Définition de « accolade »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot accolade de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur accolade pour aider à enrichir la compréhension du mot Accolade et répondre à la question quelle est la définition de accolade ?

NOM genre (f) de 3 syllabes
Une définition simple : accolade (f)

  • Action d’embrasser en mettant les bras autour du cou. - De grandes accolades. - Donner l’accolade à un officier après l’avoir fait reconnaître. - Une accolade fraternelle.

  • (vx) Une des principales cérémonies observées dans la réception d’un chevalier, et qui consistait ordinairement à donner trois coups du plat de l’épée sur l’épaule ou sur le cou de celui qu’on armait chevalier, après quoi on l’embrassait. - Donner, recevoir l’accolade.

  • Symboles typographiques { et } qui servent à rassembler plusieurs objets, soit pour en former un tout, soit pour montrer ce qu’ils ont de commun ou d’analogue entre eux. - L’accolade s’emploie souvent dans les comptes, dans la formation des tableaux, etc., et se place, suivant le besoin, horizontalement ou verticalement. - Réunir plusieurs articles, plusieurs colonnes par une accolade. - On joint par une accolade les portées de toutes les différentes parties d’une pièce de musique. - Une accolade ouvrante. Synonyme : brace|brace ,to accolade, , AnnexeFaux-amis_en_anglais|Faux-amis en anglais




    Définitions de « accolade »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ACCOLADE1, subst. fém.

