La définition de Gonfler du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Gonfler
Nature : v. a.
Prononciation : gon-flé
Etymologie : Ital. gonfiare, du lat. conflare, souffler avec, et dans les bas temps, gonfler (intestina conflata, Coel. aurelianus) ; de cum, avec, et flare, souffler.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de gonfler de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec gonfler pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Gonfler ?


La définition de Gonfler

Rendre plus ample par une distension intérieure. Gonfler une vessie. Le pigeon gonfle sa gorge. L'eau a gonflé cette éponge.


Toutes les définitions de « gonfler »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

GONFLER. v. tr.
Augmenter un corps de volume par une distension intérieure produite par l'ingestion d'un gaz, d'un liquide. Gonfler un ballon, une vessie. Trop boire en mangeant gonfle l'estomac. Il a le ventre tout gonflé. Il s'amuse à se gonfler les joues. Par extension, Le vent gonfle les voiles. Il signifie aussi Augmenter un corps de volume. La pluie gonfle les torrents. Il a les yeux tout gonflés à force de pleurer. Fig., Le départ de son fils lui a gonflé le cœur. Être gonflé d'orgueil.

SE GONFLER, ou intransitivement GONFLER, signifie Devenir volumineux, au propre et au figuré. Le ballon se gonfle, gonfle. Cette pâte a trop gonflé. Son cœur se gonfle.

Littré

GONFLER (gon-flé) v. a.
  • 1Rendre plus ample par une distension intérieure. Gonfler une vessie. Le pigeon gonfle sa gorge. L'eau a gonflé cette éponge. Il [le soleil] gonfle de ses feux les trésors dont l'automne En riant se couronne, Delavigne, Paria, I, 5.

    Par extension. Un orage qui gonfle un torrent, le vent qui dérobe un piége ou une embuscade sous des tourbillons de poussière, la foudre qui épouvante les chevaux ou qui se confond avec le bruit des canons, Raynal, Hist. phil. XIII, 49.

    Gonfler, se dit aussi des aliments qui produisent des flatuosités, un sentiment de distension. Les ?ufs me gonfleraient, dit la cadette, Marivaux, Pays. parv. 1re part.

  • 2 Fig. Agir sur l'âme comme ce qui gonfle agit sur le corps. Sa fortune l'a gonflé d'orgueil.
  • 3 V. n. Devenir gonflé. Cette pluie fera gonfler le raisin. Cette pâte gonfle dans la poêle.
  • 4Se gonfler, v. réfl. Devenir gonflé. Ses veines se gonflent.

    Le c?ur se gonfle quand il devient gros et qu'on a envie de pleurer. Elle ne boude pas, mais son c?ur se gonfle, Rousseau, Ém. v.

    On dit aussi que le c?ur se gonfle de joie. On doit se ressouvenir qu'au mot seul de comédie, j'avais senti mon c?ur se gonfler de joie, Marivaux, Pays. parv. 6° part.

    Fig. Éprouver un sentiment qui gonfle l'âme comme l'air gonfle un ballon. Nous sommes dans un siècle où chacun veut s'enfler?; D'une vanité sotte on cherche à se gonfler, Boursault, Fables d'Ésope, IV, 2. Sans ce pauvre garçon j'allais me méconnaître, Et me gonfler d'orgueil aussi bien que mon maître, Destouches, Glor. II, 9.


HISTORIQUE

XVIe s. L'uterus gonfle et s'enfle? L'uterus se gonfle et enfle, Paré, XVIII, 52. Le crapaut se confle et enfle, se remplissant d'air, au moyen de quoy il resiste aux coups, Paré, XXIII, 32. Les champignons veneneux gonflent et enflent l'estomach, Paré, XXIII, 44.

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Encyclopédie, 1re édition

* GONFLER, (se) v. p. Gramm. il se dit de toute substance qui prend, ou par la chaleur, ou par quelqu'autre cause que ce soit, plus de volume qu'elle n'en occupoit auparavant. Il a lieu au simple & au figuré ; & l'on dit l'estomac gonflé par des vents, le c?ur gonflé d'orgueil. De gonfler, on a fait gonflement.

