La définition de Rue du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Rue
Nature : s. f.
Prononciation : rue
Etymologie : Provenç. espagn. et portug. rua ; anc. ital. ruga ; du bas-lat. ruga (rua, dans un texte du IXe s.), place, rue, que des étymologistes dans du Cange, approuvés par Diez, regardent comme tiré du lat. ruga, ride, au sens de sillon, de là rang, rue. Du Cange a aussi ruta, rutta, mais le g a l'antériorité ; cependant ruta fait songer au celtique rod, rut (voy. à l'étymologie).

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de rue de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec rue pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Rue ?


La définition de Rue

Chemin bordé de maisons ou de murailles dans une ville, dans un bourg, etc. Rue Saint-Honoré. Rue Notre-Dame-des-Victoires.


Toutes les définitions de « rue »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

RUE. n. f.
T. de Botanique. Plante ligneuse, et d'une odeur très forte, dont les feuilles ont un goût âcre et amer, et à laquelle on attribue diverses propriétés médicales.

Littré

RUE (rue) s. f.
  • 1Chemin bordé de maisons ou de murailles dans une ville, dans un bourg, etc. Rue Saint-Honoré. Rue Notre-Dame-des-Victoires. Envoyer des soldats à chaque coin des rues, Corneille, Héracl. III, 4. Pour traverser la rue au milieu de l'orage, Un ais sur deux pavés forme un étroit passage, Boileau, Sat. VI. Pour dormir dans la rue on n'offense personne, Racine, Plaid. I, 1. Il est bon de commencer de la rue à se faire écouter par le bruit du carrosse et du marteau qui frappe rudement la porte?; cet avant-propos prévient pour le reste du discours, Montesquieu, Lett. pers. 82. La ville [Rome] n'avait pas même de rues, si l'on n'appelle de ce nom la continuation des chemins qui y aboutissaient, Montesquieu, Rom. I. Si le mur du jardin qui donne sur la rue?, Chénier M. J. Fénel. II, 4. Venise n'a point de rues?; toutes les maisons sont entourées d'eau, Forfait, Instit. Mém. scienc. t. V, p. 218. La colonne s'arrête?; ses derniers chevaux couvrent encore la campagne?; son centre est engagé dans une des plus longues rues de la ville [Moscou]?; sa tête touche au Kremlin, Ségur, Hist. de Nap. VIII, 4. Ceux qui avaient parcouru la ville [Moscou], assourdis par la tempête, aveuglés par les cendres, ne pouvaient plus se reconnaître, puisque les rues disparaissaient dans la fumée et sous les décombres, Ségur, ib. 7.

    Avoir pignon sur rue, voy. PIGNON.

    Ce cheval a pris un clou de rue, voy. CLOU, n° 2.

    Être fou à courir les rues, être extrêmement fou. Il [Cl. Tardy] est à la veille de courir les rues, de folie et de présomption, ou d'être enfermé dans les Petites Maisons, Patin, Lett. t. II, p. 175.

    Cette histoire, cette nouvelle court les rues, elle est connue de tout le monde. Je serais inexcusable si j'entreprenais de décrire l'action du monde la plus héroïque sur des mémoires qui courent les rues, Retz, IV, 171.

    L'esprit court les rues, il est commun?; tout le monde en a.

    Être vieux comme les rues, être fort vieux.

    Cela est vieux comme les rues, se dit d'une chose qui n'est plus à la mode.

    Le bout de la rue fait le coin, se dit pour se moquer du galimatias de quelqu'un.

    Fig. Les rues en sont pavées, se dit de choses extrêmement communes.

    Être bon à jeter dans la rue, n'être plus bon à rien. Je ne suis pas à jeter dans la rue, La Fontaine, Gag.

  • 2La grande rue, ou la grand' rue, rue principale d'une ville de province.
  • 3Les habitants d'une rue. [à Rennes] On a chassé et banni toute une grande rue et défendu de les recueillir, sur peine de la vie, Sévigné, 229.
  • 4Espace qui reste vide dans une carrière, après qu'on a exploité les différents bancs de pierre dont elle se compose?; se dit aussi des chemins, issues, etc. qu'on pratique pour l'exploitation.

HISTORIQUE

XIe s. Toutes les rues ù li bourgeis estunt, Ch. de Rol. CXC.

XIIe s. Qui donc veïst le duc sur un cheval gascon Poindre parmi les rues, à sa main un baston?, Sax. VIII. Es rues de Seissuns se sunt entreveü, Th. le mart. LII.

XIIIe s. En ceste cité a CLX grans rues, et en chascune rue X mille maisons, Marc Pol, p. 507.

XIVe s. Et de pluseurs maisons est faite une rue, et de pluseurs rues une cité?, Oresme, Eth. 253. Ens i a Bauduins le [la] grant cité cherquie [parcourue], De rue en rue va, Baud. de Seb. XI, 46. Le suppliant se latita grant pieça par Paris en rues foraines [détournées], Du Cange, foraneus.

XVe s. Et nous fu dit par les gens là presens que ledit Mons. d'Orleans et ses gens avoient esté ainsi tuez et murdriz emmy la dicte rue [Vieille-Rue-du-Temple] en alant leur chemin, et que ceulx qui ce avoient fait s'en estoient fouiz et laissié les corps tous mors dedens la boe emmy la rue, Bibl. des ch. 6e série, t. I, p. 217. L'escuyer, qui l'attendoit au tourner d'une rue [chemin] sur les champs, Froissart, liv. I, p. 401, dans LACURNE.

XVIe s. Ne tirans une seule volée qu'elle ne fist des rues dans les escadrons et bataillons du camp ennemy, Sully, Mém. t. I, p. 325. N'est permis de faire fumier aux rues publiques par lesquelles le trompette crie chemin faisant les criées?, Nouv. coust. gén. t. IV, p. 710. Et bien, puisqu'estes d'advis que je me mette en rue [j'entre dans la dispute]?, Contes de Cholières, f° 102, dans LACURNE.

