. 147).En feuilletant le volume, un titre de chapitre l'avait allumé: « Les courses de taureaux et l'Église » (Montherl., Bestiaires, 1926, p. 511).
2. Subdivision (dans un recueil juridique, un texte de loi). Les règles de la prescription sur d'autres objets que ceux mentionnés dans le présent titre, sont expliquées dans les titres qui leur sont propres (Code civil, 1804, art. 2264, p. 413).Dans mon opinion sur le projet de loi relatif aux finances (21 mars 1817), je m'élevai contre le titre XI de ce projet (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 24).
IV. ? [Indication d'un rapport, d'une proportion] Proportion de métal précieux contenu dans un alliage et exprimé en parties pour mille. Titre d'une monnaie; or au titre; titre d'une pièce d'orfèvrerie. Des objets en or à bas titre, pesant 96 dirhems (Berthelot, Orig. alchim., 1885, p. 237).En Angleterre, l'argent est à un titre plus élevé qu'en France, 958 et 925 millièmes au lieu de 950 et 800 millièmes (Grandjean, Orfèvr. XIXes., 1962, p. 34).
? CHIM. Rapport de la masse du corps dissous à la masse de la solution. Par son faible titre alcoolique, ses principes amers et son acide carbonique, la bière exerce sur l'organisme une action stimulante (Boullanger, Malt., brass., 1934, p. 3).
? TEXT. [,,Désignation indiquant la grosseur d'un fil textile`` (Lar. encyclop.)] V. titrage B ex. de Thiébaut.
Prononc. et Orth.: [tit? ?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1170 title « inscription (sur un tombeau) » (Rois, éd. E. R. Curtius, 4elivre, XXIII, 17) ? 1771 Trév.; d'où a) 1200 title « désignation du sujet d'un ouvrage » (Comment. du Psautier, B.N. 22892 ds Berger, Bible fr. au moy. âge, p. 67); ca 1225 titre « chapitre, subdivision d'un ouvrage » (Pean Gatineau, St Martin, 9634 ds T.-L.); 1585 tiltre « subdivision employée dans les codes, dans les recueils de jurisprudence » (De Cholières, ?uvres, éd. E. Tricotel et D. Jouaust, t. 1, p. 64); b) mil. xiiies. title « signe abréviatif d'écriture » (Huon de Cambrai, ABC, 419 ds T.-L.); 2. ca 1283 title « ce qui établit le droit » (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon,222); p. ext. 1563 « qualités, capacités, services, travaux qui donnent droit à quelque chose » (Bonivard, Advis et devis des Lengues, p. 63); mil. xives. à bon titre (Dit de la Rébellion d'Angleterre ds Nouv. Rec. de Contes, éd. A. Jubinal, t. 1, p. 74); 1340 a juste title (Charte ds Coutumes Lille, éd. Brun-Lavainne, p. 360); 1468 titre « pièce authentique servant à établir un droit, une qualité » (Acte ds Lettres de Louis XI, éd. J. Vaesen et E. Charavay, t. 2, 244); 1853 (dépôt légal) bourse (Proudhon, Man. du spéculateur à la bourse, p. 92 ? 1854 ? ds Quem. DDL t. 16); 3. a) xiiies. title nom exprimant une charge, une fonction, un grade dont on est revêtu (Chron. de Fr., ms. Berne 590, fo40c ds Gdf. Compl.); 1690 en titre (Fur.); b) 1479 title désignation honorifique d'un nom indiquant un rang, une dignité (Jean Molinet, Faicts et dictz, éd. N. Dupire, t. 2, p. 134, 185); c) fin xives. à quel title « selon quelle qualification » (Froissart, Chron., éd. S. Luce, t. 1, p. 197, 23); d) 1539 titre « qualification qu'on donne aux personnes pour exprimer certaines relations » (Est.); 4. a) 1543 tiltre « proportion d'or ou d'argent dans les monnaies, dans les ouvrages d'or et d'argent » (Lespinasse, Les métiers et corporations de la ville de Paris, t. 2, p. 22); b) 1841 titre (de soie) « longueur d'un fil de soie contenu dans un poids déterminé » (A. Baudrimont, Dict. de l'industr. manufacturière, comm. et agric., t. 10, p. 211); c) 1872 (Littré: Titre. Poids fixe d'un réactif qui contient une liqueur titrée). Empr. au lat.titulus, -i « inscription », « titre d'un livre », « titre d'honneur », « honneur », également att. en lat. médiév. au sens de « droit » ca 1170 ds Latham. Fréq. abs. littér.: 7 123. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 12 602, b) 9 319; xxes.: a) 8 686, b) 9 316.
DÉR.
Titrier, subst. masc.a) Vx. Religieux préposé à la garde des titres dans un monastère. (Dict. xixeet xxes.). b) Impr. Typographe composant les titres. Synon. titreur.Certains de ces ouvriers typographes sont spécialisés: le titrier compose des titres (Coston, A.B.C. journ., 1952, p. 158).? [tit?ije]. Att. ds Ac. 1778-1878. ? 1reattest. 1731 (Corneille, Dict. des arts et des sciences ds Mél. Wartburg (W. von) t. 2 1768, p. 269: Titrier. Nom qu'on donne aux Procureurs des Moines qu'on accuse de tous tems de fabriquer des Titres); de titre, suff. -ier*.
BBG. ? Gamillscheg (E.). Etymologische Miszellen. Rom. Jahrb. 1950, t. 3, pp. 296-297. ? Hoek (L. H.). La Marque du titre. La Haye-Paris-New York, 1981, 368 p. ? Moncelet (Ch.). Essai sur le titre en litt. et ds les arts. Le Coudre, 1972. ? Quem. DDL t. 16. ? Thomas (A.). Étymol. fr. Romania. 1900, t. 29, pp. 202-203. ? Tilander Essais 1953, pp. 81-110. ? Vigner (G.). Une Unité discursive restreinte: le titre. Fr. Monde. 1980, no156, pp. 30-40, 57-60.

TITRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1170 title « inscription (sur un tombeau) » (Rois, éd. E. R. Curtius, 4elivre, XXIII, 17) ? 1771 Trév.; d'où a) 1200 title « désignation du sujet d'un ouvrage » (Comment. du Psautier, B.N. 22892 ds Berger, Bible fr. au moy. âge, p. 67); ca 1225 titre « chapitre, subdivision d'un ouvrage » (Pean Gatineau, St Martin, 9634 ds T.-L.); 1585 tiltre « subdivision employée dans les codes, dans les recueils de jurisprudence » (De Cholières, ?uvres, éd. E. Tricotel et D. Jouaust, t. 1, p. 64); b) mil. xiiies. title « signe abréviatif d'écriture » (Huon de Cambrai, ABC, 419 ds T.-L.); 2. ca 1283 title « ce qui établit le droit » (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon,222); p. ext. 1563 « qualités, capacités, services, travaux qui donnent droit à quelque chose » (Bonivard, Advis et devis des Lengues, p. 63); mil. xives. à bon titre (Dit de la Rébellion d'Angleterre ds Nouv. Rec. de Contes, éd. A. Jubinal, t. 1, p. 74); 1340 a juste title (Charte ds Coutumes Lille, éd. Brun-Lavainne, p. 360); 1468 titre « pièce authentique servant à établir un droit, une qualité » (Acte ds Lettres de Louis XI, éd. J. Vaesen et E. Charavay, t. 2, 244); 1853 (dépôt légal) bourse (Proudhon, Man. du spéculateur à la bourse, p. 92 ? 1854 ? ds Quem. DDL t. 16); 3. a) xiiies. title nom exprimant une charge, une fonction, un grade dont on est revêtu (Chron. de Fr., ms. Berne 590, fo40c ds Gdf. Compl.); 1690 en titre (Fur.); b) 1479 title désignation honorifique d'un nom indiquant un rang, une dignité (Jean Molinet, Faicts et dictz, éd. N. Dupire, t. 2, p. 134, 185); c) fin xives. à quel title « selon quelle qualification » (Froissart, Chron., éd. S. Luce, t. 1, p. 197, 23); d) 1539 titre « qualification qu'on donne aux personnes pour exprimer certaines relations » (Est.); 4. a) 1543 tiltre « proportion d'or ou d'argent dans les monnaies, dans les ouvrages d'or et d'argent » (Lespinasse, Les métiers et corporations de la ville de Paris, t. 2, p. 22); b) 1841 titre (de soie) « longueur d'un fil de soie contenu dans un poids déterminé » (A. Baudrimont, Dict. de l'industr. manufacturière, comm. et agric., t. 10, p. 211); c) 1872 (Littré: Titre. Poids fixe d'un réactif qui contient une liqueur titrée). Empr. au lat.titulus, -i « inscription », « titre d'un livre », « titre d'honneur », « honneur », également att. en lat. médiév. au sens de « droit » ca 1170 ds Latham.

