La définition de Mais du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Mais
Nature :
Prononciation : mê ; l's se lie : mê-z un homme, mê-z au
Etymologie : Wallon, main, mâie, dans le sens de jamais ; Hainaut, mé ; provenç. mais, mai, mas, ma ; cat. may ; esp. et port. mas ; ital. ma et mai ; du lat. magis, qui signifie plus, davantage. Le patois normand conserve deux anciens emplois de mais : Il n'a mais que dire, il n'a plus rien à dire ; et mais que dans le sens de lorsque : Mais que j'aille chez vous, je vous l'apporterai.

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Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec mais pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Mais ?


La définition de Mais

Adv. qui signifie plus, et qui, usité en ce sens dans l'ancienne langue, ne se conserve plus aujourd'hui que dans la locution suivante : pouvoir mais, avec une négation ou une interrogation, n'être pas cause de, n'être pas responsable de.


Toutes les définitions de « mais »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

MAI. n. m.
Le cinquième mois de l'année. Le joli mois de mai. Nous avons eu un mai bien pluvieux. Le mois de mai est consacré au culte de la Sainte Vierge et s'appelle alors mois de Marie.

MAI se dit d'un Arbre qu'on a coupé et qu'on plante, le premier jour de mai, devant la porte de quelqu'un et spécialement d'une jeune fille, en signe d'honneur. Planter un mai.

Littré

MAIS (mê?; l's se lie?: mê-z un homme, mê-z aussi)
  • 1Adv. qui signifie plus, et qui, usité en ce sens dans l'ancienne langue, ne se conserve plus aujourd'hui que dans la locution suivante?: pouvoir mais, avec une négation ou une interrogation, n'être pas cause de, n'être pas responsable de. Souvent nous imputons nos fautes au malheur Qui n'en peut mais, Régnier, Sat. XI. Le malheureux lion? Bat l'air qui n'en peut mais, La Fontaine, Fabl. II, 9. [Le vent] Siffle, souffle, tempête, et brise en son passage Maint toit qui n'en peut mais, fait périr maint bateau, La Fontaine, ib. VI, 3. Sacrifiant à sa mélancolie Mainte perdrix qui, las?! ne pouvait mais Des cruautés de madame Clitie, La Fontaine, Faucon. Faut-il de vos chagrins sans cesse à moi vous prendre, Et puis-je mais des soins qu'on ne va pas vous rendre?? Molière, Mis. III, 5. Enfin, après cent tours, ayant de la manière Sur ce qui n'en peut mais déchargé sa colère?, Molière, Éc. des f. IV, 6. Si mon maître est ingrat, puis-je mais de cela?? Regnard, Distr. V, 6.
  • 2Dans le sens de oui, certes, qui est une extension du sens de plus. Elle y fut reçue très bien, mais très bien, c'est-à-dire que le roi la fit mettre dans sa calèche avec les dames, Sévigné, 43. Je trouve le petit-fils fort joli, mais fort joli, Sévigné, 3 avr. 1680. Parlerai-je d'Iris?? chacun la prône et l'aime, C'est un c?ur, mais un c?ur? c'est l'humanité même, Gilbert, Le XVIIIe s.

    Il se dit familièrement avec oui servant de réponse, et ne fait que renforcer l'affirmation. Viendrez-vous?? - Mais oui.

  • 3Conjonc. servant à marquer opposition, restriction, différence parce que le sens fondamental de plus qui y est, met en regard deux propositions, et les lie entre elles, soit passant de la plus faible à une autre plus forte, soit par différence ou opposition. Il est riche, mais avare. D'autre sang, mais plus vil, expiera l'attentat, Th. Corneille, Essex, V, 4. J'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer, Racine, Brit. IV, 3. Vous ne faites que ce que font les autres?? mais c'est ce que l'Écriture vous défend, Massillon, Carême, Élus. Heureux, mais gouvernés, libres, mais sous des maîtres, Voltaire, Brut. III, 7. Tu nous laissas le jour, mais pour nous avilir, Voltaire, M. de Cés. I, 3. Ils ont dit que le mien serait assez beau, si??; que celui de Denis serait assez bien?; mais? eh?! bien, si, mais?? Marmontel, Mém. III.
  • 4Il s'emploie pour rendre raison de quelque chose. Je l'ai, il est vrai, maltraité, mais j'en avais sujet.
  • 5Il peut se répéter pour donner plus de force à l'opposition. Immolez, non à moi, mais à votre couronne, Mais à votre grandeur, mais à votre personne?, Corneille, Cid, II, 9. Ce n'est point parce que ses passions le rendent contraire à Dieu, mais parce qu'elles troublent son repos, mais parce qu'elles lui causent de mortels chagrins, mais parce qu'il se voit souvent dans l'impuissance de les satisfaire?, Bourdaloue, Myst. Concept. de la Vierge, t. II, p. 14. À l'instant il s'éleva dans tout Israël un seul cri, mais éclatant, mais unanime, Rousseau, Lév. d'Éphr. ch. 3.
  • 6Mais? mais? à la fin d'une objection, se dit pour faire pressentir des objections, des restrictions qu'on ne veut pas exprimer. Les soupers du roi [de Prusse] sont délicieux?; on y parle raison, esprit, science?; la liberté y règne, il est l'âme de tout cela?; point de mauvaise humeur, point de nuage, du moins point d'orages?; ma vie est libre et occupée?; mais? mais??; je suis en train de dire des mais, Voltaire, Lett. Mme Denis, 6 nov. 1750.
  • 7Il peut se joindre à cependant et ne fait que le renforcer. Mais cependant ce jour il épouse Andromaque, Racine, Andr. IV, 3.
  • 8Mais avec non exprime une négation sous forme d'objection. Le peuple [juif] pour qui Dieu a fait des choses si étonnantes va sans doute être le maître de l'univers?; mais non, le fruit de tant de merveilles est de souffrir la disette et la faim dans des sables arides, Voltaire, Dict. phil. Moïse.
  • 9Mais s'emploie, dans la conversation, au commencement d'une phrase, qui a quelque rapport à ce qui précède. Mais, dites-moi, que voulez-vous faire de tous ces livres?? Mais encore quel parti prenez-vous?? Mais, qu'avez-vous dit?? Mais enfin, à quoi en voulez-vous venir??

    Il sert quelquefois de transition pour revenir à un sujet qu'on avait laissé, ou pour quitter celui dont on parlait. Mais revenons à notre propos. Mais c'est trop parler de cela.

  • 10Mais s'oppose à non-seulement, dans deux membres de phrases qui se correspondent, et exprime une addition à ce qui est signifié par non-seulement. Non-seulement il est bon, mais encore il est généreux. Non-seulement on le blâme, mais même on l'accuse.
  • 11Il s'emploie sans verbe, d'une manière exclamative, pour exprimer la surprise, le blâme. Cela est bon pour une demoiselle de St-Cyr?: mais une véritable abbesse?! Maintenon, Lett. à Mme de la Viefville, 4 mars 1706.
  • 12Mais ne vous en déplaise, se dit quand on veut contredire quelqu'un.
  • 13Eh mais, se dit pour exprimer le doute, l'hésitation, la suspension. Que dit-elle?? une affaire, où je suis Intéressée?!? eh mais?! à ceci je ne puis Rien comprendre?, Collin D'Harleville, Optimiste, V, 7.

    Il marque aussi l'étonnement. Eh mais?? qu'y a-t-il là-dedans??

  • 14 S. m. Objection, difficulté. Mais? - Achevez, seigneur?: ce mais que veut-il dire?? Corneille, Nicom. III, 7. Que le diable t'emporte avec tes si et tes mais?! Regnard, Retour impr. 15. Dorval?: Mais?Géronte?: Mais, mais, voyons votre mais, Goldoni, Bourru bienfais. II, 1.

