La définition de Sucer du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Sucer
Nature : v. a.
Prononciation : su-sé. Le c prend une cédille devant a e
Etymologie : Bourg. seuçai ; wallon, sussî ; picard, chuker ; prov. succar, sucar ; ital. succiare ; d'une forme fictive suctiare, dérivée de suctum, supin de sugere, sucer, qui n'est qu'une forme pour sucere, de succus ou sucus, suc. Comparez l'anc. hautall. sûgan, l'angl. to suck ; et le celtique : gaél. sug ; kimry, syg ; bas-breton, sygan.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de sucer de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec sucer pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Sucer ?


La définition de Sucer

Tirer une liqueur, un suc avec les lèvres et à l'aide de l'aspiration. Sucer la moelle d'un os.

Toutes les définitions de « sucer »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

SUCER. v. tr.
Aspirer avec la bouche un liquide, une substance, le suc d'une chose. Sucer la moelle d'un os. Les loups sucent le sang des brebis. On applique des sangsues, afin qu'elles sucent le sang. L'enfant suce le lait de sa nourrice. Fig., Sucer avec le lait une doctrine, une opinion, un sentiment, Être de bonne heure imbu d'une doctrine, d'une opinion bonne ou mauvaise, d'un sentiment. Ce sont des principes qu'il a sucés avec le lait. On dit de même : Sucer le lait de la doctrine évangélique, des saines doctrines, etc.

SUCER se dit également en parlant du Corps dont on aspire le suc, la substance. Sucer un os. Sucer une morsure de serpent. Sucer un morceau de sucre d'orge. Sucer une orange. Il signifie, figurément et familièrement, Tirer peu à peu le bien, l'argent d'une personne. Il a des gens d'affaires, des solliciteurs qui le sucent. C'est une vraie sangsue qui le suce jusqu'aux os, jusqu'à la moelle des os. Il vous sucera jusqu'au dernier sou.

Littré

SUCER (su-sé. Le c prend une cédille devant a et o?: suçant, suçons) v. a.
  • 1Tirer une liqueur, un suc avec les lèvres et à l'aide de l'aspiration. Sucer la moelle d'un os. Regardez les abeilles sur le thym?; elles y trouvent un suc fort amer?; mais, en le suçant, elles le convertissent en miel, St François de Sales, Introd. à la Vie dévote, ch. 2. Ce héros [Achille] ? si l'on nous fait un fidèle discours, Suça même le sang des lions et des ours, Racine, Iphig. IV, 1. Ces vampires étaient des morts qui sortaient la nuit de leurs cimetières pour venir sucer le sang des vivants, Voltaire, Dict. phil. Vampire.

    Par extension. Afin que vous suciez et que vous tiriez de ses mamelles le lait de ses consolations, Sacy, Bible, Isaïe, LXVI, 12.

    Fig. Il ne songeait? qu'à sucer le sang des malheureux, Fénelon, Tél. II. L'envie, qui ne cesse de sucer le sang que quand on n'en a plus, Voltaire, Lett. d'Argental, 28 nov. 1750.

    Fig. Sucer avec le lait une doctrine, un sentiment, en être de bonne heure imbu. Cette haine des rois que depuis cinq cents ans Avec le premier lait sucent tous ses enfants [de Rome], Corneille, Cinna, II, 1. Je vous apprends, quand vous en devriez enrager, que je suis accouchée d'un garçon, à qui je vais faire sucer la haine contre vous avec le lait, Sévigné, à Bussy, 15 mars 1648. Nos rebelles condamnaient les siècles passés, et ne cherchaient qu'à détruire la religion où leurs pères étaient morts, quoique eux-mêmes ils l'eussent sucée avec le lait, Bossuet, 5e avert. 25. C'est peu qu'avec son lait une mère amazone M'ait fait sucer encor cet orgueil qui t'étonne, Racine, Phèdre, I, 1.

    On dit de même?: sucer le lait de la doctrine évangélique, des saines doctrines, etc.

  • 2Il se dit aussi du corps dont on attire la liqueur. Sucer un os. Sucer un morceau de sucre d'orge. Sucer une orange. Vois-tu cette Juive fidèle Dont tu sais bien qu'alors il suçait la mamelle?? Racine, Ath. v, 5. C'est une chose, à mon gré, très curieuse, que les procès-verbaux faits juridiquement concernant tous les morts [vampires] qui étaient sortis de leurs tombeaux pour venir sucer les petits garçons et les petites filles de leur voisinage, Voltaire, Dict. phil. Vampire. Ils [Romulus et Rémus] sucent sans effroi leur nourrice sauvage [une louve], Delille, Én. VIII.

