La définition de Sire du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Sire
Nature : s. m.
Prononciation : si-r'
Etymologie : Provenç. sire, cyre, senhdre, senher, senhor ; catal. senyor ; espagn. señor ; portug. senhor ; ital. sire, sere, signore. L'étymologie de ce mot est restée longtemps obscure. Aujourd'hui il est établi que sire est le nominatif, et segnor le régime ; que sire est une atténuation de la forme primitive sendra ou sendre, laquelle représente le latin senior avec l'accent sur se ; et que segnor représente seniorem, avec l'accent sur O. Senior, qui signifie plus vieux, est le comparatif de senex (voy. et ) ; l'autorité accordée à l'âge a fait passer le sens de vieillard à celui de seigneur.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de sire de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec sire pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Sire ?


La définition de Sire

Anciennement, titre donné à tous les seigneurs, soit justiciers, soit féodaux, et à plusieurs autres personnes. Le sire de Joinville a écrit l'histoire de saint Louis.


Toutes les définitions de « sire »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

SIRE. n. m.
Il se disait autrefois dans le sens de Seigneur. Le sire de Joinville a écrit l'histoire de saint Louis. Les sires de Coucy, de Beaujeu, de Créquy. On dit encore dans le langage familier et en plaisantant : Beau sire. Fam., C'est un pauvre sire, C'est un homme sans considération, sans capacité.

SIRE est encore le Titre qu'on donne aux empereurs et aux rois, en leur parlant ou en leur écrivant.

Littré

SIRE (si-r') s. m.
  • 1Anciennement, titre donné à tous les seigneurs, soit justiciers, soit féodaux, et à plusieurs autres personnes. Le sire de Joinville a écrit l'histoire de saint Louis. Le perroquet dit?: sire roi, Crois-tu qu'après un tel outrage Je me doive fier à toi?? La Fontaine, Fabl. X, 12. Le bon sire [le roi Soliveau] le souffre, et se tient toujours coi, La Fontaine, ib. III, 4. Il [le roi] vous l'écrit, c'est beaucoup que d'écrire Pour un roi tel qu'est le roi notre sire, La Fontaine, Poésies mêlées, LXXII. Il y avait toujours eu des sires en France, des Herren [seigneurs] en Allemagne, Voltaire, M?urs, 96. Braque tes lunettes, vieux sire [Jupiter], Sur le front couronné par nous, Béranger, Bluets.
  • 2 Par antonomase. Titre qu'on donne aux empereurs et aux rois. Chimène?: Sire, sire, justice. - D. Diègue?: Ah?! sire, écoutez-nous, Corneille, Cid, II, 9. Puis en autant de parts le cerf il [le lion] dépeça, Prit pour lui la première en qualité de sire, La Fontaine, Fabl. I, 6. Le prince d'Orange ne se mêla point aux compliments, parce qu'il n'aurait point eu de sire, ni de Majesté, Saint-Simon, 31, 101. Un homme comme lui, Bonaparte, soldat, chef d'armée, le premier capitaine du monde, vouloir qu'on l'appelle Majesté?; être Bonaparte, et se faire sire?! il aspire à descendre?! Courier, Corr. mai 1804.
  • 3 Familièrement. Il se dit en parlant d'une personne sur laquelle on s'exprime sans gêne. Grâces à messieurs les humains, Qui deviennent d'étranges sires, Scarron, Gigant. I. Car chacun sait que vous méprisez l'or?; J'en fais grand cas?; aussi fait sire Pierre, Et sire Paul, enfin toute la terre?: Toute la terre a peut-être raison, La Fontaine, Poés. mêl. LXXII. Quand l'animal porte-sonnette, Sauvage encore et tout grossier, Avec ses ongles tout d'acier Prend le nez du chasseur, happe le pauvre sire?; Lui de crier, chacun de rire, La Fontaine, Fabl. XII, 12. Sans compter, ronde ou non, la somme plut au sire, La Fontaine, Fabl. IX, 16. Sans être gascon, je puis dire Que je suis un merveilleux sire, La Fontaine, Cand.

    Un pauvre sire, un homme sans force, sans considération, sans capacité. Elle [Mme de Montbazon] disait à qui la voulait entendre que le pauvre sire [Beaufort] était impuissant, Retz, III, 31. Certes, dit-il [un rat], mon père était un pauvre sire?; Il n'osait voyager, craintif au dernier point, La Fontaine, Fabl. VIII, 9.

    Il se dit semblablement à une personne à qui l'on parle. Oui, sire, oui, beau sire. Or çà, sire Grégoire, Que gagnez-vous par an?? La Fontaine, Fabl. VIII, 2.


REMARQUE

Sire et seigneur étant le même mot, l'un au sujet, l'autre au régime, l'historique les comprend tous les deux.


HISTORIQUE

IXe s. Et Karlus meos sendra [au nominatif], Serment.