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Wiktionnaire


Verbe - français

gonfler \???.fle\ transitif, intransitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se gonfler)

  1. Augmenter quelque chose de volume en la remplissant de gaz ou d'un fluide ; faire saillir.
    • [?] il contemplait la vaste usine à gaz de Bun Hill. Au-dessus des gazomètres pressés les uns contre les autres, trois formes étranges apparurent, [?] des ballons que l'on gonflait pour les ascensions hebdomadaires de l'Aéro-Club. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 5 de l'édition de 1921)
    • L'hiver dernier, ça a gelé dur, très dur, la terre a gonflé et les pavés sont remontés comme des dents qui se déchaussent. (Christian Gailly, L'Air, Les Éditions de Minuit, 1991, chapitre 12)
    • Le vent gonfle les voiles. ? La pluie gonfle les torrents. ? La bière m'a gonflé l'estomac.
  2. (Familier) (Par extension) Augmenter fortement et de manière anormale.
    • Ce tour de passe-passe mathématique n'a d'autre but que de gonfler les statistiques de fréquentation de son blogue.
    • Cette mesure est accusée de gonfler encore davantage le taux de chômage.
    • Pour toute réponse, l'intrus ferma un ?il, et gonfla sa joue avec le bout de sa langue. (Jules Girardin, Les braves gens, 1891)
  3. (Figuré) Remplir le c?ur ou la poitrine d'un sentiment.
    • Les Lettres à l'Étrangère, [?] malgré cette jactance énorme, qui le fait se gonfler jusqu'à la bouffonnerie, sont le plus émouvant, le plus angoissant martyrologe qui se puisse imaginer d'une vie d'artiste, [?] (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
    • Et tous de le flatter, et de l'entourer d'une cour dont il ne peut être dupe, mais dont se gonfle sa vanité. (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Le départ de son fils lui a gonflé le c?ur.
  4. (Populaire) Agacer ; exaspérer.
    • Épuisée par une semaine harassée, j'entrai dans une rage terrible : « Mais tu me fais chier, je vais te dire, tu me gonfles, tu m'emmerdes, comme si j'avais que ça à foutre ! » (Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
    • Stan, qu'est-ce qu'il a pu me gonfler avec son tajine ! Et Vince, et sa fixette sur un gros poulet-frites. Moi, toutes ces années, je suis resté québlo sur le grec. (Johann Zarca, Le Boss de Boulogne, éd. Don Quichotte, 2014)
  5. Transformer une image, un film pour le mettre dans un format supérieur.
    • On gonfle pour permettre à des films réalisés avec des technologies moins onéreuses que le 35mm d'exister au final sur un support 35mm, afin de pouvoir suivre une exploitation commerciale normale. ([1])
  6. (Intransitif) Augmenter de volume, enfler.
    • J'ai le ventre qui a gonflé, c'est la bière !
  7. (Pronominal) Augmenter de volume, enfler.
    • L'osséine chauffée à l'autoclave avec de l'eau donne un albumoïde de nature plus simple, la gélatine ; celle-ci se gonfle au contact de l'eau en donnant des gelées [?] (Cousin & Serres, Chimie, physique, mécanique et métallurgie dentaires, 1911)
    • J'ai vu le visage et le corps des malades s'?dématier, et le tissu cellulaire se bouffir et se gonfler par l'irritation herpétique. (Dictionaire des sciences médicales, 1814, page 40)
  8. (Pronominal) Être envahi d'émotion.
    • Son c?ur se gonflait en pensant à elle.
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Trésor de la Langue Française informatisé


GONFLER, verbe trans.