    C'est un homme qui n'a ni si ni mais, un homme franc, qui ne cherche ni excuse ni prétexte.

    Des mais, des si, des car, se dit des objections, des difficultés qu'on oppose à une chose simple.

    Il y a un mais se dit pour signifier qu'il y a des critiques à faire.


HISTORIQUE

XIe s. N'en parlez mais, se je nel vous comant, Ch. de Rol. XI. J'i puis aler, mais n'i aurai garant, ib. XXIV. Quant ert-il [sera-t-il] mais recreanz d'ostoier [faire la guerre]?? ib. XXXIX. Bataille aurez, onque mais tel ne fut, ib. LXXX.

XIIe s. Par tantes fois [j'] ai esté assailliz Que je n'ai mais povoir de moi defendre, Couci, V. Je n'en puis mes?; car je la desir si?, ib. VIII. Jà de mon cuer n'istra [de mon c?ur ne sortira] mais la semblance Dont [ma dame] me conquist à mos pleins de douçor, ib. XVI. Ainz mais n'avint en France nule si granz dolors, Sax. XXVII.

XIIIe s. Et bien m'avez fait le plus haut servise que mais nule gent feist à home, Villehardouin, LXXXVIII. Ha Diex?! verrai-je mes, fait-ele, mes amis?? Berte, XX. Or est ele mout aise, mais tost sera dolente, ib. X. [Elle] Ne pouvoit mes aler, car forment ert lassée, ib. XLVI. Moi ne chaut qu'on en fasse, mes qu'ele [pourvu qu'elle] soit tuée, ib. XVI. L'omme lay [laïque], quant il ot mesdire de la lay [loi, religion] crestienne, ne doit pas deffendre la lay crestienne, ne mais [sinon] de l'espée, Joinville, 198. Et le mestre dit?: Sire, mes m'ennuie tant comme il me peut ennuier, Joinville, 197. Il a tant donné que il n'a mez que donner, Joinville, 205.

XIVe s. Vertu encline touz jours à eslire bien, et vice au contraire?; mais aucune foiz en l'operacion qui est eslue par vertu peut estre empeeschement, Oresme, Eth. 63.

XVe s. Si me fit-elle tant de bien que j'en suis tenu de prier à tousjours mais pour elle, Froissart, I, I, 15. Autant vault si je m'en tais, Car certainement je tiens Qu'il ne s'en fera jà rien?; En toute chose a ung mais, Orléans, Rondeau. C'est son parler ne moins ne mais, Villon, Grand test.

XVIe s. Sans si, sans mais, est son bruyt, gloire et fame, Marot, J. V, 259. Eureuse suys, mais que [pourvu que] ce temps me dure, Marot, J. V, 322. De quoy Numitor fut fort courroucé, mais eux ne s'en soucierent guieres, ains amasserent à l'entour d'eulx bonne trouppe d'hommes vagabonds, Amyot, Rom. 7. Cela n'est pas fait en amy, mais en sophiste, qui ne quiert que l'apparence, Amyot, Com. discerner le flatteur de l'ami, 55. Ma deliberation ne est de provocquer, ains d'appaiser, d'assaillir, mais de deffendre, Rabelais, Garg. I, 29. Voire mais, que fera il si on le presse de??? Montaigne, I, 190. Que peut-il mais de vostre ignorance?? Montaigne, II, 48. En nul endroit, comme a chanté Virgile, La foy n'est seure, et me l'a fait sçavoir Ton jeune c?ur, mais vieil pour decevoir, Ronsard, 96. Il estoit destiné par sentence des cieux, Que je devois servir, mais [bien plus] adorer vos yeux, Ronsard, 239. Ô prince, mais o Dieu, dont la celeste face?, Ronsard, 671. Mon mastin, garde bien de mordre ma mignonne, Si elle vient me voir, ains baise luy les pieds?: Mais aboye de loin si de quelque personne Au milieu de nos jeux nous estions espiez, Ronsard, 744. Mais dites-moy que signifie Que les ligueurs ont double croix?? C'est qu'en la ligue on crucifie Jesus Christ encore une fois, Sat. Mén. Quatrain sur les doubles croix de Lorraine.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

MAIS. Ajoutez?:
15Mais que, ancienne conjonction qui est aujourd'hui hors d'usage, et qui signifiait dès que. Vous pouvez penser comme il fera, mais qu'il soit [dès qu'il sera] doyen des cardinaux, Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne. L'affection avec laquelle j'embrasserai votre affaire, mais que je sache [dès que je saurai] ce que c'est, vous témoignera?, Malherbe, ib. Cette conjonction est encore très usitée dans les campagnes normandes.
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Wiktionnaire


Adverbe - ancien français

mais \mai?s\

  1. Variante de mes.

Adjectif - ancien français

mais \Prononciation ?\ masculin

  1. Mauvais.
    • tote la maese gent (Vie de sainte Marie l'Égyptienne, ms. 19525 de la BnF, f. 21r. b.)
      Toutes les mauvaises personnes (variante du manuscrit 3516 de l'Arsenal tote la malvaise gent)

Conjonction de coordination - ancien français

mais \mai?s\

  1. Variante de mes.

Adverbe - français

mais \m?\ invariable

  1. Autrefois un adverbe qui signifiait « plus ». Il a encore ce sens dans l'expression n'en pouvoir mais.
    • Si le fils a fait une faute, le père n'en peut mais.
  2. S'emploie encore comme adverbe pour insister.
    • Il fut reçu très bien, mais très bien.
    • Cet enfant est joli, mais très joli.

Nom commun - français

mais \m?\ masculin invariable

  1. Substantivement, il signifie « objection, difficulté ».
    • Il y a toujours avec lui des si et des mais.
    • MAIS ? et c'est un PUTAIN DE GROS MAIS ? il doit avoir, en contrepartie, un devoir de neutralité. (La Quadrature du Net, Un tiers médiaire, 17 octobre 2018 ? lire en ligne)

Conjonction de coordination - français

mais \m?\ invariable

  1. Conjonction qui sert généralement à marquer une opposition, une exception, une différence.
    • La forme du participe nous est un témoignage évident qu'après le verbe aver le participe doit être mis au cas régime, mais après esser au cas sujet. (Ernst Ludvig Edström, Étude sur l'emploi du participe passé en français, Goteborg, 1838, page 19)
    • Seulement, la vie de la plante, considérée relativement à la production utilisable, ne forme pas l'objet de la botanique, mais bien de l'agronomie. (Albert Lévy, « L'actinomètre Arago-Davy : Contribution à l'étude de la maturation des raisins », dans les Annales agronomiques publiées sous les auspices du Ministère de l'agriculture et du commerce, tome 4, Paris : chez G. Masson, 1878, p. 505)
  2. S'emploie aussi pour rendre raison de quelque chose dont on veut s'excuser.
    • Il est vrai, je l'ai mal reçu, mais j'avais mes raisons pour cela.
  3. S'emploie aussi pour marquer l'augmentation ou la diminution.
    • Sa puissance n'est pas diminuée, mais accrue.
  4. Peut aussi introduire une restriction.
    • Les gazelles et les outardes ne manquent pas non plus, mais il faudrait organiser des battues pour s'en emparer. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
    • Je t'aime bien, mais tu ne peux pas venir avec moi.
  5. S'emploie aussi dans la conversation, au commencement d'une phrase qui a quelque rapport à ce qui a précédé.
    • Mais, dites-nous, quand nous donnerez-vous satisfaction ?
    • Mais, pourquoi vous en prenez-vous à moi ?
    • Mais encore, mais enfin, que dites-vous de cela ?
    • Mais, qu'ai-je fait ?
    • Mais, qu'ai-je dit ?
  6. Sert quelquefois de transition pour revenir à un sujet qu'on avait laissé, ou simplement pour quitter le sujet dont on parle.
    • Mais revenons à notre affaire.
    • Mais c'est trop parler de moi.
    • Mais il est temps de finir.
    • Mais encore faut-il s'entendre.
  7. S'emploie aussi en coordination avec non seulement pour renforcer ce qui vient d'être dit
    • Non seulement il est bon, mais encore il est généreux.
    • Non seulement il est pauvre, mais il est criblé de dettes.
    • Non seulement il a eu ce tort, mais bien plus, mais qui plus est, il s'en est vanté.
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Trésor de la Langue Française informatisé