    Sucer une plaie, en faire sortir par la succion le venin qui peut y être.

  • 3 Fig. et familièrement. Tirer peu à peu l'argent d'une personne. Il le suce jusqu'aux os, jusqu'à la moelle des os. Mme Jourdain?: C'est un vrai enjôleux. - M. Jourdain?: Taisez-vous donc. - Mme Jourdain?: Il vous sucera jusqu'au dernier sou, Molière, Bourg. gent. III, 4. Vous laisser sucer par des gens qui vous quitteront, quand vous [M. de Grignan] ne leur serez plus bon à rien, Sévigné, 6 avril 1672. Ainsi les coquettes subtiles Sucent la bourse des nigauds, Gherardi, Théât. ital. Arlequin mis. III, 9. Les Biron le sucèrent [Noyer] si parfaitement qu'il est mort sur un fumier, Saint-Simon, 179, 192.

HISTORIQUE

XIIe s. ?cil dui lyon forsené Qui de là sont enchaené, Que il ne vos tuent et sucent Le sang des voines?, la Charrette, 3060.

XIIIe s. Que il suçast miel de la pierre et oile [huile] de la dure roche, Psautier, f° 187. Là où la mere vuet [veut] son enfant alaitier, Ne trove ele en son pis qu'il en puisse sucier, Ch. d'Ant. VII, 267.

XIVe s. Et se la doulour [d'une piqûre de serpent] ne se depart par tel maniere, soit le lieu sucié, H. de Mondeville, f° 86, verso.

XVe s. Pour qui ces mamelles succhastes?? Mir. de Ste Genev.

XVIe s. Veistes-vous oncques chien rencontrant quelque os medullaire?? si veu l'avez, vous avez peu noter? de quelle diligence il le sugce, Rabelais, Prolog.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Wiktionnaire


Verbe - français

sucer \sy.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Aspirer avec la bouche un liquide, une substance, le suc d'une chose.
    • Sucer la moelle d'un os, le lait au sein etc.
  2. (Figuré) Sucer avec le lait une doctrine, une opinion, un sentiment, etc. : Être de bonne heure imprégné d'une doctrine, d'une opinion bonne ou mauvaise, d'un sentiment.
    • Ce sont des principes qu'il a sucés avec le lait.
    • Il a sucé le lait des saines doctrines au berceau.
    • ? L'enfant a besoin de poésie, comme le paysan, et on ne peut guère l'instruire qu'à l'aide des symboles. Quant à moi, j'ai été nourri de ces contes que vous méprisez tant, et je serais bien fâché d'avoir sucé l'esprit de Voltaire avec le lait. (George Sand, Jeanne, 1844)
  3. Exercer un mouvement de succion sur une chose.
    • Sucer un os, une morsure de serpent, un morceau de sucre d'orge, une orange.
  4. (Populaire) Embrasser longuement, intensément. Emploi pronominal réciproque fréquent
    • Ils se sont sucé la pomme toute la soirée !
    • [?], l'Amiral avec son boubou tenait à étreindre le grand chef, ils mélangèrent leurs sueurs et se sucèrent la pomme. (Jean-Patrick Manchette, L'Affaire N'Gustro, 1971, Réédition Quarto Gallimard, Chapitre 25, page 199)
  5. (Familier) Tirer peu à peu le bien, l'argent d'une personne.
    • Il a des gens d'affaires, des solliciteurs qui le sucent.
    • C'est une vraie sangsue qui le suce jusqu'aux os, jusqu'à la moelle des os.
    • Il vous sucera jusqu'au dernier sou.
  6. (Figuré) (Populaire) (Vulgaire) Pratiquer une fellation.
    • Avais-je couché avec le travesti latino ? M'avait-il/elle sucé la queue pendant que j'étais dans le coaltar ? En étais-je réellement arrivé là : capable de n'importe quoi, totalement irrécupérable ? (Dan Fante, Régime sec, 13e Note Editions, 2009)
    • Je t'avertis, je ne suce pas ; ça me dégoûte.
    • [...] elle s'affichait pas dans la putasserie, elle vous suçait pas d'avance. Plutôt le contraire, elle se voulait respectable, promue bourgeoise, sans maquillage, la peau bien blanche, bien nette. (Alphonse Boudard, L'Hôpital : Une hostobiographie, Éditions de la Table Ronde, 1972, page 172)
  7. (Sexualité) (Intransitif) Pratiquer une fellation. Il n'est pas précisé ce qui doit être sucé, le verbe s'utilise seul sans complément.
    • Je sortis ma bite et je dis à Nancy allez suce salope je vais m'occuper de toi, elle semblait vouloir refuser, je l'attrapai par les cheveux et lui rentrai en un coup sec ma bite dans sa bouche et lui limai la bouche. (Paty Robins, Deux jolis jouets)
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Trésor de la Langue Française informatisé


