Définition de « viande »


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Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur viande pour aider à enrichir la compréhension du mot Viande et répondre à la question quelle est la définition de viande ?

NOM genre (f) de 1 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|vj??d) viande (f)

  • (vx) Toute nourriture, carnée ou non. - Cest viande céleste manger à désjeuner des raisins avecq la fouace fraiche, Rabelais, Gargantua, chapitre 31

  • Chair d’un animal utilisée pour la nourriture végétales, à l’exception des coquillages, des crustacés, des poissons et des œufs. - Un plat de viande et son accompagnement de légumes. - Il est conseillé de remplacer la viande par du poisson au moins deux fois par semaine. - Viande mortifiée. - Viande fraîche, fraîche tuée. - Viande congelée, surgelée. - Viande trop faite. - Viande gâtée. - Viande bouillie, rôtie, grillée, chaude, froide. - Viande piquée, lardée, bardée. - Certaines viandes rouges supportent dêtre consommées très peu cuites, saignantes, voire crues.

  • (fam) (péj) Partie charnue du corps humain. - Tout l’été, les touristes exposent leur viande sur les plages. (fr-verbe-flexion|ind.p.1s=oui|ind.p.3s=oui|sub.p.1s=oui|sub.p.3s=oui|imp.p.2s=oui)

  • Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe viander.

  • Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe viander.

  • Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe viander.

  • Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe viander.

  • Deuxième personne du singulier de limpératif du verbe viander. (ébauche-pron|fr) Synonyme : Chair animale comme nourriture , barbaque , bidoche , carne ou , chair




    Définitions de « viande »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    VIANDE, subst. fém.