I. ? Emploi trans.
A. ? Rendre (plus) ample, augmenter le volume de.
1. Qqn gonfle qqc.[L'instrument de l'action, non exprimé, est gén. un corps gazeux ou liquide] Gonfler un pneu. Le sphérique (...) était pas facile à gonfler à bloc... Ils avaient jamais assez de gaz (Céline, Mort à crédit,1936, p. 552).Ces matelas sont fabriqués en matière plastique et sont gonflés et dégonflés régulièrement grâce à une pompe qui remplit des alvéoles (Quillet Méd.1965, p. 329).
? [Le suj. désigne un animal] Le chat gonfle son dos. La très étonnante faculté des grenouilles de gonfler comme un goitre leur gosier, (...) de projeter sur le côté de la bouche (...) une sorte d'énorme ampoule (Gide, Journal,1943, p. 243).
? Arg. [L'obj. désigne une femme] Rendre enceinte, engrosser. Te marier, toi, un ivrogne, un propre à rien! (...) tu serais seulement pas foutu de gonfler une femme (Aymé, Brûlebois,1926, p. 93).
? Littér. Accentuer, souligner les courbes de quelque chose, bomber. En quelques traits, il vous gonfle une bedaine, vous ballonne des joues (...), indique les bourrelets de la peau (Huysmans, Art mod.,1883, p. 226).
2. Qqc. gonfle qqc.[Le suj. désigne gén. un corps gazeux ou liquide] Le vent gonfle les rideaux, les voiles; être gonflé d'eau. La diligence pleine de voyageurs était en même temps gonflée de paquets. La bâche de cuir (...) contenait à grand' peine un énorme ventre d'effets (Hugo, Fr. et Belg.,1885, p. 125).Le bas d'un tronc, où la sève en s'accumulant avant de jaillir au printemps a gonflé et dilaté le plus les fibres (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 113) :
1. Du tube de paille, sous le rayon de soleil, sortait une bulle que son souffle gonflait. Bulle de plus en plus grosse, irisée et fragile, parfaite, reflétant déformés le jardin et le ciel... Jouve, Scène capit.,1935, p. 198.
? En partic. [L'obj. désigne le corps ou une partie du corps] Synon. de empâter, hypertrophier.La graisse l'avait gonflé en tous sens, (...) ses bras et ses cuisses étaient tubulés (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 227).Le ventre rond gonflé d'herbes (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 374).
? Emploi abs. Encombrer l'appareil digestif de matières indigestes, fermentescibles. La pâtée au pain qui gonfle et ne nourrit pas (Colette, Music-hall,1913, p. 179).
SYNT. L'air gonfle les narines, les poumons; le lait gonfle les seins; les larmes gonflent les paupières, les yeux; le sang gonfle les veines; les sanglots gonflent la gorge; un souffle, un soupir gonfle la poitrine.
? PATHOL. Synon. de bouffir, boursoufler, enfler, tuméfier.Ces pauvres jambes gonflées par l'?dème, énormes et pâles (Zola, Joie de vivre,1884, p. 958).
B. ? Au fig.
1. Qqn gonfle qqc./qqn
a) [L'obj. désigne une chose gén. abstr.]
? Augmenter le nombre, la quantité. Une masse monétaire massivement gonflée par voie d'autorité (Perroux, Écon. xxes., 1964, p. 523).
? Péj. Exagérer (dans un but frauduleux) la valeur numérique, financière. Gonfler un résultat, une note. Les titres de la Nouvelle-France, émis à cinq cent, étaient hier à quatre mille. Les sémites gonflaient ce papier, aujourd'hui ils le laissent retomber (Péladan, Vice supr.,1884, p. 258).Banqueroutiers désireux de gonfler leur passif (Zola, Argent,1891, p. 22).
? Augmenter la valeur morale, intellectuelle :
2. Que ce soit ce sens ou non qu'ait eu cette pensée pour celui qui l'écrivit (...), il est certain qu'en lui ce lettré sensible la vivifie, la gonfle de signification jusqu'à la faire éclater, il ne peut la redire qu'en débordant de joie... Proust, Temps retr.,1922, p. 894.
? Péj. Exagérer l'importance morale, intellectuelle. La nuit, nous nous créons des monstres, nous devenons fous. J'ai gonflé démesurément cette pauvre histoire. Oublie ces extravagances (Mauriac, Trois récits,1929, p. 58).Il ne fait que suivre des modes (...) qu'il gonfle et exagère (Larbaud, Journal,1934, p. 330).
