Définition de « fier »


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ADJ genre (m) de 1 syllabes
Une définition simple : (fr-accord-mixte|ms=fier |mp=fiers |fs=fière |fp=fières |pms=fj?? |pmp=fj?? |pfs=fj?? |pfp=fj?? ) fier (m) ((f) : fière, (mp) : fiers, (fp) : fières)

  • Qui se croit supérieur(e) ; arrogant(e), hautain(e).

  • (ucf|remettre) à la fidélité de quelqu’un. - Fier son bien. - Fier sa vie. - Fier son honneur à son ami. se fier à (t), se fier en ou se fier sur

  • (ucf|mettre) sa confiance en quelqu’un ou en quelque chose; compter, faire fond sur quelqu’un ou sur quelque chose. - Se fier aveuglément à quelqu’un. - On ne sait plus à qui se fier. - Je me fie à votre discrétion. - Je ne m’y fie pas. - Fiez-vous à lui du soin de vos affaires. - Fiez-vous-en à moi. - Je ne m’en fie qu’à mes propres yeux. - Se fier à la fortune, à son crédit. - Il se fie trop sur l’avenir. - Se fier trop sur ses propres forces.

  • (iron) (ébauche-déf|fr) - Fiez-vous-y, fiez-vous à cela, On ne doit pas compter là-dessus. - Oui, oui, fiez-vous à ces belles promesses. On dit dans le même sens - Bien fou qui s’y fie. Synonyme : prat, trots




    Définitions de « fier »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    FIER, verbe trans.

    A.? Emploi trans., vx. Fier (qqn, qqc.) à (qqn).Remettre, livrer à la foi de quelqu'un. Synon. confier.Fier son bien, sa vie. Fier son honneur à son ami (Ac.1798-1932).Ce matin, fiant sa vengeance à la nôtre, Elle a puni sur soi l'indignité d'un autre (Ponsard, Lucrèce,1843, V, 4, p. 96).
    ? P. ext., littér. Soumettre à l'action favorable, à l'influence bénéfique de quelque chose. Ces félons Qui le soir, et les yeux tournés vers leurs talons, Ne fiant qu'à la nuit leurs man?uvres infâmes, Dérobent aux maris la chasteté des femmes (Hugo, Hernani,1830, I, 3, p. 20).
    B.? Emploi pronom.
    1. Absol. Manifester de la confiance. Car, souvent, qui se fie en aveugle est la proie De la ruse, et les soins tardifs sont superflus (Leconte de Lisle, Poèmes trag.,1886, p. 216).
    2. Usuel. [Suivi d'un compl. prép. introd. par à, dans, en, sur (littér.)] Accorder sa confiance à quelque chose, à quelqu'un. Synon. compter sur, se reposer sur; anton. se défier de, se méfier de.À qui/quoi se fier?
    a) [Le compl. prép. désigne une pers., p. méton. le comportement de cette pers.] Se fier aveuglément à qqn; se fier à la parole de qqn. Le peuple se fia sur la noblesse et les hommes d'armes (Barante, Hist. ducs Bourg.,t. 4, 1821-24, p. 46).Écoute, cousine, fie-toi en moi (Pourrat, Gaspard,1922, p. 61):
    Ne te fie pas aux femmes blondes, car elles sont lâches et infidèles. Ni aux noires, car elles sont dures et jalouses. Ni aux châtaines. Ne te fie pas aux femmes! Ne te fie pas à la figure perfide qui est pleine de lignes Et de secrets, comme la main! Claudel, Échange,1894, I, p. 670.
    ? En partic. S'en fier à qqn (pour qqc., pour faire qqc.). Faire confiance à quelqu'un pour l'accomplissement, l'exécution de quelque chose; s'en remettre à quelqu'un. Quel besoin de s'en fier uniquement à lui, pour la soulager (Zola, Joie de vivre,1884, p. 914).
    b) [Le compl. prép. désigne un inanimé abstr.] Se fier aux apparences. Se fiant trop, il faut l'avouer, à l'empire de la raison (Staël, Consid. Révol. fr.,t. 1, 1817, p. 139).Cette formule va être pour l'enquête philosophique un moyen auquel il est permis de se fier en toute assurance parce qu'elle est une donnée positive (Gaultier, Bovarysme,1902, p. 52).Il se fie dans la valeur de ses arguments et dans les sentiments qui naissent naturellement à l'approche de la mort (Barrès, Colline insp.,1913, p. 274).
    c) [Le compl. prép. désigne un inanimé concr.] Elle ne se fiait point à son armoire, elle cachait ainsi son argent, par petites sommes, au fond de tous les coins de la maison (Zola, Terre,1887, p. 300).
    d) P. antiphrase, p. iron. [À propos d'une chose ou d'une pers. sur laquelle on ne doit pas compter] Fiez-vous-y; fiez-vous à cela. Oui, oui, fiez-vous à ces belles promesses; bien fou qui s'y fie (Ac.1835-1932).
    Prononc. et Orth. : [fje], (je me) fie [fi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 pronom. « avoir confiance en (quelqu'un) » (Roland, éd. J. Bédier, 586); 2. 1220, mars, trans. « confier » (Cathédr. de Metz, Arch. Mos. ds Gdf.). D'un lat. vulg. *fidare, lat. class. fidere « avoir confiance, se confier ». Fréq. abs. littér. : 1130. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 842, b) 1 769; xxes. : a) 1 412, b) 1 432.


    FIER, FIÈRE, adj.