    A. ?
    1. Vx. Aliment dont se nourrit l'homme; nourriture quelconque. (Dict. xixeet xxes.).
    ? Viande du Roi. Repas du Roi. ? Vous venez de rencontrer la viande du Roi (...) ? Oui, c'est ainsi que l'on nomme son dîner (La Varende, Esculape, 1949, p. 254).
    ? La viande est servie. ,,Se disait les jours maigres comme les jours gras`` (Ac. 1798-1878). Aller à la viande. ,,Aller chercher les plats qu'on devait servir sur table`` (Ac. 1798-1878).
    2. Vx ou littér. Viande creuse*.
    3. En partic. Chair comestible de tout animal et notamment du poisson. Le saumon n'est pas une viande de malade (Ac. 1798-1878). Les viandes se divisent en: viande de boucherie, volaille, abats, gibier, poissons, crustacés, mollusques (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 216).
    ? Vx. Viande de carême. Poisson salé (hareng, morue, saumon...), parfois fruits secs (figues, raisin...) ou riz, autorisés pendant le carême. Faire provision de viande de carême (Ac.1798-1878).
    4. RELIG. CATH. Eucharistie, corps du Christ sous forme d'aliment eucharistique et/ou de nourriture spirituelle. Le Pontife va recevoir « le vin et la viande du bonheur » ce qui marque l'instant communiel dans la célébration du rite (Cuisinier, Danse sacrée, 1951, p. 69).L'Eucharistie était son amour; toujours affamée de cette viande céleste et tremblante en la recevant (Dupré1972).
    B. ?
    1. [P. oppos. aux végétaux comestibles et aux animaux aquatiques, en partic. les poissons]
    a) Chair comestible d'un animal. Synon. pop., péj. barbaque, bidoche.Tout l'hiver, ils ont vécu de quinze lapins, sans autre viande (Renard, Journal, 1904, p. 893).Paon: on disait au Moyen Âge que ce noble oiseau était la viande des preux et il jouait un grand rôle dans les festins (Gdes heures cuis. fr.,Éluard-Valette,1964, p. 245).V. cru ex. de Zola.
    SYNT. Viande avariée, dure, filandreuse, fraîche, tendre; viande grasse, maigre; viande bouillie, cuite, fumée, grillée, rôtie, salée, séchée; viande entrelardée, persillée; viande marinée, mortifiée, panée; viande à la broche, en sauce, en conserve; viande à point, saignante; manger de la viande; barder, larder de la viande; morceau, plat de viande; attendrisseur, hachoir, presse à viande.
    ? Hache-viande. V. hache-.Presse-viande. V. presse-.
    ? Viande blanche. Viande du veau, du lapin, de la volaille, etc., qui a une couleur blanche après cuisson. Synon. chair* blanche.On prescrira d'abord un régime très-doux, n'accordant que des soupes, (...) du poisson cuit à l'eau et des viandes blanches (Geoffroy, Méd. prat., 1800, p. 331).Nos paysans ne consomment à l'ordinaire que de la viande blanche, volaille ou veau, volaille surtout, au fur et à mesure des naissances et du roulement des bêtes au poulailler (Pesquidoux, Chez nous, 1923, p. 116).Viande rouge*. Viande noire. Viande du sanglier, du chevreuil, du lièvre, de la bécasse, etc., et en général viande qui a une couleur rouge foncé ou noirâtre après cuisson. Synon. chair* noire.En général, tous les aliments qui sont légèrement excitants font rêver: telles sont les viandes noires, les pigeons, le canard, le gibier, et surtout le lièvre (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 215).Un lièvre c'est un grand plat débordant de viande noire (Giono, Colline, 1929, p. 121).
    ? Vieilli. [P. oppos. à grosse viande (infra b) ou à viande de boucherie] Menue viande. Volaille, gibier. Le pourvoyeur a fait marché pour fournir la grosse et la menue viande (Ac.1798-1878).
    ? ART CULIN. Viande froide. Viande cuite et servie ensuite froide. Synon. assiette anglaise*.On servait à Jeanne de la viande froide, à laquelle elle ne touchait pas (A. France, Bonnard, 1881, p. 480).
    ? Viande des grisons (région., Suisse). Sans oublier le fromage [...] en raclette avec de la viande des grisons, typique des sports d'hiver (Santé magazine, févr. 1991, p. 15, col. 4).
    ? Rare. [En parlant du c?ur] Le c?ur est une viande fibreuse, d'un goût médiocre, mais nutritive, car elle contient 19 grammes p. 100 d'albuminoïdes et jusqu'à 13 grammes de graisse (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 217).
    ? RELIG. CATH. S'abstenir, interdire de manger de la viande. L'abstinence de viande (Ac. 1798-1835). Moïse proscrivait les viandes impures: il n'y a rien d'impur, toute viande est bénie, car la vie est dans la viande. Mangeons la viande pour avoir la vie, buvons le vin pour avoir la flamme! (Flaub., Tentation, 1849, p. 256).
    b) Mod., lang. cour., BOUCH. Chair des animaux de boucherie, à l'exclusion de la volaille, des abats ainsi que des préparations de conserve (charcuterie, confits, etc.). Viande hachée; viande à braiser, à griller; viande de b?uf, de cheval, de porc; crochet, pendoir à viande; découper, hacher de la viande:
    Les bouchers, avec de grands tabliers blancs, marquaient la viande d'un timbre, la voituraient, la pesaient, l'accrochaient aux barres de la criée; (...) il regardait ces files de corps pendus, les b?ufs et les moutons rouges, les veaux plus pâles (...) le ventre ouvert. Zola, Ventre Paris, 1873, p. 631.
    ? Grosse viande (vx). Synon. de viande de boucherie.V. supra menue viande ex.Loc. verb. fig. Traiter qqn comme de la viande de boucherie. Traiter quelqu'un très mal; l'envoyer à la mort. Mais les jeunes soldats d'aujourd'hui iront-ils grossir ce charnier? Se laisseront-ils traiter comme de la viande de boucherie? (Arland, Ordre, 1929, p. 262).
    ? Viande abattue. Animal de boucherie abattu. Anton. viande sur pied*.Les grandes sociétés de groupage (...) monopolisent en partie le transport des viandes abattues et en contrôlent le commerce (Wolkowitsch, Élev., 1966, p. 179).
    ? Viandes foraines. V. forain1.Viande sur pied*.
    ? Farine de viande. Farine obtenue par séchage et pulvérisation de la viande d'équarrissage et des déchets de boucherie et d'abattoir, utilisée dans l'alimentation du bétail. V. farine A 2 b ex. de Wolkowitsch.
    ? [Avec un poss.] Part de viande servie. Montrer comment on coupe sa viande (GDEL).
    ? (Couleur, rouge) de viande (crue, saignante). D'une couleur qui rappelle celle de la viande crue ou saignante; rouge vif. Bouche d'un rouge de viande crue; teint de viande crue. Une feuille couleur de viande crue, striée de côtes pourpre, de fibrilles violacées, une feuille tuméfiée, suant le vin bleu et le sang (Huysmans, À rebours, 1884, p. 119).Une barbe noire, très fournie, qui ne laisse à découvert que deux pommettes couleur de viande (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 737).En viande saignante (rare). Le pavillon en viande saignante sur la soie des mers et des fleurs arctiques (Rimbaud, Illumin., 1873, p. 292).
    c) P. anal. Chair d'un animal dont un autre animal se nourrit. [Chez le lion] toutes les particularités morales sont à l'unisson: d'abord l'instinct sanguinaire, le besoin de viande fraîche, la répugnance pour tout autre aliment (Taine, Philos. art, t. 1, 1865, p. 34).
    ? Région. (Afrique). Gibier. [La panthère] s'en va tuer sa viande (Invent. Particul. lex. Fr. Afr. n.1988).
    2. Gén. péj. Chair humaine; p. méton., corps humain, individu, personne.
    a) Pop. ou arg. Cacher, laisser voir sa viande; recevoir un coup de couteau en pleine viande. Il passe des blessés qui (...) jettent au public: « Allez, il y a de la viande de Prussiens là-bas! » (Goncourt, Journal, 1870, p. 687).Les hyènes ça rigole énormément... C'est votre viande à vous qu'elles reniflent... Ça les fait rire!... C'est pressé de vous voir crever ces bêtes-là! (Céline, Voyage, 1932, p. 207).
    ? C'est pas de la viande pour ton serin. Quand on regarde avec insistance une jolie fille et que cela ne lui plaît pas, elle répond ? Ça, mon vieux (...) c'est pas de la viande pour ton serin (Virmaitre, Dict. arg. fin-de-s.,1894, p. 189).
    ? Locutions
    ? Loc. adj. [En parlant d'une pers.] En viande. Gros, gras. Synon. viandeux, viandé (infra rem.), viandu (infra rem.).Le paillasse-nain détestait les hommes forts (...) Il les tenait à l'?il [ceux de la foire] (...) d'être si en viande (Richepin, Truandailles, 1891, p. 67).
    ? Loc. verb. [Le suj. désigne une pers.] Amener sa viande. ,,Venir, arriver`` (Rey-Chantr. Expr. 1979). Exposer sa viande. ,,Prendre un risque`` (Gautrat 1970). « J'exposais la viande », je ne m'encombrais pas d'un luxe de précautions (L. TerrayLes Conquérants de l'Inutile, 1961ds Petiot 1982).Montrer sa viande. ,,Se décolleter excessivement`` (Delvau 1883). ,,Se dénuder`` (Rey-Chantr. Expr. 1979). Pousser sa viande. ,,Se pousser`` (Rey-Chantr. Expr. 1979).
    b) Arg. Viande + déterm.
    ? Viande + adj.
    ? Basse viande. ,,Femme dont les chairs sont bouffies et molles`` (Rigaud, Dict. jargon paris., 1878, p. 343). Synon. viande de deuxième catégorie (infra).
