Définition de « preuve »
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot preuve de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.
Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur preuve pour aider à enrichir la compréhension du mot Preuve et répondre à la question quelle est la définition de preuve ?
Une définition simple : (fr-rég|p?œv) preuve (f)
Définitions de « preuve »
Trésor de la Langue Française informatisé
PREUVE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - français
preuve \p??v\ féminin
- Ce qui établit la véracité d'une proposition ou d'un fait.
- Tous les états de la sensibilité sont moteurs. Le langage lui-même en contient la preuve. Il les appelle des émotions. ? (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts n° 11, Grasset, 1922, page 82)
- À ce point de vue le peuplement d'une partie de l'Amérique par les Malayo-Polynésiens est démontré par des preuves anthropologiques, ethnologiques et surtout linguistiques absolument indéniables. ? (René Thévenin & Paul Coze, M?urs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e éd., p.16)
- Mais, comme on n'avait jamais eu en mains de preuves palpables, on ne pouvait bannir des jeux quotidiens, ni mettre en quarantaine les deux traîtres présumés. ? (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu'existât la preuve indéniable de la félonie de François. ? (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- Existe-t-il un type de preuves incontournables qu'il suffirait d'évoquer pour persuader de la justesse de sa position ses opposants les plus tenaces ? ? (Louis Dubé, L'argument déterminant et les théories du complot, dans Le Québec sceptique, n° 67, automne 2008, page 5)
- Preuves testimoniales ou par témoins. Preuves littérales ou par écrit. Preuve matérielle. Preuve morale.
- (Familier) (Par ellipse) à preuve, à preuve que.
- À preuve que, la première fois que je rencontrai Culotte, je ne pus m'empêcher d'éclater de rire tellement je le trouvai ridicule. ? (Henri Bosco, L'Âne Culotte, 1937)
-
(En particulier) Ensemble de titres, d'extraits, de pièces que l'on met à la fin d'une histoire ou d'un autre ouvrage, pour prouver la vérité des faits qui y sont avancés.
- Il a ajouté à son histoire un volume de preuves.
-
Marque, signe, témoignage.
- Il nous apportait des preuves innombrables et incontrôlables de sa bonne foi, de « son dévouement jusqu'à terre ». ? (Albert Londres, L'Homme qui s'évada, Les éditions de France, 1928, page 111)
- J'ai un faible pour la délicatesse ! La preuve ? Vous ne me verrez jamais me moucher dans les rideaux de votre salon. ? (Frédéric Dard, San Antonio : Du mouron à se faire, Fleuve noir, 1955)
- Il est probable qu'aucune preuve de vie ne soit trouvée sur Mars, et la question restera sans réponse (l'absence de preuve n'est pas une preuve d'absence). ? (Cesar Menor-Salvan, Et si on ne trouvait pas trace de vie sur Mars ? Voici pourquoi ça serait (finalement) une bonne nouvelle, theconversation.com, 17 mars 2021)
- Donner des preuves de sa capacité, de son savoir, de sa valeur, de son courage, de son amitié, de son affection.
- J'ai reçu de lui une preuve de confiance dont je suis touché.
- Recevez cet avis comme une preuve de mon attachement pour vous.
-
(Algèbre, Arithmétique) Vérification d'une opération de calcul, qui se fait par l'opération opposée.
- La preuve de la division se fait par la multiplication.
- La preuve de la soustraction se fait par l'addition.
Littré
-
1Ce qui montre la vérité d'une proposition, la réalité d'un fait.
On trouve toujours obscure la chose qu'on veut prouver, et claire celle qu'on emploie à la preuve
, Pascal, Pens. VII, 3, édit. HAVET.Dire à ceux-là [les infidèles] qu'ils n'ont qu'à voir la moindre des choses qui les environnent, et qu'ils y verront Dieu à découvert, et leur donner pour toute preuve de ce grand et important sujet le cours de la lune ou des planètes, et prétendre avoir achevé sa preuve avec un tel discours, c'est leur donner sujet de croire que les preuves de notre religion sont bien faibles
, Pascal, ib. XXII, 2.Les preuves ne convainquent que l'esprit?; la coutume fait nos preuves les plus fortes et les plus crues?; elle incline l'automate, qui entraîne l'esprit sans qu'il y pense
, Pascal, ib. X, 8.Les preuves de Dieu métaphysiques sont si éloignées du raisonnement des hommes et si impliquées, qu'elles frappent peu
, Pascal, ib. X, 5.Ce sage législateur [Moïse]? nous sert lui-même de preuve que sa loi ne mène rien à la perfection
, Bossuet, Hist. II, 3.La loi salique admettait l'usage de la preuve par l'eau bouillante
, Montesquieu, Esp. XXVIII, 16.Enfin on fit la fameuse ordonnance qui défendit de recevoir la preuve par témoins pour une dette au-dessus de cent livres, à moins qu'il n'y eût un commencement de preuve par écrit
, Montesquieu, ib. XXVIII, 44.La loi salique n'admettait point l'usage des preuves négatives
, Montesquieu, ib. XXVIII, 13.Preuves testimoniales ou par témoins?; preuves littérales ou par écrit.
Les espèces de preuves les plus connues sont celles qui se font par témoins et par écrit
, Bouchaud, Instit. Mém. sc. mor. et pol. t. V, p. 101.Preuve morale, preuve qui résulte de la croyance que nous accordons à autrui.
Tout fait dont nous ne sommes pas les témoins, n'est établi pour nous que sur des preuves morales, et toute preuve morale est susceptible de plus et de moins
, Rousseau, Lett. à l'archev. de Paris.Preuve de sentiment, croyance qui repose non sur la démonstration, mais sur la manière de sentir.
