La définition de Farouche du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Farouche
Nature : adj.
Prononciation : fa-rou-ch'
Etymologie : Farouche représente le latin ferocem (voy. ), représenté aussi par farasche (cuer farasche, la Rose, v. 1468), par le Berry fourâche ; par le provençal ferotgue, ferogge, et par le catalan ferotje.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de farouche de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec farouche pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Farouche ?


La définition de Farouche

Qui n'est point apprivoisé. Les bêtes farouches.


Toutes les définitions de « farouche »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

FAROUCHE. adj. des deux genres
. Qui n'est point apprivoisé et s'enfuit quand on l'approche, en parlant des Bêtes. Animal farouche. Bête farouche. Apprivoiser une bête farouche. Par extension, en parlant des Personnes, il signifie Qui est craintif, ombrageux. Homme farouche. Peuples farouches. Un tyran farouche. Il n'a rien de farouche. Il se dit particulièrement d'une Jeune fille ou d'une femme qui ne souffre point qu'on lui fasse la cour. Cette jeune fille, cette femme est bien farouche. Il se dit également de l'Air, du regard, des manières, des sentiments, etc. Air farouche. Œil farouche. Regard farouche. Mine farouche. Une vertu farouche. Un farouche orgueil.

Littré

FAROUCHE (fa-rou-ch') adj.
  • 1Qui n'est point apprivoisé. Les bêtes farouches.

    Fig. Ils ne songent point à donner des bornes à leurs passions?; au contraire, ils les traitent délicatement? ils nourrissent ces bêtes farouches, Bossuet, Sermons, Vêture, Mlle de Bouillon, 2.

    Terme de manége. Cheval farouche, cheval qui craint la présence de l'homme.

    Familièrement. Cet homme n'est pas farouche, se dit d'un homme qui se laisse corrompre facilement par l'intérêt. Cette femme n'est pas farouche, se dit d'une femme qui écoute facilement les propos de galanterie. En même temps que sa bouche Me disait?: je ne veux pas, Ses yeux me disaient tout bas?: Je ne suis pas si farouche, Mme de la Sablière, dans RICHELET.

    Fig. Il s'y rencontre même des mots si farouches pour nos vers [ne se prêtant pas à la versification], que j'ai été contraint d'avoir souvent recours à d'autres qui n'y répondent qu'imparfaitement et ne disant pas tout ce que mon auteur veut dire, Corneille, Imit. préf. édit. 1670.

  • 2Qui fuit la société. Il était farouche dans sa jeunesse.
  • 3Qui a une rudesse sauvage. Nos farouches vertueux ne veulent point de tempérament et de milieu, Guez de Balzac, De la cour, 6e disc. Eh?! a-t-on jamais vu de plus farouche esprit?? Molière, Princ. d'Él. I, 4. Souvent de tous nos maux la raison est le pire?; C'est elle qui, farouche au milieu des plaisirs, D'un remords importun vient brider nos désirs, Boileau, Sat. IV. Sans parents, sans amis et sans concitoyens, Oublié sur la terre et loin de tous les miens, Par les vagues jeté sur cette île farouche [l'Angleterre], Le doux nom de la France est souvent sur ma bouche, Chénier, Fragments.

    Substantivement. Ces m?urs austères dont vous parlez sont proprement le caractère d'un sauvage et d'un farouche, Pascal, Prov. 9.

    Il se dit de même de l'air, du regard, des manières, des sentiments, etc. La vertu n'a garde d'être austère et farouche?; elle ne détruit pas la nature, elle en corrige seulement l'imperfection, Guez de Balzac, De la cour, 2e disc. Les yeux égarés et le regard farouche, Corneille, Cinna, IV, 2. Il rentre?; chacun fuit son silence farouche, Racine, Brit. v, 8. Je le vis, son aspect n'avait rien de farouche, Racine, Iphig. II, 1. Chalcas s'est avancé, L'?il farouche, l'air sombre, et le poil hérissé, Racine, ib. v, 6. Que son farouche orgueil le rendait odieux?! Racine, Phèd. III, 1. Ses yeux creux sont pleins d'un feu âpre et farouche?; ils sont sans cesse errants de tous côtés, Fénelon, Tél. III. Son nom était Jacques Clément?; il était né dans un village de Bourgogne appelé Sorbonne, et alors âgé de vingt-quatre ans?; sa farouche piété et son esprit noir et mélancolique se laissèrent bientôt entraîner au fanatisme par les importunes clameurs des prêtres, Voltaire, Ess. guerr. civ. France.