    I.? Vieux
    A.? Rare [En parlant d'un animal] Qui est difficilement apprivoisable, qui manifeste, pratique une sauvagerie instinctive. Synon. farouche, indomptable, sauvage.Les fiers taureaux, les chevaux indomptés (Bern. de St-Pierre, Harm. nat.,1814, p. 280).Le fier léopard, que les jeunes Sylvains Attachent rugissant au char du dieu des vins (Vigny, Poèmes ant. et mod.,1837, p. 126).Le fier lion s'élance Sur sa victime avec de grands bonds souverains (Banville, Exilés,1874, p. 69).
    ? CHASSE. Perdrix fière. ,,Qui ne se laisse guère approcher`` (Ac. 1932; ds Littré, DG, Lar. Lang. fr.).
    ? HÉRALD. Lion fier. ,,Lion à la crinière hérissée`` (Ac. 1798-1932; ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr., Littré, DG).
    B.? P. anal. [En parlant d'une pers. ou de sa nature] Qui est rude et intraitable comme un animal sauvage. Synon. barbare, cruel, féroce.S'il [le peuple] est fier, impétueux, inconstant, que son gouvernement soit doux, modéré, invariable (Chateaubr., Génie,t. 2, 1803, p. 562).Plus terrible et plus fier Vous m'avez vu jadis sous un rempart de fer Dans les périls sanglants signaler mon adresse (Baour-Lormian, Ossian,1827, p. 17).Cet âpre individualisme, avec cet orgueil forcené qui sont bien le côté « mauvais bougre » de l'homme, son côté « fier, féroce » (Barrès, Cahiers,t. 12, 1919-20, p. 247).
    ? P. méton. [En parlant de l'aspect physique, du comportement d'une pers.] Qui dénote la rudesse de caractère. Il s'arrêta en plein élan, pour regarder les assistants, d'un air fier et terrible (Camus, Exil et Roy.,1957, p. 1673).
    C.? Emplois spéc.
    1. [En parlant d'une pierre] Qui se taille difficilement en raison de sa dureté. Marbre fier. Ce sont [les agates] des pierres dures, fières sous le burin (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin,1876, p. 461).
    2. Région. (Est, Franche-Comté, Suisse). [En parlant d'un comestible] Qui est âpre au goût. Pomme fière. Synon. acide, aigre (cf. Collinet, Région. hte-montagne, 1925).
    II.? Usuel. [En parlant d'une pers.]
    A.? [Sans nuance péj.]
    1. Qui a le souci de sa dignité, qui se respecte. Caractère, c?ur, homme fier; âme fière. Synon. digne, noble.Je suis trop fier pour mentir (Flaub., Smarh,1839, p. 114).Il n'est pas inutile qu'on sache de quelle manière la génération des vaincus de 1870 a pu traiter un écrivain fier qui ne voulait pas se prostituer (Bloy, Journal,1892-1907, av.-pr., p. 13).Elle était fière. Elle endurait leur pauvreté avec assez de courage à condition qu'elle n'eût pas des gens de la famille pour témoins. Aller leur montrer ses enfants en guenilles! Non, elle ne s'y résignerait jamais (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 211).
    ? P. méton. [En parlant de l'aspect physique, du comportement d'une pers.] Qui dénote un tel souci, une telle qualité. Démarche fière, regard fier. Leur physionomie, quoique douce et bienveillante, a quelque chose de septentrional, d'énergique, de fier, qui rappelle tout de suite à l'?il un peuple déjà libre, digne de l'être tout à fait (Lamart., Voy. Orient,t. 2, 1835, p. 454).Son air fier de femme sans reproche (Zola, Terre,1887, p. 420).
    ? Locutions
    a) Fier comme un gueux. Qui est digne, comme un gueux peut l'être dans sa misère. Tel guerrier se présentait, fier comme un gueux (Psichari, Voy. centur.,1914, 1914, p. 38).
    b) Ne pas être fier. Avoir honte. Je baissais la tête; je n'étais pas fier (Duhamel, Confess. min.,1920, p. 185).
    ? Fam. Pas fier. Qui n'a pas la conscience tranquille. Synon. penaud.J'allais reprendre la nuit, pas fier, parce que comme ma mère, je n'arrivais jamais à me sentir entièrement innocent des malheurs qui arrivaient (Céline, Voyage,1932, p. 345).P. méton. Il avait à l'adresse de Maigret un regard pas fier qui signifiait : « ? Qu'est-ce que vous voulez que je fasse d'autre? » (Simenon, Vac. Maigret,1948, p. 97).
    2. Qui éprouve une satisfaction d'amour-propre souvent fondée. Les gens autour de nous admiraient ma précocité et mon père était très fier (Guéhenno, Journal homme 40 ans,1934, p. 40).
    a) Fier de + subst. ou inf.Moi si calme naguère, si fier de ma sérénité (Flaub., Corresp.,1846, p. 219).J'étais fière d'avoir conquis leur estime (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 295).
    ? En partic. Être fier de soi. Être satisfait de soi-même. Existe-t-il en vous, comme chez beaucoup de femmes fières d'elles-mêmes, amoureuses de leurs perfections, un sentiment d'égoïsme raffiné (Balzac, Peau chagr.,1831, p. 128):
    1. Un pénitent c'est un monsieur qui n'est pas très fier de soi. Qui n'est pas très fier de ce qu'il a fait. Parce que ce qu'il a fait, il faut le dire, c'est le péché. Un pénitent c'est un monsieur qui a honte de soi et de son péché. Péguy, Porche Myst.,1911, p. 246.
    b) Fier + complétive introd. par la conj. que.Il était fier qu'on le traitât en homme, et il s'acquittait de sa tâche gravement (Rolland, J.-Chr.,Aube, 1904, p. 32).
    c) Fam. Il n'y a pas de quoi être fier. Il est préférable de ne pas s'en vanter. Dora. ? (...) J'ai appris à être calme au moment où j'ai le plus peur. Il n'y a pas de quoi être fière. Annenkov. ? Sois fière, au contraire. Moi, je n'ai rien dominé (Camus, Justes,1950, II, p. 328).Il n'y a pas de quoi être fier, répliqua M. Tuck, plus acerbe (Green, Moïra,1950, p. 92).
    3. P. ext.
    a) [En parlant d'une pers., de son caractère] Qui a de la trempe, du cran; qui fait preuve d'audace et d'énergie. Synon. fougueux, impétueux.Ce frère Goulven, comme il avait l'air décidé et fier! (Loti, Mon frère Yves,1883, p. 35).Pour des êtres fiers et énergiques la discipline demande un tel sacrifice de toutes les heures, qu'on ne peut pas perdre l'habitude de l'estimer au prix qu'elle coûte (Martin du G., J. Barois,1913, p. 430).Que je l'aimais ainsi! Beau, fier, insoumis (Gide, Thésée,1946, p. 1449)
    ? Loc. Ne pas être fier. Ne pas être rassuré, avoir peur de + inf. Un bélier extraordinaire qu'on ne serait pas fier de rencontrer dans un bois (Renard, Journal,1902, p. 739).J'avoue qu'hier soir je n'étais pas fier. En général, quand l'expectoration cesse aussi brusquement... (...). Il ne s'agit plus que d'éviter l'endocardite (Martin du G., Thib.,Belle sais., 1923, p. 860).
    ? P. méton. [En parlant du comportement ou des attitudes d'une pers.] Qui manifeste courage et détermination. C'est Émile Zola qui le premier demande des comptes. Il le fait avec une telle crânerie, ses accusations sont si nettes et d'une si fière audace qu'il est impossible que le gouvernement esquive l'obligation de le poursuivre (Clemenceau, Iniquité,1899, p. 129).Il avait dans son geste on ne savait quoi de fier, d'impatient. Ses yeux le disaient prêt à tout oser selon l'honneur (Pourrat, Gaspard,1925, p. 177).
    ? En partic., B.-A. [En parlant d'un artiste, p. méton. d'une ?uvre ou de l'instrument d'exécution] Qui manifeste, par sa hardiesse ou son ampleur, une grande vigueur créatrice. Composition, touche fière. Cette façade (...) où se dressent, (...) taillés du ciseau le plus fier, neuf palatins, deux rois et cinq empereurs (Hugo, Rhin,1842, p. 330).C'était d'un fier coloriste, d'un beau peintre (Proust, Sodome,1922, p. 938):
    2. À l'aspect de cette peinture étrange [l'Officier de chasseurs, de Géricault], si violente, si mouvementée, si fière de dessin et de couleur, David, effaré, s'écria : « D'où cela sort-il (...) » Gautier, Guide Louvre,1872, p. 21.
