La définition de Ruer du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Ruer
Nature :
Prononciation : ru-é
Etymologie : Berry, roucher ; du lat. ruere, pousser, lancer, pour srovo, du rad. sanscr. sru, couler : c'est faire couler, faire aller, Curtius, n° 517.

Voir les citations du mot RuerSignification du mot Ruer


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de ruer de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec ruer pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Ruer ?


La définition de Ruer

Jeter avec impétuosité (sens qui a vieilli).


Toutes les définitions de « ruer »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

RUER. v. intr.
Il se dit d'un Cheval, d'un mulet, etc., qui lance vivement en arrière le pied ou les pieds de derrière. Prenez garde à ce cheval, il rue. Ruer en vache se dit d'un Cheval qui porte le pied de derrière sous la poitrine jusqu'à la jambe de devant, comme font les vaches, et en frappe la personne occupée au pied ou à la jambe de devant.

SE RUER signifie Se jeter impétueusement sur quelqu'un, sur quelque chose. Après l'avoir menacé, il se rua sur lui et le maltraita. Les invités se ruèrent sur le buffet. Fig., Ruer dans les brancards, Regimber.

Littré

RUER (ru-é), je ruais, nous ruions, vous ruiez?; que je rue, que nous ruions, que vous ruiez v. a.
  • 1Jeter avec impétuosité (sens qui a vieilli). Elle sauva le ciel et rua le tonnerre Dont Briare mourut, Malherbe, II, 12. Ah?! je devais du moins lui jeter son chapeau, Lui ruer quelque pierre, ou crotter son manteau, Molière, Sgan. 16.
  • 2Ruer de grands coups, frapper de grands coups (locution qui a vieilli).
  • 3 V. n. Lancer une pierre. Il gage qu'il ruera plus loin que vous (emploi vieilli).

    Ruer à tort et à travers, frapper de tous côtés dans une foule.

  • 4Se dit d'un cheval, d'un mulet, etc. qui lance avec force les pieds de derrière en l'air. Il suffit de relever fortement la tête de l'animal pour l'empêcher de ruer. L'archevêque a de grandes pensées?; mais plus il est vif, plus il faut s'approcher de lui comme des chevaux qui ruent, Sévigné, 19 janv. 1689. M. Durnol s'emporta, il donna un grand coup de pied à l'enfant, qui lui dit en pleurant?: ah?! je conviens que l'âne de Balaam parlait, mais il ne ruait pas, Voltaire, Mél. litt. Lettre de Cubstorf.

    Par extension. Les Hollandais racontent que le casoar se sert de ses pieds pour sa défense, ruant et frappant par derrière comme un cheval selon les uns, et selon les autres?, Buffon, Ois. t. II, p. 316.

    Ruer à la botte, se dit de la défense du cheval qui cherche, avec l'un de ses pieds postérieurs, à frapper la jambe du cavalier au moment où il la ferme, ou lorsqu'il monte à cheval.

    Ruer en vache, se dit d'un cheval qui porte le pied de derrière jusqu'à la jambe de devant, et en frappe, comme font les vaches, la personne occupée à cette jambe de devant.

    Fig. Voilà une chose qui ne mord ni ne rue, se dit d'une chose qui ne peut faire ni bien ni mal.

  • 5Se ruer, v. réfl. Se jeter impétueusement sur quelqu'un ou sur quelque chose. Cependant on fricasse, on se rue en cuisine, La Fontaine, Fabl. IV, 4. Le loup, prêt à se ruer sur la bergerie, voit les bergers armés et les chiens en garde?; tout affamé qu'il est, il se retire pour cette fois, Bossuet, 1er sermon, Pentecôte, 2. Et, chacun vainement se ruant entre deux, Boileau, Sat. III. Roguet avec sa colonne se rua brusquement sur le centre et au milieu de leur camp, où il entra pêle-mêle avec eux, Ségur, Hist. de Nap. X, 5. Gomorrhe, Sodome? L'ardente nuée Sur vous s'est ruée, ô peuples pervers, Hugo, Orientales, 1.
  • 6 Fig. Être porté, frappé, en parlant de coups. Tous les matins, il [Monseigneur] allait prendre du chocolat chez Mlle de Lislebonne?; là se ruaient les bons coups, Saint-Simon, 96, 15. Apparemment que les grands coups s'y ruaient [chez Mme de Maintenon] pour le successeur [de Chamillart], Saint-Simon, 235, 136.