  • 4Redoutable dans le combat. Mon armée, en silence, à leurs yeux étendue, N'offrait de tous côtés que farouches soldats, Voltaire, Henr. III.
  • 5Dur, barbare, cruel. Peuples farouches. Et cette âme farouche Qui semble me flatter après tant de mépris, Racine, Théb. III, 6. Les menaces, les cris le rendront plus farouche, Racine, Brit. III, 3. Alvarez doit ici prononcer de sa bouche L'abominable arrêt de ce conseil farouche, Voltaire, Alz. v, 4.

    Il se dit aussi des choses. Ayons une valeur qui n'ait rien de farouche, Molière, le Fest. III, 6. La nature frémit d'un devoir si farouche, Lamotte, Inès de Castro, IV, 1.


SYNONYME

FAROUCHE, SAUVAGE. Étymologiquement, le farouche est celui qui tient de la bête non apprivoisée?; le sauvage est celui qui appartient aux solitudes des forêts. Par conséquent, on est farouche par disposition de caractère et sauvage par absence de culture.


HISTORIQUE

XIIIe s. La dame ne fu pas farouche, Ren. 22176.

XIVe s. Le chien tousjours se tient au plus près de son maistre, et laisse et est estrange et farouche de tous les autres, Ménagier, I, 5. Vos peres et meres, vos seurs vous estrangeront, se vous leur estes farouche et ne leur soiez debonnaire, ib. I, 6.

XVe s. Si bien qu'enfin la belle s'esveillant, Me regardant avec un ?il farouche, Basselin, XVI.

XVIe s. Le païs estoit encore fort farouche et sauvage pour les barbares et brutales meurs et façons de faire des habitans d'iceluy, Amyot, Mar. 7.

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Encyclopédie, 1re édition

* FAROUCHE, adj. (Gramm.) épithete que nous donnons aux animaux sauvages, pour exprimer cet excès de timidité qui les éloigne de notre présence ; qui les retient dans les antres au fond des forêts & dans les lieux deserts, & qui les arme contre nous & contr'eux-mêmes, lorsque nous en voulons à leur liberté. Le correlatif de farouche est apprivoisé. On a transporté cette épithete des animaux à l'homme, ou de l'homme aux animaux.

Farouche, (Manége.) Un cheval farouche est celui que la présence de l'homme étonne ; que son approche effraye, & qui peu sensible à ses caresses, le fuit & se dérobe à ses soins. Est-il saisi ? est-il arrêté par les liens, qui sont les marques ordinaires de sa dépendance & de sa captivité ? Il se rend inaccessible ; le plus leger attouchement le pénetre d'épouvante ; il s'en défend, soit avec les dents, soit avec les piés, jusqu'à ce que vaincu par la patience, la douceur, & l'habitude de ne recevoir que de nos mains les alimens qui peuvent le satisfaire, il s'apprivoise, nous desire, & s'attache à nous.

Tels sont en général les chevaux sauvages, nés dans les forêts ou dans les deserts ; tels sont les poulains que nous avons long-tems délaissés & abandonnés dans les paturages ; telles sont certaines races de chevaux indociles, & moins portés à la familiarité & à la domesticité, que le reste de l'espece ; tels étoient sans doute ceux des Assyriens, selon le rapport de Xénophon, ils étoient toûjours entravés ; le tems que demandoit l'action de les détacher & de les harnacher, étoit si considérable, que ces peuples, dans la crainte du desordre où les auroit jettés la moindre surprise de la part des ennemis, par l'impossibilité où ils se voyoient de les équiper avec promptitude, étoient toûjours obligés de se retrancher dans leur camp.

Il en est encore, dont une éducation mal entendue a perverti, pour ainsi dire, le caractere ; que les châtimens & la rigueur ont aliénés, & qui ayant contracté une sorte de férocité, haïssent l'homme plûtôt qu'ils ne le redoutent. Ceux-ci, qu'un semblable traitement auroit avilis, s'ils n'eussent apporté en naissant la fierté, la générosité, & le courage, que communément on observe en eux, n'en sont que plus indomptables. Il est extrèmement difficile de trouver une voie de les adoucir ; notre unique ressource est, en nous en défiant sans cesse, de les prévenir par des menaces, de leur imprimer la plus grande crainte, de les châtier & de les punir de leurs moindres excès.

