Définition de « serf »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot serf de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur serf pour aider à enrichir la compréhension du mot Serf et répondre à la question quelle est la définition de serf ?

NOM genre (m) de 1 syllabes
Une définition simple : (fr-accord-if|s|er|s|??) serf

  • (ucf|homme), femme attachés au domaine qu’ils cultivaient moyennant redevance au seigneur qui en était le propriétaire. (fr-accord-if|s|er|s|??) serf

  • S’emploie aussi adjectivement. - Condition serve. - Terre serve.


    Définitions de « serf »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    SERF, SERVE, subst. et adj.

    I. ? Substantif
    A. ? HIST. DU MOY. ÂGE. Personne attachée à une terre, dont les biens et le travail appartiennent au propriétaire de cette terre (seigneur, roi, communauté religieuse) envers qui elle a des obligations. Il y a quelque analogie entre le client des époques antiques et le serf du moyen âge. (...) pour le client et pour le serf la subordination est la même; l'un est lié à son patron comme l'autre l'est à son seigneur; le client ne peut pas plus quitter la gens que le serf la glèbe (Fustel de Coul., Cité antique, 1864, p. 333):
    Quand l'esclavage fut amendé en servage, il y eut complication de la propriété. Les rapports du maître à l'esclave étaient d'une simplicité brutale. Puis au Moyen-Âge, lorsque le serf a une famille, un patrimoine, le maître n'en dispose plus aussi aisément. La propriété individuelle du maître sur le serf est moins aisée à définir, moins simple que la propriété individuelle du maître sur l'esclave. Jaurès, Ét. soc., 1901, p. 155.
    ? Empl. adj. [Charlotte] avait souffert cruellement de la conduite du tsarévitch, qui vivait alors publiquement avec une fille serve, d'origine finnoise (Mérimée, Hist. règne Pierre le Gdds Journal des Savants, 1864, p. 545).
    ? P. métaph. L'ouvrier est un serf de la féodalité industrielle! (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 490).
    B. ? P. ext.
    1. Personne qui dépend économiquement de quelqu'un ou de quelque chose pour vivre. Le paysan, devenant le serf de l'usurier, ne serait pas misérable seulement, il baisserait de c?ur (Michelet, Peuple, 1846, p. 64).Ces patrons (...) doivent amener avec eux cinquante personnes, au moins; ceux qui composent leur suite ne sont pas libres: ce sont des serfs, des vassaux de la compagnie; ils se groupent autour de leur chef (Morand, New-York, 1930, p. 11).
    2. Personne soumise, qui a abandonné toute velléité d'indépendance. Le pauvre fou Jacques Féray, objet de sa pitié, subit son ascendant, se voue à elle et devient son serf et sa chose (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 5, 1863, p. 27).C'était toute une armée, ce troupeau de femmes, affaiblies par une éducation déprimante, terrorisées par la peur de l'enfer, devenues des serves sous la haine et la dureté du prêtre (Zola, Vérité, 1902, p. 288).
    C. ? P. anal. ou au fig. [Avec un compl. prép. exprimé ou s.-ent.] Ce, celui, celle qui est asservi(e) à quelque chose ou à quelqu'un. La prière, ou, pour mieux dire, la spéculation rationnelle, est le but du monde; le travail matériel est le serf du travail spirituel. Tout doit aider celui qui prie, c'est-à-dire qui pense (Renan, Drames philos., Eau Jouvence, 1881, iv, 1, p. 489).Philologues historiens, serfs de l'écrit, et professeurs de langues vivantes (Arts et litt., 1935, p. 50-4).
    II. ? Adjectif
    A. ? [Corresp. à supra I A] Qui appartient au(x) serf(s), qui est relatif au servage. Condition, terre serve. P. ext. Qui n'est pas libre, n'a pas d'indépendance. Dans l'instruction qu'il laissa en mourant à son fils Charles VIII, il [Louis XI] lui dit: « Quand les rois ou les princes n'ont regard à la loi, en ce faisant, ils font leur peuple serf, et perdent le nom de roi (...) » (Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 22).
    B. ? P. ext. Qui n'est pas libre, n'a pas d'indépendance. Qu'elle [La France] dût être, désormais, serve, honteuse, bafouée, tout ce qui comptait sur la terre tenait le fait pour acquis (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 74).
    C. ? Au fig. Qui est soumis, assujetti. Les manières serves de Racadot lui agréaient (Barrès, Déracinés, 1897, p. 404).Serf des conditions naturelles, l'homme était-il en mesure de les modifier? (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 30).
    Prononc. et Orth.: [s? ?f], [s?:?], fém. [s? ?v]. Homon. cerf et formes de servir. Gén. [s? ?f] pour éviter la confusion avec cerf [s?:?]; mais Rob. 1985 et Martinet-Walter 1973 [s? ?f], [s?:?]; hésitation au plur.; selon Littré: ,,La plupart font entendre l'f; cependant quelques-uns le prononcent sêr comme cerfs``. Restauration des cons. finales, v. G. Straka ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 19 n o1 1981, pp. 237-244. Étymol. et Hist. 1. 2emoit. xes. serw « serviteur » (Saint-Léger, éd. J. Linskill, 180) ? fin xves. (Eustache Deschamps, Rondeaux et Virelays, éd. Queux de Saint-Hilaire, t. 4, p. 43: cerf); 2. ca 1100 subst. féod. (Roland, éd. J. Bédier, 3737); ca 1220 adj. (Reclus de Molliens, Charité, éd. A.-G. van Hamel, LXII, 6, p. 34); spéc. 1541 relig. adj. serf « déterminé à l'avance » (Calvin, Institution de la religion chrétienne, éd. J.-D. Benoit, livre II, chap. II, p. 32: Que dirons-nous mesmes qu'en un autre lieu il semble qu'il se vueille moquer de ce mot en disant qu'il y a bien libéral-arbitre en l'homme mais non pas à délivre et qu'il est libre de justice et serf de péché); 1849 subst. serf du capital (Proudhon, Confess. révol., p. 251); 3. ca 1485 subst. « esclave » (Myst. Vieil Test., éd. J. de Rothschild, 28769); 1559 (Amyot, Demosthène, éd. L. Clément, p. 50); rare. Du lat. servus, -i « esclave » et adj. « d'esclave », également att. en b. lat. « serviteur de Dieu » déb. iiies. ds Blaise Lat. chrét.; v. aussi Hollyman, pp. 65-72. Fréq. abs. littér.: 319.. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 617, b) 444; xxes.: a) 459, b) 314. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 418. ? Vardar Soc. pol. 1973 [1970], p. 306.


