La définition de Servile du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Servile
Nature : adj.
Prononciation : sèr-vi-l'
Etymologie : Provenç. et espagn. servil ; ital. servile ; du lat. servilis, de servus (voy. ).

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de servile de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec servile pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Servile ?


La définition de Servile

Qui appartient à l'état d'esclave.


Toutes les définitions de « servile »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

SERVILE. adj. des deux genres
. Qui appartient à l'état d'esclave, de domestique. Emploi servile. Homme de condition servile. Dans le langage religieux, Œuvres serviles, Travaux manuels.

SERVILE signifie, au figuré, Qui est bas, rampant. Une âme servile. Un esprit servile. Obéissance servile. Sentiments serviles. Complaisance servile. Flatterie basse et servile. Il signifie aussi, en termes de Littérature et d'Arts, Qui s'attache trop à l'imitation d'un modèle, ou à la lettre d'un original. Imitateur servile. Traducteur servile. Imitation servile. Copie servile.

Littré

SERVILE (sèr-vi-l') adj.
  • 1Qui appartient à l'état d'esclave. Je laisse la contrainte aux serviles personnes, Tristan, Marianne, II, 1. Philippe d'autre part, montrant sur le rivage Dans une âme servile un généreux courage, Corneille, Pomp. II, 2.

    Guerre servile, guerre terrible qui éclata, vers la fin de la république romaine, entre les esclaves soulevés et leurs maîtres.

  • 2Qui appartient à l'état de serf, de serviteur

    ?uvres serviles, celles qui ont pour objet de gagner de l'argent. L'Église catholique interdit les ?uvres serviles le dimanche. Les hommes qui portaient les armes étaient libres, dans le sens que le seigneur supérieur ne pouvait leur commander des ?uvres serviles?; mais ils étaient indissolublement liés au service militaire de leur seigneur, Lévesque, Instit. Mém. sc. mor. et pol. t. V, p. 250.

  • 3 Fig. Qui enchaîne comme fait un service.. [Soleil] Tu dois ta flamme à tout le monde?; Et ton allure vagabonde, Comme une servile action Qui dépend d'une autre puissance?, Malherbe, II, 4. Et nos voisins frustrés de ces tributs serviles Que payait à leur art le luxe de nos villes, Boileau, Ép. I. Ce n'est plus le jouet d'une flamme servile, Racine, Andr. II, 5. Est-il juste après tout qu'un conquérant s'abaisse Sous la servile loi de garder sa promesse?? Racine, ib. IV, 5. Et ce sont ces périls et ce soin de ma vie Qui d'un servile hymen feraient l'ignominie, Racine, Bajaz. II, 3.
  • 4Qui a un caractère d'esclave, en parlant des personnes. Pour qu'il puisse, enrichi de ces affronts utiles, Enrichir à son tour quelques têtes serviles, Chénier, Élég. I, 21.

    S. m. S'est dit des membres des cortès espagnoles qui se montrèrent partisans de l'absolutisme en 1820.

  • 5Qui est digne d'un esclave, bas, rampant. Je n'ai fait action ni lâche, ni servile, Rotrou, Antig. IV, 6. Jamais il n'exigea ni de circonspection gênante ni d'assiduité servile, Fléchier, Lamoignon. Il n'est pas possible qu'un homme qui n'a toute sa vie que des sentiments et des inclinations basses et serviles puisse jamais rien produire qui soit merveilleux ni digne de la postérité, Boileau, Longin, Subl. ch. 7. Dès qu'on n'a point l'âme servile et qu'on n'est pas prêt à les flatter [les princes]?, Fénelon, Tél. XI. Cette fierté d'âme qui dédaigne les serviles bienséances, et sied si bien à la vertu, Rousseau, Hél. IV, 9.

    Fig. J'aime mieux un tilleul que la simple nature Élève sur les bords d'une onde toujours pure, Qu'un arbuste servile, un lierre tortueux Qui surmonte en rampant les chênes fastueux, Bernis, Epît. IV, Indép.

    Terme de théologie. Crainte servile, se dit par opposition à crainte filiale. Une servile peur tint lieu de charité, Boileau, Lutrin, VI. Vous qui ne connaissez qu'une crainte servile, Racine, Athal. I, 4.