XIe s. Tu n'es mes hom, ne je ne sui tis sire, Ch. de Rol. XX. Sire [il] est par mer de quatre cens dromonz, ib. CXVII. [La lance] Dunt nostre sire [Jésus-Christ] fut en la cruiz naffret, ib. CLXXIX. E lui aidez e pur seignur tenez, ib. XXVI. Seignur barun, de Deu aiez vertut, ib. LXXX.

XIIe s. Biaux sire Diex, coment porai avoir Vraie merci???, Couci, XVII. On ne puet pas servir à tant seignour, ID. XXIV. Sire clerz, tout en haut [à haute voix] nous dites la leçon, Sax. XX. Qui donc veïst le duc nostre seignor prier Qu'il ait merci de s'ame, com de son chevalier?, ib. X. Lai [laisse] saint iglise aveir ses decrez e ses leis?; Ele est espuse Deu, qui est sire des reis, Th. le mart. 29. Se nos avons les biens recieuz de la main lo sanior, por coi ne sostenriens nos les malz?? Job, p. 452.

XIIIe s. Vous avés dit que vostre sire se merveille moult pour quoi nostre seigneur sont entré en sa terre ne en son reigne, Villehardouin, LXVII. Ha, sire Dieu?! fait-ele, qui es souverain pere, Berte, XVIII. Que tout li grand seignor, li comte et li marquis?, ib. V. Bien cuidoit estre sires [être heureux], qui veoir la [Berte] pooit, ib. CXXXV. Il est assés sire [maître, seigneur] du cors, Qui a le cuer en sa commande, la Rose, 2006. Li maris, de drois communs, est sires de ses biens et des biens à se [sa] feme, Beaumanoir, LVII, 2. Si comme noz avonz entendu des signeurs de lois [jurisconsultes], Beaumanoir, XII, 40. Li grant signeur qui tiennent en baronnie poent [peuvent] bien doner de lor heritage à lor homes, Beaumanoir, LXIX, 1. Et pour ce demoura celle emprise, que les seigneurs terrien ne s'i voudrent accorder que il y alast, Joinville, 275. Je, Jehane, dame de Fontaines sur Soume, le [la] vente devant dite voeil, gré, otri et conferme comme sires, Du Cange, siriaticus.

XIVe s. Messire Jehan Taupin seigneur en loix, clerc et conseiller de la chambre des enquestes, Du Cange, dominus. De son païs n'est pas sires qui n'est amez, Guesclin. 17846. Es lettres dou roy nostre sire, Bibl. des chartes, 4e série, t. III, p. 272. Or est il ainsi que le serf du seigneur d'un hostel, c'est sa possession, il est sien, Oresme, Éth. 155. L'exposant fut conseilliez d'aler à son parastre ou grant sire, Du Cange, siriaticus.

XVe s. Mesmement, le comte leur sire ne s'osoit clairement tenir en Flandre, Froissart, I, I, 9. Et chevauchoient [tous les seigneurs] ordonnéement et par connestablies, chacun sire entre ses gens, Froissart, I, I, 84. ?La comtesse de Montfort? quand elle entendit que son sire estoit pris [le comte de Montfort], Froissart, I, I, 158. Un sire entre commun [un chef du peuple, un démagogue] ne vaut rien, s'il n'est redouté et renommé à la fois de cruauté, Froissart, II, II, 101. Ainsi furent les Anglois de la ville de Caen seigneurs trois jours?, Froissart, I, I, 272. Fut ordonné, pourtant que le pays ne pouvoit longuement demeurer sans seigneur, que? [Édouard II venait d'être renfermé au château de Bercler], Froissart, I, I, 26. Le suppliant dist à icellui Martin par doulceur?: Beau sire, vous avez tort de prandre noise pour autruy? alors ledit Martin respondit qu'il n'estoit sire, et qu'il ne savoit se ledit suppliant l'estoit?; laquele parole de sire lui fut à moult grant desplaisance, pour ce que en laditte ville [de Ham] qui appelle ung beau sire, est autant comme de l'appeler coulx [cocu], Du Cange, siriaticus. Mais qu'uns hons soit bien vestus et forrés? On ly dira?: sires, passez avant, Pour son habit. et c'est ce qui me tue, Deschamps, Poésies mss. f° 261. Jamais sire ne se face subjet Mais ses subgez tiengne en subgecion, Deschamps, ib. f° 127. Item qu'en leurs lettres ou escrits [les échevins de Gand] ne se nommeront plus seigneurs de Gand, ains se nommeront ainsi comme ceux des autres villes se nomment, Monstrelet, t. III, p. 54, dans LACURNE. Seigneurs varletz, quant viendra le roy mon seigneur?? Ma chere dame, disrent les valetz, il viendra tantost, Perceforest, t. II, f° 117. Et pour ce dist le saige verité?; car on ne peult servir à deux seigneurs, que l'ung ne se plaingne, ib. t. I, f° 122. Je vous meneray veoir vostre grant sire [grandpère] et son frere le roy Perceforest, qui vivent à grand peine par leur meshain et vieillesse, ib. f° 141. Sire, dist Lyonnel, qui bon seigneur sert, bon loyer en attent, ib. t. I, f° 106. Le bon seigneur fait la bonne mesgniée, et la bonne mesgniée represente la bonté du seigneur, ib.