La preuve intérieure ou de sentiment lui manque, et celle-là seule peut rendre invincibles toutes les autres
, Rousseau, Hél. V, 50.Familièrement et par ellipse. Preuve de cela, ce qui prouve que cela est.
Quand je viens ici, à peine ose-t-elle me regarder?: preuve d'amour?; et quand je lui parle, elle ne me répond pas le mot?: preuve d'amour
, Fagan, Pupille, sc. 1.En venir à la preuve, vérifier. Quand on en viendra à la preuve, on verra de quel côté est la vérité.
En venir aux preuves, exécuter ce dont il s'agit.
Elle ne demandait pas mieux que d'en venir aux preuves
, Hamilton, Gramm. 4.Terme de jurisprudence criminelle. Preuve muette, preuve qui, sans être ni testimoniale ni littérale, résulte de quelque circonstance.
Terme de procédure. Semi-preuve ou demi-preuve, commencement de preuve qui, sans être suffisant pour établir le fait dont il s'agit, fournit des indices.
Les uns veulent que les inscriptions, ainsi que tous les instruments publics, fussent une preuve complète, les autres qu'elles ne fussent qu'une semi-preuve, comme toute écriture privée
, Bouchaud, Inst. Mém. sc. mor. et pol. t. V, p. 98.Aujourd'hui on dit commencement de preuve.
Le commencement de preuve par écrit résulte des titres de famille, des registres ou papiers domestiques?
, Code Nap. art. 324. -
2Titres qui établissent la noblesse.
Elle a envoyé chercher les preuves de mon frère, brillantes comme le soleil
, Maintenon, Lett. à Mme de Caylus, 7 mars 1718.Faire preuve de noblesse, justifier par titres qu'on est noble.
Absolument, dans le même sens, faire ses preuves.
On fait plusieurs vers et chansons, je ne veux rien écouter que ce que la comtesse [de Fiesque] cria tout haut l'autre jour chez Mademoiselle?: Le roi dont la bonté le met à mille épreuves, Pour soulager les chevaliers nouveaux, En a dispensé vingt de porter des manteaux, Et trente de faire leurs preuves
, Sévigné, 17 déc. 1688.Fig. Faire ses preuves, faire connaître son savoir, son mérite, son courage, etc. C'est un homme qui fait ses preuves.
Cela fait honneur aux enfants, il y avait longtemps que les pères avaient fait leurs preuves
, Sévigné, 411.Fig.
Faire preuve de, prouver qu'on a? Faire preuve à la fois d'une saine philosophie, d'une littérature exquise, d'un goût sévère et pur?
, Marmontel, Esquisse, Éloge de d'Alembert. - 3 Particulièrement. Titres, pièces que l'on met à la fin d'un ouvrage, pour prouver les faits que l'on y avance.
-
4 Fig. Marque, témoignage.
J'admire chaque jour les preuves qu'il en donne [de sa vertu]
, Corneille, Héracl. I, 2.Il est bien croyable qu'un Dieu qui aime infiniment, en donne des preuves proportionnées à l'infinité de son amour et à l'infinité de sa puissance
, Corneille, Anne de Gonz.J'ai lu dans tous ses traits la preuve de son crime
, Ducis, Abuf. III, 6.Faire des preuves d'une chose, la prouver.
Je crois n'avoir pas l'âme trop intéressée, et j'en ai fait des preuves
, Sévigné, 192.Faire sa preuve, être éprouvée, avec un nom de chose pour sujet.
Ce n'est point aux rives d'un fleuve? Que fait sa véritable preuve L'art de conduire les vaisseaux
, Malherbe, III, 3.Faire preuve, ressentir, éprouver (emploi vieilli).
Les preuves que je fais de leur impiété
, Malherbe, I, 4.Faire preuve de, s'essayer à (locution vieillie).
Elles souffrent bien que l'amour Par elles fasse chaque jour Nouvelle preuve de ses charmes
, Malherbe, VI, 4.Rendre des preuves, faire des exploits (locution vieillie).
Là rendront tes guerriers tant de sortes de preuves, Que?
, Malherbe, II, 12. - 5 Terme de rhétorique. Se dit de celle des parties constitutives d'un discours que l'on appelle aussi confirmation et réfutation.
- 6 Terme d'arithmétique. Opération par laquelle on vérifie l'exactitude d'un calcul.
- 7Dans les sucreries, vérification à l'aide de laquelle on s'assure si le sirop a atteint le degré de concentration nécessaire pour que la cristallisation puisse avoir lieu avec succès. Preuve au thermomètre, à l'aréomètre, au filet, à l'écumoire, à la dent, à l'eau.
-
8Petite bouteille dans laquelle on reçoit, au sortir de l'alambic, l'eau-de-vie dont on veut connaître le degré.
Preuve de Hollande, nom donné à un alcool marquant 19° de l'aréomètre de Cartier et renfermant environ la moitié de son volume d'alcool absolu.
HISTORIQUE
XIIIe s. Ne nul ne peut faire preuve de non [négative], que en tel maniere ou par le semblant, Ass. de J? I, 109. Quant la preuve chiet [tombe] sur la parole afirmative, et non sur la negative
, ib. Et ceste proeve doit estre fete par celi qui fist fere le contremant
, Beaumanoir, III, 31.
XIVe s. Creu par son serment sans autre prove
, Delisle, Agricult. norm. p. 146.
XVIe s. Aussi eulx, si on les a mis à la preuve de l'action, on les a veu voler d'une aile si haulte, que?