MAIS1, conj. de coordination

I. ? [Mais coordonne des termes; précédé d'une prop. comportant une négation explicite qui porte sur un élément ayant la même catégorie syntaxique (ou à défaut la même fonction sém.) que celui qui suit mais. En employant mais le locuteur refuse ce qui est dit dans la prop. précédant mais et le remplace par ce qui suit]
A. ? [Mais est employé pour rectifier une prédication réellement exprimée]
1. [Avec la négation ne...pas/plus/guère, etc.] Ce n'était pas chez nous, mais à Chaillot, chez ma tante (Sand,Hist. vie, t. 2, 1855, p. 169).Il ne venait pas lui demander de l'argent, mais justice pour ses administrés (Goncourt,Journal,1864, p. 111).Ce n'est pas seulement agréable, mais c'est beau, parfois, d'être offensé (Sarraute,Ère soupçon,1956, p. 27).
2. [Avec la négation non (pas/point, etc.)] Je revins, non pas réconcilié, mais dissimulé avec mon rival (Restif de La Bret.,M. Nicolas, 1796, p. 208).Et parfois tu tombais à genoux, non pour prier, mais pour appuyer ton front contre les dures petites mains glacées (Mauriac,Noeud vip.,1932, p. 139).Il avait (...) des joues non point molles, mais pareilles à la chair des bêtes frigorifiées (Duhamel,Suzanne,1941, p. 200).
3. [Avec un autre adv. négatif] Je serrais de plus en plus fort, nullement inquiet, mais intrigué par ce frénétique réveil d'un objet apparemment si calme (H. Bazin,Vipère,1948, p. 8).
B. ? [Mais est employé pour rectifier une prédication que l'on ne fait qu'envisager] Il vous serait assuré, je vous le jure... M'en jurerez-vous autant; je ne dis pas avant, mais après le danger? (Scribe,Bertrand,1833, i, 6, p. 131).Quel homme, je ne dirai pas d'un certain talent, mais d'un vrai éclat, d'une grande célébrité s'annonce? (Tocqueville,Corresp. [avec Gobineau], 1858, p. 297).Serez-vous plus forte en 1862 qu'en 1861? Je vous souhaite de l'être, parce que ce serait le moyen d'avoir un peu plus (je ne dis pas de bonheur) mais de tranquillité (Flaub.,Corresp.,1862, p. 9).
? [La prédication est reprise par non] J'arrivais à lui tout sourire. Je ne puis pas: il est trop laid. Je ne parle pas de sa disgrâce superficielle; non, mais d'une laideur profonde (Gide,Journal,1904, p. 139).
II. ? [Mais s'emploie en tête d'un énoncé en réaction à une situation dont le locuteur refuse telle ou telle conséquence ou telle ou telle conclusion qu'on pourrait en tirer]
A. ? [Coordonnant des énoncés]
1. [Sert à contester le contenu de ce qui est dit]
a) [La contestation porte sur la conclusion elle-même]
?) [L'énoncé du locuteur se présente comme appuyant une conclusion opposée à celle qu'on peut tirer de l'énoncé de l'interlocuteur (réel ou fictif)] .
Rem. Dans p, mais q, p est présenté comme un argument en faveur d'une certaine conclusion et q comme un argument plus fort en faveur de la conclusion adverse. P. ex. Le camion est très chargé, mais il roule lentement: la phrase le camion est très chargé peut donner à croire qu'il y a du danger; la seconde phrase (il roule lentement) entraîne plus fortement la conclusion contraire (il n'y a pas de danger).
? [Dans le dialogue]
? [Le locuteur reprend l'énoncé de l'interlocuteur (en tout ou en partie, ou au moyen d'un mot à valeur anaphorique)] «Alors, on t'a souvent embrassée?» Elle répondit avec un air de mépris souverain pour l'homme qui en pouvait douter: «Parbleu... Mais toutes les femmes ont été embrassées souvent...» (Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Cri d'al., 1886, p. 1064).De Berville: Je crois, en tout cas, monsieur, être un homme bien élevé... Brotonneau: Oui, oui... Vous êtes bien élevé, mais malgré ça vous avez certains mérites: vous êtes exact, appliqué... (Flers, Caillavet,M. Brotonneau,1923, i, 13, p. 9).?Alexis, ce n'est pas le moment de te couper les ongles de pied. ? Oui, mais je troue toutes mes chaussettes (Duhamel,Suzanne,1941, p. 148).
? [Le locuteur enchaîne directement sur l'énoncé de l'interlocuteur]
[L'énoncé du locuteur est de forme assertive] L'avocat devint rêveur. ? «C'est drôle! Il faudrait pour cette place quelqu'un d'assez fort en droit!» ? «Mais tu pourras m'aider,» reprit Frédéric (Flaub.,Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 52).? Ce départ était projeté depuis longtemps, et je n'ai fait que l'avancer de quelques semaines. ? Mais vous êtes partie... compromise (Theuriet,Mar. Gérard,1875, p. 212).Trois mille cinq cents drachmes pour une négresse! ? Elle est fille de blanc. ? Mais sa mère est noire (Louys,Aphrodite,1896, p. 28).
[Son énoncé est de forme exclam.] Claudin, sais-tu qu'il y a un infini matériel? ? Je le sais, je le sais... ? Mais c'est une découverte toute récente! (Goncourt,Journal,1860, p. 785):
1. éva, vivement: Attendez! ? Quoi, vous me ferez responsable? le prince: De tout! éva: Mais, voyons... Une femme! le prince: Oui, mais quelle femme! Sardou,Rabagas,1872, I, 14, p. 45.
[Son énoncé a la forme d'une interr. totale] Voudriez-vous que la première cantatrice de San-Carlo acceptât les hommages du premier venu sans plus d'informations? Fabio: Mais l'oserai-je aborder seulement? (Nerval,Filles feu, Corilla, 1854, p. 663):
2. Il nous donnait quarante-huit heures pour réfléchir une dernière fois (...). Après quoi, insinuait-il, un ordre de Vichy pourrait bien venir qui nous obligerait à mettre les pouces. ? Mais la convention de Genève? dit quelqu'un. Ambrière,Gdes vac.,1946, p. 285.
[Son énoncé a la forme d'une interr. partielle] «... Hier je ne t'ai pas parlé très gentiment d'Albertine; ce que je t'ai dit était injuste. ? Mais qu'est-ce que cela peut faire?» me dit ma mère (Proust,Sodome,1922, p. 1129).
? [Hors du dialogue]
? [L'énoncé introd. par mais est de forme assertive] Son père (...) lui dit: ? «On a entendu les témoins... J'ai déposé... Mais ce qui a été dur, ç'a été de me trouver dans la petite salle, avant l'audience, avec la mère de Greslou (...)» (Bourget,Disciple,1889, p. 233):
3. Avouez tout de même que reprendre comme ça, en plein jour, avec une créature de chair et d'os, la conversation commencée la nuit précédente avec un personnage imaginaire, un fantôme ? rien ? c'est plus qu'il n'en faut pour vous mettre la cervelle à l'envers, hein? Mais il y a la photo. Bernanos,Crime,1935, p. 839.
[Le locuteur est le narrateur] D'abord, de quel droit qu'vous m'tutoyez? Ensuite, il me semble que j'vous cause pas... Êtes-vous l'juteux? Non? Ben alors?... Mais le «juteux» accourait (Benjamin,Gaspard,1915, p. 127).P. ell. Oh! sois tranquille! Aucun homme ne sera assez con pour m'épouser. Ils aiment bien coucher avec moi mais après ça bonsoir (Beauvoir,Mandarins,1954, p. 201).
[Par anticipation des objections à la conclusion] Il a beaucoup, mais beaucoup plu. Il fut reçu bien, mais très bien (Ac. 1878-1935):
4. Je ne disconviens pas que, par le temps qui court, un inconnu ne soit, en effet, un oiseau rare: Toutefois... ? j'ajouterai, monsieur, ? interrompt, d'un ton dégagé, l'aspirant écrivain, ? que je suis, oh! mais sans l'ombre de talent, d'une absence de talent... magistrale! Villiers de L'I.-A.,Contes cruels,1883, p. 47.