XVIe s. Si le mur commun chet, tombe ou est en danger de ruine, les seigneurs dudit mur commun seront tenus le refaire à frais communs, Coust. gén. t. I, p. 882. Quel appetit ne se rebuteroit à veoir trois cents femmes à sa mercy, comme les a le grand seigneur en son serrail?? Montaigne, I, 332. Sire, c'est un tiltre qui se donne à la plus eslevée personne de nostre estat, qui est le roy?; et se donne aussi au vulgaire comme aux marchands, et ne touche point ceulx d'entre deux, Montaigne, I, 387. Il demanda qui estoient ces seigneurs?; on lui respondit qu'ils estoient seigneurs vraiement, que c'estoient les bouchers de la ville, D'Aubigné, Faen. I, 5. Le roy, qui, pour son excellence et prerogative de dignité, est par ses sujets appellé sire, n'a peu empescher que ce mesme tiltre n'ait esté baillé aux simples marchands?; et de là est venu ce gaillard epigramme de Clement Marot, où il appelle deux marchands ses creanciers?: sire Michel, sire Bonaventure, Pasquier, Recherches, VIII, p. 669. Tel seigneur, tel chien, Cotgrave ? Au monde n'a si grand dommage que de seigneur à fol courage, Cotgrave ? Jamais ne gaigne qui plaide à son seigneur, Cotgrave ? On ne doit pas bonne terre pour maulvais seigneur laisser, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 99. Gringalet et ses associez? arraisonnent maistre Pierre [un apothicaire] (car le mot de sire ne luy estoit encore convenable pour n'estre que garçon et non marié), Noël Dufail, Cont. d'Eutrap. ch. XXIV.

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Encyclopédie, 1re édition

SIRE, s. m. (Hist. mod.) est un titre d'honneur qu'on ne donne en France qu'au roi seul, & qui est comme une marque de souveraineté. Dans tous les placets, les demandes, les lettres, les discours, qui s'addressent au roi, on lui donne la qualité de sire.

Quelques-uns dérivent ce mot du latin herus, maître ; il semble que ce soit l'opinion de Budée, qui, en parlant au roi François premier, le nomme toujours here, maître ou sire : d'autres le dérivent du grec ??????, seigneur ; telle est l'opinion de Pasquier ; cet auteur ajoute que les anciens Francs donnoient le même titre à Dieu, en le nommant beau sire diex ; d'autres font venir ce mot du syriaque, & soutiennent qu'on le donnoit d'abord aux marchands qui négocioient en Syrie. Ménage prétend qu'il vient de senior, ancien, d'où est venu seigneur, ensuite seignor, & sire.

Anciennement on se servoit également du mot sire, dans le même sens que sieur & seigneur, & on l'appliquoit aux barons, aux gentilhommes, & aux citoyens. Voyez Sieur.

Le sire de Joinville a écrit l'histoire de S. Louis.

Il n'y avoit que certaines familles d'une noblesse distinguée, qui pouvoient prendre le nom de sire, devant le nom de leur maison, comme les sires de Coucy, les sires de Beaujeu ; mais lorsque le mot de sire se trouve dans nos anciens auteurs, avec le nom de baptême, il signifie très-peu de chose. Loyseau dit que les barons de France, qui étoient barons des duchés ou comtés relevant de la couronne, pour se distinguer des barons inférieurs, s'appellerent sires, comme sire de Bourbon, &c. On donne aussi au roi d'Angleterre le titre de sire, soit en lui parlant, soit en lui écrivant. Dans le même royaume le titre de sir, qui vient de sire, est donné à toutes les personnes de distinction qui sont au-dessous des barons, & lorsqu'on parle d'un baronnet, ou d'un simple chevalier, on l'appelle toujours par son nom de baptême, joint à celui de sir, comme sir Philippe Sydney. Lorsque le roi d'Angleterre crée un simple chevalier, il le nomme par son nom de baptême, lui commande de se mettre à genoux, & après lui avoir touché l'épaule gauche de son épée nue, il lui dit en anglois, rise sir, c'est-à-dire, levez-vous chevalier, & il le nomme. Miege, état nouveau de la grande Bretagne.