, Montaigne, I, 141. Il a souvent faict preuve de sa personne
, Montaigne, III, 82. En ce miserable siecle, où les meschancetez font leur derniere preuve
, Lanoue, 217. Et s'ils vouloyent avoir un casquet et une rondache à preuve pour les assauts et escarmouches, ils les pourroyent avoir
, Lanoue, 267. Iiz feirent tant, que la chose fut mise en preuve de la pluralité des voix du senat
, Amyot, Pomp. 83.
Encyclopédie, 1re édition
PREUVE, s. f. (Logique.) une preuve est toute idée moyenne qui fait appercevoir à l'esprit la convenance ou disconvenance de quelqu'autre idée que l'on considere ; quand cette convenance ou disconvenance est montrée à l'entendement, de façon qu'il voit que la chose est ainsi, & non d'une autre maniere, c'est ce qu'on nomme preuve démonstrative, ou en un seul mot démonstration. Voyez Démonstration.
Preuve, (Art orat.) on appelle preuves les raisons ou moyens dont se sert l'orateur pour démontrer la vérité d'une chose.
L'orateur dans sa preuve a deux choses à faire ; l'une, d'établir sa proposition par tous les moyens que sa cause lui fournit ; l'autre de réfuter les moyens de son adversaire ; car il faut savoir bâtir & ruiner. Il n'y a point de regle fixe pour l'arrangement des preuves ; c'est au génie & à l'habileté de l'orateur à créer, & à suivre cet arrangement suivant les cas, les sujets & les circonstances. Tout se réduit à recommander la netteté & la précision. Une preuve trop étalée devient lâche. Si elle est trop serrée, elle n'a pas assez de portée. Les mots inutiles la surchargent, l'extreme briéveté l'obscurcit & affoiblit son coup.
On compare volontiers les orateurs dans leurs preuves à l'athlete qui court dans la carriere. Vous le voyez incliné vers le but où il tend, emporté par son propre poids, qui est de concert avec la tension de ses muscles & les mouvemens de ses piés : tout contribue en lui à augmenter la vîtesse. Démosthene, Cicéron, Bossuet & Bourdaloue, sont des modeles parfaits dans cette partie, comme dans les autres. On se jette avec eux dans la même carriere, on court comme eux. Nos pensées sont entraînées par la rapidité des leurs ; & quoique nous perdions de vue leurs preuves & leurs raisonnemens, nous jugeons de leur solidité par la conviction qui nous en reste. (D. J.)
Preuve, s. f. en terme d'Arihtmétique, signifie une opération par laquelle on examine, & on s'assure de la vérité & de la justesse d'un calcul.
Il y en a qui prétendent que la preuve naturelle d'une régle est toujours la regle contraire ; ainsi la soustraction, selon eux, est la preuve naturelle de l'addition ; réciproquement la multiplication est la preuve de la division. Voyez Addition, Soustraction.
Mais cela est peu refléchi ; car celui qui ne sait, par exemple, que l'addition, n'auroit point de moyen naturel d'en faire la preuve. Il faut donc dire que la preuve naturelle d'une régle est toujours celle qui se tire des connoissances actuelles que l'on a, & des circonstances où l'on se trouve ; ainsi, ignorant la division, je voudrois pourtant faire la preuve de la multiplication : pour cela, je remarque que je puis mettre le multiplicande en la place du multiplicateur, & réciproquement : qu'en multipliant ces nombres dans cette nouvelle disposition, il doit me venir le même produit qu'auparavant ; je fais donc le calcul, & j'examine si les deux produits sont parfaitement les mêmes : car , ou donnent le même produit 48.
La preuve de l'addition par 9 est fautive, comme l'a prouvé le P. Lamy, dans son traité de la grandeur.
Aucune regle d'arithmétique n'auroit besoin de preuve, si le calculateur n'étoit pas sujet à se tromper dans l'opération ; car chacune des regles étant fondée sur des principes vrais & démontrés, il est certain que la régle est bonne, pourvu qu'on ait bien calculé.
Ainsi, la preuve d'une régle n'est pas faite pour confirmer & pour appuyer la regle, mais pour assurer le calculateur, qu'il l'a parfaitement suivie. (E)
Preuve, (Jurisprudence.) est ce qui sert à justifier qu'une chose est véritable.
On peut faire la preuve d'un fait, de la vérité d'un écrit ou de quelqu'autre piece, comme d'une monnoie, d'un sceau, &c.
On apporte aussi la preuve d'une proposition ou d'un point de droit, que l'on a mis en avant ; cette preuve se fait par des citations & des autorités ; mais ces sortes de preuves sont ordinairement désignées sous le nom de moyens ; & quand on parle de preuve, on entend ordinairement la preuve d'une vérité de fait en général.
L'usage des preuves ne s'applique qu'aux faits qui ne sont pas déja certains ; ainsi lorsqu'un fait est établi par un acte authentique, on n'a pas besoin d'en faire la preuve, à moins que l'acte ne soit attaqué par la voie de l'inscription de faux ; auquel cas, c'est la vérité de l'acte qu'il s'agit de prouver.
Il faut néanmoins distinguer entre les faits contenus dans un acte authentique ceux qui sont attestés par l'officier public, comme s'étant passés devant lui, de ceux qu'il atteste seulement à la relation des parties ; les premiers sont certains, & n'ont pas besoin d'autre preuve que l'acte même ; les autres peuvent être contestés, auquel cas celui qui a intérêt de les soutenir véritables, doit en faire la preuve.
La maxime commune par rapport à l'obligation de faire preuve est que la preuve est à la charge du demandeur, & que le défendeur doit prouver son exception, parce qu'il devient demandeur en cette partie ; & en général il est de principe, que lorsqu'un fait est contesté en justice, c'est à celui qui l'allegue à le prouver.