? [L'énoncé est de forme exclam.] Vous êtes bien changé; vous étiez maigre déjà alors, mais quelle différence aujourd'hui! (Karr,Sous tilleuls,1832, p. 162).C'est ta faute! clamait la femme. Ta faute! Mais tu vas me le payer! (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p. 267).
? [L'énoncé est de forme interr.] L'avenir est plus obscur que jamais. Tout semble impossible à tout le monde. Il faudra bien cependant que ceci se dénoue. Mais quand et comment, qui le sait? (Tocqueville,Corresp. [avec Gobineau], 1850, p. 103).La route de Saint-Valéry est toujours là, mais est-elle sûre? (Flaub.,Corresp.,1871, p. 197).J'ai beaucoup crié: vive l'armée. Et je continuerai. Mais est-ce l'armée telle qu'elle est que nous acclamons. C'est un certain idéal (Barrès,Cahiers, t. 5, 1907, p. 69).
? [L'énoncé est de forme impér.] Viens quand même le plus tôt possible, mais préviens pour que je puisse déblayer mon temps (Gide,Corresp. [avec Valéry], 1898, p. 322).
?) En partic. [L'énoncé du locuteur se présente comme récusant la vérité de ce que dit l'interlocuteur ou comme exprimant son désaccord avec ce dernier] .
Rem. Dans p, mais q, q équivaut à la négation de p. P. ex. dans le dialogue: ? Il est ici. ? Mais il n'y a personne!
? [Le locuteur récuse la vérité de ce qu'a dit l'interlocuteur] ? Moi je ne pourrai pas. Je n'aurai pas la force, répéta Kate cependant. ? Mais si, mais si. Ce n'est qu'une question de repos (Peyré,Matterhorn,1939, p. 93):
5. ? Il paraît que c'est quelqu'un qui s'occupait de la Résistance, (...) qu'il est resté trois mois à Fresnes et puis... ? ... Il a été fusillé... ? Mais non idiot puisqu'il était au Honeymoon. Il vient d'être relâché. Vailland,Drôle de jeu,1945, p. 77.
? [Il récuse la mise en cause possible d'une relation hypothétique] Si je n'avais pas fait revenir ces dossiers, mais... mais... je sautais (Ch. Maurras, La Politique ds l'Action française du 29 mai 1930, p. 1, col. 5 cité par Dam.-Pich. t. 5, §1740, p. 229).
? [Il récuse une présupposition contenue dans l'énoncé de l'interlocuteur] ? Ils sont déjà installés dans la Tour Carrée, dans la chambre d'entrée, à gauche; ils serviront de concierges à la Tour Carrée!...répondit Rouletabille. ? Mais la Tour Carrée n'a pas besoin de concierges! s'écria Mrs Édith, dont l'ahurissement était sans bornes (G. Leroux,Parfum,1908, p. 51).
? [Il récuse une hypothèse que lui-même formule] Quand on m'annonce une bibliothèque de culture générale, je cours aux volumes, croyant bien y trouver de beaux textes, de précieuses traductions, tout le trésor des poètes, des politiques, des moralistes, des penseurs. Mais point du tout; ce sont des hommes fort instruits, et vraisemblablement cultivés, qui me font part de leur culture (Alain,Propos,1921, p. 220).
? [Le locuteur exprime son désaccord avec l'interlocuteur] Petypon: (...) Ah! bien, v'là tout! On se battra une autre fois! Il redescend. Le Général: Hein! mais pas du tout! mais tu en as de bonnes! (Feydeau,Dame Maxim's,1914, iii, 17, p. 69).
?) [L'énoncé du locuteur se présente comme la conclusion inverse de celle que l'énoncé de l'interlocuteur appuyait]
Rem. Dans p, mais q, la phrase p est un argument en faveur d'une certaine conclusion r et q équivaut à non-r. P. ex. dans: Le camion est très chargé, mais il roule vite, le fait que le camion soit très chargé pouvait donner à penser qu'il roulerait lentement (r), alors que dans q on dit qu'il roule vite (non-r).
? [Le locuteur reprend l'énoncé de l'interlocuteur] D'où à l'égard du péché même, une attitude double: haïssable, oui certes, mais peut-être indispensable aussi pour que s'opère le saut (Du Bos,Journal,1927, p. 140).? C'est leur journal, comprenez-vous, dit Robert; ils l'ont créé, ils tiennent à être les maîtres chez eux. ? C'est regrettable, dit Trarieux. ? Peut-être; mais personne n'y peut rien (Beauvoir,Mandarins,1954, p. 209).
? [Le locuteur enchaîne directement sur l'énoncé de l'interlocuteur] ? Alors, vraiment, demanda Jacques (...), tu me donneras un carnet de trois mille francs dans quinze jours? ? Mais bien avant, si l'affaire est finie, répondit Monsieur de Meillan (Miomandre,Écrit sur eau,1908, p. 190).
? [L'énoncé du locuteur est de forme interr.] Ce n'est pas comme électeurs que nous pesons lourd. ? Et qu'est-ce qu'en dit S.? ? Qu'il faut essayer. (...) ? Par persuasion? ? Je ne vois pas ce qu'on pourrait faire d'autre. ? Mais le monsieur est abordable... de ce biais-là? (Romains,Hommes bonne vol.,1932, p. 50).
?) [Le premier énoncé met en cause l'énonciation même du second; en énonçant le second, le locuteur outrepasse cette mise en cause] Pardonnez-moi ma curiosité, dis-je alors; mais c'est donc vous qui l'avez donné à Marguerite Gautier? (Dumas fils, Dame Camélias,1848, p. 31).Folcoche se tord toujours, inconsciente, les deux mains sur le foie. Sa respiration siffle. Dois-je le dire, mais nous respirons mieux depuis qu'elle étouffe (H.Bazin,Vipère,1948, p. 84).
b) [Le locuteur, tout en acceptant la conclusion pour laquelle l'énoncé de l'interlocuteur est argument, refuse la manière dont ce dernier y est parvenu]
?) [L'énoncé du locuteur présente un argument plus fort que l'énoncé de l'interlocuteur en faveur de la même conclusion]
? [La parole de l'interlocuteur est reprise dans l'énoncé du locuteur] Tartarin, débarquant à Marseille, y était déjà illustre sans le savoir, et un télégramme enthousiaste l'avait devancé de deux heures dans sa ville natale. Mais ce qui mit le comble à la joie populaire, ce fut quand on vit un animal fantastique, couvert de poussière et de sueur, apparaître derrière le héros (A. Daudet,Tartarin de T.,1872, p. 133).
?) [L'énoncé du locuteur présente un argument différent de celui de l'interlocuteur en faveur de la même conclusion ou récuse cet argument] :
6. D'ordinaire, les hommes sont si peu capables de donner une solution à notre haut problème de méthode (concilier la complexité des sentiments et leur unité) qu'ils n'entendent même pas que l'ardeur des sens et l'amour sont des passions distinctes, fort séparables. Elles sont réunies au plus bas de la série des êtres; d'accord! mais c'est que chez les plantes et chez les pauvres animaux des premières étapes toutes les fonctions sont mal différenciées. Barrès,Jard. Bérén.,1891, p. 111.
2. [Sert à contester, non pas ce qui est dit, mais le fait de le dire, met en cause la légitimité du dire ou sa pertinence]
a) [L'énoncé du locuteur sert à contester la légitimité du dire]
? [L'énoncé a la forme interr.] Et sans consulter M. de Charlus, en maître: «Voyons, Léontine, ne reste donc pas debout, assieds-toi. ? Mais est-ce que je ne vous dérange pas?» (Proust,Sodome,1922, p. 1073).