    Wiktionnaire


    Nom commun - ancien français

    serf \Prononciation ?\

    1. Serf.
      • Pur tun serf David (Psautier d'Oxford, édition de Francisque Michel, p. 207, circa 1100-50)
      • Pur le franc home dix solz, et pur le serf vingt solz. (lois de Guillaume le Conquérant)

    Adjectif - français

    serf \s??f\ ou \s??\

    1. Relatif au servage.
      • Dans ce monde de pasteurs, la femme n'a nullement la vie serve qu'elle mène dans celui de chasse et de guerre. (Jules Michelet, Bible de l'Humanité, Calmann-lévy, 1876, p. 29)

    Nom commun - français

    serf \s??f\ ou \s??\ masculin (pour une femme, on dit : serve)

    1. (Histoire) Homme, femme attachés au domaine qu'ils cultivent moyennant redevance au seigneur qui en est le propriétaire.
      • Je suis riche, Hedwige, immensément riche, mais à la façon des seigneurs moldaves : riche de terres, de troupeaux, de serfs. Eh bien ! j'ai vendu au monastère de Hango pour un million de terres, de troupeaux, de villages. (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
      • [?], et la plupart d'entre eux, au XIIe siècle surtout, sont encore des serfs : dans la commune de Senlis, fondée par le roi en 1173, l'évêque a encore des mainmortables ; [?]. (Henri Sée, Les classes rurales et le régime domanial en France au Moyen Âge, p. 283, V. Giard et E. Brière, 1901)
      • Selon la coutume qui avait encore force de loi en Franche-Comté (et cela, disait Voltaire, est contradictoire avec le nom de cette province), il y avait des serfs, c'est-à-dire des gens de mainmorte, dont la condition était de ne pouvoir disposer de leurs biens et de leur personne. (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, p.6)
      • Il était difficile aux juifs d'échapper à leur sort, car, étant serfs de leurs seigneurs, ils n'avaient pas le droit de se déplacer comme ils l'auraient voulu. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
      • Les serfs travaillaient sans rémunération sur des terres appartenant à de grands propriétaires terriens. (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, nº 66, p. 5, été 2008)
      • Mais elles vont bientôt se courber et s'asseoir,
        Serves du champ pénible et des vives aiguilles ;
        Les vierges ne sont pas, dans les pauvres familles,
        Des colombes qu'un grain nourrit de l'aube au soir.
        (Sully Prudhomme, Sonnet, Alphonse Lemerre, éditeur, s.d., page 120)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    SERF, ERVE. (On prononce l'F.) n.
    Homme, femme attachés au domaine qu'ils cultivaient moyennant redevance au seigneur qui en était le propriétaire. Il s'emploie aussi adjectivement. Condition serve. Terre serve.

