La définition de Métaphysiqué, ée du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Métaphysiqué, ée
Nature : adj.
Prononciation : mé-ta-fi-zi-ké, kée
Etymologie : Locution grecque tirée de ce qu'Aristote, venant à son traité de métaphysique qui est placé après les traités de physique, le commence par des termes grecs signifiant, après les choses naturelles.

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La définition de Métaphysiqué, ée

Qui a pris un caractère trop métaphysique.


Toutes les définitions de « métaphysiqué, ée »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

MÉTAPHYSIQUE. n. f.
Partie de la philosophie qui traite des premiers principes de nos connaissances et des idées universelles. Traité, cours de métaphysique.

MÉTAPHYSIQUE est aussi adjectif des deux genres et signifie Qui appartient à la métaphysique. Connaissance, science métaphysique. Principes, idées, preuves métaphysiques. Certitude métaphysique, Celle qui est fondée sur l'évidence.

Littré

MÉTAPHYSIQUE (mé-ta-fi-zi-k') s. f.
  • 1Partie de la philosophie, définie différemment suivant les différentes époques?: dans l'antiquité, doctrine de l'être ou de l'essence des choses, considérée indépendamment des propriétés particulières ou des modes déterminés qui établissent une différence entre un objet et un autre?; selon Kant, l'inventaire systématique de toutes les richesses intellectuelles qui proviennent de la raison pure, c'est-à-dire des idées et des principes que l'intelligence tire de son propre fonds sans le concours de l'expérience?; enfin, de nos jours, science des principes, plus élevée et plus générale que les autres, de laquelle toutes les connaissances tiennent leur certitude et leur unité. Il saisissait dans tout les principes les plus élevés et les plus généraux, ce qui est le caractère de la métaphysique, Fontenelle, Leibnitz. Je vais donc me jeter dans la nuit de la métaphysique, pour oser combattre contre les Leibnitz, les Wolf, les Frédéric, Voltaire, Lett. prince royal de Prusse, 23 janv. 1738. Ô métaphysique, nous sommes aussi avancés que du temps des premiers druides, Voltaire, Phil. Newt. I, 9. Nous avons fait en mathématique des prodiges qui étonneraient Apollonius et Archimède, et qui les rendraient nos écoliers?; mais, en métaphysique, qu'avons-nous trouvé?? Voltaire, Or. Chesterf. ch. 4. La métaphysique a cela de bon, qu'elle ne demande pas des études préliminaires bien gênantes?; c'est là qu'on peut savoir tout sans avoir rien appris, Voltaire, Dict. phil. Trinité. Si quelques-uns se sont élevés à ce haut point de métaphysique d'où l'on peut voir les principes, les rapports et l'ensemble des sciences, aucun ne nous a sur cela communiqué ses idées, Buffon, Hist. nat. 1er disc. ?uv. t. I, p. 74. Voulons-nous pénétrer dans ces abîmes de métaphysique qui n'ont ni fond ni rive, et perdre à disputer sur l'essence divine ce temps si court qui nous est donné pour l'honorer?? Rousseau, Hél. VI, 8. On peut regarder la métaphysique comme un grand pays dont une petite partie est riche et bien connue, mais confine de tous côtés à de vastes déserts où l'on trouve seulement de distance en distance quelques mauvais gîtes, prêts à s'écrouler sur ceux qui s'y réfugient, D'Alembert, Mélanges de litt. d'hist. et de philos. t. V, § 1.
  • 2En un sens plus restreint, théorie des idées. La métaphysique a pour but d'examiner la génération de nos idées, D'Alembert, Éléments de philos. ch. 13. La science qui contribue le plus à rendre l'esprit lumineux, précis et étendu, et qui, par conséquent, doit le préparer à l'étude de toutes les autres, c'est la métaphysique, Condillac, Conn. hum. Introd. Les lumières de deux sciences, non-seulement différentes, mais opposées, et que l'on s'obstine trop à confondre, savoir l'ancienne métaphysique théologique ou la métaphysique proprement dite, et la moderne métaphysique philosophique ou l'idéologie, Destutt de Tracy, Inst. mém. sc. mor. et pol. t. III, p. 316.
  • 3Se prend quelquefois en mauvaise part, pour désigner l'abus des abstractions. Il y a bien de la métaphysique dans ce traité de morale. Faut-il entrer avec lui [le socinien] dans cette discussion [l'incarnation, la présence réelle, le péché originel], et jeter les simples fidèles dans la plus subtile et la plus abstraite métaphysique?? Bossuet, 6e avert. III, 27.