b) [L'obj. désigne une pers.] Parfois fam. Remplir d'énergie, de courage; donner de l'aplomb, de l'audace. Gonfler à bloc (fam.). Encore faut-il des hommes pour le gonfler à point [le peuple] et le jeter au combat (Arnoux, Roi,1956, p. 150).
? Péj. Mettre exagérément en valeur, infatuer. Synon. fam. faire mousser.Gonfler d'orgueil. Caressant le glorieux personnage sur ses autres qualités et prétentions extérieures de manière à le gonfler devant tous (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 11, 1856, p. 341).
? Emploi pronom. réfl. Faire l'important, se rengorger. Faire de l'embarras, du genre, du fla fla! aujourd'hui, c'est la mode; on se jette de la poudre aux yeux, on fait la roue... on se gonfle (Labiche, Poudre aux yeux,1861, II, 13, p. 395).J'en ai assez de votre sublime. Voilà quatre mois que je supporte le vôtre, que vous cherchez à vous gonfler et à m'aplatir (Cocteau, Monstres sacrés,1940, 7, p. 61).
c) Fam., AUTOMOB. Augmenter la puissance (d'un moteur, d'un véhicule de série) en modifiant après coup certains de ses éléments. Des « passeurs » spécialisés dans le trafic de devises entre la France et la Suisse utilisent des voitures rapides que les douaniers suivent parfois à bord de DS 21 « gonflées » (Le Monde,17 sept. 1972ds Gilb. Mots contemp. 1980).
2. Qqc. gonfle qqc./qqn
a) [L'obj. désigne une chose gén. abstr.] Amplifier l'importance quantitative ou qualitative. Notre univers de perception est gonflé de valeurs affectives et sillonné de tracés d'action (Ric?ur, Philos. volonté,1949, p. 110).Le dialogue, tout vibrant et gonflé par ces mouvements qui le propulsent et le sous-tendent (Sarraute, Ère soupçon,1956, p. 118).La conjoncture économique gonfle de mécontents l'effectif des tendances d'opposition (Traité sociol.,1968, p. 50).
? Péj. Donner de l'emphase, un caractère ampoulé. L'étalage de mots et de pensées recherchées qui gonflent tout le commencement du récit de René (Delécluze, Journal,1827, p. 476).
b) [L'obj. désigne une pers.] Combler, dilater. Gonfler le c?ur d'amour, de joie. L'enfant tout en dedans gonflé, débordant d'innocence Et de confiance (Péguy, Porche Myst.,1911, p. 305).Je me sentais gonflé, tuméfié par un monde de pensées venimeuses (Duhamel, Confess. min.,1920, p. 32).C'était l'amour qui lui venait (...). Cela vous gonflait, éclatait en vous, vous projetait au-dessus de vous-même (Vialar, Bien-aller,1952, p. 14) :
3. ... Augustin se retira doucement, assommé, lourd d'il ne savait quel poids écrasant. Gonflé d'émotions et de souvenirs, comblé d'une gratitude envers les siens déchirante et irrassasiée, en proie à un douloureux, insupportable bonheur, il tremblait de vertige... Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 187.
? Péj. Remplir d'un sentiment de fatuité. Être gonflé de son importance. La femme de l'inspecteur éclatait dans sa peau, tant la vanité l'avait prodigieusement gonflée (Theuriet, Mar. Gérard,1875, p. 219).On voit se multiplier le commissaire Céard, tout gonflé de l'officialité de son rôle (Goncourt, Journal,1891, p. 35).
II. ? Emplois intrans. et pronom. non réfl. Qqc. (se) gonfle
A. ? [Le suj. désigne une chose concr.] Augmenter de volume, devenir plus ample. La mer presque immobile qui se gonflait et s'abaissait avec le doux mouvement d'une poitrine endormie (Flaub., Champs et grèves,1848, p. 245).Ce blé cuivré (...) fermente par le sulfate de cuivre; moyen simple, agréable, qui fait lever, gonfler la pâte légère (Michelet, Oiseau,1856, p. 173).Notre escarcelle gonfle et son enflure croîtra (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 243).V. aussi arrondir ex. 1 :
4. ... ces brouillards qui se forment sur l'écume mousseuse des torrents de l'Arven, s'épaississent lentement et semblent se gonfler et se grossir, en montant, d'une foule innombrable de fantômes... Vigny, Serv. et grand. milit.,1835, p. 83.
? En partic.
? PÉDOL. Augmenter de volume par absorption d'eau. Terrains (...) susceptibles de gonfler ou foisonner par le contact de l'air humide (Haton de La Goupillière, Exploitation mines,1905, p. 632).