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Encyclopédie, 1re édition

RUE, s. f. (Hist. nat. Bot.) ruta, genre de plante à fleur en rose, composée le plus souvent de quatre pétales concaves & disposés en rond. Le pistil sort du calice, & devient dans la suite un fruit arrondi, tétragone pour l'ordinaire, & composé souvent de quatre capsules attachées à un axe. Ce fruit renferme des semences qui ont ordinairement la figure d'un rein, ou qui sont anguleuses. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante.

Rue sauvage, harmala ; genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales disposés en rond. Le pistil sort du calice, & devient dans la suite un fruit arrondi & divisé en trois capsules, qui renferment des semences le plus souvent oblongues. Ajoutez aux caracteres de ce genre, que les feuilles sont alternes. Tournefort, institut. rei herbar. Voyez Plante.

Rue, (Jardinage.) ruta, petit arbrisseau toujours vert, qui vient naturellement dans les pays méridionaux de l'Europe. Il s'éleve à quatre ou cinq piés ; ses feuilles sont épaisses, charnues, découpées, & d'un verd bleuâtre. Ses fleurs qui paroissent au mois de Juin sont jaunes & de peu d'agrément, elles viennent en bouquets au bout des branches. Ses graines qui sont noires, petites & anguleuses, sont renfermées dans une capsule qui a quatre loges. Quoique le feuillage de cet arbrisseau soit d'une jolie apparence, il rend une odeur forte, si désagréable, qu'il n'y a guere moyen d'en faire usage pour l'agrément. Son accroissement est prompt, il est robuste, il réussit dans toutes sortes de terreins, & il se multiplie aisément de graines, de branches couchées & même de bouture : cette derniere méthode est la voie la plus courte.

La Médecine fait usage de la rue dans quantité de circonstances. Elle a surtout la vertu de préserver des venins. Les Maréchaux en tirent des secours pour la cure des maladies du cheval & autres bestiaux. En Angleterre, en Hollande & en Allemagne, on fait entrer la rue dans plusieurs ragoûts. En Italie on mange ses plus jeunes rejettons en salade. Mais on ne fait en France nul usage de cette plante dans les alimens. Les goûts varient chez les différentes nations, comme les m?urs & les opinions.

On connoit plusieurs especes de rue : voici les plus remarquables.

1. La rue domestique, c'est la plus commune, & celle dont on fait plus particulierement usage.

2. La rue domestique à petites feuilles, ses fleurs sont aussi plus petites. Cet arbrisseau n'a pas d'autres différences.

3. La rue domestique à petites feuilles panachées, ses feuilles sont joliment tachées de blanc, pendant l'hiver & dans le commencement du printems. Mais ce qu'il y a de plus remarquable dans cet arbrisseau, c'est que les taches ne sont apparentes que dans le tems où la seve n'est plus en action. Elles disparoissent peu-à-peu, à mesure que l'arbrisseau végete au printems, & on les voit reparoitre en automne, dès que la seve n'agit plus. On peut regarder cette plante comme un barometre de végétation.

4. La rue d'Alep à larges feuilles, elle est plus délicate que les précédentes, & elle répand une odeur encore plus forte & plus désagréable.

5. La rue d'Alep à petites feuilles, c'est tout ce qui en fait la différence.

6. La grande rue sauvage, elle a beaucoup de ressemblance avec la premiere espece, si ce n'est qu'elle s'éleve davantage, & que ses feuilles, ses fleurs & ses graines sont plus petites, & que sa verdure est plus blanchâtre. Mais elle est moins robuste & d'une odeur si forte & si insupportable, qu'elle porte à la tête. Il y a même dans cette plante une vertu si active & si pénétrante, qu'elle occasionne de l'inflammation à la peau, lorsqu'on touche ses feuilles.

7. La petite rue sauvage, sa feuille & sa fleur sont plus petites que celles de la précédente. Elle s'éleve beaucoup moins, & elle n'a pas de meilleures qualités. Cependant c'est l'espece de rue qui a le plus d'agrément par rapport à son feuillage qui est très-joli.

8. La rue d'Espagne, sa feuille ressemble à celle du lin, & elle est fort délicate.

Rue, (Mat. méd.) rue des jardins & grande rue sauvage. Ces deux plantes ont les mêmes propriétés, & peuvent se substituer l'une à l'autre. On doit observer seulement que la derniere a plus d'efficacité que la premiere, &c.

Les feuilles & les semences de la rue sont d'usage.

L'infusion des feuilles fraîches de cette plante, ou ces mêmes feuilles seches réduites en poudre, sont des remedes très-efficaces pour rétablir les regles, & pour calmer les accès de vapeurs histériques. Ces mêmes remedes sont de bons vermifuges. Les semences ont les mêmes vertus, & sont employées aux mêmes usages. Le suc dépuré des feuilles est encore plus puissant. On emploie avec succès l'eau distillée de rue dans les juleps & les potions hystériques, anti-spasmodiques & vermifuges. Cette eau est comptée aussi parmi les remedes ophtalmiques.

On prépare une conserve avec les sommités fleuries ; & on en retire une teinture qui a aussi les mêmes vertus. L'huile essentielle de rue est regardée comme possédant les mêmes propriétés, & à un petit degré très-supérieur ; mais il est vraissemblable que cette huile participe plus des qualités communes des huiles essentielles que des qualités particulieres de la rue.

Cette plante est d'ailleurs recommandée comme résistant très-puissamment au venin, corrigeant le mauvais air, & même chassant le diable. C'est surtout un vinaigre composé, dont la rue est un des principaux ingrédiens qu'on emploie dans ces dernieres vues.