    ? Viande chaude, humaine (le plus souvent à propos d'une femme). Marchandise humaine. Ces filles étalées, écrasées sur les banquettes... ce marché de viande humaine, promise aux voracités bourgeoises (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 316).Exploiteur, marchand, négociant, vendeur en/de viande chaude, humaine. Souteneur. Mais c'est un métier de souteneur que vous me proposez là. Vous êtes tout simplement des « exploiteurs de viande chaude! » (Hogier-Grison, Monde où l'on triche, 1resérie, 1886, p. 100).
    ? Viande froide. Mort (le plus souvent de mort violente); p. méton., carnage, tuerie. [Riton était un implacable:] j'avais qu'à le laisser faire, en moins de rien la firme Angelo, elle allait se retrouver en viande froide, gonzesses et gonzes pêle-mêle! (...) ça passait la demi-douzaine d'allongés! (Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 105).J'ai fait trois viandes froides aujourd'hui (Sandry-Carr.1963).PRESSE. ,,Biographies de personnalités rassemblées aux archives pour servir en cas de besoin notamment dans la rédaction des articles nécrologiques`` (cfpj Presse 1982).
    ? Viande morte. Cadavre. Les premiers rangs de la charge, lourds, retombèrent sur eux-mêmes (...) comme des viandes mortes (D'Esparbès, Guerre dentelles, 1896, p. 55).J'en peux pus! On est traité comme d' la viande morte (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 83).
    ? Viande saoûle. Ivrogne. Dans le mitan de la nuit, la viande saoûle monte l'escalier, eux débraillés, elles nues, et qui pissaient de rire à chaque marche (Giono, Baumugnes, 1929, p. 100).
    ? Viande à + subst.
    ? [Le subst. désigne une catégorie professionnelle] Femme dont les charmes, les faveurs sont tout juste bonnes pour... C'était une fille. Encore une malheureuse! De la viande à cocher ou à valet de chambre (Zola, Pot-Bouille, 1882, p. 371).Il gagnait généralement les consommations au bar, et du coup, la proximité gratis de belles filles, de la viande à boxeurs (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 212).
    ? Viande à canon. Synon. de chair à canon (v. chair I B 2 b).Les ouvriers, c'est tout de la canaille, des crève-de-faim, de la viande à canon (Poulot, Sublime, 1870, p. 132).
    ? Viande à pneu. ,,Piéton imprudent`` (Car. Argot 1977).
    ? Viande de + subst.
    ? Viande de boucherie. Synon. de viande chaude, humaine (supra).Ni une maquerelle ni un Seymour n'ont pensé à avoir une Circassienne et une Japonaise, une négresse et une mulâtresse (...). Toujours la même viande de boucherie (Goncourt, Journal, 1863, p. 1214).
    ? Viande de deuxième catégorie. Synon. de basse viande (supra). (Ds Rigaud, Jargon paris., 1878, p. 343).
    ? Viande de morgue. ,,Personne qui commet des imprudences. - Vagabond, coureuse`` (Rigaud, Jargon paris., 1878, p. 343). Le marinier Lausard lui cria même: Viande de morgue, rangez-vous donc (Liberté,25 août 1877ds Rigaud, Jargon paris., 1878, p. 343).
    c) Subst. + à viande. [Pour désigner une chose concr.] Arg., pop.
    ? Sac à viande. Drap cousu en forme de sac que l'on glisse dans le sac de couchage ou que l'on utilise pour protéger un duvet; sac de couchage. ,,Chemise`` (Car. Argot 1977). Quand on se réveillait le matin, tout était raide, le sac à viande, la couverture (...) les godillots surtout (Vialar, Morts viv., 1947, p. 79).
    ? Boîte à viande. ,,Cercueil`` (Virmaitre, Dict.arg.fin-de-s., , 1894, p. 39). Voiture à viande. Corbillard. Après les mitrailleurs (...) passèrent les caissons cahotants du train de combat, la voiture à viande, l'ambulance aux roues ferrées (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 60).
    REM. 1.
    Viandaille, subst. fém.,région. (Provence). Hachis de viande, chair à saucisse. Madame Onuphre emplissait les boyaux à saucisse. Elle prenait de pleines poignées de ce hachis puis elle entonnait la viandaille en faisant de la main le simulacre de traire (Giono, Eau vive, 1943, p. 18).
    2.
    Viandailler, verbe intrans.,hapax. Manger de la viande. Il est de ces athées intransigeants (...) qui, par système, font gras pendant tout le Carême en vérité, le bel exploit! On voit même quelques fumistes (...) qui viandaillent comme des hyènes, le seul jour du Vendredi-Saint! (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p. 170).
    3.
    Viandard, subst. masc.a) Chasse, péj. Chasseur (tueur) pour qui seule compte la chasse, la quantité de viande abattue, rapportée et, quelquefois, vendue (d'apr. Burn. 1970). b) Manège. ,,Cheval possédant plus de « gros » (masse) que de « sang »`` (St-Riquier-Delp. 1975). c) Au fig. Personne qui vit aux dépens d'autrui. Une lutte incessante, une société cynique et féroce, les pauvres, les humbles, hués, pilés par les bourgeois enrichis, par les viandards! (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 198).
    4.
    Viandasse, subst. fém.,hapax. Synon. péj. de viande (supra B 1 b).Alban était fasciné par l'opération qui transformait ce grand corps [du taureau], il y a un quart d'heure encore instrument de meurtre et de gloire, en une viandasse maniée et triviale (Montherl., Bestiaires, 1926, p. 564).
    5.
    Viandé, -ée, adj.,vieilli. [En parlant d'une pers., d'une partie de son corps] Bien en chair; gras, gros. Synon. viandeux, viandu.Des yeux qui s'occupent chacun de leur affaire dans une figure trop viandée (Renard, Journal, 1902, p. 755).
    6.
    Vianderie, subst. fém.Industrie de la viande; boucherie. On aurait intérêt à créer une industrie agricole de la viande, la vianderie, sur des bases identiques à celles de la sucrerie, de la distillerie ou de la laiterie (Brunerie, Industr. alim., 1949, p. 59).
    7.
    Viandeux, -euse, adj.a) Région. (Belgique). [En parlant du bétail] ,,Bien fourni en chair`` (Hanse Nouv. 1983). b) Rare, péj. [En parlant d'une pers.] Synon. de viandu, viandé.Trois étrangers, un homme et deux femmes (...) tous trois épais, viandeux, au parler rauque et indiscret (Gide, Journal, 1929, p. 923).
    8.
    Viandu, -ue, adj.,péj. [En parlant d'une pers., d'une partie de son corps] Synon. de viandeux, viandé.Le gros échevin à figure viandue, à petite bouche triste et précieuse (Colette, Jumelle, 1938, p. 178).
    Prononc. et Orth.: [vj? ?:d]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 « tout aliment qui entretient la vie » (Alexis, éd. Chr. Storey, 251) ? xviiies., F. Rollin ds Brunot t. 6, p. 1350; 1564 viandes de quaresme (Rabelais, Cinquesme Livre, éd. Marty-Laveaux, XXVIII, p. 116); au fig. a) 1630 viandes celestes (D'Aubigné, Confession Cath. Sieur Sancy, p. 255); b) 1646 viande creuse « nourriture peu substantielle » (Du Lorens, Satires p. 39); 2. ca 1389 « chair des animaux à sang chaud, dont on se nourrit » grosses viandes (Philippe de Mézières, Le Songe du Vieil Pélerin, éd. G. W. Coopland, Prol., fo7 ro, p. 97); 1654 viandes de la boucherie (J.-L. Guez de Balzac, Dissertations politiques, p. 512); 1690 menuë viande « gibier, volaille » (Fur.); 1718 viande blanche, viande noire (Ac.); 3. a) 1690 fam. « chair de l'homme » (Fur.: On dit, cachez vôtre viande, à ceux qui monstrent quelques parties qui sont ordinairement couvertes); 1808 montrer sa viande (Hautel t. 2); b) 1846 « individu » ici « prisonnier » (Intérieur prisons, p. 34); 1916 viande saoule (Barbusse, Feu, p. 199); c) 1888 sac à viande « chemise » (Merlin, Lang. verte troupier, p. 78); 1908 id. « sac de couchage » (Rivière, Corresp. [avec Alain-Fournier], p. 336). Du lat. tardif vivanda (805, Capitulaire de Charlemagne ds Du Cange) avec chute, p. dissim., du v intérieur. Vivanda est l'altér. du lat. vivenda « ce qui sert à la vie », neutre plur. subst. de vivendus adj. verbal de vivere « vivre ». Fréq. abs. littér.: 1 853. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 345, b) 3 762; xxes.: a) 3 314, b) 2 722.
    DÉR.
    Viandis, subst. masc.,vén. Pâture du cerf, et, plus généralement, de toute bête fauve; manière dont ces bêtes pâturent. On reconnaît les cerfs à leur viandis (Ac. 1835-1935). Le soleil était chaud et les jeunes pousses formaient un viandis cher aux cerfs et aux biches (Vialar, Rendez-vous, 1952, p. 191).Loc. verb. Aller, être au viandis; faire son viandis. Synon. de viander (v. ce mot A).[Le tueur] connaissait tous les gagnages où les bêtes douces vont faire leur viandis, les bêtes mordantes leurs mangeures nocturnes (Genevoix, Dern. harde, 1938, p. 141).? [vj? ?di]. Att. ds Ac. dep. 1694. ? 1resattest. 1387-89 viandeïs (Gaston Phébus, Livre de Chasse, éd. G. Tilander, 30, 32, p. 156), ca 1510 viandis (Gringore, Chasse du cerf des cerfs, I, 165 ds Gdf. Compl.); de viande, suff. -is*.
    BBG. ? Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1983, t. 47, pp. 463-464. ? Guill. Orig. gourmande 1986, pp. 267-268. ? Quem. DDL t. 22, 25, 27, 28, 37 (s.v. viandeux), 38.