? [Le suj. désigne une partie du corps] Pour ce qui est des grandes cellules que renferme la cavité commune (...) elles doivent se remplir d'air et se gonfler à mesure que les parois de cette cavité sont dilatées (Cuvier, Anat. comp., t. 4, 1805, p. 362).Ce beau sein qui, toute la nuit, a gonflé et durci sous mes caresses, comme un sexe (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 118).
? [Le suj. désigne la voix, un son] Un crescendo de trente mesures amène la conclusion dans une exaltation ininterrompue. Alors se gonfle un crescendo épique (Marliave, Quat. Beethoven,1925, p. 151).Cette voix qui gonfle, qui monte, qui monte (Cocteau, Foyer artistes,1947, p. 190).
? Littér. Offrir au regard une impression de volume :
5. Si je visite toute une galerie de coquilles, j'observe une merveilleuse variété (...); les spirales s'accusent, ou se fondent; la surface se hérisse de saillies (...); elle se renfle quelquefois, se gonfle de bulbes successifs... Valéry, Variété V,1944, p. 13.
B. ? Au fig. [Le suj. désigne une chose abstr. ou une pers.] Prendre (exagérément) beaucoup d'importance. Les métaphores qui se gonflent, souvent avec trop d'orgueil, dans les meilleurs styles (Gourmont, Esthét. lang. fr.,1899, p. 315).Mon être gonfle progressivement, prend la place de tout, se grossit d'univers et de siècles (Mounier, Traité caract.,1946, p. 306).
REM. 1.
Gonflage, subst. masc.Action de remplir d'air, de gaz (un objet pneumatique). Gaz pour le gonflage (Céline, Mort à crédit,1936, p. 457).Maintenir une pression de gonflage correcte (...) car un pneumatique peut ne pas être correctement gonflé (Chapelain, Techn. automob.,1956, p. 326).
2.
Gonfle, adj. et subst. fém.,région. (notamment du Sud de la Lorraine aux Alpes du Nord). a) Adj. Synon. de gonflé.Il a les mains gonfles (Littré). b) Subst. fém. ?) Synon. de congère.Ce qu'on appelle chez nous une gonfle, c'est-à-dire un de ces entassements de neige qui se forment, quand le vent souffle, dans les plis du terrain (Ramuz, ?uvres compl., La Guerre dans le Haut-Pays, Lausanne, éd. Rencontre, t. 6, 1967 [1915], p. 241). ?) Synon. de ampoule, boursouflure, bulle.Tu vois la terre qui remonte, les montagnes repoussent à vue d'?il, comme quand il se fait des gonfles dans la pâte (Ramuz, ?uvres compl., L'Amour du monde, Lausanne, éd. Rencontre, t. 10, 1967 [1925], p. 281). ?) Synon. de hydropisie.Qu'é' qu' c'est doncque, toute ec't iau qui m'est saillie dans la panse (...) mais c'est la gonfle (...) une variante de l'hydropisie visqueuse (Martin du G., Gonfle,1928, I, 3, p. 1179). ?) Au fig., fam. Affaire compromettante. Après tout, c'est toi qui m'as fichu dans cette gonfle. À toi de m'en tirer (W.-A. Prestre, Bohème escholière, Neuchâtel, La Baconnière, 1938, p. 72).
Prononc. et Orth. : [g? ?fle], (il) gonfle [g? ?:fl]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1555 confler « enfler » (Vasquin Philieul [né à Carpentras], Toutes les euvres vulg. de Fr. Pétrarque, p. 103 ds Gdf. Compl.); 2. 1559 gonfler « faire augmenter de volume » (M. Mathée, Dioscoride, 444a d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 72 : La grappe de raisin fresche [...] gonfle l'estomac); 3. 1667 au fig. gonflé d'audace (Corneille, Attila, IV, 3); d'où p. ell. 1919 être gonflé « être audacieux » (De Beler, ex-aviateur ds Esnault, Notes compl. Poilu). Mot originaire du Sud-Ouest, issu du lat. conflare, proprement « activer (le feu) en soufflant », qui prit en b. lat. le sens « enfler » (v. TLL). Le fait que le mot soit bien attesté dans les dial. (v. FEW t. 2, p. 1040b) s'oppose à l'hyp. d'un empr. à l'ital. gonfiare (REW3, no2135; EWFS2; DEI). Fréq. abs. littér. : 1 239. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 931, b) 1 706; xxes. : a) 2 431, b) 2 097. Bbg. Chautard (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 311. - Gir. t. 2 Nouv. Rem. 1834, pp. 48-49. - Quem. DDL t. 4 (s.v. gonflage). - Wind 1928, p. 39, 192.

GONFLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1555 confler « enfler » (Vasquin Philieul [né à Carpentras], Toutes les euvres vulg. de Fr. Pétrarque, p. 103 ds Gdf. Compl.); 2. 1559 gonfler « faire augmenter de volume » (M. Mathée, Dioscoride, 444a d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 72 : La grappe de raisin fresche [...] gonfle l'estomac); 3. 1667 au fig. gonflé d'audace (Corneille, Attila, IV, 3); d'où p. ell. 1919 être gonflé « être audacieux » (De Beler, ex-aviateur ds Esnault, Notes compl. Poilu). Mot originaire du Sud-Ouest, issu du lat. conflare, proprement « activer (le feu) en soufflant », qui prit en b. lat. le sens « enfler » (v. TLL). Le fait que le mot soit bien attesté dans les dial. (v. FEW t. 2, p. 1040b) s'oppose à l'hyp. d'un empr. à l'ital. gonfiare (REW3, no2135; EWFS2; DEI).

Gonfler au Scrabble


Le mot gonfler vaut 11 points au Scrabble.

gonfler

Informations sur le mot gonfler - 7 lettres, 2 voyelles, 5 consonnes, 7 lettres uniques.

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gonfler

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Les citations avec le mot Gonfler


  1. Un imperceptible soupir sembla gonfler la poitrine et s'en exhaler lentement, comme s'il épuisait un reste de vie.

    Auteur : Roger Martin du Gard - Source : Les Thibault


  2. Depuis quelque temps, Guillaume s'ennuyait, premiers troubles de l'amour qui, prudemment, avant de paraître dans sa splendeur, commence par enlaidir, dégonfler, décolorer tout. Guillaume s'efflanquait ...

    Auteur : Jean Cocteau - Source : Thomas l'imposteur (1923)


  3. J'en ai beaucoup connu de tous ces prétendus diplomates de la méthode empirique, qui mettaient tout leur espoir dans un ballon d'essai que je ne tardais pas à dégonfler.

    Auteur : Marcel Proust - Source : Albertine disparue (1925)


  4. Aspirés à longs traits, le bonheur et l'air sain
    Grandiront sa stature et gonfleront son sein
    De jeune vierge vigoureuse,
    Je veux ainsi l'instruire et la former ainsi
    Pendant que nous vivrons toutes les deux ici
    Dans cette solitude heureuse.


    Auteur : William Wordsworth - Source : Les Ballades lyriques (1798)


  5. Le vaisseau de la théorie pouvait voguer sur les océans d'espoir et de grandeur mathématiques, mais seules les données avaient le pouvoir de gonfler les voiles.

    Auteur : Gregory Benford - Source : La Sphère (1999)


  6. La répression pornographique nous dessoule et nous rends addicts à la sobriété du vide, au déchargement immédiat et perpétuel d'un désir qui ne trouve plus le temps de gonfler jusqu'aux fièvres.

    Auteur : Vincent Cespedes - Source : L'Homme expliqué aux femmes (2010)


  7. Voilà les hommes qui sollicitent nos suffrages et, de guerre lasse, les obtiennent. Ils nous représentent. Vous voyez maintenant qu'ils nous représentent mal, et même qu'ils ne nous représentent pas du tout. Quand on les voit s'effondrer en pantalonnades ou se gonfler en plastronnades, il faut bien se dire que, pendant ce temps, nous faisons tout autre chose ; nous construisons des usines, nous inventons des vaccins, nous écrivons des livres, labourons les champs, ou nous nous promenons main dans la main, sur les collines de thym et d'asphodèles. C'est à peine, si, en lisant le journal du soir, nous disons : « Qu'est-ce qu'ils ont encore fait, ces imbéciles ? » Jusqu'au jour, évidemment, où nous en aurons assez. Mais ce sera pour changer un cheval borgne contre un aveugle.