REMARQUE

M. Auguste Barbier a fait ruer monosyllabe?: Que faisaient-ils, tandis qu'à travers la mitraille Et sous le sabre détesté La grande populace et la sainte canaille Se ruaient à l'immortalité?? Ïambes, la Curée.


HISTORIQUE

XIIe s. Pois [puis] ruerent Absalon en une grant fosse de cele lande, et jeterent pierres sur lui, Rois, p. 187.

XIIIe s. Et li prevoz de Paris fait jurer iceus quatre homes seur sains, que? se il i trevent poisson porri ou mauvès, que il le feront ruer en Saine, Liv. des mét. 267. Tant en i vient parmi la rue, Qui n'i puet avenir s'i rue, Ren. 11622. Et li vilains qui vint après, Leva la hache quant vint près?; Son coup rua de grant aïr [colère], ib. 2073.

XIVe s. Et si ne dois nul temps ruer De ta bouche male parole, J. Bruyant, dans Ménagier, t. II, p. 16.

XVe s. Si y avoit souvent des rencontres, des escarmouches et des rués par terre des uns et des autres?, Froissart, I, I, 114. Encores, quant à mariage, Tendroie cellui à plus saige Qui la laide femme prendroit, Que cil qui la belle tendroit?; Car à la belle chascuns rue, Deschamps, Poés. mss. f° 501. Mais grans chevaulx s'arreste et va le pas, Quant il est fait, sanz ruer en tout cas, Deschamps, Ball. des chevaux. Qui ne luy pouvoit donner luy ruoit [parlant de quelqu'un à qui tout le monde fait amitié], Aresta amorum, p. 335, dans LACURNE.

XVIe s. Il ferroyt les cigalles, se ruoyt très bien en cuysine, Rabelais, Garg. I, 11. Je mors, je rue, je frappe, Rabelais, ib. I, 33. Ilz se ruerent sur eulx, et tascherent à leur oster leur argent, Amyot, Rom. 36. Les lions, sans aucunes armes, ne faignent point de s'aller ruer au milieu d'un troupeau de bestes timides, Amyot, Caton, 27. Les chevaux irritez et courroucez ruoient des pieds de derriere, Amyot, Eum. 22. Pour nous garantir du coup qu'on nous rue, Montaigne, I, 48. Quand je seray venu à ceste proposition et qu'il faudra ruer les grands coups de part et d'autre, H. Estienne, Précell. édit. FEUGÈRE, p. 38. Encores n'a pas failli qui a à ruer, Cotgrave ?

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition

RUER, v. n. (Maréchalerie.) se dit du cheval qui détache une ruade. Voyez Ruade. Il faut couper un cheval sujet à ruer : c'est un excellent remede contre ce vice. Voyez Chatrer.

Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

Wiktionnaire


Verbe - français

ruer \??e\ intransitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se ruer)