    Wiktionnaire


    Nom commun - ancien français

    viande \Prononciation ?\ féminin

    1. Nourriture.
      • Blaunche escrepes. E une autre viaunde, ke ad noun blaunche escrepes. (British Library, manuscrit additonal 32085, f. 117v. Transcription de Hieatt et Jones.)
      • De viande fu replenis (Roman d'Eneas, ms. 60 français de la BnF, f. 164r. b. Voir replenir.)
        [Le château] fut rempli de nourriture (ici, Eneas prépare son château contre un assaut de Turnus, le fortifiant et le remplissant de nourriture)

    Nom commun - français

    viande \vj??d\ féminin

    1. (Cuisine) (Vieilli) Toute nourriture, carnée ou non.
      • C'est viande céleste manger à désjeuner des raisins avecq la fouace fraiche (Rabelais, Gargantua, chapitre 23)
      • En effet, au bout de quelques minutes, la porte s'ouvrit à double battant, et Capestang effaré vit entrer un officier en grande tenue, l'épée au poing, qui cria : « Les viandes de Sa Majesté ! » (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    2. (Cuisine) Chair d'un animal utilisée pour la nourriture, y compris celle des coquillages, des crustacés, et des poissons ; par opposition aux nourritures végétales et aux ?ufs.
      • Cependant ils remarquent une broche bien garnie, souper réservé à quatre officiers. ? « Mais il y a des viandes pour huit ; ne pouvez-vous prier ces messieurs de partager ce repas avec deux voyageurs mourant de fatigue et de faim ? » (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
      • D'un geste auguste, il jetait le chat aux pieds de mam'zelle Geneviève [?] et aussitôt, se mettait à le dépecer, gardant la viande pour les mendiants, faisant sécher, au bout d'un bâton, la peau qu'elle vendait aux Auvergnats. (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
      • [?] au premier symptôme, l'apparition d'un léger ?dème prétibial, il fallait cesser toute absorption de viande de conserve et se nourrir exclusivement de légumes conservés ou secs et de viande fraîche. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    3. (Cuisine) (Courant) Chair animale utilisée pour la nourriture, à l'exclusion du poisson et des fruits de mer.
      • Les viandes, poissons et ?ufs vous apportent des protéines rassasiantes, mais aussi du fer et des vitamines (à consommer 1 à 2 fois par jour). (Laurence Plumey, Comment maigrir heureux quand on n'aime ni le sport ni les légumes, Éditions Eyrolles, 2016, page 64)
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
    4. (Familier) (Péjoratif) Partie charnue du corps humain.
      • Tout l'été, les touristes exposent leur viande sur les plages.
      • Pour eux, les femmes étaient des pièces de viande, dans lesquelles ils mordaient à pleines dents et qu'ils recrachaient aussi sec si la bidoche n'était pas à leur goût. (Antoine Bello, Ada, Gallimard, Collection Blanche, 2016, 191)
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    Littré

