La définition de Leur du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Leur
Nature : adj. poss. des deux
Prononciation : leur
Etymologie : Berry et Normandie, leux ; bourguig. lo devant une consonne : lo peire, leur père ; los devant une voyelle : los efan, leur enfant ; lote, au féminin devant une consonne : lote raice, leur race ; chécun de lor, chacun d'eux ; provenç. lor, lhor, lur ; catal. lur ; ital. loro ; du génitif latin pluriel illorum, d'eux, nominatif ille (voy. ). Leur, représentant illorum, était toujours invariable ; on n'a commencé à le faire varier que dans le XVe et le XVIe siècle, encore sans uniformité ; dans leurs manuscrits autographes, Brantôme et Malherbe écrivent toujours leur amitiés, leur guerres.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de leur de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec leur pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Leur ?


La définition de Leur

Il signifie d'eux, d'elles, qui appartient à eux, à elles ; il est ordinairement relatif aux personnes. Il est leur adversaire, mais il a leur estime.


Toutes les définitions de « leur »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

LEUR. Pronom personnel pluriel de la troisième personne des deux genres
. À eux, à elles. Il s'emploie toujours comme complément d'attribution : Je leur en parlerai; Je le leur ai refusé (à eux, à elles); Ces arbustes vont périr, si on ne leur donne de l'eau (à eux); Cette nouvelle leur a été très pénible (à eux).

LE LEUR, LA LEUR, LES LEURS, pronom possessif des deux genres, sert à marquer qu'un Être ou qu'une chose est la possession d'un autre être ou d'une autre chose. Les gens sages conservent leurs amis, et les fous perdent les leurs. Mes chiens ont manqué leur cerf, les vôtres ont pris le leur. Vos orangers ont perdu la moitié de leurs feuilles, les miens ont encore toutes les leurs.

LE LEUR est aussi employé comme neutre et signifie Ce qui est à eux, ce qui est à elles, ce qui est leur bien propre. Ils y ont mis du leur.

LES LEURS signifie quelquefois Leurs parents, leurs amis, ceux qui leur sont attachés. Ils travaillent pour eux et pour les leurs. Je m'intéresse à eux et aux leurs.

Littré

LEUR (leur)
  • 1Pronom personnel pluriel des deux genres, qui signifie à eux, à elles. Il se place immédiatement devant le verbe, et se dit principalement des personnes. Il faut compter sur l'ingratitude des hommes et ne pas laisser de leur faire du bien. Fénelon, Tél. XXIV.

    Avec un impératif, il se place immédiatement après le verbe Donnez-leur du pain. Va, dis-leur qu'à ce prix je leur permets de vivre, Racine, Athal. V, 1.

    Mais, toujours avec un impératif, si un pronom de la 3e personne, complément direct du verbe, est joint à leur, leur se met après ce pronom. Donne-le-leur. Donne-la-leur. Donne-les-leur.

    Avec un pronom de la 1re ou de la 2e personne, leur ne se dit pas, il faut à eux. Donne-toi à eux, et non?: donne-toi-leur.

    Il se dit quelquefois des animaux, des plantes, et même des choses inanimées. Ces chevaux sont fatigués, faites-leur donner de l'avoine. Ces orangers vont périr si on ne leur donne de l'eau. J'ai pris beaucoup de bains pendant ma maladie?: je leur dois ma guérison.

  • 2Leur se construit avec en, et se met devant. Je leur en parlerai.

    Il se construit avec y et se met devant. Ils ont une belle campagne, je leur y rendrai visite.


REMARQUE

Je leur suis parent, est une phrase populaire, qui n'est pas du bon usage, et qui rentre dans la locution populaire aussi?: le fils à Pierre.


HISTORIQUE

et ÉTYM. Voy. LEUR 2. Leur, pronom, et leur, adj. possessif, qui sont grammaticalement deux mots différents, sont étymologiquement le même mot.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

leur \l??\ masculin

  1. (Argot) Employé charger de contrôler la validité des titres de transport dans les transports en commun.

Pronom personnel - français

leur \l??\ masculin et féminin identiques, pluriel

  1. Pronom clitique de la troisième personne du pluriel. À eux ou à elles. Il s'emploie toujours comme complément d'attribution.
    • Je leur ai déjà dit trois fois, ils devraient le noter.

Adjectif possessif - français

leur \l??\ masculin et féminin identiques

  1. Qui est à eux ou à elles. Note : Plusieurs possesseurs de la troisième personne et un seul possédé.
    • On ne s'improvise pas usurier, il faut parvenir d'abord à une méritoire insertion dans la mafia des gens bien placés pour exploiter leur prochain. (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690-1750), Communications, 1987, vol. 46, no 46, p.121)
    • Ces braves gens n'avaient pas l'air candide et pur d'un jeune séminariste, oh ! non. On voyait à leurs traits durs et prononcés, à leur teint hâlé, à leur front sillonné, que les passions ? et quelles passions ! -, que les passions avaient passé par là, et qu'ils avaient mené une vie, hélas ! bien orageuse, ces honnêtes compagnons. (Eugène Sue, Kernok le pirate, 1830, chap. 6)
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Trésor de la Langue Française informatisé


LEUR2, LEURS, adj. poss.

