La définition de Oreiller du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Oreiller
Nature : s. m.
Prononciation : o-rè-llé ; l'r ne se prononce et ne se l
Etymologie : Oreille ; bourguign. orillier ; provenç. aurelhier.

Voir les citations du mot OreillerSignification du mot Oreiller


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de oreiller de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec oreiller pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Oreiller ?


La définition de Oreiller

Coussin qui soutient la tête quand on est couché.


Toutes les définitions de « oreiller »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

OREILLER. n. m.
Coussin qui sert à soutenir la tête quand on est couché. Oreiller de crin, de plume, de duvet. Taie d'oreiller. Prov. et fig., Une conscience pure est un bon oreiller, Quand on n'a rien à se reprocher, on dort en repos.

Littré

OREILLER (o-rè-llé?; l'r ne se prononce et ne se lie jamais?; au pluriel, l's se lie?: des o-rè-llé-z en plumes) s. m.
  • 1Coussin qui soutient la tête quand on est couché. Alexandre mettait Homère sous son oreiller?; Scipion y mit Xénophon, Diderot, Opin. des anc. philos. (Romains). Sénèque dit?: l'homme fort se reconnaît jusque sur son oreiller, Diderot, Claude et Nér. II, 28. Rose, partons?; voici l'aurore?; Quitte ces oreillers si doux, Béranger, Champs. En philosophe, hier sur l'oreiller, J'ai mis mon âme en train de babiller, Béranger, Métempsyc.
  • 2 Fig. Ce qui est pour l'esprit ou la conscience ce qu'est un oreiller dans un lit. Il [Montaigne, IV, 244, où il y a non oreiller, mais chevet] montre? que l'ignorance et l'incuriosité sont deux doux oreillers pour une tête bien faite, Pascal, Entret. avec M. de Saci. Cette vérité est un oreiller sur lequel on peut dormir en repos?; le reste est un éternel sujet d'arguments pour et contre, Voltaire, Lett. d'Argenson, 6 nov. 1770. Vous avez acquis de la gloire, et lui [Sirven] du repos?; ce sont deux bons oreillers sur lesquels on peut dormir à son aise, Voltaire, Lett. de la Croix, 6 déc. 1771. Un autre oreiller de paresse dans toute affaire un peu longue, quoique aisée, était pour lui l'incertitude que le temps jette sur les succès qui dans l'avenir semblent les plus assurés, Rousseau, 2e dialogue. Exercez-vous donc sans maître?; ne le pouvez-vous pas?? restez dans l'ignorance, c'est un oreiller assez doux pour bien des têtes, Condillac, Lang. calc. II, 5. Pour qui s'épuise à travailler, La mort est un doux oreiller, Béranger, Jacques.
  • 3 Terme de marine. Pièce de bois qui croise les deux varangues opposées de la membrure d'un bâtiment, afin de les fortifier.
  • 4Coussin de toile rembourrée que les couteliers mettent au-dessus de la roue à repasser, afin de pouvoir s'y appuyer.
  • 5 Terme de métallurgie. Oreiller d'un soufflet, partie placée dans le culeton pour maintenir les bords.

HISTORIQUE

XIIe s. [Un haubert] Ne peise gaires plus d'un oreiller, Gérard de Ross. p. 316.

XIIIe s. Coiffes à dames, et toies [taies] à orilliers et de paveillons que on met pardesus les autex?, Liv. des mét. 85. D'une pierre a fait orillier, Si commença à someillier, Ren. 1529.

XIIe s. Et puis s'assieent à menger, De l'erbe vert font oriller, Modus, f° cx, verso. La grande baniere et cinq orellierz d'autel, Bibl. des ch. 4e série, t. v, p. 160.

XVe s. Un escu d'argent à trois oreillers de gueules, Froissart, I, I, 31.

XVIe s. Prendre conseil à l'oreiller, Génin, Récréat. t. II, p. 248.

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Encyclopédie, 1re édition

OREILLER, s. m. (Gram.) espece de sac quarré de grosse toile cirée, qu'on remplit de plumes ou de duvet, & qu'on recouvre d'une autre toile plus fine, qu'on appelle la taye de l'oreiller. L'oreiller se place sur le chevet du lit, & tient la tête élevée.

Oreiller, en Architecture, voyez Coussinet de chapiteau.