On prépare avec la rue une huile par infusion qu'on emploie extérieurement comme résolutive & nervine, & qu'on croit surtout propre à tuer les vers des enfans, si on leur en frotte le nombril. C'est principalement cette derniere propriété qu'on attribue aussi à l'huile essentielle.

La rue doit être regardée comme un remede puissant, que son odeur forte & désagréable fait trop négliger parmi nous.

La rue entre dans un grand nombre de compositions officinales. Elle est un très-bon ingrédient d'un remede magistral externe très-usité sous le nom de vin aromatique. Voyez Vin aromatique. (b)

Rue, s. f. (Architect.) espace entre des maisons pour servir de passage au public, ou si vous l'aimez mieux, c'est un chemin libre bordé de maisons ou de murs, pavé & pratiqué dans les villes, pour communiquer d'une maison, d'une place, d'un quartier à un autre. Vitruve, Palladio, & ceux qui sont entrés dans le détail de la construction des villes, donnent les préceptes suivans, au sujet du compartiment des rues.

Dans l'alignement des rues des villes, il faut surtout avoir égard à la qualité & à la température de l'air où elles se trouvent. Dans les pays froids ou tempérés, on doit les tenir plus larges & plus spacieuses, afin que la ville en soit plus commode, plus saine & plus belle ; car l'air étant plus découvert, il est plus sain : de sorte que si une ville est située dans un air froid, & que les maisons y soient beaucoup exhaussées, il faudra donner beaucoup de largeur aux rues, afin que par ce moyen le soleil entre partout librement.

Mais si cette ville est située dans un climat fort chaud, il est nécessaire d'en faire les rues étroites, & les bâtimens plus exhaussés, afin que par le moyen de l'ombre qui se rencontre toujours dans les rues étroites, la chaleur se trouve plus modérée : ce qui contribue beaucoup à conserver la santé : c'est ce qu'on remarqua à Rome, depuis que Néron l'eut rebâtie, & qu'il eut tenu les rues plus larges qu'auparavant ; la ville en fut plus belle, mais elle se trouva plus exposée aux chaleurs & aux maladies.

Les rues principales doivent être disposées ensorte que des portes de la ville elles se rendent en droite ligne sur la grande place ; & quelquefois même, si la situation le permet, il est bon qu'elles passent jusqu'à l'autre porte ; & selon la forme ou l'étendue de la ville, on pourroit faire sur le même alignement, entre quelques-unes des portes & la principale place, plusieurs places moindres. Les autres rues doivent aussi aboutir non-seulement à la grande place, mais encore aux principales églises, aux grands palais, & à tous les lieux publics.

Mais dans ce compartiment des rues, il faut soigneusement prendre garde, selon l'avertissement que Vitruve nous donne, qu'elles ne soient point directement opposées à aucun vent violent, ni par conséquent sujettes à leurs tourbillons, & à l'impétuosité de leurs souffles ; d'ailleurs pour la conservation de la santé des habitans, on doit tâcher de détourner & de rompre les vents nuisibles.

Toutes les rues doivent avoir une pente vers le milieu, afin que les eaux qui tombent des toits des maisons, s'y viennent rendre toutes ensemble, se fassent un cours plus libre, & entrainent avec elles les ordures, de peur que, si elles croupissoient trop long-tems dans un même lieu, l'air ne s'infectât de leur corruption. On donne aux rues droites & larges une pente d'environ un pouce par toise pour l'écoulement des eaux. Les moindres ont un ruisseau, & les plus larges, une chaussée entre deux revers.

Les rues chez les Romains, étoient grandes ou publiques, & petites ou particulieres. Ils nommoient les premieres, royales, prétoriennes, consulaires ou militaires ; & les autres, vicinales, c'est-à-dire, rues de traverse, par lesquelles les grandes se communiquoient les unes aux autres.

Chacun dérive le mot de rue à sa fantaisie. Suivant Daviler, ce mot vient de rudus, aire pavée de mortier, de chaux & de ciment ; selon MM. de Port-Royal, le mot rue vient de ????, vicus, dont la racine est ???, je coule. Ducange prétend qu'on a dit ruta, ruda dans la basse latinité, pour signifier une rue & place marchande. (D. J.)

Rue d'une ville de guerre, (Archit. milit.) dans les villes de guerre les principales rues prennent leur origine à la place d'armes, qui est au milieu de la ville, & se conduisent sur un même alignement aux portes de la ville, aux remparts, & principalement à la citadelle ou au réduit, s'il y en a, afin qu'elles puissent être enfilées. On les fait aussi perpendiculaires les unes aux autres, le plus qu'il est possible, afin que les encoignures des maisons soient à angles droits. On donne ordinairement six toises aux grandes rues, & trois ou quatre aux petites. A l'égard de leur distance, la rue qui est parallele à une autre, doit en être tellement éloignée, qu'il y reste un espace pour deux maisons de bourgeois dont l'une regarde une rue, & l'autre a la vue dans celle qui lui est opposée. On suppose ici que chaque maison à cinq ou six toises de large sur sept à huit d'enfoncement, avec une cour de pareille grandeur, afin que l'intervalle d'une rue à l'autre soit d'environ trente-deux à trente-trois toises. Voyez la science des Ingénieurs de M. Belidor. (D. J.)

Rue, s. f. (terme de Carrier.) ils appellent les rues d'une carriere, les espaces qui restent vuides, après qu'on en a tiré les différens bancs de pierre dont elle est composée. C'est par ces rues qu'on nomme aussi chemins, que l'on pousse les pierres au trou, après qu'on les a mises sur les boules. Savary. (D. J.)

Rue, clou de rue, (Maréchal.) on dit qu'un cheval a pris un clou de rue, pour dire qu'en marchant il a rencontré un clou qui lui est entré dans le pié, & l'a rendu boiteux.

Rue, (Géog. mod.) il y a deux petites villes de ce nom, l'une en France, l'autre en Suisse.