Quant aux premiers, si notre attention à ne les jamais surprendre en les abordant, & à ne les aborder qu'en les flatant, & en leur offrant quelques alimens ; si des caresses repétées, si l'assiduité la plus exacte à les servir & à leur parler, ne peuvent surmonter leur timidité naturelle, & captiver leur inclination, le moyen le plus sûr d'y parvenir, est de leur supprimer d'abord, pendant l'espace de vingt-quatre heures, toute espece de nourriture, & de leur faire éprouver la faim & la soif même. En les privant ainsi d'un bien dont il leur est impossible de se passer, & de joüir sans notre secours, nous convertissons le besoin en nécessité, & nous irritons le sentiment le plus capable de remuer l'animal. Il suffit de les approcher ensuite plusieurs fois ; de leur offrir du fourage, poignée par poignée ; de le leur faire souhaiter, en éloignant d'eux la main qui en est pourvue, & en les contraignant d'étendre le cou pour le saisir : insensiblement ils céderont ; ils s'habitueront ; ils se plieront à nos volontés, & chériront en quelque façon leur esclavage.

On a mis en usage, pour les apprivoiser, la méthode pratiquée en Fauconnerie, lorsqu'on se propose de priver un oiseau nouvellement pris, & qu'on est dans le dessein de dresser au vol. On a placé le cheval farouche, de maniere que dans l'écurie son derriere étoit tourné du côté de la mangeoire. Un homme préposé pour le veiller nuit & jour, s'est constamment opposé à son sommeil ; il a été attentif à lui donner de tems en tems une poignée de foin, & à l'empêcher de se coucher, & ce moyen a parfaitement réussi. Il me semble néanmoins que le succès doit être plûtôt attribué au soin que l'on a eu d'aiguillonner son appétit par des poignées de fourrage, qu'à celui de lui dérober le dormir, & de tenter de l'abattre par la veille. Les chevaux dorment peu ; il en est qui ne se couchent jamais ; leur sommeil est rarement un assoupissement profond, dans lequel tous les muscles qui servent aux mouvemens volontaires, sont totalement flasques & affaissés ; parmi ceux qui se couchent, il en est même plusieurs qui dorment souvent debout & sur leurs piés ; & deux ou trois heures d'un leger repos suffisent à ces animaux, pour la réparation des pertes occasionnées par la veille & par le travail : or il n'est pas à présumer que de tous les besoins auxquels la vie animale est assujettie, le moins pressant soit plus propre à dominer un naturel rebelle, que celui qui suscite le plus d'impatience, & qui suggere le desir le plus ardent. Pour subjuguer les animaux, pour les amener à la société de l'homme, pour les asservir en un mot, la premiere loi que nous devons nous imposer, est de leur être agréables & utiles ; agréables par la douceur que nous sommes nécessités d'opposer d'abord à leurs fougues & à leur violence ; utiles par notre application à étudier leurs penchans, & à les servir dans les choses auxquelles ils inclinent le plus : c'est ainsi que se forme cette sorte d'engagement mutuel qui nous unit à eux, qui les unit à nous : il n'a rien d'humiliant pour celui qui, bien loin d'imaginer orgueilleusement que tout l'univers est créé pour lui, & qu'il n'est point fait pour l'univers, se persuade au contraire, qu'il n'est point réellement de servitude & d'esclavage, qui ne soit réciproque, depuis le despote le plus absolu jusqu'à l'être le plus subordonné. (e)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

farouche \fa.?u?\ masculin

  1. (Botanique) Variante de farouch.
    • III - Fourrages verts annuels tels que farouche, trèfle incarnat, vesces, seigles mélangés, avoines, maïs, etc. (L'Industrie laitière, vol. 39, Société française, d'encouragement à l'industrie laitière, 1914, p. 411)

Adjectif - français

farouche \fa.?u?\ masculin et féminin identiques

  1. Sauvage, indompté, qui s'enfuit quand on l'approche, en parlant des bêtes.
    • Animal farouche.
    • Apprivoiser une bête farouche.
    • Des renards bleus, à peine plus farouches que des chiens, nichaient alors dans le local ; j'ai exigé qu'on les épargnât. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
  2. (Par extension) Craintif, ombrageux, insociable, intraitable? en parlant des personnes.
    • La montagne, la mer, la forêt, font des hommes sauvages. Elles développent le côté farouche, mais souvent sans détruire le côté humain. (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 6 ; 1862)
    1. Craintif, peureux, ombrageux, en parlant de l'air, du regard, des manières, des sentiments, etc.
      • Air farouche.
      • ?il farouche.
      • Regard farouche.
      • Mine farouche.
      • Une vertu farouche.
      • Un farouche orgueil, un orgueil farouche.
      • Un tyran farouche.
      • Il n'a rien de farouche.
      • Ses petits cheveux filasse, frisottants, hérissés autour du front, lui donnait un aspect farouche de méduse domestique. (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  3. (En particulier) Se dit d'une jeune fille ou d'une femme qui refuse que l'on lui fasse la cour.
    • Je t'en prie ne sois pas farouche
      Quand me vient l'eau à la bouche.
      (Serge Gainsbourg, L'Eau à la bouche, 1960)
    • Pino, tel une ombre, était de toutes les fêtes, de toutes les virées, de tous les bals en plein air préludant au troussement des filles moins farouches depuis l'invention de la pilule. (Mireille Kuttel, La rizière, L'Âge d'Homme, 1993, page 88, 152 pages, ISBN 978-2-8251-0452-1)
  4. Entêté, féroce, persistant.
    • Les Québecois sont farouches au sujet de leur francophonie.
    • Le président Biden risque donc de se retrouver avec une opposition républicaine farouche au Sénat. (Luc Laliberté, Gueule de bois démocrate, Le journal de Montréal, 13 novembre 2020)
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Trésor de la Langue Française informatisé