    A.? Témoignage donné en public, consistant à embrasser quelqu'un.
    1. FÉOD. (Témoignage donné en public, consistant à embrasser quelqu'un) En lui passant les bras autour du cou, en vue de lui conférer, dans la cérémonie de l'adoubement, le titre de chevalier :
    1. Puis après lui avoir donné l'accolade et l'avoir frappé trois fois de son épée sur le cou, il ajouta : au nom de Dieu, de saint Michel et de saint Georges, je te fais chevalier : sois preux, hardi et loyal. V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 4, 1813, p. 67.
    2. Jean-Marie de Villacourt s'attachait au service de la France. Après la Journée de Landrecies, le roi le faisait chevalier et lui donnait l'accolade. E. et J. de Goncourt, Renée Mauperin,1864, p. 245.
    Rem. La tradition lexicogr. du xixeet du xxes. a souvent confondu l'accolade avec la colée, grand coup que du plat de la main, ou de l'épée selon l'usage du Moy. Âge finissant, le parrain assenait sur la nuque (le cou) ou l'épaule du jeune aspirant.
    2. Cérémonies milit., patriotiques.(Témoignage donné en public, consistant à embrasser quelqu'un) En appuyant les joues les unes contre les autres en vue de manifester à quelqu'un l'estime officielle :
    3. Philippe n'était pas au bout de ses épreuves; il avait encore bien des mains à serrer, bien des accolades à recevoir; il lui fallait encore envoyer bien des baisers, saluer bien bas les passants, venir bien des fois, au caprice de la foule, chanter la Marseillaise sur le balcon des Tuileries. F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3, 1848, p. 632.
    4. Et c'est ainsi que Joseph Rouletabille, de l'époque, fut créé officier de Sainte-Anne de Russie par l'empereur lui-même, qui lui donna l'accolade. « Ils embrassent tout le temps dans ce pays! » se dit Rouletabille, qui était si ému qu'il s'essuyait les yeux avec sa manche. G. Leroux, Rouletabille chez le tsar,1912, p. 175.
    5. Tous les Officiers, pendant l'accolade, claironnant l'air « Au drapeau ». Tarata ta taire, etc. G. Feydeau, La Dame de chez Maxim's,1914, II, 1. p. 30.
    6. Accolade. Roulement de tambour, sonnerie de trompettes. Changement de position dans le port des armes sur les côtés du grand carré. ? Au nom du ministre de la guerre... M. Druon, Les Grandes familles,1948, p. 165.
    ? P. anal.
    ? Entre ecclésiastiques ou religieux. Synon. baiser de paix :
    7. Cependant, les deux novices sont allés ensuite donner l'accolade à chacun des religieux, dans un geste plein de tendresse et qui demeurait à la fois spirituel et humain, ressuscitant à mes yeux tout un Moyen âge que je croyais aboli. J. Green, Journal,1946, p. 10.
    ? Dans certains sports, entre adversaires avant le combat :
    8. Après l'accolade classique, les lutteurs échangèrent quelques coups, plus d'exploration que de prise réelle. G. Guèvremont, Le Survenant,1945, p. 224.
    3. (Témoignage donné en public, consistant à embrasser quelqu'un) En accomplissant le même geste, ou encore en serrant quelqu'un dans ses bras pour lui manifester de l'amitié, de l'affection :
    9. Le laboratoire d'Isaac Zaphara... (Entre Maurice, Zaphara veut l'embrasser.) Ne me touche pas, vieux maudit! isaac. ? Vous m'affligez sensiblement, Maurice : refuser mon accolade, c'est me donner quasiment à croire que vous ne m'aimez plus. O. Feuillet, Scènes et proverbes,1854, p. 114.
    10. Marc-Aurèle avait ... pour Rusticus l'affection la plus tendre ... toujours il lui donnait l'accolade avant de la donner au préfet du prétoire. E. Renan, Hist. des origines du Christianisme,Marc-Aurèle et la fin du monde antique, 1881, p. 33.
