La définition de Païen, Enne du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Païen, enne
Nature : adj.
Prononciation : pa-iin, iè-n' ; au XVIe siècle, on prono
Etymologie : Provenç. pagan, paguan, paian ; esp. pagano ; portug. Pagao (2ème a long) ; ital. pagano ; du latin paganus, paysan, de pagus, lieu de campagne, à cause que le paganisme persista plus longtemps parmi les gens de la campagne ; l'ancien culte est appelé religio paganorum dans une loi de Valentinien Ier, qui est de l'an 368 (Cod. Théod. XVI, II, 18) ; et Orose, dans sa préface, explique ce mot par ces paroles : qui ex locorum agrestium compitis et pagis pagani vocantur. Paienur, paienor est le génitif pluriel conservé en ce mot et un très petit nombre d'autres dans la langue d'oïl : gent paienor, gens paganorum.

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La définition de Païen, Enne

Qui est du nombre des sectateurs du polythéisme antique. Les philosophes païens.


Toutes les définitions de « païen, enne »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

PAÏEN, ÏENNE. adj.
Qui adore les faux dieux, les idoles. Il se dit principalement par opposition à Chrétien. Les prêtres païens. Les philosophes païens. Substantivement, Un païen. Une païenne. Il signifie aussi Qui est relatif au paganisme. Une religion païenne. Les superstitions païennes. Un temple païen. Il signifie, par extension, Qui agit comme un païen, comme un impie. Mener une vie païenne. Substantivement, C'est un vrai païen. Fam., Jurer comme un païen, Proférer beaucoup de jurons, jurer horriblement.

Littré

PAÏEN (pa-iin, iè-n'?; au XVIe siècle, on prononçait pa-ien, Palsgrave, p. 11?; au XVIIe, pèien, suivant Marg. Buffet, Observ. p. 169) adj.
  • 1Qui est du nombre des sectateurs du polythéisme antique. Les philosophes païens. Comme il était au milieu d'Athènes la païenne, Massillon, Carême, Templ. Tout était adoré dans le siècle païen, Racine L. Relig. ch. VI.

    Il se dit aussi de tous les peuples idolâtres. Les habitants de l'Inde, à part les musulmans, sont païens.

    S'est dit des mahométans, par opposition à chrétien, et même des hérétiques, par opposition à catholique.

    Les protestants l'ont aussi quelquefois appliqué à leurs adversaires catholiques, à cause du culte des saints.

  • 2Qui est relatif au paganisme. L'antiquité païenne. La religion païenne est sans fondement, Pascal, Pens. XIX, 7, éd. HAVET.
  • 3 Fig. Qui a le caractère païen, en parlant soit des personnes, soit des choses. La première raison de ceux qui, sous le nom de christianisme, mènent une vie païenne et séculière, c'est qu'il est d'une trop haute perfection de vivre selon l'Évangile, Bossuet, 1er serm. Dim. de la Passion, 1. Depuis le péché, l'esprit de l'homme est tout païen, Malebranche, Rech. vér. VI, II, 3. Ce n'est pas que j'approuve en un sujet chrétien Un auteur follement idolâtre et païen, Boileau, Art p. III. Le roi se serait fait adorer?; témoin sa statue de la place des Victoires et sa païenne dédicace, où il prit un plaisir si exquis, Saint-Simon, 406, 84.
  • 4 S. m. et f. Celui, celle qui adore plusieurs dieux. Un païen qui sentait quelque peu le fagot Et qui croyait en Dieu, pour user de ce mot, Par bénéfice d'inventaire, Alla consulter Apollon, La Fontaine, Fabl. IV, 19. Qu'Apollon s'exprime en païen, Trouve-t-on cela fort étrange?? La Fontaine, Lettres, XXIV. La conversion des païens n'était réservée qu'à la grâce du Messie?; les Juifs ont été si longtemps à les combattre sans succès, Pascal, Pens. XVII, 8, édit. HAVET. Tous les païens disaient du mal d'Israël, Pascal, ib. XXIV, 49. L'abandon de Dieu paraît dans les païens?; la protection de Dieu paraît dans les Juifs, Pascal, ib. XX, 5 bis. Deux sortes d'hommes en chaque religion?: parmi les païens, les adorateurs des bêtes, et les autres, adorateurs d'un seul Dieu dans la religion naturelle, Pascal, ib. XV, 10 bis. Vous trouverez que les prêtres des païens eux-mêmes regardaient les richesses de leurs temples comme des dépôts sacrés, et les ressources des calamités publiques, Massillon, Confér. Us. des revenus ecclés.