FAROUCHE1, subst. masc.

BOT., région. (notamment Provence). Trèfle incarnat, généralement utilisé comme fourrage. Mais je passe ennuyé devant toutes ces choses... Et près des fermes bien fraîches où aboient les chiens, Sur le farouche rouge et sur le trèfle rose (Jammes, De l'angélus,1898, p. 101).
Prononc. : [fa?u?]. Étymol. et Hist. 1796 farouch (Encyclop. méthod. Agric. t. 4); 1804-05 farouche (Bon jardinier pour l'an XIII ds Roll. Flore t. 4, p. 137). Empr. au prov. mod. farouch (v. Roll. Flore t. 4, pp. 136-137), du cat. farratge (1792 ds Roll. loc. cit.), avec transformation en [u] de la voyelle tonique sans doute sous l'infl. de l'adj. rog, rouge en raison de la couleur des fleurs, du lat. farrago, -inis (FEW t. 3, p. 422).


FAROUCHE2, adj.

A.? [En parlant des animaux] Qui n'est pas apprivoisé; qui fuit l'approche de l'homme. Bêtes farouches; un étalon, une harde farouche. (Quasi-)synon. craintif, sauvage.Plus heureux encore les poulains échevelés qui bondissent légèrement dans ces broussailles et les chèvres farouches qui gravissent sans efforts les roches escarpées! (Sand, Lélia,1833, p. 263):
1. Là, vivent le chasseur et son aide, en silence, aux aguets, de l'aube au crépuscule. Car on ne rit point, on ne parle point, on respire à peine, la palombe étant inquiète et farouche. Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 27.
B.? P. anal. [En parlant de pers.]
1. Qui craint ou refuse les contacts humains. (Quasi-) synon. insociable, misanthrope, renfermé, timide.Nos nouveaux voisins semblent bien farouches (Davau-Cohen1972) :
2. Il me sembla qu'en parlant de la sorte elle n'agissait pas avec moi comme elle aurait dû. Je la sentis injuste, et, par une timidité de petit garçon encore farouche et mal apprivoisé, au lieu de la ramener sur mon compte, je me crispai là, sur place, contre cette injustice. Bourget, Disciple,1889, p. 77.
? En partic., fam. [En parlant d'une femme] Qui ne se laisse pas courtiser. Cette jeune fille, cette femme est bien farouche (Ac.).
? [À la forme négative] Peu, pas farouche. Qui se laisse facilement approcher et séduire. D'autant plus que la chère dame n'est guère farouche, à ce qu'on raconte (Zola, Bonh. dames,1883, p. 453).De belles filles brunes, pas trop farouches, habituées à courir de village en village (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 193).
? [En parlant d'un comportement, d'un trait de caractère ou d'un sentiment] Qui dénote la crainte ou le refus des contacts humains. Un mutisme, une gravité farouche. Et pendant plusieurs jours après cet éclat, une sorte de timidité farouche lui mit un cachet sur les lèvres (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 105).On travaille seul, avec une méfiance farouche. On fuit les hommes dont on a le dégoût (Genevoix, Raboliot,1925, p. 168):
3. Imaginez donc d'abord votre propre c?ur tout débordé de passions tendres et farouches; ensuite de quoi transvasez cette amoureuse lave dans le c?ur du dernier Brettinoro; c'est encore là le plus sûr moyen de vous former une idée quelque peu précise de mes ravissements et de mes souffrances. Milosz, Amour. initiation,1910, p. 174.
2. Qui agit avec fermeté, intransigeance, rudesse ou brutalité. (Quasi-)synon. sauvage.Tous les mois, toutes les semaines, tous les jours, le gouvernement devint plus farouche et plus sanglant (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 776).La critique s'est étonnée parfois que d'anciens amis soient devenus de si farouches adversaires (Guéhenno, Jean-Jacques,1950, p. 269):
4. ... quand il s'adossait à un sapin pour nous charmer par les accents d'une tendre musique. Les oiseaux se taisaient pour ouïr. Il ne semblait plus un farouche guerrier, sinon par les brandebourgs de son uniforme de hussard, qui collait aux plus belles formes viriles qu'on pût voir. Adam, Enf. Aust.,1902, p. 88.