    VIANDE (vian-d'?; Regnier dit vi-an-d'?; c'est l'ancienne prononciation) s. f.
    • 1Toute espèce d'aliment, tout ce qui est propre à soutenir la vie (sens primitif dont il reste plusieurs traces dans la langue). Qui nous a donné cette diversité de viandes qui se succèdent l'une à l'autre selon les saisons, en telle quantité que ceux mêmes qui ne veulent rien faire trouvent de quoi vivre en ce que la terre produit fortuitement?? Malherbe, Traité des bienf. de Sénèque, IV, 5. Celui n'est délaissé qui a Dieu pour son père?; Il ouvre à tous la main, il nourrit les corbeaux, Il donne la viande aux petits passereaux, Nérée, le Triomphe de la Ligue, II, 1, 1607. Pour moi je me nourris d'une viande invisible et d'un breuvage qui ne peut être vu des hommes, Sacy, Bible, Tobie, XII, 19. Cela suffit, sans être amoureux, pour ne pouvoir dormir, sans manger presque autant d'opium que d'autre viande, Scarron, Épît. dédic. ?uv. t. I, p. 161. Un ragoût, une salade de concombre, des cerneaux et autres sortes de viandes, Sévigné, 9 août 1689. Le dîner de M. de Valavoire effaça entièrement le nôtre, non pas par la quantité des viandes, mais par l'extrême délicatesse, Sévigné, 4 mars 1672. Le roi mangeait souvent hors de chez lui, comme chez la reine, chez M le maréchal de Villeroy, son gouverneur, au palais Brion, où il faisait toujours porter une partie de sa viande, De Laborde, Émaux, p. 541. Le corps vide de nourriture en a besoin, et l'âme aussi la désire? les viandes frappent l'?il ou l'odorat, et en ébranlent les nerfs, Bossuet, Connaiss. III, 11. Prenez-vous, comme Esther, Dieu à témoin de votre nécessité, et de la haine qu'a votre âme pour les viandes profanes et pour les repas des incirconcis?? Massillon, Carême, jeûne.

      Fig. Car c'est une viande en esprit consommée, Légère à l'estomac ainsi que la fumée, Régnier, Sat. III.

      Viande de carême, le poisson salé, la morue, le hareng, le saumon, etc. et aussi les fruits secs, les figues, les raisins, etc.

      Chez le roi, la viande est servie, se disait les jours maigres comme les jours gras. On nous annonça M. Voisin, en même temps que le capitaine des gardes avertit pour la viande, Maintenon, Lett. au duc de Noailles, 26 janv. 1711. Les sommiers du garde-manger portent pour un repas la viande du roi allant par pays, Piganiol de la Force, Introduction à la description de la France, t. I, p. 288.

      On y disait aussi?: aller à la viande, aller chercher les plats qu'on devait servir sur table.

      Viande creuse, mets, repas peu nourrissant. La crème fouettée est une viande creuse pour un homme de bon appétit, Dict. de l'Académie.

      Il se dit aussi des divertissements qu'on propose à une personne qui a besoin de manger. La musique est une viande bien creuse pour un homme qui a faim, Dict. de l'Académie.

      Fig. Viande creuse, chose qui n'a point de résultat, qui ne satisfait point. Ma foi, si vous songez à nourrir votre esprit, C'est de viande bien creuse, à ce que chacun dit, Molière, Fem. sav. II, 7. Elle [l'âme] se jette avec avidité sur l'objet des choses créées qui se présentent à elle, espérant se rassasier?; mais ce sont viandes creuses, qui ne sont pas assez fortes, Bossuet, Sermons, Bonté et rigueur de Dieu, 2. Je suis aussi peu curieux de vers que de prose?; tout cela est devenu viande creuse pour moi, Fénelon, t. XIX, p. 141.

      Fig. Se repaître de viandes creuses, se remplir d'imaginations chimériques.

      Fig. Ce n'est pas là ma viande, ce n'est pas là ce que j'aime, ce que je désire.

      Fig. Ce n'est pas viande pour ses oiseaux, se dit d'une chose à laquelle un homme ne peut prétendre.

      Fig. Ce n'est pas viande prête, se dit d'une chose qu'on désire, mais qu'on ne peut espérer d'obtenir de longtemps.

      C'est un mangeur de viandes apprêtées, se dit d'un homme fainéant qui aime à faire bonne chère.

    • 2 Particulièrement. En général, toutes les chairs, soit des animaux terrestres et des oiseaux, soit des poissons qui servent à la nourriture. Le saumon n'est pas une viande de malade.
    • 3Plus particulièrement encore, la chair des animaux dont on se nourrit, la portion rouge des muscles qui est la partie la plus nutritive de tous les tissus animaux. Viande de boucherie. De bonne viande. La viande est chère. Il se réjouissait à l'odeur de la viande Mise en menus morceaux et qu'il croyait friande, La Fontaine, Fabl. I, 18. Samedi 9 février 1686?: le roi dîna et soupa chez lui en particulier, parce qu'il mange de la viande et qu'il n'en veut pas manger en public, quoique malade, Dangeau, I, 293. Quinze livres de viande à 5 sous la livre, 3 livres 15 sous, Maintenon, Lett. à Mme d'Aubigné, t. I, p. 175, dans POUGENS. Il ne se sert à table que de ses mains, il manie les viandes, les remanie, démembre, déchire, La Bruyère, XI. Il [Porphyre] remontre à Firmus qu'en s'abstenant de la viande et des liqueurs fortes, on conserve la santé de l'âme et du corps?; qu'on vit plus longtemps et avec plus d'innocence, Voltaire, Dict. phil. Viande. Est-il quelqu'un qui ignore que nous [paysans] ne mangeons presque jamais de viande?? hélas?! il est prouvé que, si chaque personne en mangeait, il n'y en aurait pas quatre livres par mois pour chacune, Voltaire, Pol. et lég. Requête aux magistrats. On sait que 100 kilogrammes de viande contiennent, terme moyen, 80 kilogrammes de viande chair, 20 kilogrammes d'os, et qu'ils donnent dans les hospices 400 bouillons d'un demi-litre chacun, et 50 kilogrammes de bouilli, Thenard, Traité de chim. t. III, p. 687, dans POUGENS. Le peuple en France se nourrit beaucoup de grains et consomme très peu de viande?; le peuple d'Angleterre mange beaucoup de viande et consomme peu de grains, Toulongeon, Instit. Mém. sc. mor. et pol. t. III, p. 104.

      Viande neuve, viande qui est servie pour la première fois. Ce hachis est de viande neuve.

      Viande blanche, viande de volaille, de lapin, de veau, etc.

      Viande noire, viande de lièvre, de bécasse, de sanglier, etc.

      Grosse viande, viande de boucherie et aussi viande des gros animaux que l'on tue à la chasse. 3 décembre 1685?: Au retour de la chasse, Monseigneur nous donna un grand souper excellent, et rien que de grosses viandes, Dangeau, I, 262.

      Menue viande, la volaille, le gibier.

      Viande faisandée, hasardée, viande de gibier qui est près de se gâter.

