La définition de Leurrer du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Leurrer
Nature : v. a.
Prononciation : leu-ré
Etymologie : Leurre ; wall. lurer ; provenç. loirar ; anc. catal. loyrar.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de leurrer de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec leurrer pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Leurrer ?


La définition de Leurrer

Terme de fauconnerie. Dresser un oiseau au leurre.


Toutes les définitions de « leurrer »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

LEURRER. v. tr.
T. de Fauconnerie. Dresser un oiseau de proie à répondre à l'appel du leurre. Ces oiseaux-là ne sont pas aisés à leurrer, ne se leurrent pas facilement. Il signifie surtout et figurément Tromper, abuser quelqu'un en faisant miroiter à ses yeux quelque vaine espérance. On l'a leurré de cet espoir. Il a été leurré par de belles promesses. Il s'est laissé leurrer. Il s'est leurré de vaines espérances.

Littré

LEURRER (leu-ré) v. a.
  • 1 Terme de fauconnerie. Dresser un oiseau au leurre.
  • 2 Fig. Suggérer quelque objet d'espérance pour tromper. Tu m'allègues le sort?: prétends-tu, par ta foi, Me leurrer de l'appât d'un profane langage?? La Fontaine, Fabl. X, 12. Deux siens voisins se laissèrent leurrer à l'entretien libre et gai de la dame, La Fontaine, Rem. Sur les cent mille écus dont on m'a cru leurrer, Dites, combien la nièce a-t-elle à retirer?? Th. Corneille, Comtesse d'Orgueil, V, 7. Et d'une cause en l'air il le faut bien leurrer, Racine, Plaid. III, 2. Quoi?! par un feint amour vous m'auriez donc leurrée?! Destouches, Irrésolu, III, 4. L'espérance anime le sage, et leurre le présomptueux et l'indolent, Vauvenargues, Maximes, XI. Bonaparte ne nous baillait pas le lièvre par l'oreille, jamais ne nous leurra de la liberté de la presse, ni d'aucune liberté, Courier, Réponse aux anonymes.
  • 3Se leurrer, v. réfl. Être leurré. Ces oiseaux-là ne se leurrent pas facilement.

    Fig. Se leurrer d'un vain espoir.

    Se leurrer de, avec un verbe à l'infinitif, se flatter de. Son feu [du génie de Corneille] ne peut agir quand il faut qu'il s'explique Sur les fantasques airs d'un rêveur de musique? Il ne se leurre point d'animer de beaux chants, Et veut, pour se produire, avoir la clef des champs, Corneille, Excuses à Ariste.


HISTORIQUE

XIVe s. L'aprentis demande comme on doit loirrer ung faulcon nouvel affaittié, Modus, f° LXXXI.

XVe s. Si se mirent ces deux faucons en chasse et le comte après, ainsi que pour les loirrer, en disant?: hoie?! hoie?! Froissart, I, I, 311. Amours loirre Les cueurs comme faucon en loirre, Chartier, Poésies, p. 636.

XVIe s. Ce que le garçon, qui estoit si bien leurré, qu'on pouvoit dire?: à tel maistre tel valet, executa fort bien, Yver, 643. Ainsi qu'on voit au mouvement du bras du fauconnier quand il lourre et duit ses oiseaux, Paré, I, 8. J'appris Virgile, puis Plaute, leurré tousjours par la doulceur du subject, Montaigne, I, 197. On les leurre et acharne par touts moyens, Montaigne, III, 334. Il y est leurré [phrase proverbiale pour dire?: il s'y connaît], H. Estienne, Précell. du lang. fr. p. 79.

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Wiktionnaire


Verbe - français

leurrer transitif \l?.?e\ 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se leurrer)

  1. Utiliser un leurre de chasse ou de pêche dans le but d'attirer une proie.
  2. (Figuré) Tromper, piéger quelqu'un à l'aide de fausses promesses, mensonges, compliments.
    • Cette réclame frauduleuse en a leurré plus d'un.
    • Le long du quai, les grands vaisseaux,
      Que la houle incline en silence,
      Ne prennent pas garde aux berceaux,
      Que la main des femmes balance.
      Mais viendra le jour des adieux,
      Car il faut que les femmes pleurent,
      Et que les hommes curieux
      Tentent les horizons qui leurrent !
      (Sully Prudhomme, Stances et poèmes, Les berceaux, 1865)
  3. (Fauconnerie) Dresser un oiseau de proie à répondre à l'appel du leurre.
    • Ces oiseaux-là ne sont pas aisés à leurrer, ne se leurrent pas facilement.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


LEURRER, verbe trans.