Oreiller, (Boutonnier.) qu'on appelle aussi coussinet, ou carreau, terme de Passementiers Boutonniers, pour désigner une sorte de petit pupitre quarré fait de bois leger plus long que large, & recouvert pour l'ordinaire d'une étoffe verte, rembourée un peu ferme. L'oreiller se place sur les genoux, & sert à fabriquer à la main avec des fuseaux & des épingles, des dentelles, guippures, & autres ouvrages semblables, dépendans du métier des Boutonniers.

Oreiller, terme de Couteliers, est une espece de coussin de toile, rempli de paille d'avoine ou de bourre, que ces ouvriers mettent sur le chevalet de leur roue à remoudre, afin de n'en être pas incommodés dans la situation contrainte où ils sont en rémoulant.

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Wiktionnaire


Verbe - français

oreiller \?.??.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Extrêmement rare) Entendre, écouter.
    • Et si j'étais ?illé et oreillé depuis toujours ? (Jean-Pierre Andrevon, Le Travail du furet, Le Livre de poche, 1990, page 160)
    • Et dans la rue, maître Guillaume parlait, la mère oreillait, et François, suspendu à leurs mains, faisait des bonds à pieds joints par-dessus les flaques, « comme avec père, dis, maman » ? (Pierre d'Alheim, La passion de maître François Villon, 1924, volume 1, page 27)
    • Vincent verre son évian en oreillant distraitement depuis qu'ils ont quitté la rue du Regard, Vincent télévise de dos, par désintérêt les programmes de la soirée que Langeais catherine d'une voix d'hôtesse de l'air. (Alain Renoult, L'aérophage, 2002, page 131)
    • D'ailleurs, ça me fait cogiter sur l'énorme paradoxe qui me hante depuis que mes oreilles oreillent: Dominique A d'obédience 80's est quand même l'outrecuidance de toutes mes chimères alors que je m'introduis à peine dans cette décennie musicale synthétique qui m'a hérissée pendant tant de temps et qui n'est toujours pas dans mes préférences. (site leschroniquesdecharlu.blogspot.com, 3 avril 2011)

Nom commun - français

oreiller \?.??.je\ ou \?.?e.je\ masculin

  1. Coussin qui sert à soutenir la tête quand on est couché.
    • Cher petit oreiller, doux et chaud sous ma tête,
      Plein de plume choisie, et blanc ! et fait pour moi !
      Quand on a peur du vent, des loups, de la tempête,
      Cher petit oreiller, que je dors bien sur toi !
      (Marceline Desbordes-Valmore, Les pleurs, L'oreiller d'un enfant, 1833)
    • À tout hasard, la nécessité de bivaquer en plein air, avec mon sac pour oreiller et mon chien pour sentinelle, était un accident qui ne pouvait que m'amuser. (Edgar Poe, Le cottage Landor, dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire)
    • Allons, ajouta-t-il en replaçant ma tête sur l'oreiller, tranquillisez-vous, on vous soigne bien. (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
    • Madame Marmet s'endormit d'un sommeil paisible, reposant sur elle-même comme sur un amas d'oreillers. (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 114)
    • Enfin elle se retrouva en position assise, un peu avachie, adossée à la tête de lit, les bras écartés en l'air, les reins calés contre l'oreiller trempé de sueur dans sa taie de coton froissée. (Stephen King, Jessie, Albin Michel, 1993)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


OREILLER, subst. masc.