  1. (Vieilli) (Transitif) Jeter ou lancer vivement.
    • Ma mère, l'?il sur une grosse loupe cerclée de cuivre, s'émerveillait, comptant les cristaux ramifiés d'une poignée de neige qu'elle venait de cueillir aux mains même de l'Ouest rué sur notre jardin? (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 19)
    • Celui dont le tour était arrivé sortait du rang pour la liberté de ses mouvements et ruait son bâton. (Tir à l'oie et arrochage des coqs (Champagne), dans la Revue de folklore français et de folklore colonial, Larose, 1936, volumes 7-8, page 36)
    • Mais l'Italie était fachiste, direz-vous. Et puis après ? Si elle était antiboche ? Fachiste ou non, vous l'avez ruée dans les bras de Hitler. (Charles Maurras, ?Votre bel aujourd'hui: dernière lettre à Monsieur Vincent Auriol, président de la IVe République, Librairie Arthème Fayard, 1953, page 444)
    • Arrocher est un vieux mot champenois qui signifie jeter des pierres, ruer des bâtons vers un but. (Bernard Coussée, Le coq: folklore et mythologie d'un oiseau, à compte d'auteur, 1992, page 52)
  2. (Vieilli) (Intransitif) Agiter ou projeter vivement ses membres ; se débattre.
    • La bave aux lèvres la malheureuse tentait d'arracher violemment ses vêtements mais ses douleurs semblaient si vives qu'elle ne parvenait qu'à se mettre en sang. Se rongeant la peau de ses ongles elle ruait en tout sens. (Alexandre Cadet-Petit, La femme, un roman de plus de 69 pages, Desnel, 2008, page 165)
  3. Lancer vivement en arrière ses jambes postérieures, en parlant d'un équidé.
    • La veille, le long d'une rivière qui coulait dans une étroite vallée entre des montagnes, le cheval rua. (Les Portugais au Tibet: les premières relations jésuites (1624-1635), traduites & présentée par Hugues Didier, Paris : Chandeigne-Librairie Portugaise, 1996, page 192)
    • Et ce n'est pas qu'il trottât mal, ou qu'il ruât, ou qu'il fût encore plus âne que les autres ânes. (Vladimir Volkoff, Les Brumeurs de la mer : Olduvai??, Julliard/L'Âge d'Homme, 1980, page 222)
  4. (Pronominal) Se jeter impétueusement sur quelqu'un, sur quelque chose.
    • Suis-je une brute inconsciente, livrée au despotisme de l'instinct, vouée au fatalisme de la perversité ? Un fou que le sang attire comme des lèvres de femme, et qui se rue au meurtre, comme on se rue à l'amour ? (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
    • On craignait qu'à l'occasion du programme d'aide les capitaux américains ne se ruassent sur l'Europe. (Gérard Bossuat, L'Europe occidentale à l'heure américaine: 1945-1952, Éditions Complexe, 1992, page 184)
    • Rozan prévint son ami et tous deux se ruèrent sur la douche afin d'éviter que cet étonnant produit ne leur décapât complètement la peau ! (Philippe Durant, Belmondo, nouvelle édition revue & augmentée, éditions Robert Laffont, 2011)
    • Les convives se ruèrent alors dans la salle à manger. (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