    11. Le gendarme qui avait amené Guillergues se précipita dans ses bras. Le président l'appela et lui donna l'accolade fraternelle. A. France, Les Dieux ont soif,1912, p. 153.
    12. C'était Lesueur, les trois hommes commencèrent par se donner l'accolade. J. Romains, Les Copains,1913, p. 145.
    13. Weissberger, organisa la fête, nettoya la penderie et le derrière des volets en son honneur, força la Weissberger à l'embrasser publiquement, et nous avons su depuis que de cette fausse accolade était reparti l'amour. J. Giraudoux, Siegfried et le Limousin,1922, p. 232.
    14. Renonçant à cette accolade qu'elle se préparait déjà à donner, elle se contenta de tendre sa main au jeune homme; et il fut seul à percevoir le tremblement de cette main, l'émotion, l'acquiescement caché, la tendresse, que la pauvre femme mettait dans cette banale étreinte. R. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 656.
    15. Il faut donc, si l'on peut dire, commencer par l'accolade et le reste viendra de surcroît, sans même qu'on y pense. C'est cela la vraie Pentecôte des bonnes volontés. Car tout est dans la bonne volonté. Tout est simple si le c?ur y est : ... V. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 196.
    ? Syntagmes communs aux emplois 1, 2 et 3 : donner, recevoir l'accolade; Syntagmes rencontrés pour l'emploi 3 : refuser l'accolade; accolade fraternelle, tendre, vigoureuse, furieuse, particulière, etc.
    Rem. 1. L'ex. 11 reprend un syntagme accolade fraternelle qui avait cours dans les premières années de la Révolution. On appelait ainsi ,,un baiser que le président d'un corps constitué ou d'une société patriotique accordait à quelqu'un en signe de fraternité ou d'amitié.`` (Besch, 1845). 2. L'emploi 3 est parfois voisin de embrassement ou de étreinte, avec lesquels il a dès lors en commun la valeur superl. et l'absence de toute référence à des témoins de la scène, cf. notamment l'usage dans un certain style poétique noble et solennel :
    16. Oui, partout où je marche une voix me rappelle, Voix du berceau lointain qui ressaisit le c?ur, (...) Étreinte dans l'absence, accolade éternelle, Mystérieux sanglot dont les pleurs sont en nous, Que de fois, comme un cri de frayeur maternelle, M'avez-vous fait bondir et tomber à genoux! M. Desbordes-Valmore, Élégies,Départ de Lyon, 1859, p. 94.
    17. On dit que je suis fort malade, Ami; j'ai déjà l'?il terni; Je sens la sinistre accolade Du squelette de l'infini. V. Hugo, Les Chansons des rues et des bois,Nivôse, 1865, p. 274.
    B.? Fam. ou région.
    1. Fam. Donner l'accolade à une bouteille, pour la vider (cf. accoler I A, rem. 2) :
    18. Les comédiens firent de leur mieux honneur au menu de maître Chirriguirri, et, sans y trouver les exquisités promises, assouvirent leur faim, et surtout leur soif par de longues accolades à l'outre presque désenflée, comme une cornemuse d'où le vent serait sorti. T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 65.
    ? Arg., p. iron. :
    19. Accolade, s. f. ... soufflet (sur la joue). A. Delvau, Dict. de la langue verte,1866, p. 3.
    2. Région. Canada 1930 offre les accept. suivantes :
    a) Galanterie. Ce garçon-là est d'une accolade qui plaît à tout le monde : la galanterie de ce garçon-là plaît à tout le monde.
    b) Croc-en-jambe.
    c) Croc-en-jambe (au fig.). Ruse pour supplanter quelqu'un.