    Fig. Il se dit aussi d'une analyse trop subtile des sentiments. Je ne sais quelle métaphysique du c?ur s'est emparée de nos théâtres?; s'il ne fallait pas l'en bannir entièrement, encore moins fallait-il l'y laisser régner, D'Alembert, Disc. prélim. Encycl. ?uv. t. I, p. 290, dans POUGENS. Cette lecture succédait à une autre qui avait été très brillante?; semée de traits vifs et saillants, et à la suite desquels toute la métaphysique de Marivaux ne parut, si on peut s'exprimer de la sorte, qu'une vapeur imperceptible, D'Alembert, Éloge de Marivaux.

  • 4Les parties les plus élevées d'une science particulière, d'un art quelconque. La métaphysique du droit. La métaphysique des mathématiques. Je veux mourir s'il y a dans toutes ces têtes-là le premier mot de la métaphysique de leur art, Diderot, Salon de 1767, ?uvr. t. XIV, p. 140, dans POUGENS.

    Métaphysique de la géométrie, expression dont Descartes (Lettre au P. Mersenne, janv. 1639) se servait pour désigner la géométrie générale.

  • 5 Adj. Qui appartient à la métaphysique. La philosophie métaphysique. J'estime que cela [ne pas se fier aux sens] est nécessaire pour se rendre capable de connaître la vérité des choses métaphysiques, lesquelles ne dépendent point des sens, Descartes, Rép. aux secondes object. 67. La question devint si subtile et si métaphysique, que leurs plus grands partisans auraient mieux aimé y renoncer, Fontenelle, Malebranche. Le vivant et l'animé, au lieu d'être un degré métaphysique des êtres, est une propriété physique de la matière, Buffon, Animaux, Compar. des anim. et des végét. Et tous les deux nous fîmes par moitié Un drame court et non versifié Dans le grand goût du larmoyant comique, Roman moral, roman métaphysique, Voltaire, le Pauvre Diable.

    Certitude métaphysique, celle qui est fondée sur une évidence à priori.

    Mal métaphysique, voy. MAL, n° 3.

    Trop abstrait. Des idées obscures et métaphysiques. Qu'on ne confonde pas l'esprit métaphysique avec l'esprit philosophique, Marmontel, Élém. litt. ?uv. t. III, p. 439, dans POUGENS.


HISTORIQUE

XIVe s. C'est en metaphysique et non pas en science morale, Oresme, Eth. VII, 12.

XVe s. Elle est dicte methaphysique en tant que elle considere ens [l'être] et les choses qui ensuivent à lui, Christine de Pisan, Charles V, III, 3.

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Encyclopédie, 1re édition

MÉTAPHYSIQUE, s. f. c'est la science des raisons des choses. Tout a sa métaphysique & sa pratique : la pratique, sans la raison de la pratique, & la raison sans l'exercice, ne forment qu'une science imparfaite. Interrogez un peintre, un poëte, un musicien, un géometre, & vous le forcerez à rendre compte de ses opérations, c'est-à-dire à en venir à la métaphysique de son art. Quand on borne l'objet de la métaphysique à des considérations vuides & abstraites sur le tems, l'espace, la matiere, l'esprit, c'est une science méprisable ; mais quand on la considere sous son vrai point de vûe, c'est autre chose. Il n'y a guere que ceux qui n'ont pas assez de pénétration qui en disent du mal.