RUER, verbe

A. ?
1. Empl. trans. ,,Jeter avec impétuosité`` (Ac. 1798-1878). Ruer des pierres (Ac. 1798-1878).
? Fam. Ruer de grands coups. ,,Frapper de grands coups`` (Ac. 1798-1878).
? Absol. ,,Jeter une pierre`` (Ac. 1798-1878). Il gage qu'il ruera plus loin que vous (Ac.1798-1878).
? Proverbes, au fig. ,,Ses plus grands coups sont rués, en parlant D'un homme qui, après s'être signalé en quelque chose, après s'être porté à quelque chose avec ardeur, commence à se modérer, à se relâcher`` (Ac. 1798-1878). ,,Les plus grands coups sont rués , les plus grands efforts sont faits dans l'affaire dont il s'agit`` (Ac. 1835, 1878).
2. Empl. pronom. Se ruer (sur, contre, à, vers qqc., pour faire qqc.).
a) [Le suj. désigne un animé]
? Se jeter avec impétuosité, brusquerie sur, vers quelqu'un, quelque chose; se précipiter. Ces hommes ennemis, qui s'étaient rués les uns à la gorge des autres, gisaient maintenant côte à côte (ZolaDébâcle, 1892, p. 500).Djouma (...) se rua soudain vers l'orée du sentier, et s'y tint en arrêt (Maran, Batouala, 1921, p. 150).Leurs plumes se hérissent. Ils se ruent l'un contre l'autre, le bec en avant, et frappent (Jeux et sports, 1967, p. 161).
? Absol. Gervaise, brusquement, hurla. Virginie venait de l'atteindre à toute volée (...). Alors, elle se rua. On crut qu'elle voulait assommer l'autre (Zola, Assommoir, 1877, p. 400).
? Se précipiter en grand nombre; aller en masse. En 1856, plus de six cents navires franchissent la Baie [de San-Francisco]; ils déversent des foules sans cesse renouvelées qui se ruent aussitôt à l'assaut de l'or (Cendrars, Or, 1925, p. 120).Le public américain se ruait pour écouter les films chantants (Sadoul, Cin., 1949, p. 220).
b) P. anal. [Le suj. désigne un élément naturel] Se précipiter avec force; survenir de manière insurmontable, imparable. Admets, dit Pécuchet, qu'un tremblement de terre ait lieu sous la Manche; les eaux se ruent dans l'Atlantique (Flaub., Bouvard, t. 1, 1880, p. 91):
Le vent s'est élevé du Rhône. Un orage doit boucher le défilé de Mondragon. Tout le jour, le fleuve du vent s'est rué dans les cuvettes de la Drôme. Monté jusqu'aux châtaigneraies, il a fait les cent coups du diable dans les grandes branches; il s'est enflé, peu à peu, jusqu'à déborder les montagnes et, sitôt le bord sauté, pomponné de pelotes de feuilles, il a dévalé sur nous. Giono, Colline, 1929, p. 28.
? P. métaph. Durtal se rua (...) dans la pénitence (...) et il fut désormais un chrétien (Coppée, Bonne souffr., 1898, p. 165).Il n'est pas d'homme qui, sa décision prise et le remords d'avance accepté, ne se soit, au moins une minute, rué au mal avec une claire cupidité comme pour en tarir la malédiction (Bernanos, Soleil Satan, 1926, p. 213).
B. ? Empl. intrans.
1. Vieilli. Lancer les bras, les jambes, frapper au hasard, se débattre. Rosny (...) nous raconte son histoire en ruant de tout le corps (Goncourt, Journal, 1887, p. 687).Il restait à quelques-uns la force de rire et de claquer le derrière du camarade en plongée. Le coup portait bien sur la chair suante. L'homme touché ruait au hasard, envoyant haut son pied nu (Hamp, Champagne, 1909, p. 101).
? Expr., fam. ,,Ruer à tort et à travers. Frapper de tous côtés dans une foule`` (Ac. 1835, 1878).
2. [Le suj. désigne un quadrupède] Lancer vivement et avec force, énervement, mauvaise humeur, etc., les membres postérieurs en arrière et en l'air, en prenant appui sur les antérieurs et en baissant l'encolure; lancer une ruade. Des ânes trottinant et ruant sous le bâton d'âniers à tête rase (Gautier, Rom. momie, 1858, p. 267).
? Ruer à la botte. [Le suj. désigne un cheval] Être très chatouilleux et ruer à l'approche ou au contact de l'éperon. (Ds Littré, Guérin 1892, Lar. Lang. fr.). Au fig. Être très susceptible; se rebiffer. (Ds Guérin 1892, Lar. Lang. fr.).
? Ruer aux/dans les brancards. Ruer au moment de l'attellement. Au fig. [Le suj. désigne une pers.] Regimber, se rebeller, opposer de la résistance. Thérèse, affirmait-il ne ruait que dans les brancards. Libre, peut-être, n'y aurait-il pas plus raisonnable (Mauriac, Th. Desqueyroux, 1927, p. 275).
? Ruer en vache. Porter un coup de pied à la manière d'une vache, c'est-à-dire en ramenant le membre postérieur sous la poitrine et en portant le coup de côté à hauteur de l'antérieur. (Ds Ac.).
Prononc. et Orth.: [? ?e], (il) rue [?y]. Martinet-Walter 1973: [? ?e], [?ye] (13, 4). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1120 « jeter impétueusement, projeter » (Benedeit, St Brendan, éd. I. Short et B. Merrilees, 1148); 2. ca 1170 pronom. « se précipiter, s'élancer » (Chrestien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 873); 3. 1326 « (d'un cheval) lancer vivement en arrière les pieds de derrière » (Vie de St Grégoire le Grand, 1312 ds Romania t. 8, p. 533). Du b. lat. *rutare « lancer », créé sur rutum supin de ruere « lancer, renverser, bousculer » et pronom. « se précipiter », comme intensif de ce verbe. Fréq. abs. littér.: 888. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 406, b) 1 419; xxes.: a) 2 296, b) 1 288.
DÉR. 1.
Ruement, subst. masc.,vieilli. a) Action de ruer. (Dict. xixeet xxes.). Synon. ruade.b) Action de se ruer. Synon. ruée.Il y eut un ruement général contre les murs, puis le flot de brutes reprit son cours vers le quai, où une bataille éclata entre les marins des deux nations (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Mais. Tellier, 1881, p. 1183).? [?ym? ?]. ? 1resattest. a) 1306 « action de lancer » (Guillaume Guiart, Royaux lignages, I, 6773 ds T.-L.), b) 1877 « action de ruer » (A. Daudet, Journal des Débats, 2 août, 1repage ds Littré Suppl.); de ruer, suff. -ment1*.
2.
Rueur, -euse, adj.[En parlant d'un quadrupède] Qui rue; qui a l'habitude de ruer. Ânesse rueuse. Là! (...) Voilà comment on rend les chevaux rueurs! (Gyp, Gde vie, 1891, p. 179).En empl. subst. De ses cuisses de fer, (...) des reins, des genoux, le cavalier se maintient, colle au rueur (Morand, Air indien, 1932, p. 59).? [? ? ?:?], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1835. ? 1reattest. 1551 (Cottereau, Colum., II, 2 ds Gdf.); de ruer, suff. -eur2*; le mot est att. du xiiieau xves. au sens de « lanceur », v. Gdf.
BBG. ? TLF. Notes de lexicogr. crit. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1986, t. 24, n o1, p. 236.