    Littré

    SERF (sèrf, sèr-v'?; au pluriel, la plupart font entendre l'f?; cependant quelques-uns le prononcent sêr, comme cerfs?; c'est ainsi qu'au XVIe siècle Palsgrave, p. 25, indique la prononciation?; Masson, Helvét. I, l'a fait rimer avec fers?: Et fussions-nous vaincus, nous ne serons point serfs?; Ainsi que le vautour sur son rocher sauvage, Tu pourras dominer entouré de carnage?; Mais nos ossements seuls resteront dans tes fers. Au pluriel, l's ne se lie pas?: des serf affranchis?; cependant quelques-uns la lient?: des serf-z affranchis) s. m.
    • 1Celui qui ne jouit pas de la liberté personnelle, esclave. Qu'était Rome, en effet?? qui furent vos ancêtres?? Un vil amas de serfs, échappés à leurs maîtres, Saurin, Spartacus, III, 4. Athènes eut vingt serfs pour un citoyen?; la disproportion fut encore plus grande à Rome devenue la maîtresse du monde, Raynal, Hist. phil. XI, 24.

      Fig. Étant serf du désir d'apprendre et de savoir, Régnier, Sat. III. La superstition guide leurs pas errants?; Elle est reine du peuple et serve des tyrans, Masson, Helvétiens, V.

      Serfs de la sainte Mère de Dieu ou Blancs-Manteaux, ordre religieux fondé à Marseille (au XIIIe siècle).

    • 2En particulier au moyen âge, sous la féodalité et dans les pays qui sont encore régis par des institutions féodales, personne attachée à la glèbe et ne pouvant disposer ni de sa personne ni de son bien. Les serfs du domaine du roi furent affranchis par un édit de Louis XVI, Dict. de l'Acad. Un serf n'a point de famille, ni par conséquent de nation, Montesquieu, Esp. XXX, 25. Les seigneurs, en affranchissant leurs serfs, se privèrent de leurs biens?; il fallut donc régler les droits que les seigneurs se réservaient pour l'équivalent de leurs biens, Montesquieu, ib. XXVIII, 45. Louis VI déclara par une charte que les serfs ou hommes de corps de l'église de Paris pourraient témoigner contre qui ce fût, Saint-Foix, Ess. Paris, ?uv. t. III, p. 214, dans POUGENS. C'est en vertu de cette loi [du pape Alexandre III, que tous les chrétiens devaient être exempts de la servitude] que, longtemps après, le roi Louis Hutin dans ses chartes déclara que tous les serfs qui restaient encore en France devaient être affranchis, parce que c'est, dit-il, le royaume des Francs, Voltaire, M?urs, 83. J'ai eu la visite d'un serf et d'une serve des chanoines de Saint-Claude, Voltaire, Lett. duc de Choiseul, 7 sept. 1770. Les moines possèdent la moitié des terres de la Franche-Comté, et toutes ces terres ne sont peuplées que de serfs, Voltaire, Pol. et lég. Extrait d'un mémoire. La Pologne serait beaucoup plus riche, plus peuplée, plus heureuse, si les serfs étaient affranchis, s'ils avaient la liberté du corps et de l'âme, Voltaire, Lett. du roi de Pologne, 6 déc. 1767. Les possessions ordinaires des serfs, le fond de leur existence, consistaient moins en propriétés qu'en amodiations de terres concédées à charge de service et de cens, Naudet, Instit. Mém. inscr. et bell. lett. t. VIII, p. 585.
    • 3 Terme d'alchimie. Le serf rouge, la magnésie.
    • 4 Adj. Qui appartient au servage. Les hommes serfs. Condition serve. Ces moines [de Saint-Claude] prétendent justifier cet abominable usage [le servage conservé chez eux]?; ils répandent partout que ces serfs sont les plus heureux de tous les hommes, et que les terres serves sont les plus peuplées, Voltaire, Pol. et lég. Extrait d'un mémoire.

      Héritage serf, héritage pour lequel il était dû une somme au seigneur.

      Fig. Qui est sans indépendance. Des esprits serfs, Voltaire, Dial. XXIV, 9.

      Serf arbitre, se dit, par opposition à libre arbitre, de la volonté déterminée par l'ordre de Dieu ou par l'ordre des choses. Luther a écrit un livre sur le serf arbitre.


    HISTORIQUE

    XIe s. Pur le franc home dix solz, et pur le serf vingt solz, Lois de Guill. 8. À une estache l'unt ataché cil serf, Ch. de Rol CCLXXII.

    XIIe s. Vendre [elle] me puet [peut] ou doner?; Ses sers sui sans racheter, Couci, p. 123. Encor ne vous a pas Charles à sers conquis, Sax. XXVI. Ydunc s'en sunt parti li serf d'iniquité, Th. le mart. 151.