    Dans le moyen âge, les chrétiens donnaient le nom de païens aux musulmans, malgré leur sévère monothéisme. Ce terme de païens avait rendu odieux Frédéric II, qui avait employé les Arabes dans ses armées, Voltaire, M?urs, 61.

  • 5 Fig. Celui, celle dont la religion a quelque chose du paganisme. Suivre sa volonté propre, c'est marcher dans sa voie et vivre en païen?; et suivre la volonté de Dieu, c'est marcher dans la voie de Dieu et vivre en chrétien, Nicole, Ess. mor. 2e traité, ch. 1. Il me dit que j'étais folle de ne point songer à me convertir?; que j'étais une jolie païenne?; que je faisais de vous une idole dans mon c?ur, Sévigné, 48. Nous jugeons en païens, nous agissons de même, Fénelon, t. XVIII, p. 29.
  • 6 Par extension, un impie. C'est un vrai païen.

    Jurer comme un païen, proférer d'horribles jurements.


HISTORIQUE

Xe s. Chi [qui] rex eret à cels dis [à ces jours] sovre pagiens, Eulalie. Li rex pagiens, ib.

XIe s. N'i ad paien qui un sul mot responde, Ch. de Rol. II. Il veit venir cele gent paienur, ib. LXXVIII. [Il] Torna la teste vers la paiene gent, ib. CLXXI.

XIIe s. Sulunc [selon] le usage paenur, creïd [il crut] en sorceries et en enchantemenz, Rois, p. 420. Bien trente milie livres [ils] ont de l'arceveschié, Estre [outre] tut ce qu'il ont eü et purchacié Des rentes à tuz cels qui erent déchacié?; Car mult furent paiens li humme de cel sié [de cet endroit], Th. le mart. 120. Ke Hastainz li paian out destruite et wastée, Rou, v. 2450. Tant a paianz atrait entre li altres gens, ib. v. 4977.

XVe s. Et il avoit quis et queroit amour et alliance à un roi mescreant, et lui envoyoit dons et presents de fines toiles de Reims, qui sont moult plaisans aux païens et sarrasins, Froissart, III, IV, 50.

XVIe s. Le zele [de notre religion] en arma plusieurs contre toute sorte de livres payens, de quoy les gents de lettres souffrent une merveilleuse perte, Montaigne, III, 80.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

païen \pa.j??\ masculin (pour une femme, on dit : païenne)

  1. (Histoire, Religion) Nom péjoratif donné par les chrétiens aux personnes pratiquant les religions polythéistes de l'antiquité.
    • Avec leur ribambelle de dieux, les païens n'étaient pas si bêtes: ils avaient tout de même réussi à donner au pauvre monde l'illusion d'une grossière entente avec l'invisible (Georges Bernanos, Journal d'un curé campagne, 1936)
  2. (Religion) Personne qui pratique un paganisme, une sorte de polythéisme.
    • En outre, du fait de la conversion au christianisme de l'ancien païen Clovis et de l'ancien arien Sigismond de Bourgogne, l'autorité de l'Église devenait de plus en plus forte. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  3. (Par extension) (Religion) Paillard ; mécréant ; athée ; personne impie.
    • De savants prêtres eux-mêmes m'ont dit spontanément qu'entre Carhaix et Huelgoat, dans l'arrondissement de Châteaulin, « vivent de véritables païens », des êtres d'une indépendance farouche, « des mécréants dont beaucoup, ne font même plus leurs Pâques ». (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Des envies folles lui venaient de rosser Blanchette à coups de trique?; mais cela ne changerait rien à la situation, et, furibond il sacrait comme un païen pour se soulager un peu. (Louis Pergaud, L'Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Le bruit des débauches du roi de Neustrie avait pénétré jusqu'en Espagne ; les Goths, plus civilisés que les Franks, et surtout plus soumis à la discipline de l'Évangile, disaient hautement que le roi Hilperik menait la vie d'un païen. (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier ? Leur caractère ? Leurs mariages ? Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833, éd. Union Générale d'Édition, 1965)