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Wiktionnaire


Nom commun - ancien français

sire \Prononciation ?\ masculin

  1. Variante de suire.
    • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)

Nom commun - français

sire \si?\ masculin

  1. (Désuet) Seigneur.
    • Et me fut dit que le sire de la Trémoille étoit envoyé de par le duc et les seigneurs au roi, à Paris, pour savoir son plaisir, et pour impétrer que on les pût combattre. (Les Chroniques de Sire Jean Froissart , livre 2, chap. 67, A. Derez, Paris, 1835, p. 103)
    • L'archevêque défendit à ses sujets de payer au sire de Beaujeu le cens d'un brotteau, ou terre à faire paître le bétail, près du pont du Rhône, brotteau dont les sires de Beaujeu s'étaient emparés [?] (Pierre Clerjon, Histoire de Lyon, depuis sa fondation jusqu'à nos jours, vol. 1, Théodore Laurent éditeur, Lyon, 1830, p. 77)
  2. Titre que l'on donne aux empereurs et aux rois, en leur parlant ou en leur écrivant. Prend alors une majuscule.
    • Alors, Sire, dit Catherine, vos sujets les huguenots feront comme le sanglier à qui on ne met pas un épieu dans la gorge : ils découdront le trône. (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
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Trésor de la Langue Française informatisé


SIRE, subst. masc.