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Wiktionnaire


Adjectif - français

métaphysique \me.ta.fi.zik\ masculin et féminin identiques

  1. Qui relève de la métaphysique.
    • La métaphysique tout entière est attachée à la détermination de l'idée d'infini ; il n'est point de difficulté métaphysique qui ne naisse de l'opposition entre le fini et l'infini. (Jules Simon, Introduction de: « ?uvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
    • Car, insoucieux en effet du temps, ivre de vin et de discussions métaphysiques, le Mousse avait visité une à une toutes les fermes du plateau. (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • L'absence de droits naturels fit de la liberté un concept juridique, et non métaphysique. En tant que serviteur de Dieu, l'homme n'est ontologiquement rien. (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L'Islam et l'État, 1987, traduction d'Odette Guitard, 1992, p.54)
  2. (Par extension) (Péjoratif) Qui a un caractère particulièrement abstrait.
    • Dans l'Aurore du 4 septembre 1905, Clemenceau reproche à Jaurès d'embrouiller l'esprit de ses partisans « en des subtilités métaphysiques où ils sont incapables de le suivre » ; il n'y a rien à objecter à ce reproche, sauf l'emploi du mot métaphysique; Jaurès n'est pas plus métaphy­sicien qu'il n'est juriste ou astronome. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.160)

Nom commun - français

métaphysique \me.ta.fi.zik\ féminin

  1. Partie de la philosophie qui traite des premiers principes de nos connaissances et des idées universelles.
    • La discipline qui considère les réalités entièrement séparées de la matière et la pure activité de l'intellect en acte et de l'intellect en puissance, celle qui est élevée à lui du fait de l'activité, tout cela ils l'appellent théologie, philosophie première et métaphysique, puisque cela se situe au-delà des réalités physiques. (Simplicios, Commentaire sur la Physique d'Aristote, I, 21)
    • Instruit dans les sciences des anciens Chaldéens, il n'ignorait pas les principes physiques de la nature tels qu'on les connaissait alors, et savait de la métaphysique ce qu'on en a su dans tous les âges, c'est-à-dire fort peu de choses. (Voltaire, Zadig ou la Destinée, I. Le borgne, 1748)
    • Toutes les billevesées de la métaphysique ne valent pas un argument ad hominem. (Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
    • Toute la métaphysique d'Aristote est conditionnée par la nécessité d'échapper au monisme du Père des Métaphysiciens, de Parménide. (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
    • Le pessimisme est tout autre chose que les caricatures qu'on en présente le plus souvent : c'est une métaphysique des m?urs bien plutôt qu'une théorie du monde ; [?], (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
    • En réalité, ne peut être défini que ce qui est limité, et la métaphysique est au contraire, dans son essence même, absolument illimitée, ce qui, évidemment, ne nous permet pas d'en enfermer la notion dans une formule plus ou moins étroite ; [...], (René Guénon, Introduction générale à l'étude des doctrines Hindoues, 1921)
    • Alors, le repas familial avait une belle tenue ; les femmes, qui ne s'intéressent pas à la métaphysique, pouvaient surveiller leurs enfants et procéder à ces échanges de recettes de cuisine ou de lessive, qui font les bonnes maisons. Ainsi, chacun trouvait son compte dans ces agapes sérieuses, et les enfants eux-mêmes, sans s'en douter, recevaient des enseignements profitables dont ils remercieraient plus tard leur oncle Ferdinand, quand ils auraient augmenté en sagesse. (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 133.)
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Trésor de la Langue Française informatisé


MÉTAPHYSIQUE1, subst. fém.