? [L'énoncé a la forme impér.] Il me semble qu'il serait bon de profiter de cette brise et d'appareiller avant la nuit. (...) ? Tu as peut-être raison, dit-il, mais mêle-toi de ce qui te regarde. Tu es marin? (Cendrars,Bourlinguer, 1948, p. 172).
b) [L'énoncé du locuteur sert à contester la pertinence du dire, la raison, le motif ayant amené l'interlocuteur à énoncer ce qu'il dit]
?) [L'énoncé de l'interlocuteur est de forme assertive]
? [L'énoncé du locuteur reprend celui de l'interlocuteur] Ah! nous sommes un grand peuple. ? Mais oui, dit Aurelle, ému; vous êtes un grand peuple (Maurois,Silences Bramble,1918, p. 12).
? [Le locuteur enchaîne sur l'énoncé de l'interlocuteur] Fanny, au facteur.: Vous n'avez rien pour moi? Fanny Cabanis? Le Facteur: Oh! mais je vous connais, mademoiselle! Non, je n'ai rien pour vous (Pagnol,Fanny,1932, i, 1ertabl., 10, p. 42):
7. m. brun, perplexe: Le moteur me paraît bien petit. panisse: Mais c'est bien ce qu'on vous a dit: ce n'est pas un canot à moteur: c'est un bateau à voiles avec un moteur auxiliaire. Pagnol,Fanny,1932II, 2, p. 112.
?) [L'énoncé de l'interlocuteur est de forme interr.] :
8. Les valeurs que je tirai de mon portefeuille consistaient en mes simples engagements, échelonnés à diverses échéances (...). À cette vue le petit homme recula de deux pas en arrière en jetant les billets sur son bureau: ? Qu'est-ce que c'est donc que ça? me dit-il. ? Mais, monsieur, ce sont les valeurs que vous m'avez demandées. Reybaud,J. Paturot,1842, p. 395.
9. Il me mit dans les mains le code militaire commenté, (...) je me laissai aller à examiner curieusement, dans le détail, les rouages de la redoutable machine. Au bout d'une demi-heure, je me détournai: ? Mais dites donc, c'est effrayant! ? Quoi? ? Mais le rôle que vous m'offrez!... Vercel,Cap. Conan,1934, p. 94.
? En partic. [Le locuteur est le narrateur] ? Vous avez changé, dit-il gentiment. Autrefois vous étiez satisfaite de votre sort d'une manière presque insolente. ? Pourquoi est-ce que je serais la seule à ne pas avoir changé?» dis-je. Mais lui non plus il ne lâchait pas prise :«Il m'a semblé...» (Beauvoir,Mandarins,1954, p. 192).
B. ? [L'énoncé introd. par mais est mis en relation avec la situation extra-linguistique et non avec un énoncé qui le précède]
1. [Sert à contester l'attitude de l'interlocuteur]
a) [Le locuteur demande à l'interlocuteur de justifier son attitude] J'ai dit à maman que je venais chez vous... Elle m'a chargée de vous exprimer tous ses bons souvenirs!... Alors, n'est-ce pas...? Mais qu'est-ce que vous regardez comme ça?... (Feydeau,Dame Maxim's,1914, III, 14, p. 66).Comme il continuait de s'habiller, Mmede Séryeuse demanda timidement: ? Mais tu comptes dîner chez les Orgel? (Radiguet,Bal,1923, p. 176).
b) [Le locuteur exige de l'interlocuteur qu'il modifie son attitude] Comment! Vous êtes là! cria Madame Boche en l'apercevant. Mais aidez-nous donc à les séparer!... Vous pouvez bien les séparer, vous! (Zola,Assommoir,1877, p. 399).Pauline voudrait rester penchée sur eux. Elle est comme toutes les mères. Je lui dis parfois: «Mais tu les embêtes, tes fils. Laisse-les donc tranquilles...» (Gide,Faux-monn.,1925, p. 1114):
10. Vous savez bien que je le ferai, avec ou sans conditions. ? J'aime mieux une condition. ? C'est promis. ? Vous ne savez pas quoi. ? Cela m'est égal, c'est promis. Tout ce que vous voudrez. ? Mais écoutez d'abord, entêté! ? Dites. Rolland,J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1508.
c) [Le locuteur manifeste son refus de l'attitude de l'interlocuteur] Puisque ça te plaît, va la rejoindre! ? «C'est ce que j'attendais! Merci! «Rosanette demeura immobile, stupéfiée par ces façons extraordinaires. Elle laissa même la porte se refermer; puis, d'un bond, elle le rattrapa dans l'antichambre, et, l'entourant de ses bras: ? «Mais tu es fou! Tu es fou! C'est absurde! Je t'aime!» (Flaub.,Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 267).? Vous vous plaisez, à Constantinople? (...) Le Bosphore est un peu monotone; mais nous autres Anglais, aimons la campagne, vous savez. Nous demeurons toute l'année à Canlidja, dans notre cottage. Oh, mais elle m'agace. «Nous autres Anglais... notre cottage...» (Farrère,Homme qui assass.,1907, p. 110).
? En partic. (Ah) Non, mais... Seulement, tu t'es dit: «Voilà un homme sérieux! un savant! abusons de son ignorance!» Mongicourt: Ah! Non, mais, tu en as de bonnes! (Feydeau,Dame Maxim's,1914, I, 2, p. 6).
d) En partic. [Le locuteur refuse la situation impliquée par la continuation du discours précédent et introd. une rupture dans ce discours (changement de thème, de point de vue, etc.)] Après être revenu encore à une foule de petits détails d'exécution tous admirables (...), il s'est interrompu assez brusquement, disant: «Mais sortons, allons faire un tour» (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 394).Tous les après-midi je lis du Virgile, et je me pâme devant le style et la précision des mots. Telle est mon existence, ? mais parlons de la tienne, qui va changer (Flaub.,Corresp.,1861, p. 419):
11. ? Oh! dit la jeune femme (...), vous savez bien, monseigneur, que les baisers de théâtre n'engagent pas une seule fibre de la chair. Mais dites-moi, sérieusement: qu'est-ce qui pourrait m'empêcher de jouer lady Percy? Duhamel,Suzanne,1941, p. 38.
2. [Introd. ce qui n'est pas prévisible dans la situation où l'on est; indique que la situation ne permet pas de comprendre ce qui a lieu et à quoi l'énoncé introd. par mais réfère] La duchesse et Roger entrent. Madame de Céran, à part, en les voyant: Hein? Avec la duchesse. Mais que se passe-t-il donc? (Pailleron,Monde où l'on s'ennuie,1869, ii, 1, p. 84).On ne comprit pas tout de suite, on confondait les casaques. Des exclamations partaient. ? Mais c'est Nana!... Allons donc, Nana! (Zola,Nana,1880, p. 1402).
? En partic. [L'énoncé du locuteur s'oppose à une conclusion dont il pense que, dans la situation où l'on est, elle pourrait lui être prêtée] Je me suis entendu avec le colleur (...) afin que si quelques-uns de mes voyageurs désirent assister à l'exécution, ils soient prévenus. ? Ah! mais c'est une attention tout à fait délicate, s'écria Franz (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 487):
12. ? Tenez, mon cher monsieur, dit Nanon en apportant les oeufs, nous vous donnerons les poulets à la coque. ? Oh! Des oeufs frais, dit Charles, qui, semblable aux gens habitués au luxe, ne pensait déjà plus à son perdreau. Mais c'est délicieux... Balzac,E. Grandet,1834, p. 101.
III. ? Emploi subst. Objection. Il n'y a pas de mais qui tienne. La commission a trouvé des mais et des si au sujet de l'envoi de M. Durand à Cazeaux, et il n'y a pas encore de décision prise (Mérimée,Lettres Fr. Michel,1849, p. 9).? Jamais de la vie. On vous laissera pas partir. Ça se peut pas. ? Mais... ? Y a pas d'mais, que je réponds pendant qu'elle boucle la lourde (Barbusse,Feu,1916, p. 117).