Adjectif possessif de la troisième personne, des deux genres, singulier (leur) ou pluriel (leurs), indiquant qu'il y a plusieurs possesseurs, par opposition à son, sa, ses.
I. ? Adj. épithète
A. ? Valeurs sém.
1. Relation possessive
a) [Rapport de possession, d'appartenance, de parenté; les possesseurs sont des être animés, le plus souvent des pers. du sexe masc. ou fém.] Qui appartient à eux, à elles; qui est/sont d'eux, d'elles.
? Au sing. [Un seul objet ou être possédé] Ils partageraient leur temps entre la rédaction de leur livre, le jardinage et la peinture murale (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 212).
? Au plur. [Plusieurs objets ou êtres possédés] Un de ces garçons à grosse tête qui passent leurs récréations à rêver dans un coin (Simenon, Vac. Maigret,1948, p. 27):
1. Ils oublient tout, tout au monde, leur maison, leur famille, leurs enfants, leurs affaires, leurs soucis pour regarder dans les remous ce petit flotteur qui bouge. Maupass., Contes et nouv., t. 1, Jour de fête, 1886, p. 1055.
b) Plus rare. [Relation plus lâche : le possessif remplace tout syntagme nom. introduit par de; les possesseurs sont des choses concr. ou abstr. (p. oppos. à en, il s'agit de choses personnifiées ou de choses déterminées et individuelles, ou bien on veut éviter une équivoque)]
? Au sing. Vous verrez en entrant, à la sérénité des visages ou à leur altération, l'état des choses (Sénac de Meilhan, Émigré,1797, p. 1650).Des bois de pins qui envoient jusqu'à nous leur bonne senteur résineuse (Du Camp, Hollande,1859, p. 3).Un pot d'eau, dans lequel il jetait des citrons avec leur écorce (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 238).
? Au plur. Des hôtels en construction dressaient leurs échafaudages sous le ciel noir (Zola, Nana,1880, p. 1374).Ces quelques lettres la touchèrent même si vivement qu'elle les conserva. On a retrouvé leurs cendres dans la cheminée de sa chambre (Bourget, Disciple,1889, p. 170).Exiger qu'on pousse à leurs dernières conséquences les hérésies qui les avaient détrônés (Renan, Avenir sc.,1890, p. 521).
Rem. ,,Le possessif en relation avec un nom de chose tend à gagner du terrain; de bons écrivains l'ont employé, pour rendre, consciemment ou non, la présentation moins abstraite, plus expressive`` (Dauzat, Gramm. raisonné de la lang. fr., p. 275 ds Thomas 1956 et ds Dupré 1972).
c) [Placé devant un adj. au comparatif, sert à former un superl. relatif] Leur meilleur ami; leurs plus chers désirs; leurs plus beaux habits. Ses deux fils aînés, laissant le deuil sous la conduite de Philippe, leur plus jeune frère (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 345).Mais qu'ils sont rares les hommes qui du plaisir d'observer se font leur plus chère étude! (Bonstetten, Homme Midi,1824, p. iv):
2. ... à l'instigation de Fébriano il retint Chactas au fort Rosalie. « Plus ce vieillard est renommé, dit le commandant, plus il est utile de priver les rebelles de leur meilleur guide... » Chateaubr., Natchez,1826, p. 261.
2. Valeurs hypocoristiques (les possesseurs étant des pers.). [Outre les rapports de parenté, d'appartenance, de possession, leur/leurs peut exprimer divers rapports de connexité]
a) [Une valeur d'affection, d'intérêt, de sympathie] Ces diables d'affections des voies respiratoires vous avilissent leur homme (Mérimée, Lettres Viollet-le-Duc,1869, p. 163).Deux guides (...), chaque matin, venaient voir si leur monsieur était disposé (A. Daudet, Tartarin Alpes,1885, p. 143):
3. Ces explications étaient évidemment destinées au public. M. Kahn et Du Poizat, qui connaissaient leur Rougon, tâchèrent par des phrases habiles de savoir la vérité vraie. Zola, E. Rougon,1876, pp. 43-44.
b) [Une valeur péj. de mépris, de dédain, souvent en corrélation avec un adj. dém. péj.; peut renvoyer à un représentant plur. sous-entendu dans le discours] C'est à se casser la tête. Au diable leur noce! Je n'ai pas fermé l'?il de la nuit (Musset, Lorenzaccio,1834, I, 2, p. 87).Qu'est-ce qu'ils me chantent donc avec leur Orient? (A. Daudet, Tartarin de T.,1872, p. 66):
4. Nous dînerons ensemble. Nous nous amuserons chez toi (...). Tous ces restaurateurs, avec leurs coulis, leurs sauces, leurs vins, empoisonneraient le diable. Balzac, Gobseck,1830, p. 415.
c) [Une valeur d'habitude ou une circonstance occasionnelle] Elles ont leur migraine; ils sont éloquents à leurs heures; ils prennent leur café. Un vieux compte resté en litige depuis leurs années de Saumur (Courteline, Train 8 h 47,1888, 3epart., 2, p. 226):
5. Les femmes se levèrent, jetèrent un manteau sur leurs épaules nues, se secouèrent toutes frissonnantes et suivies par les hommes qui interrompaient leur pipe ou leur partie de bézigue... Huysmans, Marthe,1876, p. 14.
B. ? Valeur collective et valeur distributive
1. Valeur collective. [Un groupe de possesseurs est globalement déclaré posséder]
a) [un seul être ou objet] Ils [un père de famille et sa femme] aiment leur enfant. Nous trouvâmes les deux s?urs, qui reçurent leur ancienne élève avec transport (Restif de La Bret., M. Nicolas,1796, p. 84):
6. ... ils posséderaient un domicile à eux! ? et ils mangeraient les poules de leur basse-cour, les légumes de leur jardin... Flaub., Bouvard, t. 1, 1880, p. 14.
b) [plusieurs êtres ou objets] Ils [un père de famille et sa femme] aiment leurs enfants. Ils introduisent des baladins dans leurs grands festins (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 297).Les convives (...) voulurent reprendre leurs plaisanteries (Zola, Germinal,1885, p. 1316).Quand elles [les grandes personnes] me prenaient dans leurs bras, il ne me déplaisait pas d'avoir un léger dégoût à surmonter (Sartre, Mots,1964, p. 63).
2. Valeur distributive. [Chacun des possesseurs est déclaré en ce qui le concerne posséder]
a) [un être ou un objet] Ils [deux pères de famille] aiment leur/leurs enfant(s) (chacun aime son enfant; sing. et plur. également possibles).
? Au sing. Dans les poches des petites filles, on trouve tout, excepté leur mouchoir (Dumas fils, Ami femmes,1864, I, 4, p. 60).Des jeunes femmes (...), recueillies dans la joie de revoir leur fiancé ou leur mari (Loti, Mon frère Yves,1883, p. 20):
7. Il traversa la salle de classe vide et glacée. Sur le tableau noir les quatre fleuves de France, dessinés avec quatre craies de couleurs différentes, couraient vers leur estuaire depuis trois jours. Camus, Exil et Roy.,1957, p. 1609.
? Au plur. Malgré tout, ils les aiment bien, leurs mères! (Loti, Mon frère Yves,1883p. 15).Ils enfourchèrent leurs bicyclettes (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 229):
8. ... elles étaient chez elles. Leurs visages blanchis, tachés du rouge des lèvres et du noir des paupières, prenaient dans l'ombre le charme troublant d'un Orient de bazar à treize sous... Zola, Nana,1880, p. 1312.
b) [plusieurs êtres ou objets] Ils aiment leurs enfants (chacun des deux pères de famille aime ses enfants). L'illustre inventeur fait une remise aux journaux qui voudront l'offrir en prime à leurs abonnés (Villiers de L'I.-A., Contes cruels,1883, p. 236).
Rem. Le plur. s'emploie aussi pour souligner une idée de réciprocité, d'échange ou de compar., de jonction. Ils ont échangé leurs coiffures; leurs regards se croisèrent.
3. [Dans la lang. écrite, le poss. peut être énoncé avant le possesseur] Dans tous leurs écrits, nos auteurs font l'éloge de la nature (Jouy, Hermite, t. 4, 1813, p. 134).Il entendait rouler sur leur tringle les anneaux de fer des lits (Flaub., MmeBovary, t. 1, 1857, p. 13).
4. [Leur peut être renforcé]
a) [par seul, par propre (sens réfl.)] Ceux qui s'y pencheront retrouveront leur propre image dans cette eau profonde et triste (Hugo, Contempl., t. 1, 1856, p. 5).
b) [par un compl. précisant l'identité ou le nombre, à eux, à tous] Cela lui coûtait de renoncer à elle; mais il sacrifiait sa passion à leur bonheur à tous deux (Zola, E. Rougon,1876, p. 124).Leur affaire était bonne, à tous deux! (Courteline, Train 8 h 47,1888, 2epart., 10, p. 210).
5. [Employé avec chacun] Chacun de son côté/de leur côté (v. chacun I A 3 a).
6. [Leur/leurs est]
a) [répété]
? [Devant des subst. coordonnés ou juxtaposés] Leurs enfants, leurs cousins. Le sang des enfants torturés tranquillement par leur papa et leur maman (Prévert, Paroles,1946, p. 120).
? [Devant des adj. se rapportant à des subst. qui désignent des êtres constituant des catégories différentes] Leurs grands et leurs petits enfants. [Devant des adj. exprimant des qualités incompatibles entre elles (de sens opposé)] Leurs bons et leurs mauvais côtés.
b) [non répété]
? [Devant des subst.]
? [Subst. sing. formant groupe, dans des expr. figées] Leurs fils et fille; en leur âme et conscience. La peine (...) peut être demandée (...) contre chacun des cohéritiers pour leur part et portion (Code civil,1804, art. 1232, p. 221).Il (...) les exhorta à quitter leurs père et mère pour suivre Jésus-Christ (France, Mir. Gd St Nic.,1909, p. 91).
? [Subst. sing. désignant le même personnage] Leur seigneur et maître; leur cousin et ami; leur oncle et parrain; leur tuteur et conseiller. Tous les matins à six heures, la femme millionnaire, une vraie dame, était habillée ainsi que « sa demoiselle », prêtes à aider leur nièce et cousine par alliance (Proust, Temps retr.,1922, p. 845).
? [Subst. plur. formant groupe] Leurs amis et connaissances; leurs faits et gestes; leurs allées et venues; à leurs frais et dépens. La Guillaumette et Croquebol durent décliner leurs noms et qualités (Courteline, Train 8 h 47, 2epart., 5, p. 134).Et maintenant pourquoi ont-ils inscrit sur le mur, à leurs risques et périls, ce signe que Dieu leur avait défendu? (Claudel, Soulier,1929, 2ejournée, 13, p. 762).
? [Devant des adj. se rapportant au même subst., ou de sens voisin ou exprimant des qualités compatibles entre elles] Leur généreux et cordial accueil. Lire dans la pensée de leur implacable et puissant maître (Bourget, Disciple,1889, p. 239).
Rem. Cette règle n'est pas toujours appliquée. La répétition se fait pour des raisons d'euphonie (,,l'oreille décide`` (Littré)) ou d'insistance : leur généreux, leur cordial accueil.
7. [Le poss. désigne souvent]
a) [le suj. de l'action impliquée dans le subst.] Leur arrivée (le fait qu'ils arrivaient); leur aide nous a été précieuse (le fait qu'ils nous ont aidés).
b) [l'obj. de l'action] Leur expulsion (le fait qu'on les expulse); leur condamnation (le fait qu'on les a condamnés).
II. ? Adj. poss. de forme tonique, attribut du suj. ou du compl. d'obj. (littér.). [Après des verbes tels que être, faire, regarder comme] Ici tout est leur; ils considèrent comme leur votre succès; ils regardent cette terre comme leur; ils ont fait leur cette proposition, ils ont fait leurs ces propositions (v. faire1III C 2 b, mien, tien, sien et aussi nôtre, vôtre).
? Être leur. Leur appartenir vraiment, être leur propriété.
? Faire leur. S'approprier :
9. La plupart de ceux qui suivirent la semaine de prières aurait fait leur, par exemple, le propos qu'un des fidèles devait tenir devant le docteur Rieux : « De toute façon, ça ne peut pas faire de mal. » Camus, Peste,1947, p. 1293.
Prononc. et Orth. : [l?:?]. Homon. leurre. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. V. leur3. Bbg. Eschmann (J.). Die Numerusmarkierung des Substantivs im gesprochenen Französisch. Tübingen, 1976, pp. 76-77. - Tilander (G.). Un Probl. syntaxique de l'a. fr. je lui donne = je le lui donne. Romania. 1937, t. 63, pp. 31-47. - Togeby (K.). Suus et illorum dans les lang. romanes. R. rom. 1968, t. 3, no1, pp. 66-71. - Wunderli (P.). Strukturen des Possessivums im Afrz. Vox rom. 1977, t. 36, pp. 38-66.


