La définition de Rudesse du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Rudesse
Nature : s. f.
Prononciation : ru-dè-s'
Etymologie : Rude ; prov. et esp. rudeza ; catal. rudesa. On a dit aussi ruderie.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de rudesse de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec rudesse pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Rudesse ?


La définition de Rudesse

Qualité de ce qui est brut, de ce qui n'est pas dégrossi, poli.


Toutes les définitions de « rudesse »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

RUDESSE. n. f.
Caractère de ce qui est rude, âpre au toucher. La rudesse de la barbe, de la peau. La rudesse de la toile neuve. Il signifie, au figuré, Violence, impétuosité L'attaque fut d'une telle rudesse que l'ennemi lâcha pied aussitôt. Il se dit encore de Ce qui est rigoureux, pénible. La rudesse de l'hiver. Il se dit également en parlant de Diverses choses qui, par leur dureté, sont choquantes, désagréables à voir, à entendre, à lire, etc. Ses traits ont de la rudesse. La rudesse de sa voix, de son accent. La rudesse de son style. Il se dit aussi, figurément, de Ce qu'il y a de rude dans l'esprit, dans le caractère, dans l'humeur, dans les manières d'agir de certaines gens. Il a une grande rudesse d'esprit. La rudesse de son caractère, de son humeur. Quelle rudesse de langage! La rudesse de l'accueil qui lui a été fait. Traiter quelqu'un avec rudesse.

Littré

RUDESSE (ru-dè-s') s. f.
  • 1Qualité de ce qui est brut, de ce qui n'est pas dégrossi, poli. Et que serait-ce, bon Dieu?! si j'allais rechercher toutes les impertinences de cet ouvrage, les mauvaises façons de parler, les rudesses, les incongruités, les choses froides et platement dites qui s'y rencontrent partout?! Boileau, Dissert. sur Joconde. Mais du discours enfin l'harmonieuse adresse De ces sauvages m?urs adoucit la rudesse, Boileau, Art p. IV. J'aimerais mieux maintenir par les lois la rudesse du peuple vainqueur, qu'entretenir par elles la mollesse du peuple vaincu, Montesquieu, Esp. X, 12. Leurs poëtes [des peuples libres] auraient plus souvent cette rudesse originale de l'invention qu'une certaine délicatesse que donne le goût, Montesquieu, ib. XIX, 27. Lacépède, dont la douceur bénigne et la politesse? n'avaient eu d'autre tort que de se tourner en adulation un peu fade devant la rudesse du premier empire, Villemain, Souvenirs contemporains, les Cent-Jours, XII.
  • 2Qualité de ce qui est rude, âpre au toucher. La rudesse de la peau. La rudesse d'une toile neuve.
  • 3 Par extension. Il se dit de ce qui est désagréable à voir, à entendre, à lire, etc. La rudesse de la voix, des traits, du style. La rudesse de son pinceau.
  • 4Rigueur, en parlant des saisons. La rudesse de la saison? me fait trop de peur pour me laisser sortir de la chambre, Guez de Balzac, liv. IV, lett. 17.

    Il se dit aussi de ce qui afflige. Et des afflictions regarde les rudesses Comme des traitements dus à ta lâcheté, Corneille, Imit. I, 21.

  • 5 Fig. Ce qui, dans le caractère, dans l'humeur, dans les manières d'agir, est comparé à l'action des corps rudes. Il ne faut pas? vous figurer que ce présent [du cardinal de Retz à Mme de Grignan] soit autre chose? qu'une pure bagatelle, dont le refus serait une très grande rudesse, Sévigné, 24 juillet 1675. La sincérité passe pour incivilité et pour rudesse, Fléchier, Duc de Mont. Qu'il était éloigné de ceux qui, joignant à la sévérité de leur profession la rudesse de leur humeur?, Fléchier, le Tellier. De Joad l'inflexible rudesse De leur superbe oreille [des princes] offensait la mollesse, Racine, Ath. III, 3. Nourri dans les forêts, il en a la rudesse, Racine, Phèd. III, 1. ?Que puissent nos chants Du c?ur d'Assuérus adoucir la rudesse?! Racine, Esth. III, 3. Il [Viviani] n'avait point cette rudesse et une certaine fierté sauvage que donne assez souvent le commerce des livres sans celui des hommes, Fontenelle, Viviani.

    Poétiquement. Insensibilité. J'ai poussé la vertu jusques à la rudesse, Racine, Phèd. IV, 2.