RUER, verbe
Étymol. et Hist. 1. Ca 1120 « jeter impétueusement, projeter » (Benedeit, St Brendan, éd. I. Short et B. Merrilees, 1148); 2. ca 1170 pronom. « se précipiter, s'élancer » (Chrestien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 873); 3. 1326 « (d'un cheval) lancer vivement en arrière les pieds de derrière » (Vie de St Grégoire le Grand, 1312 ds Romania t. 8, p. 533). Du b. lat. *rutare « lancer », créé sur rutum supin de ruere « lancer, renverser, bousculer » et pronom. « se précipiter », comme intensif de ce verbe.

Ruer au Scrabble


Le mot ruer vaut 4 points au Scrabble.

ruer

Informations sur le mot ruer - 4 lettres, 2 voyelles, 2 consonnes, 3 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot ruer au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

ruer

Les mots proches de Ruer

RueRueRuellageRuelleRuementRuerruéruerueRueRue-Saint-PierreRue-Saint-PierreRuederbachruéeruéeruéesruéesRueil-la-GadelièreRueil-MalmaisonRueil-MalmaisonRueil-MalmaisonRueil-MalmaisonRuelisheimruelleRuelle-sur-TouvreruellesruentruerruèrentruerontruésruesruesRues-des-VignesRuesnesRuetteRueyres


Mots du jour


Pissoter     Indisciplinable     Courante     Bouilli     Friandise     Polenta ou polente     Étrivière     Limiter     Dégoisement     Subversion     

Les citations avec le mot Ruer


  1. Ils se ruerent sur l'endroit des ennemis, où il les conduisit, et feirent tant qu'ils esclaircirent la place.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Paul-Aemile, 35


  2. Ils se ruerent tous ensemble de grande impetuosité en cest endroit.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Paul-Aemile, 33


  3. Je ne crois pas ceux qui disent se ruer dans le plaisir par désespoir. Le vrai désespoir ne mène jamais qu'à la peine ou à l'inertie.

    Auteur : Albert Camus - Source : Carnets III, mars 1951 - décembre 1959 (1989)


  4. L'ambition est un cheval farouche qui ne cesse de ruer jusqu'à ce qu'il ait mis son homme à bas.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Le Bréviaire (1829)


  5. A force de bonté, de patience et d'amour, il est sans doute possible de sortir un homme, une femme, du marais d'ennui et de souffrance dans lequel nous pataugeons tous. Mais rien, personne, ne peut empêcher la multitude de se ruer vers sa fatalité.

    Auteur : René Barjavel - Source : Le Voyageur imprudent (1944)


  6. Pour ma part, dites-le vous bien, j'ai d'autres chats à fouetter que d'aller me ruer sous les chars!...

    Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Guignol's band (1944)


Les citations du Littré sur Ruer


  1. Sa très puissante main [de Dieu] est aussy preste de nous ruer de hault en bas, comme elle a esté de nous enlever de bas en hault, et de tant plus hault nous fera prendre le sault-brissault plus lourd

    Auteur : BONIVARD - Source : Chron. de Genève, III, 1


  2. Les gens du roy Charles sauterent sur eux par nuit et les ruerent jus

    Auteur : FENIN - Source : 1417


  3. En lieux incultivés qui sont en chaulmes, en fruiches et brueres et buissons, n'y a et n'y enchet point de prinse de bestes

    Auteur : THAUMASS. - Source : Coust. du Berry, p. 367, dans LACURNE


  4. Ilz se ruerent sur eulx, et tascherent à leur oster leur argent

    Auteur : AMYOT - Source : Rom. 36


  5. Ilz se ruerent sur eulx, et tascherent à leur oster leur argent

    Auteur : AMYOT - Source : Rom. 36


  6. Ah ! je devais du moins lui jeter son chapeau, Lui ruer quelque pierre ou crotter son manteau

    Auteur : Molière - Source : Sganar. sc. 16


  7. Disant le suppliant qu'il lui rueroit [jetterait] ung abeuvrouer ou verre à la teste

    Auteur : DU CANGE - Source : ib.