La premiere est en Picardie, dans le Ponthieu, à une lieue de Crotoy, sur la riviere de Mage. Quoique ses fortifications aient été rasées, c'est cependant encore un gouvernement de place. Elle a deux paroisses, & un petit commerce en bestiaux & en chevaux. Long. 19. 15. latit. 50. 17.

La seconde petite ville nommée Rue est au canton de Fribourg dans le bailliage de Corbiere. Long. 24. 37. latit. 46. 57. (D. J.)

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Wiktionnaire


Nom commun - ancien français

rue \Prononciation ?\ féminin

  1. Rue.
    • Il va les rues trespassant (L'âtre périlleux, anonyme, manuscrit 1433 français de la BnF. Fol. 14v.)

Nom commun 2 - français

rue \?y\ féminin

  1. (Botanique) Plante dicotylédone herbacée ou ligneuse vivace de la famille des Rutacées, à fleurs jaunes.
    • La rue fétide porte bien son nom !
    • Le sol n'était qu'une immense dalle de calcaire bleuté, sillonnée de fentes toutes brodées de thym, de rue et d'aspic? (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 311.)

Nom commun 1 - français

rue \?y\ féminin

  1. (Urbanisme) Voie de circulation d'une ville, d'un bourg, d'un village, etc., généralement bordée de maisons ou de propriétés closes.
    • Une pluie glacée tombait dans les rues miroitantes. Je marchais le long des boutiques, m'appuyant au rebord des devantures pour ne point m'écrouler sur le trottoir. (Octave Mirbeau, La tête coupée)
    • Aux terrasses des brasseries, échelonnées du faubourg Montmartre, à la rue Drouot, de larges gouttes s'écrasaient sur le sol. (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 9)
    • Il y a dans certaines villes jusqu'ici préservées, il y a de ces rues extraordinaires, remarquables tantôt par leur fourmillement et tantôt par leur silence, car la variétés des villes est infinie. (Pierre Louÿs, La Ville plus belle que le monument, dans Archipel, 1932)
    • Rue de la Paix, des midinettes sortaient en bandes et traversaient la place Vendôme et la rue de Rivoli en se donnant le bras. (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p.51)
    • Émile vit dans une ville, petite, quiète, une ville aux rues propres, aux trottoirs nets et les façades des maisons rénovées, excepté quelques-unes dans les ruelles au nord. (Marcelle Gay, Profil perdu, L'Âge d'Homme, 1984, page 38)
  2. (Par métonymie) L'ensemble des habitants, des commerces et des piétons d'une rue.
    • À la suractivité ordinaire des rues de New York s'ajouta une fièvre belliqueuse. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 213 de l'édition de 1921)
  3. (Industrie minière) Tranchée vide après son exploitation dans une carrière ou une mine.
  4. Espace ou passage long et étroit.
    • Dans la salle des machines des cargos on trouve des rues de chauffe.
    • L'espace entre deux coulisses parallèles, au théâtre, s'appelle aussi une rue.
  5. (Imprimerie) Espace vide vertical produit par l'alignement fortuit de blancs dans une page imprimée.
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Trésor de la Langue Française informatisé


RUE1, subst. fém.