  • 6Action, parole dure, choquante. Reprends, reprends, Jason, tes premières rudesses?; Leur coup m'est bien plus doux que tes fausses tendresses, Corneille, la Tois. d'or, III, 3. La privation des rudesses me tiendrait lieu d'amitié en un besoin, Sévigné, 6 nov. 1680. Je lui dis [à Mlle du Plessis] des rudesses abominables, Sévigné, 29 sept. 1675. Je ne puis lui pardonner [à la fortune] les rudesses qu'elle a pour nous tous, Sévigné, 8 avr. 1676. Ne vous ai-je point parlé d'une rudesse qu'avait faite l'ami de Quanto [le roi] au fils de M. de la Rochefoucauld [Marsillac]?? Sévigné, 23 oct. 1675. Le ris sur son visage est en mauvaise humeur? Ses mots les plus flatteurs paraissent des rudesses, Boileau, Sat. X.

HISTORIQUE

XIIIe s. Puisque chascuns maintenant par rudece Veut estre amés ains que raisons l'adresse?, Mätzner, p. 50.

XIVe s. La rudece de l'ancien langage seurmonter, Bercheure, f° 7. La rudesce de leur entendement, Oresme, Thèse de MEUNIER.

XVe s. Et fist plusieurs rudesses audit hostel à dame Ambroise de Loré, J. de Troyes, Chron. 1460.

XVIe s. Philopoemen faisoit comme le bon pilote, qui resiste le plus qu'il peult à la rudesce du temps et à la force des undes, Amyot, Philop. 30. Et ne doit-on repputer, après l'injure et la rudesse du temps, le deslogement de l'empereur [CharlesQuint] qu'à vous et à vos armes, Carloix, V, 24. Et si l'erreur de ma jeunesse Merite la grande rudesse Des traits contre moy decochez, Desportes, ?uvres chrestiennes, Plainte de l'autheur. N'ayant jamais receu de moy que rudesse, ny senty qu'une façon tyrannique [Montluc parlant de son fils mort], Montaigne, II, 82. Antiochus, estonné de la rudesse d'un si pressant commandement [Popilius et son cercle], Montaigne, III, 103.

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Encyclopédie, 1re édition

RUDESSE, s. f. (Gram.) voyez l'adjectif Rude.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

rudesse \?y.d?s\ féminin

  1. Caractère de ce qui est rude, âpre au toucher.
    • La rudesse de la barbe, de la peau.
    • La rudesse de la toile neuve.
  2. (Figuré) Violence, impétuosité.
    • L'attaque fut d'une telle rudesse que l'ennemi lâcha pied aussitôt.
  3. Caractère de ce qui est rigoureux, pénible.
    • La rudesse de l'hiver.
  4. Caractère de ce qui, par sa dureté, est choquant, désagréable à voir, à entendre, à lire, etc., en parlant de choses.
    • Ses traits ont de la rudesse.
    • ? Tu as raison, répondit le père d'un ton de douceur qui contrastait avec la rudesse de la jeune fille, mais c'est qu'on ne te laisserait pas entrer dans les églises. (Victor Hugo, Les Misérables, III, 8, 7 ; 1862)
    • La rudesse de son style.
  5. (Figuré) Caractère de ce qu'il y a de rude dans l'esprit, dans le caractère, dans l'humeur, dans les manières d'agir de certaines gens.
    • En entrant, il s'était incliné devant M. Madeleine avec un regard où il n'y avait ni rancune, ni colère, ni défiance, il s'était arrêté à quelques pas derrière le fauteuil du maire ; et maintenant il se tenait là, debout, dans une attitude presque disciplinaire, avec la rudesse naïve et froide d'un homme qui n'a jamais été doux et qui a toujours été patient. (Victor Hugo, Les Misérables, I, 6, 1 ; 1862)
    • La rudesse de son caractère, de son humeur.
    • Quelle rudesse de langage!
    • La rudesse de l'accueil qui lui a été fait.
    • Traiter quelqu'un avec rudesse.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


RUDESSE, subst. fém.