    b) [En parlant de l'aspect physique d'une pers.] Qui force l'admiration, en impose, par une allure noble, une apparente autorité. Allure fière. Sa démarche fière, son port majestueux, le sourire de sa bouche, le pouvoir de ses yeux (Nerval, Faust,1840, 2epart., p. 140).En ce moment il lui paraissait beau, fier et puissant comme un dieu (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 458).
    ? P. anal. [En parlant d'un inanimé concr.] Belles forêts de sapins gigantesques, élancés, fiers (Sand, Lettres voy.,1837, p. 286).Un coteau dominé par de fières montagnes (Jammes, Mém.,1921, p. 3).Ce massif d'ormes, de frênes, de bouleaux, de tilleuls, tous d'un beau croît et d'une fière ampleur (Pourrat, Gaspard,1931, p. 174).
    B.? Péj. Qui affiche une supériorité souvent illusoire; qui affecte des airs hautains et méprisants. Synon. arrogant, dédaigneux.Il était (...) fier et (...) arrogant (Barante, Hist. ducs Bourg.,t. 2, 1821-24, p. 60).Un être insupportable, toujours nerveux, et qui vous passerait sur le corps, tant il est fier! (Zola, Bonh. dames,1883, p. 543):
    3. Avec les petits paysans des montagnes ou les petits pêcheurs de l'île je n'avais jamais été fier; (...) à l'occasion, j'avais joué avec eux comme avec des égaux. Tandis que j'étais fier avec ces enfants du collège, qui, eux, me trouvaient bizarre et poseur. Il m'a fallu bien des années pour corriger cet orgueil, pour redevenir simplement quelqu'un comme tout le monde; surtout pour comprendre qu'on n'est pas au-dessus de ses semblables... Loti, Rom. enf.,1890, p. 212.
    ? Pop. Ne pas être fier. [En parlant gén. d'une pers. occupant une position sociale jugée élevée] Être d'un abord simple et facile. Delaherche n'était pas fier, comme on disait, aimant à causer avec les petits de ce monde, par un goût bavard de la popularité (Zola, Débâcle,1892, p. 187).Monsieur de Fonteneilles est mort. ? Le vieux? ? Non, le petit. ? C'est dommage; c'était le meilleur des deux; il n'était pas fier (R. Bazin, Blé,1907, p. 346).Moi, j'ai voté pour lui, parce qu'il n'est pas fier (Camus, Révolte Asturies,1936, I, 2, p. 406).
    1. P. méton. [En parlant du comportement ou des attitudes d'une pers.] Qui marque la condescendance, le mépris. Air fier; mine fière. Ils arrêtèrent sur Bayonne un regard fier et distant, qui appelait de très haut, avec condescendance (De Vogüé, Morts,1899, p. 20).
    2. Loc. proverbiales et hist.
    a) Fier, fière comme Artaban. Qui est sottement imbu de sa personne (comme le héros du roman de La Calprenède Cléopâtre). Tel encyclopédiste était fier comme Artaban d'avoir prouvé qu'il n'était qu'une brute, une plante, ou une machine (Amiel, Journal,1866, p. 118).Savigny, haut comme une botte, fier comme Artaban, qui se destinait à la marine et se refusait obstinément à étudier la géographie, alléguant qu'il l'apprendrait très bien en naviguant (France, Vie fleur,1922, p. 398).
    b) Fier, fière comme un paon. Qui a l'allure hautaine du paon. Je voudrais être une reine Fière comme un paon, Dont on aurait grande peine À baiser le bout du gant! (Barb. d'Aurev., Memor. 1,1838, p. 190).Mon François était fier comme un paon... Allons ne dis pas le contraire... (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 59).
    c) Fier Sicambre. [P. réf. à l'apostrophe de l'évêque saint Rémi à Clovis lors de son baptême : Courbe la tête, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré] Homme qui a un sens très fort de son amour-propre. Voilà Goërres, le fier Sicambre, qui a vu le Vatican. Il a plié le genou, lui, l'audacieux! (Quinet, All. et Ital.,1836, p. 52).Je ne suis pas un fier Sicambre, mais je brûle tout ce que j'ai adoré (Huysmans, Marthe,1876, p. 140).
    3. Emploi subst., fam. Faire le fier, la fière. Marquer ses distances, faire des manières. Tu ne me tutoies plus, tu fais la fière... Est-ce parce que tu es bien nippée? (Zola, M. Férat,1868, p. 211).Avec, sur son armure, Son grand col de dentelle, il vient faire le fier! (Rostand, Cyrano,1898, IV, 3, p. 161).Tout de même, Armand faisait bien le fier : il méprisait son père (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 374).
    C.? Fam., antéposé. Qui est particulièrement remarquable; qui est de première importance. Synon. fameux, sacré (pop.).
    1. [En parlant d'une pers.] Un fier luron! Ce petit-là... (Musset, Lorenzaccio,1834, I, 2, p. 93).N'empêche que le père Margaillan, tout crétin qu'il te semble, est un fier homme dans sa partie (Zola, ?uvre,1886, p. 171).
    2. [En parlant d'un inanimé abstr., en partic. d'une qualité, d'une capacité] Elle lui trouvait [à Nana] un fier talent (Zola, Nana,1880, p. 1167).Monsieur, vous m'avez rendu un fier service (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Colp., 1893, p. 1170).
    ? Péj. [En parlant d'un défaut, d'une erreur, etc.] Ce mariage était une fière sottise (Constant, Journaux,1816, p. 462).Il faut un fier toupet pour oser proférer, à la face de l'Europe, une telle affirmation (Clemenceau, Iniquité,1899, p. 328).Le directeur, un nommé Braun qui parle de son « apostolat », me paraît avoir un fier culot (Bloy, Journal,1903, p. 155).
    3. En partic. Fière chandelle*.
    Prononc. et Orth. : [fj?:?]. Ds Ac. 1694-1932. Avec cher fait exception à la liste d'adj. en -er, -ier (léger, altier) qui ont perdu du xviiieau xixes. la prononc. de l'r final du masc. ([le?e], [altje]) rejoignant ainsi, peu à peu, les subst. de même finale. Comparer aussi avec l'inf. fier ([fje]). On rappelle que cher rime avec léger, fier avec altier dans Racine (cf. Mart. Comment prononce 1913, p. 293). Étymol. et Hist. A. Adj. 1. ca 1100 « farouche, terrible, redoutable » (Roland, éd. J. Bédier, 1111); 2. a) ca 1100 « orgueilleux » (ibid., 56); b) ca 1100 « qui a des sentiments nobles, élevés, le souci de sa dignité » (ibid., 118); 3. ca 1165 « grand, extraordinaire » (B. de Sainte-Maure, Troie, 7086 ds T.-L.). B. Subst. 1. 1666 se tenir sur son fier (Molière, Mélicerte, I, 4, 147); 2. 1693 faire le fier (Dancourt, Les Bourgeoises à la mode, III, 6 ds Littré). Du lat. class. ferus « sauvage, farouche, cruel ». Fréq. abs. littér. : 5 005. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 7 210, b) 9 589; xxes. : a) 6 947, b) 5 815.
    DÉR.
    Fiérot, o(t)te,(ote, otte) adj.,fam. a) [Correspond à fier II, B] Un peu fier. Tandis qu'ils sont froids et fiérots, Les vrais beaux fils des Parisiennes (Lorrain, Modern.,1885, p. 109).Les patrons les plus consommés, les plus fiérots n'avaient pas honte de le consulter (Arnoux, Rhône,1944, p. 189).Emploi subst. Ça sera [Claire] une fiérotte et une originale comme son père (A. Daudet, Fromont jeune,1874, p. 63).b) Qui manifeste le contentement de soi d'une manière un peu naïve. Synon. faraud (fam.), fat, glorieux.Il était content et fiérot comme un chien qui se promène avec une pomme de pin dans la gueule (Montherl., Célibataires,1934, p. 831).? [fje?o], fém. [-øt]. ? 1resattest. a) adj. ?) 1545 fierot « un peu fier » (Le Maçon, Le Décaméron de J. Boccace, VI Préambule ds Hug.), attest. isolée, ?) 1808 « prétentieux, fat d'une manière puérile » (Hautel), b) subst. 1780 « personne un peu fière » (Beaumarchais, Mémoires, III, 83 ds Brunot t. 6, 1308); de fier, suff. -ot, ote*, cf. a. fr. fieret « un peu fier » 1remoitié du xiiies. (J. Érart, Poésies, éd. J. Newcombe, p. 56). ? Fréq. abs. littér. : 5.
    BBG. ? Burgess (G.S.). Orgueil and fierté in twelfth-century French. Z. rom. Philol. 1973, t. 89, pp. 103-122. ? Pauli 1921, p. 15 (s.v. fiérot). ? Venck. 1975, pp. 211-232.