LEUR3, LEURS, pron. poss.

Combiné avec l'article, pronom possessif de la troisième personne (le leur, la leur, les leurs) qui s'emploie lorsqu'il y a plusieurs possesseurs au masculin ou au féminin, que l'être ou la chose possédée soit du masculin ou du féminin; leur prend un s lorsque l'être ou la chose possédée est un substantif au pluriel, soit masculin, soit féminin; l'article se contracte avec les prép. à et de : au leur, aux leurs, du leur, des leurs.
A. ? Pron. poss. représentant des subst. plur. précédemment énoncés. Ce, celui, celle/ceux, celles qui est/sont à eux, à elles.
1. Le leur. [L'être ou la chose possédée est au masc. sing. (contracté en au leur, du leur)] Si mon plumage au leur ne ressemble pas bien, J'en suis fâché, mais leur c?ur et le mien Ont une grande ressemblance (Florian, Fables,1792, p. 43).Il voit des hommes heureux de son propre bonheur, comme il l'est du leur (Sénac de Meilhan, Émigré,1797, p. 1882).Maintenant, moi, j'ai fait mon devoir; voyons si les autres feront le leur (Meilhac, Halévy, Froufrou,1869, III, 10, p. 113).
? Chacun le sien/le leur (v. chacun I A 3).
2. La leur. [L'être ou la chose possédée est au fém. sing.] Bicêtre est avec sa femme, Linois et Caffin sont avec la leur, Hotot est avec Félicité, chacun sa chacune (Vidocq, Mém., t. 3, 1828-29, p. 194).Mon frère, mon frère, la malédiction de nos enfants est épouvantable; ils peuvent appeler de la nôtre , mais la leur est irrévocable (Balzac, E. Grandet,1834, p. 64):
1. anne vercors : C'est cela, nous sommes trop heureux. Et les autres pas assez. la mère : Anne, ce n'est pas de notre faute. anne vercors : Ce n'est pas de la leur non plus. Claudel, Annonce,1948, I, 1, p. 149.
3. Les leurs. [L'être ou la chose possédée est au masc. plur. ou au fém. plur. (contracté en aux leurs, des leurs)] Des ames élevées comme les leurs (Baudry des Loz., Voy. Louisiane,1802, p. 298).Nos généraux et nos états-majors ne le cèdent en rien aux leurs (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 636).
B. ? Pron. poss. à valeur de subst. (nominal)
1. Les leurs, masc. plur. (plur. de les siens). Leur famille, leurs parents, leurs amis, leurs proches, ceux qui appartiennent au même groupe social, au même parti (par exemple leurs soldats, leurs alliés, leurs compagnons), ceux qui leur sont attachés. Pour eux et pour les leurs; eux et les leurs; c'est un des leurs (cf. mien, tien, sien). La tombe où les proches vont cherchant à petits pas la pierre des leurs parmi les pierres (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 664).Sans doute les de Tanton avaient reçu du roi ces armes étonnantes depuis qu'un des leurs, portant devant le souverain l'écu de France (H. Bazin, Vipère,1948, p. 143):
2. Quant à moi, je resterai en relations après la guerre avec les fermiers chez qui j'ai travaillé pendant quatre ans. Ils m'ont traité comme un des leurs. Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 196.
? P. ext. Des leurs (avec le verbe être). Avec eux, parmi eux, chez eux, dans leur intimité. Être des leurs. Être leur(s) invité(s). Nous serons des leurs dimanche. Finalement, il demanda à Longuemare s'il voulait être des leurs. ? Venez, lui dit-il, vous serez le médecin de l'établissement (France, Jocaste,1879, p. 155).Je baisais leur main quand je les rencontrais, j'étais des leurs (Camus, Exil et Roy.,1957, p. 1588).
2. Loc. verb., fam. Faire des leurs (plur. de faire des siennes (cf. sien); des leurs est subst. fém.). Faire de mauvais tours, de mauvaises plaisanteries ou commettre des maladresses (habituelles ou caractéristiques). Ils/elles ont encore fait des leurs. Causant, riant, faisant des leurs, Les amours suivent sur deux lignes (Béranger, Chans., t. 3, 1829, p. 126).
3. Du leur, masc. sing. à valeur de neutre
a) Vx, rare. Ce qui est à eux, à elles. Qu'ils le gardent ce qu'ils ont, je ne veux rien du leur (Ac.1878).
? En partic. De leur argent ou de leur travail, de leur peine. Elles dépensaient sa maigre pension à sa nourriture [de leur père], à son entretien, en ajoutant beaucoup du leur (Zola, Fécondité,1899, p. 628).Ceux-là avaient peu reçu et beaucoup dépensé. Ils en étaient du leur et réclamaient leur paiement (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 387).
b) Loc. verb. Y mettre du leur (plur. de y mettre du sien; v. mettre et sien). Donner, payer de leur personne, faire chacun des efforts, y mettre de la bonne volonté; en partic. faire des concessions, se montrer conciliant. Ils y ont mis du leur (Ac.1935).
? Rare. Y mettre des propos de son propre cru. La Pucelle exprime ses propres sentiments. (...) il y a lieu de rechercher si les clercs qui tinrent la plume n'y mirent pas du leur (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 289).
? P. anal. [Le suj. désigne une chose] :
3. ... la grandeur d'un politique se mesure assez bien au mépris qu'il marque pour les pauvres mots de chacun. Mais les politiques ne sont pas si malins, ni les braves gens si naïfs : je serais étonné si les mots n'y mettaient pas du leur. Car je vois bien qu'ils me manquent à moi. Paulhan, Fleurs Tarbes,1941, p. 23.
Prononc. et Orth. : [l?:?]. Homon. leurre. Pas de liaison entre le pron. poss. et un mot suiv. dans ce type de phrase : nos arbres ont grandi, les leurs/un peu moins; j'ai reçu mes livres, les leurs/arriveront demain. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Poss. se référant à la 3epers. du plur. des 2 genres, cas suj. et cas régime, déterminant un subst. sing. ou plur., v. G. Moignet, Gramm. de l'a. fr., Paris, Klincksieck, 1973, p. 114. A. Art. poss. atone 1remoitié xes. (Jonas, éd. G. de Poerck, 124 : lor peccatum); 2emoitié xes. (St Léger, éd. J. Linskill, 120 : Que s'ent ralgent [St Léger et Ebroïn] in lor honors); id. (ibid., 117 : Vindrent parent e lor amic [de St Léger et d'Ebroïn]); ca 1050 (St Alexis, éd. Chr. Storey, 604 : Lur cumpainie fut bone ed honorethe); forme fléchie ca 1175 lors (Chronique ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 6161 : il tendent lors paveillons). B. Adj. poss. tonique, v. G. Moignet, op. cit., pp. 120-121; 1. ca 1050 avec détermination de l'art. déf. (St Alexis, 585 : le lur voil); 2. ca 1100 adj. poss. précédé de l'art. déf. et non suivi de subst., appelé d'ordinaire « pronom possessif » (Roland, éd. J. Bédier, 2941 : L'anme del cors me seit oi departie, Entre les lur aluee e mise); 3. ca 1100 substantivé plur. les lor désignant les hommes d'un groupe, d'une troupe (ibid., 1445); ca 1165 id. sing. le lor désignant le bien, l'avoir (Benoît de Ste-Maure, Troie, 6892 ds T.-L.); 4. apr. 1170 fonction d'attribut lor (Wace, Rou, éd. J. Holden, III, 7824). Du lat. illorum, génitif masc. plur. du dém. ille, v. il, le art. déf.; étant donné l'existence du corresp. roum. lor, l'aphérèse subie par la forme [ellór] est prob. antérieure à 271, cf. lui. En lat. vulg. illorum, génitif poss. (qui élimine peu à peu le fém. illarum) tend à remplacer suus : cf. dès Plaute, Bacch., 545 : illorum mores; Truc., 159 : et nostram et illorum vicem; v. TLL s.v. ille, 351, 31-43; v. aussi Vään., § 284. Fréq. abs. littér. Leur: 132 363. Leurs : 74 132. Fréq. rel. littér. Leur : xixes. : a) 222 213, b) 164 875; xxes. : a) 176 142, b) 179 030. Leurs : xixes. : a) 138 961, b) 105 026; xxes. : a) 97 998, b) 82 244.