A. ? Voie de circulation bordée de maisons dans une agglomération.
1. [La rue est un espace qui est décrit (dans sa structure, dans ses caractéristiques)] Les pavés des rues brillaient sous le soleil quand ils rentrèrent dans la ville (Flaub., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 156):
1. Et la première rue à droite, ? je ne sais pas comment elle s'appelle: pas plus de plaque que de numéros, ? est laide. Pittoresque, je ne dis pas non: une sorte de boyau tortueux, magnifiquement sale, et grouillant d'une cohue bien bigarrée. Farrère, Homme qui assass., 1907, p. 134.
? Rue couverte. Rue commerçante abritée par un toit, par une verrière. Il lui montra trois femmes, sous la rue couverte, entre le pavillon de la marée et le pavillon de la volaille (Zola, Ventre Paris, 1873, p. 676).
? Rue piétonne (v. piéton2), piétonnière (rem. s.v. piéton2).
? [Dans des expr.]
? À tous les coins de rue. Souvent, fréquemment. Dans ce vieux Rouen où je me suis embêté sur tous les pavés, où j'ai bâillé de tristesse à tous les coins de rue (Flaub., Corresp., 1845, p. 167).
? Vieux comme les rues. Très vieux, banal. Son désespoir après le départ de la grue, Le duel avec Gontran, c'est vieux comme la rue (Verlaine, ?uvres compl., t. 1, Jadis, 1884, p. 382).
? Courir les rues. Être commun, être extrêmement répandu. Mon cher docteur, je ne vous conseille pas de soulever ici des controverses de cet ordre. L'esprit pharmaco-médical court les rues (Romains, Knock, 1923, iii, 8, p. 19).Lorsqu'une pensée s'offre à nous comme une profonde découverte, et que nous prenons la peine de la développer, nous trouvons souvent que c'est une vérité qui court les rues (Éluard, Donner, 1939, p. 174).
? Le bout de la rue fait le coin (fam., vieilli). ,,La chose est évidente et banale`` (Rey-Chantr. Expr. 1979).
? Les rues en sont pavées. ,,Il y en a autant qu'on en veut; la chose est courante, sans valeur`` (Rey-Chantr. Expr. 1979).
? La rue est à tout le monde. Cet avantage, cette prérogative appartient à tous. « La rue est à tout le monde », reprenais-je en donnant à ces mots un sens différent (Proust, Guermantes 2, 1921, p. 145).
SYNT. Rue asphaltée, bordée de maisons, écartée, étroite, défoncée, encaissée, ensoleillée, illuminée, montante, obscure, pavée, pavoisée, silencieuse, sinistre, tortueuse, tranquille; belle, grande, immense, longue, petite, vieille rue, rue à arcades, plantée d'arbres; rue unique (d'un village); plan, réseau, enchevêtrement, dédale, labyrinthe des rues (d'une ville); balayage, nettoyage des rues; rue à sens unique; rue barrée, sans issue.
? [La rue porte un nom ou un numéro] Au premier restaurant, là, au coin, rue Castiglione (Borel, Champavert, 1833, p. 213).Un Child's, par exemple celui de la Cinquième avenue, près de la Cinquante-septième rue, est aussi plein qu'à midi (Morand, New-York, 1930, p. 198):
2. Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest Et je t'ai croisée rue de Siam Tu souriais Et moi je souriais de même Prévert, Paroles, 1946, p. 237.
? Grand(e) rue, rue principale. La maisonnette que nous habitons (...) s'ouvre, d'un côté, sur la rue principale du lieu, de l'autre, sur un jardin (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 451).M. Romarin, le coiffeur de la Grand'Rue, sortit le premier (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 7).
? Arg., pop. [Dans des expr.] Ça fait la rue Michel. [Par jeu de mots sur le nom de la rue Michel-le-Comte à Paris] Ça suffit comme ça, c'est assez, ça fait le compte. Pourvu que nous soyons de retour après-demain matin au rapport, ça fait la rue Michel, c'est le capiston qui me l'a dit (Courteline, Train 8 h 47, 1888, p. 78).P. ell. Ça fait la rue. Tant qu'au reste [des fatras du sellier], (...) arrangez-le pour (...) qu'on puisse enfin circuler dans ce bazar ? et ça fera la rue (M. Stéphane, Ceux du trimard, 1928, p. 165).
Loger rue du Croissant. Être trompé par sa femme, être cocu. (Ds Delvau, Dict. de la lang. verte, 1889, p. 228).
2. [La rue, espace de référence, entre dans la constr. de loc. de lieu]
? Au, en... de la rue. En bas, en bordure, en haut, au coin, au milieu de la rue. Au bout de la rue de la Cossonnerie, les maisons du boulevard Sébastopol étaient toutes noires (Zola, Ventre Paris, 1873, p. 625).
? En pleine rue. Dehors, au vu et au su de tout le monde. Alors, je le souffletterai en pleine rue (Zola, Nana, 1880, p. 1454).
? Le long de la rue, des rues. Tout le long de la rue on ne voyait que cela (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 114).
? Sur (la) rue. Qui donne du côté de la rue. Donner sur la rue; avoir vue sur la rue. C'est bien vous qui avez pour maîtresse, boulevard Magenta, 111 bis, au quatrième sur la rue, une personne appelée Adèle? (Courteline, Boubouroche, 1893, i, 3, p. 38).
Avoir pignon sur rue. V. pignon2.
3. [La rue, espace où se déroule un procès] Verbe + (dans) la rue.Mademoiselle Lanze traversa la rue (Gobineau, Pléiades, 1874, p. 116).Il s'était dit: « Quelle idée d'aller se promener rue de Rivoli, en pleine matinée, quand on se sait recherché par la police? » (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 212).
? Sortir dans la rue. Se montrer à visage découvert. Je n'ose sortir dans la rue [Amiel a eu une brûlure] (Amiel, Journal, 1866, p. 304).
SYNT. Arpenter, atteindre, descendre, gagner, habiter, longer, monter, parcourir, traverser la rue; traîner (dans) les rues (fam.); aller, attendre, courir, s'installer, se promener, croiser qqn, se battre, chanter dans la rue.
4. [La rue, espace de la vie urbaine et populaire] Rue animée, bruyante, commerçante, déserte, grouillante, mal famée, misérable, passante, populeuse, vide. La rue assourdissante autour de moi hurlait (Baudel., Fl. du Mal, 1860, p. 161).Tous les gens du quartier étaient dans la rue. Des enfants lançaient des pétards, d'autres brandissaient des lampions (Dabit, Hôtel Nord, 1929, p. 172).
? Rue chaude*.
? Sirop* de (la) rue.
? De la rue, des rues. [En parlant d'une pers.] Qui vit, travaille dans la rue. Léo: Non, Michel; nous, nous sommes des gens de la rue, des gens de la boue (Cocteau, Parents, 1938, iii, 10, p. 247).
? Chanteur des rues. Chanteur qui interprète des chansons dans la rue pour gagner sa vie. Les trouvères allaient par deux, comme encore les chanteurs des rues (Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899, p. 223).Chanson des rues. Chanson populaire. Un événement politique, un procès en cour d'assises, une chanson des rues, les farces d'un acteur, tout sert à entretenir ce jeu d'esprit qui consiste surtout à prendre les idées et les mots comme des volants, et à se les renvoyer sur des raquettes (Balzac, Goriot, 1835, p. 62).
? Marchand(e) des rues. Celui, celle qui commerce dans la rue. À terre, les marchandes des rues se partageaient des mannes de harengs et de petites limandes, achetées en commun (Zola, Ventre Paris, 1873, p. 702).
5. [La rue, espace de l'agitation pol., des guerres civiles et des luttes révolutionnaires] Défiler, se battre, manifester dans la rue; combats de rues. Un peu de cette poésie qui est dans les fêtes et dans les foules, les jours, aujourd'hui trop rares, où le peuple descend dans la rue (Artaud, Théâtre et son double, 1938, p. 102).
? P. méton. La rue. Le peuple, les gens de la rue, la population des villes prête à s'insurger. [Le peuple] ouvrait la porte, et la rue entrait dans l'assemblée (Hugo, Quatre-vingt-treize, 1874, p. 182).[Renaudin] voyait les parlementaires intriguer et la rue s'agiter (Barrès, Appel soldat, 1900, p. 98):
3. ... trois ouvriers qui passaient, levaient la tête de son côté, avec un rire gouailleur. Dans leurs propos il ne put distinguer que ce mot: Panama! Le mépris de la rue montait au député. De Vogüé, Morts, 1899, p. 301.
6. [La rue, espace du dés?uvrement, de la misère, du vice] Pas même un toit pour dormir, pas même de nom. La rue (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 187).Séduite, puis poussée à la rue, puis ramassée par les ivrognes, la pente descendait vite à la boue (Zola, Travail, t. 1, 1901, p. 41).
? Être à la rue. Être sans toit, sans ressource, être sur le pavé. En attendant, mes enfants sont à la rue (Camus, État de siège, 1948, 2epart., p. 246).
? Jeter, mettre qqn à la rue. Expulser quelqu'un, priver quelqu'un de son emploi, lui ôter secours et protection. Il la jeta littéralement à la rue, et refusa de plus jamais entendre parler d'elle (Farrère, Homme qui assass., 1907, p. 100).
? Fille des rues. Prostituée. « Fille des rues » ? qu'est-ce que cela signifiait donc d'employer ce terme entre ciel et mer, sur un récif, il n'existait point de rues ici, point de filles des rues, point de traînées, point de salopes (Queffélec, Recteur, 1944, p. 60).
? Gamin des rues. Synon. de poulbot, gavroche, titi.Sa figure de gamin des rues, balafrée par le voyage et fripée par le chagrin (Martin du G., Thib., Cah. gris, 1922, p. 667).
B. ? P. anal.
1. CARR. Rue de carrière. ,,Galerie de carrière souterraine, parallèle à la direction de la galerie principale qui, partant de la bouche de la carrière, pénètre dans la masse`` (Noël 1968).
2. MÉTÉOR. Rue de nuages. ,,Nuages disposés en files sensiblement parallèles à la direction du vent et paraissant converger, par suite de l'effet de la perspective, vers un point ou vers deux points opposés de l'horizon. Les nuages qui constituent le plus souvent les « rues de nuages » sont les cumulus`` (Villen. 1974).
3. NAV. Rue de chauffe. Au temps de la vapeur, passage devant les foyers de chaudières lorsque celles-ci étaient alimentées à bras d'hommes. Ils se munissaient de cirés, comme les matelots, afin de se protéger de la violence des embruns qui tombaient dans les rues de chauffe (Journal Le Marin, 28 nov. 1975ds Gruss 1978).
4. THÉÂTRE. Dans un plateau classique « à l'italienne » bande parallèle à l'ouverture de scène, large de 1,14 m environ et composée de panneaux mobiles. Il y a deux espèces de tiroirs, le tiroir de la rue et celui du trappillon [au plancher de la scène] (Moynet, Machinerie théâtr., 1893, p. 22).Les rues alternent avec les « fausses rues » (Giteau1970).
5. TYPOGR. Défaut dans la disposition des lignes dont les blancs produits par les espaces se trouvent alignés verticalement (d'apr. Maire, Manuel biblioth., 1896, p. 355).
REM.
Ruette, subst. fém.,vieilli. Petite rue, ruelle. Une bonne vieille chineuse, que son industrie ambulante ramenait de temps en temps dans la ruette longeant l'enclos (Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 126).
Prononc. et Orth.: [?y]. Homon. ru, rue2et formes du verbe ruer. Att. ds Ac. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 « voie bordée de maisons dans une agglomération » (Alexis, éd. Chr. Storey, 212); 2. 1675 « ensemble des habitants des maisons qui bordent cette voie » (Mmede Sévigné, Lettre du 30 oct. ds Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 146); 3. a) 1701 rue de carrière (Fur.); b) 1772 théâtre (Encyclop., Planches t. 10, IV, p. 1a). Du b. lat. ruga « chemin bordé de maisons » (Blaise Lat. chrét.) issu, p. métaph. du lat. class. ruga « ride ». Voir FEW t. 10, pp. 545b-546a. Fréq. abs. littér.: 24 591. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 23 117, b) 54 585; xxes.: a) 37 170, b) 33 251. Bbg. Archit. 1972, p. 133. ? Baldinger (K.). Die Bezeichnungen für Weg im Galloromanischen. In: [Mél. Rohlfs (G.)]. Tübingen, 1968, pp. 100-101. ? Quem. DDL t. 31 (s.v. rue chaude).