? [En parlant d'un comportement, d'un trait de caractère ou d'un sentiment] Qui dénote la fermeté, l'intransigeance, la rudesse ou la brutalité. Par moments passaient des chants et des clameurs farouches et l'on entendait au loin le crépitement de la fusillade (France, Pt Pierre,1918, p. 81).Elle avait répondu d'une voix si farouche qu'il la dévisagea avec curiosité (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 19):
5. J'étais au théâtre pour entendre Lucie de Lammermoor et sur la pauvre musique de Donizetti soudain j'ai senti monter en moi un de ces désirs farouches, absolus, impardonnables, comme j'en souhaitais du temps où j'étais avec Barrès et comme j'en ai si rarement ressenti. Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. 92.
SYNT. Une expression, une mine, un regard farouche; une ardeur, une énergie, une obstination, une ténacité farouche; un égoïsme, un individualisme, un orgueil farouche.
? Emploi subst. à valeur de neutre. Le correct dans le farouche; c'est un peu toute la révolution (Hugo, Quatre-vingt-treize,1874, p. 170).
C.? [En parlant des choses] Qui présente un danger, une menace; qui rebute ou effraie par sa rudesse. Mais les citoyens de Genève en conviendront, l'hiver est farouche au bord du Léman (Coppée, Bonne souffr.,1898, p. 81).Ils [André et ses amies] eurent ensemble la réapparition merveilleuse de Stamboul... d'abord les farouches remparts crénelés du Vieux Sérail, que baignait la nappe tout en argent rose de la Marmara (Loti, Désench.,1906, p. 328).Rien de vivant ne devait se glisser dans la farouche région où il était jeté (Malraux, Cond. hum.,1933, p. 184):
6. L'obscurité farouche, amassée dans les coins des murailles sans fenêtres, tombait sur les lits effrayants comme un drap noir sur une bière, tandis que déjà, par la porte ouverte, entraient les plus hardis parmi ces hommes dont elles ne devaient refuser aucun. Mille, Barnavaux,1908, p. 3.
Rem. La docum. atteste a) L'emploi subst. ?) Masc. avec valeur de neutre. Il [Stéphane] le retrouvait très lointain, déjà souffreteux et cassé... d'?il clair, un perpétuel sérieux sur le visage, une tristesse dont le farouche écartait (Estaunié, Simple, 1891, p. 145). ?) Masc. ou fém. désignant une pers. Cela n'empêchait pas le farouche [M. Boissonade] d'avoir de temps en temps des retours, des caprices de civilisation (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 6, 1863-69, p. 102). Une gamine de huit ans s'était, l'autre jour, coupé le doigt, un farouche à poitrail velu s'est évanoui (Vallès, J. Vingtras, Insurgé, 1885, p. 105). Et puis quelle force ne m'aurait-il pas fallu pour interrompre cette farouche au moment juste où elle « ne savait plus comment sauver l'honneur de sa famille » (Céline, Voyage, 1932, p. 325). b) Faroucherie, subst. fém. Le présent recueil avait d'abord été conçu dans un système de faroucherie et de violence à peu près illimitées (Pommier, Colères, 1844, p. II). c) Faroucheté, subst. fém. Caractère de quelqu'un de farouche. Là-dessus, elle se mit en tête de séduire sa faroucheté, et elle l'amignonna si honnêtement en paroles et en quarts d'?il qu'il en fut un peu secoué au milieu de ses ennuis (Sand, F. le Champi, 1850, p. 144).
Prononc. et Orth. : [fa?u?]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1200 (Auberee, 356 ds T.-L.). Prob. altération par métathèse des voyelles de l'a. fr. fora(s)che « id. » (ca 1330 [date du ms.], Rose, éd. D. Poirion, 1459 et 3684, cf. farasche/ faraiche aux vers 1457, 3666 de l'éd. F. Lecoy), conservé dans le berrichon fourâche « mal apprivoisé », v. Tissier, du b. lat. forasticus « étranger » (vies. ds Nierm.) du lat. class. foras « dehors ».
STAT. ? Farouche1 et 2. Fréq. abs. littér. : 1 937. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 813, b) 4 969; xxes. : a) 3 131, b) 2 144.
BBG. ? Quem. DDL t. 2.