I. ? FAUCONN. [Correspond à leurre A 1] Dresser (un oiseau) à revenir au leurre. Leurrer un faucon, un gerfaut (Lar. Lang. fr.).
II. ? Au fig. [Correspond à leurre B]
A. ? Tromper (quelqu'un) par un leurre. Synon. bercer, berner, mystifier.
1. Qqn1/qqc.1leurre qqn2de qqc.2(avec/par qqc.3).[Le compl. prép. de désigne le leurre, l'artifice] Leurrer qqn d'absurdes espoirs par des promesses, avec de belles paroles.
? [Le suj. désigne une pers.] Aucun bénéfice ne se montrait, pas plus que le cachemire dont il la leurrait depuis six mois (Flaub., Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 186).Il ne se laissera point, cette fois, leurrer de mots (Clemenceau, Iniquité,1899, p. 82).Ce Jésus qui l'avait, pensait-il, leurré par tant de vaines espérances (Monod, Sermons,1911, p. 177).V. aussi bailler ex. 5.
? [P. méton., le suj. désigne les attributs d'une pers.] L'on dirait qu'une volonté ennemie s'attache (...) à me leurrer par des choses vagues et des espérances évasives (Senancour, Obermann, t. 1, 1840, p. 157).
? P. anal. [Le suj. désigne une chose personnifiée] Le mal qui vous leurrait de son sinistre appât (Dierx, Lèvres cl.,1867, p. 218).
? Emploi pronom réfl. Qqn se leurre de qqc.Vous vous leurrez à ce sujet complètement d'illusions (Hugo, Corresp.,1853, p. 154).Je crains qu'elle ne se leurre d'une chimère (Vogüé, Morts,1899, p. 179).Seul, le gouvernement de la parole et de la plume peut encore se leurrer de cette fumée vénéneuse (Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. LXXX).
? [P. ell. des compl. prép. introd. par avec/de/par] Quelle gloire peut trouver le fort à leurrer le faible? (Sand, Lélia,1833, p. 168).Fière de ma dignité neuve, j'acceptai qu'on eût leurré le bébé que je n'étais plus (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 24).V. aussi contraire II B 1 ex. de Bosco.
? Emploi pronom. réfl. Qqn se leurre.Il n'y a pas à se leurrer, reprit le P. abbé, la congrégation de Solesmes ne consentira pas (Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 81).
? Absol. Hitler, s'il était fort, ne laissait pas d'être habile. Il savait leurrer et caresser (De Gaulle, Mém.,1959, p. 174).
? Qqc.2leurre qqn.Illusionner. Synon. abuser, duper.Un espoir, des promesses illusoires leurrent qqn. Victimes de l'illusion toujours renaissante qui les leurre d'être quelque chose par eux-mêmes (Renouvier, Essais crit. gén.,1864, p. 159).Vos rêves de jeunesse vous ont un peu leurré (Romains, Knock,1923, I, p. 4).
2. Littér. Qqn/qqc.1leurre qqc.2[Le compl. (accompagné d'un déterm. poss. ou d'un compl. introd. par de) désigne une particularité de l'activité physique, mentale ou morale d'un animé]Synon. se jouer (de).Orphée allait chantant, suivi d'une panthère, Dont il croyait leurrer l'inexorable faim (Sully Prudh., Vaines tendr.,1875, p. 204).Je vois l'?uvre se détacher ingratement de moi et leurrer mon songe d'éphèbe solitaire (Valéry, Corresp. [avec Gide], 1891, p. 49).À la mine des gens, il devinait fort bien qu'ils leurraient son innocence (Adam, Enf. Aust.,1902, p. 107).
B. ?
1. Rare. Qqc.1/qqn1leurre qqn2sur qqc.2Produire, faire illusion (à quelqu'un) sur quelque chose.La persistance de certaines choses (...) arrive à nous leurrer sur notre propre stabilité, sur notre propre durée (Loti, Rom. enf.,1890, p. 82).
2. Emploi pronom. réfl., cour. Qqn se leurre sur qqc.Synon. s'abuser, se mettre le doigt dans l'?il (pop.).Combien de temps pourra-t-il se leurrer sur la nature de son attachement? (Martin du G., Thib., Sorell., 1928, p. 1184).Il a trouvé ce moyen de se leurrer sur la réalité qui est écrasante en s'illusionnant sur la valeur des projets qu'il a toujours en tête (Drieu La Roch., Rêv. bourg.,1937, p. 198).
Prononc. et Orth. : [l? ?e], [lø?e], (il) leurre [l?:?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1121-34 luirié adj. « rusé » (Philippe de Thaon, Bestiaire, 1777 ds T.-L.); 1266 loirier « instruire » (Vers de la mort, 16, 10, ibid.); 2. fin du xiiies. fauconn. (Jakemes, Castelain de Couci, éd. M. Delbouille, 479); 3. 1415-18 « attirer (sans nuance péj.) » (A. Chartier, Livre des quatre dames, 1653 ds ?uvres poétiques, éd. J.C. Laidlaw, p. 247); 4. 1609 « attirer par des apparences séduisantes, des espérances vaines » (A. Du Breuil, Muses galantes, fo5 rods Gdf. Compl.). Dér. de leurre*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 150.