    XIIIe s. Alixandres evesques, siers des siers de Dieu, à nos chiers fieux Lambert et les freres malades de Douai, Tailliar, Recueil, p. 500. Margiste vostre serve avec vous laisserai, Berte, VII. Il sont appelé serf, porceque li empereur comanderent que li chaitif fussent vendu et ne fussent pas ocis?; et einsi estoient il gardé, Digeste, f° 7. Briefment tant est chetis et nices, Qu'il est sers à trestous les vices, la Rose, 19436. Vous volés que j'oneure et serve Ceste gent qui est fausse et serve, ib. 7838. Tant sunt d'avarice lié? Qu'il sunt tuit serf à lor deniers, ib. 5177. Se li sires qui le poursuit par ourine [origine] provoit que le [la] mere de se [sa] mere fust se [sa] serve, Beaumanoir, XLV, 13. Lequel Humbert, en eschange de ce, baille audit chapitre tous les hommes et les femmes que lui et sa femme havoient à Egligny, sers et serves de chefs et de corps, avec la progeniée et la sigance de tous les hommes et de toutes les femmes, Du Cange, servus.

    XIVe s. Qui de son serf fait son seigneur, ses ennemis monteplie, Machaut, p. 136. On dit communement que qui essauce son serf, il en fait son ennemy, Ménagier, I, 5.

    XVe s. Au commencement du monde n'avoient esté nuls serfs, Froissart, II, II, 106. Nous sommes appelés serfs et battus, se nous ne faisons presentement leur service [des nobles], Froissart, II, II, 106. Si vous me voulez faire ce que vous promettez par vostre courtoisie, je demeurerai vostre serve à tous jours [la reine Isabelle remerciant Jean de Hainaut], Froissart, I, I, 14. Je voy seigneurie descendre Es sers par science affranchis?; Je voy les povres enrichis, Et les riches nobles tout perdre, Pour ce qu'ilz ne veulent aerdre Leurs cuers à apprendre science, Deschamps, Miroir de mariage, p. 114. ?Chevance et aveir ne sont que assessoires et serves à vertu et comme chamberieres, Chartier, Quadrilogue invectif.

    XVIe s. [Une dame] ?pour le nom d'amant que merite ma paine, Du seul tiltre de serf ne me daigne honorer, Desportes, Imitation de la complainte de Bradamande. [Dieu,] La flamme, l'air, la terre et l'onde Sont serfs de ton commandement, Desportes, ?uv. chrest. XVIII, ode. Et faudra que nostre nation, qui s'est tant faite renommer par vray vaillance, se voye serve de celles qui lui ont autrefois obéi, Lanoue, 203.

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    Encyclopédie, 1re édition

    SERF, s. m. (Gram. & Jurisprud.) du latin servus, est une personne assujettie à certains droits & devoirs serviles envers son seigneur. L'état des serfs est mitoyen entre celui de la liberté & l'esclavage.

    Chez les Romains il y avoit des esclaves qui étoient dans une dépendance absolue de leur maître.

    Il y en avoit aussi de semblables en France sous la premiere & la seconde race de nos rois.

    Mais ces servitudes personnelles furent abolies peu-à-peu sous la seconde race de nos rois, ou du moins elles furent mitigées ; & comme il y avoit chez les Romains certains esclaves qui étoient attachés à la culture d'un fond particulier, & que l'on appelloit adscriptitios seu addictos glebæ, lesquels cultivoient le fond à leur volonté, moyennant qu'ils rendoient à leur maître, tous les ans, une certaine quantité de blé & autres fruits ; de même aussi en France la plûpart des habitans de la campagne étoient serfs, c'est-à-dire attachés à certains fonds dont ils ne pouvoient être séparés.

    Les bâtards & les aubains étoient serfs du roi.

    Vers le commencement de la troisieme race nos rois affranchirent plusieurs communautés d'habitans, auxquelles ils donnerent des chartes de commune ou permission de s'assembler. Louis hutin & Philippe le bel affranchirent tous les serfs de leur domaine, moyennant finance.

    Le roi donnoit quelquefois à certains serfs en particulier, des lettres par lesquelles ils étoient réputés bourgeois du roi, & cessoient d'être serfs.

    Les seigneurs donnoient aussi de semblables terres à leurs serfs, au moyen desquelles ils étoient réputés bourgeois de ces seigneurs.

    Cependant plusieurs seigneurs ne consentirent point à l'affranchissement de leurs serfs ; de sorte qu'il est resté des vestiges de cette espece de servitude dans les provinces régies par le droit écrit & dans quelques-unes de nos coutumes, telles que Bourgogne, Bourbonnois, Nivernois & quelques autres.

    L'usage de ces différentes provinces & coutumes n'est pas uniforme par rapport aux serfs.

    Dans quelques pays les hommes sont serfs de corps, c'est-à-dire, que leur personne même est serve, indépendamment de leurs biens ; ils ne peuvent se délivrer de la servitude, même en abandonnant tout à leur seigneur, lequel peut les révendiquer en tous lieux ; c'est pourquoi on les appelle serfs de corps & de poursuite.