    ACCOLADE2, subst. fém.

    A.? ÉCRITURE, IMPRIM., MUS. Signe graphique à double courbure que réunit un sommet médian utilisé pour regrouper plusieurs lignes, plusieurs articles, etc. formant un ensemble.
    1. Dans l'écriture, notamment dans les comptes :
    1. Trait de plume qui, dans un compte, etc. joint plusieurs articles. C.-M. Gattel, Nouveau dict. portatif de la langue française,1797.
    2. Son écriture n'est pas très-nette, et il me fait des accolades qui ne sont pas exemptes de reproche; ... A. de Musset, Le Chandelier,1840, II, 1, p. 47.
    3. Le plan avait le droit de rester étranger au groupement rationnel des idées; mais il était essentiel qu'il se traduisît en tableaux synoptiques avec accolades et tirets. É. Estaunié, L'Empreinte,1896, p. 313.
    4. N'essayez pas d'avancer de pareilles énormités devant un économiste armé de ses tableaux à deux entrées et de ses statistiques hérissées de reports et d'accolades. F. Coppée, La Bonne souffrance,préf., 1898, p. 43.
    2. En imprim. :
    5. Les accolades sont des crochets faits dans ce goût }, qui servent surtout dans les généalogies, dans les ouvrages à filets, dans les listes, ... A.-F. Momoro, Traité élémentaire de l'imprimerie,1794, p. 36.
    6. L'accolade est comme l'extension et le doublement de la parenthèse; c'est un trait de plume, de dimensions très variables, destiné à réunir, à « accoler » plusieurs parties de texte, à les faire correspondre, de façon que ces diverses parties se présentent à l'?il sous la forme d'un seul tout. E. Leclerc, Nouveau manuel complet de typographie historique,1897, p. 171.
    7. En cas d'inégalité, il y a là évidemment une inévitable asymétrie, quelque peu choquante pour l'?il, que la substitution d'accolades dites brisées rendra moins sensible. E. Leclerc, Nouveau manuel complet de typographie historique,1897p. 400.
    ? P. compar. :
    8. ... on a pris malgré soi le goût des événements qui s'expliquent, de l'histoire par accolades et paragraphes : primo, secundo... J. Romains, Les Hommes de bonne volonté,Le 6 octobre, 1932, p. 104.
    Rem. Syntagmes : a) accolade verticale, horizontale, isolée; accolades dispersées, successives; b) réunir, joindre par une accolade.
    3. En mus. :
    9. Accolade, s. f. Sorte de trait placé au commencement des lignes de la portée, pour les réunir... Rougnon1935.
    Rem. 1. Besch. 1845 note l'emploi techn. suivant : ,,Paléogr. Espèce de crochet ou de demi-cercle dans lequel sont quelquefois enfermés les mots ou fins de mots écrits au-dessous d'une ligne à l'extrémité. On se sert aussi du mot circonduction.`` 2. La forme de l'accolade d'imprim. semble partic. suggestive et se prête volontiers à des emplois imagés ou figurés; voici quelques ex. :
    10. ... une feuille, une tuile, un toit... deux choses comme ça dans le ciel... ? et il (Coriolis) dessina du doigt l'accolade d'un vol d'oiseau dans l'air, ? c'est signé, c'est de lui... (Decamps). E. et J. de Goncourt, Manette Salomon,1867, p. 303.
    11. Le nouveau à la musette blanche s'était assis sur une brouette. Il semblait épuisé. La sueur, en rigoles noires, avait tracé des accolades de ses tempes au bas de ses joues. R. Dorgelès, Les Croix de bois,1919, p. 9.
    D'où des loc. comme :
    ? Mettre en accolade. Réunir :