A. ? Pièce de literie constituée d'une enveloppe de tissu carrée, bourrée de plumes, de duvet, de crin, etc., destinée à soutenir la tête pendant le repos, généralement recouverte d'une taie. Il essaya de rafistoler son lit, de reborder les couvertures saccagées, de regonfler les oreillers aplatis et il se coucha (Huysmans, Là-bas, t.2, 1891, p.52).Dès qu'il posait la tête sur l'oreiller, il était terrassé par le sommeil (Rolland, J.-Chr., Matin, 1904, p.142):
1. Il n'y avait pas de draps au lit. L'oreiller de coutil, sans taie et sans dentelles, était posé sur les couvertures pliées au pied des matelas... Hugo, Misér., t.2, 1862, p.648.
SYNT. Oreiller (garni) de plumettes, de balle d'avoine, de fibres synthétiques, de varech; enveloppe, housse, taie d'oreiller; oreiller brodé, (garni) de dentelles; oreiller moelleux, mou, dur, plat; arranger, redresser, remonter, retaper, taper, tapoter un oreiller; s'adosser à, s'accouder à/sur, se carrer contre, se soulever, se renverser, retomber sur un/des oreiller(s); enfoncer la tête dans un oreiller; cacher, mettre qqc. sous un oreiller; étouffer qqn avec un oreiller.
? [L'oreiller évoquant l'intimité, l'abandon]
? [d'une pers.] Sangloter, étouffer ses sanglots, ses cris dans son oreiller; arroser son oreiller de ses larmes; raconter qqc. à son oreiller. J'ai dit chaque jour à ce grand public, qui est la France et l'Europe, ma pensée la plus intime, la pensée de l'oreiller (Michelet, Journal, 1851, p.147).Par le trou de la serrure, elle aperçut son père jeté sur son lit, pleurant et secoué de sanglots, enfonçant dans l'oreiller son désespoir et ses larmes pour les y étouffer (Goncourt, R. Mauperin, 1864, p.308).J'aurais voulu avoir là ce quelqu'un, pour me détendre à lui dire tout ce que je ne confie qu'à Franchette ou à mon oreiller (et même pas à mon journal) (Colette, Cl. école, 1900, p.309).
? [d'un couple] Confidences sur l'oreiller; se réconcilier sur l'oreiller. Les parents décideront du sexe de leurs enfants, et, se chamaillant sur l'oreiller à propos des «différences mendeliennes», leur choisiront des yeux bleus ou noirs! (Guéhenno, Journal «Révol.», 1937, p.35).Le secret de l'oreiller, c'est encore autre chose, j'ai assez bourlingué pour le savoir, et c'est inouï ce qu'une femme peut confier à un étranger de passage (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.363).
? P. anal. Oreiller de bois, de caoutchouc. Broucke avait pris respectueusement l'oreiller de caoutchouc de Demachy et s'amusait à le gonfler, comme un jouet, avec une peur secrète de l'user (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p.11).[Les Shillouk] poudrent leurs cheveux et les frictionnent avec de la graisse, des cendres et des engrais (...) puis, afin de ne pas déranger ce chef-d'oeuvre, ils appuient la tête pour dormir sur un oreiller de bois (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p.94).
? P. métaph. Cette belle tête renversée par le sommeil sur l'oreiller du bras (Goncourt, Journal, 1860, p.813).Elle l'assit, puis le couchant contre le mol oreiller de sa poitrine, elle l'embrassa très étroitement (Adam, Enf. Aust., 1902, p.67).
B. ? P. anal.
1. ARCHIT. ,,Dernière pierre d'un pilier du piédroit d'un arc, dont le lit supérieur est incliné pour recevoir la retombée d'un arc`` (Noël 1968).
2. ART CULIN. Oreiller de la Belle Aurore. Pâté en croûte de forme carrée. Le seul traiteur au monde qui propose à sa carte (...) l'«Oreiller de la Belle Aurore» (...). Or, l'«Oreiller» ?ce merveilleux, mais compliqué amalgame de gibiers, de viandes, de truffes, de foie gras et de gelée tremblotante ?il faut le faire! (A. Dumaine, Ma cuisine, 1972, p.81).
3. MAR. Renfort en bois avec lequel on fortifie les varangues, les pièces de construction composées de deux parties et qui croise celles-ci à leur talon (d'apr. Bonn.-Paris 1859).
4. PSYCHIATRIE. Oreiller psychique. ,,Attitude de certains malades catatoniques dont les muscles du cou, en hypertonie constante, maintiennent la tête soulevée comme si elle reposait sur un oreiller`` (Carr.-Dess., Psych. 1976).
C. ? Au fig. Ce sur quoi on se repose, ce qui assure la tranquillité de l'esprit. Mon adversaire jouissait dans l'arrondissement de l'estime générale; seulement, il avait le tort de s'endormir sur l'oreiller de ses succès antérieurs (Reybaud, J. Paturot, 1842, p.320).Le genre humain refuse des applaudissements unanimes à ce qui blesse la morale, oreiller sur lequel dort le faible et le juste (Chateaubr., Mém., t.4, 1848, p.552).V. épicurisme ex. de Rolland:
2. Mes petites filles, il est possible qu'à votre âge l'obéissance semble encore un oreiller moelleux où l'on n'a qu'à laisser reposer sa tête. Mais nous savons, nous, que l'obéissance, pour paraître si différente du commandement, est aussi une charge. Bernanos, Dialog. Carm., 1948, 5etabl., 12, p.1711.
? Le mol oreiller du doute. [Allus. erronnée à Montaigne, Essais, Livre III, chap.xiii, qui écrit: «O que c'est un doux et mol chevet, et sain, que l'ignorance et l'incuriosité, à reposer une teste bien faicte»] Pour lui [Pascal] il n'y a pas d'intermédiaire entre le Christ en croix et le mol oreiller du doute de Montaigne (Du Bos, Journal, 1922, p.103).Tout à la fois je ne puis retenir mon doute, et j'ai l'indécision en horreur. Le «mol et doux oreiller» de Montaigne, n'est pas fait pour ma tête (Gide, Faux-monn., 1925, p.1090).Voir Green, Journal, 1950, p.359.
Prononc. et Orth.: [? ? ?je] et [-?e-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1140 oreillers «pièce de literie» (Voyage Charlemagne, éd. G. Favati, 426); b) 1881 loc. (Richepin, Glu, p.247): confidences [...] entre le drap et l'oreiller); 1946 loc. confidence sur l'oreiller (Bernanos, M. Ouine, p.1395); 1912 loc. se raccommoder sur l'oreiller (Léautaud, Théâtre M. Boissard, p.132); 2. 1266 p. métaph. orillier «ce qui assure le repos, la sérénité» (Vers de la mort, éd. C. A. Windahl, 152, 4). Dér. de oreille*; suff. -ier*. Cf. lat. médiév. auriculare (816 ds Nierm.), neutre subst. de l'adj. auricularis (v. auriculaire). Fréq. abs. littér.: 1217. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 762, b) 2540; xxes.: a) 2388, b) 1727. Bbg. Quem. DDL t.16.