A. ? Seigneur.
1. HIST. [Sire de + nom du fief]Seigneur féodal. Il menait avec lui l'élite de la chevalerie de ses états (...) son échanson, Rodolphe, sire de Varila; son maréchal, Henri, sire d'Ebersberg; son chambellan, Henri, sire de Fahnern (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p. 137).L'armée franque était commandée par le connétable Guillaume de Bures, sire de Tibériade, qui venait (...) d'être nommé régent du royaume de Jérusalem (Grousset, Croisades, 1939, p. 126).
? En partic. [Sire de + nom de la terre auquel ce titre est attaché; titre de certains seigneurs]Le sire de Joinville a écrit l'histoire de saint Louis; les sires de Coucy, de Beaujeu, de Créquy. La noble dame de Coucy, qui se mourait de douleur (...) avait bien sujet de pleurer, car le sire de Coucy, à qui elle envoyait message sur message, venait de mourir à Burse (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 208).
? Rare, littér. [De nos jours] On voyait (...) près de la citadelle à tours carrées d'un chef païen, la forteresse à créneaux d'un sire chrétien (Hugo, Han d'Isl., 1823, p. 254).
2. Absol. [Appellation d'un souverain, roi ou empereur, lorsqu'on s'adresse à lui] Ce n'est point Philippe V qui vous reçoit à cette heure, mais bien le comte de Mauléon. Ainsi, plus de majesté, plus de sire (...) aidez-moi (...) à oublier que je suis roi (Dumas père, Demois. St-Cyr, 1843, III, 2, p. 144).Le roi déclara qu'il n'avait pas besoin d'un médecin de plus. ? Sire (...) le docteur Rodrigue n'est pas un médecin (France, Barbe bleue, Chemise, 1909, p. 180).V. messire ex. 3.
3. P. ext.
a) [Sire + nom ou prénom]
? [Titre, terme d'adresse pour des notables ou des roturiers] Bravement parlé, sire Gilles Lecornu, maître pelletier-fourreur des robes du roi! cria le petit écolier cramponné au chapiteau (Hugo, N.-D. Paris, 1832, p. 21).Une fois, sire Hain lui dit: « Douce amie, allez me chercher du poisson (...) » (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 153).
? Fam. [Appellatif de qqn à qui l'on s'adresse sans gêne] Le vieillard repartit gravement: ? Vous avez tort, sire Pécopin. ? Vous ne m'avez jamais vu, s'écria le jeune homme, comment savez-vous mon nom? ? Ce sont les oiseaux qui le disent, répondit le paysan (Hugo, Rhin, 1842, p. 189).
b) Plais. Sire écureuil, qui retient l'églantine Entre ses dents, à la plus haute cime Soudain grimpa d'un saut aussi rapide Qu'on voit voler vite la bécassine (Jammes, De tout temps, 1935, p. 212).
? Iron. Beau sire. Monsieur. Soixante deniers, coquin!... ? Et tu as l'impudence de nous proposer cela en face. ? Un bâton, un bâton! ? Doucement, beaux sires, l'ennemi est aux portes (Mérimée, Jaquerie, 1828, p. 224).Je ne suis pas dupe non plus de tes préoccupations politiques, beau sire! tu cours le guilledou, et rien de plus (Sand, Corresp., t. 6, 1870, p. 1).
c) TURF. [Appellation distinctive donnée aux étalons de choix, dans les races nobles] Tous les ans, (...) les éleveurs, les possesseurs d'étalons remplissent d'annonces les colonnes des journaux spécialisés, avec le rappel des performances en course de leurs « Sires ». Car un étalon de grand sang est un Sire. Le mot vient-il de ce qu'il est un seigneur? De l'espoir, qu'on a, qu'il deviendra chef de race? Peut-être plus simplement de la grande majesté d'aspect des étalons? (Zitrone, Courses, 1962, p. 85).
B. ? Péj. Individu, personnage. Si vous tenez à faire un éclat, je connais le sire, je ne l'aime guère (Balzac, Langeais, 1834, p. 325).Je n'y fis plus attention, Par ces temps d'exposition On voit de si drôles de sires! (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p. 61).
? Pauvre sire. Homme, individu sans considération, sans grande capacité. Synon. fam. pauvre type*.Mais je ne suis qu'un pauvre sire sans invention et sans puissance génératrice (...). Je me suis contenté d'être, et tout au plus de comprendre, et j'ai négligé l'essentiel, le faire (Amiel, Journal, 1866, p. 214).Sans le purgatoire et l'enfer, le bon Dieu ne serait qu'un pauvre sire (France, Dieux ont soif, 1912, p. 80).
? Triste sire
? Homme triste, peu réjouissant, morose. Ne pouvant prêter de la flamme à ces tristes sires, il [Velasquez] leur donnait la majesté froide (...) le geste et la pose d'étiquette (Gautier, Guide Louvre, 1872, p. 279).Je suis timide, gauche, quinquagénaire, je serais un trop triste sire aux yeux d'une femme (Theuriet, Mais. deux barbeaux, 1879, p. 55).
? Homme peu recommandable et méprisable, notamment dans le domaine de la moralité. J'acceptais bien d'être impur, mais à la condition d'être seul... de mon espèce (...). Voilà que le monde entier se roule dans la bouillasse. « Je suis un triste sire et, en outre, je ne suis pas malin. Ils me l'ont tous dit, et chacun à leur manière (...) » (Duhamel, Jard. bêtes sauv., 1934, p. 232).
REM. 1.
Sir, subst. masc.[Titre d'honneur chez les Anglais qui est celui des baronnets et des écuyers et qui précède le prénom et le nom de la personne désignée] Sir Winston Churchill s'est affirmé comme un grand chef d'État, une personnalité assez forte pour dominer le drame qu'il a vécu avec son peuple (Lar. encyclop., s.v. Churchill).
2.
Sirerie, subst. fém.,hist. Terre à laquelle était attaché le titre de sire qu'elle conférait au seigneur qui la détenait. La Champagne garde l'empreinte de nos vieux rois. C'est à Reims qu'on les couronnait. C'est à Attigny que Charles le Simple érigea en sirerie la terre de Bourbon (Hugo, Rhin, 1842, p. 34).
Prononc. et Orth.: [si:?]. Homon. cire, cirre. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 980 sire « maître, seigneur (de Dieu) » (Jonas, éd. W. Foerster et Koschwitz, f o30 v o; également ds éd. Génin d'apr. éd. de Poerck, p. 45, var. 208), supplanté en ce sens par Seigneur* dès la fin du xiiies., v. Trénel, pp. 244-246; 2. ca 1050 titre donné à un souverain, ou à un personnage important (Alexis, éd. Chr. Storey, 339), supprimé comme titre en 1791-92, v. Brunot t. 9, pp. 676-677, mais subsiste comme simple appellation; 3. a) ca 1050 « seigneur, maître, possesseur de terres » (Alexis, 420); ca 1100 féod. « seigneur, suzerain » (Roland, éd. J. Bédier, 1892: sire de Belne et de Digun); b) ca 1165 joint au nom propre titre de politesse donné à des bourgeois (puis à des hommes du peuple) (Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 1702: sire Foukiers; 2467: sire marceans) ? xvies. ds Hug., considéré comme anc. dès 1690, Fur.; pour l'usage social de ce terme en a. m. fr. et ses relations avec dan (< lat. dominu, v. dom), messire*, monseigneur*, v. L. Foulet ds Romania t. 71, pp. 1-48, 180-221 et t. 72, pp. 31-77, 324-367 et 479-528; 4. comme simple appellatif ca 1050 sire + nom propre (Alexis, 471: sire Alexis); ca 1050 adj. + sire titre donné pour faire honneur (ibid., 216: bel sire); d'où iron. en m. fr. 1388 a. pic. sire homs « cocu » (Lettre de rémission ds Du Cange, s.v. siriaticus); 1450 beau sire « id. » (ibid.), encore au xviies.: 1666-67 (La Fontaine, Contes et Nouvelles, 2epart., éd. H. Regnier, t. 4, p. 304, 81); subsiste dans le registre fam. 1679 sire « individu » (Id., Fables, IX, 16, t. 2, p. 437, 17); av. 1679 pauvre sire (Retz, III, 31 ds Littré); 1910 triste sire (Lar. pour tous). Du lat. pop. *seior utilisé comme adresse, forme contractée peut-être sous l'infl. de maior, v. majeur (REW 7821) du class. senior, v. seigneur. Fréq. abs. littér.: 2 406. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 8 387, b) 2 460; xxes.: a) 1 519, b) 842. Bbg. Hollyman 1957, p. 102, 105-107. ? O'Gorman (R.). Encore anc. fr. Sire ... Romania. 1965, t. 86, pp. 393-394. ? Regnier (Cl.). À propos de « sire, seigneur » ... Romania. 1962, t. 83, pp. 117-118. ? Richter (É.). Senior-sire. In: R. (E.). Kleinere Schriften zur allgemeinen und romanischen Sprachwissenschaft, 1977, pp. 395-409. ? Sain. Arg. 1972 [1907] p. 51, 190. ? Vitu (A.). Le Jargon du xves. Genève, 1977, pp. 501-503.

SIRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 980 sire « maître, seigneur (de Dieu) » (Jonas, éd. W. Foerster et Koschwitz, f o30 v o; également ds éd. Génin d'apr. éd. de Poerck, p. 45, var. 208), supplanté en ce sens par Seigneur* dès la fin du xiiies., v. Trénel, pp. 244-246; 2. ca 1050 titre donné à un souverain, ou à un personnage important (Alexis, éd. Chr. Storey, 339), supprimé comme titre en 1791-92, v. Brunot t. 9, pp. 676-677, mais subsiste comme simple appellation; 3. a) ca 1050 « seigneur, maître, possesseur de terres » (Alexis, 420); ca 1100 féod. « seigneur, suzerain » (Roland, éd. J. Bédier, 1892: sire de Belne et de Digun); b) ca 1165 joint au nom propre titre de politesse donné à des bourgeois (puis à des hommes du peuple) (Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 1702: sire Foukiers; 2467: sire marceans) ? xvies. ds Hug., considéré comme anc. dès 1690, Fur.; pour l'usage social de ce terme en a. m. fr. et ses relations avec dan (< lat. dominu, v. dom), messire*, monseigneur*, v. L. Foulet ds Romania t. 71, pp. 1-48, 180-221 et t. 72, pp. 31-77, 324-367 et 479-528; 4. comme simple appellatif ca 1050 sire + nom propre (Alexis, 471: sire Alexis); ca 1050 adj. + sire titre donné pour faire honneur (ibid., 216: bel sire); d'où iron. en m. fr. 1388 a. pic. sire homs « cocu » (Lettre de rémission ds Du Cange, s.v. siriaticus); 1450 beau sire « id. » (ibid.), encore au xviies.: 1666-67 (La Fontaine, Contes et Nouvelles, 2epart., éd. H. Regnier, t. 4, p. 304, 81); subsiste dans le registre fam. 1679 sire « individu » (Id., Fables, IX, 16, t. 2, p. 437, 17); av. 1679 pauvre sire (Retz, III, 31 ds Littré); 1910 triste sire (Lar. pour tous). Du lat. pop. *seior utilisé comme adresse, forme contractée peut-être sous l'infl. de maior, v. majeur (REW 7821) du class. senior, v. seigneur.

Sire au Scrabble


Le mot sire vaut 4 points au Scrabble.

sire

Informations sur le mot sire - 4 lettres, 2 voyelles, 2 consonnes, 4 lettres uniques.

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sire

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SireSirèneSiriusSiroc ou sirocoSiropSirventesirSiracSiracourtSiradanSiranSiranSiraultsirdarsireSireixsirènesirènessiresSireuilSireuilsiroccoSirodsiropsiropsSirossirotasirotaientsirotaissirotaitsirotantsirotesirotésirotentsirotersiroteraissirotiezsirotionssirupeusesirupeusessirupeuxsirventès


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Les citations avec le mot Sire


  1. A l'origine, c'est l'étonnement et l'admiration qui conduisirent les hommes à la philosophie.

    Auteur : Aristote - Source : Métaphysique


  2. Sire, vous reviendrez dans votre capitale,
    Sans tocsin, sans combat, sans lutte et sans fureur,
    Traîné par huit chevaux, sous l'arche triomphale,
    En habit d'Empereur.


    Auteur : Victor Hugo - Source : La Légende des siècles (1859), XLVIII, Le retour de l'Empereur


  3. Il ne peut pas avoir de calme dans l'amour, puisque ce qu'on a obtenu n'est jamais qu'un nouveau point de départ pour désirer davantage.

    Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, A l'ombre des jeunes filles en fleurs (1919)


  4. On avait le temps de désirer les choses, la trousse en plastique, les chaussures à semelles de crêpe, la montre en or. Leur possession ne décevait pas.

    Auteur : Annie Ernaux - Source : Les Années (2008)


  5. Si vous désirez savoir qui sont vos amis, faites vous condamner à une peine de prison.

    Auteur : Charles Bukowski - Source : Journal d'un vieux dégueulasse (1969)


  6. On peut être convaincu de désirer quelque chose tant qu'on sait que ce désir est irréalisable.

    Auteur : Michael Ende - Source : L'Histoire sans fin (1979)


  7. Que désire l'aveugle? - Deux yeux.

    Auteur : Proverbes turcs - Source : Proverbe


  8. Sire, quelle erreur est la vôtre,
    Je suis criblé de cors, voyez:
    Si je marche plus droit qu'un autre,
    C'est que je boite des deux pieds.


    Auteur : Gustave Nadaud - Source : Chansons, le Roi boiteux (1870)


  9. Je n'ai jamais rien vu de doucement beau dans ce monde, sans désirer aussitôt que toute ma tendresse le touche. Amoureuse beauté de la terre, l'effloraison de ta surface est merveilleuse!