LUI1, LEUR1, pron. pers.

Lui signifie « à lui, à elle », leur signifie « à eux, à elles »; pronom personnel de la troisième personne des deux genres, invariable, de forme atone; lui/leur joue le rôle d'un régime indirect et est placé avant le verbe, sauf si celui-ci est à l'impératif positif.
I.? Lui/leur en régime indir.[S'emploie pour remplacer un subst. ou un pron. précédé de la prép. à; renvoie le plus souvent à l'animé]
A.? [Compl. d'obj. indir.]
1. [Compl. d'obj. d'un verbe trans. indir.] Georges est faible, sa mère le domine, il lui obéira (Becque, Corbeaux,1882, iii, 12, p. 209).Elles vont, elles vont, celles qui sont amoureuses, et qui sont frères de leur amour, et tous leur sourient et les encouragent (Montherl., Pasiphaé,1936, p. 117):
1. le pape : (...) Je m'attache cet homme; c'est tout. Et je lui fais confiance. Malatesta : Vous lui faites confiance, ou vous avez confiance en lui? le pape : Je lui fais confiance. Montherl., Malatesta,1946, II, 5, pp. 478-479.
2. [Compl. d'obj. indir. d'un verbe à double constr., lui/ leur étant l'obj. second.]
a) [Renvoie à l'animé] Sa femme était aux écoutes... Elle lui demande qui a sonné (Goncourt, Journal,1888, p. 856).Avant de les faire cuire, elle leur ôte le gésier (Giono, Regain,1930, p. 52).Elle leur a servi le café comme les autres jours (Bernanos, M. Ouine,1943, p. 1462):
2. Et avec ses outils ses fils hériteront, ses enfants hériteront. Ce qu'il leur a donné, ce que nul ne pourrait leur ôter. Péguy, Porche Myst.,1911, p. 180.
b) Plus rarement. [Renvoie à l'inanimé; représente alors, de préférence à y, une chose déterminée ou personnifiée, notamment avec des verbes comme comparer, conférer, demander, devoir, donner, préférer, prêter] S'il [le commerce] empêche quelquefois le brigandage ouvert, il lui substitue toujours les tromperies cachées (Senancour, Rêveries,1799, p. 162).Il avait eu des arbres pour amies. Il leur devait dix minutes divines (Châteaubriant, Lourdines,1911, p. 24).Ceux qui grossissent ou inventent les nouvelles qui peuvent nous désoler, en se gardant bien de leur donner une apparence de justification (Proust, Guermantes 1,1920, p. 22):
3. ... j'identifie la réalité de mon corps avec ce que mon corps est pour la perception (...). Ces deux modes d'existence sont irréductivement distincts; (...) si on leur sous-tend un contenu, c'est à condition que ce contenu ne soit pas lui-même pensé comme susceptible d'être donné à une conscience dans un rapport immédiat... G. Marcel, Journal,1914, p. 20.
Rem. 1. Le représentant peut ne pas être exprimé lorsqu'il est suffisamment suggéré par le cont. Elle a sauté sur la berge! (...) c'est prodigieux, ce qu'on leur apprend en Suisse (Meilhac, Halévy, Cigale, 1877, II, 7, p. 77). Est-il possible qu'un hameau perdu dans les bois, si loin des villes... Que leur ai-je donc fait? (Bernanos, M. Ouine, 1943, p. 1467). 2. Ell. de l'obj. premier. Leur ouvrir (la porte). Ce fut un valet de chambre en habit et en cravate blanche qui leur ouvrit (Zola, Page amour, 1878, p. 811). 3. Avec un pron. pers. compl. d'obj. de la 1reou de la 2epers., à lui/à elle s'emploie à la place de lui, à eux/à elles à la place de leur. Donne-toi à eux, à elles. 4. Lui + y ne se rencontre pas, leur + y est rare. Les seuls à ignorer le gala déclaré, et le rôle que Son Altesse leur y destinait (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 131). 5. Lui/leur s'emploie a) avec des choses personnifiées. Tu penses que je vais lui dire vous, à cette oreille? (Giraudoux, Ondine, 1939, I, 2, p. 28). b) lorsque les choses présentent aux yeux du locuteur un intérêt tout particulier. Le fait qu'elle [la maison] contenait un homme mort lui conférait un intérêt momentané (Régnier, Divertiss. provinc., 1925, p. 218).
? En partic. [Compl. d'un verbe de perception ou de jugement] Je lui trouve mauvaise mine. Elle éclata d'un rire involontaire, en lui voyant une bosse au front (Zola, Nana,1880, p. 1460).On ne leur connaissait point d'ennemis, ils n'avaient pas été volés (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Parricide, 1884, p. 474):
4. On me dit que je suis trop optimiste par rapport aux femmes, que je les trouve toutes jolies, ou du moins que je leur trouve à toutes quelque chose de joli. Triolet, Prem. accroc,1945, p. 9.
? Plus rarement. [Renvoie à une chose déterminée ou personnifiée] :
5. ... malgré la rigidité de son architecture [d'un bâtiment], malgré la buée morne et fantastique dont il était enveloppé, je lui reconnus, tout de suite, un certain air d'hospitalité cordiale... Villiers de L'I.-A., Contes cruels,1883, p. 158.
3. [Compl. indir. d'un verbe en constr. impers.] Il lui vient une idée, une idée leur vient; il lui faut..., il lui arrive de..., il lui échappe..., lui semble-t-il. Il leur est arrivé un malheur (Zola, Joie de vivre,1884, p. 807).Si elle revient, c'est qu'il lui manque quelque chose, sinon elle serait restée sur place (H. Bazin, Vipère,1948, p. 259).
B.? [Compl. d'une constr. attributive]
1. [L'attribut est un adj.] Tout leur est bon. Elle avait prononcé ce nom comme s'il lui avait été très familier (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 324):
6. Le froid de la nuit les faisait s'étreindre davantage; les soupirs de leurs lèvres leur semblaient plus forts; leurs yeux, qu'ils entrevoyaient à peine, leur paraissaient plus grands... Flaub., MmeBovary,t. 2, 1857, p. 5.
Rem. Passif d'un verbe à double constr. Tout leur est dû. Cette salle leur était exclusivement réservée (Gide, Journal, 1943, p. 206).
2. Littér. [L'attribut est un subst.] Ce lui est une joie, un plaisir, un supplice de + inf. Quitter une heure Giulia, lui semblait comme un amer poison (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 226).Il prononçait avec une émotion touchante le nom de cette enfant qui ne lui était rien, mais qu'il s'était pris à aimer comme sa fille (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 477).De la mort, elle n'a d'ailleurs nul souci. Elle lui paraît une chose de l'enfance, un conte de fées (Bernanos, M. Ouine,1943, p. 1478):