OREILLER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1140 oreillers «pièce de literie» (Voyage Charlemagne, éd. G. Favati, 426); b) 1881 loc. (Richepin, Glu, p.247): confidences [...] entre le drap et l'oreiller); 1946 loc. confidence sur l'oreiller (Bernanos, M. Ouine, p.1395); 1912 loc. se raccommoder sur l'oreiller (Léautaud, Théâtre M. Boissard, p.132); 2. 1266 p. métaph. orillier «ce qui assure le repos, la sérénité» (Vers de la mort, éd. C. A. Windahl, 152, 4). Dér. de oreille*; suff. -ier*. Cf. lat. médiév. auriculare (816 ds Nierm.), neutre subst. de l'adj. auricularis (v. auriculaire).

Oreiller au Scrabble


Le mot oreiller vaut 8 points au Scrabble.

oreiller

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oreiller

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Les citations avec le mot Oreiller


  1. Oreiller: Ne jamais s'en servir, ça rend bossu.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


  2. Je crible la neige qui tombe sur les montagnes
    Et leurs grands pins gémissent de terreur;
    Et toute la nuit c'est mon blanc oreiller,
    Pendant que je dors dans les bras de la rafale.


    Auteur : Percy Bysshe Shelley - Source : La nuée


  3. J’abhorre tout le monde en masse, et, parmi tout ce tas, j’en juge à peine un ou deux dignes d’être haïs spécialement. — Haïr quelqu’un, c’est s’en inquiéter autant que si on l’aimait ; — c’est le distinguer, l’isoler de la foule ; c’est être dans un état violent à cause de lui ; c’est y penser le jour et y rêver la nuit ; c’est mordre son oreiller et grincer des dents en songeant qu’il existe ; que fait-on de plus pour quelqu’un qu’on aime ?

    Auteur : Théophile Gautier - Source : Mademoiselle de Maupin (1835)


  4. Toutes les femmes capitulent sur l'oreiller.

    Auteur : Etienne Rey - Source : Sans référence


  5. On dira ce qu'on voudra, mais comme oreiller, les souvenirs ça ne vaut pas les muscles!

    Auteur : Françoise Dorin - Source : Les Lits à une place (1980)


  6. Fais attention à ce que tu dis ! Je vais finir par engrosser les draps tout propres, on aura un tas de petites taies d'oreiller à élever !

    Auteur : Katarina Mazetti - Source : Le Mec de la tombe d'à côté (2006)


  7. Elle arborait toujours une aiguille et un fil et ne s'endormait pas sans un nécessaire sous l'oreiller. Partout où elle allait, elle dévalisait les merceries.