  • 6 Terme de littérature et d'arts. Qui s'attache trop à l'imitation d'un modèle, à la lettre d'un original. Imitateur, traducteur servile. Quand j'ai publié mes propres idées, on ne m'a pas accusé d'être un disciple servile, et de jurer in verba magistri, Rousseau, Conf. VI. Une servile admiration, Barthélemy, Anach. ch. 71.

    On dit dans un sens analogue?: imitation, traduction servile.

    Détail servile, se dit d'une énumération trop scrupuleuse. Si on entre dans un détail servile des plus petites circonstances, que le lecteur prenne sur lui d'en essuyer le récit?; elles ont été, dans le procès, d'une grande importance, Guyot de Pitaval, Causes célèbres, I, 209.

  • 7 Terme de grammaire hébraïque. Lettres serviles, lettres qui servent à former avec le radical les temps des verbes et les cas des noms.

    Dans d'autres langues. Lettre servile, lettre qui n'appartient pas au mot en propre et n'y est que pour remplir un certain office. Dans dessaisir, composé du préfixe dé? et saisir, la première s est une lettre servile, et n'a d'autre office que d'indiquer la prononciation et d'empêcher qu'on ne prononce l'autre s comme un z.

  • 8 S. m. Ce qui est servile. Je commençai à soupçonner l'humeur fantasque de ce vieillard [le duc de Gesvres], à laquelle le servile surnageait toujours, Saint-Simon, 73, 19.

HISTORIQUE

XIVe s. Et doncques sont telles delettations et semblent estre serviles et bestiaulx, Oresme, Éth. 94. Et veulent à chescun plere, il sont flateurs et de servile condicion, Oresme, ib. 124. Offices de fevres et ouvriers et ?uvres serviles, Bercheure, f° 26, verso. Il consideroit que leur manieres n'estoient point vileinnes ne serviles, Bercheure, f° 9.

XVIe s. La guerre servile y estoit encore en sa plus grande vigueur, Amyot, Pomp. 30. Une simple et servile obligation à l'usance, Montaigne, I, 245.

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Encyclopédie, 1re édition

SERVILE, adj. (Gram.) qui appartient à quelque fonction ou qualité vile & basse. Cet emploi est servile. Il a l'ame servile. Il traduit d'une maniere servile. Voyez Serf & Servitude.

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Wiktionnaire


Adjectif - français

servile \s??.vil\ masculin et féminin identiques

  1. Qui appartient à l'état d'esclave, de domestique.
    • Pars courageusement, laisse toutes les villes ;
      Ne ternis plus tes pieds aux poudres du chemin,
      Du haut de nos pensers vois les cités serviles
      Comme les rocs fatals de l'esclavage humain.

      (Alfred de Vigny, La Maison du berger)
    • N'est-ce pas que j'en ferai ce qu'il me plaira, un esclave si c'est mon caprice, et que je puis attendre du premier venu la plus servile obéissance ? (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
    • La masse servile, issue des deux dernières castes, représente près de 10 % de la population, faisant de la Mauritanie le pays qui connaît le taux d'esclaves le plus élevé au monde. (Zineb El Rhazoui, Mauritanie : esclaves contre dieux et maîtres, Charlie Hebdo, 7 janvier 2015)
  2. (Figuré) Qui est bas, rampant, sans fierté.
    • Dans le flanc maternel, leurs échines serviles
      Avant de voir le jour apprennent à plier.
      (Étienne Carjat, Les Versaillais, in La Commune, journal du soir, Paris, 3 mai 1871)
    • Une âme servile.
    • Obéissance servile.
    • Complaisance servile.
    • Flatterie basse et servile.
  3. (Littérature et Arts) Qui s'attache trop à l'imitation d'un modèle, ou à la lettre d'un original.
    • Imitateur servile.
    • Traducteur servile.
    • Imitation servile.
    • Copie servile.
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Trésor de la Langue Française informatisé


SERVILE, adj.