Le juge peut ordonner la preuve en deux cas ; savoir, quand l'une des parties le demande, ou lorsque les parties se trouvent contraires en faits.
On ne doit pas admettre la preuve de toutes sortes de faits indifféremment.
On distingue d'abord les faits affirmatifs des faits négatifs.
La preuve d'une négative ou d'un fait purement négatif est impossible, & conséquemment ne doit point être admise : par exemple, quelqu'un dit simplement, je n'étois pas un tel jour à tel endroit ; ce fait est purement négatif : mais il ajoute, parce que je fus ailleurs : la négative étant restrainte à des circonstances, & se trouvant jointe à un fait qui est affirmatif, la preuve en est admissible.
On ne doit pareillement admettre que la preuve des faits qui paroissent pertinens, c'est-à-dire, de ceux dont on peut tirer des conséquences, qui servent à établir le droit de celui qui les allegue.
Il faut d'ailleurs que la preuve que l'on demande à faire soit admissible ; car il y a des cas où l'on n'admet pas un certain genre de preuve.
On distingue en général trois sortes de preuves.
Les preuves vocales ou testimoniales, les preuves litterales ou par écrit, & les preuves muettes.
Lorsque celui qui demande à faire preuve d'un fait, offre de le prouver par écrit, on lui permet aussi de le prouver par témoins ; car quoique les preuves par écrit soient ordinairement les plus sûres, néanmoins comme ces sortes de preuves peuvent être insuffisantes, ou manquent en certaines occasions, on se sert de tous les moyens propres à éclaircir la vérité, c'est pourquoi l'on emploie aussi la preuve par témoins & les preuves muettes, qui sont les indices & les présomptions de fait & de droit ; on cumule tous ces différens genres de preuves, lesquelles se prêtent un mutuel secours.
La preuve par écrit peut suffire toute seule pour établir un fait.
Il n'en est pas toujours de même de la preuve testimoniale : il y a des cas où elle n'est pas admissible, à moins qu'il n'y ait déja un commencement de preuve par écrit.
En général une preuve non écrite n'est pas admise en droit contre un écrit.
Il faut néanmoins distinguer si c'est en matiere civile, ou en matiere criminelle, & si l'acte est inscrit de faux ou non.
L'usage de la preuve par témoins en matiere civile commença d'être restraint par l'ordonnance de Moulins, laquelle, art. 54. pour obvier à la multiplication de faits, dont on demandoit à faire preuve, ordonna que dorénavant de toutes choses excédant la somme ou valeur de 100 liv. pour une fois payer, il seroit passé des contrats devant notaires & témoins, par lesquels contrat seroit seulement faite & reçue toute preuve dans ces matieres, sans recevoir aucune preuve par témoins, outre le contenu au contrat, ni sur ce qui seroit allegué avoir été dit ou convenu avant icelui, lors & depuis, en quoi l'ordonnance de Moulins déclara qu'elle n'entendoit exclure les conventions particulieres & autres, qui seroient faites par les parties sous leurs sceau & écritures privées.
L'ordonnance de 1667, tit. 20. des faits qui gissent en preuve vocale ou littérale, a expliqué la disposition de celle de Moulins : elle ordonne qu'il sera passé acte devant notaires, ou sous signature privée, de toutes choses excédant la somme ou valeur de 100 l. même pour dépôt volontaire, & qu'il ne sera reçu aucune preuve par témoins contre & outre le contenu aux actes, ni sur ce qui seroit allégué avoir été dit avant, lors ou depuis les actes, encore qu'il s'agit d'une somme ou valeur moindre de 100 liv. sans toutefois rien innover pour ce regard, à ce qui s'observe en la justice des juges & consuls des marchands.
Le roi déclare par l'article suivant, qu'il n'entend pas exclure la preuve par témoins pour dépôt nécessaire en cas d'incendie, ruine, tumulte ou naufrage, ni en cas d'accidens imprévus, où on ne pourroit avoir fait des actes, & aussi lorsqu'il y aura un commencement de preuve par écrit.
Il ajoute qu'il n'entend pas pareillement exclure la preuve par témoins pour dépôt fait en logeant dans une hôtellerie entre les mains de l'hôte ou de l'hôtesse, laquelle preuve pourra être ordonnée par le juge, suivant la qualité des personnes & les circonstances du fait.
Si dans une même instance la partie fait plusieurs demandes dont il n'y ait point de preuve ou commencement de preuve par écrit, & que jointes ensemble elles soient au-dessus de 100 liv. elles ne pourront être vérifiées par témoins, encore que ce soit diverses sommes qui viennent de différentes causes, & en différens tems, si ce n'étoit que les droits procédassent par succession, donation, ou autrement, de personnes différentes.
On peut admettre la preuve par témoins contre un acte au-dessus de 100 livres lorsque la vérité de cet écrit est contestée, ou qu'il est argué de nullité dans sa forme, ou lorsqu'il y a soupçon de fraude, ou qu'il y a semi-preuve par écrit, ou présomption violente du contraire de ce qui est contenu dans l'écrit.
En matiere d'état de personnes, la preuve par témoins n'est pas admise contre les preuves écrites, à-moins qu'il n'y ait déjà un commencement de preuve contraire par écrit.
En matiere criminelle la preuve par témoins est admissible à quelque somme que l'objet se monte, à-moins qu'il ne fût visible que l'on n'a pris la voie criminelle que pour avoir la facilité de faire la preuve par témoins, qui autrement n'eût pas été admise, auquel cas le juge doit civiliser l'affaire.