LEURRER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1121-34 luirié adj. « rusé » (Philippe de Thaon, Bestiaire, 1777 ds T.-L.); 1266 loirier « instruire » (Vers de la mort, 16, 10, ibid.); 2. fin du xiiies. fauconn. (Jakemes, Castelain de Couci, éd. M. Delbouille, 479); 3. 1415-18 « attirer (sans nuance péj.) » (A. Chartier, Livre des quatre dames, 1653 ds ?uvres poétiques, éd. J.C. Laidlaw, p. 247); 4. 1609 « attirer par des apparences séduisantes, des espérances vaines » (A. Du Breuil, Muses galantes, fo5 rods Gdf. Compl.). Dér. de leurre*; dés. -er.

Leurrer au Scrabble


Le mot leurrer vaut 7 points au Scrabble.

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Informations sur le mot leurrer - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 4 lettres uniques.

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leurrer

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Les citations avec le mot Leurrer


  1. Mon amour imaginait des subterfuges pour se leurrer et se contenter, en fermant volontairement les yeux, de liens d'affection qui traînent après tout amour brisé. On attend encore une lettre ; on espère dans une visite retrouver une illusion d'autrefois ; le coeur bat quand la porte s'ouvre ; la poignée de main produit l'émotion du baiser ancien ; on conserve soigneusement une rose apportée ; un compliment banal paraît un regret. Puis l'enchantement s'en va, et l'on sait très bien que tout cela est faux. Ce sont des lianes souples qui s'agrippent, retiennent dans un passé évanoui et laissent sans force pour agir et vivre.

    Auteur : Marcelle Sauvageot - Source : Laissez-moi


  2. Une multitude est sans doute plus facile à leurrer qu'un seul homme.

    Auteur : Hérodote - Source : Histoires, V, 97


  3. L'erreur ne nous éloigne pas du réel: elle se sert de lui pour nous leurrer: elle l'irréalise. Ainsi trompe-t-elle à la fois ceux qui la croient et ceux qui la mettent en doute. Elle volatilise nos regards en volatilisant ce qu'ils découvriraient.

    Auteur : Joë Bousquet - Source : Lettre, à Maurice Nadeau, 8 septembre 1946


  4. La première personne à qui tu mens, quand tu mens, c'est toi-même. Et pour que tu te mentes c'est pour te leurrer toi-même. Et pour que tu te leurres il faut qu'à tes propres yeux tu ne vailles pas grand-chose.

    Auteur : Driss Chraïbi - Source : Le Passé simple (1954)


  5. Pour leurrer le monde, ressemble au monde ; ressemble à l'innocente fleur mais sois le serpent qu'elle cache.

    Auteur : William Shakespeare - Source : Macbeth (1605), I, 5, Lady Macbeth


  6. Mais le moment est venu où j'ai compris que je ne pouvais plus me leurrer moi-même, que ce n'était pas un crime d'être vivante, que c'était Dieu qui m'avait faite ainsi, que j'avais besoin d'aimer et de vivre.

    Auteur : Léon Tolstoï - Source : Anna Karénine (1873-1877)


  7. Une volonté ennemie s'attache à me retenir dans un état de suspension et d'entraves, à me leurrer par des choses vagues et des espérances évasives.

    Auteur : Etienne Pivert de Senancour - Source : Obermann (1804)


  8. Pour leurrer le monde, ressemble au monde; ressemble à l'innocente fleur, mais sois le serpent qu'elle cache.

    Auteur : William Shakespeare - Source : Macbeth (1605)


  9. En ce monde, le seul péché, c'est d'exploiter, de leurrer ou de berner les autres et soi-même. Cela peut prendre toute une vie de se forger une existence digne de ce nom.

    Auteur : Sylvia Plath - Source : Lettre à son frère, 23 avril 1956


Les citations du Littré sur Leurrer


  1. Aucuns aussi sont mis pour apprendre trois ou quatre mots de latin, en attendant qu'ils soient grandelets pour faire le voyage d'Italie, afin que là on acheve de les leurrer, ou, comme dit le proverbe, qu'on acheve de les peindre

    Auteur : H. EST. - Source : Apol. d'Hérod. p. 91, dans LACURNE


  2. Deux siens voisins se laissèrent leurrer à l'entretien libre et gai de la dame

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Rem.


  3. Deux siens voisins se laissèrent leurrer à l'entretien libre et gai de la dame

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : les Remois.


  4. Sur les cent mille écus dont on m'a cru leurrer, Dites, combien la nièce a-t-elle à retirer ?

    Auteur : TH. CORN. - Source : Comtesse d'Orgueil, V, 7


  5. Tu m'allègues le sort : prétends-tu, par ta foi, Me leurrer de l'appât d'un profane langage ?

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. X, 12


  6. Et d'une cause en l'air il le faut bien leurrer

    Auteur : Jean Racine - Source : Plaid. III, 2




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Mise à jour le jeudi 13 novembre 2025 à 23h49










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