    Wiktionnaire


    Verbe - ancien français

    fier \Prononciation ?\ masculin

    1. Confier, fier.
      • En sa loiauté tant me fi (L'âtre périlleux, anonyme, manuscrit 1433 français de la BnF)

    Nom commun - ancien français

    fier \Prononciation ?\ masculin

    1. Figuier.

    Adjectif - ancien français

    fier \Prononciation ?\ masculin

    1. Fier.
      • Mut par esteit bons chevaliers
        Francs, hardiz, curteis e fiers
        (Milun, Marie de France, f. 145v, 1re colonne de ce manuscrit de 1275-1300)

    Verbe - français

    fier \fje\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se fier)

    1. Remettre à la fidélité de quelqu'un.
      • Cet homme est fier ; peut-on s'y fier ?
      • Il y a là des débiteurs comme il y en a au camp de César; mais ceux-ci fient leur fortune à leur général, ceux-là, trop grands seigneurs pour ne pas faire eux-mêmes leur part, stipulent chacun pour soi. (François Joseph Marie Thérèse Nompère de Champagny, Les Césars, tome 1 :Histoire des Césars jusqu'à Néron, Bruxelles & Louvain : chez C.-J. Fonteyn, 1853, page 114)
      • Mais tel que le pêcheur au seuil de la cabane,
        Où la vigne de grève accroche ses raisins,
        Cloue un portrait bénit de madame sainte Anne,
        Eux fiaient leur église à la garde des Saints :
        (Félix Jeantet, « Post-face », dans Les Plastiques, Paris : chez G. Charpentier et Cie, 1887, page 309)
    2. (Pronominal) Remettre sa confiance en quelqu'un ou en quelque chose ; compter, faire fond sur quelqu'un ou sur quelque chose.
      • Il n'auroit pas fallu que les ordres supérieurs se fiassent à la parole que le tiers-état lui donna de conserver leurs privilèges honorifiques en l'engageant à se réunir à lui. (Anonyme (François Marchant), Les Sabats jacobites, au Palais royal, 1791, page 370)
      • Les bénédictins dans cette occurrence péchèrent donc par orgueil. Ils se fièrent aux nombreux domestiques du couvent qu'ils croyaient capables de repousser une attaque. [?]. Ils se fièrent aussi en Dieu, les pauvres moines, et en leur bonne cause. (H. Leymarie, « Excursion à Die », dans la Revue du Lyonnais, Lyon : chez Léon Boitel, 1835, volume 1, page 466)
      • Si nous avions engagé Krotz et son parti à nous servir de guides, ce n'est pas que nous nous fiassions beaucoup à eux ; mais où trouver de meilleurs cochers dans le pays ? (Thomas Arbousset, Relation d'un voyage d'exploration au nord-est de la colonie du Cap de Bonne-Espérance, Paris : chez Arthus Bertrand, 1842, page 235)
      • Mon père dit toujours que mon sens de l'orientation en forêt est troublant ? tout comme mon aptitude à retrouver mon chemin jusqu'au point de départ ? mais je ne m'y fiais pas à cet instant. Je m'arrêtai sous un arbre gigantesque. (Kelley Armstrong, Pouvoirs Obscurs, tome 5 : Soupçons, traduit de l'anglais par Audray Sorio, éditions Castelmore, 2015, chapitre 6)
      • (Ironique) ? Fiez-vous-y, fiez-vous à cela, On ne doit pas compter là-dessus.
      • Oui, oui, fiez-vous à ces belles promesses.
      • Bien fou qui s'y fie.