    En d'autres pays les serfs ne sont réputés tels qu'à cause des héritages qu'ils tiennent du seigneur à cette condition : ces sortes de serfs sont ceux que l'on appelle mainmortables ou mortaillables.

    Les serfs deviennent tels en plusieurs manieres, savoir 1°. par la naissance, l'enfant né dans un lieu mainmortable suit la condition du pere ; 2°. par convention, lorsqu'un homme franc va demeurer en lieu de mainmorte, & y prend un mein ou tenement ; 3°. par le domicile annal en un lieu mainmortable, & le payement qu'une personne franche fait au seigneur des droits dûs au seigneur par ses mainmortables ; 4°. par le mariage à l'égard des femmes ; car lorsqu'une femme franche se marie à un homme serf & de mainmorte, pendant la vie de son mari elle est réputée de même condition que lui.

    Les droits que les seigneurs ont sur leurs serfs, sont différens, selon les pays ; ils dépendent de la coutume ou usage du lieu, & des titres des seigneurs ; c'est pourquoi l'on ne parlera ici que de ceux qui sont les plus ordinaires ; encore ne se trouvent-ils pas toujours réunis en faveur du seigneur.

    Un des premiers effets de cette espece de servitude est que le serf ne peut entrer dans l'état de cléricature sans le consentement de son seigneur.

    Par rapport aux femmes, le seigneur a le droit de for-mariage qui consiste en ce que le seigneur prend les héritages que la femme, serve de corps, a dans le lieu de la mainmorte, lorsqu'elle va se marier ailleurs.

    Les héritages assis en un lieu de mainmorte sont réputés de même condition que les autres, s'il n'y a titre ou usance au contraire.

    Les serfs ne peuvent vendre & aliéner leurs héritages mainmortables qu'aux gens de la seigneurie & de même condition, & non à des personnes franches ni d'une autre seigneurie, si ce n'est du consentement du seigneur, ou qu'il y ait usance ou parcours.

    Ils ne peuvent pareillement disposer de leurs biens meubles & héritages par testament ni ordonnance de derniere volonté, sans le consentement de leur seigneur. Vivunt liberi, moriuntur ut servi.

    Quant aux successions, les serfs mainmortables ne se succedent les uns aux autres qu'au cas qu'ils demeurent ensemble, & soient en communauté de biens, & à défaut de parens communs, le seigneur succede à son mainmortable.

    La communion ou communauté une fois rompue entre les serfs mainmortables, ils ne peuvent plus se réunir sans le consentement de leur seigneur.

    Si le serf s'absente, le seigneur peut pourvoir à la culture de ses héritages, afin que les droits soient payés ; mais le mainmortable peut réclamer l'héritage, pourvu qu'il vienne dans les dix ans.

    Quelque favorable que soit la liberté, le serf ne peut prescrire la franchise & la liberté contre son seigneur par quelque laps de tems que ce soit.

    Le témoignage des serfs mainmortables n'est pas reçu pour leurs seigneurs. Voyez les coutumes d'Auvergne, Bourgogne, Bourbonnois, Nivernois, Berry, Vitri, la Marche, & les commentateurs, le gloss. de du Cange au mot servus, celui de Lauriere au mot serf, & les mots Corvée, Esclave, Mainmorte, Mainmortable, Mortaille, Mortaillable, Servitude. (A)

    Serf abonné, est celui qui a composé de la taille avec son seigneur, & n'est pas taillable à volonté ; il est parlé de ces sortes de serfs dans les coutumes locales d'Azay le Feron, de Buzançois, de Bauche, de Saint-Genou & de Mézieres en Touraine, & de Saint-Cyran en Brenne.

    Sere bénéficial ou Bénéficier, étoit un serf attaché à la glebe dans une terre qui avoit été donnée à titre de bénéfice ou fief : ces sortes de serfs passoient au nouveau bénéficier ou feudataire avec l'héritage. Voyez Bénéfice, Fief, & le glossaire de du Cange au mot servi beneficiarii.

    Serf casé, servus casatus, étoit celui qui étoit attaché à une case ou héritage. Voyez le gloss. de du Cange, au mot casatus & servi casati.

    Serf de corps et de poursuite, est celui qui est personnellement serf & en sa personne, indépendamment d'aucun héritage, & que le seigneur peut réclamer & poursuivre en quelque endroit qu'il aille. Voyez l'article 116 des anciennes coutumes du duché de Bourgogne.

    Serf coutumier, ou réputé tel, dans la coutume de la Marche, quiconque doit à son seigneur par chacun an, à cause d'aucun héritage, argent à trois tailles payable à trois termes, avoine & geline. Voyez la dissertation de M. de Lauriere sur le tenement, ch. iv. & son glossaire au mot serf.