Titre au Scrabble


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Les mots proches de Titre

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Mots du jour


Expulser     Sacrement     Triomphe     Christ     Réglementation     Rétendre     Disperser     Provocant, ante     Pellucide     Secoueur     

Les citations avec le mot Titre


  1. Le titre de Père des lettres semble avoir plus contribué à faire oublier les fautes innombrables de François Ier, que le nom bien plus respectable de Père du peuple n'a servi à effacer celles de Louis XII.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Essai sur la société des gens de lettres


  2. Au temps des Gaulois, le fameux gui qu'adoraient ces derniers n'était autre que l'os à moelle qui, à l'époque, n'était pas encore passé du règne végétal au règne minéral : les campagnes celtes verdissaient à l'ombre des ossamoelliers, au pied desquels les comiques en vogue chantaient leurs plus désopilants refrains dont l'un des plus célèbres : Le druide a perdu son dolmen, est parvenu jusqu'à nous. Au cours des siècles, l'Os à moelle subit de nombreuses métamorphoses et même une éclipse totale sous la Révolution française : aujourd'hui, nous assistons à son apothéose et à sa cristallisation définitive sous la forme du présent journal. Voilà pourquoi, amis lecteurs, nous avons choisi ce titre : L'Os à moelle! Nous tâcherons de nous en montrer dignes et de le maintenir sur le chemin du sourire et de la saine plaisanterie ; nous éviterons évidemment toute bifurcation politique, car nous voulons bien être loufoques mais pas fous

    Auteur : Pierre Dac - Source : L'Os à moelle


  3. Les plus vieux titres ne sont pas les meilleurs.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  4. Une photographie du de cujus en frac un jour de cérémonie sous le titre «La France perd un grand commis». Je ne peux pourtant pas m'empêcher d'imaginer l'illustre défunt en train d'empiler les assiettes au beurre au fond d'une cuisine électorale.

    Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


  5. Les enfants handicapés doivent, autant qu'il est possible, trouver leur place dans le système éducatif classique. Nous avons tous des handicaps, il n'y a pas d'homme parfait. Au même titre que chacun d'entre nous, ils font partie du tissu social et ont souvent des trésors de gentillesse et de sensibilité à partager.

    Auteur : Albert Jacquard - Source : Extrait d'une conférence en juillet 2004


  6. Il songe au roman qu'il prépare ... Il n'est pas assuré que les Faux-Monnayeurs soit un bon titre. Il a eu tort de l'annoncer. Absurde, cette coutume d'indiquer les «en préparation», afin d'allécher les lecteurs.

    Auteur : André Gide - Source : Les Faux-Monnayeurs (1925)


  7. J'ai plus de réputation que de fortune, conformité malheureuse qui m'est commune avec la plupart des hommes de génie, sans y avoir le même titre.