    12. Il existe bien en effet une inactivité qui se ramène à de l'inertie : on peut la mettre en accolade de plusieurs « paresses ». E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 398.
    ? Réunir sous l'accolade de :
    13. Les faits qu'on peut réunir sous l'accolade du machinal ne sont pas aussi homogènes qu'on pourrait le croire. P. Ric?ur, Philosophie de la volonté,1949, p. 286.
    B.? P. ext.
    1. ARCHIT. (Notamment du gothique flamboyant), arc en forme d'accolade à double ou quadruple courbure :
    14. De superbes accolades encadrent bien les larges fenêtres [du palais de Justice de Rouen]. L. Hourticq, Hist. générale de l'art,La France, 1914, p. 99.
    15. Les arcs du style flamboyant sont de formes diverses : ... l'arc en anse de panier et l'arc en accolade deviennent très fréquents; jusqu'alors ils n'avaient été pour ainsi dire pas employés... En Angleterre, l'accolade ... est usuelle depuis 1300. C. Enlard, Manuel d'archéologie française,3eéd., Paris, Picard, t. 1, vol. 2, 1929, p. 664 et 666.
    ? Syntagmes : arc, ogive en accolade.
    ? Synon. arc en talon.
    2. ART CULIN., vx :
    16. T. de Rôtisseur : Accolade de lapereaux, deux lapereaux joints ensemble, prêts à rôtir. C.-M. Gattel, Nouveau dict. portatif de la langue française,1797.
    ? P. ext. Deux lapereaux servis ensemble. ,,On nous servit une accolade de lapereaux.`` (Ac.1835).
    Rem. L'emploi culin. est absent du dict. de l'Ac. depuis 1878.
    Prononc. : [ak?lad]. Passy 1914 note une demi-longueur pour le [a] de la dernière syllabe. Enq. : /akolad/.
    Étymol. ET HIST. ? 1. 1546 « action de serrer qqn dans ses bras » (Palmerin d'Olive, 125 a, Vaganay ds Rom. Forsch., XXXII, 4 : Apres luy avoir donné plusieurs baisers et acolades); 1546 « id. » (Noël de Fail, Baliverneries, 112 ds Quem. t. 1 1959 : Eutrapel auquel ne tenoit de baiser et moins de rendre ça et la a tas d'accolades...); 1548 « id. ». (Rab., Quart Livre, éd. Marty-Laveaux, II, 305 [infirme la date de 1532, Rab., donnée par FEW et Bl.-W.5]; 2. 1659 cuis. « deux lapereaux qu'on présente ensemble » (Loret ds la Muse hist., 18 octobre ds Fr. mod., XXIII, 302 : Cent accolades de lapins dont n'en resta pas deux lapins); 3. 1718 impr., Ac. s.v. : (...) Un trait de plume qui joint plusieurs articles pour n'en faire qu'un (...). (Cf. Ac. 1694, s.v. accoler); 4. 1768 mus., J.-J. Rousseau, Dict. de musique, p. 5 : Trait perpendiculaire aux lignes, tiré à la marge d'une partition, et par lequel on joint ensemble les portées de toutes les parties (...). Réfection de l'a. fr. acolée « id. » (dep. xiiies., dér. de acoler*, au sens 1) à l'aide du suff. -ade*. 2 empl. de 1 comme terme de cuis. p. anal. avec estouffade, carbonnade, marinade, etc. Orig. prov. (EWFS2, DEI, Nyrop t. 3 1936, p. 179) ou ital. (Wind 1928, p. 190; Kohlm. 1901, p. 27) improbable, le mot paraissant récent dans ces 2 lang. et le procédé de suffixation en -ade étant très fréq. au xvies.; l'a. prov. ne connaît que colada « coup, tape »; le prov. est prob. empr. au fr.
    STAT. ? Fréq. abs. litt. : 99.
    BBG. ? Ac. Gastr. 1962. ? Bar 1960. ? Barb.-Card. 1963. ? Bouillet 1859. ? Chabat t. 1 1875. ? Chesn. 1857. ? Comte-Pern. 1963. ? Éd. 1913. ? Guiraud (P.). Inventaire des mots français d'origine dialectale. Cah. Lexicol. 1968, t. 12, no1, p. 104. ? Mont. 1967. ? Pissot 1803. ? Rougnon 1935. ? Viollet 1875.