RUE2, subst. fém.

BOT. Plante herbacée de la famille des Rutacées, à petites fleurs jaunes, qui croît dans la région méditerranéenne en exhalant une forte odeur fétide et dont les feuilles, autrefois utilisées pour leurs vertus antiseptiques et stimulantes, fournissent aujourd'hui la rutine. L'ange lui nettoya le nerf optique avec (...) la rue, car il [Adam] avait beaucoup à voir, et versa dans ses yeux trois gouttes de l'eau du Puits de vie (Chateaubr., Paradis perdu, 1836, p. 405).
Prononc. et Orth. V. rue1. Homon. ru, rue1et formes du verbe ruer. Étymol. et Hist. Fin du xies. rude bot. (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, 917); ca 1200 rue (Jean Renart, Escoufle, éd. Fr. Sweetser, 6686). Du lat. ruta « id. ». Bbg. Arveiller (R.). Méd. et matière méd. (50 nouv. dat.). R. Ling. rom. 1970, t. 34, p. 183. ? Joret (Ch.). Gloss. des noms de plantes. Romania. 1889, t. 18, p. 581.

RUE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 « voie bordée de maisons dans une agglomération » (Alexis, éd. Chr. Storey, 212); 2. 1675 « ensemble des habitants des maisons qui bordent cette voie » (Mmede Sévigné, Lettre du 30 oct. ds Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 146); 3. a) 1701 rue de carrière (Fur.); b) 1772 théâtre (Encyclop., Planches t. 10, IV, p. 1a). Du b. lat. ruga « chemin bordé de maisons » (Blaise Lat. chrét.) issu, p. métaph. du lat. class. ruga « ride ». Voir FEW t. 10, pp. 545b-546a.