A. ? PHILOSOPHIE
1. Partie fondamentale de la réflexion philosophique qui porte sur la recherche des causes, des premiers principes. Cours, leçon, livre, problème, revue de métaphysique; critique, dogmatisme, négation, renaissance de la métaphysique. Il n'y a pas d'autre étude philosophique que la métaphysique (Weil, Leçons de philos., Paris, Plon, 1959, p. 253).Tout ce qui ne peut être perçu par le sens externe ou par le sens interne ne peut faire l'objet d'une connaissance au sens propre. Or, c'est le cas des objets traditionnels de la métaphysique: Dieu, le monde, le moi, la liberté et l'immortalité (Thinès-Lemp.1975):
1. On sait que les objections sans cesse renaissantes qui se sont élevées contre la légitimité de ce qu'on a coutume d'appeler la métaphysique et qui se justifient par l'incontestable échec des «systèmes» n'ont jamais empêché les philosophes de reprendre l'éternel débat sur «l'être» explicitement inauguré et signalé par Aristote. G. Vallin, La Perspective métaphys., Paris, P.U.F., 1959, p. 31.
2.
a) [Éventuellement suivi d'un adj. ou d'un compl. déterminatif] Conception particulière de la métaphysique ou système métaphysique particulier. Métaphysique biblique, néoplatonicienne, occidentale, orientale. Les métaphysiques n'étant pas en réalité ce pour quoi elles se donnent, il fallait, pour les réfuter de manière définitive, les ramener à ce qu'elles sont en effet (E. Boutroux, La Philos. de Kant, Paris, Vrin, 1926 [1880], p. 138).La métaphysique boehméenne éclaire singulièrement la place donnée au XIIesiècle à la Vierge-mère (M.-M. Davy, Initiation médiév., Paris, Albin Michel, 1980, p.110).
? [Chez Platon et ses héritiers] Pour ces esprits [platoniciens], (...) la philosop`ie (...) est vraiment une métaphysique, un mouvement au-dela, un effort, non pour saisir des réalités qui expliquent, bien qu'analogues, celles de la nature, mais pour comprendre d'un point de vue supérieur, la loi même (...) en vertu de laquelle l'esprit pose spontanément les unes et les autres (J. Lagneau, Célèbres leçons et fragments, Paris, P.U.F., 1964, p.92).
? [Chez Aristote] La métaphysique d'Aristote tient (...) la place laissée vacante par suite du rejet de la dialectique platonicienne (...). Elle pose le problème très concret: Qu'est-ce qui fait qu'un être est ce qu'il est? (E. Bréhier, Hist. de la philos., t. 1, Paris, P.U.F., 1967, [1938], p. 166).
? [Chez Descartes] La métaphysique cartésienne innove (...) en ce que, loin d'être connaissance théorique et purement intellectuelle, elle est méditation et réflexion vécue (Alquiéds Encyclop. univ.t. 10 1971, p. 986).
? [Chez Kant] La science existe, et le rôle de la philosophie est de découvrir comment elle est possible. La philosophie kantienne fondera donc la science (...) elle constituera une nouvelle métaphysique, que l'on pourrait appeler métaphysique critique (Alquiéds Encyclop. univ.t. 10 1971, p. 987).
? [Chez Marx et ses héritiers; p. oppos. à dialectique] La métaphysique est une conception fausse des choses en tant qu'elle considère les choses comme indépendantes les unes des autres et comme statique (L. M. Morfaux, Vocab. de la philos. et des sc. hum., Paris, A. Colin, 1980, p. 215).
? [Chez les existentialistes] Recherche du sens, des fins de l'existence. Nous appelons métaphysique, en effet, l'étude des processus individuels qui ont donné naissance à ce monde-ci comme totalité concrète et singulière. En ce sens, la métaphysique est à l'ontologie comme l'histoire à la sociologie. (...) Pourquoi est-ce qu'il y a de l'être? (...) L'être est, sans raison, sans cause et sans nécessité; la définition même de l'être nous livre sa contingence originelle (Sartre, Être et Néant, Paris, Gallimard, 1981 [1943], p. 683).