  8. En lieuz incultivez qui sont en chaulmes, en fruiches et brueres et buissons, n'y a et n'y enchet point de prinse de bestes

    Auteur : THAUMASS. - Source : Coust. du Berry, p. 367, dans LACURNE


  9. Le loup, prêt à se ruer sur la bergerie, voit les bergers armés et les chiens en garde ; tout affamé qu'il est, il se retire pour cette fois

    Auteur : BOSSUET - Source : 1er sermon, Pentecôte, 2


  10. Ah ! je devais du moins lui jeter son chapeau, Lui ruer quelque pierre, ou crotter son manteau

    Auteur : Molière - Source : Sgan. 16


  11. Et douce main pour remuer Le pacient et le ruer Doucement en lit ou en couche

    Auteur : EUST. DESCH. - Source : Poésies mss. f° 420, dans LACURNE


  12. Si en furent camus les conseilleurs, mès aultres y cuiderent ruer qui y faillirent

    Auteur : CHASTELAIN - Source : Chr. des d. de B. 2e p. ch. 8


  13. Il ne faut pas ruer le manche après la coignée

    Auteur : LEROUX DE LINCY - Source : Prov. t. II, p. 164


  14. Les premiers mettoient pied à terre dans la bruere et menoient leurs chevaux par la bride

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. II, 291


  15. Ils se ruerent tous ensemble de grande impetuosité en cest endroit

    Auteur : AMYOT - Source : P. Aem. 33


  16. Les lions, sans aucunes armes, ne faignent point de s'aller ruer au milieu d'un troupeau de bestes timides

    Auteur : AMYOT - Source : Caton, 27


  17. Et ce disant, avec un gros baston et à tour de bras commença à ruer sur sa draperie [son dos]

    Auteur : DESPÉR. - Source : Contes, VIII


  18. Encores n'a pas failli qui a à ruer

    Auteur : COTGRAVE - Source :


  19. Et si ne dois nul temps ruer De ta bouche male parole

    Auteur : J. BRUYANT - Source : dans Ménagier, t. II, p. 16


  20. Mais grans chevaulx s'arreste et va le pas, Quant il est fait, sanz ruer en tout cas

    Auteur : E. DESCH. - Source : Ball. des chevaux.


  21. Quand je seray venu à ceste proposition et qu'il faudra ruer les grands coups de part et d'autre

    Auteur : H. EST. - Source : Précell. édit. FEUGÈRE, p. 38


  22. Ils se ruerent sur l'endroit des ennemis, où il les conduisit, et feirent tant qu'ils esclaircirent la place

    Auteur : AMYOT - Source : P. AEM. 35




Les mots débutant par Rue  Les mots débutant par Ru

Une suggestion ou précision pour la définition de Ruer ? -


Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 16h49










.$char.
 -  Racine  -  Racisme  -  Raillerie  -  Raison  -  Raisonnement  -  Rancune  -  Realisme  -  Realite  -  Rebelle  -  Reception  -  Recevoir  -  Recherche  -  Recolter  -  Recompense  -  Reconnaissance  -  Reconnaître  -  Record  -  Reddition  -  Reflechir  -  Regard  -  Regime  -  Regle  -  Regret  -  Reincarnation  -  Reine  -  Religion  -  Remède  -  Remords  -  Rencontre  -  Rengaine  -  Renoncement  -  Repartie  -  Repas  -  Repentir  -  Repos  -  Reproduction  -  Reputation  -  Resilience  -  Respect  -  Respecter  -  Responsabilite  -  Restaurant  -  Retraite  -  Retrospective  -  Réussite  -  Reussite  -  Reve  -  Rêve  -  Reveil  -  Revolte  -  Revolution  -  Riche  -  Richesse  -  Ridicule  -  Rire  -  Roman  -  Romantique  -  Rumination  -  Rupture  -  Rythme

Liste des mots et définitions commençant par


Etendez votre recherche :   Citation sur ruerPoèmes ruerProverbes ruer

La définition du mot Ruer est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Ruer sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Ruer présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.