7. Certains entretiennent positivement leur maladie, bien qu'à leur insu, parce qu'elle leur est un moyen de faire sensation, ou de soumettre autrui à leur service. Mounier, Traité caract.,1946, p. 222.
Rem. Très fam. ou région, avec valeur de poss. Il lui est parent. Il est son parent. Le meunier Martin, qui lui était petit-cousin (Pourrat, Gaspard, 1930, p. 42).
C.? [Compl. d'intérêt, « datif éthique » (intérêt pris à l'action par la pers. qui parle); lui/leur = « pour lui, pour elle/ pour eux, pour elles »] La cantinière s'agitait devant lui (...). On ne faisait que tuer autour d'elle, et on n'avait encore tué personne pour elle. Elle voulait qu'on lui fusillât quelqu'un, à la fin (A. France, Servien,1882, p. 246).Elles ne voulaient pas le laisser partir sans qu'il prît quelque chose de chaud. Autrement, il leur rentrerait malade (Zola, Germinal,1885, p. 1388).
D.? [Jouant le rôle d'un poss.]
1. [Devant un subst. désignant une partie du corps ou du vêtement, ou une faculté de l'âme] Lui/leur serrer la main, lui tirer la manche. Elles avaient de jolis chapeaux à brides. Une plume blanche leur traînait dans le cou, à toutes les trois (Alain-Fournier, Meaulnes,1913, p. 74).Elle aspire avec délices le vent glacé qui lui rafraîchit les idées (Ponge, Parti pris,1942, p. 9):
8. Quand elle l'aperçut, elle lui sauta au cou; et ce fut comme s'il lui enfonçait un couteau dans le c?ur, lorsqu'il lui dit sa volonté de ne plus la voir. Zola, Germinal,1885, p. 1371.
SYNT. Un frisson lui/leur parcourt le corps; un doute lui/leur effleure l'esprit; personne ne lui arrive à la cheville; lui/leur tourner le dos, tirer la langue, fendre la poitrine/le crâne, taper sur la tête, arracher le c?ur, tendre les bras, serrer le c?ur, secouer les entrailles, traverser les os, fermer la bouche; qqc. lui/leur monte aux lèvres, lui/leur tourne la tête; tout ce qui lui/leur tombe sous la main, lui/leur passe par la tête, lui/leur tient à c?ur.
? [La partie du corps est en position de suj.] La jambe lui fait mal; la tête lui/leur tourne. Ils regardent, une fois là, et ils respirent. Et le c?ur leur bat joyeusement (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 572).
2. [Avec un substantif désignant une affection physique ou une émotion, notamment avec les verbes venir, prendre, saisir] Il lui vient une envie, une envie lui vient; il lui prend un frisson; la fièvre lui a pris; blessure qui lui/leur arrache des cris de douleur. Un baromètre « système Gay-Lussac » pour des expériences de physique, si la fantaisie leur en prenait (Flaub., Bouvard,t. 1, 1880, p. 15).Il lui montait du fond de l'âme un de ces petits mouvements de joie qui animait ses fatigues domestiques (Bachelard, Poét. espace,1957, p. 74):
9. Un élancement, une morsure térébrante lui venait du tréfonds de la forteresse, éveillée, ébranlée maintenant du matin au soir par des bottes lourdes. Gracq, Syrtes,1951, p. 132.
II.? Lui/leur en fonction de régime dir.[Comme var. combinatoire de le/la/les en constr. factitive, compl. d'obj. d'un verbe princ. « sujet » d'une prop. inf. dont le verbe a un compl. d'obj. dir. (ou plus rarement un compl. d'obj. indir.)]
A.? [La prop. inf. est régie par l'auxil. factitif faire] V. faire D 2 b et 3 c; v. aussi faire3D et les pron. pers. le/la/les.Faites-lui/leur, faites-le/la/les recommencer le travail. Ils avaient avec eux un troisième compagnon, bien connu de moi, qui sans doute leur avait fait faire connaissance (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 205).Cette dame ne reviendra pas. Je lui ai fait descendre mon escalier plus vite qu'elle ne l'avait monté (Becque, Corbeaux,1882, ii, 9, p. 140).
? Loc. verb. Je ne le lui fais pas dire. Il a dit cela spontanément.
Rem. 1. Dans la loc. je lui fais écrire une lettre, lui peut être interprété comme suj. de l'inf. : « il écrit » ou comme compl. d'attribution ou de destination : « il reçoit la lettre ». Elle lui fit récrire qu'elle ne lui demanderait jamais rien (Restif de La Bret., M. Nicolas, 1796, p. 118). 2. D'apr. Logos, quand l'inf. est suivi d'un compl. d'obj. dir., on emploie lui/leur et non pas le/la/les; quand l'inf. est suivi d'un compl. d'obj. indir., on emploie lui/leur plus fréq. que le/la/les. Cela le/lui fait penser à.
B.? [La prop. inf. est régie par l'auxil. laisser ou par un verbe de perception comme voir, entendre, sentir] Je lui ai laissé lire cette lettre; je la lui ai laissé lire; je lui ai entendu dire cela. Ces gens-là (...) jouaient un jeu d'enfer (...) je ne revenais pas de leur voir mener un pareil train (Vidocq, Mém.,t. 1, 1828-29, p. 68).Je lui laisse croire que c'est à son voisin que je parle (Villiers de L'I.-A., Contes cruels,1883, p. 56):
10. Il les a laissés s'accrocher à lui et le déchirer; ils lui ont égratigné le visage et mis ses vêtements en lambeaux, parce qu'il refusait de leur laisser conduire la chaloupe, à eux qui étaient ivres. Loti, Mon frère Yves,1883, p. 154.
Rem. 1. Avec lui/leur, laisser signifie « abandonner à quelqu'un le soin de » tandis qu'avec le/la/les, il sert à marquer qu'on ne s'oppose pas à l'acte de quelqu'un (d'apr. Brunot Pensée 1953). V. ex. 10. 2. Dans la prop. inf. où le suj. n'est pas exprimé, lui peut être interprété comme suj. Il lui faut. Il faut qu'il. 3. Lui/leur est toujours postposé au verbe à l'impér. positif, et précédé d'un trait d'union. Dites-lui que... Parlez-leur de Dieu, plus encore par vos actes que par vos discours (Saint-Martin, Homme désir, 1790, p. 196). Dites-leur qu'ils sont beaux! Agnès : Leur dire qu'ils sont beaux, intelligents, sensibles? (Giraudoux, Apollon, 1942, 2, p. 23). 4. Lui/leur est toujours postposé au pron. pers. atone compl. d'obj. dir. le/la/les. Dites-le-lui; je le leur dirai. Les conduire jusqu'à cette porte et la leur ouvrir (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 20). On ne lui en donne pas les moyens. ? Non, on ne les lui donne pas (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 252). 5. Pour l'ell. pop. de le/la/les (je leur dirai pour je le leur dirai), v. le/la/les. pron. pers. 6. Lui/leur est toujours antéposé à en. Je lui en parlerai; je leur en ai donné; donnez-lui-en. Imposez-leur-en par un ton sérieux (Lamennais, Lettres Cottu, 1820, p. 79). Il lui en coûte d'être obligé de choisir entre tant de pages qui l'ont également ravi (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 45). 