    Serf de dévotion, étoit un seigneur ou autre qui, quoiqu'il ne fût pas serf d'une église, cependant par un motif d'humilité & de dévotion se déclaroit serf d'une telle église, & donnoit tout son bien à Dieu & aux saints & saintes que l'on y révéroit. Voyez le mercure d'Août 1750, p. 92.

    Serf de douze deniers, de six deniers, de quatre deniers, étoient des gens de condition servile qui payoient à leur seigneur une espece de taille annuelle ou capitation de douze deniers, six deniers, plus ou moins. Voyez la coutume de Bourbonnois, art. 189 & 204. le glossaire de du Cange, au mot capital & au mot servus.

    Serf ecclésiastique, n'étoit pas un ecclésiastique qui fût serf, mais un laïc qui étoit attaché à une manse ecclésiastique : ce qui est de singulier, c'est que ces sortes de serfs étoient fort improprement nommés ; car ils n'étoient pas de même condition que les autres ; tous nos monumens prouvent au contraire que cet état donnoit la liberté à celui qui étoit de condition servile ; & quelques-uns pensent que c'est de-là que les vrais serfs étoient obligés d'avoir le consentement de leur seigneur pour entrer dans la cléricature. Voyez le glossaire de du Cange au mot servi ecclésiastiques, & le traité de M. Bouquet, avocat, tom. I. p. 45.

    Serf fiscal ou Serf fiscalin ou Fiscalin simplement, fiscalinus, étoit autrefois en France un serf attaché à l'exploitation du fisc ou domaine du roi. Il en est parlé dans plusieurs endroits de la loi des Lombards, dans Aymoin, Marculphe, Grégoire de Tours.

    Serf foncier, est celui qui ne peut changer de demeure au préjudice de son seigneur, dont il est homme de corps & de suite ; il en est parlé dans un titre de Thibaut, comte palatin de Champagne & de Brie, roi de Navarre, du mois de Mai de l'an 1329. Voyez le traité de la noblesse par de la Roque, chap. xiij.

    Serf de formariage, est celui qui ne peut se marier à une personne franche, ni même à une personne mainmortable d'autre lieu que celui de son domicile, sans la permission de son seigneur. Voyez Formariage, Mainmortable & Mainmorte.

    Serf franc a la mort, est celui qui est taillé haut & bas par son seigneur, sans être néanmoins mainmortable, de maniere qu'après sa mort ses héritiers lui succedent. Voyez l'article 125 des anciennes coutumes du duché de Bourgogne.

    Serfs germaniques ; on a nommé de ce nom ceux dont la coutume étoit venue des peuples de la Germanie, & dont l'état étoit reglé de même : quelques-uns tiennent que nos serfs de France ont été établis à l'instar des serfs germaniques ; d'autres croyent qu'ils viennent des Romains, ce qui est plus vraissemblable. Voyez les notes de Bannelier sur Davot, t. I. p. 103.

    Serf de glebe, étoit celui qui étoit attaché à la glebe, c'est-à-dire à un fonds pour le cultiver.

    Ils étoient de deux sortes ; les uns appellés adscripti glebæ, les autres addicti glebæ.

    Les premiers étoient des especes de fermiers qui cultivoient la terre pour leur compte, moyennant une rétribution qu'ils en rendoient au propriétaire pendant leur bail.

    Les seconds, addicti glebæ, étoient de vrais serfs, qui cultivoient la terre pour le seigneur ou propriétaire, & demeuroient attachés pour toujours à cette glebe. Voyez le gloss. de Ducange au mot ascriptitii, & au mot servi.

    Serf de main-morte ou Main-mortable, est celui qui est sujet aux lois de la main-morte envers son seigneur. Voyez Main-mortable, Main-morte & Servitude.

    Serf a la mort, est celui qui étant originairement main-mortable, & ayant quitté le lieu de la main-morte sans le congé du seigneur, pour aller demeurer en un lieu franc & non mortaillable, vit comme franc, & est serf à sa mort, parce qu'après son décès, son seigneur originaire vient réclamer sa succession. Voyez l'article 124 des anciennes coutumes du duché de Bourgogne.

    Serf pissené, quasi pejornatus ; on appelle ainsi en Nivernois les bâtards des serfs ; c'est ainsi que M. de Lauriere explique ce terme en son glossaire.

    Serf de poursuite, est celui que le seigneur peut suivre & réclamer en quelque lieu qu'il aille ; c'est la même chose que serf de corps. Voyez l'article 116 des anciennes coutumes du duché de Bourgogne.

    Serf de quatre deniers, voyez ci-devant Serf de douze deniers, &c.

    Serf-servage ou Servagier, est celui qui est serf de son chef & de sa tête, & doit chacun an quatre deniers au seigneur pour rançon de son chef. Le seigneur peut, quand il lui plaît, prendre tous les biens de ce serf, mettre sa personne en ôtage, le vendre & aliéner : quand ce serf n'a point de quoi manger, le seigneur est tenu de lui en donner. Voyez l'article 119 des anciennes coutumes du duché de Bourgogne, & l'article Serf de quatre deniers.