    Auteur : Jean Giono - Source : Les Trois Arbres de Palzem, 1984


  8. Nous sommes de petits vers, Zorba, de tout, tout petit vers sur la petite feuille d'un arbre gigantesque. Cette petite feuille est notre Terre. Les autres feuilles sont les étoiles que tu vois se mouvoir dans la nuit. Nous cheminons sur notre petite feuille en l'examinant anxieusement. Nous la humons, elle sent bon ou mauvais. Nous la goûtons, elle est comestible. Nous tapons dessus, elle résonne et crie comme un être vivant. Quelques hommes, les plus intrépides, arrivent jusqu'au bout de la feuille. De là, nous nous penchons, les yeux grands ouverts, les oreilles tendues, vers le vide. Nous frémissons. Nous devinons au-dessous de nous l'effrayant précipice, nous entendons de loin en loin le bruissement des autres feuilles de l'arbre gigantesque, nous sentons la sève monter des racines de l'arbre et notre coeur se gonfler. Ainsi penchés sur l'abîme, de tout notre corps, de toute notre âme, nous frissonnons de terreur

    Auteur : Níkos Kazantzákis - Source : Alexis Zorba (1946)


  9. C'est effrayant de voir une intelligence gonfler en dix minutes comme un soufflé. Prends garde qu'il ne retombe pas.

    Auteur : François Vallejo - Source : Un dangereux plaisir


  10. C'est une erreur de s'attarder longtemps dans l'adulation du public. Comme un soufflé qu'on laisse attendrre, elle ne tarde pas à se dégonfler.

    Auteur : Charlie Chaplin - Source : Sans référence


  11. Votre nez dérougira tout seul en cinq minutes, et vos yeux dégonfleront en même temps.

    Auteur : Jean Dutourd - Source : Mémoires de Mary Watson (1980)


  12. Le capitalisme canalise les frustrations des hommes, les empile, comme il accumule le capital, et fait gonfler des bulles qui finissent par crever comme des bombes.

    Auteur : Bernard Maris - Source : Antimanuel d'économie (2003-2006)


  13. Et vos seins, double mont d'orgueil et de luxure - Entre quels mon orgueil viril parfois se guinde - Pour s'y gonfler à l'aise et s'y frotter la hure: - Tel un sanglier ès vaux du Parnasse et du Pinde.

    Auteur : Paul Verlaine - Source : Oeuvres libres, Ouverture


  14. L'amitié, à l'en croire était toujours la même, vivante comme une fleur sous la neige. Il ne fallait pas perdre confiance. Mais au lieu de me gonfler d'espoir et de me colorer, je m'étiolais faute d'amour.

    Auteur : Marie Louise Taos Amrouche - Source : Solitude ma mère (1995)


  15. Oui, j'entendais, avec la finesse d'une ouïe tendue par la batteuse lointaine dans la campagne, gonfler et s'alourdir non point l'orge dans les épis, non point la pomme du Nord, mais le monde, le monde capitaliste gonfler pour tomber !

    Auteur : Ossip Emilievitch Mandelstam - Source : Le Bruit du temps


  16. La très étonnante faculté des grenouilles de gonfler comme un goitre leur gosier ... et de projeter sur le côté de la bouche ... une sorte d'énorme ampoule, d'apostème, d'appareil vibrant et glapissant.

    Auteur : André Gide - Source : Journal, 22 mai 1943


  17. Musique: une pompe à gonfler l'âme.

    Auteur : Milan Kundera - Source : L'immortalité


  18. En général, tout savoir acquis par des gens moralement frustes et faibles offre le danger de les gonfler d'orgueil.

    Auteur : Epictète - Source : Entretiens, I, 8


  19. La musique: une pompe à gonfler l'âme.

    Auteur : Milan Kundera - Source : L'immortalité


  20. La fatalité se laisse percer par une marge, dans laquelle il faut glisser son doigt pour mieux écarter l'étau qu'on croyait resserré, et le dégonfler. L'histoire n'est pas close, tel que j'ai pu le penser.

    Auteur : Line Papin - Source : Les os des filles (2019)


  21. Le progrès social ne suscitera l'unanimité que le jour où il remplira les poches vides sans dégonfler les poches pleines.

    Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


Les citations du Littré sur Gonfler


  1. Mais il est probable que la première partie du mot est l'équivalent, non de boule, mais de bourse : souffler en bourse, gonfler ; comme dans cette phrase : Le ventre lui commença à bourser [enfler]

    Auteur : LOUIS XI - Source : Nouv. XIV


  2. On voit sur son poitrail ses muscles se gonfler, Et ses nerfs tressaillir, et ses veines s'enfler

    Auteur : DELILLE. - Source : Géorg. III




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Mise à jour le dimanche 9 novembre 2025 à 00h02










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