7. Lui/ leur, dans des constr. de la lang. littér., peut être antéposé aux auxil. tels que falloir, pouvoir... Tina, avec espièglerie, lui venait passer ses bras au cou (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 82). Je sais bien que la logique des actes et leur rapport avec les caractères sont assez difficiles à établir rigoureusement, que la vraisemblance morale est chose un peu indéterminée et variable et qu'il lui faut laisser du jeu (Lemaitre, op. cit., p. 348). 8. Lui/leur peut être employé, comme pléonasme admis par l'usage, en corrél. avec un adj. poss. le renforçant. Voir Grev. 1975, § 427 a rem. Prends l'éloquence et tords-lui son cou! (Verlaine, ?uvres compl., t. 1, Jadis, 1884. p. 327). Et ses trente servantes Lui peignent ses cheveux (Moréas, Cantil., 1886, p. 150). Si on pouvait leur arracher leur âme et la mettre en soi à la place de la sienne! (Montherl., Malatesta, 1946, IV, 7, p. 520). 9. Lui/ leur s'emploie dans les tournures fam. pour remplacer le pron. tonique. Leur tomber dessus (pour tomber sur eux), lui courir après (pour courir après lui). L'embuscade d'un monsieur, caché dans les pages de son journal, qui guette, pour leur tirer dessus avec une hausse repérée, ses amis, ses rivaux, ses ennemis (Romains, Hommes bonne vol., 1939, p. 8). Toujours à crier, à faire le chien de garde, à leur tourner autour avec des lainages pour qu'elles ne prennent pas froid (Anouilh, Antig., 1946, p. 141).
Prononc. : [l?i], [l?:?]. Dans les ex. suiv., sous des notat. non orth., liaison impropre et forme tronquée, sans r : vous devez leur z'en vouloir (Vidocq, Mém., t. 1, 1828-29, p. 221), on leurzy fait tonneur [honneur] (Queneau, Loin Rueil, 1944, p. 33), à côté d'leux femmes (Leclercq, Prov. dram., Savet. et financ., 1835, 2, p. 210), je leux y dirai (Balzac, C. Birotteau, 1837, p. 350). Étymol. et Hist. LUI. I. Pron. pers. de la 3epers. masc. sing. tonique. A. Cas régime 1. ca 881 à la place du pron. réfl. pour renvoyer au suj. de la prop. (Ste Eulalie, éd. Henry Chrestomathie, 28 : ... et a lui nos laist venir [Christus]); cf. ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 2382 : Mais lui meïsme ne volt mettre en ubli); 2. ca 881 après une prép. (Ste Eulalie, éd. citée, loc. cit.); fin xes. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 211 : De lui [Jesus] long temps mult a audit [Herodes]); mil. xies. (St Alexis, éd. Chr. Storey, 535 : Par lui [St Alexis] avrum, se Deu plaist, bone aiude); 1174-76 terme d'appel déterminé par une prop. rel. (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 1733 : Deus est en lui, fait il, ki aime verité); 3. fonction de pron. régime dir. atone [= le] a) 2emoitié xes. le pron. est séparé du verbe qu'il précède; v. note de l'éd. (St Léger, éd. J. Linskill, 12 : Que [Ewruins] lui a grand torment occist); b) fin xes. le pron. est placé en fin de prop. (Passion. éd. citée, 354 : La soa madre virgo fu Et sen peched si portet lui); c) ca 1100 en coordination avec un pron. [ou un nom] (Roland, éd. citée. 380 : Mult grant mal funt e cil duc e cil cunte A lur seignur, ki tel cunseill li dunent : Lui e altrui travaillent e cunfundent). B. Fonction de suj. a) 1160-74 en coordination (Wace, Rou, éd. J. Holden, App., 420); b) ca 1393 en prop. ell. (Ménagier, II, 289 ds T.-L. : qu'ils le voient [l'oiseau dressé à la chasse, en parlant des chiens] et luy eulx). II. Remplace le pron. pers. atone masc. correspondant, cas régime indir., li [Li : 842 (Serments, éd. Henry Chrestomathie, 22, p. 2 : in nulla aiudha contra Lodhuuuig nun li [Karlo] iu er); 1remoitié xes. (Jonas, éd. G. de Poerck, 146; 149 : por qe Deus cel edre li donat a sun souev : 2emoitié xes. (Jonas, éd. G. de Poerck, 146; 149 : por qe Deus cel edre li donat a sun souev); 2emoitié xes. (St Léger, éd. citée, 46 : Sa gratia li perdonat)] 1. 1remoitié xes. après une conj. (Jonas, éd. citée, 218 : e tels eleemosynas ent possumus facere qe lui ent possumus placere); mil. xies. (St. Alexis, éd. citée, 65 : Mais lui est tart quet il s'en seit turnet); 2. 2emoitié xes. par recherche d'expressivité (St Léger, éd. citée, 20 : Didun, l'ebisque de Peitieus, Lui l comandat ciel reis Lothiers); mil. xies. id. (St Alexis, éd. citée, 373 : Lui le consent ki de Rome esteit pape), cf. G. Moignet, Gramm. a. fr., p. 134; 3. fin xes. au début d'une prop., spéc. d'une indép. interr. (Passion, éd. citée, 497 : Lui [Satanas] que aiude?); 4. mil. xies. devant un inf. régi par une prép. (St Alexis, éd. citée, 383 : E que l'imagine Deus fist pur lui parler); 5. ca 1100 régime des verbes unipersonnels (Roland, éd. citée, 519 : ... se lui plaist). À partir du xiiies., lui remplace de plus en plus souvent, et dans tous les emplois. li masc. atone et finit par le supplanter en m. fr. (G. Moignet, op. cit., p. 39; F. de La Chaussée, Morphol. hist. a. fr., § 62). III. Remplace le pron. pers. fém. atone, cas régime indir., li [Li : ca 881 (Ste Eulalie, éd. citée, 13 : Il li enortet... Qued elle fuiet lo nom christiien); mil. xies. (St Alexis, éd. citée, 63; 64; 71 : Quant sa raison li [sa spuse] a tute mustrethe)] 1318-22 lui (Renart le Contrefait, éd. H. Lemaître et G. Raynaud, 1rebranche, 1762 : De jour le tient comme sa femme, et de nuit lui [à Cardionet] fait tel diffame). LEUR. Pron. pers. de la 3epers. du plur., masc. et fém., atone, cas régime indir. 1remoitié xes. (Jonas, éd. G. de Poerck, 125 : lor peccatum lor dimisit). Lui est issu d'un lat. vulg. illúi? (TLL signale une forme illui, peu sûre, s.v. ille, 341, 10), réfection de illi, datif sing. du dém. lat. ille (v. il et le art. déf. d'apr. cui?, datif sing. du rel. qui, v. qui; [ell?i] ne portant pas l'accent sur la 1resyll. a subi l'aphérèse, fait prob. ant. à 271, le corresp. roum. étant lui (F. de La Chaussée, op. cit., § 53). L'a. fr. li pron. atone masc. et fém. régime indir. est issu, avec aphérèse, de illi, datif sing. de ille [cf. le pron. roum. corresp. li]; v. aussi Vään., § 276. Leur est issu du lat. illorum, v. leur3. Bbg. V. lui2.