    Auteur : Denis Diderot - Source : Lettres, à Karl Philipp Emmanuel Bach


  8. Regardons, pour faire l'aumône, au besoin que le pauvre en a plutôt qu'à ses titres pour l'obtenir.

    Auteur : Jean Antoine Petit, dit John Petit-Senn - Source : Bluettes et boutades (1846)


  9. On dit parfois que les majordomes, les butlers, n’existent qu’en Angleterre. Dans les autres pays, quel que soit le titre utilisé, il n’y a que des domestiques. Je suis prêt à le croire. Les habitants de l’Europe continentale ne peuvent pas être des butlers parce qu’ils appartiennent à une race incapable de cette maîtrise de soi qui est le propre des Anglais.

    Auteur : Kazuo Ishiguro - Source : Les vestiges du jour (2002)


  10. Quand Stevenson, très jeune, est allé mourir aux Samoa — il était tuberculeux — il a écrit cette phrase : « Les indigènes m'ont donné le titre le plus envié que j'ai jamais eu : ils m'appellent le raconteur d'histoires. »

    Auteur : Georges Simenon - Source : Conversations avec Simenon de Francis Lacassin (2004)


  11. Notre problème, ce n'est pas les étrangers, c'est qu'il y a overdose. C'est peut-être vrai qu'il n'y a pas plus d'étrangers qu'avant la guerre, mais ce n'est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d'avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d'avoir des musulmans et des Noirs […] Comment voulez-vous que le travailleur français qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! [applaudissements nourris] si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur [rires nourris], eh bien le travailleur français sur le palier devient fou. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n'est pas être raciste que de dire cela. Nous n'avons plus les moyens d'honorer le regroupement familial, et il faut enfin ouvrir le grand débat qui s'impose dans notre pays, qui est un vrai débat moral, pour savoir s'il est naturel que les étrangers puissent bénéficier, au même titre que les Français, d'une solidarité nationale à laquelle ils ne participent pas puisqu'ils ne paient pas d'impôt ! [...] Il faut que ceux qui nous gouvernent prennent conscience qu'il y a un problème de l'immigration, et que si l'on ne le traite pas ­ et, les socialistes étant ce qu'ils sont, ils ne le traiteront que sous la pression de l'opinion publique ­ les choses empireront au profit de ceux qui sont les plus extrémistes.

    Auteur : Jacques Chirac - Source : Jacques Chirac, 19 juin 1991, Orléans, dans Le Monde, paru 21 juin 1991 : discours tenu par Jacques Chirac alors président du Rassemblement pour la République (RPR, droite) et maire de Paris au cours d'un dîner-débat du RPR,


  12. Vu, à la devanture d'une librairie catholique, un livre au titre stupéfiant: La joie de vieillir. - L'Eglise, - quelle entreprise d'escamotage!

    Auteur : Emil Cioran - Source : Carnets 1957-1972, 16 mars 1967


  13. Disons seulement qu'il fut, aux environs de 1930 un écrivain à la mode, très à la mode, connaissant de grands tirages avec des romans dont à peine un ou deux titres sont restés dans les mémoires.

    Auteur : Michel Déon - Source : Le rendez-vous de Patmos (1965)


  14. Ton titre devant Dieu, c'est d'être son ouvrage, - Tout est bien, tout est bon, tout est grand à sa place; - Aux regards de ce lui qui fut l'immensité - L'insecte vaut un monde: ils ont autant coûté.

    Auteur : Alphonse de Lamartine - Source : Sans référence


  15. Je préfère parler des œuvres et des metteurs en scène. Je pense que la critique souffre d’un mal endémique qui est celui de la presse en général. Sa place a été réduite, le nombre de journaux a diminué. Internet, où on trouve le pire comme le meilleur, s’est substitué aux grands titres.

    Auteur : Bertrand Tavernier - Source : Interview Siné Mensuel 81, décembre 2018


  16. Schumacher acclamé par les Italiens pour son titre de champion du monde sur Ferrari. La dernière fois qu'on a vu des Italiens applaudir un Allemand, c'était pas bon signe...