    Serf testamental, étoit celui que l'on avoit loué par un pacte particulier, le mot testament signifiant dans cette occasion écrit. Voyez le glossaire latin de Ducange au mot servus.

    Serf a la vie, est celui qui vit comme serf, & qui meurt franc, lequel étant taillé haut & bas par son seigneur, n'est pas main-mortable, & après son décès ses héritiers lui succedent. Voyez l'article 125 des anciennes coutumes du duché de Bourgogne, & ci-devant l'article Serf franc a la mort, & ci-après Serf a la vie et a la mort.

    Serf a la vie et a la mort ou a vie et a mort, est celui qui étant originairement main-mortable & taillable, vit & meurt comme serf. Voyez l'article 123 des anciennes coutumes du duché de Bourgogne. (A)

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    Étymologie de « serf »

    Provenç. serf, ser?; espagn. siervo?; du lat. servus, esclave. Les jurisconsultes latins (Dig. de statu hominum, II, 5) ont rattaché servus à servare, comme étant l'homme pris à la guerre, conservé et non tué?; des étymologistes modernes se sont aussi rangés à cet avis?; mais il est évident que servire est le dénominatif de servus (voy. donc SERVIR).

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    (XIe siècle) Du latin servus (« serviteur, esclave »).
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    SERF, SERVE, subst. et adj.
    Étymol. et Hist. 1. 2emoit. xes. serw « serviteur » (Saint-Léger, éd. J. Linskill, 180) ? fin xves. (Eustache Deschamps, Rondeaux et Virelays, éd. Queux de Saint-Hilaire, t. 4, p. 43: cerf); 2. ca 1100 subst. féod. (Roland, éd. J. Bédier, 3737); ca 1220 adj. (Reclus de Molliens, Charité, éd. A.-G. van Hamel, LXII, 6, p. 34); spéc. 1541 relig. adj. serf « déterminé à l'avance » (Calvin, Institution de la religion chrétienne, éd. J.-D. Benoit, livre II, chap. II, p. 32: Que dirons-nous mesmes qu'en un autre lieu il semble qu'il se vueille moquer de ce mot en disant qu'il y a bien libéral-arbitre en l'homme mais non pas à délivre et qu'il est libre de justice et serf de péché); 1849 subst. serf du capital (Proudhon, Confess. révol., p. 251); 3. ca 1485 subst. « esclave » (Myst. Vieil Test., éd. J. de Rothschild, 28769); 1559 (Amyot, Demosthène, éd. L. Clément, p. 50); rare. Du lat. servus, -i « esclave » et adj. « d'esclave », également att. en b. lat. « serviteur de Dieu » déb. iiies. ds Blaise Lat. chrét.; v. aussi Hollyman, pp. 65-72.

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    Les rimes de « serf »


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    Les rimes en ER

    Rimes de infiltrèrent      Rimes de clamèrent      Rimes de activèrent      Rimes de convièrent      Rimes de tégumentaire      Rimes de dragster      Rimes de entassèrent      Rimes de bannière      Rimes de décuplèrent      Rimes de croupière      Rimes de pointèrent      Rimes de pécuniaires      Rimes de multimilliardaire      Rimes de ordinaire      Rimes de liguèrent      Rimes de clairs      Rimes de étrangère      Rimes de saluèrent      Rimes de délestèrent      Rimes de remontèrent      Rimes de jambières      Rimes de plaire      Rimes de coactionnaires      Rimes de porchère      Rimes de prononcèrent      Rimes de profère      Rimes de pétrifièrent      Rimes de conifères      Rimes de réverbères      Rimes de rétorquèrent      Rimes de vers      Rimes de septuagénaires      Rimes de houillère      Rimes de empêchèrent      Rimes de passagère      Rimes de insulaires      Rimes de polders      Rimes de apprêtèrent      Rimes de cantonnières      Rimes de rapprochèrent      Rimes de container      Rimes de arrière-grands-pères      Rimes de alvéolaire      Rimes de glacières      Rimes de voltaires      Rimes de sanctionnèrent      Rimes de surnuméraire      Rimes de regardèrent      Rimes de flaires      Rimes de airs     

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    Les citations sur « serf »

    1. La nature de l'esprit comporte qu'il n'est jamais serf de ce qu'il considère, mais de ce qu'il néglige.

      Auteur : Emmanuel Berl - Source : Mort de la pensée bourgeoise


    2. Ne vous inquiétez pas, mère ! On ne condamnera pas un seigneur sur la foi des dires d'un serf.

      Auteur : Ken Follett - Source : Un monde sans fin (2007)


    3. Pour lui, il était naturel qu'existent des riches et des pauvres, des hommes libres et des serfs. Et si c'était ainsi ce ne pouvait être que par la volonté du ciel. Il n'y avait pas à revenir là-dessus et il n'était même pas loin de penser que vouloir le faire était presque sacrilège puisque c'était remettre en cause l'ordre établi par Dieu Lui-même.