SUCER, verbe trans.

A. ? [Le compl. désigne une substance liquide, semi-liquide]
1. [Le suj. désigne une pers.] Aspirer à l'aide des lèvres, et éventuellement de la langue, en faisant le vide dans la bouche. Sucer le jus d'un fruit, la moelle d'un os; enfant qui suce le lait (au sein). Elle baisa la plaie à plusieurs reprises (...) elle suça le sang (...) ces baisers me faisaient l'effet d'un fer chaud (Mérimée, Théâtre Cl. Gazul, 1825, p. 226):
Il y a un art pour élever ainsi en suçant le mercure sous la cloche: si on se contentoit d'aspirer l'air avec le poumon, on n'atteindroit qu'à une très-médiocre élévation (...), tandis que par l'action des muscles de la bouche on élève, sans se fatiguer (...) le mercure jusqu'à 6 à 7 pouces. Lavoisier, Chim., t. 1, 1789, p. 43.
? Pop. et fam. Boire lentement par petites gorgées, en dégustant. Synon. siroter.[MmePeloux] se tenait bouddhique dans sa bergère, regardant droit devant elle et suçant sa fine champagne avec une application de nourrisson alcoolique (Colette, Chéri, 1920, p. 33).
? [P. méton. de l'obj.] Sucer une bouteille, un verre. Boire le contenu d'une bouteille, d'un verre. [Gervaise] suçait son verre, en écoutant Bec-Salé, dit Boit-sans-Soif, raconter sa liaison avec la grosse Eulalie (Zola, Assommoir, 1877, p. 705).De commentaire en chopine, tout ce monde pourrait bien avoir envie de « sucer une fillette » avant de se recoucher (H. Bazin, Huile sur feu, 1954, p. 213).
? Absol. Boire de l'alcool (généralement en grande quantité et de façon habituelle). Synon. pop. pomper, téter.On en remontait [des bouteilles de whisky] au moins une et souvent même deux dans la semaine... et parfois en plus du Brandy... Et je les revoyais jamais à table! (...) On buvait, nous autres de la flotte et de la bien claire et strictement... Alors où qu'elle partait la gniole? (...) Je me répétais à tout hasard, y a quelqu'un là-dedans qui suce! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 295).
2. [Le suj. désigne un insecte] Aspirer, à l'aide d'un organe spécialement adapté, un liquide, un suc nutritif. Synon. pomper.De bon appétit (...) elle [une abeille] attaquait un morceau de sucre, et de sa trompe en suçait tout ce qu'elle en pouvait prendre (Michelet, Insecte, 1857, p. 325).
? P. anal. Les champignons, venus entre les racines, suçaient l'arbre malade, qui se vidait peu à peu (Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1413).
B. ? [Le compl. désigne un corps solide]
1.
a) [Le compl. désigne un corps soluble] Faire fondre dans la bouche, une substance en l'humectant de salive et en y appliquant la langue. Sucer un berlingot, un bonbon, un glaçon, un médicament, un morceau de chocolat/de glace, une pastille. Des compotiers de verre, emplis de sucre en morceaux, jalonnent la table: chacun sait qu'ils sont là pour qu'on suce, entre les plats, le sucre trempé dans du vin, qui délie la langue et renouvelle l'appétit (Colette, Mais. Cl., 1922, p. 108).
? Absol. L'usage s'y est établi [au théâtre des Folies-Nouvelles] (...) de consommer dans les entr'actes force bâtons de sucre d'orge (...) quand l'action s'est dénouée, (...) toute la salle suce en vert (Berlioz, Grotesques mus., 1859, p. 79).
? P. métaph. [Gide] prononçait les mots avec manie, suçant ou ciselant consonnes et voyelles. Il semblait les arracher de très loin. Il jouait de ce solfège avec malice (Cocteau, Poés. crit. I, 1959, p. 211).
b) [Le compl. désigne un aliment solide ou contenant une matière liquide] Exercer une pression et une aspiration avec les lèvres et la langue sur une substance pour en tirer le liquide, pour en détacher des fragments. Sucer une aile de poulet/de volaille, des fruits. [Les femmes] aiment, non pas la bonne, mais la jolie chère: sucer des écrevisses, gober des cailles au gratin, tortiller l'aile d'un coq de bruyère (Balzac, Ptes mis., 1846, p. 59).