A. ? [En parlant d'un inanimé]
1. Relatif aux serfs, aux esclaves, à leur condition. Tenure servile. Toujours tremblant d'être découvert, parce qu'il portait visible à tous les yeux le signe de sa condition servile (Thierry,Récits mérov., t. 2, 1840, p. 197).Ils se refusaient à reconnaître la condition servile des paysans de la campagne environnante et les admettaient à passer des contrats comme des hommes libres (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 1084).
? ANTIQ. ROMAINE. Guerre servile. Guerre des esclaves contre leurs maîtres. Si l'on en croit Athénée, un million d'esclaves avait péri dans les deux guerres serviles (Michelet,Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 165).
? RELIG. Crainte servile. Crainte de Dieu en tant que seigneur, vengeur du péché. (Ds Littré, Rob.). ?uvre servile. Travail manuel rétribué (interdit par l'Église chrétienne les jours de repos). Quand l'église a fait ce commandement de s'abstenir à certains jours de toute ?uvre servile, il y avait des serfs alors liés à la glèbe (Courier,Pamphlets pol., Pétition pour vill., 1822, p. 137).
2. Relatif aux domestiques et, p. méton., aux tâches ingrates mais indispensables. Si la plupart de ceux qui exercent les fonctions réputées serviles sont réellement abrutis, c'est qu'ils ont la tête vide (Renan,Avenir sc., 1890, p. 397).L'homme libéré du travail servile, cérébral ou manuel, a au moins la possibilité de se cultiver et de dominer davantage son destin. La régulation automatique, pour un être vivant, n'est pas la sagesse, mais elle est bien condition et commencement de la sagesse (Ruyer,Cybern., 1954, p. 18).
B. ? Au fig.
1. [Avec une réf. mor.]
a) [En parlant d'un inanimé] Qui présente un caractère de soumission excessive; qui manifeste de la bassesse morale. Synon. obséquieux.Flatterie, obéissance servile. Il dévouait à la mort les cent mille hommes qui lui restaient. La servile stupidité du siècle prétend faire passer cette pitoyable affectation pour la conception d'un esprit incommensurable (Chateaubr.,Mém., t. 2, 1848, p. 443).Cette facilité aimable des choses et gens de Londres, ce respect et ces attentions, non serviles, devant les « signes extérieurs de l'argent » (Larbaud,Journal, 1934, p. 300).
b) [En parlant d'une pers.] Qui est soumis au point de se comporter de façon dégradante, humiliante envers ceux dont il dépend. Flatteur servile. On ne se montrait pas par là un courtisan servile, mais bien un serviteur tendrement dévoué (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 806).L'homme était un petit chétif, blond, obséquieux, affreusement servile (Daniel-Rops,Mort, 1934, p. 264).
? [P. méton.] Âme, esprit servile. ? Oui, Madame Pradonet, répondit-il avec un sourire servile (Queneau,Pierrot, 1942, p. 118).Un maître d'hôtel aux gestes serviles (Druon,Gdes fam., t. 1, 1948, p. 73).
? Empl. subst., rare. Tout est si corrompu... Ils ne souffrent autour d'eux que des serviles, que des chiens couchants (Martin du G.,Thib., Sorell., 1928, p. 1230).
2. [Avec une réf. intellectuelle ou esthétique, en parlant d'un inanimé] Qui reproduit fidèlement un modèle, sans originalité. Imitation servile. Oh! rien n'est ennuyeux comme l'Anglais qui se prend de colère parce que toute l'Europe n'est pas une servile copie de son Angleterre. Ces gens n'ont de bon que les chevaux et leur patience à conduire un vaisseau (Stendhal,L. Leuwen, t. 2, 1835, p. 149).La France d'un mobilier usuel libéré de toute imitation servile du passé (Viaux,Meuble Fr., 1962, p. 174).
? En partic. [En parlant d'une traduction ou d'un traducteur] Qui s'attache plus à la lettre qu'à l'esprit d'une ?uvre. L'idée que je me fais d'une bonne traduction, qui pour être exacte doit ne pas être servile, et au contraire tenir un compte infiniment subtil des valeurs (Claudel,Corresp.[avec Gide], 1911, p. 172).
C. ? LING. Lettres serviles. [Les] lettres serviles [sont] (...) employées pour noter les modifications de racines qui caractérisent les genres, les nombres, les modes, etc. [dans certaines langues sémitiques] (Mar.Lex.1933, p. 112).
REM.
Serviliser (se), verbe pronom.,hapax. Celui-ci se jetant à ses genoux, en une déclaration d'amour fou, s'écria « qu'il préférait se serviliser auprès d'elle que de ne plus la voir... » (Péladan,Vice supr., 1884, p. 38).
Prononc. et Orth.: [s? ?vil]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 2emoit. xiiies. [ms.] fig. servil « qui a un caractère de soumission excessive » (Delivr. du peup. d'Isr., ms. du Mans 173, f o19 v ods Gdf. Compl.), forme ? déb. xviies. ds Hug.; 2. 1303 servel « relatif à l'état d'esclave ou de serf » (Affranch., S.-Sauveur de Blois, ms. Blois ds Gdf. Compl.: condicion servel); ca 1350 servile (Bersuire, f o26, verso ds Littré). Empr. au lat.servilis « id. » au propre et au fig.; ? dér. de servus « esclave » ?, att. en lat. médiév. au sens de « propre aux non-libres » 789 ds Nierm., « relatif à un tenancier serf » 828, ibid. et comme subst. « tenancier d'un manse servile » 905-906, ibid. Fréq. abs. littér.: 432. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 722, b) 492; xxes.: a) 770, b) 493.
DÉR.
Servilisme, subst. masc.Esprit de servilité. Le servilisme général qui règne ici (bassesse et lâcheté) vous soulève le c?ur de dégoût (Flaub.,Corresp., 1850, p. 151).L'absurde eût été d'espérer de ces malheureux, dans des conjonctures écrasantes, une autre attitude que celle d'un servilisme furieux (Bernanos,Gde peur, 1931, p. 421).? [s? ?vilism]. ? 1reattest. 1794 (Babeuf, Le Tribun du peuple, déc., n o28, p. 41 ds Quem. DDL t. 11); de servile, suff. -isme*. ? Fréq. abs. littér.: 15.
BBG. ? Darm. 1877, p. 215 (s.v. servilisme). ? Dub. Pol. 1962, p. 419 (s.v. servilisme).