    • 4Populairement et grossièrement, montrer sa viande, se décolleter.
    • 5Fig. En termes de dévotion, l'eucharistie. L'eucharistie était son amour?; toujours affamée de cette viande céleste, et toujours tremblante en la recevant, Bossuet, Mar.-Thér. Voilà pourquoi, dit saint Augustin, il nous a donné ce sacrement comme une viande, Bourdaloue, Dim. oct. du St-Sacrement, Dominic. t. II, p. 293.
    • 6 Terme d'alchimie. Viande du c?ur, le mercure philosophal.

      Viande des morts, le mercure hermétique.


    PROVERBES

    La viande prie les gens, se dit de mets appétissants. Et bien que nos dîneurs mangeassent en sergents, La viande pourtant ne priait pas les gens, Régnier, Sat. x.

    Il n'est viande que d'appétit, l'appétit fait trouver tout bon. Toujours manger et boire?! Dans la profusion le goût se ralentit, Il n'est, mes chers amis, viande que d'appétit, Legrand, Roi de Cocagne, I, 3.


    SYNONYME

    VIANDE, CHAIR. Le mot de viande porte avec lui une idée de nourriture que n'a pas celui de chair. De plus, chair ne se dit que des parties molles?; viande se dit d'une portion de substance animale mêlée de parties molles et de parties dures (Encycl.).


    HISTORIQUE

    XIIe s. Dunc comença sun cors durement à grever, E les grasses [grossières] viandes, chous e nes [navets] à user, Th. le mart. 97.

    XIIIe s. Tuit cil qui deveurent mon pueple ausi comme viande de pain, Psautier, f° 20. Nulle viande ne nous peut venir de la mer que les Sarrazins ne nous tollissent, qui estoient plus forts que nous n'estions, Joinville, 274. Moult est en enfermeté grande Homs qui abosme sa viande [a en dégoût sa nourriture], Du Cange, abominatio.

    XIVe s. Toutes viandes seches sont bonnes à tout homme, Oresme, Éth. 197. Des amis qui sont pour delettacion, peu en souffisent en la maniere que es viandes souffist un peu de salse, Oresme, ib. 287. Le pain, qui est le principal et la plus noble viande pour sustentaccion de corps humain, De Laborde, Émaux, p. 541.

    XVe s. Jamais à table ne mange que d'une seule viande, c'est à savoir de la premiere à quoy il se prend, soit bouilly, ou rosty, ou poulaille, ou grosse viande, Bouciq. IV, 17. Pour ce dit ung commun proverbe?: Du medecin non congnoissant en son art, de viande deux fois cuite, et de la mauvaise femme, Seigneur Dieu, veuilles nous delivrer, Nef des fols, f° 41, dans LACURNE.

    XVIe s. Dieu donne viande à toute chair, Calvin, Instit. 140. On a defendu de manger chair, comme si c'eust esté une viande polluée, Calvin, ib. 1001. Viande creuse, à savoir force beste à deux pieds, H. Estienne, Apol. d'Hérod. p. 430, dans LACURNE. Touchant la viande des b?ufs, de deux sortes principales s'en trouve, de verte et de seche, dont on les paistra, sous la distinction des temps, De Serres, 293. Ne m'achete point de chair, Car tant soit elle friande, L'esté je hay la viande, Ronsard, 417. Viande et boisson, perdition de maison, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 434.


    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    VIANDE. - REM. C'est vers la fin du XVIe siècle que viande a pris son sens spécial d'aujourd'hui?: "En la cour il semble qu'on ait restreint le mot viande à la chair qui est servie à table?; car on n'y appelle pas viande le dessert, et, si à un jour de poisson quelqu'un mange de la chair, on dit qu'il mange de la viande," NICOT.

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    Encyclopédie, 1re édition

    VIANDE, s. f. (Gram.) chair des animaux destinés à la nourriture de l'homme, comme le b?uf, le mouton, le veau ; on dit de la viande blanche & de la viande noire, de la grosse viande & de la viande menue ; le veau, les poulets sont viandes blanches ; le lievre, le cerf, le sanglier sont viandes noires ; le gibier est viande menue ; la viande de b?uf est grosse viande.

    Viande, (critiq. sacr.) la loi de Moise défendit aux hébreux de manger la viande avec le sang & la graisse des victimes qu'on brûloit toujours par cette raison sur l'autel. Ce peuple n'étoit pas fort délicat sur l'assaisonnement de ses viandes. Il les faisoit ou rotir comme l'agneau pascal, Exod. xij. 18. ou cuire au pot ; on lit à ce sujet dans le I. livre des Rois ij. 13. que les enfans d'Eli tiroient de la chair de la marmite pour la faire cuire à leur fantaisie. Nous ignorons quel étoit le ragoût que Rébecca servit à Isaac ; nous savons seulement qu'elle le fit tel qu'il l'aimoit. Genès. xxvij. 4.

    Il n'étoit pas permis aux hébreux de manger des animaux réputés impurs, ni de la chair d'un animal mort de lui-même, ni de celle d'un animal étouffé, sans qu'on en eût fait couler le sang, ni même de l'animal qui avoit été mordu par quelque bête ; quiconque en mangeoit par mégard, étoit souillé jusqu'au soir, & obligé de se purifier. Ils avoient aussi grand soin d'ôter le nerf de la cuisse des animaux dont ils vouloient manger, à cause du nerf de Jacob desséché par l'Ange. Gen. xxxij. 32. Au-reste les Juifs ont toujours observé fort exactement la défense de manger du sang, ou d'un animal étouffé. Cet usage subsista longtems dans l'église chrétienne, & devroit peut-être subsister toujours, parce qu'il a été proscrit conjointement avec la défense d'un péché contre les bonnes m?urs, & que la défense de ce péché n'est pas à tems ; enfin, parce que la défense en a été faite par les apôtres mêmes éclairés du saint-Esprit. « Il a semblé bon, disent-ils, au saint-Esprit & à nous, de ne vous imposer que ces choses nécessaires ; savoir, que vous vous absteniez des choses sacrifiées aux idoles, & de sang, & de choses étouffées, & de paillardise ; & si vous gardez ces choses, vous ferez bien. » Act. xv. 28 & 29, & xxj. 25. (D. J.)