I. ? Surtout au sing.
A. ? Caractère de ce qui est rude.
1. [Corresp. à rude I A] Synon. brutalité, dureté, rigueur, violence.Rudesse d'une attaque, d'un coup; rudesse de l'hiver, du climat. La rudesse même de son existence [d'une jeune fille] a communiqué à sa physionomie (...) une disgrâce contre quoi aucune fibre de mon cerveau ne saurait réagir (Jammes, Corresp.[avec Gide], 1901, p. 180).La rudesse du climat continental (...) ne permet que des blés de printemps (Vidal de la Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 69).Parmi les femmes, comme elle aux prises avec la société pour lui arracher les moyens d'exister, combien étaient broyées, bien moins encore par la rudesse des choses que par leur propre faiblesse et leur renoncement! (Rolland, Âme ench., t. 2, 1925, p. 232).
2. [Corresp. à rude I B]
a) [Corresp. à rude I B 1] Synon. rugosité; anton. douceur.Rudesse d'un tissu. La rudesse de l'éponge humide assaillait sa figure immédiatement frottée, raclée, essuyée (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 39).
b) [Corresp. à rude I B 2]
? [Corresp. à rude I B 2 a] Le patron n'est pas de son temps. Il a tort de vouloir des eaux-de-vie pures, qui gardent si longtemps le défaut de la jeunesse, cette rudesse, qui oblige à les laisser dormir (Chardonne, Dest. sent., I, 1934, p. 213).
? [Corresp. à rude I B 2 b] Synon. âpreté.Sa voix, par l'habitude de s'adresser à des chevaux et de crier gare, avait contracté de la rudesse (Balzac, Début vie, 1842, p. 306).[Beethoven] en vient (...) à un état d'impatience brusque et joviale, non sans rudesses harmoniques (Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 126).
3. [En parlant d'une ?uvre d'art] Manque d'élégance, de raffinement; aspect primitif, fruste et vigoureux. La Chanson de Roland d'abord, si grandiose dans sa rudesse, si héroïque de souffle, si impériale et nationale, si admirablement fraternelle dans l'union des deux amis (Sainte-Beuve, Prem. lundis, t. 3, 1864, p. 148).Ces derniers [les chapiteaux de Saint-Savin] se font remarquer par leur rudesse, dans la province où la sculpture d'ornementation est parvenue de bonne heure à l'élégance la plus raffinée (Mérimée, Ét. arts Moy. Âge, 1870, p. 72).
B. ? Caractère, qualité d'une personne rude.
1. [Corresp. à rude II A] Synon. dureté, rigueur, sévérité.On a si peur de rencontrer l'affectation dans le plus beau don du ciel, dans la sensibilité, que l'on préfère quelquefois la rudesse elle-même comme garant de la franchise (Staël, Allemagne, t. 3, 1810, p. 27).Sa bonté se dissimulait sous une mâle rudesse, qui la rendait peut-être plus efficace (Martin du G., Thib., Mort père, 1929, p. 1361):
Lui aussi se piquait d'aimer Paris, de l'avoir habité, de n'en ignorer ni les politesses ni les raffinements; et, en effet, il affectait toute une correction d'homme bien élevé, cachant sous ce vernis sa rudesse native. Zola, Débâcle, 1892, p. 545.
? [Corresp. à rude II A p. méton.] Rudesse des m?urs; rudesse de l'âme. Il me semble qu'il y ait ici quelque rudesse dans les formes, et qu'en général on y voie des traits frappans ou une beauté pittoresque, plutôt qu'une beauté finie (Senancour, Obermann, t. 2, 1840, p. 154).Une authentique physionomie de brigand, si la rudesse de ses traits n'eût été tempérée par l'aménité de commande et le sourire servile du spéculateur fréquemment en rapport avec le public (Gautier, Rom. momie, 1858, p. 155).
2. [Corresp. à rude II B] Lorsqu'elle vit Coupeau hors de danger, Gervaise cessa de garder son lit avec autant de rudesse jalouse (Zola, Assommoir, 1877, p. 484).Alban, qui aimait bien les enfants, ne se reconnaissait pas dans sa rudesse à se frayer un passage parmi leur meute hurlante (Montherl., Bestiaires, 1926, p. 531).V. gourmander B 1 ex. de Maupassant et insensible A 2 ex. de Proust.
II. ? Au plur.
A. ? Ensemble de faits qui marquent la rudesse d'une chose. Ce jeune homme marchait d'un pas alourdi, mais ferme encore, et son allure semblait annoncer qu'il s'était familiarisé depuis long-temps avec les rudesses de la vie militaire (Balzac, Réquisit., 1831, p. 148).Gervaise n'avait que vingt-deux ans. Elle était grande, un peu mince, avec des traits fins, déjà tirés par les rudesses de la vie (Zola, Assommoir, 1877, p. 381).
? En partic.
? Maladresses, ensemble de faits dénotant un manque d'élégance, de savoir faire. Il y a, par-ci par-là [dans le Discours sur l'Histoire universelle], des négligences ou des rudesses de narration (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 9, 1865, p. 286).
? Propos sévères, durs. Il entamait une harangue où les propos séducteurs se teintaient à peine de quelques rudesses prudemment feutrées (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 281).
B. ? Actions, conduite marquant la rudesse d'une personne. Me laissant voir en elle deux femmes: la femme enchaînée qui m'avait séduit malgré ses rudesses, et la femme libre dont la douceur devait éterniser mon amour (Balzac, Lys, 1836, p. 214).
Prononc. et Orth.: [?yd?s]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1271 « dureté » (Rutebeuf, Ste Elysabel, éd. E. Faral, J. Bastin, t. 2, p. 165); ca 1355 « qualité de ce qui est brut, non dégrossi » (Bersuire, f o7 ds Littré); 2. 1372-74 « ignorance » (Oresme, Politiques, éd. A. D. Menut, 57b); 3. 1538 « qualité de ce qui est désagréable à voir, entendre, lire » (Est.); 4. 1567 « qualité de ce qui est pénible à supporter (du temps) » (Amyot, Philop., 30 ds Littré); 5. 1580 « état de ce qui est rude au toucher » (B. Palissy, Disc. admir., 344). Dér. de rude*; suff. -esse1*. Fréq. abs. littér.: 422. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 622, b) 658; xxes.: a) 763, b) 450.