LEUR2, LEURS, adj. poss.
Étymol. et Hist. V. leur3.

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Les citations avec le mot Leur


  1. Il ne faut pas oublier que, tandis que le partage de la joie en accroît l'étendue sur cette terre, le partage de la douleur n'en diminue pas la somme.

    Auteur : Oscar Wilde - Source : Sans référence


  2. Depuis que je dessine sur du papier couleur, je n'ai plus l'angoisse de la page blanche.

    Auteur : Philippe Geluck - Source : Le chat


  3. Collectivement, la mort n'existe pas. Plus il y en a, moins ça compte. Trop de morts, c'est comme l'ailleurs. C'est trop loin. Ca n'a pas de réalité. N'a de réalité que la mort individuelle.

    Auteur : Jean-Claude Izzo - Source : Chourmo (1996)


  4. Garde-toi, dans ta colère, de reprocher à l'indigent la pauvreté qui flétrit l'âme. Les dieux font pencher comme il leur plaît la balance: souvent ils laissent nu celui qu'ils avaient comblé de biens.

    Auteur : Théognis de Mégare - Source : Sans référence


  5. Pour lui, l'argent n'avait aucune valeur en rapport à ce qu'il permettait d'acheter, mais une valeur d'énergie, de poussée dynamique il constituait l'instrument de la persuasion et de l'efficacité.

    Auteur : Jack Vance - Source : Le Dernier Château (1966)


  6. Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariotte, alla trouver les princes des prêtres et leur dit: «Que voulez-vous me donner? et je vous le livrerai.» Ils lui comptèrent trente pièces d'argent.

    Auteur : La Bible - Source : Matthieu, XXVI, 14-15


  7. Il ne suffit pas aux garçons d'aimer, encore moins dans le fond de «posséder», il leur faut, de plus - ce qui leur joue souvent des tours qu'ils eussent pu éviter et prévoir -, que leurs amis approuvent, admirent, envient l'objet de leurs pensées.

    Auteur : René Fallet - Source : L'Amour baroque (1971)


  8. Mes amies, c'est la meilleure des choses qui me soient arrivées dans la vie, il faut savoir les choisir, en abandonner certaines en cours de route, mais celles que j'ai gardées sont les filles les plus formidables de la planète.

    Auteur : Hélène Grémillon - Source : Le confident (2012)


  9. Toutes les mères aiment que leur grand garçon aille s'embourber la fille du voisin. Elles y trouvent comme une espèce de supériorité sur le reste de l'humanité.

    Auteur : Frédéric Dard - Source : San-Antonio, A tue... et à toi (1956)


  10. Les gens n'arrêtent pas de pleurer la mort de Dieu, moi, ce qui m'inquiète, c'est la mort du péché. Sans péché, les gens ne sont plus des personnes, rien que des moutons sans âme.

    Auteur : John Updike - Source : Les Veuves d'Eastwick (2008)


  11. Si j'ai compris quelque chose dans cette histoire, c'est bien qu'il y a un moment vos enfants, ils ne sont pas le prolongement de vous. Mais combien d'années il leur faut pour se rendre compte de ça, oh pas tant nous, mais eux, combien d'années il leur faut pour un jour comprendre qu'ils ne sont pas le bras armé de nos rêves et de tout ce que nous n'avons pas fait dans la vie, oui, qu'ils ne sont pas là pour rattraper nos conneries ?

    Auteur : Tanguy Viel - Source : Article 353 du code pénal (2017)


  12. Tel est le cercle vicieux des égocentriques: leur ego demande tant qu'ils finissent par avoir besoin d'autrui. Ce doit être épuisant. Il vaut mieux n'être qu'un simple égoïste.

    Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt - Source : La Part de l'autre (2001)


  13. Pour les malades, le monde commence au chevet et finit au pied de leur lit.

    Auteur : Honoré de Balzac - Source : La Peau de chagrin (1831)


  14. Je suis toujours profondément admiratrice du temps suspendu dans lequel vivent les baiseurs et qui retient ma sympathie. Il peut s'être passé dix ans, que dis-je vingt ans et plus encore, depuis qu'ils ont joui avec une femme, ils vous en parlent, ou s'adressent à elle, comme si c'était hier. Leur plaisir est une fleur vivace qui ne connaît pas les saisons. Elle s'épanouit dans une serre qui isole des contingences extérieures et qui fait qu'ils voient toujours de la même façon le corps qu'ils ont tenu contre eux, celui-ci serait-il flétri ou rigidifié dans une robe de bure.

    Auteur : Catherine Millet - Source : La Vie sexuelle de Catherine M. (2001)


  15. A Paris, je ne visitai ni académie, ni professeurs. Je les trouvais dans la ville même, à chaque pas, dans tout. C'étaient les commerçants du quartier, les garçons de café, les concierges, les paysans, les ouvriers. Autour d'eux planait cette étonnante lumière, liberté que je n'ai jamais vue ailleurs. La vie à Montmartre, c'était merveilleux! Je travaillais toute la nuit...