    Adjectif 3 - français

    fier \fj??\

    1. (Marbrerie) Qualifie un marbre qui s'éclate aisément sous le ciseau parce que le grain en est très fin et trop sec.
      • Il y a des marbres revêches dont le travail est très-difficile : les ouvriers les appellent marbres fiers, parce qu'ils résistent trop aux outils et qu'ils ne leur cèdent qu'en éclatant; [?]. (Georges-Louis Leclerc de Buffon, ?uvres complètes de Buffon, volume 10: Les minéraux, Paris : chez Garnier fréres, 1855, page 156)
      • Défauts des marbres. Il faut rejeter : les marbres fiers, qui sont trop durs et résistent à l'outil; les marbres filandreux, ayant des fils ou fissures, qui nuisent au poli et rendent le marbre plus apte à se briser; [?]. (Carl Nachtergal, Agenda du bâtiment, De Boeck Supérieur, 1988, page 45)
      • Destiné à être sculpté, le marbre blanc ne devait contenir aucun fil, aucune scorie et, moins encore, ces parties « pouf » où le coup de pointe brusquement assourdi s'accompagne d'un petit effritement plâtreux. On voulait qu'il n'offrît que des parties « fières », c'est-à-dire dures, en terme de métier, et d'un blanc de saindoux. (La Revue de Paris, au Bureau de la Revue, 1966, volume 66, part. 2, page 15)

    Adjectif 2 - français

    fier \fj??\

    1. (Lorraine) (Champagne) (Franche-Comté) Aigre ; acide, en parlant de la sensation au goût.
      • Le faix des poires courbe les branches et les incline presque jusqu'à la terre : les belles pommes fières avec leurs joues bien rouges ravigotent les hôtes. (Johann Wilhelm Simler, Chant d'automne, dans Poètes baroques allemands, traduits et présentés par Marc Petit, éditions F. Maspero, 1977, page 179)
      • Il a encore ce sens dans l'Est, où des fruits « fiers » sont des fruits verts, à la saveur acide et qui font grincer les dents. (L'Express, 1968, n° 863-875, page 40)

    Adjectif 1 - français

    fier \fj??\

    1. Qui éprouve une satisfaction d'amour-propre souvent fondée.
      • Cet homme est fier ; peut-on s'y fier ?
      • ? [?] Comment est-il quand il rentre ?
        ? Tout content, comme au début de notre mariage.
        ? Crois-moi, s'il avait une mauvaise conduite, il ne serait pas fier en rentrant à la maison. Ne pense plus à cela.
        (Jean L'Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J'ai Lu, page 11)
      • Les plus militantes avancent à visage découvert, fières d'être putes, revendiquent leur droit à la parole et, face à la stigmatisation, aux injustices, à la répression, à la victimisation, au moralisme et au tabou, elles multiplient les débats et les interventions pour parvenir à exercer leur métier dans les meilleures conditions possibles. (Jean-Michel Carré, Travailleu(r)ses du sexe. et fières de l'être, Le Seuil, 2010, chapitre 6)
      • Il nourrit six enfants ; pour ses noces d'étain, sa petite famille lui a offert un cadeau dont il n'est pas peu fier : la maquette, cuivrée, d'une gondole d'or. Initiales sculptées... éclairage indirect... Elle est électronique? et elle joue Santa Lucia !!! (Jacques Rouré, Vaporetto, vaporetti, Éditions de La Table ronde, 1984, chapitre 15)
      • (Figuré) ? Le Beerenberg apparut fier et arrogant dans une brusque et étroite déchirure des nuées ; le blanc immaculé de son sommet éclairé par le soleil se détachait dans une auréole d'azur. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    2. (Familier) Remarquable. ? Note : Dans ce sens, se place toujours devant le nom qu'il qualifie.
      • Décidément, peuples civilisés, vous êtes ou de fiers coquins ou de grands imbéciles : de fiers coquins, si c'est sciemment et après mûre délibération que vous dépensez votre temps, votre or et votre génie pour trouver les meilleurs moyens d'assassiner et de massacrer le plus promptement possible le plus grand nombre de vos semblables ; mais vous n'êtes que de grands imbéciles , si vous qui souffrez de la guerre, vous ne voulez pas tuer la guerre. (Joseph Boniface, La Belgique indépendante: de la neutralité armée, Bruxelles & Leipzig : chez A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, 1861, page 30)
      • ? Tenez ! l'autre a bien fait de mourir. C'est une fière chance. (Émile Zola, La Mort d'Olivier Bécaille, 1879)
      • Ce Tactale était le mari de la femme-chef, la mère du Grand-Soleil; c'était à la fois un fier filou et un gars qui avait la langue sacrément bien pendue. (Hubert Jules Deschamps, Manon l'Américaine: ou, La vie de René des Grieux : histoire sauvage des deux mondes, Éditions Opta, 1977, page 194)
      • Notre voisin l'ancêtre était un fier galant
        Qui n'emmerdait personne avec sa barbe blanche.
        (Georges Brassens, L'Ancêtre, in Misogynie à part, 1969)
    3. (Héraldique) (Rare) Se dit d'un lion représenté avec le poil hérissé.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    FIER. v. tr.
    Remettre à la fidélité de quelqu'un. Fier son bien. Fier sa vie. Fier son honneur à son ami.

    SE FIER À, ou EN, ou SUR signifie Mettre sa confiance en quelqu'un ou en quelque chose; compter, faire fond sur quelqu'un ou sur quelque chose. Se fier aveuglément à quelqu'un. On ne sait plus à qui se fier. Je me fie à votre discrétion. Je ne m'y fie pas. Fiez-vous à lui du soin de vos affaires. Fiez-vous-en à moi. Je ne m'en fie qu'à mes propres yeux. Se fier à la fortune, à son crédit. Il se fie trop sur l'avenir. Se fier trop sur ses propres forces. Ironiq., Fiez-vous-y, fiez-vous à cela, On ne doit pas compter là-dessus. Oui, oui, fiez-vous à ces belles promesses. On dit dans le même sens Bien fou qui s'y fie.