    Auteur : Pascal Bruckner - Source : Le Divin Enfant (1992)


  8. Il neige du duvet d'oreiller.

    Auteur : Félix Leclerc - Source : Sans référence


  9. En chaque homme qui meurt, c'est toujours un enfant dont la tête s'abandonne sur un oreiller de friandises et de flonflons.

    Auteur : Chantal Dupuy-Dunier - Source : Ephéméride (2009)


  10. J'ai crevé l'oreiller - J'ai dû rêver trop fort - Ca m' prend les jours fériés.

    Auteur : Boris Bergman - Source : Vertige de l'amour (Interprété par Alain Bashung)


  11. L'ignorance et l'incuriosité sont deux oreillers fort doux; mais pour les trouver tels, il faut avoir la tête aussi bien faite que Montaigne.

    Auteur : Denis Diderot - Source : Pensées philosophiques (1746), 27


  12. Pose la tête sur mon oreiller, nous regarderons ensemble mon rêve.

    Auteur : Korneï Ivanovitch Tchoukovski - Source : Un courant d'air dans la bouche (2004)


  13. L'oreiller seul doit connaître les larmes.

    Auteur : Proverbes japonais - Source : Proverbe


  14. C'était l'heure où l'essaim des rêves malfaisants - Tord sur leurs oreillers les bruns adolescents.

    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Fleurs du Mal (1857), le Crépuscule du matin


  15. L'oreiller porte conseil.

    Auteur : Proverbes auvergnats - Source : Proverbe


  16. J'ai toujours pensé qu'une part de nos cauchemars, de nos problèmes et de nos rêves est blottie au coeur de nos oreillers. Voilà pourquoi nous les enveloppons dans des taies : pour ne pas voir les traces de notre vie.

    Auteur : Albert Espinosa - Source : Tout ce que nous aurions pu être toi et moi si nous n'étions pas toi et moi (2012)


  17. Le sourd oreiller recevra les confidences des consciences souillées.

    Auteur : William Shakespeare - Source : Macbeth (1605)


  18. L'intelligence sans la connaissance ressemble à un lit sans oreillers. Si tu veux continuer à dormir à plat...

    Auteur : Gilbert Sinoué - Source : L'homme qui regardait la nuit (2012)


  19. On m'a parfois posé cette question inutile : Qu'emporterais-tu sur une île déserte ? Et je me dis invariablement: mon oreiller. Pourtant, pour une raison que j'ignore, je finis toujours par répondre, en utilisant deux adjectifs bien peu judicieux : un bon livre et un grand vin.

    Auteur : Albert Espinosa - Source : Tout ce que nous aurions pu être toi et moi si nous n'étions pas toi et moi (2012)


  20. Son coeur est un logis qui n'a pas d'escalier.
    Ses intimes amis ne savaient trop qu'en dire.
    Parler est trop facile, et c'est trop long d'écrire:
    Ses secrets sentiments restaient sur l'oreiller.


    Auteur : Alfred de Musset - Source : Namouna (1831), Chant premier, XXVI


  21. J'ai fantasmé pour combler les lacunes de mon existence, compris que l'être humain peut faire de grands rêves sur un petit oreiller.

    Auteur : Bergsveinn Birgisson - Source : La lettre à Helga (2013)


  22. Docteur, je bafoue la science gentilhomme, je déchire mon nom prêtre, je fais du missel un oreiller de luxure, je crache au visage de mon Dieu ! Tout cela pour toi, enchanteresse ! Pour être plus digne de ton enfer : et tu ne veux pas du damné !

    Auteur : Victor Hugo - Source : Notre-Dame de Paris (1831)


  23. Parmi tes conseillers, admets ton oreiller. (La nuit porte avis.)

    Auteur : Proverbes anglais - Source : Proverbe


  24. L'ignorance et l'incuriosité sont peut-être deux doux oreillers pour les têtes bien faites, mais le temps n'est pas à la mollesse des coussins ; au surplus qui pourrait se vanter d'un façonnement de crâne assez réussi ?