b) P. méton. Ouvrage, traité qui étudie la métaphysique. La Métaphysique d'Aristote se trouve être (...) pour sa plus grande partie, un traité de la définition (E. Bréhier, Hist. de la philos., t. 1, Paris, P.U.F., 1967, [1938], p. 166).
B. ? P. ext.
1. ,,Toute réflexion méthodique ordonnée à une connaissance approfondie de la nature des choses`` (Foulq. 1962).
2. Conception d'ensemble qu'une personne se fait du monde et de la vie. Se faire sa métaphysique. Il y a un univers de la jalousie, de l'ambition, de l'égoïsme ou de la générosité. Un univers, c'est-à-dire une métaphysique et une attitude d'esprit (Camus, Sisyphe, 1942, p. 24):
2. Tout le monde a une métaphysique. Patente, latente (...). La métaphysique de nos maîtres c'était la métaphysique scolaire, d'abord. Mais c'était ensuite, (...) c'était surtout la métaphysique de la science... Péguy, Argent, 1913, p. 1119.
C. ? Péj. Abus de considérations abstraites, qui, au lieu d'éclairer la pensée, ne font que l'obscurcir. Les chimères de la métaphysique. Voilà une métaphysique abominablement obscure (Stendhal, Racine et Shakspeare, t. 1, 1823, p. 20).
? Expr. fam. Ne pas s'embarrasser de métaphysique. Ne pas s'embarrasser de complications exagérées, rester pratique et concret. (Ds Rob., Lar. Lang. fr.).
Prononc. et Orth.: [metafizik]. Ac. 1694, 1718: metaphysique, dep. 1740: mé-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1282 philos. metaphisique (Gouvernement des rois, 201, 5 ds T.-L.); 2. 1689 péj. (Bossuet, Avertissements aux protestants, 6econtre M. Jurieu, p. 664); 1751 «abus de la réflexion abstraite» (D'Alembert, Discours préliminaire, Encyclop. t.1, XXXj); 3. 1639 «théorie générale» (Descartes, Lettre au Père Mersenne, 9 janv. ds ?uvres philos., éd. F. Alquié, t. 2, p. 123: métaphysique de la géométrie). Empr. au lat. scolast. metaphysica terme de philos. (1079-1142 ds Nov. Gloss.), formation sav. sur la loc. prép. gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? «après les choses de la nature», placé en tête du traité de métaphysique d'Aristote, qui fait suite à son traité de phys. prép. ? ? ? ? ? «après» et ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? «traité de physique» neutre plur. substantivé de l'adj. ? ? ? ? ? ? ? ? «qui concerne la nature ou l'étude de la nature», v. physique.
DÉR.
Métaphysiquer, verbe intrans.,fam. Faire de la métaphysique. Au soir d'un bel après-midi de juillet où en nous promenant, nous avions interminablement métaphysiqué (Du Bos, Journal, 1926, p. 72).Péj. Tomber dans l'excès de l'abstraction. Le défaut de ce siècle trop littéraire, est de tout Métaphysiquer; c'est à qui raffinera, c'est-à-dire, obscurcira (MercierNéol.1801, p. 124).Emploi trans., rare. Transformer en une abstraction métaphysique. Je me dis: Quand seras-tu auprès de cette amie? (...) Je ne sais pas métaphysiquer ceux que j'aime; je leur vois tout de suite coeur et visage, afin de les mieux posséder (E. de Guérin, Lettres, 1838, p. 227).? [metafizike]. Att. ds Ac. 1798-1878. ? 1resattest. 1737 trans. (Mém. de Trévoux, juin, p. 1043), 1765 intrans. (Diderot, Salon, éd. Assézat, t. 10, p. 307); de métaphysique1, dés. -er.
BBG. ? Darm. 1877, p. 119 (s.v. métaphysiquer).