Adjectif - français

païen \pa.j??\

  1. (Histoire, Religion) Qui est relatif au paganisme.
    • Un autre capitaine [?] se promenait avec une Bible et exploitait le goût des indigènes pour le merveilleux et leur penchant à discuter les légendes bibliques, qui par certains côtés ressemblent à leurs légendes païennes, [?]. (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Qui n'a même reconnu un vestige des anciens cultes païens dans ces libations faites à des fontaines sacrées que leurs propriétés curatives ont rendues célèbres ? (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • C'est ce qui permit à une minorité conquérante, politiquement et socialement dominante, de populations surtout chrétiennes, païennes et zoroastriennes, de consolider l'Islam et de soumettre rapidement les mondes sémitiques et iranien. (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L'Islam et l'État, 1987, traduction d'Odette Guitard, 1992)
  2. (Religion) Qui adore les faux dieux, les idoles, selon les chrétiens.
    • Les premiers chrétiens attendaient le retour du Christ et la ruine totale du monde païen, avec l'instauration du royaume des saints, pour la fin de la première génération. La catastrophe ne se produisit pas, [?]. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.165)
  3. (Par extension) (Religion) Impie, mécréant, athée.
    • ? Jamais je n'avais encore vu pareille chose, dit le père Renon, qui avait soixante-cinq ans. Pauvre monde ! On n'est pas des païens. Il fallait nous appeler. (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 94)
    • Le rapport qui existe entre la doctrine chrétienne et la rectitude des m?urs, Taine le lui avait montré : chaque fois que l'homme se fait païen, il se retrouve voluptueux et dur. (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L'Église de Jésus, 1926, page 189)
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Trésor de la Langue Française informatisé


PAÏEN, PAÏENNE, subst. et adj.