FAROUCHE1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1796 farouch (Encyclop. méthod. Agric. t. 4); 1804-05 farouche (Bon jardinier pour l'an XIII ds Roll. Flore t. 4, p. 137). Empr. au prov. mod. farouch (v. Roll. Flore t. 4, pp. 136-137), du cat. farratge (1792 ds Roll. loc. cit.), avec transformation en [u] de la voyelle tonique sans doute sous l'infl. de l'adj. rog, rouge en raison de la couleur des fleurs, du lat. farrago, -inis (FEW t. 3, p. 422).

Farouche au Scrabble


Le mot farouche vaut 16 points au Scrabble.

farouche

Informations sur le mot farouche - 8 lettres, 4 voyelles, 4 consonnes, 8 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot farouche au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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Les citations avec le mot Farouche


  1. Chaque fois qu'on la regardait, ses yeux et sa bouche semblaient réagir comme s'il s'était agi d'un contact physique, ils avaient ce léger mouvement de recul qu'ont les animaux effarouchés et en même temps ses sourcils se soulevaient, ses yeux s'arrondissaient, sa bouche frémissait légèrement. Le visage était perpétuellement en mouvement, il n'avait pas encore appris à feindre l'impassibilité.

    Auteur : Paul Nizon - Source : Stolz (1975)


  2. Rendu à sa mauvaise humeur, le jeune homme se claustra en un farouche mutisme.

    Auteur : Georges Courteline - Source : Messieurs les ronds-de-cuir (1893)


  3. J'ai tout à coup l'impression qu'un colibri bat des ailes contre mon genou gauche, puis remonte le long de ma cuisse. L'oiseau de Paradis n'est pas farouche, il finit en vol stationnaire contre mes parties sensibles.

    Auteur : Jeanne-A Debats - Source : Chasseurs de fantasmes (2009)


  4. Je tenais à ces êtres par mille fils confiants dont pas un ne devait se rompre. J'ai aimé farouchement mes semblables cette journée-là, bien au-delà du sacrifice.

    Auteur : René Char - Source : Feuillets d'Hypnos (1946)


  5. Proposer au plaisir
    Ton beau corps langoureux dont caresse l'argile
    La flamme du Désir,
    Je raille ces Amants douloureux et farouches
    Dont l'amère fureur
    S'irrite et se nourrit de l'écume, à leurs bouches.


    Auteur : Henri de Régnier - Source : Le miroir des heures (1910)


  6. Il avait eu quelque peine à apprivoiser cet oiseau farouche.

    Auteur : Roger Martin du Gard - Source : Les Thibault


  7. Phèdre : Oui, prince, je languis, je brûle pour Thésée :
    Je l’aime, non point tel que l’ont vu les enfers,
    Volage adorateur de mille objets divers,
    Qui va du dieu des morts déshonorer la couche ;
    Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche,
    Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi,
    Tel qu’on dépeint nos dieux, ou tel que je vous vois.
    Il avait votre port, vos yeux, votre langage ;
    Cette noble pudeur colorait son visage,
    Lorsque de notre Crète il traversa les flots,
    Digne sujet des vœux des filles de Minos.
    Que faisiez-vous alors ? pourquoi, sans Hippolyte,
    Des héros de la Grèce assembla-t-il l’élite ?
    Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alors
    Entrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ?
    Par vous aurait péri le monstre de la Crète,
    Malgré tous les détours de sa vaste retraite :
    Pour en développer l’embarras incertain,
    Ma sœur du fil fatal eût armé votre main.
    Mais non : dans ce dessein je l’aurais devancée ;
    L’amour m’en eût d’abord inspiré la pensée.
    C’est moi, prince, c’est moi, dont l’utile secours
    Vous eût du labyrinthe enseigné les détours.
    Que de soins m’eût coûtés cette tête charmante !
    Un fil n’eût point assez rassuré votre amante :
    Compagne du péril qu’il vous fallait chercher,
    Moi-même devant vous j’aurais voulu marcher ;
    Et Phèdre au labyrinthe avec vous descendue
    Se serait avec vous retrouvée ou perdue.