    Littré

    FIER (fi-é), je fiais, nous fiions, vous fiiez?; que je fie, que nous fiions, que vous fiiez v. a.
    • 1Commettre à la foi de quelqu'un. Je lui fierais tout ce que j'ai au monde. Ciel?! à qui voulez-vous désormais que je fie Les secrets de mon âme et le soin de ma vie?? Corneille, Cinna, IV, 3. Je vous fie son salut en toute assurance, Scarron, Rom. com. II, 19.

      Fig. Cher prince, dont je n'ose en mes plus doux souhaits Fier encor le nom aux murs de ce palais, Corneille, Rodog. III, 3.

    • 2Se fier, v. réfl. Mettre sa confiance. Souvent qui trop se fie aussi trop se hasarde, Rotrou, Antig. II, 4.

      Se fier à quelqu'un ou à quelque chose, s'assurer sur quelqu'un ou sur quelque chose. Le plus sûr est, ma foi, de se fier à nous, Molière, Éc. des mar. I, 1. Il me semble qu'on peut se fier à vos paroles, Sévigné, 42. Je jurai de ne me plus fier aux physionomies, Sévigné, 233. Osée, roi d'Israël, s'était fié au secours de Sabacon, Bossuet, Hist. I, 7. Quoi?! Narcisse, tandis qu'il n'est point de Romaine? Qui, dès qu'à ses regards elle ose se fier, Sur le c?ur de César ne les vienne essayer, Racine, Brit. II, 2. Vous fiez-vous encore à de si faibles armes?? Racine, Iphig. V, 2.

      Ne pas se fier à ses oreilles, ne pas croire ce qu'on entend. À peine je me fie encore à mes oreilles, Corneille, Poly. IV, 5.

      Ne pas se fier à ses yeux, ne pas croire ce qu'on voit.

      Se fier à quelqu'un de quelque chose, avoir confiance en quelqu'un pour cette chose. Il y a d'autres esprits d'une plus haute élévation, à qui il [le prince] peut se fier de plus importants emplois et donner une plus noble part en ses desseins, Guez de Balzac, De la cour, 1er disc. Personne À qui de mon secret je m'osasse fier, Régnier, Élég. v. Harpalus à qui le roi s'était fié de la garde des trésors, Vaugelas, Q. C. 554. Seigneur, voulez-vous bien vous en fier à moi?? Corneille, Nicom. IV, 3. S'ils voulaient se fier à la compagnie [au sénat de Rome] de la réparation, Bossuet, Hist. III, 6. Fiez-vous aux Romains du soin de son supplice, Racine, Mithr. v, 5. Ce n'eût pas été au comte de Melford qu'on se fût fié d'un dessein de cette importance, Saint-Simon, 87, 137.

      Se fier en, mettre sa confiance. Ma volonté ne se fie pas en ma mémoire des choses de cette importance-là, et elle me représente à toute heure que j'ai cela à faire, jusqu'à ce qu'il soit fait, Voiture, Lett. 111. Qu'ils [les lecteurs] repassent si longtemps et si souvent cette considération [l'incertitude des sens] en leur esprit, qu'enfin ils acquièrent l'habitude de ne plus se fier si fort en leurs sens, Descartes, Rép. aux secondes object. 67. Je vous manderai toujours sincèrement comme je suis?; fiez-vous en moi, Sévigné, 10 juil. 1675.

      Se fier sur, compter sur. Il se fiait assez sur la modération de ce prince et sur sa propre grandeur pour ne rien craindre de sa part, Perrot D'Ablancourt, Tacite, 174. Ma foi, sur l'avenir bien fou qui se fiera, Racine, Plaid. I, 1. Et lorsque avec frayeur je parais à vos yeux, Que sur mon innocence à peine je me fie, Racine, Brit. II, 3. Sur l'avenir insensé qui se fie, Racine, Athal. II, 9. Je sais vous estimer autant que je vous aime, Et sur votre vertu me fier à vous-même, Voltaire, Zaïre, I, 2.

      Se fier de quelqu'un, compter sur lui (tournure qui a vieilli). Aspathine et Gobrias, les premiers des Perses et de qui plus il se fiait [Otanès], Courier, II, 185. On ne dit plus aujourd'hui celui dont ou duquel je me fie, ni la personne de laquelle je me fie, il faut dire?: celui en qui ou à qui je me fie, Acad. Observ. sur Vaugelas, p. 556, dans POUGENS.

      Fiez-vous-y, se dit par antiphrase pour avertir quelqu'un de ne pas se fier à une personne ou à une chose. Oui, fiez-vous-y, à cette physionomie si prévenante, qui disparaît un quart d'heure après, pour faire place à un visage sombre, Marivaux, Jeux de l'amour et du has. I, 1.

      Fig. Nage toujours et ne t'y fie pas, se dit pour faire entendre qu'il faut s'aider soi-même, sans trop compter sur autrui.


    HISTORIQUE

    XIe s. Et Olivier en qui il tant se fiet, Ch. de Rol. XLIII.

    XIIe s. Fiez la moi, ronc. p. 31. Dame, fait-il, ce vous puet moult grever, Que [vous] vous fiés en vostre seigneurage, Quesnes, Romancero, p. 109.

    XIIIe s. Tant je me fie à sa grant loiauté, Jà pour autre [elle] ne me devra guerpir, Le Comte D'Anjou, Romanc. p. 124. Car trop en sa biauté se fie Qui atent que fame le prie, la Rose, 7689.

    XVe s. Les compaignons de qui il se fioit le plus, Froissart, I, I, 16. Mais jà pour ce trop ne vous y fiez?; C'est tout neant des choses de ce monde, Deschamps, Néant du monde. ? tel court est?; foulz s'i fie?; ? C'est la destruction D'ame et de corps?; adieu, court, je te lesse, Deschamps, De l'intérieur des cours. Je laisse faire à mon conseil, je me fie en eulx, Commines, II, 6. Pour ce que de tous points ne se fyoit point de ses gens d'armes, Commines, IV, 4.

    XVIe s. Je me fie ayséement à la foy d'aultruy, Montaigne, I, 26. Fier une chose à quelqu'un, Montaigne, I, 27. Je me feusse plus volontiers fié à luy de moy, qu'à moy, Montaigne, I, 214. Le duc se fiant [comptant] qu'on n'auroit pas touché à sa bouteille, Montaigne, I, 253. Et duquel il s'estoit toujours fié, Montaigne, III, 304. En trop se fier a danger, Génin, Récréat. t. II, p. 238. Qui ne se fie n'est pas trompé, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 399. De qui je me fie, Dieu me garde, Cotgrave ? Souvent femme varie, Est bien fou qui s'y fie, François I. La nef qui disjoint nos amours N'aura de moi que la moitié?; Une part te reste, elle est tienne?; Je la fie à ton amitié, Pour que de l'autre il te souvienne, Marie Stuart, Adieux à la France.