SERVILE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 2emoit. xiiies. [ms.] fig. servil « qui a un caractère de soumission excessive » (Delivr. du peup. d'Isr., ms. du Mans 173, f o19 v ods Gdf. Compl.), forme ? déb. xviies. ds Hug.; 2. 1303 servel « relatif à l'état d'esclave ou de serf » (Affranch., S.-Sauveur de Blois, ms. Blois ds Gdf. Compl.: condicion servel); ca 1350 servile (Bersuire, f o26, verso ds Littré). Empr. au lat.servilis « id. » au propre et au fig.; ? dér. de servus « esclave » ?, att. en lat. médiév. au sens de « propre aux non-libres » 789 ds Nierm., « relatif à un tenancier serf » 828, ibid. et comme subst. « tenancier d'un manse servile » 905-906, ibid.

Servile au Scrabble


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servile

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Les citations avec le mot Servile


  1. Ce qui n'est pas servile est inavouable.

    Auteur : Georges Bataille - Source : Méthode de méditation


  2. Comment la femme pourrait-elle échapper à ses penchants serviles et perfides quand l'éducation l'a façonnée dès l'enfance à étouffer son caractère pour se plier à celui du premier venu que le hasard, l'intrigue ou l'avarice lui choisiront pour époux?

    Auteur : Charles Fourier - Source : Sans référence


  3. Tous les hommes naissent parasites sociaux. Les plus serviles au système deviennent citoyens honorables.

    Auteur : Bernard Willems-Diriken, dit Romain Guilleaumes - Source : Le Bûcher des Illusions, Impertinences (2004)


  4. Il y a quelque chose de servile dans l'habitude que nous avons de chercher une loi à laquelle obéir.

    Auteur : Henry David Thoreau - Source : De la marche (1862)


  5. Loin des jeux serviles, je découvrais qu'on peut ne pas mimer le monde, n'y intervenir point, du coin de l'oeil le regarder se faire et défaire, et dans une douleur réversible en plaisir, s'extasier de ne participer pas : à l'intersection de l'espace et des livres, naissait un corps immobile qui était encore moi et qui tremblait sans fin dans l'impossible vœu d'ajuster ce qu'on lit au vertige du visible.

    Auteur : Pierre Michon - Source : Vies minuscules (1984)


  6. Mourir en combattant, c'est la mort détruisant la mort. Mourir en tremblant, c'est payer servilement à la mort le tribut de sa vie.