    Auteur : André Gide - Source : Les Nourritures terrestres (1897), I, 3


  10. Quand on est convenu que l'argent monnayé représentait tout ce que l'on peut désirer, on a trouvé le moyen de mettre des terres, des provinces, des royaumes, dans un sac.

    Auteur : André Ernest Modeste Grétry - Source : De la vérité: Ce que nous fûmes, ce que nous sommes, ce que nous devrions être (1801)


  11. Mieux vaut se faire désirer,
    Que faire naître la nausée.


    Auteur : Proverbes espagnols - Source : Proverbe


  12. Comme on croit aisément au bonheur qu'on désire.

    Auteur : Casimir Delavigne - Source : Louis XI (1832)


  13. Avec le temps bien des gens lâchent. Ils disparaissent de leur vivant et ne désirent plus que des choses raisonnables.

    Auteur : Christian Bobin - Source : La plus que vive


  14. Par principe, la science exclut Dieu de son champ de raisonnement. Laplace avait raison lorsqu'il déclara à Napoléon: Sire, je n'ai pas besoin de cette hypothèse.

    Auteur : Claude Allègre - Source : Dieu face à la science (1997)


  15. Il se montre extraordinairement anxieux et désireux d'acquérir certaines qualités qui sont à l'opposé de sa nature: mystère, ombre, étrangeté.

    Auteur : André Gide - Source : Journal 1889-1939, 3 janvier 1922


  16. Ayant ouvert une anthologie de textes religieux, je tombe d'emblée sur ce mot du Bouddha : Aucun objet ne vaut qu'on le désire. - j'ai fermé aussitôt le livre, car, après, que lire encore ?

    Auteur : Emil Cioran - Source : Aveux et anathèmes (1987)


  17. La perfection n'existe pas ; la comprendre est le triomphe de l'intelligence humaine ; la désirer pour la posséder est la plus dangereuse des folies.

    Auteur : Alfred de Musset - Source : La Confession d'un enfant du siècle (1836)


  18. Je connais la douleur de perdre quelqu’un dont on est très proche. Quand tu as perdu ton père, tu as eu le cœur brisé. Je sais que je ne peux pas le remplacer, et ce n’est pas ce que je désire.

    Auteur : Mary Higgins Clark - Source : Dernière danse (2018)


  19. Le désir, c'est le désastre. - Dériver s'écarte de la rive. Désirer s'écarte de l'astre.

    Auteur : Pascal Quignard - Source : Vie secrète


  20. Je suis impressionné par la façon dont notre esprit résiste aux nouvelles idées, mais aussi par la facilité avec laquelle il les admet lorsqu'il le désire ou s'y trouve obligé.

    Auteur : Heinz Pagels - Source : L'Univers Quantique


  21. Par exemple, toutes les femmes qui sont ici, je ne peux pas les désirer, elles me font peur, peur. J'ai aussi peur devant les femmes qu'au front pendant la guerre.

    Auteur : Pierre Drieu la Rochelle - Source : Le Feu follet (1931)


  22. Voilà sa fille qui l'exile de sa pastorale américaine tant désirée pour le précipiter dans un univers hostile qui en est le parfait contraire, dans la fureur, la violence, le désespoir d'un chaos infernal qui n'appartient qu'à l'Amérique.

    Auteur : Philip Roth - Source : Pastorale américaine (1997)


  23. Faites hum! comme quelqu'un qui désire affermir sa voix.

    Auteur : Georges Duhamel - Source : Chronique des Pasquier (1933-1945)


  24. Je suis triplement apatride : bohémien parmi les Autrichiens, autrichien parmi les Allemands et juif dans le monde entier. Un intrus partout, désiré nulle part.

    Auteur : Gustav Mahler - Source : Mahler: la symphonie-monde Livre de Christian Wasselin et Pierre Korzilius (2011)


  25. La poésie, c'est ce qu'on rêve, ce qu'on imagine, ce qu'on désire et ce qui arrive, souvent. La poésie est partout comme Dieu n'est nulle part. La poésie, c'est un des plus vrais, un des plus utiles surnoms de la vie.

    Auteur : Jacques Prévert - Source : Hebdromadaires - Jacques Prévert & André Pozner


Les citations du Littré sur Sire


  1. Pour cause de l'unité de nature humaine il est une fin commune et derreniere à laquelle chascun homme tent et la doit desirer

    Auteur : ORESME - Source : ib. VIII, 14


  2. D'autres [princes] introduisirent la coutume de transporter les peuples entiers avec toutes leurs familles dans de nouvelles contrées, où ils les établissaient et leur donnaient des terres à cultiver

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuv. t. I, p. 7, dans POUGENS


  3. Un sire entre commun [un chef du peuple, un démagogue] ne vaut rien, s'il n'est redouté et renommé à la fois de cruauté

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, II, 101


  4. Il me tarde tant que je ne vous voy, et tant et tant je le desire....

    Auteur : MARG. - Source : Lett. XI


  5. Ah ! sire, répondit Mme de Maintenon, elle serait foudroyée d'un seul de vos regards

    Auteur : GENLIS - Source : Mme de Maintenon, t. II, p. 217, dans POUGENS


  6. Un autre très honneste bourgeois se leva et dit tout ainsi qu'il feroit compagnie à son compere sire Eustache de Saint-Pierre

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 321


  7. Et vous, sainte compagnie, qui avez désiré d'ouïr de ma bouche le panégyrique de votre père

    Auteur : BOSSUET - Source : Bourgoing.