    Viandes immolées aux Idoles ; (Critiq. sacr.) il y avoit chez les Hébreux certains sacrifices, dans lesquels on n'offroit qu'une partie de la victime sur l'autel ; tout le reste appartenoit à celui qui fournissoit l'hostie, & il le mangeoit, le donnoit aux malades, aux pauvres, ou le vendoit. C'étoit pareillement la coutume chez les payens, que ceux qui présentoient aux dieux des victimes, en faisoient des festins dans les portiques du temple, où ils régaloient les prêtres & leurs amis de tout ce qui restoit des victimes, dont une partie étoit seulement consumé par le feu ; mais ceux qui n'étoient pas libéraux, après avoir brûlé à l'honneur des dieux ce qui leur appartenoit, & avoir donné aux sacrificateurs leur portion, faisoient vendre au marché tout le reste, ou en nourrissoient leur famille. Vopiscus raconte que l'avarice de l'empereur Tacite étoit si basse, qu'il faisoit emporter chez lui tout ce qui restoit des victimes qu'il offroit en sacrifice, pour en nourrir sa famille ; aussi Théophraste représentant le caractere d'un avare, n'a pas oublié de dire, que lorsqu'il marie sa fille, il fait vendre au marché tout ce qui n'a pas été consumé des victimes qu'il a été obligé d'offrir. Les prêtres de leur côté vendoient aussi les offrandes, & le reste de la chair des victimes qu'ils ne pouvoient consommer.

    L'usage des viandes de victimes sacrifiées aux idoles excita une dispute sérieuse du tems des apôtres. Plusieurs chrétiens persuadés que la distinction des viandes pures & impures, ne subsistoit plus, depuis que le Sauveur du monde avoit aboli les cérémonies légales, & procuré la liberté aux fideles, achetoient & mangeoient indifférement ces viandes, sans aucun scrupule. D'autres chrétiens plus ou moins éclairés, étoient offensés de cette conduite de leurs freres, & la traitoient d'impiété & de paganisme ; ils croyoient que les démons habitoient dans les idoles, & qu'ils infectoient la chair des victimes qui leur étoient offertes, de même que le vin dont on faisoit des libations à leur honneur ; de sorte que par le moyen de la chair de ces victimes, & de ce vin, les démons passoient dans les personnes qui en mangeoient ou qui en buvoient.

    Cette différence d'opinion alla jusqu'à causer du scandale, & S. Paul crut être obligé de l'arrêter. Il commença par déclarer dans sa I. Epitre aux Corinthiens, ch. x. 25. que l'idole n'est rien ; ensuite il décida sur ce principe, que l'on pouvoit manger de tout ce qui se vend à la boucherie, sans s'informer d'où il venoit, & que quand on se trouvoit à la table d'un payen, il ne falloit point faire de scrupule de manger de tout ce qui y étoit servi ; cependant l'apôtre ajoute d'abord après, qu'il est nécessaire d'observer les lois de la prudence & de la charité, & d'éviter de faire de la peine aux ames foibles ; enfin, il veut que si quelqu'un se scandalise de voir un chrétien manger des viandes immolées, il faut absolument qu'il s'en abstienne, de peur de blesser la conscience de son frere.

    Il paroît par l'Histoire ecclésiastique que S. Paul eut bien de la peine à convertir les chrétiens scrupuleux, sur leur idée que c'étoit mal fait de manger des viandes qu'on avoit une fois sacrifiées aux idoles. Il y eut même plusieurs peres de l'église qui bornerent la proposition de l'apôtre ; mangez de tout, c'est-à-dire, de tout ce qui est permis, hormis les viandes sacrifiées aux idoles. Mangez de tout, dit Clément d'Aléxandrie, excepté ce qui a été défendu dans l'Epitre catholique des apôtres. Il veut parler de la lettre que les apôtres écrivirent aux églises, & qui contient les decrets du Concile de Jérusalem. Act. xv. 24.

    Aussi ce savant pere ne croyoit pas qu'il fût permis de manger ni du sang, ni des choses étouffées, ni des viandes sacrifiées aux idoles. Il y eut plus ; on fit un crime aux Gnostiques d'avoir mangé des victimes sacrifiées aux idoles ; ils devoient pourtant passer pour innocens, s'ils en usoient comme S. Paul l'avoit permis, & avec les précautions qu'il recommande. (D. J.)

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    Étymologie de « viande »

    Provenç. vivenda, nourriture?; ital. vivanda?; du bas-lat. vivenda, ce qui sert à vivre, de vivere (voy. VIVRE).

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    (1050) Du latin vivenda devenu en latin tardif vivanda, forme adjective neutre du verbe vivere (« vivre ») signifiant « ce qui sert à la vie ». Le mot s'applique originellement à toute sorte de nourriture et se spécialise progressivement pour ne plus désigner aujourd'hui que certaines nourritures carnées.
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    VIANDE, subst. fém.
    Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 « tout aliment qui entretient la vie » (Alexis, éd. Chr. Storey, 251) ? xviiies., F. Rollin ds Brunot t. 6, p. 1350; 1564 viandes de quaresme (Rabelais, Cinquesme Livre, éd. Marty-Laveaux, XXVIII, p. 116); au fig. a) 1630 viandes celestes (D'Aubigné, Confession Cath. Sieur Sancy, p. 255); b) 1646 viande creuse « nourriture peu substantielle » (Du Lorens, Satires p. 39); 2. ca 1389 « chair des animaux à sang chaud, dont on se nourrit » grosses viandes (Philippe de Mézières, Le Songe du Vieil Pélerin, éd. G. W. Coopland, Prol., fo7 ro, p. 97); 1654 viandes de la boucherie (J.-L. Guez de Balzac, Dissertations politiques, p. 512); 1690 menuë viande « gibier, volaille » (Fur.); 1718 viande blanche, viande noire (Ac.); 3. a) 1690 fam. « chair de l'homme » (Fur.: On dit, cachez vôtre viande, à ceux qui monstrent quelques parties qui sont ordinairement couvertes); 1808 montrer sa viande (Hautel t. 2); b) 1846 « individu » ici « prisonnier » (Intérieur prisons, p. 34); 1916 viande saoule (Barbusse, Feu, p. 199); c) 1888 sac à viande « chemise » (Merlin, Lang. verte troupier, p. 78); 1908 id. « sac de couchage » (Rivière, Corresp. [avec Alain-Fournier], p. 336). Du lat. tardif vivanda (805, Capitulaire de Charlemagne ds Du Cange) avec chute, p. dissim., du v intérieur. Vivanda est l'altér. du lat. vivenda « ce qui sert à la vie », neutre plur. subst. de vivendus adj. verbal de vivere « vivre ».