? Absol. Ils dévoraient des écrevisses. Les carapaces craquaient; ils suçaient avec application, partagés entre le désir de n'en pas laisser, et celui de montrer de bonnes manières (Mauriac, Myst. Frontenac, 1933, p. 132).
2. Exercer un mouvement de succion avec les lèvres et la langue sur un corps porté à la bouche ou gardé dans la bouche.
a) [Le compl. désigne un corps solide quelconque] Sucer un cigare, une cigarette, une pipe, un porte-plume; sucer un noyau. Il me mit un mauvais point (...). Je cuvais ma honte en suçant un petit bout de crayon d'ardoise. ? Il suffit que j'y pense pour que m'en revienne le goût (Duhamel, Notaire Havre, 1933, p. 108).
b) [Le compl. désigne tout ou partie du corps hum.] Sucer ses doigts, son pouce. De temps en temps (...) j'entendais un bruit singulier (...). À la longue, j'ai fini par deviner que quelques-uns d'entre les vieillards suçaient l'intérieur de leurs joues et laissaient échapper ces clappements bizarres (Camus, Étranger, 1942, p. 1130).
? Empl. pronom. réfl. indir. C'était un gosse tout nu, avec des bourrelets, qui se suçait le pouce. Dix-huit mois, peut-être. Un garçon (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 413).
? En partic.
? Embrasser longuement, bruyamment. Elle lui suça la joue (baiser), puis le secoua comme un prunier, puis le suça encore, férocement (Montherl., Démon bien, 1937, p. 1297).P. anal., littér. Les flots suçaient les branches des saules avec un petit bruit de lèvres (Rolland, J.-Chr., Aube, 1904, p. 25).Empl. pronom. réciproque, pop., fam. Se sucer le bec, le museau, la poire. Oilà qui s'amènent mon père (...) et les autres. Vingà de se sucer la pomme (Musette, Cagayous partout, 1905, p. 14).
? Pratiquer des caresses amoureuses avec la bouche et la langue sur le corps de quelqu'un et en particulier sur le sexe. V. fouterie, ex. de Goncourt.
C. ? Loc. fig.
1. Sucer qqc. avec le lait. Être imprégné dès son plus jeune âge d'une idée, d'une croyance, d'une opinion. On ne devait pas tuer, il avait sucé cela avec le lait des générations; son cerveau affiné, meublé de scrupules, repoussait le meurtre avec horreur (Zola, Bête hum., 1890, p. 205).Sucer le lait, la substance de qqc. S'imprégner d'une idée, d'une théorie, d'une habitude. C'était le maître d'école, un fils de paysan, qui avait sucé la haine de sa classe avec l'instruction (Zola, Terre, 1887, p. 56).Herluison (...) avait sucé pendant quelques semaines le lait du commandement (Vialar, Bal sauv., 1946, p. 198).
2. Sucer la moelle (des os) de qqn; sucer qqn jusqu'à la moelle; sucer le sang de/à qqn. Dépouiller quelqu'un de toute son énergie (intellectuelle ou physique); exploiter totalement toutes les ressources d'une personne. [Étienne] se raillait (...) de son rêve religieux d'une cité où la justice allait régner bientôt, entre les hommes devenus frères. Un bon moyen, vraiment, se croiser les bras et attendre (...). Non! il fallait s'en mêler, autrement l'injustice serait éternelle, toujours les riches suceraient le sang des pauvres (Zola, Germinal, 1885, p. 1339).V. moelle ex. de Duhamel.
? P. anal. Sucer l'or, l'argent de qqn. Soutirer de l'argent à quelqu'un, des sommes importantes. Sucer l'argent sou à sou/jusqu'au dernier sou. Cette affaire dévoratrice qui pouvait, en moins d'un an, sucer toute la fortune de Joseph, toute la substance de Joseph (Duhamel, Passion J. Pasquier, 1945, p. 177).
3. CYCL. Sucer (à) la roue. Coller à la roue arrière d'un coureur pour profiter de son élan. Coureur à qui l'on reproche de « sucer les roues » (La Pédale, 19 févr. 1924ds Petiot 1982).
REM.
Suçade, subst. fém.,pop. Action de sucer (supra B 2 b). Au dortoir, ça continuait les grosses branlées... les suçades (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 284).