    Auteur : Laurent Ruquier - Source : Vu à la radio (2001)


  17. L'achat donne titre au diamant, et la difficulté à la vertu, et la douleur à la dévotion, et l'âpreté à la médecine.

    Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, I, 14


  18. La superficie de l'Afrique impose le respect. A part l'Amérique, l'Asie, l'Europe et, à moindre titre, l'Océanie, peu de continents peuvent se vanter d'être aussi vastes.

    Auteur : Pierre Desproges - Source : Textes de scènes (1988)


  19. Je suis un tantinet hypocondriaque alors je consulte régulièrement mon médecin légiste à titre préventif.

    Auteur : Philippe Geluck - Source : Le chat a encore frappé (2005)


  20. Pourquoi raille-t-on les titres de noblesse achetés au pape? A qui de plus honorable pourrait-on les acheter?

    Auteur : Sacha Guitry - Source : Sans référence


  21. Les actants sont les êtres ou les choses, qui, à un titre quelconque et de quelque façon que ce soit ... participent au procès.

    Auteur : Lucien Tesnière - Source : Eléments de syntaxe structurale (1959)


  22. A titre posthume,
    Tout le monde nous aime.


    Auteur : Charles de Leusse - Source : 1616 (2004)


  23. Hiroshima, mon amour... Quel étrange cri, disait Marguerite Yourcenar, à propos de ce titre de Marguerite Duras. Oui, Marguerite Duras, vous savez, l'apologiste sénile des infanticides ruraux... Marguerite Duras, qui n'a pas écrit que des conneries. Elle en a aussi filmé. Mais c'est vrai, quel étrange cri : Hiroshima, mon amour. Et pourquoi pas Auschwitz, mon loulou ?

    Auteur : Pierre Desproges - Source : Textes de scènes (1988)


  24. Ayant toujours pris et porté le titre de noble homme, c'est aux généalogistes à nous apprendre le sens précis de cette expression, surtout dans certaines provinces.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Fléchier


  25. L'amour est notre richesse, à nous gens de rien qui ne possédons ni titres, ni châteaux, ni carrosses, ni diamants, ni petites maisons au faubourg.

    Auteur : Théophile Gautier - Source : Jean et Jeannette (1848)


Les citations du Littré sur Titre


  1. Les Romains.... donnoient triumphes et corones de lorier et de palme et escripvoient titres triumphals

    Auteur : ORESME - Source : Eth. 83


  2. Je serais plus sévère et tiens qu'à juste titre Vous lui pouvez tantôt en faire un bon chapitre

    Auteur : Corneille - Source : Lexique, éd. Marty-Laveaux.


  3. Il était difficile de trouver dans la même personne titres, vertu, esprit, représentation

    Auteur : Mme DE CAYLUS - Source : Souvenirs, p. 136, dans POUGENS


  4. Des rebouteurs et des méges impudents abusent du titre d'officiers de santé pour couvrir leur ignorance et leur avidité

    Auteur : FOURCROY - Source : Rapport sur la loi du 19 ventôse an XI


  5. Vauban.... ce véritable grand homme pour qui le duc de Saint-Simon, cet âpre censeur, inventa et à si juste titre le mot de patriote

    Auteur : RAUDOT - Source : Mes oisivetés, p. 1, Paris, 1863


  6. Lorsque après de longues années il se vit élevé à cette grande charge.... le modeste ministre disait que le roi, pour couronner plutôt la longueur que l'utilité de ses services, voulait donner un titre à son tombeau et un ornement à sa famille

    Auteur : BOSSUET - Source : le Tellier.