Rue au Scrabble


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Les citations avec le mot Rue


  1. Ma seule solution, et je m'en félicite vivement, était de faire ce que j'avais envie de faire : la fête. Ce fut une bien belle fête, d'ailleurs, entrecoupée de romans divers et de pièces diverses. Et là finit mon histoire. Après tout, qu'est-ce que j'y peux ? Ce qui m'a toujours séduite, c'est de brûler ma vie, de boire, de m'étourdir. Et si ça me plaît, à moi, ce jeu dérisoire et gratuit à notre époque mesquine, sordide et cruelle, mais qui, par un hasard prodigieux dont je la félicite vivement, m'a donné les moyens de lui échapper

    Auteur : Françoise Sagan - Source : Des bleus à l'âme (1972)


  2. Qui peut opposer une autre puissance à notre insatiable et très cruel amour de nous-mêmes, celle qui peut, seule, parler de pureté. J'ai vu des visages purs. Ils m'ont troublée. Etre propre, c'est si loin, si loin de cette merveille: être pur!

    Auteur : René Bazin - Source : Davidée Birot (1912)


  3. Entre un simple militantisme artistique et être une nouvelle recrue de la Sécurité d'État, il y avait un pas. Elle le franchit.

    Auteur : Jacques-Pierre Amette - Source : La Maîtresse de Brecht (2003)


  4. Le spectacle de ces femmes tirant sur les câbles et se piétinant ne l’embarrassait nullement. Ici, comme dans la rue Krakusa, la question était de savoir : qu'est-ce qui pouvait bien mettre les SS dans l'embarras ? Qu'est-ce qui pouvait bien embarrasser Amon Goeth ?

    Auteur : Thomas Keneally - Source : La Liste de Schindler (1982)


  5. J'ai voulu épiler des chapeaux. Le maître... n'a pas été content de mon ouvrage, et il m'a dit, que je n'étais bonne qu'à être comme les filles de la rue Saint-Honoré! Il m'a fait beaucoup endêver!

    Auteur : Nicolas Restif, dit Restif de La Bretonne - Source : Les Nuits de Paris, ou le Spectateur nocturne (1788-1794)


  6. Mon âme, offusquée, obstruée par mes organes, s'affaisse de jour en jour.

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Les Rêveries du promeneur solitaire (1776-1778, édition posthume 1782)


  7. Me mêler aux querelles philosophiques de mon temps, cela m'entre aussi peu dans l'esprit que, quand je vois la populace se rosser dans la rue, je ne songe à descendre et à prendre part à la bagarre.

    Auteur : Arthur Schopenhauer - Source : Essai sur les apparitions et opuscules divers (1912)


  8. Faisant desmolir et abattre toutes les saillies des edifices privez qui s'avançoient sur les rues et places publiques.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Caton, 38


  9. L'esprit court les rues, rien n'est plus commun que l'esprit, tout le monde se pique d'en avoir.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  10. Comment Pantagruel et Panurge délibèrent visiter l'oracle de la Dive Bouteille.

    Auteur : François Rabelais - Source : Pantagruel (1532), 47


  11. ... la pitié est le fruit d'un esprit exercé, dans lequel l'éducation, l'expérience, la raison ont amorti cette curiosité cruelle qui pousse le commun des hommes au pied des échafauds.

    Auteur : Paul Henri Dietrich, baron d' Holbach - Source : La Morale universelle (I), III, 1


  12. La main à plume vaut la main à charrue. - Quel siècle à mains!

    Auteur : Arthur Rimbaud - Source : Une saison en enfer (1873), Mauvais Sang


  13. La dépression est une quintessence de la solitude dans ce qu'elle peut avoir de plus cruel.

    Auteur : Tahar Ben Jelloun - Source : Le bonheur conjugal (2012)


  14. Sitôt libérées du passé, où sommes-nous ? Le présent se coagule. Sourire fugace du visage dévoilé ; l'enfance disparue pouvons-nous la ressusciter, nous, les mutilées de l'adolescence, les précipitées hors corridor d'un bonheur excisé ?

    Auteur : Assia Djebar - Source : Ombre sultane (1987)


  15. De tous les organes, déclara Nehemiah Trot, la langue est le plus remarquable. Car si nous en usons pour goûter les vins fins comme les poisons amers, c'est elle aussi, cette même langue, qui forge les mots les plus doux comme les plus cruels.

    Auteur : Neil Gaiman - Source : L'Etrange Vie de Nobody Owens (2009)


  16. La moyenne de français est pour moi de 7,93 et non 7,5
    Par ailleurs pourquoi un C en gym alors que Sylvie a été pratiquement absente du fait de ses verrues???


    Auteur : Patrice Romain - Source : Mots d'excuse - Les parents écrivent aux enseignants (2010), Les contestations de notes


  17. Le 23 août 1910, de la fenêtre d'un appartement de la rue de Normandie, je vis dans l'ouest un tout petit nuage doré par le soleil qui filait rapidement dans le ciel vers Trouville; c'était le premier aéroplane passant sur l'estuaire.

    Auteur : Armand Salacrou - Source : Boulevard Durand (1960)


  18. Tout vaut mieux que de propager pendant des temps infinis cette monstrueuse idée que la société intelligente a le droit de tuer.

    Auteur : Tristan Bernard - Source : Secrets d'Etat (1908)


  19. La mort n'est pas si cruelle à nous ravir ce qu'on aime; non pas si cruelle que l'oubli.

    Auteur : Paul-Jean Toulet - Source : Journal de Paul-Jean Toulet


  20. Ce qui fait souffrir le plus les hommes abandonnés, c'est qu'ils croient toujours revoir dans la rue la femme qui les a quittés. A cause d'une silhouette, d'une démarche, ou d'une forme de visage semblable.

    Auteur : Marcel Achard - Source : Nous irons à Valparaiso (1947), I, Gilles


  21. Chez mon frère, c'était le 47 de la rue Thiers, le boxon le plus cher, le plus célèbre, le mieux coté d'Epinal. Trente femmes sages comme des images y travaillaient avec application.