Prononc. et Orth.: [syse], (il) suce [sys]. Ac. 1694: sucer; 1718: succer ,,on prononce comme s'il n'y avoit qu'un c``; dep. 1740: sucer. Étymol. et Hist. 1. a) 1remoit. xiies. « aspirer une matière liquide au moyen des lèvres » (Psautier Cambridge, 274, 19 ds T.-L.); b) 1314 « faire sortir les substances nocives d'une plaie par succion » (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, 1872); c) 1866 sucer un verre « le boire » (Delvau, p. 365); 2. 1121-34 « en parlant d'animaux, aspirer un liquide nutritif au moyen d'un organe qui pompe » (Philippe de Thaon, Bestiaire, 1678 ds T.-L.); 3. 1220 par tel savour le lait assavoura que fine amour de sa mere sucha (Auberon, éd. J. Subrenat, 1418); 1549 langues, qu'ilz avoint succées avecques le laict de la nourice (Du Bellay, Deffence et illustration, éd. H. Chamard, p. 81); 1624-28 sucer un sentiment avec le lait (Hardy, Triomphe d'amour, éd. Stengel, 745); 1672 sucer le lait de (Sacy, Bible, Isaïe, LXVI, 12 ds Littré); 1835 « nourrir son esprit de quelque chose en y prenant un vif plaisir » (Balzac, ?uvres div., t. 2, p. 678); 4. fin xiies. « exercer une pression sur un corps que l'on a dans la bouche » (Audigier, éd. O. Jodogne, 13: sucer ses doiz); 1850 érotique (Flaub., Corresp., p. 607); 5. a) ca 1210 fig. « épuiser » (Guiot de Provins, Bible, 770 ds T.-L.); av. 1598 « dépouiller quelqu'un peu à peu » (Marnix de Ste Aldegonde, Ecrits politiques, p. 183 ds Hug.: sucher le sang et mouelle des inhabitans); 1670 sucer qqn jusqu'au dernier sou (Molière, Bourgeois gentilhomme, III, 4); 1671 sucer (qqn) jusques aux moëlles (Pomey); b) 1823 « faire fondre une matière solide dans la bouche » (Boiste); 6. a) 1808 part. passé subst. fém. « chose dont on s'est servi plusieurs fois et dont on a tiré toute la substance » (Hautel); b) 1850 « ruine financière » (Balzac, Pts bourg., p. 167); c) 1844 part. passé subst. masc. « défaut des poteries » (Al. Brongniart, Arts céram., t. 1, p. 174); 7. 1924 cycl. sucer la roue (La Pédale, loc. cit.); 8. verbe pronom. a) 1845-46 « être sucé » (Besch.); b) 1866 se sucer la pomme, se sucer le trognon « s'embrasser » (Delvau, p. 365). Du lat. pop. *suctiare, du lat. suctum, supin de sugere « sucer » (sens propre et fig.). Fréq. abs. littér.: 506. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 536, b) 777; xxes.: a) 988, b) 680.
DÉR. 1.
Suçage, subst masc.,rare. a) Action de sucer (supra B). Le décorticage, nettoyage et suçage des queues d'écrevisses fit regretter à Pierre les huîtres qui, après tout, avec un bon couteau et une main experte, se laissent ouvrir d'un coup (Morand, Homme pressé, 1941, p. 101).b) Pop. Action de s'embrasser. Suçage de pomme. À la gare, ça a été un suçage de trognons à n'en plus finir (Bruant1901, p. 186).? [sysa:?]. ? 1resattest. 1870 (Goncourt, Journal, p. 644), 1878 suçage de pomme « embrassade » (Rigaud, Dict. jargon paris., p. 318); de sucer, suff. -age*.
2.
Sucement, subst. masc.,rare. Action de sucer (supra B), d'exercer une succion. Sucement du pouce. Un gros blond (...) admet cinq camarades à partager un sucre de pomme (...) chacun a droit à cinq ou six sucements (...) les autres écarquillent les yeux, remuent à vide les lèvres et la langue, avalent leur salive (Frapié, Maternelle, 1904, p. 55).? [sysm? ?]. Att. ds Ac. dep. 1798. ? 1reattest. 1314 succement (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, 1872); de sucer, suff. -ment1*.
3.
Sucet, subst. masc.,ichtyol. Synon. région. de lamproie, rémora.Le plus grand nombre des poissons n'a que des dents en crochets; tels sont (...) les sucets (Cuvier, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 176).? [sys?]. ? 1reattest. 1695 « rémora » (Dancourt, Voyage de Le Maire, p. 112 ds Roll. Faune t. 11, p. 200); de sucer, suff. -et*.
BBG. ? Quem. DDL t. 38. ? Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 169.