MÉTAPHYSIQUE2, adj.

PHILOSOPHIE
A. ?
1. Qui relève de la métaphysique. Le dogme métaphysique de l'immortalité ou de l'éternité de l'être (P. Leroux,Humanité,1840, p. 360).La donnée fondamentale de toute réflexion métaphysique, c'est que je suis un être non transparent pour lui-même, c'est-à-dire à qui son être même apparaît comme un mystère (G. Marcel,Journal,1922, p. 281):
1. Tel est le sens de la double affirmation de Parménide: «l'être est, le non-être n'est pas» que l'on peut considérer comme l'acte de conscience métaphysique [it. ds le texte] sans lequel tout autre acte de pensée perdrait son support et sa validité. L. Lavelle,Introd. à l'ontologie,Paris, P.U.F., 1947, p. 9.
SYNT. Axiome, concept, postulat, principe métaphysique; analyse, argument, connaissance, hypothèse, pensée, question, spéculation, théorie métaphysique; discussion, langage métaphysique.
? PEINT. École métaphysique. École qui se forma vers 1914 autour du peintre De Chirico, dont la recherche était fondée sur la méditation (d'apr. Bég. Dessin 1978).
2. Porté vers la métaphysique. Esprit métaphysique. Descartes, dont le génie était essentiellement métaphysique (J. Simon,Relig. natur.,1856, p. 19).
? Avoir la tête métaphysique. Être porté vers la métaphysique. Elle s'emportait, cherchait des arguments, restait sur le carreau, ignorante de ces questions, n'ayant pas la tête métaphysique (Zola,Joie de vivre,1884, p. 884).
B. ?
1. [P. oppos. à empirique, expérimental, positif] Qui dépasse le domaine des phénomènes, pour atteindre la chose en soi. L'intuition métaphysique, quoiqu'on n'y puisse arriver qu'à force de connaissances matérielles, est tout autre chose que le résumé ou la synthèse de ces connaissances (Bergson,La Pensée et le mouvant,Genève, A. Skira, 1946, p. 216).Si la perspective métaphysique nous paraît pleinement mériter le nom de «philosophie éternelle», c'est en raison de son caractère d'intégralité ou d'universalité qui lui permet de transcender toutes les formes du dogmatisme (G. Vallin,La Perspective métaphys.,Paris, P.U.F., 1959, p. 125):
2. Si l'on ne prétend plus guère apporter la grande réponse métaphysique définitive, des notions métaphysiques se glissent partout, car on doit, répétons-le, appeler métaphysique tout ce qui prétend dépasser la position, la reconstruction mentale d'une forme et rester néanmoins une connaissance. Ruyer,Esq. philos. struct.,1930, p. 306.
? [Chez A. Comte] Âge, état métaphysique (p. oppos. à âge, état théologique et âge, état positif). État qui ,,consiste à expliquer les faits par des entités dont nous n'avons aucune expérience`` (Foulq.-St-Jean 1962). La jeunesse étant l'âge métaphysique par excellence, comme Auguste Comte l'a bien vu, cette expression métaphysique et abstraite de leur révolte est évidemment celle qu'ils choisissent [les surréalistes] de préférence (Sartre,Sit. II,1948, p. 222).
? Expérience métaphysique. Nous en venons à cette idée qu'il n'y a pas d'objet de l'expérience métaphysique, c'est une expérience sans objet qui nous fait retourner vers le sujet (...). L'homme qui a une expérience métaphysique est cette expérience métaphysique (J. Wahl,L'Expérience métaphys.,Paris, Flammarion, 1965, p. 118).
2. [P. oppos. à physique] Qui relève d'un ordre transcendant, celui de l'essentiel, de l'absolu. Certitude, nécessité, vérité métaphysique. L'effort pour rattacher le charme à ce qu'il y a de plus métaphysique dans la personne, à cette qualité irréductible et inobjectivable qui n'est sans doute qu'une autre face de ce que nous appelons l'existence (G. Marcel,Journal,1923, p. 292).L'erreur de tous les philosophes qui placent dans l'intellect le principe métaphysique, indestructible et éternel de l'homme (J. Vuillemin,Essai signif. mort,1949, p. 62):
3. Il faut sans doute reconnaître que la pudeur, le désir, l'amour en général ont une signification métaphysique, c'est-à-dire qu'ils sont incompréhensibles si l'on traite l'homme comme une machine gouvernée par des lois naturelles... Merleau-Ponty,Phénoménol. perception,1945, p. 194.