Il y a des actes qui quoique revêtus d'écriture & de signatures ne font point une foi pleine & entiere, s'ils ne sont faits en présence d'un certain nombre de témoins ; par exemple, pour un acte qui n'est signé que d'un seul notaire, il faut deux témoins pour un testament ; pour un testament nuncupatif ou pour un testament mystique il en faut sept en pays de droit écrit ; dans quelques coûtumes le nombre en est reglé différemment.
Mais lorsqu'il s'agit de la preuve d'un fait que l'on articule en justice, deux témoins suffisent lorsque leur déposition est conforme & précise.
En matiere civile on ne peut entendre plus de dix témoins sur un même fait, autrement les frais des dépositions n'entrent pas en taxe.
La preuve d'un fait peut se tirer de différentes dépositions qui contiennent chacune diverses circonstances ; mais chaque circonstance n'est point réputée prouvée, à moins qu'il n'y ait sur ce point deux dépositions conformes.
Pour que la preuve soit valable, il faut que l'enquête ou information soit en la forme prescrite par les ordonnances, & que les témoins aient les qualités requises.
C'est au juge à peser le mérite des preuves, eu égard aux différentes circonstances ; par exemple, les preuves écrites sont plus fortes en général que la preuve testimoniale ; entre les preuves écrites, celles qui résultent d'actes authentiques l'emportent aussi ordinairement sur celles qui se tirent d'écrits privés.
En fait de preuve testimoniale, on doit avoir égard à l'âge & à la qualité des témoins.
Il en est de même des preuves muettes, c'est-à-dire des indices & des présomptions, on doit faire attention aux circonstances dont il peut résulter quelques conséquences pour la preuve du fait dont il s'agit.
Quand les preuves sont suffisantes, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas claires & précises, ou qu'il y manque quelque chose du côté de la forme, on ne peut pas asseoir un jugement sur de telles preuves ; le juge doit chercher à instruire plus amplement sa religion, soit en ordonnant une nouvelle enquête, si c'est en matiere civile, ou en ordonnant un plus amplement informé, si c'est en matiere criminelle.
Si toutes les ressources sont épuisées & que les preuves ne soient pas claires, on doit dans le doute prononcer la décharge de celui qui est poursuivi, plutôt que de le condamner.
Il faut néanmoins observer qu'en fait de crimes qui se commettent secrettement, tels que la fornication, l'adultere, comme il est plus difficile d'en acquérir des preuves par écrit, & même par témoins, on n'exige pas pour la condamnation des coupables que les preuves soient si claires ; les lettres tendres & passionnées, les colloques fréquens, la familiarité, les tête-à-tête, les embrassemens, les baisers, & autres libertés, sont des présomptions très-violentes du crime que l'on soupçonne, & peuvent tenir lieu de preuve, ce qui dépend de la prudence du juge.
Dans ces cas, & dans toutes les matieres criminelles en général, on admet pour témoins les domestiques, & autres personnes qui sont dans la dépendance de l'accusé, attendu que ce sont communément les seuls qui puissent avoir connoissance du crime, & que ce sont des témoins nécessaires.
Sur la matiere des preuves en général, on peut voir le titre de probationibus, au code & aux institutes, & encore celui de fide instrumentorum, au code, le traité de probationibus par Oldendorp, celui de Mascardus, le traité de la preuve par témoins, de Danty, le titre ij. de l'ordonnance de 1667. On distingue plusieurs sortes de preuves, lesquelles vont être expliquées dans les subdivisions suivantes. (A)
Preuve affirmative, est celle qui établit directement un fait, comme quand un témoin dépose de visu, à la différence de la preuve négative, qui consiste seulement à dire qu'on n'a pas vû telle chose.
Preuve authentique, est celle qui mérite une foi pleine & entiere, tel que le témoignage d'un officier public, qui atteste solemnellement ce qui est passé devant lui ; par exemple, un acte passé devant notaire fait une preuve authentique des faits qui se sont passés aux yeux du notaire, & qu'il a attesté dans cet acte.
Preuve canonique, est celle qui est autorisée par les canons, telle que la purgation canonique, qui se faisoit par le serment d'un certain nombre de personnes que l'accusé faisoit jurer en sa faveur pour attester son innocence, à la différence de la preuve vulgaire que la supposition des peuples avoit introduites. Voyez Purgation canonique & Purgation vulgaire.
Preuve par commune renommée, est celle que l'on admet d'un fait dont les témoins n'ont pas une connoissance de visu, mais une simple connoissance fondée sur la notoriété publique, comme quand on admet la preuve du fait qu'un homme à son décès étoit riche de cent mille écus, il n'est pas besoin que les témoins disent avoir vû chez lui cent mille écus d'especes au moment de son décès, il suffit qu'ils déposent qu'ils croyoient cet homme riche de cent mille écus, & qu'il passoit pour tel. Il ne doit pas dépendre des témoins de fixer le plus ou le moins de l'objet dont il s'agit, comme d'attester qu'un homme étoit riche de cent mille francs, ou de deux cens mille francs, c'est au juge à fixer la somme qui est en contestation, & sur le fait de laquelle les témoins doivent déposer. Voyez Commune renommée.
Preuve par comparaison d'écritures, est celle qui se fait pour la vérification d'un écrit ou d'une signature, en les comparant avec d'autres écritures ou signatures reconnues pour être de la main de celui auquel on attribue l'écrit ou la signature dont la vérité est contestée. Voyez Comparaison d'écritures, & le traité de la preuve par comparaison d'écritures, par M. le Vayer de Boutigny.
Preuve concluante, est celle qui prouve pleinement le fait en question, de maniere que l'on peut conclure de cette preuve que le fait est certain.
Preuve démonstrative, est celle qui établit le fait d'une maniere si solide que l'on est certain qu'il ne peut être faux ; il n'y a que les vérités de principe qui puissent être prouvées de cette maniere, car pour les vérités de fait, quelques complettes que paroissent les preuves que l'on en peut apporter, elles ne sont jamais démonstratives.