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    Encyclopédie, 1re édition

    FIER, adj. (Morale.) Voyez Fierté.

    Fier, Fierté, Fierement, (Peint.) on appelle en Peinture une chose fierement faite, lorsqu'elle l'est avec liberté ; que les coups de pinceau ou touches sont grandes & larges ; qu'elles sont vives en clairs & en bruns : quelquefois l'on n'entend parler que du coloris ou du dessein ; fierement colorié, fierement dessiné, &c.

    Fier, adj. (Architecture.) épithete que les ouvriers de bâtimens donnent à la pierre, au marbre & au bois qui est fort dur. On dit aussi qu'un dessein est fier & hardi, quand il est touché avec art & qu'il part d'une main habile, telles que celle de feu M. Oppenord. (P)

    Fier, en termes de Blason, se dit d'un lion dont le poil est hérissé.

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    Étymologie de « fier »

    Provenç. fiar, fizar?; espagn. et portug fiar?; ital. fidare?; verbe roman formé du latin fidus, qui se fie (voy. FOI).

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    (Adjectif) Du latin ferus (« farouche, sauvage »).
    (Verbe) Du latin f?dere (« confier »).
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    FIER, verbe trans.
    Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 pronom. « avoir confiance en (quelqu'un) » (Roland, éd. J. Bédier, 586); 2. 1220, mars, trans. « confier » (Cathédr. de Metz, Arch. Mos. ds Gdf.). D'un lat. vulg. *fidare, lat. class. fidere « avoir confiance, se confier ».

    fier au Scrabble


    Le mot fier vaut 7 points au Scrabble.

    fier

    Informations sur le mot fier - 4 lettres, 2 voyelles, 2 consonnes, 4 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot fier au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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    fier

    Les rimes de « fier »


    On recherche une rime en ER .

    Les rimes de fier peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en ER

    Rimes de millionnaire      Rimes de caténaires      Rimes de calvaire      Rimes de financière      Rimes de grincèrent      Rimes de rengainèrent      Rimes de réparèrent      Rimes de crucifères      Rimes de fiers      Rimes de épuisèrent      Rimes de moléculaires      Rimes de Franière      Rimes de demi-frère      Rimes de perlières      Rimes de centenaires      Rimes de vissèrent      Rimes de interplanétaires      Rimes de confirmèrent      Rimes de partner      Rimes de espérèrent      Rimes de cotonnière      Rimes de plaquèrent      Rimes de chère      Rimes de retardataire      Rimes de approchèrent      Rimes de distribuèrent      Rimes de embrasèrent      Rimes de interstellaires      Rimes de voûtèrent      Rimes de soignèrent      Rimes de transferts      Rimes de journalières      Rimes de primaires      Rimes de saint-nectaire      Rimes de dérobèrent      Rimes de radiculaire      Rimes de austère      Rimes de fière      Rimes de identitaire      Rimes de récompensèrent      Rimes de bousculèrent      Rimes de sévères      Rimes de luttèrent      Rimes de amorcèrent      Rimes de égarèrent      Rimes de héréditaire      Rimes de frottèrent      Rimes de prière      Rimes de questionnaire      Rimes de révélèrent     

    Mots du jour

    millionnaire     caténaires     calvaire     financière     grincèrent     rengainèrent     réparèrent     crucifères     fiers     épuisèrent     moléculaires     Franière     demi-frère     perlières     centenaires     vissèrent     interplanétaires     confirmèrent     partner     espérèrent     cotonnière     plaquèrent     chère     retardataire     approchèrent     distribuèrent     embrasèrent     interstellaires     voûtèrent     soignèrent     transferts     journalières     primaires     saint-nectaire     dérobèrent     radiculaire     austère     fière     identitaire     récompensèrent     bousculèrent     sévères     luttèrent     amorcèrent     égarèrent     héréditaire     frottèrent     prière     questionnaire     révélèrent     


    Les citations sur « fier »

    1. En effet, si c'est être amoureux que de ne pouvoir vivre sans posséder ce qu'on désire, d'y sacrifier son temps, ses plaisirs, sa vie, je suis bien réellement amoureux.

      Auteur : Pierre Choderlos de Laclos - Source : Les Liaisons dangereuses (1782)


    2. Ce sera son fils qui, plus tard, arrachera au Petit Larousse des mots d'or et de jade, de porphyre et de marbre, pour le glorifier. Le déifier.

      Auteur : Guy Boley - Source : Quand Dieu boxait en amateur


    3. Un avocat qui a un procès fait bien de le confier à un confrère; un médecin qui est malade, d'appeler un médecin. Nous sommes toujours mauvais juges dans notre cause, et nous voyons mal ce qui nous touche de près.

      Auteur : Charles Dollfus - Source : De la Nature humaine (1868)


    4. Elle joue sa rose embocalée, comme celle du Petit Prince. Droite, fière et vexée. Toutes épines dehors. Ma mère est une fleur terriblement orgueilleuse.

      Auteur : Michel Bussi - Source : Le Temps est assassin


    5. On ne peut planifier une vie humaine comme s'il s'agissait d'une unité de production conçue pour porter à son maximum un bonheur potentiel.

      Auteur : John Middleton, Jr. Murry - Source : Les cavernes du sommeil (1985) (sous le pseudonyme de Richard Cowper)


    6. A la maison, ce n’était pas Zola, on mangeait bien. Mais ce n’était pas l’opulence non plus. Tout bourgeois que je suis devenu, je n’ai pas oublié d’où je viens. Ma mère n’a pas bossé pour rien. Elle est fière. Évidemment, elle a vécu à travers mon parcours une forme de revanche sociale. Le sentiment de classe, c’est douloureux.

      Auteur : Eric Dupond-Moretti - Source : Les Inrocks Portrait de nuit : Eric Dupond-Moretti, par Alexandre Comte le 19/02/14


    7. Un touriste belge considérant s'être fait arnaquer dans un restaurant français nous a ainsi raconté fièrement comment il s'est vengé au moment de l'addition : ‘le patron ne s'est même pas rendu compte que je n'avais pas mis l'ordre sur le chèque!'

      Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


    8. ... je vois une absence de signification en toute chose; - je vois cela et je m'aime, car être une chose c'est ne rien signifier. - Etre une chose, c'est ne pas être susceptible d'interprétation.