    Auteur : William Shakespeare - Source : La vie et la mort du roi Richard II


  7. La dictature engendre la peur tout en développant un comportement servile.

    Auteur : Arnaldur Indridason - Source : L' Homme du lac (2008)


  8. Plus le gradé a de barrettes, plus le salut doit être servile.

    Auteur : Pierre Desproges - Source : Manuel de Savoir-Vivre à l'usage des rustres et des malpolis


  9. A notre époque tout homme comme il faut est et doit être lâche et servile. C'est son état normal.

    Auteur : Fiodor Dostoïevski - Source : Mémoires écrits dans un souterrain (1864)


  10. Faire vrai consiste donc à donner l'illusion complète du vrai, suivant la logique ordinaire des faits, et non à les transcrire servilement dans le pêle-mêle de leur succession. J'en conclus que les Réalistes de talent devraient s'appeler plutôt des Illusionnistes.

    Auteur : Guy de Maupassant - Source : Préface de Pierre et Jean, La Guillette, Etretat, septembre 1887


  11. Car tout sentiment religieux est un sentiment servile et quiconque s'agenouille devant Dieu se façonne à se prosterner devant un roi.

    Auteur : Joseph Joubert - Source : Carnets tome 1


  12. On gagne plus par l'amitié et la modération que par crainte. La violence peut avoir de l'effet sur les natures serviles mais non sur les esprits indépendants.

    Auteur : Ben Jonson - Source : Chaque homme a son humeur


  13. Les Français ont tous les défauts, sauf un : ils ne sont pas obséquieux. Ils l'ont assez démontré pendant l'Occupation ; je n'en ai vu aucun qui, dans la rue ou ailleurs, se soit aplati devant l'occupant ou qui ait pris un air servile.

    Auteur : Emil Cioran - Source : Cahiers, 1957-1972 (1997)


  14. Je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu'un terroriste.

    Auteur : François-René de Chateaubriand - Source : Mémoires d'outre-tombe (1848), IV, 13


  15. L'individu est toujours prêt à se soumettre à la nécessité, pourvu que le vocabulaire de la liberté soit sauvegardé, et qu'il puisse parer son obéissance servile de la glorieuse énergie d'un choix libre et personnel.

    Auteur : Jacques Ellul - Source : L'Illusion politique (1965)


  16. A notre époque, tout homme comme il faut est et doit-être lâche et servile.

    Auteur : Fiodor Dostoïevski - Source : Mémoires écrits dans un souterrain (1864)


  17. L'artifice du costume et de la parure est de ceux qui, par la sotte vanité et le servile esprit d'imitation, entraînent le plus souvent à la corruption générale de la société.

    Auteur : Jean Jacques Elisée Reclus - Source : L'Homme et la Terre (1905)


  18. Les gens médiocres copient servilement. Les esprits supérieurs commencent par imiter, et finissent par servir de modèles.

    Auteur : Guillaume Charles Antoine Pigault de l'Espinoy, dit Pigault-Lebrun - Source : L'Homme à projets (1807)


  19. On gagne plus par l'amitié et la modération que par la crainte. La violence peut avoir de l'effet sur les natures serviles mais non sur les esprits indépendants.

    Auteur : Ben Jonson - Source : Chaque homme à son humeur (1598), I, 1, Knowell


  20. Est-il juste après tout qu'un conquérant s'abaisse - Sous la servile loi de tenir sa promesse?

    Auteur : Jean Racine - Source : Andromaque (1667), IV, 5


  21. Toute son oeuvre de chroniqueur, à part quelques rares morceaux, n'est qu'un long palmarès fastidieux, fade, niais, presque servile.

    Auteur : Paul Léautaud - Source : Le théâtre de Maurice Boissard (1926)


  22. Il y a des serviteurs qui, même affranchis de la servitude, ne sont pas exempts des oeuvres serviles.

    Auteur : Esope - Source : Fables, Les prêtres de Cybèle


  23. Toute dictature brûle d'abord les livres, car un peuple qui ne lit pas est servile. La force ne s'impose pas toujours pour y parvenir: regardez nos «démocraties»...

    Auteur : Bernard Willems-Diriken, dit Romain Guilleaumes - Source : Le Bûcher des Illusions, Impertinences (2004)


  24. Ainsi, pour toutes choses, c'est à la tête qu'il faut frapper. Les mains malheureuses et serviles qui ont «exécuté», elles nous font horreur, mais aussi pitié.

    Auteur : Georges Duhamel - Source : Récits des temps de guerre


  25. J'adjure tout homme sincère de dire s'il ne sent pas au fond de son âme qu'il y a dans le trafic de soi-même quelque chose de servile et de bas.