  8. C'est le vray advantage des dames que la beauté ; elle est si leur, que la nostre, quoiqu'elle desire des traicts un peu aultres, n'est en son poinct que confuse avecques la leur, puerile et imberbe

    Auteur : MONT. - Source : III, 286


  9. Louis XIV faisait observer sur la carte à l'un de ses courtisans quel petit espace la France occupait dans le monde : Vraiment, sire, dit le courtisan, tant vaut l'homme, tant vaut sa terre

    Auteur : MARMONTEL - Source : Oeuv. t. VII, p. 468


  10. Le suppliant dist à icellui Martin par doulceur : Beau sire, vous avez tort de prandre noise pour autruy.... alors ledit Martin respondit qu'il n'estoit sire, et qu'il ne savoit se ledit suppliant l'estoit ; laquele parole de sire lui fut à moult grant desplaisance, pour ce que en laditte ville [de Ham] qui appelle ung beau sire, est autant comme de l'appeler coulx [cocu]

    Auteur : DU CANGE - Source : siriaticus.


  11. Se li sires qui le poursuit par ourine [origine] provoit que le [la] mere de se [sa] mere fust se [sa] serve

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : XLV, 13


  12. Et le mestre dit : Sire, mes m'ennuie tant comme il me peut ennuier

    Auteur : JOINV. - Source : 197


  13. Sire, voyez César, forcez-vous à lui plaire, Et, lui déférant tout, veuillez vous souvenir Que les événements règleront l'avenir

    Auteur : Corneille - Source : Pomp. II, 4


  14. Sire, fist le preudomme, vous me faites grant honneur, la vostre merci

    Auteur : JOINV. - Source : 216


  15. Messire Pierre de Berne a de usage que de nuit en dormant il se releve, et s'arme, et trait son espée, et se combat, et ne sait à qui

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, III, 14


  16. Les mutins se saisirent d'un quartier de la ville, ou est le temple de Diane

    Auteur : AMYOT - Source : ib. 52


  17. Lors demanda-t-il après le roi d'Allemagne son fils et dit : Où est messire Charles mon fils ?

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 288


  18. M. de Pompone a glissé fort à propos nos cinq mille francs ; le roi dit en riant : on dit tous les ans que ce sera pour la dernière fois ; M. de Pompone, en riant, répliqua. Sire, ils sont employés à bien vous servir

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : Lett. 9 déc. 1676


  19. Chien en cuisine son per [compagnon] n'i desire

    Auteur : LEROUX DE LINCY - Source : Prov. t. I, p. 165


  20. Sire, ce sont mes dettes ; je suis abîmé

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 111


  21. Deffenderes de pelerins, Sires de poures et de rices, Haeres [haïsseur] de fos et de nices, Releveres de sainte eglise

    Auteur : PH. MOUSKES - Source : ms. p. 219, dans LACURNE


  22. Le jour s'obscurcit, le vent s'éleva et nous apporta les sinistres roulements du tonnerre ; ce ciel menaçant, cette terre sans abri nous attrista.... il est vrai que cet orage fut grand comme l'entreprise [l'expédition de Moscou] ; pendant plusieurs heures, ses lourds et noirs nuages s'épaissirent et pesèrent sur toute l'armée ; de la droite à la gauche et sur cinquante lieues d'espace, elle fut tout entière menacée de ses feux et accablée de ses torrents

    Auteur : SÉGUR - Source : Hist. de Nap. IV, 2


  23. Sire, nous nous merveillons moult que vostre volenté est tele, que vous voulez donner au roy d'Angleterre si grant partie de vostre terre que vous et vostre devancier avez conquise sus li et par leur meffait

    Auteur : JOINV. - Source : 292


  24. Il est très assuré, sire, qu'il ne faut plus que je songe à faire des comédies, si les tartuffes ont l'avantage ; qu'ils prendront droit par là de me persécuter plus que jamais, et voudront trouver à redire aux choses les plus innocentes qui pourront sortir de ma plume

    Auteur : Molière - Source : Tart. 2e placet.


  25. Elles [vos lettres] me sont, sire, plus nécessaires que jamais ; elles font toute ma consolation, et raniment l'insipidité de ma vie

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Lett au roi de Prusse, 30 mars 1781




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 16h26










.$char.
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