Prononc. et Orth.: [m?] ou [me]. Homon. mai, maie, mets, maye et formes du verbe mettre. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. Adv. A. Temporel 1. 2emoitié xes. ja non... mais «jamais plus ... ne»; ca 1130 ja mais «à partir de maintenant et dans l'avenir», v. jamais; 2. a) fin xes. magis [+ imparfait du subj.]«à un moment, un jour (dans le passé)» (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 88); ca 1100 mais [+ fut.] «à l'avenir, désormais» (Roland, éd. J. Bédier, 543); b) ca 1050 mais ... ne, ne ... mais «ne plus jamais, ne plus» (St Alexis, éd. Chr. Storey, 36: Quant veit li pedre que mais n'avrat amfant; 187: ,,Certes`` dist il, ,,n'i ai mais ad ester``); 3. ca 1100 unkes mais ne [+ parfait] «jamais, jamais encore (durée indéfinie dans le passé)» (Roland, 2223); 4. 1130-40 desormais (Wace, Conception N.-D., éd. W.R. Ashford, 1302, v. aussi désormais); 5. ca 1165 hui mais, mais hui «à partir de maintenant, désormais» (Benoît de Ste-Maure, Troie, 2108 [+ fut.], 2275 [+ ind. prés.] ds T.-L.); id. ne ... hui mais [+ fut.] «ne ... plus» (id. 7943, ibid.); 6. id. toz jorz ... mais [+ fut.] «toujours (durée indéfinie)» (id., 2269, ibid.). B. Quantitatif fin xes. mais «davantage» (Passion, 498); ca 1160 ne poöir mais «ne rien y pouvoir» (Eneas, 4390 ds T.-L., s.v. poöir); ca 1165 n'en poöir mais (Benoît de Ste-Maure, op. cit., 13164, ibid.). II. Conj. A. Adversative 1. marque une opposition a) 2emoitié xes. introduit une idée contraire à celle déjà exprimée (St Léger, éd. J.Linskill, 58 apr. une phrase négative; 113 apr. une phrase positive); b) ca 1200 marque une préférence (Jean Bodel, St Nicolas, éd. A. Henry, 801: Pinchedé, hocherons as crois? ? Mais a le mine, entre nous trois); c) ca 1160 marque une précision, une rectification, un renchérissement apr. une interr. dir. (Eneas, 1754 ds T.-L.); ca 1200 (Jean Bodel, op. cit., 294: Soit pour un parti: a pais faire ? Pour un? Mais pour canques tu dois); 2. marque une transition ca 1050 dans un récit «et voici que ...» (St Alexis, 213); ca 1100 (Roland, 1154); 3. dans un entretien assez vif, renforce une affirmation, une interr., un doute précédemment exprimés a) ca 1135 précède le verbe d'une prop. impér. (Couronnement de Louis, éd. E. Langlois, 2120: De quei le dotez vos? Mais chevalchiez et poignez tresqu'al pont); b) 1176-84 [ms. fin xiiies.] introduit une intervention répondant à une mise en doute, un étonnement (Gautier d'Arras, Ille et Galeron, éd. A. G. Cowper, 3797, var. ms. P: Oïstes me vos ainc requerre se vostre pere ot rice tere U s'il ert besogneus d'avoir? ? Mais voel je vostre pere avoir U vos amer por vostre pere?); c) 1178 introduit la réponse à une interr. précise (Renart, éd. M. Roques, 13257: ,,Avroie ge poisons assez Tant que seroie respassez De cest mal qui m'a confondu?`` Et Renart li [Ysengrin] a respondu ,,Mais tant con vos porrez mangier``). B. Restrictive 1. mais que «à l'exception de» fin xes. apr. une phrase positive (Passion, 99); ca 1050 apr. une phrase négative (St Alexis, 37); 2. ne mais que «id.» ca 1100 apr. une phrase négative (Roland, 1934); apr. une phrase positive (ibid., 217). C. Hypothétique, exprimant la supposition , la condition ca 1100 mais que + subj. «pourvu que, à condition que» (ibid., 234). D. Concessive ca 1165 mais bien + subj. «bien que, même si» (Benoît de Ste-Maure, Troie, 8621 ds T.-L.); ca 1170 mes que bien + subj. (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 4684). De l'adv. lat. magis «plus, davantage» employé notamment pour exprimer le compar. (en remplacement des formes synthétiques pour les adj. en -eus, -ius, -uus; dès l'époque pré-class. pour marquer une oppos., une mise en relief de l'adj. [cf. disertus magis quam sapiens, Cic., Att., 10, 1, 4], le tour périphrastique devenant de plus en plus fréquent à basse époque sans valeur expressive particulière), d'où mais adv. quantitatif (I A), et, appliqué à une quantité de temps, adv. temporel, le plus souvent combiné à d'autres adv. de temps (I B). Du sens secondaire «plutôt», notamment dans les tours non ... sed magis, ac magis, magis autem (TLL, s.v., 68, 1 sqq.), est issu l'emploi adversatif [cf., d'abord dans la langue poétique Catulle, 68, 30: id. ... non est turpe magis miserum est; en prose dep. Salluste, Jug., 96, 2: ab nullo repetere [sc. beneficia] magis id laborare ut...] (II A), ses représentants rom. (FEW t. 6, 1, p. 31b) montrant que magis avait dès l'époque prérom. assumé les emplois de sed (oppos. forte) et de autem (oppos. faible); pour sa part, à partir du m.fr., mais empiétera de plus en plus sur ainz (employé surtout dans les antithèses dont le premier terme est négatif, pour énoncer le second sous une forme positive, Ph. Ménard, Synt. de l'a.fr., § 309, 3orem.; G. Moignet, Gramm. de l'a. fr., p. 335) qu'il finit par supplanter. L'emploi restrictif (II B) semble issu du tour compar. «pas plus ... que» [non magis ... quam], d'où «seulement; rien, si ce n'est que» [ne ... mais que; mais que], v. Lat. Gramm. t. 2, Syntax und Stilistik, p. 497, § 268 Zusatz 2. De l'emploi restrictif seraient issus l'emploi hypothétique (II C): «seulement, excepté, mis à part» d'où «sous la réserve que, à condition que, pourvu que» ? et l'emploi concessif: «mis à part le fait que», d'où «sans tenir compte du fait que, bien que», v. Ph. Ménard, op. cit., §§ 263 C, 270 c, 273; v. aussi FEW, loc. cit., p. 32a et b. Fréq. abs. littér.: 317849. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 409807, b) 408310; xxes.: a) 443101, b) 516854. Bbg. Andersson (S.). L'Oppos. mais/ainz (ainçois). St. neophilol. 1965, t. 37, pp. 40-44. _ Anscombre (J.-C.), Ducrot (O.). Deux mais en fr.? Lingua. 1977, t. 43, pp. 23-40. _ Auchlin (A.). Mais heu, pis bon, etc. Cah. Ling. Fr. Genève. 1981, no2, pp. 141-160. _ Blumenthal (P.). La Synt. du message. Tübingen, 1980, pp. 113-120; p. 132, 153. _ Cadiot (A.), Chevalier (J.-C.), [et al.]. Oui mais, non mais ... Lang. fr. 1979, no42, pp. 94-101. _ Coste (D.). Sur qq. emplois de la conj. mais. Ét. Ling. appl. 1971, no2, pp. 15-27. _ Ducrot (O.). Analyses pragmatiques. Communications. 1980, no32, pp. 11-60; Les Échelles argumentatives. 1980, pp. 72-76; Les Mots du discours. Paris, 1980, pp. 93-130; Pragmatique ling. In: Le Lang. en contexte. Amsterdam, 1980, pp. 489-575. _ Ducrot (O.), Vogt (C.). De magis à mais. R. Ling. rom. 1979, no171-172, pp. 317-341. _ Ibrahim (A. H.). Coordonner pour argumenter. Semantikos. 1978, t. 2, pp.21-42. _ Kail (M.). Ét. génétique des présupposés de certains morphèmes gramm.: un ex.: mais. In: Colloque interdisciplinaire. 1978. Paris, 1980, pp. 53-62. _Mais occupe-toi d'Amélie. Par S. Bruxelles, O. Ducrot, E.Fouquier, J. Gouazé,... In: Les Mots du discours. Paris, 1980, pp. 93-130. _ Morel (M.-A.). Ét. sur les moy. gramm. et lex. propres à exprimer une concession en fr. contemp. Thèse, Paris III, 1980, 2 vol., passim. _ Plantin (Ch.). Deux mais. Semantikos. 1978, t.2, no2/3, pp.89-93.