3. Qui dépasse les bornes de l'entendement, de la raison. Abomination, massacre, péché, révolte métaphysique. L'attitude la plus franche, somme toute, c'était de se supprimer; j'en convenais et j'admirais les suicides métaphysiques (Beauvoir,Mém. j. fille,1958, p. 229).Et ainsi l'extermination des Juifs est le produit de la méchanceté pure et de la méchanceté ontologique (...). Ce crime contre-nature, ce crime immotivé, ce crime exorbitant est donc à la lettre un crime «métaphysique» (Jankél.,Pardonner?Paris, Le Pavillon, 1971, p. 21).
? PSYCHOL. Angoisse, désespoir, détresse, vertige métaphysique. Cette grande peur métaphysique qui est à la base de tout le théâtre ancien (Arthaud,Théâtre et son double,1938, p. 53).Je connais les effets de l'inquiétude métaphysique. Rien ne marque davantage les visages en creux, si ce n'est l'ambition déçue ou la justice des hommes (Abellio,Pacifiques,1946, p. 107).
C. ? Péj. D'une abstraction, ou d'un vague incompréhensibles. Jargon métaphysique; rêveries métaphysiques. Ce que vous nous dites là est bien métaphysique (Ac.1835, 1878).Les polémiques interminables et passionnées que suscite ce problème, qui constituait un terrain particulièrement favorable aux divagations métaphysiques ou théologiques (Bourbaki,Hist. math.,1960, p. 40).V. aussi métaphysicien ex. 2.
REM.
Métaphysico-, élém. de compos.élém. de compos. représentant l'adj. métaphysique; le 2eélém. est un adj. du domaine philos. ou des sc. hum. a) Métaphysico-psychologique. La liberté est ainsi à la fois la condition métaphysico-psychologique et le contenu indéterminé de la responsabilité radicale (Jankél.,Je-ne-sais-quoi,1957, p. 223).b)
Métaphysico-théologique. Cette métamorphose substantielle d'une pensée d'abord toute scientifique et métaphysico-théologique en «réalité seconde» intuitive et en doctrine transcendantale, s'est opérée par degrés (Valéry,Variété V,1944, p. 280).
c)
Métaphysico-transcendantal, -ale, -aux. Leménant déverse quotidiennement à la fenêtre son speech dévot et son spleen métaphysico-transcendantal (Villiers de l'I.-A.,Corresp.,1859, p. 36).
Prononc. et Orth. V. métaphysique1. Étymol. et Hist. 1546 metaphisique «relatif à la métaphysique» (Palmerin d'Olive, 223b ds Rom. Forsch. t. 32, p. 105); 1637 «abstrait» (Descartes, Discours de la méthode, éd. F. Alquié, t. 1, p. 601 et note 3). Empr. au lat. scolast. metaphysicus «id.» (1267 ds Latham), dér. de metaphysica, v. métaphysique1. L'angl. metaphysic «relatif à la métaphysique» est att. dep. 1528 ds NED.
DÉR.
Métaphysiquement, adv.a) [Qualifie un verbe] D'une manière métaphysique; en utilisant les ressources de la métaphysique. Démontrer, expliquer métaphysiquement. Platon et Cicéron, chez les anciens, Clarke et Leibnitz, chez les modernes, ont prouvé métaphysiquement et presque géométriquement l'existence du souverain être (Chateaubr.,Génie,t.1, 1803, p.156).Dans le monde manifesté et métaphysiquement parlant, le mal est la loi permanente (Artaud,Théâtre et son double,1938, p. 124).b) [Qualifie un adj.] Du point de vue de la métaphysique. Métaphysiquement faux, impossible, possible. Ce point infinitésimal du consentement, plus petit que toute chambre secrète et métaphysiquement inviolable parce qu'il est impossible, sous peine de non-sens, d'y pénétrer par effraction violente, ce point enfin de la réserve mentale et de la restriction cordiale (Jankél.,Je-ne-sais-quoi,1957, p. 260).? [metafizikm? ?]. Ac. 1694, 1718: metaphysiquement, dep. 1740: mé-. ? 1reattest. 1671 metaphysiquement (Jacques Rohault, Traité de phys., t. 1, préf., p. 6); de métaphysique2, suff. -ment2*. ? Fréq. abs. littér.: 72.
STAT. ? Métaphysique1 et 2. Fréq. abs. littér.: 2733. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3667, b) 1762; xxes. a) 3350, b) 5534.


Métaphysiqué, ée au Scrabble


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metaphysique--ee

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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 18h12










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