    accolade « action d'embrasser qqn, en lui mettant les bras autour du cou »


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    accolade \a.k?.lad\ féminin

    1. Action d'embrasser en mettant les bras autour du cou.
      • Donner l'accolade à un officier après l'avoir fait reconnaître.
      • Une accolade fraternelle.
      • Comme pour beaucoup de maladies, notamment les virus saisonniers, la Covid-19 peut se transmettre lors d'un contact direct avec une personne infectée, à savoir : une poignée de main, une bise ou encore une accolade. (Marie-Émilie Hugoni, « Covid-19 : comment se transmet le virus Sars-Cov-2 ? », marieclaire.fr, 28 janvier 2021 ? lire en ligne)
      • Nous nous sommes jetés dans les bras l'un de l'autre et nous nous tenons enlacés.
        Nous sommes enlacés.
        Je n'ose pas lâcher le premier, de peur de paraître trop peu ému, et j'attends qu'il commence. Nous sommes comme deux lutteurs qui se tâtent ? lutte de sensibilité dans laquelle Matoussaint l'emporte sur Vingtras. Matoussaint connaît mieux que moi les traditions et sait combien de temps doivent durer les accolades ; quand il faut se relever, quand il faut se reprendre. Il y a longtemps que je crois avoir été assez ému, et Matoussaint me tient encore très serré.
        À la fin, il me rend ma liberté : nous nous repeignons, et il me demande en deux mots mon histoire.
        (Jules Vallès, Le Bachelier, G. Charpentier, 1889)
      • Il paraît, bien que nous ne l'ayons jamais vu faire, que l'accolade est remplacée [en Chine], comme marque de respect, par un reniflement sur la main de la personne que l'on veut honorer. (Émile Bard, Les Chinois chez eux, Paris : A. Colin et Cie, 1899)
      • Aussitôt Arlette a senti que Telcide est son ennemie. Pas un mot de bienvenue ! pas une phrase gentille ! Rien qu'un baiser, plus froid que la plus banale des accolades. (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 22)
      • Crosby lui donna l'accolade exactement comme le font des généraux qui remettent une décoration à un officier. (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
      • De G8 en G20, il a multiplié accolades, embrassades, bourrades. (Frédéric Pagès, Tous amis avec Manu, Le Canard Enchaîné, 19 juillet 2017, page 1)
    2. (Figuré) (Par plaisanterie)
      • Il les trouve tranquillement assis avec les brigands, mangeant un jambon de la Manche cuit au sucre, et donnant de fréquentes accolades à une outre de Val-de-Peñas que l'on avait volée exprès pour eux : attention délicate ! (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    3. (Vieilli) Cérémonies observées dans la réception d'un chevalier, et qui consistait ordinairement à donner trois coups du plat de l'épée sur l'épaule ou sur le cou de celui qu'on armait chevalier, après quoi on l'embrassait.
      • Donner, recevoir l'accolade.
    4. (Typographie) Symbole typographique { ou }, qui servent à rassembler plusieurs objets, soit pour en former un tout, soit pour montrer ce qu'ils ont de commun ou d'analogue entre eux.
      • L'accolade s'emploie souvent dans les comptes, dans la formation des tableaux, etc., et se place, suivant le besoin, horizontalement ou verticalement.
      • Réunir plusieurs articles, plusieurs colonnes par une accolade.
      • On joint par une accolade les portées de toutes les différentes parties d'une pièce de musique.
      • Une accolade ouvrante.
    5. (Architecture) Élément architectural ornemental.
      • Les accolades sont, à leur origine, à peine apparentes ; plus tard, elles se dégagent, sont plus accentuées [?] (Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle, tome 1, Accolade, Bance et Morel, Paris, 1854 à 1868)
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    ACCOLADE. n. f.
    Action d'embrasser en mettant les bras autour du cou. De grandes accolades. Donner l'accolade à un officier après l'avoir fait reconnaître. Accolade fraternelle. Il s'est dit aussi d'Une des principales cérémonies observées dans la réception d'un chevalier, et qui consistait ordinairement à donner trois coups du plat de l'épée sur l'épaule ou sur le cou de celui qu'on armait chevalier, après quoi on l'embrassait. Donner, recevoir l'accolade. Il se dit, par analogie, d'une Sorte de trait en forme de crochet brisé à son milieu (}), qui sert, dans l'écriture et l'impression, à embrasser plusieurs objets, soit pour en former un tout, soit pour montrer ce qu'ils ont de commun ou d'analogue entre eux. L'accolade s'emploie souvent dans les comptes, dans la formation des tableaux, etc., et se place, suivant le besoin, horizontalement ou verticalement. Réunir plusieurs articles, plusieurs colonnes par une accolade. On joint par une accolade les portées de toutes les différentes parties d'une pièce de musique.

    Littré

    ACCOLADE (a-ko-la-d') s. f.
    • 1Embrassade en jetant les bras autour du cou. Dans une accolade bien tendre Nous mêlerons nos cheveux blancs, Béranger, Bouquet.
    • 2Coup du plat de l'épée donné sur le cou d'un chevalier, lors de sa réception. Comme son chevalier en reçut l'accolade, Régnier, Sat. II. Après avoir reçu l'accolade et l'ordre de chevalerie, Hamilton, Gramm. 4. Il ne fallait point avoir reçu l'accolade pour entrer aux diètes de l'Empire, Voltaire, M?urs, 97. Ce faisant, aurez l'accolade et serez reçu chevalier, Rousseau, Hél. I, 35. L'officiant me chaussa les éperons en me donnant l'accolade, Chateaubriand, Itin. III, 39.
    • 3Sorte de trait de cette forme { servant dans l'écriture à embrasser plusieurs objets.
    • 4 En termes de cuisine, accolade de lapereaux, deux lapereaux servis ensemble.
    • 5 Terme d'architecture. Certaines courbes qui couronnent les linteaux de portes et de fenêtres.

    HISTORIQUE

    Dans la langue d'oïl on disait non l'accolade, mais plus souvent l'acolée?; elle se donnait avec la main ou avec l'épée sur le chignon du cou, et, par extension, se prenait pour un coup quelconque.

    XIIIe s. L'acolée [de chevalier] [le roi] leur donne, puis les ala baiser, Berte, 129.