      Auteur : Claude Michelet - Source : Les défricheurs d’Éternité (2000)


    4. Professeur, marchandise de pacotille, serf en redingote, esclave à palmes, gradé que la débine dégrade, lettré que les ignorantins insultent.

      Auteur : Jules Vallès - Source : André Gerdit


    5. Fais en sorte que gagner ta vie ne soit pas ton métier, mais ton loisir. Jouis de la terre mais ne la possède pas. C’est par manque d’entreprise et par manque de courage que les hommes se trouvent là où ils sont, à acheter et à vendre, et à passer leurs vies à trimer comme des serfs.

      Auteur : Henry David Thoreau - Source : Walden ou la vie dans les bois (1854)


    6. Quoi qu'on mette dans le sac, le serf le porte.

      Auteur : Proverbes russes - Source : Proverbe


    7. Un être raisonnable n'est pas serf quand il obéit, mais il l'est quand il n'obéit pas raisonnablement. Etre raisonnable, c'est penser vrai.

      Auteur : Jean Guitton - Source : Mon testament philosophique


    8. Fais asseoir le serf à ta table, il mettra les pieds dessus.

      Auteur : Proverbes russes - Source : Proverbe


    9. Le travail est la meilleure et la pire des choses: la meilleure, s'il est libre; la pire, s'il est serf.

      Auteur : Emile-Auguste Chartier, dit Alain - Source : Propos


    10. Eginhard, souviens-toi que l'éducation fait l'homme et qu'un serf intelligent et éduqué est plus utile à l'Empire qu'un prince sot et ignorant.

      Auteur : Michel Peyramaure - Source : Jeanne d'Arc, 13. La Confession impériale (2010)


    11. Que les prêtres appellent dans les écoles, non-seulement les enfants des serfs, mais aussi les fils des hommes libres

      Auteur : Charlemagne - Source : In Histoire critique des doctrines de l'éducation en France de Gabriel Compayré (1879)


    12. Les paysans sont maintenant des serfs attachés à la glèbe sur laquelle le sort les a fait naître - et leur situation n'est guère plus enviable.

      Auteur : Emile Guillaumin - Source : Le Syndicat de Baugignoux (1911)


    13. Appelle frère un serf, il voudra s'appeler père.

      Auteur : Proverbes russes - Source : Proverbe


    14. Napoléon, Empereur des Français - Un pape serf a sacré le noir démon.

      Auteur : Anagrammes - Source : Anagrammes


    15. Ilz amasserent bonne trouppe d'hommes vagabonds, et de serfz fugitifs qu'ilz desbauchoient eulx-mesmes.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Romulus, 7


    16. Ilz ne rendoyent ny le serf fugitif à son maistre, ny le debteur à son creancier, ny l'homicide au justicier.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Romulus, 13


    17. Le bonheurisme est l'attitude par laquelle les serfs font de la publicité non à leurs maîtres, mais à leur propre volonté de servitude, à leur vie émotionnelle mise en scène et auto-escamotée.

      Auteur : Vincent Cespedes - Source : Magique étude du Bonheur (2010)


    18. Autrefois, le tiers était serf, l'odre noble était tout. Aujourd'hui le tiers est tout, la noblesse est un mot. Mais sous ce mot s'est glissée une nouvelle et intolérable aristocratie.

      Auteur : Emmanuel Joseph Sieyès - Source : Qu'est-ce que le Tiers Etat? (1789)


    19. Plutôt pauvre et libre, que riche et serf.

      Auteur : Proverbes russes - Source : Proverbe


    20. Car nous n'avons plus le temps d'être jeunes. Soyons vieux à vingt-cinq ans, si nous ne voulons pas être serfs à trente.

      Auteur : Hippolyte Prosper Olivier Lissagaray - Source : Conférences de la rue de la Paix du 25 février 1864, Alfred de Musset devant la jeunesse (1864).


    21. Une famille nombreuse, et plusieurs serfs domestiques, se pressaient dans un espace étroit: à dix ou douze, ils avaient deux chambres et une cuisine.

      Auteur : André Suarès - Source : Trois Hommes: Pascal, Ibsen, Dostoïevski (1913), Dostoïevski


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    Les mots proches de « serf »

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    Les synonymes de « serf»

    Les synonymes de serf :

      1. esclave
      2. asservi
      3. assujetti
      4. captif
      5. prisonnier
      6. ilote
      7. bête
      8. ivrogne
      9. ahuri

    synonymes de serf

    Fréquence et usage du mot serf dans le temps


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