rudesse désigne la qualité physique et au fig., le trait de caractère (traité qqn avec rudesse)

RUDESSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1271 « dureté » (Rutebeuf, Ste Elysabel, éd. E. Faral, J. Bastin, t. 2, p. 165); ca 1355 « qualité de ce qui est brut, non dégrossi » (Bersuire, f o7 ds Littré); 2. 1372-74 « ignorance » (Oresme, Politiques, éd. A. D. Menut, 57b); 3. 1538 « qualité de ce qui est désagréable à voir, entendre, lire » (Est.); 4. 1567 « qualité de ce qui est pénible à supporter (du temps) » (Amyot, Philop., 30 ds Littré); 5. 1580 « état de ce qui est rude au toucher » (B. Palissy, Disc. admir., 344). Dér. de rude*; suff. -esse1*.

Rudesse au Scrabble


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rudesse

Informations sur le mot rudesse - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 5 lettres uniques.

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rudesse

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Les citations avec le mot Rudesse


  1. Les roses pâles sont blessées
    Par la rudesse de l'orage,
    Mais elles sont plus parfumées,
    Ayant souffert davantage.
    Mets cette rose à ta ceinture,
    Garde en ton coeur cette blessure,
    Sois pareille aux roses de l'orage.


    Auteur : Remy de Gourmont - Source : Les roses dans l'orage


  2. L'Amérique est un modèle de force, de liberté et de modération - avec toute la rudesse et la vulgarité de son peuple.

    Auteur : Leslie Marchand - Source : Dictionnaire de Lord Byron (1999)


  3. J'ai poussé la vertu jusques à la rudesse.
    On sait de mes chagrins l'inflexible rigueur.
    Le jour n'est pas plus pur que le fond de mon coeur.


    Auteur : Jean Racine - Source : Phèdre (1677), IV, 2, Hippolyte


  4. François Mitterrand n’a jamais sous-estimé l’acharnement des intérêts financiers coalisés. Nous sommes plusieurs ici à nous souvenir de ce message prémonitoire qu’il nous adressait lors du dernier Conseil des ministres de 1993 : Ils s’en prendront aux retraites, à la santé, à la Sécurité sociale, car ceux, disait-il, qui possèdent beaucoup veulent toujours posséder plus et les assurances privées attendent de faire main basse sur le pactole. Vous vous battrez le dos au mur, avait-il dit à son gouvernement. Il savait la rudesse de ce combat permanent.

    Auteur : Ségolène Royal - Source : Discours prononcé par Ségolène Royal en 2011, à Jarnac


  5. Il coule dans le sang de mes veines, la violence de mon père, sa rudesse, sa volonté féroce, une certaine cruauté même dont je ne suis pas si fière... Mais je saurais m'en servir si vous me menacez.

    Auteur : Katherine Pancol - Source : Un homme à distance (2002)


  6. La passion d'agir pour soi-même s'accompagne, évidemment de quelque rudesse dans les procédés. L'homme de caractère incorpore à sa personne la rigueur propre à l'effort. Les subordonnés l'éprouvent et, parfois, ils en gémissent.

    Auteur : Charles de Gaulle - Source : Le Fil de l'épée (1932)


  7. Elle désarmait les colères, elle adoucissait les aspérités; elle vous ôtait la rudesse et vous inoculait l'indulgence.