Preuve directe, est celle qui prouve directement le fait dont il s'agit, soit par des actes authentiques ou par témoins, à la différence de la preuve oblique ou indirecte, qui ne prouve pas précisément le fait en question, mais qui constate un autre fait de la preuve duquel on peut tirer quelque conséquence pour le fait en question.
Preuve domestique, est celle qui se tire des papiers domestiques de quelqu'un, ou de la déposition de sa femme, de ses enfans & domestiques.
Preuve écrite ou preuve par écrit, qu'on appelle aussi preuve littérale, est celle qui se tire de quelque écrit, soit public ou privé, à la différence de la preuve non-écrite, qui se tire de quelque fait ou de la déposition des témoins.
Preuve géminée, est celle qui se trouve double & triple sur un même fait.
Preuve imparfaite, est celle qui n'établit pas suffisamment le fait en question, soit que les témoins ne soient pas en nombre suffisant, soit que leurs dépositions ne soient pas assez précises.
Preuve indirecte ou oblique, est quand le fait dont il s'agit n'est pas prouvé précisément pas les actes ou par la déposition des témoins, mais un autre fait de la preuve duquel on peut tirer une conséquence de la vérité de celui dont il s'agit. Voyez Preuve directe.
Preuve juridique, est celle qui est selon le droit admise en justice.
Preuve littérale, est la même chose que la preuve écrite ou par écrit ; on l'appelle littérale, parce que ce sont les lettres qui forment l'écriture, & que d'ailleurs anciennement on appelloit lettres tout écrit.
Preuve muette, est celle qui se tire de certaines circonstances & présomptions qui se trouvent établies indépendamment des preuves écrites & de la preuve testimoniale. Voyez Indice & Présomption.
Preuve nécessairement véritable, est celle qui établit le fait contesté, de maniere qu'il n'est pas possible qu'il ait été autrement ; par exemple, qu'une personne n'a point passé une obligation à Paris un certain jour, quand il est prouvé que ce même jour il étoit à Bourges. Voyez Preuve vraissemblable.
Preuve négative, est celle qui n'établit pas directement le fait en question, comme quand un témoin ne dit pas que l'accusé n'a pas fait telle chose, mais seulement qu'il ne lui a pas vû faire. Voyez Preuve affirmative.
Preuve non écrite, est celle qui résulte de faits non écrits, ou de la déposition des témoins. Voyez Preuve écrite.
Preuve oblique, est la même chose que preuve indirecte. Voyez ci-devant Preuve indirecte & Preuve directe.
Preuve pleine & entiere, est celle qui est parfaite & concluante, & qui établit le fait en question d'une maniere conforme à la loi.
Semi-preuve, est celle qui est imparfaite, comme celle qui résulte de la déposition d'un seul témoin ; tels sont aussi les simples indices ou présomptions de droit. Voyez Indice & Présomption.
Preuve par serment, est celle qui résulte du serment déféré par le juge ou par la partie. Voyez Serment.
Preuve par témoins ou testimoniale, qu'on appelle aussi preuve vocale, est celle qui résulte de la déposition des témoins entendus dans une enquête ou information. Voyez Témoins.
Preuve par titres, est la même chose que preuve littérale ; on comprend ici sous le terme de titres toutes sortes d'écrits, soit authentiques ou privés. On permet ordinairement de faire preuve d'un fait, tant par titres que par témoins.
Preuve vraissemblable, est celle qui est fondée sur quelque présomption de droit ou de fait, cette preuve est moins forte que la preuve nécessairement véritable dont on a parlé ci-devant. Voyez Danty, en ses observations sur l'avant-propos.
Preuve vulgaire, étoit celle qui se faisoit par les épreuves superstitieuses, qu'on appelloit jugemens de Dieu, telle que l'épreuve de l'eau bouillante & de l'eau froide, du fer ardent, du combat en champ clos, de la croix, & autres semblables. Voyez Purgation vulgaire.
Preuve, en terme de Raffineur de sucre ; n'est autre chose que l'essai que le raffineur fait de la cuite pour juger du degré de cuisson qu'elle a acquis, lui laisser prendre celui qui lui est nécessaire, & faire éteindre les feux quand elle y est parvenue. On le connoît par le moyen d'un filet desuite que le raffineur tire entre ses deux doigts en pompant avec le premier doigt de cette matiere bouillante qu'il a sur son pouce, & en tournant le dedans du pouce en haut afin d'arrêter le fil. Il faut que cela soit fait d'un seul coup-d'?il ; l'épreuve est proprement le secret du raffineur. Effectivement il n'y a que lui dans la raffinerie qui ait cette connoissance. Elle demande de la capacité dans celui qui la possede. Il ne suffit pas d'avoir le coup d'?il sûr ; il y a des tems sombres où il devient inutile : alors c'est par l'oreille seule, c'est au bruit du bouillon que le contremaître est obligé de prendre la preuve. Voyez Contremaitre.
Étymologie de « preuve »
Wallon, proûv?; provenç. prova, proa?; catal. proba?; espagn. prueba?; ital. prova, pruova?; du latin proba, échantillon, essai, de même radical que probare (voy. PROUVER).
- (Date à préciser) Déverbal de prouver lui-même issue du latin probare (« éprouver, essayer, examiner, vérifier, reconnaître, juger comme bon, probe ») ? voir probe.
preuve au Scrabble
Le mot preuve vaut 11 points au Scrabble.
Informations sur le mot preuve - 6 lettres, 3 voyelles, 3 consonnes, 5 lettres uniques.