    Auteur : Jean Racine - Source : Phèdre (1677), II, 5


  8. Le plus farouche orgueil naît surtout à l'occasion d'une impuissance.

    Auteur : Paul Valéry - Source : Moralités


  9. Les enfants sont rassurés comme ils sont effarouchés, sans qu'on sache pourquoi. Ils ont on ne sait quels avertissements intérieurs.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Quatre vingt-treize (1874)


  10. La lionne farouche cherche le loup, le loup lui-même la chèvre, la chèvre folâtre cherche le cytise en fleurs; toi, Alexis, c'est Corydon; chacun est attiré par son plaisir.

    Auteur : Virgile - Source : Les Bucoliques, II, 62


  11. J'ai rencontré dans les claques, pardon: dans les maisons, des... disons, en employant un mot suranné pour ne pas vous effaroucher: des catins ...

    Auteur : Claude Mauriac - Source : Le Dialogue intérieur, Le Dîner en ville (1959)


  12. La véhémence un peu farouche d'un nouveau converti, ou d'un autodidacte.

    Auteur : Guillermo Martínez - Source : Mathématique du crime (2008)


  13. Oh! quel farouche bruit font dans le crépuscule - Les chênes qu'on abat pour le bûcher d'Hercule! - Les chevaux de la Mort se mettent à hennir - Et sont joyeux car l'âge éclatant va finir...

    Auteur : Victor Hugo - Source : Toute la lyre (1888)


  14. J'étais un peu effarouchée quand j'entrai dans la chambre de Sartre; il y avait désordre de livres et de papiers, des mégots dans tous les coins, une énorme fumée. Sartre m'accueillit mondainement; il fumait la pipe.

    Auteur : Simone de Beauvoir - Source : Mémoires d'une jeune fille rangée (1958)


  15. La Grèce conquise conquit son farouche vainqueur et porta les arts au sein du Latium rustique.

    Auteur : Horace - Source : Epîtres, II, I, 156


  16. Des républicains de l'espèce dite « républicains farouches » ne sont autres que des autocrates retournés. Ils disent : « La République, c'est nous ! » absolument comme Louis XIV disait : « L'Etat, c'est moi ! »

    Auteur : Victor Hugo - Source : Choses vues (1887-1900)


  17. Elle a le teint mat, africain, elle a des lèvres épaisses et charnues, couleur de jujube ou de grenade, elle a de grands yeux en amande qu’un liseré de khôl fait ressembler aux yeux des gazelles, elle a l’iris d’un noir velouté , les cils agrandis par le khôl, des cheveux bruns, des sourcils fournis , un menton prognathe et farouche , un nez retroussé aux ailes un peu marquées.

    Auteur : Emmanuel Ruben - Source : Les Méditerranéennes (2022)


  18. Garde-toi, dérobant le baiser sur sa bouche,
    Que trop d'emportement parfois ne l'effarouche.


    Auteur : Ovide - Source : L'art d'aimer


  19. Vous n'aviez pas encore atteint l'âge où je touche, déjà plus d'un tyran, plus d'un monstre farouche avoit de votre bras senti la pesanteur; déjà, de l'insolence heureux persécuteur, vous aviez des deux mers assuré les rivages.

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèdre (1677), III, 5, Hippolyte


  20. Avançons dans la genèse de mes prétentions. Ai-je quelque ascendant qui fut beau capitaine, jeune enseigne insolent ou négrier farouchement taciturne ? À l'est de Suez quelque oncle retourné en barbarie sous le casque de liège, jodhpurs aux pieds et amertume aux lèvres, personnage poncif qu'endossent volontiers les branches cadettes, les poètes apostats, tous les déshonorés pleins d'honneur, d'ombrage et de mémoire qui sont la perle noire des arbres généalogiques ? Un quelconque antécédent colonial ou marin ?

    Auteur : Pierre Michon - Source : Vies minuscules (1984)


  21. Etant farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création, je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel, ni d'aucun autre pouvoir politique quel qu'il soit. C'est donc avec la plus grande fermeté que je refuse cette médaille.

    Auteur : Jacques Tardi - Source : Communiqué envoyé à l'AFP, après avoir refusé la Légion d'honneur début 2013.


  22. Le temps de la prime jeunesse, un âge rêveur, exalté, durant lequel on poétise la femme, on divinise sa chair inaccessible, on vit dans une attente farouche du miracle amoureux.

    Auteur : Andreï Makine - Source : La Musique d'une vie (2001)


  23. O ce travail farouche, âpre, tenace, austère, - Sur les plaines, parmi les mers, au coeur des monts, - Serrant des noeuds partout et rivant ses chaînons - De l'un à l'autre bout de la terre!