I. ? Substantif
A. ?
1. HIST. DES RELIG.
a) Personne qui pratiquait une des religions polythéistes de l'Antiquité. Avec leur ribambelle de dieux, les païens n'étaient pas si bêtes: ils avaient tout de même réussi à donner au pauvre monde l'illusion d'une grossière entente avec l'invisible (Bernanos,Journal curé camp., 1936, p.1045).
b) En partic. Personne qui pratiquait une des religions polythéistes gréco-latines de l'Antiquité. Les chrétiens admirent que chez les païens une innocente soit apparue pour racheter sa race, et s'ils lèvent leur regard du texte, ils voient Antigone au milieu des anges (Barrès,Voy. Sparte, 1906, p.84):
1. ... les anciens gaulois, nos aïeux, adoraient (...) le ciel et la terre, le vent, les eaux ?et, par-dessus tout, le grand Teutatès, qui est le Saturne des païens. Flaub.,Bouvard, t.1, 1880, p.112.
2. Combien parmi nous, qui rendent un culte à la Sainte Vierge, osent se souvenir que le plus célèbre monument des païens était dédié à la pureté? Le Parthénon: le temple de la jeune fille... Paulhan,Fleurs Tarbes, 1941, p.194.
2. [P.oppos. à chrétien] Personne qui est adepte d'une religion polythéiste ou fétichiste. Prier pour la conversion des païens:
3. Y a-t-il aujourd'hui des païens? Au moins deux grandes religions, l'hindouisme (six cents millions de fidèles) et le shintoïsme (cent millions) relèvent de la définition classique du paganisme (polythéisme, culte des images, mythologie, ritualisme). Quid 1982, p.47.
B. ? Personne dont l'attitude religieuse, morale ou intellectuelle s'inspire des religions polythéistes de l'Antiquité. Ma femme (...) va à la messe du dimanche (...). Moi, j'ai toujours été païen. On ne peut pas aimer la nature comme je l'aime, et Jésus-Christ (Montherl.,Pitié femmes, 1936, p.1182):
4. ?Eh bien, oui, ?avouait fièrement Rémonville, ?je suis païen! ?Et, d'un ton mi-sérieux, mi-badin, du ton d'un homme d'esprit contant un miracle auquel il croit: ?Mon cher, il y a eu un savant, c'est-à-dire un Allemand, qui a nié à Munich, dans une brochure très-savante, la divinité solaire d'Apollon... savez-vous comment il est mort? Tué d'un coup de soleil!... Goncourt,Ch. Demailly, 1860, p.177.
C. ? P.ext., le plus souvent péj. Personne qui ne croit en aucun dieu. Synon. athée; anton. croyant.Coupeau ne voyait guère la nécessité de baptiser la petite (...). Moins on avait affaire aux curés, mieux ça valait. Mais maman Coupeau le traitait de païen (Zola,Assommoir, 1877, p.471).Il fallait faire tomber sur l'île la grâce de Dieu. Depuis une année les gens vivaient comme des païens! Personne, depuis une année, n'avait reçu l'hostie dans la bouche! (Queffélec,Recteur, 1944, p.188).
? Loc. verb. Jurer comme un païen. Jurer ou blasphémer continuellement. «(...) dis-moi, as-tu battu ta mère?» À cette question, mon cavalier s'agite, lève de grands bras, jure comme un païen et s'écrie: «Monsieur le curé, vous vous f... de moi!» (A. France,Orme, 1897, p.58).
II. ? Adjectif
A. ?
1. HIST. DES RELIG.
a) [En parlant d'une pers.] Qui pratiquait une des religions polythéistes de l'Antiquité. Synon. idolâtre.Les tribus franques, restées païennes, avaient des chefs qui n'étaient pas disposés à obéir au parvenu converti (Bainville,Hist. Fr., t.1, 1924, p.24).
b) [En parlant d'un inanimé concr.] Relatif aux religions polythéistes de l'Antiquité. Sur ce rocher bizarre un temple païen a précédé l'église épiscopale, des cultes se sont succédé des pèlerinages ont afflué (Vidal de La Bl.,Tabl. géogr. Fr., 1908, p.289).La tora d'Israël proscrit nombre de rites païens, associés à la cruauté ou à l'impudicité (Weill,Judaïsme, 1931, p.83).
2. Qui pratique une religion polythéïste ou fétichiste. En Afrique, en Amérique (Peaux-Rouges, Indiens d'Amazonie) et dans le Pacifique vivent des populations qui sont restées païennes mais dont l'influence décroît face à l'islam et au christianisme (Quid 1982, p.47).
B. ?