Quel nombre de points fait le mot preuve au Scrabble ?
Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.
SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.
Les rimes de « preuve »
On recherche une rime en 9V .
Les rimes de preuve peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.
Les rimes en 9v
Rimes de émeuve Rimes de Templeuve Rimes de abreuve Rimes de veuves Rimes de épreuves Rimes de terre-neuve Rimes de veuve Rimes de veuves Rimes de fleuve Rimes de neuve Rimes de Bourseigne-Neuve Rimes de Habay-la-Neuve Rimes de Louvain-la-Neuve Rimes de contre-épreuve Rimes de contre-épreuves Rimes de preuve Rimes de neuves Rimes de veuve Rimes de abreuvent Rimes de roman-fleuve Rimes de peuvent Rimes de preuves Rimes de Ottignies-Louvain-la-Neuve Rimes de fleuves Rimes de mi-fleuve Rimes de meuvent Rimes de émeuvent Rimes de épreuveMots du jour
émeuve Templeuve abreuve veuves épreuves terre-neuve veuve veuves fleuve neuve Bourseigne-Neuve Habay-la-Neuve Louvain-la-Neuve contre-épreuve contre-épreuves preuve neuves veuve abreuvent roman-fleuve peuvent preuves Ottignies-Louvain-la-Neuve fleuves mi-fleuve meuvent émeuvent épreuve
Les citations sur « preuve »
- Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. Qui oublie cet axiome de bon sens met son couple en danger.Auteur : Bernard Pivot - Source : Les mots de ma vie (2011)
- Ce soir, nous célébrons la République. Nous la célébrons comme chaque fois, dans l’histoire, qu’elle a remporté une victoire. Comme toujours, face à l’épreuve, la voici debout, fière, fidèle à ses valeurs, présente, forte, rassemblée.Auteur : Jacques Chirac - Source : Discours place de la République à Paris, au soir du second tour de l’élection présidentielle de 2002
- C'est peut-être ça, finalement, une vraie preuve d'amour. De s'abandonner, en ayant toute sa tête...Auteur : Barbara Constantine - Source : Tom, Petit Tom, Tout Petit Homme, Tom (2010)
- L'intérêt que j'ai à croire une chose n'est pas une preuve de l'existence de cette chose.Auteur : Voltaire - Source : Lettres philosophiques (1734), XXV
- La pluralité des voix n'est pas une preuve qui vaille rien, pour les vérités un peu malaisées à découvrir.Auteur : René Descartes - Source : Discours de la méthode (1637)
- Le courage pour vous tous, courage de toutes les heures, c'est de supporter sans fléchir les épreuves de tout ordre, physiques et morales, que prodigue la vie.Auteur : Jean Jaurès - Source : Discours du 30 juillet 1903 au lycée d'Albi.
- Il y a des gens qui, à propos de certains problèmes, font preuve d'une grande tolérance. C'est souvent parce qu'ils s'en foutent.Auteur : Mark Twain - Source : Sans référence
- Le serment individuel imposé à tous sera le meilleur moyen de replacer les épreuves
sportives sous le contrôle de l’honneur. Auteur : Pierre de Coubertin - Source : DE COUBERTIN Pierre, Discours prononcé à l’ouverture des Congrès Olympique à l’hôtel de Ville de Prague le 29 mai 1925, Prague, Imprimerie d’Etat, 1925
- La netteté épargne les longueurs, et tient lieu de preuves aux idées.Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)
- Si un avocat découvre une preuve qui accuse son client, il n'a aucune obligation de la fournir aux policiers. Pour toute autre personne, ce serait de la complicité, mais pour eux, c'est le fameux droit à la défense.Auteur : Olivier Norek - Source : Surtensions (2016)
- D'abord quelques auditions rapides, au cours desquelles tout le monde nia les faits en récitant la leçon bien apprise, celle de l'innocent. Puis vinrent les preuves, déstabilisantes, présentées à chacun comme autant de coups de ciseaux dans la toile de leurs alibis. Alors comme d'habitude, ils passèrent à la seconde attitude et commencèrent à s'accuser les uns les autres. Pas vraiment pour se disculper, mais plutôt pour viser l'implication la plus minimale possible, et leur château de cartes, déjà fragile, s'effondra. Auteur : Olivier Norek - Source : Surtensions (2016)
- L'amour ne saurait donc naître chez l'aimé que de l'épreuve qu'il fait de son aliénation et de sa fuite vers l'autre. Mais, de nouveau, l'aimé, s'il en est ainsi, ne se transformera en amant que s'il projette d'être aimé, c'est-à-dire si ce qu'il veut conquérir n'est point un corps mais la subjectivité de l'autre en tant que telle. Le seul moyen, en effet, qu'il puisse concevoir pour réaliser cette appropriation, c'est de se faire aimer. Ainsi nous apparaît-il qu'aimer est, dans son essence, le projet de se faire aimer. D'où cette nouvelle contradiction et ce nouveau conflit: chacun des amants est entièrement captif de l'autre en tant qu'il veut se faire aimer par lui à l'exclusion de tout autre ; mais en même temps, chacun exige de l'autre un amour qui ne se réduit nullement au « projet d'être-aimé ». Auteur : Jean-Paul Sartre - Source : L'Etre et le Néant (1943)
- Le monde nous regarde. Voici donc mon message à ceux qui sont au-delà de nos frontières. L’Amérique a été mise à l’épreuve et nous en sommes sortis plus forts. Nous réparerons nos alliances et nous nous engagerons à nouveau avec le mondeAuteur : Joe Biden - Source : Discours d’investiture devant le Capitole à Washington 20 janvier 2021
- Il faut avoir foi en certaines choses. La vie n'est pas assez longue pour faire la preuve mathématique de toute chose avant d'y croire.Auteur : Thomas Hardy - Source : Jude l'Obscur (1895)