    XVIe s. Lors, que de cheres et grandes accollées, Marot, II, 174.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Encyclopédie, 1re édition

    ACCOLADE, s. f cérémonie qui se pratiquoit en conférant un Ordre de Chevalerie, dans le tems où les Chevaliers étoient reçûs en cette qualité par les Princes chrétiens. Elle consistoit en ce que le Prince armoit le nouveau Chevalier, l'embrassoit ensuite en signe d'amitié, & lui donnoit sur l'épaule un petit coup du plat d'une épée. Cette marque de faveur & de bienveillance est si ancienne, que Grégoire de Tours écrit que les Rois de France de la premiere race, donnant le baudrier & la ceinture dorée, baisoient les Chevaliers à la joue gauche, en proférant ces paroles, au nom du Pere & du Fils & du Saint-Esprit, & comme nous venons de dire, les frappoient de l'épée légerement sur l'épaule. Ce fut de la sorte que Guillaume le conquérant, Roi d'Angleterre, conféra la Chevalerie à Henri son fils âgé de dix-neuf ans, en lui donnant encore des armes ; & c'est pour cette raison que le Chevalier qui recevoit l'accolade étoit nommé Chevalier d'armes, & en latin Miles ; parce qu'on le mettoit en possession de faire la guerre, dont l'épée, le haubert, & le heaume, étoient les symboles. On y ajoûtoit le collier comme la marque la plus brillante de la Chevalerie. Il n'étoit permis qu'à ceux qui avoient ainsi reçû l'accolade de porter l'épée, & de chausser des éperons dorés ; d'où ils étoient nommés Equites aurati, différant par-là des Ecuyers qui ne portoient que des éperons argentés. En Angleterre, les simples Chevaliers ne pouvoient porter que des cornettes chargées de leurs armes : mais le Roi les faisoit souvent Chevaliers Bannerets en tems de guerre, leur permettant de porter la banniere comme les Barons. Voyez Banneret. (G)

    Accolade, en Musique, est un trait tiré à la marge de haut en bas, par lequel on joint ensemble dans une partition les portées de toutes les différentes parties. Comme toutes ces parties doivent s'exécuter en même tems, on compte les lignes d'une partition, non par le nombre des portées, mais par celui des accolades ; car tout ce qui est sous une accolade ne forme qu'une seule ligne. V. Partition. (S)

    Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

    Étymologie de « accolade »

    Accoler.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    (XVIe siècle) Dérivé de accoler, avec le suffixe -ade ou de l'occitan acolada.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    ACCOLADE1, subst. fém.

    accolade au Scrabble


    Le mot accolade vaut 13 points au Scrabble.

    accolade

    Informations sur le mot accolade - 8 lettres, 4 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot accolade au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

    SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

    accolade

    Les rimes de « accolade »


    On recherche une rime en AD .

    Les rimes de accolade peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en ad

    Rimes de sans-grade      Rimes de couvade      Rimes de estouffade      Rimes de décarrades      Rimes de salades      Rimes de dérobade      Rimes de anchoïade      Rimes de brade      Rimes de barricadent      Rimes de palissade      Rimes de rodomontades      Rimes de bourgade      Rimes de esplanades      Rimes de pétarade      Rimes de plantigrade      Rimes de rigolade      Rimes de oréade      Rimes de décarrade      Rimes de dégrades      Rimes de panade      Rimes de foucade      Rimes de dryades      Rimes de turlupinade      Rimes de bastonnades      Rimes de tardigrade      Rimes de marinade      Rimes de escalade      Rimes de centigrades      Rimes de quasi-noyade      Rimes de torsade      Rimes de ambassades      Rimes de brigade      Rimes de enculade      Rimes de jérémiades      Rimes de bastonnade      Rimes de croupade      Rimes de fade      Rimes de barricade      Rimes de orangeade      Rimes de parade      Rimes de paradent      Rimes de demi-brigades      Rimes de fadent      Rimes de ménades      Rimes de barricades      Rimes de grades      Rimes de rasade      Rimes de rocades      Rimes de noyade      Rimes de couillonnade     