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    Les rimes de « viande »


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    Les rimes en @d

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    Les citations sur « viande »

    1. Panem et circenses : Pas des nems, des nids d'hirondelles. Célèbre apostrophe de Mme Sans-Gène au cuisinier vietnamien de Fontainebleau qui lui servait de la viande le vendredi saint 1815.

      Auteur : Pierre Desproges - Source : Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis (1985)


    2. Ne recommande pas la sagesse à un sage: on ne coupe pas la viande à un lion.

      Auteur : Antoine-Auguste Preault - Source : L'esprit de Préault


    3. S'il n'y a pas de viande, il faut se contenter de poisson salé!

      Auteur : Zénobios - Source : Corpus paraemiographorum graecorum, I, 84


    4. Moi, jadis, je mangeais beaucoup de steaks. Surtout aux Halles, quand j'étais jeune. Je travaillais de nuit et, à 7 heures du matin : un grand steak pour me maintenir en forme ! Aujourd'hui, je ne mange plus de viande, à cause des vaches folles. Vous en mangez encore, vous, des steaks ? Ah oui ?... Faut faire gaffe !

      Auteur : Jean-Pierre Mocky - Source : Hommage Jean-Pierre Mocky, mort d’un anar du cinéma, Télérama, le 09 Aout 2019


    5. Si il n'y avait pas eu les femmes, on serait encore dans des grottes à manger de la viande crue... La civilisation a été inventée pour impressionner nos petites amies.

      Auteur : Orson Welles - Source : Moi Orson Welles


    6. Puis les marmitons apportèrent les viandes
      Des rôtis de pensées mortes dans mon cerveau
      Mes beaux rêves mort-nés en tranches bien saignantes
      Et mes souvenirs faisandés en godiveaux.


      Auteur : Guillaume Apollinaire - Source : Alcools (1913), Palais


    7. Desguiser les viandes avec quelque saulse aigre et picquante.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Antonius, 29


    8. Il ne s'agit pas du nombre de kilos de viande que l'on mange, ni du nombre de fois où l'on peut aller à la plage... Il s'agit précisément que l'individu se sente plus riche intérieurement et beaucoup plus responsable.

      Auteur : Ernesto Guevara, dit Che Guevara - Source : Le Solcialisme et l'Homme (1966)


    9. Dieu envoie la viande et le diable, les cuisiniers.

      Auteur : Thomas Deloney - Source : Oeuvres, 1600


    10. J'ai calculé, grosso modo, que nous passons un tiers de notre vie à dormir, un tiers à courir derrière la viande, et tout le reste à mastiquer. Où prendre le temps pour méditer ?

      Auteur : Roy Lewis - Source : Pourquoi j'ai mangé mon père (1960)


    11. L'oiseau battit des ailes, s'échappa de la main du roi, vola sur la table, où il se mit à becqueter sur le pain et sur les viandes, tantôt dans un plat, et tantôt dans un autre.

      Auteur : Les Mille et Une Nuits - Source : Les Mille et Une Nuits


    12. Cheval: S'il connaissait sa force, ne se laisserait pas conduire. Viande de cheval: beau sujet de brochure pour un homme qui désire se poser en personnage sérieux. Cheval de course: le mépriser. A quoi sert-il?

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


    13. Le plaisir que donnent l'alcool, la viande, les femmes, c'est délivrance pour ceux qui savent, péché mortel pour les non-initiés.

      Auteur : Kularnavatantra - Source : Sans référence


    14. Entre ogres, la séduction ne dure que le temps d'arriver à la viande.

      Auteur : Christine Ockrent - Source : La mémoire du coeur (1997)


    15. Février veuf - Pain, vin, viande et feu.

      Auteur : Dictons - Source : Dicton


    16. O, gardez-vous, mon seigneur, de la jalousie; - C'est le monstre aux yeux gris qui se moque - De la viande dont il se nourrit.

      Auteur : William Shakespeare - Source : Othello (1604), III


    17. Quant à luy, il n'estoit aucunement curieux de viandes exquises.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Alexandre, 42


    18. A mesure que les acteurs deviennent mauvais, le public vient. Un mauvais acteur attire le public comme la viande avariée attire les mouches.

      Auteur : Henry de Montherlant - Source : Notes sur mon théâtre (1950)


    19. Les viandes niaises, les poissons fades étaient exclus des soupers de cette sirène.

      Auteur : Charles Baudelaire - Source : La Fanfarlo (1847)


    20. C'est elle qui jetait à son chien les restes de viande, plutôt que de les laisser finir par ses boys.

      Auteur : André Gide - Source : Voyage au Congo (1926)


    21. Se faire aimer est si facile, si déshonorant. Toujours la même vieille stratégie et les mêmes misérables causes, la viande et le social.

      Auteur : Albert Cohen - Source : Belle du Seigneur (1968)


    22. Tout ce qui est bon selon les parents, ne l'est pas. Le soleil, le lait, la viande rouge, le collège.

      Auteur : Woody Allen - Source : Sans référence


    23. Il n'y a point de viande sans os.

      Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


    24. Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage: pour moi, c’est la gastronomie française.

      Auteur : Fabien Roussel - Source : Dimanche en politique, 9 janvier 2022 sur France 3


    25. Le baisemain c'est un bon début. Ca permet de renifler la qualité de la viande!

      Auteur : Olivier de Kersauson - Source : Sans référence


    Les citations sur viande renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot viande en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « viande »

    ViableViager, èreViandeVianderViandisViatique

    Les mots débutant par via  Les mots débutant par vi

    viaviabilitéviableviablesViabonviaducviagerviagèreviagraViala-du-Pas-de-JauxViala-du-TarnVialasVialerViamviandardviandasseviandeviandévianderviandesviandeuseviandoxVianeVianeViangesVianneViâpres-le-GrandViâpres-le-PetitViarmesViarmesViasviatiqueViazac

    Les synonymes de « viande»

    Les synonymes de viande :

      1. hachoir
      2. couperet
      3. tranchoir
      4. hansart
    Les synonymes de viande :

      1. chair
      2. sensualité
      3. venaison
      4. pâture

    synonymes de viande

    Fréquence et usage du mot viande dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « viande » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot viande dans les textes publiés.



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