1. [En parlant d'une pers.] Dont l'attitude religieuse, morale ou intellectuelle s'inspire des religions polythéistes de l'Antiquité. Me voilà bien embarrassé, mon cher Godefroy. C'est donc à un pèlerin de la Salette que vous demandez ce qu'il pense de votre beau travail sur le poète païen Moréas! (Bloy,Journal, 1906, p.316).Quelqu'un a écrit que Jean de Meung fut un «devancier puissant des érudits païens et naturalistes du XVIIIesiècle» et qu'«il y a en lui le germe de Rabelais...» (Faral,Vie temps st Louis, 1942, p.252).
2. Qui s'inspire des caractères du paganisme antique ou les évoque. Ce naturalisme respire non seulement dans les oeuvres franchement païennes de MmeJuliette Lamber, mais dans ses moindres nouvelles (Lemaitre,Contemp., 1885, p.137).
C. ? P.ext.
1. [En parlant d'une pers.] Qui ne croit en aucun dieu. Synon. athée, incroyant; anton. pieux, religieux.J'ai vu passer, dans ma première jeunesse, quelques ingénieurs païens, ou du moins très-profanes, et j'étais fixé dans le préjugé d'une sorte de mécréance polytechnique (Bloy,Journal, 1906, p.293).Tels sujets, qu'on pourrait croire indifférents au plus grand nombre, dans une société devenue païenne, éveillent au contraire l'intérêt et la sympathie (Mauriac,Journal 1, 1934, p.67).
2. Qui est dénué de sens religieux. Aujourd'hui encore, le protestantisme juge qu'il est de son devoir de «réagir contre l'invasion de l'esprit païen dans l'Église» (Gilson,Espr. philos. médiév., 1932, p.213).
REM. 1.
Païennement, adv.,rare. De manière païenne. J'avais passé la semaine sainte trop païennement; les jours avaient été trop voluptueux (Alain-Fournier,Corresp.[avec Rivière], 1907, p.92).
2.
Paganique, adj.Du paganisme antique. Et ne sont en vérité autre chose que faux Christs et faux prophètes, adorateurs de la pierre et du bois, forgeurs de plus de dieux qu'on n'en vit aux temps paganiques (Tharaud,Chron. frères enn., 1929, p.88).
3.
Pagano-, élém.représentant païen ou paganisme, formateur de mots comp. signfiant «(ce) qui possède à la fois les caractères du paganisme et ceux donnés par le 2eélément». a)
Pagano-catholique, adj.Quel extraordinaire mariage [le carnaval de Rio] entre la tradition pagano-catholique la plus pure, l'apport africain et le passage d'une fête hivernale dans l'hémisphère Nord qui devient, en février, une fête estivale dans l'hémisphère Sud! (Le Nouvel Observateur, 22 oct. 1979, p.3, col. 2).
b)
Pagano-chrétien, -ienne, adj.Nous sommes même en mesure de découvrir un oracle dans cette pièce pagano-chrétienne (La Nef, 1967, no29, p.68).
c)
Pagano-christianisme, subst. masc.Joseph qui, levant son verre, nous résume le pagano-christianisme villageois local en une formule d'une saisissante simplicité: «Le repas, c'est la Cène» (Le Nouvel Observateur, 9 août 1980, p.42, col. 2).
Prononc. et Orth.: [paj? ?], fém. [paj?n]. Ac. 1694-1740: payen; dep. 1762: païen, avec en 1835, 1878, une vedette de renvoi payen. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. a) ca 881 «qui est adepte du polythéisme gréco-latin (opposé à chrétien*)» (Ste Eulalie, 21 ds Henry Chrestomathie, p.3: li rex pagiens); 1580 livres paiens (Montaigne, Essais, II, XIX, éd. P.Villey et V.-L. Saulnier, p.668); b) 1674 «dont le comportement, les goûts sont influencés par la civilisation gréco-latine» (Boileau, Art poétique, III ds OEuvres, éd. F. Escal, p.174: Ce n'est pas que j'approuve en un sujet Chrestien Un Auteur follement idolâtre et Payen); 2. ca 1100 «qui n'a pas encore été évangélisé» qualifie ici les Sarrasins (Roland, éd. J. Bédier, 2360: la paiene gent); 3. p.ext. début xiiies. [date du ms.] «impie» (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 4539, var. ms. B: mult furent paien li humme de cel fié, Le bois unt l'arcevesque vendu et essillié); 2emoitié xviies. vie païenne et séculière (Bossuet, 1erSerm. Dim. de la Passion, 1 ds Littré). B. Subst. 1. a) ca 881 «adepte du polythéisme gréco-latin» (Ste Eulalie, 12: ... Maximiien Chi rex eret a cels dis soure pagiens); b) p.ext. 1671, 29 avr. «personne dont le comportement s'inspire du paganisme antique» (Mmede Sévigné, Lettres, éd. E. Gérard-Gailly, t. 1, p.276); 2. ca 1100 «celui qui n'a pas encore été évangélisé» (Roland, 2460); 3. 