    Auteur : Charles-Augustin Sainte-Beuve - Source : Causeries du lundi (1851-1881)


  8. Ce sont les âmes douces et résignées du peuple qui entretiennent l'orgueil et la rudesse des grands.

    Auteur : George Sand - Source : Mauprat (1837)


Les citations du Littré sur Rudesse


  1. Ce ne sont pas tant remedes pour adoucir le mal que venins arrousez de miel, afin de n'offenser point trop par leur rudesse le premier goust, ains tromper et entrer aux parties cordiales avant qu'estre sentuz

    Auteur : CALV. - Source : ib. 499


  2. Je ne puis lui pardonner [à la fortune] les rudesses qu'elle a pour nous tous

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 8 avr. 1676


  3. Ne vous ai-je point parlé d'une rudesse qu'avait faite l'ami de Quanto [le roi] au fils de M. de la Rochefoucauld [Marsillac] ?

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 23 oct. 1675


  4. Nourri dans les forêts, il en a la rudesse

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèd. III, 1


  5. La politesse, l'affabilité, l'esprit de communication remplacèrent cette humeur farouche et cette rudesse de caractère qu'avait laissées la continuité des guerres

    Auteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. V, 7


  6. Et ne doit-on repputer, après l'injure et la rudesse du temps, le deslogement de l'empereur [CharlesQuint] qu'à vous et à vos armes

    Auteur : CARL. - Source : V, 24


  7. Reprends, reprends, Jason, tes premières rudesses ; Leur coup m'est bien plus doux que tes fausses tendresses

    Auteur : Corneille - Source : la Tois. d'or, III, 3


  8. Antiochus, estonné de la rudesse d'un si pressant commandement [Popilius et son cercle]

    Auteur : MONT. - Source : III, 103


  9. Il ne faut pas.... vous figurer que ce présent [du cardinal de Retz à Mme de Grignan] soit autre chose.... qu'une pure bagatelle, dont le refus serait une très grande rudesse

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 24 juillet 1675


  10. La sincérité passe pour incivilité et pour rudesse

    Auteur : FLÉCH. - Source : duc de Mont.


  11. On dit des injures, des mépris, des rudesses, des cruautés, des querelles, des plaintes, des rages

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 20 oct. 1679


  12. La rudesse de la saison.... me fait trop de peur pour me laisser sortir de la chambre

    Auteur : BALZ. - Source : liv. IV, lett. 17


  13. ....Que puissent nos chants Du coeur d'Assuérus adoucir la rudesse !

    Auteur : Jean Racine - Source : Esth. III, 3


  14. Il aura le toucher et le goût d'une rudesse extrême, la vue, l'ouïe et l'odorat de la plus grande subtilité ; tel est l'état animal en général

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Inég. 1re part.


  15. Qu'il était éloigné de ceux qui, joignant à la sévérité de leur profession la rudesse de leur humeur....

    Auteur : FLÉCH. - Source : le Tellier.


  16. Autant que de Joad l'inflexible rudesse De leur superbe oreille [des rois] offensait la mollesse, Autant je les charmais par ma dextérité

    Auteur : Jean Racine - Source : Athal. III, 3


  17. Nourri dans les forêts, il en a la rudesse

    Auteur : Jean Racine - Source : ib. III, 1


  18. Le ris sur son visage est en mauvaise humeur.... Ses mots les plus flatteurs paraissent des rudesses

    Auteur : BOILEAU - Source : Sat. XI


  19. Les cavitez qui sont entre lesdits grains, causent une aigreur et rudesse à la meule d'où vient sa puissance et action d'aiguiser les outils

    Auteur : PALISSY - Source : 283


  20. Sa cassure ondulée [de la trémolite], la rigidité et la rudesse de sa poussière

    Auteur : FOURCROY - Source : Connaiss. chim. t. II, p. 316, dans POUGENS


  21. Je lui dis [à Mlle du Plessis] des rudesses abominables

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 29 sept. 1675


  22. Que n'ai-je pu, grands dieux ! dans un chaste veuvage, Conserver de mon coeur la rudesse sauvage !

    Auteur : DELILLE - Source : Én. IV


  23. Vous m'assurez que, si vous ne m'aimiez pas plus que vous ne le dites, vous ne m'aimeriez guère ; je suis tentée de ravauder sur cette expression, et de la tant retourner que j'en fasse une rudesse

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : à Mme de Grignan, 4 nov. 1676


  24. Chantons, on nous l'ordonne ; et que puissent nos chants Du coeur d'Assuérus adoucir la rudesse !

    Auteur : Jean Racine - Source : Esth. III, 3


  25. Il faut admirer la force agréable de l'expression du célèbre d'Ablancourt, où il n'y a ni rudesse, ni obscurité, ni aucun terme à désirer

    Auteur : ST-ÉVREM. - Source : Discours des traducteurs, dans RICHELET




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Mise à jour le mercredi 12 novembre 2025 à 08h06










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