    Auteur : Marc Chagall - Source : Ma vie


  16. Je n'ai peur de rien. Je peux pleurer sur le malheur des autres, mais je ne pleure jamais sur moi. Et si un malheur m'arrive, je me redresse...

    Auteur : Christiane Taubira - Source : Dans le journal Le Monde, 14 août 2016.


  17. Cette poignée d'homme valeureux brisait à jamais mon infirmité.

    Auteur : Jean-Christophe Grangé - Source : Le Vol des cigognes (1994)


  18. Deux démons à leur gré partagent notre vie, - Et de son patrimoine ont chassé la raison; - Je ne vois point de coeur qui ne leur sacrifie: - Si vous me demandez leur état et leur nom, - J'appelle l'un amour, et l'autre, ambition.

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fables (1668 à 1694), Livre dixième, IX, le Berger et le Roi


  19. C'est celui Philippe qui depuis fit la guerre aux Grecs pour leur oster leur liberté.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Pélopidas, 48


  20. Où allons-nous, si les matelots se mettent à penser ? !
    Y'a pas de risque ! Pour qu'ils pensent, faudrait qu'on leur laisse le temps.


    Auteur : François Bourgeon - Source : Les passagers du vent


  21. Il faut apprendre aux enfants le terme propre, et leur laisser trouver le terme figuré.

    Auteur : Joseph Joubert - Source : Pensées (1774-1824)


  22. La vie de l'homme est une route avec montées et descentes. Tous les gens sensés avancent avec un frein. Mais moi, et c'est ici qu'est ma valeur, patron, il y a belle lurette que j'ai jeté mon frein, car les carambolages ne me font pas peur.

    Auteur : Níkos Kazantzákis - Source : Alexis Zorba (1946)


  23. C'est souvent aux femmes qui ont la beauté du diable que les hommes doivent leurs cornes...

    Auteur : Jean Delacour - Source : Tout l'esprit français : Dictionnaire humoristique


  24. Le grand attrait qui porte au célibat, c'est la liberté. II y a des esprits si amoureux de l'indépendance, que le moindre fil est un triple airain à leurs yeux.

    Auteur : Francis Bacon - Source : Du mariage et du célibat


  25. Ciel: Endroit où les méchants cessent de vous assommer avec la bavardage de leurs affaires personnelles, et où les gentils écoutent avec attention tandis que vous exposez les vôtres.

    Auteur : Ambrose Bierce - Source : Le Dictionnaire du Diable (1911)


Les citations du Littré sur Leur


  1. Antonius leur commanda, qu'ilz luy tranchassent [à Cicéron] la teste et la main droite, de laquelle il avoit escript les oraisons invectives Antoniennes contre luy

    Auteur : AMYOT - Source : Anton. 29


  2. Trois ou quatre cents avocats du palais de Paris s'en allerent au greffe de la cour y remettre leurs chaperons et protester de cesser leur caquet ; de quoi les baguenaudiers et pedants firent de grands cancans, ainsi que si le royaulme eust du perir pour estre repurgé de ces chicaneurs

    Auteur : SULLY - Source : Mém. t. IV, p. 178, éd. de 1763


  3. Le plus grand embarras pour les anciens était d'expliquer par quel heureux privilége ces sibylles avaient le don de prédire l'avenir ; les platoniciens en trouvaient la cause dans l'union intime que la créature parvenue à un certain degré de perfection pouvait avoir avec la divinité ; d'autres rapportaient cette vertu divinatrice des sibylles aux vapeurs et aux exhalaisons des cavernes qu'elles habitaient ; d'autres enfin attribuaient l'esprit prophétique des sibylles à leur humeur sombre et mélancolique, ou à quelque maladie singulière

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. sibylle


  4. Quant les infortunés sont tristes, leur tristece est alegée par ce que leurs amis se contristent et douloient avecques eulz

    Auteur : ORESME - Source : Eth. 289


  5. Dignités, charges, postes, bénéfices, pensions, honneurs, tout leur convient [aux hypocrites] et ne convient qu'à eux ; ils ne comprennent pas que sans leur attache on ait l'impudence de les espérer

    Auteur : LA BRUY. - Source : 16


  6. Tous disent qu'ils ont vu, et leur déposition a toute l'authenticité possible

    Auteur : DIDER. - Source : Pens. phil. 54


  7. Et dire que les choses qui sont faites en soy gieuant, soient melleurs que les choses vertueuses et serieuses qui sont faites à grant estude, c'est une grant derision

    Auteur : ORESME - Source : Eth. 313


  8. C'est un adoucissement à la dureté du refus, une sorte de salutation qu'on leur rend [aux pauvres]

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Hél. V, 2


  9. Sec et brahaing, je porte fleur et graine

    Auteur : CH. D'ORL. - Source : Ball. 104


  10. J'oubliai ma colère et ne sus que pleurer

    Auteur : Jean Racine - Source : Iphig. II, 1


  11. Par ce mot, ilex, est aussi entendu l'arbrisseau portant la graine d'escarlate, ou vermillon ; les Arabes en appellent la graine kermes, et le vulgaire, cramoisie la couleur qu'elle fait, comme voulant dire kermesie

    Auteur : O. DE SERRES - Source : 795


  12. Dans leur sang odieux j'ai pu tremper mes mains ; Et mes derniers regards ont vu fuir les Romains

    Auteur : Jean Racine - Source : Mithr. V, 5


  13. D'attendre davantage, leur engrossissement [des osiers] les rendroit imploiables et par consequent inutiles

    Auteur : O. DE SERRES - Source : 812


  14. Les papes ont excommunié les religieux qui quittent leur habit

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Prov. 6


  15. Les ditz privileges ne leur servoient que de noyse avec leur prince

    Auteur : COMM. - Source : V, 16


  16. Toutes les choses sont ou absolument et simplement en leur estre, ou relativement eu esgard à nous

    Auteur : AMYOT - Source : De la vertu mor. 9


  17. Les oracles avoient commencé à perdre leur crédit

    Auteur : MONT. - Source : I, 42


  18. Presque tous les quadrupèdes et les reptiles mêmes perfectionnent, en vieillissant, leur instinct jusqu'aux bornes prescrites : les fouines, les renards, les loups en sont une preuve évidente ; un vieux loup et sa compagne font toujours mieux la guerre que les jeunes

    Auteur : Voltaire - Source : Dial. XXV


  19. Meilleur est l'enfant pauvre et sage que le roi vieux et fol

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Juif, 31, édit. FAUGÈRE.


  20. Je ne suys pas la secte de Pythagoras, que les hommes prennent une ame nouvelle quand ils approchent des simulacres des dieux pour recueillir leurs oracles

    Auteur : MONT. - Source : III, 267


  21. Ce proverbe clost la bouche à ceulx qui d'eulx mesmes ne valent rien, et se vont tapissans sous les vertus de leurs ancestres

    Auteur : AMYOT - Source : Arat. 1


  22. Il me paraît que chacun a son souffre-douleur

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Richelieu, 25 mai 1772


  23. Je loue [chez les femmes] la gradation et la longueur en la dispensation de leurs faveurs

    Auteur : MONT. - Source : III, 369


  24. Ce tremoussement que leur ouvrage [des tisserandes] leur donne ainsin assises

    Auteur : MONT. - Source : IV, 189


  25. Avec des voleurs mon neveu faufilé ! Ceux qui l'ont dit sont gens à pendre ; Et, pour le croire, il faut avoir l'esprit troublé

    Auteur : DANCOURT - Source : Enf. de Paris, v, 7




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Mise à jour le lundi 29 décembre 2025 à 09h01










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