1740 «mécréant» jurer comme un païen (Ac.). Du lat. paganus (de pagus, v. ce mot) proprement «du pagus, de la campagne, de village», empl. subst. «habitant du pagus, paysan, villageois»; employé à l'époque impériale au sens de «civil, bourgeois» opposé à «militaire» (Juvénal, Sat., XVI, 33; Tacite, Hist., 1, 53; 2, 14), p.ext. «amateur, profane» par rapport à un groupe soc. déterminé (celui des littérateurs professionnels, p.ex. ds Pline, Epist., VII, 25). Étant donné que dep. le iiies., les clercs se nommaient milites (Tertullien, Cast., 12), milites Dei (Cyprien, Ad Fort., 12), milites Christi (Id., Ep., 28, 2 ds Blaise Lat. chrét.) et désignaient par militia, militia Christi la milice chrét., la lutte pour la foi (Tertullien, Mart., 3; Cyprien, Ep., 56, 2; 58, 2, ibid.), ils furent amenés à utiliser le sens péj. de paganus «civil» pour qualifier ou désigner les païens: Tertullien, Idol., 20: pagana fides, ibid.; déb. ives., époque de l'édit de Milan, l'interprétation de pagana nata par «née païenne» (inscription de Catane, CIL t. X, no7112) est jugée possible par H. Grégoire et P.Orgels ds Mél. Smets [G.], 1952, pp.378-386; ca 355, M. Victorinus, In epist. Pauli ad Galatas, II, 3, ibid., p.379, note 3: qui [Titus] ... Graecus erat, id est paganus; cf. Augustin, Ep., 184 bis, 3, 5 ds Blaise Lat. chrét.: quos vel gentiles vel jam vulgo usitato vocabulo paganos appellare consuevimus. Le terme, évinçant gentiles, fut adopté par le style législatif au début du ves., époque où la législ. elle-même était devenue défavorable aux païens (409 loi de Honorius ds Code théodosien, XVI, 5, 46 ds Mél. Smets [G.], p.390, note 1). Cette hyp. paraît, du point de vue hist., préférable à celle, ant., qui faisait dériver païen de paganus au sens de «paysan» (en raison de la résistance de la population rurale au christ.), étant donné qu'au ives., la propagation du christ. occ. était loin d'être assez avancée pour que les paysans puissent être considérés comme les seuls païens et que ceux-ci soient désignés du nom de «paysans». V. aussi FEW t. 7, pp.466b-467a, Ch. Mohrmann ds Vigiliae christianae, t. 6, 1952, pp.109-121. Fréq. abs. littér.: 1071. Fréq. rel. littér.: xixes.: 1863, b) 1032; xxes.: a) 1957, b) 1233.
DÉR.
Païennerie, subst. fém.,rare, péj. a) Ensemble des caractères païens propres aux religions de l'Antiquité. Malatesta: Comment rire de ceux qui prennent force dans le Christ, alors qu'ils croient en lui, puisque moi je prends force, par exemple, dans le mythe d'Adonis (...)? Le Pape: Qu'est-ce que ce mythe d'Adonis? Je suis excédé de cette païennerie qu'on met partout aujourd'hui (Montherl.,Malatesta, 1946, II, 5, p.472).b) Entourage, environnement dénué de tout sens religieux. Mimi m'a quittée pour quinze jours; elle est à ..., et je la plains au milieu de cette païennerie, elle si sainte et bonne chrétienne! (E. de Guérin,Journal, 1835, p.75).? [paj?n?i]. ? 1resattest. a) ca 1485 «paganisme» payennerie (Mystère de St Adrien, éd. E. Picot, 7214), ca 1610 (Béroalde, Parvenir, Journal I, 74 ds Hug.), b) xves. [ms.] «troupe de païens, de gentils» (Vie de Ste Febronne, B.N. fr. 2096, fol. 29 rods Gdf.), ex. isolé, c) 1835 «groupe, société de personnes dont le comportement est inspiré par le paganisme gréco-latin» (E. de Guérin, loc. cit.), d) 1922 «vie dissolue» (Barrès, Jard. Oronte, p.40); de païen, suff. -erie*; cf. le dér. en -ie*, de sens voisin «terre, monde des païens» paienie (1155, Wace ds T.-L.), v. Nyrop t. 3, § 394.
BBG. ?Pauli 1921, p.58 (s.v. païennement). _ Quem. DDL t. 7 (s.v. païennerie).


Païen, Enne au Scrabble


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paien--enne

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Mise à jour le dimanche 9 novembre 2025 à 10h46











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