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Lettre à d'Alembert


Les citations du Littré sur Servile


  1. Ce n'est plus le jouet d'une flamme servile, C'est Pyrrhus, c'est le fils et le rival d'Achille

    Auteur : Jean Racine - Source : Andr. II, 5


  2. Quiconque avec une tête active et pensante a senti le délire et l'attrait du travail d'esprit, ne va pas servilement sur la trace d'un autre pour se parer ainsi de productions étrangères

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : 1er dial.


  3. Ce senat vilain, servile, et corrompu, et digne d'un pire maistre que Tibere

    Auteur : MONT. - Source : II, 91


  4. Je n'ai fait action ni lâche, ni servile

    Auteur : ROTR. - Source : Antig. IV, 6


  5. Me desplaist [dans les compliments] d'en dire gueres oultre ce que j'en crois ; c'est bien loing de l'usage present ; car il ne feut jamais si abjecte et servile prostitution de presentations

    Auteur : MONT. - Source : I, 292


  6. La tourbe de nos hommes, stupide, basse, servile, instable et continuellement flottante en l'orage des passions diverses

    Auteur : MONT. - Source : I, 326


  7. La guerre servile y estoit encore en sa plus grande vigueur

    Auteur : AMYOT - Source : Pomp. 30


  8. Et certes c'est un effort digne d'estime dans un corps dont le régime a presque nécessité cette formule servile....

    Auteur : MIRABEAU - Source : Collection, t. I, p. 94


  9. De façon que ces maîtres du monde, non-seulement dans les commencements, mais dans tous les temps, furent la plupart d'origine servile

    Auteur : Montesquieu - Source : Rom. 13


  10. La tienne [ton âme], encor servile avec la liberté, N'a pu prendre un rayon de générosité

    Auteur : Corneille - Source : Cinna, IV, 7


  11. Est-il juste après tout qu'un conquérant s'abaisse Sous la servile loi de tenir sa promesse ?

    Auteur : Jean Racine - Source : Andr. IV, 5


  12. De serfs sont deux especes, le curateur et le operateur. Tels sont operateurs artisans] et font les oeuvres serviles

    Auteur : ORESME - Source : Thèse de MEUNIER.


  13. Cette fierté d'âme qui dédaigne les serviles bienséances, et sied si bien à la vertu

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Hél. IV, 9


  14. ....Il convertit enfin les ténèbres en jour, Et la crainte servile en filial amour

    Auteur : BOILEAU - Source : Épît. XII


  15. Comparez luy [à l'homme d'une grande âme] la tourbe de nos hommes, stupide, basse, servile, instable....

    Auteur : MONT. - Source : I, 326


  16. Les premières [les provinciales] sont [pour les modes] comme des copistes ignorants et serviles qui copient jusqu'aux fautes d'orthographe

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Hél. II, 21


  17. Je vous ai vu cent fois, sous sa main bénissante, Courber servilement une épaule tremblante

    Auteur : BOILEAU - Source : Lutr. IV


  18. Offices de fevres et ouvriers et oeuvres serviles

    Auteur : BERCHEURE - Source : f° 26, verso.


  19. Il ne feut jamais si abjecte et servile prostitution de presentacions [dans les politesses] : la vie, l'ame, devotion, adoration, serf, esclave, tous ces mots y courent

    Auteur : MONT. - Source : I, 292


  20. Et sachant combien, dans certaines conversions, il entre de politique, de sagesse mondaine, de crainte servile et toute naturelle, de demi-christianisme

    Auteur : BOURDAL. - Source : Pensées, t. I, p. 138


  21. Et donques sont telles delettacions et semblent estre serviles et bestiaux, et sont les delettacions qui sont en touchier et en gouster

    Auteur : ORESME - Source : Eth. 94


  22. La guerre servile y estoit encore en sa plus grande vigueur

    Auteur : AMYOT - Source : ib. 30


  23. Ce ne sont [les Églises d'Espagne, de Portugal et d'Italie] que des esclaves à qui leur maître a prescrit les paroles qu'ils devaient prononcer, et qui, sans s'en écarter d'un iota, les ont servilement prononcées

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 478, 170


  24. Quand j'ai publié mes propres idées, on ne m'a pas accusé d'être un disciple servile, et de jurer in verba magistri

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Conf. VI


  25. Et nos voisins frustrés de ces tributs serviles Que payait à leur art le luxe de nos villes

    Auteur : BOILEAU - Source : Ép. I




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h45










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