SUCER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 1remoit. xiies. « aspirer une matière liquide au moyen des lèvres » (Psautier Cambridge, 274, 19 ds T.-L.); b) 1314 « faire sortir les substances nocives d'une plaie par succion » (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, 1872); c) 1866 sucer un verre « le boire » (Delvau, p. 365); 2. 1121-34 « en parlant d'animaux, aspirer un liquide nutritif au moyen d'un organe qui pompe » (Philippe de Thaon, Bestiaire, 1678 ds T.-L.); 3. 1220 par tel savour le lait assavoura que fine amour de sa mere sucha (Auberon, éd. J. Subrenat, 1418); 1549 langues, qu'ilz avoint succées avecques le laict de la nourice (Du Bellay, Deffence et illustration, éd. H. Chamard, p. 81); 1624-28 sucer un sentiment avec le lait (Hardy, Triomphe d'amour, éd. Stengel, 745); 1672 sucer le lait de (Sacy, Bible, Isaïe, LXVI, 12 ds Littré); 1835 « nourrir son esprit de quelque chose en y prenant un vif plaisir » (Balzac, ?uvres div., t. 2, p. 678); 4. fin xiies. « exercer une pression sur un corps que l'on a dans la bouche » (Audigier, éd. O. Jodogne, 13: sucer ses doiz); 1850 érotique (Flaub., Corresp., p. 607); 5. a) ca 1210 fig. « épuiser » (Guiot de Provins, Bible, 770 ds T.-L.); av. 1598 « dépouiller quelqu'un peu à peu » (Marnix de Ste Aldegonde, Ecrits politiques, p. 183 ds Hug.: sucher le sang et mouelle des inhabitans); 1670 sucer qqn jusqu'au dernier sou (Molière, Bourgeois gentilhomme, III, 4); 1671 sucer (qqn) jusques aux moëlles (Pomey); b) 1823 « faire fondre une matière solide dans la bouche » (Boiste); 6. a) 1808 part. passé subst. fém. « chose dont on s'est servi plusieurs fois et dont on a tiré toute la substance » (Hautel); b) 1850 « ruine financière » (Balzac, Pts bourg., p. 167); c) 1844 part. passé subst. masc. « défaut des poteries » (Al. Brongniart, Arts céram., t. 1, p. 174); 7. 1924 cycl. sucer la roue (La Pédale, loc. cit.); 8. verbe pronom. a) 1845-46 « être sucé » (Besch.); b) 1866 se sucer la pomme, se sucer le trognon « s'embrasser » (Delvau, p. 365). Du lat. pop. *suctiare, du lat. suctum, supin de sugere « sucer » (sens propre et fig.).