  7. Un de ces écrivains faméliques qui prennent hardiment le titre d'historien

    Auteur : Voltaire - Source : Russie, II, 10


  8. Cettuy-ci, soubs titre de la science, se donna loi de choisir aultrement

    Auteur : MONT. - Source : I, 60


  9. Je ne finirais jamais, si je voulais rapporter tous les titres dont il [Saint-Charles] les note [les comédiens]

    Auteur : BOSSUET - Source : Coméd. 35


  10. Le titre de furieux sous lequel il [Roland] a couru jusques ici toute la terre

    Auteur : Vincent Voiture - Source : Lett. 4


  11. Je lui ai écrit pour le prier de m'envoyer par la première commodité un pamphlet qui a pour titre Dutch-politics [politique hollandaise]

    Auteur : BAYLE - Source : Lett. à des Maizeaux, 1er déc. 1705


  12. Nous voulons faire un livre qui aura pour titre : Les peines légères et salutaires de l'amitié

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 531


  13. Titre décisif

    Auteur : PATRU - Source : Plaidoyer 5, dans RICHELET


  14. Dans ce procès-verbal on ne daigne pas seulement nommer Louis [le Débonnaire] du nom d'empereur ; il y est appelé dominus Ludovicus, noble homme, vénérable homme ; c'est le titre qu'on donne aujourd'hui aux marguilliers de paroisse

    Auteur : Voltaire - Source : Moeurs, 23


  15. Il n'est qu'un roy qui ait titre certain, Et tous regnes procedent de ce roy : C'est un seul Dieu, qui est le souverain

    Auteur : E. DESCH. - Source : Ball. Amour de Dieu.


  16. Observons que le Cid fut donné d'abord sous le titre de tragi-comédie

    Auteur : Voltaire - Source : Comm. Corn. Rem. Cid, I, 2


  17. Oui, l'honneur que reçoit la vôtre [famille] par ce choix En pouvait à bon titre immortaliser trois

    Auteur : Corneille - Source : Hor. II, 1


  18. Ce n'est point chez nous que nous trouvons ces titres, c'est dans des chartes anciennes et dans des histoires ; ce commencement de maison me plaît fort : on n'en voit point la source

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : à Bussy, 22 juill. 1685


  19. Multiplions, prolongeons les séances destinées à la discussion des lois constitutionnelles ; écartons inexorablement tout ce qui viendrait l'interrompre sans avoir un titre pressant et manifeste à une délibération soudaine et inajournable

    Auteur : DAUNOU - Source : dans LAVEAUX


  20. Ils mettent sept ordres ou degrez ecclesiastiques ausquels ils imposent le titre de sacrement ; et sont ceux qui s'ensuivent : huissiers, lecteurs, exorcistes, acolytes, soudiacres, diacres et prestres

    Auteur : CALVIN - Source : Instit. 1179


  21. Le titre glorieux de citoyen romain

    Auteur : Corneille - Source : Nicom. I, 2


  22. Le roi ne manquait guère de demander à ses gentilshommes, quand ils revenaient, de sa part, de faire des compliments de conjouissance ou de condoléance aux gens titrés, comment ils avaient été reçus

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 110, 146


  23. Dieu a tenu douze ans sans relâche, sans aucune consolation de la part des hommes, notre malheureuse reine (donnons-lui hautement ce titre, dont elle a fait un sujet d'actions de grâces), lui faisant étudier sous sa main ces dures mais solides leçons [les leçons du malheur]

    Auteur : BOSSUET - Source : ib.


  24. Pie IV offre à Catherine de Médicis, régente de France, cent mille écus d'or et cent mille autres en prêt, avec un corps de Suisses et d'Allemands catholiques, si elle veut exterminer les huguenots de France, faire enfermer dans la Bastille Montluc, évêque de Valence, soupçonné de les favoriser, et le chancelier de l'Hospital, fils d'un Juif, mais qui était le plus grand homme de France, si ce titre est dû au génie, à la science et à la probité réunies

    Auteur : Voltaire - Source : Moeurs, 172


  25. Il s'est formé en Angleterre une secte qui est répandue dans toute l'Église anglicane protestante, où l'on ne parle que de paix et de charité universelle ; les défenseurs de cette paix se donnent eux-mêmes le nom de latitudinariens, pour exprimer l'étendue de leur tolérance qu'ils appellent charité et modération, qui est le titre spécieux dont on couvre la tolérance universelle

    Auteur : BOSSUET - Source : 6e avert. III, 112




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Mise à jour le mercredi 12 novembre 2025 à 23h12










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