    Mots du jour

    sans-grade     couvade     estouffade     décarrades     salades     dérobade     anchoïade     brade     barricadent     palissade     rodomontades     bourgade     esplanades     pétarade     plantigrade     rigolade     oréade     décarrade     dégrades     panade     foucade     dryades     turlupinade     bastonnades     tardigrade     marinade     escalade     centigrades     quasi-noyade     torsade     ambassades     brigade     enculade     jérémiades     bastonnade     croupade     fade     barricade     orangeade     parade     paradent     demi-brigades     fadent     ménades     barricades     grades     rasade     rocades     noyade     couillonnade     


    Les citations sur « accolade »

    1. ACCOLADE : Action de s'embrasser mutuelle- ment sur les deux joues ; mais seulement entre barbus

      Auteur : Georges-Armand Masson - Source : L'amour, de ah ! jusqu'à zut !


    2. Accolade : C'est le baiser sans lèvres des hommes politiques qui ne s'aiment pas.

      Auteur : Jean-Michel Ribes - Source : Les mots que j'aime et quelques autres... (2013)


    3. Rude métier que celui de chef d'Etat d'une démocratie occidentale qui passe les trois quarts de son temps à défendre les droits de l'homme et le quart restant à donner l'accolade aux dictateurs qui les bafouent.

      Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


    4. La science est l'art des accolades.

      Auteur : Louis Scutenaire - Source : Mes inscriptions (1943-1944)


    5. Pour l'heure, le credo du parfait présidentiable est simple: donner l'accolade à ceux qui ont tout réussi, prendre dans ses bras ceux qui ont tout raté. Ca fait du monde.

      Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


    Les citations sur accolade renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot accolade en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « accolade »

    Accablant, anteAccablé, éeAccablementAccablerAccadien, ienneAccapareur, euseAccélérateur, triceAccélérerAccenseAccentAccentuerAcceptableAcceptablementAcceptant, anteAcceptationAccepterAccepteurAcceptionAccèsAccessibilitéAccessibleAccessionAccessoireAccidentAccidentel, elleAccidentellementAcciseAcclamateurAcclamationAcclamerAccointableAccointanceAccointeAccointer (s')AccoisementAccoiserAccoladeAccolé, léeAccolementAccolerAccommodableAccommodant, anteAccommodationAccommodé, éeAccommodementAccommoderAccompagné, éeAccompagnementAccompagnerAccompli, ie

    Les mots débutant par acc  Les mots débutant par ac

    accablaaccablaiaccablaientaccablaisaccablaitaccablantaccablantaccablanteaccablantesaccablantsaccablâtaccableaccabléaccabléaccabléeaccabléeaccabléesaccabléesaccablementaccablementsaccablentaccableraccableraientaccablèrentaccablésaccablésaccablezaccablionsaccalmieaccalmiesaccalmitaccaparaaccaparaientaccaparaitaccaparantaccaparantaccaparanteaccapareaccaparéaccaparéeaccaparéesaccapareraccapareraitaccaparésaccapareuraccaparezaccastillageaccastillagesaccédaaccédai

    Les synonymes de « accolade»

    Les synonymes de accolade :

      1. embrassade
      2. étreinte
      3. baiser
      4. embrasser
      5. baisoter
      6. enlacement

    synonymes de accolade

    Fréquence et usage du mot accolade dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « accolade » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot accolade dans les textes publiés.



    Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


    Une précision sur la définition de Accolade ?


    Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions :

    Citations accolade     Citation sur accolade   Poèmes accolade   Proverbes accolade   Rime avec accolade    Définition de accolade  


    Définition de accolade présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot accolade sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.



    Les informations complémentaires relatives au mot accolade notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 8 lettres.

    Page modifiée le mercredi 29 octobre 2025 00:47:42