    Auteur : Henri Mondor - Source : Hommes de qualité (1939)


  25. Dans le lit d'une rivière, l'oreiller c'est l'hippopotame.

    Auteur : Sylvain Tesson - Source : Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages (2008)


Les citations du Littré sur Oreiller


  1. L'ignorance et l'incuriosité sont deux oreillers fort doux ; mais pour les trouver tels, il faut avoir la tête aussi bien faite que Montaigne

    Auteur : DIDEROT - Source : Pens. phil. 27


  2. Il dormait à la manière d'un dieu, c'est-à-dire profondément, penché nonchalamment sur un oreiller, un bras sur la tête, l'autre bras tombant sur le bord du lit

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Psyché, I, p. 85


  3. Rose, partons ; voici l'aurore ; Quitte ces oreillers si doux

    Auteur : BÉRANG. - Source : Champs.


  4. N'ot point de couche appareillie, Ne dras de lin, ne oreiller, à terre l'estut sommellier

    Auteur : RUTEB. - Source : II, 119


  5. Il [Montaigne, IV, 244, où il y a non oreiller, mais chevet] montre.... que l'ignorance et l'incuriosité sont deux doux oreillers pour une tête bien faite

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Entret. avec M. de Saci


  6. Fournissant les licts de coettes, cuissins, oreillers, materas

    Auteur : O. DE SERRES - Source : 881


  7. Et celui-ci [oreiller] pour vous garder du serein

    Auteur : Molière - Source : Mal. imag. I, 7


  8. Pour qui s'épuise à travailler, La mort est un doux oreiller

    Auteur : BÉRANG. - Source : Jacques.


  9. Vous avez acquis de la gloire, et lui [Sirven] du repos ; ce sont deux bons oreillers sur lesquels on peut dormir à son aise

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. de la Croix, 6 déc. 1771


  10. Prendre conseil à l'oreiller

    Auteur : GÉNIN - Source : Récréat. t. II, p. 248


  11. Coettes, cuissins, oreillers, materas, couvertes, rideaux, pavillons, custodes

    Auteur : O. DE SERRES - Source : 881


  12. Coettes, cuissins, oreillers, materas

    Auteur : O. DE SERRES - Source : 881


  13. Sénèque dit : l'homme fort se reconnaît jusque sur son oreiller

    Auteur : DIDER. - Source : Claude et Nér. II, 28


  14. Un escu d'argent à trois oreillers de gueules

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 31


  15. Je ruminerai ceste matiere à par moy, et prendray advis à mon oreiller

    Auteur : PALSGR. - Source : p. 508


  16. Alexandre mettait Homère sous son oreiller ; Scipion y mit Xénophon

    Auteur : DIDER. - Source : Opin. des anc. philos. (Romains).


  17. En philosophe, hier sur l'oreiller, J'ai mis mon âme en train de babiller

    Auteur : BÉRANG. - Source : Métempsyc.


  18. Faut luy mettre entre les deux espaules un oreiller, ou un quarreau assez dur

    Auteur : PARÉ - Source : XIII, 8


  19. Un sourire paisible éclairait ses traits amaigris dont un rayon de soleil frisant découpait sur l'oreiller la ligne presque transparente

    Auteur : TH. BENTZON - Source : Journ. des Débats, 29 mars 1877, feuilleton, 1re page, 3e col.


  20. Cette vérité est un oreiller sur lequel on peut dormir en repos ; le reste est un éternel sujet d'arguments pour et contre

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. d'Argenson, 6 nov. 1770


  21. Nostre Jacques, roy de Naples et de Sicile, qui, beau, jeune et sain, se faisoit porter par pays en civiere, couché sur un meschant oreiller en plume

    Auteur : MONT. - Source : III, 287


  22. Posez-moi, sans jaune immortelle, Sans coussin de larmes brodé, Sur mon oreiller de dentelle De ma chevelure inondé

    Auteur : TH. GAUTIER - Source : Émaux et camées, Coquetterie posthume


  23. Un autre oreiller de paresse dans toute affaire un peu longue, quoique aisée, était pour lui l'incertitude que le temps jette sur les succès qui dans l'avenir semblent les plus assurés

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : 2e dialogue.


  24. L'ignorance et l'incuriosité sont deux doux oreillers pour une tête bien faite, comme il [Montaigne] le dit lui-même

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Entret. sur Épict. et Mont.


  25. Sachets, coussins, oreillers, torches de pailles. - Les torches ou fenons sont faites de bastons de grosseur d'un doigt, lesquels on enveloppe de paille, puis d'un demy linceul

    Auteur : PARÉ - Source : XII, 8




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 18h52










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