La définition de Vous du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Vous
Nature : pronom pers. plur. d
Prononciation : vou ; l's se lie : vou-z-êtes
Etymologie : Wallon et bourg. vo ; picard, vos ; prov. esp. et port. vos ; ital. voi : du lat. vos ;du grec vous deux ; sanscr. vas.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de vous de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec vous pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Vous ?


La définition de Vous

Il se dit quand on adresse la parole à plusieurs personnes.


Toutes les définitions de « vous »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

VOUS. pronom personnel des deux genres, dit de la seconde personne du pluriel
. Il sert à désigner Ceux, celles à qui l'on parle où à qui l'on écrit. Il s'emploie comme sujet, comme attribut et comme complément avec ou sans préposition.

VOUS, sujet, se place avant le verbe, sauf dans les propositions interrogatives où il le suit. Messieurs, vous êtes les bienvenus ici. Où allez-vous?

VOUS peut être attribut. C'est vous.

VOUS, complément direct ou complément indirect sans préposition, se place avant le verbe, sauf dans les phrases impératives sans négation où il se place après. Il vous aime. D'où vous vient cette crainte? Ménagez-vous. Dites-vous bien cela.

VOUS, complément précédé d'une préposition, se place toujours après le verbe, l'adjectif ou l'adverbe auquel il se rapporte. Nous parlions de vous. Il est très satisfait de vous. Je ne sais rien relativement à vous.

VOUS se répète lorsqu'on veut insister sur la personne, donner plus d'énergie à la phrase. Vous, vous êtes bon. On vous a fait cela, à vous! Il se place par répétition après plusieurs pronoms sujets du verbe dont aucun n'est à la première personne et dont l'un est à la seconde. Toi et lui, vous êtes mes meilleurs amis. Vous et lui, vous m'avez rendu un service signalé. Fam., Vous autres, Vous, de votre côté; Vous, tant que vous êtes de personnes du même rang, du même avis, etc. Nous allons rester ici, vous autres vous rentrerez chez vous. Il vous faut, à vous autres, un plus grand train. Vous-même. Voyez MÊME.

VOUS est quelquefois simplement explétif et alors il est presque toujours familier. Dans sa colère Il vous prit un bâton. En moins de rien, ils vous fabriquent des systèmes.

VOUS s'emploie, par politesse ou par déférence, comme pronom de la seconde personne du singulier, au lieu de Tu, te, toi; ce qui s'y rapporte se met alors au singulier. Vous êtes bien bon. Je vous ai aperçu de loin. Je m'adresse à vous, monsieur, pour cette affaire.

Littré

VOUS (vou?; l's se lie?: vou-z-êtes) pronom pers. plur. de la seconde personne
  • 1Il se dit quand on adresse la parole à plusieurs personnes. Messieurs, je vous adjure? Vous et celui qui vous mène, vous périrez, Fénelon, Tél. I.
  • 2On s'en sert aussi au singulier par civilité, et alors ce qui s'y rapporte se met au singulier. Ils se disent vous l'un à l'autre. Qu'elle me parle de vous, et quoi encore?? de vous, et toujours de vous, Sévigné, 50. Agrippine?: Britannicus est mort?: je reconnais les coups?; Je connais l'assassin. - Néron?: Et qui, madame?? - Agrippine?: Vous, Racine, Brit. v, 6. Ce ne fut que longtemps après lui [César] que les hommes s'avisèrent de se faire appeler vous au lieu de tu, comme s'ils étaient doubles, Voltaire, Dict. phil. Quakers. Vous, le frère de la belle Cunégonde?! vous qui fûtes tué par les Bulgares?! vous, le fils de M. le baron?! vous, jésuite au Paraguay?! il faut avouer que le monde est une étrange chose, Voltaire, Candide, 14. Je dois des remerciements à tout le monde et, vous, monsieur, à qui j'en dois le plus, êtes celui à qui j'en fais le moins, Rousseau, Lett. à Davenport, 7 févr. 1767. Et vous êtes un père de famille, vous?? Diderot, Père de famille, III, 10.
  • 3Vous, régime direct ou indirect, se place avant le verbe dont il est le complément. Il vous aime. Il vous fait du bien.

    Cependant, quand il est régime indirect, on peut, pour marquer plus de force, le mettre après le verbe avec à. Je ne sais s'ils me blâment de vous aimer?; mais sûrement ils ne me blâmeront pas d'être dévouée à vous, quand je vous aime, Staël, Corinne, VIII, 1.