    Auteur : Emile Verhaeren - Source : La Multiple Splendeur (1906)


  24. Le cheval reculait toujours, ronflant, soufflant et bronchant comme un cheval effarouché qu'il était.

    Auteur : Paul Scarron - Source : Le Roman comique (1651-1657)


  25. Les barbares habitans en l'isle estoient si farouches, que l'on ne pouvoit frequenter avec eulx.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Thésée, 44


Les citations du Littré sur Farouche


  1. D'un coeur qui s'offre à vous quel farouche entretien ! Quel étrange captif pour un si beau lien !

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèd. II, 2


  2. Sa probité stupide autant comme farouche

    Auteur : Corneille - Source : Othon, III, 1


  3. Aboiard n'était pas dans son accès farouche : Les plus brutaux ont leurs instants

    Auteur : LA MOTTE - Source : Fabl. III, 15


  4. Quand on veut vivre dans le monde.... il ne faut pas y porter un esprit farouche, singulier, intraitable

    Auteur : MASS. - Source : Confér. Fuite du monde.


  5. Que son farouche orgueil le rendait odieux !

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèdre, III, 1


  6. Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs

    Auteur : Jean Racine - Source : Brit. II, 2


  7. Jeux sanglants et dignes de bêtes farouches, où ils [les Romains] soûlaient leurs faux dieux de spectacles barbares et de sang humain

    Auteur : BOSSUET - Source : 1er sermon, Vertu de la croix, 1


  8. Les ombres, les flambeaux, Les cris et le silence, Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs Relevaient de ses yeux les timides douceurs

    Auteur : Jean Racine - Source : Brit. II, 2


  9. Le père Tellier se répandit en discours de la difficulté de la chose, sur un premier effarouchement qui....

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 350, 107


  10. Un intervalle affreux, un farouche silence Pour un instant succède à ce terrible bruit ; Quand un coupable attend le coup de la vengeance, Telle est l'horrible pause entre l'éclair qui luit, Et la foudre qui part, et la mort qui la suit

    Auteur : MASSON - Source : Helv. VII


  11. Ses farouches regards étincelaient de rage

    Auteur : Corneille - Source : Pomp. IV, 1


  12. Le chef branlant, la tête chauve, Les yeux vairons, le regard fauve, L'air farouche d'un Algonquin

    Auteur : BEAUMARCH. - Source : Barb. de Sév. II, 13


  13. [Elles] S'approchaient, me montraient avec un ris farouche

    Auteur : DUCIS - Source : Macbeth, II, 6


  14. On a dit aussi touche, qui parait provenir d'un radical différent : XVe siècle Retraire je me vueil es touches Des bois, ainsi que les farouches ; Car d'estre au monde j'ay grant honte

    Auteur : CH. D'ORL. - Source : Rondeau.


  15. Ses yeux creux sont pleins d'un feu âpre et farouche ; ils sont sans cesse errants de tous côtés

    Auteur : FÉN. - Source : Tél. III


  16. Et ceux que vos rigueurs ne font qu'effaroucher, Peut-être à vos bontés se laisseront toucher

    Auteur : Corneille - Source : Cinna, IV, 4


  17. On eut d'abord à combattre les bêtes farouches ; les premiers héros se signalèrent dans ces guerres

    Auteur : BOSSUET - Source : Hist. I, 1


  18. Il s'éloigne et reprend sa morne rêverie ; Mais la chanson du pâtre assis dans la prairie Apprivoisa du moins sa farouche douleur

    Auteur : LAHARPE - Source : Épît. à M. le comte de Schowaloff.


  19. [Calchas] L'oeil farouche, l'air sombre et le poil hérissé

    Auteur : Jean Racine - Source : Iphig. V, 6


  20. Les hypocrites n'ont point entendu raillerie ; ils se sont effarouchés d'abord, et ont trouvé étrange que j'eusse la hardiesse de jouer leurs grimaces

    Auteur : Molière - Source : Préf. du Tart.


  21. Le païs estoit encore fort farouche et sauvage pour les barbares et brutales meurs et façons de faire des habitans d'iceluy

    Auteur : AMYOT - Source : Mar. 7


  22. Phelippeaux acheva d'effaroucher son père par tous les détails qu'il lui rapporta

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 201, 186


  23. La requeste des maris umbrageux, courbatus, boucquineux, farouches, trop tristes, pensifs et desolés

    Auteur : DU VERDIER - Source : Bibl. p. 2118, dans LACURNE


  24. Et estimoit qu'en cette cage, sa farouche tourterelle se pourroit apprivoiser

    Auteur : YVER - Source : p. 542


  25. Icy est l'isle farouche dont je vous parlois à ce matin

    Auteur : François Rabelais - Source : Pant. IV, 35




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h58










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