MAIS2, adv.

Vx. Plus. Le châtelain: «Faut-il que telle putain Ce soit ma châtelaine! ? Châtelaine ne suis mais,» Fit-elle (...) La dame est Bohémienne (Richepin, Bombarde, 1899, p. 60).
? Loc. N'en pouvoir mais. Ne rien pouvoir à quelque chose. Je n'en puis mais (Ac.1798-1878).Je vise à mon niveau, que cela porte ou non; je n'en peux mais (Chateaubr., Corresp., t. 2, 1821, p. 150).C'était injuste, en somme, de faire payer à ce malheureux garçon qui n'en pouvait mais, les ennuis causés par un autre que lui (Gyp, Passionn., 1891, pp. 238-239).
Prononc. et Orth. V. mais1. Étymol. et Hist. V. mais1. Bbg. V. mais1.

MAI, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 2628: Ço est en mai, al premer jur d'ested); 2. fin xiies. «branches vertes (qui poussent en mai)» (Moniage Guillaume, éd W. Cloetta, 2789); 1532 planter le may (à qqn) fig. «[par dérision] fêter, gâter quelqu'un» (Bouchard, Chron. de Bret., fol. 175 a ds Gdf.); 3. ca 1200 mai le plus beau mois de l'année, symbole du printemps en fleur (Le Châtelain de Coucy, Chans., éd. A. Lerond, V, 1); ca 1210 opposé à février, symbole de l'hiver (Raoul de Houdenc, Méraugis, 274 ds T.-L. s.v. février); 4. ca 1220 «temps de prospérité, de bonheur» avoir bon mai (Jean Renart, Ombre, 106 ds T.-L.). Du lat. Maius [mensis] «le mois de mai», du nom de Maia, divinité italique, fille de Faunus et femme de Vulcain.

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Alberge     Agglomératif, ive     Pyrame     Refuge     Chalaine     Colliquation     Fidéicommisser     Hyménée     Vienne     Riant, ante     

Les citations avec le mot Mais


  1. La vie active n'a rien qui me tente; je consentirois cent fois plutôt à ne jamais rien faire qu'à faire quelque chose malgré moi.

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Lettre, à Monsieur de Malesherbes, 4 janvier 1762


  2. Le souverain peut faire en un jour cent chevaliers,
    Mais il ne saurait faire un savant en cent années.


    Auteur : Proverbes allemands - Source : Proverbe


  3. Il y a une formule que j'adore, mais qui fait bondir les pédagogues : « la faute d'aujourd'hui est la norme de demain » . Les fautes de l'ancien Français sont devenues les règles, sans quoi le français n'aurait pas évolué par rapport au latin. Quand une langue est écrite, elle acquiert une solidité et une résistance, mais en même temps, elle se durcit par rapport à l'oral. On perd la spontanéité et la musique d'une langue quand on l'écrit.

    Auteur : Alain Rey - Source : Interview Le Journal du Dimanche, le 22 mai 2015


  4. La carte de notre vie est pliée de telle sorte que nous ne voyons pas une seule grande route qui la traverse, mais au fur et à mesure qu'elle s'ouvre, toujours une petite route neuve.

    Auteur : Jean Cocteau - Source : Le Grand Ecart (1923)


  5. La Vie ne vous appartient pas mais le contrôle de votre existence oui.

    Auteur : Daniel Desbiens - Source : Maximes d'Aujourd'hui


  6. Tandis que l’épidémie progresse, se rapprochant des 100 000 contagions, j’assiste à l’effritement de mon calendrier. Le mois de mars ne sera pas conforme aux prévisions. Nous verrons ce qu’il en sera d’avril. C’est une sensation étrange de perte de contrôle, je n’y suis pas habitué, mais je ne m’y oppose pas non plus. Il n’y a pas un seul de ces rendez-vous qui ne puisse être reporté ou annulé sans regrets. Nous faisons face à quelque chose de plus grand qui mérite notre attention et notre respect. Qui exige tous les sacrifices et toute la responsabilité dont nous sommes capables.

    Auteur : Paolo Giordano - Source : Contagions (2020)


  7. C'est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux.

    Auteur : Stéphane Charbonnier, dit Charb - Source : Journal Le Monde, 19 septembre 2012


  8. Se sublimer est noble, se cultiver est bénéfique, se maîtriser est viril, mais pour l'âme véritablement inspirée, tout cela paraît bien médiocre et bien plat quand on peut se branler.

    Auteur : Michel-Ange - Source : Lettre au pape Jules II


  9. Nous tuons le temps mais il nous enterre.

    Auteur : Joaquim Maria Machado de Assis - Source : Sans référence


  10. Le communisme c'est comme la prohibition: l'idée est bonne, mais ça ne marche pas.

    Auteur : Svetlana Alexievitch - Source : La Fin de l'homme rouge (2013)


  11. Une femme ne peut aimer passionnément qu'après avoir été mariée. Si je la pouvais comparer à une maison, je dirais qu'elle n'est habitable que lorsqu'un mari a essuyé les plâtres.

    Auteur : Guy de Maupassant - Source : Une ruse (1882)


  12. Aux yeux du sage le prix d'un objet ne consiste pas à venir d'un pays lointain, mais à être utile dans celui où il se trouve.

    Auteur : Félix Guillaume Marie Bogaerts - Source : Pensées et Maximes


  13. Ce n'est pas la force, mais la persévérance, qui fait les grandes oeuvres.

    Auteur : Samuel Johnson - Source : Sans référence


  14. Il est des critiques qui changent en or tout ce qui leur tombe sous la main; mais à ce privilège de Midas, ils joignent parfois ses oreilles.