    Auteur : Raymond Queneau - Source : Le Chiendent (1933)


  22. J'ai vu il y a 8 jours un singe dans la rue se précipiter sur un âne et vouloir le branler de force.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Lettre à Louis Bouilhet, 15 janvier 1850


  23. La solitude est une compagne cruelle, maudite. Parfois, elle ne veut simplement pas vous abandonner.

    Auteur : Tahereh Mafi - Source : Insaisissable, tome 2 : Ne m'échappe pas


  24. Puis l'adversaire arrive, écumant, terrible. On a de l'amour pour lui. On aime sa verrue sur sa joue, sa taie dans son oeil. On l'aime... Mais il insiste... Alors on le tue.

    Auteur : Jean Giraudoux - Source : La guerre de Troie n'aura pas lieu (1935)


  25. Quand le corbillard s'ébranla et descendit lentement la rue de la Goutte-d'Or, au milieu des signes de croix et des coups de chapeau, les quatre croque-morts prirent la tête, deux en avant, les deux autres à droite et à gauche.

    Auteur : Emile Zola - Source : L'Assommoir (1878)


Les citations du Littré sur Rue


  1. Le coup declina à droict par la brusque hastiveté de Pantagruel

    Auteur : François Rabelais - Source : Pant. II, 29


  2. Nous y perdimes, par le feu, ce monstrueux carragon qui menaçait le ciel, et faisoit fuir, par son horrible grandeur, les balaines

    Auteur : CARLOIX - Source : V, 27


  3. Moi, j'irais me charger d'une spirituelle Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle !

    Auteur : Molière - Source : Éc. des f. I, 1


  4. Voler ceux [auteurs] de son siècle en s'appropriant leurs pensées et leurs productions, c'est tirer la laine au coin des rues, c'est voler les manteaux sur le Pont-Neuf

    Auteur : LA MOTHE LE VAYER - Source : lettre citée par BAYLE, Dict. art. Éphores.


  5. Je te vois accablé d'un chagrin si profond, Que j'excuse aisément ta réponse un peu crue

    Auteur : Corneille - Source : la Veuve, III, 3


  6. De quelle façon tu recevrais un gueux qui, tout à coup tombé des nues, viendrait te saluer au milieu d'une rue

    Auteur : LESAGE - Source : Guzm d'Alf. III, 1


  7. La viande crue n'est pas tousjours propre à nostre estomac ; il la fault asseicher, alterer et corrompre

    Auteur : MONT. - Source : II, 293


  8. Voyant Pantagruel que il s'amusoyt à tirer sa dicte masse, qui tenoyt en terre entre le roc, luy courut sus

    Auteur : François Rabelais - Source : ib. II, 29


  9. Les maux les plus cruels ne sont que des chansons Près de ceux....

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Coupe.


  10. Une autre fois quelque diable fit une satire cruelle sur Madame, le comte de Guiche, etc.

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 92, 208


  11. Les chars crues ils mettent entre leur celles et leur paniaus, quant le sanc en est bien hors, si la manjuent toute crue

    Auteur : JOINV. - Source : 264


  12. Excusez ma douleur ; cette image cruelle [Hippolyte traîné par ses chevaux] Sera pour moi de pleurs une source éternelle

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèdre, V, 6


  13. L'un et l'autre [le corps et l'esprit] s'apparesse cruellement en moy par la repletion

    Auteur : MONT. - Source : III, 288


  14. On trueve en Salemon le sage, Que li princes qui par usage Ot [entend] volentiers mençongnes dire, Aura toujours serjans plains d'ire Et felons et mal raportans

    Auteur : J. DE CONDÉ - Source : t. III, p. 285


  15. Un qu'en menoit au gibet disoit que ce ne feust pas par telle rue, car il y avoit dangier qu'un marchand luy feist mettre la main sur le collet à cause d'un vieux debte

    Auteur : MONT. - Source : I, 296


  16. Ce propos, encore qu'il soit dit un peu trop cruement et temerairement, pourroit sembler veritable

    Auteur : AMYOT - Source : Phoc. 1


  17. Si M. le marquis et le duc de Florence fussent esté aussi cruels.... tous les Siennois estoient vendangez [passés au fil de l'épée], ou bien fricassez

    Auteur : BRANT. - Source : Cap. franç. t. II, p. 263


  18. Pantagruel de loin aperceut un grand et monstrueux physetere, venant droict vers nous, bruyant, ronflant

    Auteur : RABEL. - Source : IV, 33


  19. Le lendemain matin, 13 vendémiaire, lorsque l'armée des sectionnaires déboucha de toutes les rues environnantes....

    Auteur : LANFREY - Source : Hist. de Nap. Ier, ch. 2


  20. Faire oster et deschainer toutes les chaines des rues

    Auteur : MONSTREL. - Source : vol. I, f° 200, dans LACURNE


  21. Le champ est labouré, on n'a plus besoin des boeufs qui ont tiré la charrue, et on ne se soucie pas de les nourrir ; j'ai tiré, sire, la charrue le mieux que j'ai pu

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Lett. au roi de Pr. 8 nov. 1771


  22. Ne tirans une seule volée qu'elle ne fist des rues dans les escadrons et bataillons du camp ennemy

    Auteur : SULLY - Source : Mém. t. I, p. 325


  23. Chères soeurs, n'entendez-vous pas Des cruels Tyriens la trompette qui sonne ?

    Auteur : Jean Racine - Source : Athal. IV, 6


  24. Ceux qui, d'un oeil cruel envisageant ma vie, Voyaient d'un oeil jaloux mon pouvoir souverain

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Poésies mêlées, LXXIV


  25. Sans que le pauvre coux de la ruelle s'osast onques montrer

    Auteur : LOUIS XI - Source : Nouv. IV




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 17h49










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