Sucer au Scrabble


Le mot sucer vaut 7 points au Scrabble.

sucer

Informations sur le mot sucer - 5 lettres, 2 voyelles, 3 consonnes, 5 lettres uniques.

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sucer

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Les citations avec le mot Sucer


  1. Je sucerai, pour noyer ma rancoeur,
    Le népenthès et la bonne ciguë
    Aux bouts charmants de cette gorge aiguë
    Qui n'a jamais emprisonné de coeur.


    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Fleurs du Mal (1857), XXX - Le Léthé


  2. Si tu veux sucer de la canne à sucre, choisis-en le milieu, et si tu veux te fiancer, choisis celle qui a la taille fine.

    Auteur : Proverbes égyptiens - Source : Proverbe


  3. L'esquimau, par moins quarante, il peut pas se permettre de se faire sucer, malgré son appellation hautement qualificative.

    Auteur : Frédéric Dard - Source : Fais-moi des choses


  4. C'est dans les écoles nationales que l'enfant doit sucer le lait républicain. La République est une et indivisible. L'instruction publique doit aussi se rapporter a ce centre d'unité.

    Auteur : Georges Jacques Danton - Source : Discours, sur l'instruction publique, 12 décembre 1793.


  5. En Angleterre, quand vous becqueterez des huîtres cuites au lait, vous aurez l'impression de sucer des yeux bleus.

    Auteur : Pierre Perret - Source : Sans référence


  6. Rompre l'os et sucer la substantifique moelle.

    Auteur : François Rabelais - Source : Gargantua (1542), Prologue


  7. On comprend soudain pourquoi le Père Noël préfère en général chuchoter quand il nous parle, et sucer des bonbons à la réglisse sans qu'il s'agisse de gourmandise.

    Auteur : Cécile Philippe - Source : Tous les hommes sont des Pères Noël (2004)


  8. Veuillez sucer, je vous prie, en lisant ces lignes, le jus d'une cerise.

    Auteur : Serge Gainsbourg - Source : Mon propre rôle (1987)


  9. Faire sucer à un enfant tour à tour un sucre d'orge et le lait des bons principes, voilà le devoir d'un père.

    Auteur : Jean Louis Auguste Commerson - Source : Petite encyclopédie bouffonne (1860)


  10. Divin enfant, baise-moi mille et mille-fois ! ... Laisse-moi sucer ta langue... que je respire ta voluptueuse haleine quand elle est embrasée par le feu du plaisir !

    Auteur : Donatien Alphonse François, marquis de Sade - Source : La Philosophie dans le boudoir (1795), Madame de Saint-Ange


Les citations du Littré sur Sucer


  1. J'avoue que dans ces deux villes [Londres, Paris] il y eut des agioteurs, des traitants, qui sucèrent en plein jour le sang du peuple.... ces suceurs véritables ne demeuraient pas dans les cimetières, mais dans des palais fort agréables

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Vampire


  2. Ces vampires étaient des morts qui sortaient la nuit de leurs cimetières pour venir sucer le sang des vivants

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Vampire.


  3. Les Biron le sucèrent [Noyer] si parfaitement qu'il est mort sur un fumier, sans que pas un d'eux en ait eu souci ni cure

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 479, 192


  4. Il faut avoir vécu dans quelques pays où ce régime [féodal] subsiste encore, pour savoir combien sont malheureux les serfs des petits seigneurs, tyranneaux indigents qui, pour vivre ou soutenir un luxe obscur, sont réduits à sucer le sang de leurs hommes

    Auteur : LEVESQUE - Source : Instit. Mém. sc. mor. et pol. t. v, p. 262


  5. Les Biron le sucèrent [Noyer] si parfaitement qu'il est mort sur un fumier

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 179, 192


  6. C'est une chose, à mon gré, très curieuse, que les procès-verbaux faits juridiquement concernant tous les morts [vampires] qui étaient sortis de leurs tombeaux pour venir sucer les petits garçons et les petites filles de leur voisinage

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Vampire.


  7. Pour sucer quelque liqueur, les lèvres servent de tuyau, et la langue sert de piston

    Auteur : BOSSUET - Source : Conn. IV, 2


  8. Pour sucer quelque liqueur, les lèvres servent de tuyau, et la langue sert de piston

    Auteur : BOSSUET - Source : Connaiss. IV, 2


  9. N'ayant d'attention qu'à sucer une pipe à tabac qui était vide il y avait plus d'une heure

    Auteur : Paul Scarron - Source : Rom. com. II, 16


  10. Vous laisser sucer par des gens qui vous quitteront, quand vous [M. de Grignan] ne leur serez plus bon à rien

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 6 avril 1672


  11. Mme Jourdain : C'est un vrai enjôleux. - M. Jourdain : Taisez-vous donc. - Mme Jourdain : Il vous sucera jusqu'au dernier sou

    Auteur : Molière - Source : Bourg. gent. III, 4


  12. Ainsi qu'une abeille au matin Va sucer les pleurs de l'aurore, Ou sur l'absinthe ou sur le thym, Toujours travaille et toujours cause, Et nous pétrit son miel divin Des gratte-culs et de la rose

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. en vers et en prose, 53




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h33










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