      Auteur : Fernando Pessoa - Source : Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes


    9. Faites vos questions. Si je puis y répondre, j'essaierai de contenter votre curiosité. Pour simplifier les choses, je vais même déblayer le terrain.

      Auteur : Marcel Aymé - Source : Travelingue (1941)


    10. La mort était synonyme de mystère qu’il fallait résoudre, démêler comme une pelote de laine enchevêtrée. Car on pouvait toujours élucider l’affaire, la clarifier. Il suffisait d’avoir de l’énergie, de la persévérance et de savoir tirer sur les bons fils au bon moment. La réalité n’était rien d’autre qu’un tissu complexe de ces fils. En résumé : on pouvait la maîtriser, l’ordonner.

      Auteur : Camilla Grebe - Source : Un cri sous la glace (2017)


    11. Le remords le plus obsédant est celui des fautes inconscientes, des fautes que nous commettons sans précaution, sans nous soucier de les justifier pour le jour où leur souvenir nous en demandera compte.

      Auteur : Jean-René Huguenin - Source : La Côte sauvage (1960)


    12. Un flatteur est le plus vil des êtres. Fier et rampant, adroit et dissimulé, il ne dit jamais ce qu'il pense, et il a le talent funeste d'ériger les vices en vertus.

      Auteur : Guillaume Charles Antoine Pigault de l'Espinoy, dit Pigault-Lebrun - Source : L'Homme à projets (1807)


    13. La fierté a rarement un juste milieu, on en a trop ou pas assez.

      Auteur : Marguerite Power Blessington - Source : Sans référence


    14. Un homme chauve est fier de son bonnet, un fou de sa force.

      Auteur : Proverbes serbo-croates - Source : Proverbes


    15. Il est de notre devoir collectif de conforter le premier rempart de notre République, [qui est] l'école. La France peut être fière de son corps enseignant.

      Auteur : Jean Castex - Source : Discours de politique générale de Jean Castex, le 15.07.2020


    16. Nos sens causent souvent notre perte, il faut s'en méfier.

      Auteur : Daniel Desbiens - Source : Maximes d'Aujourd'hui


    17. C'est important de savoir d'où on vient, ça donne des racines. Et on dira ce qu'on voudra, les racines, ça permet de bien se tenir fier et de bien résister aux tempêtes, aussi !

      Auteur : Claude Michelet - Source : Des grives aux loups (1979)


    18. Pour justifier une fièvre acheteuse, il suffit de dire que c'est un cas de légitime dépense.

      Auteur : Damien Caillaud - Source : Une boîte de petits "moi"


    19. Du passé nous ne connaissons que la version des vainqueurs. Et dans tous les cas les quelques talents prêtés aux vaincus ne sont là que pour glorifier le mérite de ceux qui ont su les anéantir.

      Auteur : Bernard Werber - Source : Nous les Dieux (2004)


    20. Il est vrai qu'en France les écrivains ne se lisent pas, ne s'aiment pas les uns les autres, sont assez semblables à des chauves-souris pendues au plafond d'une grotte et que viendrait terrifier la lampe d'un enfant.

      Auteur : Richard Millet - Source : L'opprobre (2008)


    21. Ame éternellement renaissante, - Ame joyeuse et fière et vive - Qui hennis dans le bruit du Rhône et de son venti - Ame des bois pleine d'harmonie - Et des calanques pleines de soleil; - De la patrie âme pieuse - Je t'appelle! incarne-toi dans mes vers provençaux!

      Auteur : Frédéric Mistral - Source : Calendal (1867)


    22. Modifier le passé n'est pas modifier un seul fait ; c'est annuler ses conséquences qui tendent à être infinies. En d'autres termes, c'est créer deux histoires universelles.

      Auteur : Jorge Luis Borges - Source : L'Aleph (1949)


    23. Il faut se méfier de ceux qu'on appelle des témoins.

      Auteur : Patrick Modiano - Source : La Petite Bijou (2001)


    24. Comme un gosse il était fier de voir son nom imprimé au bas d'une page et chaque articulet, il le redécouvrait avec la même surprise et le relisait avec le même orgueil enfantin.

      Auteur : Blaise Cendrars - Source : Bourlinguer (1948)


    25. Si on discutait d'un point de droit ou d'une autre partie des humanités dans lesquelles il n'y a ni vérité ni fausseté, on pourrait bien se fier à la subtilité d'esprit, la facilité de parole, l'aisance dans l'écriture, et espérer que quelqu'un, dépassant les précédents, montre et fasse reconnaître la supériorité de son raisonnement. Mais dans les sciences de la nature, les conclusions sont vraies et nécessaires, elles n'ont que faire de la volonté humaine, il faut donc se garder d'y prendre la défense du faux: mille Démosthène, mille Aristote perdraient la partie face à tout esprit moyen qui, par chance, aurait appréhendé la vérité.

      Auteur : Galilée - Source : Dialogue sur les deux plus grands systèmes du monde (1624)


    Les citations sur fier renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot fier en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « fier »

    FiefFieffal, aleFieffé, éeFiefferFielFielleux, euseFienteFienterFierFier, ièreFier-à-brasFièrementFiertéFiertonFieuxFièvreFiévreusementFiévreux, euseFiévrotte

    Les mots débutant par fie  Les mots débutant par fi

    fiefiéFiedfiéefiefFief-SauvinfiefféfiefféfiefféefiefféefieffésFieffesFieffes-MontreletfiefsFiefsfielfieldfielleusefielleusementfielleusesfielleuxFiennesfientfientefientefientéfientesfienteusefienteuxFienvillersfierfierfier-à-brasfierafieraifieraisfierasfièrefièrementfièresfiérotfiérotfiérotefiérotsfiersfiers-à-brasfiertéfiertésFierville-BrayFierville-les-Mines

    Les synonymes de « fier»

    Les synonymes de fier :

      1. altier
      2. hautain
      3. orgueilleux
      4. dédaigneux
      5. arrogant
      6. audacieux
      7. hardi
      8. courageux
      9. brave
      10. bêcheur
      11. distant
      12. méprisant
      13. prétentieux
      14. snob
      15. vaniteux
      16. digne
      17. honnête
      18. méritant
      19. respectable
      20. sérieux
      21. noble
      22. juste
      23. louable
      24. honorable
      25. vertueux
      26. méritoire
      27. grave
      28. farouche
      29. sauvage
      30. indompté
      31.

    synonymes de fier

    Fréquence et usage du mot fier dans le temps


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