    Auteur : Jean Antoine Petit, dit John Petit-Senn - Source : Bluettes et boutades (1846)


  15. Sur ces entrefaictes, les Aquiliens, qui en ouirent le vent, s'en recoururent incontinent à la maison.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Publicola, 7


  16. Entre les hommes libres et les esclaves, à la longue, il n'y a plus une simple différence de parti, mais d'humanité et je dirais : de race, si les Allemands n'avaient déshonoré le mot.

    Auteur : Secondo Tranquilli, dit Ignazio Silone - Source : Le Pain et le Vin (1936)


  17. Vendredi Saint. Ce jour-là, les concerts symphoniques deviennent « spirituels », on n'a jamais su pourquoi, étant donné qu'on y joue spirituellement les mêmes choses.

    Auteur : Claude Debussy - Source : Monsieur Croche, et autres écrits (1987)


  18. Je crois que je suis tombée de la surface de la Terre et que je en m'arrêterai jamais de tomber.

    Auteur : Beatrice Sparks - Source : L'Herbe bleue (1973)


  19. Nous sommes un très petit, un minuscule fragment du tout. Mais que serait le tout sans les hommes ?

    Auteur : Jean d'Ormesson - Source : Presque rien sur presque tout (1996)


  20. Tous les grands hommes sont de grands travailleurs, infatigables non seulement à inventer, mais encore à rejeter, passer au crible, modifier, arranger.

    Auteur : Friedrich Wilhelm Nietzsche - Source : Humain, trop humain (1878-1879), 155


  21. Mais celle que je suis à l'intérieur, très peu réussissent à la voir. Personne ou presque. La sortir de sa cachette est le cadeau le plus précieux que j'aie à offrir. Et je viens sans doute d'apprendre que c'est une erreur de la montrer au grand jour.

    Auteur : Claire Messud - Source : La Femme d'En Haut (2013)


  22. Vous êtes-vous réellement penché sur l'abîme que sont les contes ? Il y a là toute la boue humaine : craintes, envies, pulsions destructrices. Jamais la littérature n'améliore quoi que ce soit. Elle se contente de constater la permanence du mal, voire de l'entretenir.

    Auteur : Fabien Clavel - Source : Feuillets de cuivre (2015)


  23. En politique, il ne s'agit pas de nuancer mais d'opposer sa démagogie à un autre dans l'espoir que de ce choc jaillissent quelques étincelles.

    Auteur : Sigrid Combüchen - Source : Byron à la folie (1993)


  24. Sans jamais avoir cherché à diviser pour régner, j'ai toujours pensé que l'union des contraires était le secret de toute entreprise réussie.

    Auteur : Jean-Christophe Rufin - Source : Le Grand Coeur (2012)


  25. Tout ce qu'on fait finit par se défaire, je sais. Et dès l'heure où l'on naît on commence à mourir. Mais entre la naissance et la mort il y a la vie.

    Auteur : Simone de Beauvoir - Source : Tous les hommes sont mortels (1946)


Les citations du Littré sur Mais


  1. Quand nous souperons ensemble, nous parlerons de tout et ne traiterons rien, comme dit un certain auteur très aimable ; mais, hors de là, je veux traiter avec vous beaucoup de choses

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Formont, 25 déc. 1731


  2. C'est un discours auquel il [la Boétie] donna le nom la Servitude volontaire ; mais ceux qui l'ont ignoré l'ont bien proprement depuis rebaptisé en aultre lettre : le Contre un

    Auteur : MONT. - Source : I, 206


  3. Elle abandonne, pour avoir des armes et des munitions, non-seulement ses joyaux, mais encore le soin de sa vie

    Auteur : BOSSUET - Source : Reine d'Anglet.


  4. L'épouvante est au nid plus forte que jamais

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. III, 20


  5. Ne te dégoûte point surtout des paraboles, Quel qu'en soit le projet, Et ne les prends jamais pour des contes frivoles Qu'on forme sans sujet

    Auteur : Corneille - Source : Imit. I, 5


  6. Toute joie ne fait pas rire ; les grands plaisirs sont sérieux ; les plaisirs de l'amour, de l'ambition, de l'avarice n'ont jamais fait rire personne

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Rire


  7. Mais se mêler ici parmi les assiégeants

    Auteur : Voltaire - Source : Adélaïde, I, 3


  8. Le roi fut outré de cette aventure [la conduite de M. du Maine à l'armée] qui influa tant sur ses affaires, mais que le personnel lui rendit infiniment plus sensible

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 30, 98


  9. Mais avec quel courroux, avec quelle tendresse Mahomet de mes sens accusa la faiblesse !

    Auteur : Voltaire - Source : Fanat. IV, 3


  10. Le clerc s'en fit beaucoup prier, et, à très grand crainte par semblant, et à très grande abondance de larmes et à voulenté, se laisse ferrer [cède] et dit qu'il lui dira, mais qu'il lui veuille promettre que....

    Auteur : LOUIS XI - Source : Nouv. XIII


  11. Je vois ce que jamais je n'ai voulu penser

    Auteur : Jean Racine - Source : Iphig. II, 5


  12. Je comprends fort bien que l'être objectif d'une idée ne peut être produit par un être qui existe seulement en puissance (lequel, à proprement parler, n'est rien), mais seulement par un être formel ou actuel

    Auteur : DESC. - Source : ib. 19


  13. Le dernier peut-être d'une famille nombreuse, ou du moins exclu des droits et des prérogatives de l'aînesse, vous vous seriez vu réduit dans le monde à une portion de cadet toujours fort mince dans les maisons les plus anciennes

    Auteur : MASS. - Source : Revenus ecclésiastiques.


  14. La lettre de cachet s'expédie, mais elle n'est point signée

    Auteur : Voltaire - Source : Louis XIV, 27


  15. Quand on veut qu'un sexe résiste, on veut qu'il résiste autant qu'il faut, pour faire mieux goûter la victoire à celui qui attaque, mais non pas assez pour la remporter

    Auteur : FONTEN. - Source : Dial. II, Morts anc.


  16. C'est une parole populaire [contentez-vous du vostre], mais elle a une terrible estendue ; que ne comprend elle ?

    Auteur : MONT. - Source : IV, 127


  17. Il [un seigneur breton retiré] oyt parler de son maistre une fois l'an, comme du roy de Perse, et ne le recognoist que par quelque vieux cousinage que son secretaire tient en registre

    Auteur : MONT. - Source : I, 333


  18. Cest entretien ne leur seroit pas baillé pour les engraisser en leurs maisons (car ce seroit, comme on dit, pain perdu)

    Auteur : LANOUE - Source : 278


  19. Mais perdez cette erreur dont l'appât vous amorce

    Auteur : BOILEAU - Source : Épît. X.


  20. Jamais hymen formé sous le plus noir auspice De l'hymen que je crains n'égala le supplice

    Auteur : Jean Racine - Source : Mithr. I, 2


  21. Molière avait écrit son Avare en prose, pour le mettre ensuite en vers ; mais il parut si bon, que les comédiens voulurent le jouer tel qu'il était, et que personne n'osa depuis y toucher

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Art dramat.


  22. Jusqu'à présent on vous a vue dans le lieu où vous avez été ; mais personne ne vous a encore regardée, hormis moi

    Auteur : FONTEN. - Source : Lett. gal. II, 10


  23. Mais aussi, en contre-change de revange, des 400 arquebusiers qu'avoit amenés le capitaine Croq, il n'en reschappa que 50

    Auteur : CARL. - Source : I, 9


  24. Un auteur paradoxal ne doit jamais dire son mot....

    Auteur : DIDEROT - Source : Réfl. sur l'esprit.


  25. J'avais apporté de Paris le préjugé qu'on a dans ce pays-là contre la musique italienne ; mais j'avais aussi reçu de la nature cette sensibilité de tact contre laquelle les préjugés ne tiennent pas

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Conf. VII




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Mise à jour le mardi 30 décembre 2025 à 23h11










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