- Le Tour de France est toujours aussi demandé. Je me réjouis de me rendre début juillet à Londres pour suivre une nouvelle édition de l’épreuve. Le Tour s’exporte bien. Le tour de France n’est pas mort. Il vit. je fais mienne cette déclaration du général De Gaulle : « Seule une guerre peut arrêter le Tour de France. »
Auteur : Raymond Poulidor - Source : « Poulidor intime ». – Paris, éd. Jacob-Duvernet (2007)
- Avouer son ignorance est une preuve de savoir; déclarer sa faiblesse, un signe de pouvoir.Auteur : Proverbes persans - Source : Proverbe
- Ce qui rend une personne digne d'amour, ce n'est pas la somme de ce qu'elle a fait. La morale, disait Schopenhauer, ne s'intéresse qu'aux intentions. L'amour aussi. Prendre les autres tels qu'ils se donnent. Les aimer pour ce qu'ils ne sont peut-être pas, mais qu'ils voudraient être. Les aimer sans preuve, parce qu'on a trop besoin d'eux. Les aimer dans l'absolu. Auteur : Anne Percin - Source : Bonheur Fantôme (2009)
- L’impuissance face à la souffrance de ses enfants est l’une des plus grandes épreuves des parents. Auteur : Virginie Grimaldi - Source : Et que ne durent que les moments doux (2021)
- Cher ami, un amour excessif est un amour coupable, et vous en êtes sans doute la meilleure preuve. - Je croyais que mon amour pour ma femme était la seule bonne chose qu'il y a en moi.Auteur : Milan Kundera - Source : La valse aux adieux (1976)
- A travers le mal, qui est à la surface, le beau, qui est au fond, agit. Forma, la beauté. Le beau, c'est la forme. Preuve étrange et inattendue que la forme, c'est le fond. Confondre forme avec surface est absurde. La forme est essentielle et absolue ; elle vient des entrailles mêmes de l'idée. Elle est le Beau ; et tout ce qui est beau manifeste le vrai.Auteur : Victor Hugo - Source : Proses philosophiques (1901-1937), Utilité du Beau
- La peur. Voilà bien une preuve de la faiblesse de l'Angleterre. Si on a peur de ses propres pauvres, de ses propres enfants, c'est qu'on est très affaibli soi-même, qu'on se sent très vulnérable, pareil à une petite mammy toute frêle, recourbée sur sa canne, sur un bout de trottoir, au moment de la sortie des écoles comme au milieu d'un ouragan. Auteur : Thomas B. Reverdy - Source : L'hiver du mécontentement
- Je suis contre l'avortement. Tuer un être humain avant qu'il ne soit né est impardonnable. C'est une preuve d'impatience.Auteur : George Bernard Shaw - Source : Sans référence
- Le principe premier de l'élevage des toros bravos est de leur éviter tout contact avec l'homme avant l'épreuve de l'arène. Afin qu'ils soient plus farouches, plus agressifs - et surtout plus démunis face au matador.Auteur : Jean-Christophe Grangé - Source : Le Passager (2011)
- Dans les épreuves décisives on ne franchit correctement l'obstacle que de face.Auteur : François Mitterrand - Source : L'Abeille et l'Architecte (1978)
- La preuve du pire, c'est la foule.Auteur : Sénèque - Source : Sans référence
Les mots proches de « preuve »
Pré Préacheter Préadamite Préalable Préalablement Préallégué, ée Préambulaire Préambule Préau Préavertir Préavis Préaviser Prébende Prébendier Précaire Précairement Précaution Précautionné, ée Précautionner Précautionneusement Précédé, ée Précédence Précédent, ente Précéder Précellence Préceller Précepte Précepteur Préception Préceptoriat Préceptoriser Précession Prêchailler Préchantre Prêche Prêché, ée Prêcher Prêcherie Prêcheur Préchi, précha Précieuse Précieusement Précieux, euse Précinction Préciosité Précipice Précipitamment Précipitation Précipité, ée PrécipiterLes mots débutant par pre Les mots débutant par pr
pré Pré-d'Auge Pré-en-Pail pré-établi Pré-Saint-Évroult Pré-Saint-Gervais Pré-Saint-Gervais Pré-Saint-Martin pré-salé préadolescence préadolescente préalable préalable préalablement préalables préalables préambule préambules préau préaux Préaux Préaux Préaux Préaux Préaux Préaux Préaux-Bocage Préaux-du-Perche Préaux-Saint-Sébastien préavis prébendes Prébois précaire précairement précaires précambrien précambrien précambrienne précarité précaution précautionneuse précautionneusement précautionneuses précautionneux précautions précéda précédai précédaient précédais précédait
Les synonymes de « preuve»
Les synonymes de preuve :- 1. affirmation
2. allégation
3. assertion
4. déclaration
5. dire
6. assurance
7. thèse
8. démonstration
9. témoignage
10. attestation
11. confirmation
12. renouvellement
13. approbation
14. authentification
15. vérification
16. garantie
17. validation
18. entérinement
19. ratification
20. continuation
21. maintien
22. critère
23. épreuv
synonymes de preuve
Fréquence et usage du mot preuve dans le temps
Évolution historique de l’usage du mot « preuve » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot preuve dans les textes publiés.
Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.
Une précision sur la définition de Preuve ?
Citations preuve Citation sur preuve Poèmes preuve Proverbes preuve Rime avec preuve Définition de preuve
Définition de preuve présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot preuve sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.
Les informations complémentaires relatives au mot preuve notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 6 lettres.