    À l'impératif, vous régime se place après le verbe. Soignez-vous. Mais, quand il y a deux verbes de suite à l'impératif, si le second est réfléchi, on peut mettre vous avant le verbe. Aspirez aux clartés qui sont dans la famille, Et vous rendez sensible aux charmantes douceurs?, Molière, F. sav. I, 1.

    Dans les interrogations, vous, sujet, se met après le verbe, et vous, régime, se met avant. Que faites-vous?? D'où venez-vous?? De quoi vous êtes-vous avisé de charger les enfers d'une si dangereuse créature?? Boileau, Les héros de romans.

  • 4Après votre, à vous se met quelquefois pour indiquer d'une façon expressive la possession. Votre régiment à vous, continua M. de Germond, ne sera pas mis en activité de sitôt, Staël, Corinne, VI, 4.
  • 5Vous devant le verbe être exprime quelquefois des liens de parenté ou d'amitié. J'ai bien des raisons, monseigneur, pour bien vivre avec eux?; mais ce qu'ils vous sont en serait une suffisante pour moi, Maintenon, Lettre au Cardin. de Noailles, 24 oct. 1700.
  • 6Dans un sens indéfini. Elle est si belle que vous ne sauriez vous empêcher de l'admirer. Ah?! que pour ses enfants un père a de faiblesse?! Peut-on rien refuser à leurs mots de tendresse?? Et ne se sent-on pas certains mouvements doux, Quand on vient à songer que cela sort de vous?? Molière, Mélic. II, 5. C'était un homme âgé, mais grand, d'une belle figure et de bonne mine, d'une physionomie qui vous rassurait en la voyant, qui vous calmait, qui vous remplissait de confiance, Marivaux, Marianne, 6e part.
  • 7Vous explétif. Plein d'un juste courroux, Il vous prend sa cognée, il vous tranche la bête, La Fontaine, Fabl. VI, 13. Le rustre, en paix chez soi, Vous fait argent de tout, convertit en monnaie Ses chapons, sa poulaille,?, La Fontaine, ib. XI, 3. Il vous eût arrêté le carrosse d'un prince?; Il vous l'eût pris lui-même, Racine, Plaid. I, 5. Le chameau se rengorge, il vous fait le gros dos, Lamotte, Fables, IV, 14. Ils vous créent un monde aussi aisément que l'abbé de l'Attaignant fait une chanson, Voltaire, Lett. Thiriot, 15 sept. 1768. C'est un petit cheval qui, au moindre coup d'éperon, vous court au grand galop, Voltaire, Lett. d'Argental, 5 févr. 1772.

    Vous est aussi explétif dans cette phrase de Mme de Sévigné?: Je vous embrasse, très chère petite, et vous baise vos belles joues, Sévigné, à Mme de Grignan, 1 juill. 1671.

  • 8Uni avec même, il marque plus expressément la personne. Vous-mêmes, ou, quand il s'agit d'une seule personne, vous-même. Vous en allez juger vous-même tout à l'heure, Boileau, Héros de romans. Avocat, De votre ton vous-même adoucissez l'éclat, Racine, Plaid. III, 3.

    Vous êtes, vous n'êtes pas vous-même, vous restez, vous ne restez pas fidèle à votre caractère. Je ne vous connais plus?; vous n'êtes plus vous-même, Racine, Andr. III, 1. Mes mânes sont contents?; soyez toujours vous-mêmes, De vos rois, de l'État, défenseurs glorieux, Gilbert, Ode aux officiers, sur la mort de Louis X.

    Vous deux, se dit de deux personnes à qui l'on parle. Ce n'est pas vous [Boissonade] qui succédez à M. Ameilhon, ni Coraï non plus?? il y a en France quelqu'un plus habile que vous deux?? Courier, Lett. II, 67.

    Un autre vous-même, voy. MÊME, n° 12.

  • 9De vous à moi, entre nous et sans que ce que je vous dis aille plus loin.

    De vous à moi, signifie aussi entre nous deux, qui nous connaissons. Hernani?: Quoi?! vous portiez la main sur cette jeune fille?! C'était d'un imprudent, seigneur roi de Castille, Et d'un lâche?! - Don Carlos?: Seigneur bandit, de vous à moi Pas de reproche?! Hugo, Hernani, II, 3.

  • 10Chez vous, votre maison, votre famille. Je vous prie de faire mes compliments chez vous.
  • 11Pour l'emploi de vous comme pronom réfléchi, voy. SE, REM. 3, 4, 5, 7, 8, 9 et 10.

REMARQUE

1. Quand vous est joint à un sujet de 3e personne, le verbe se met à la seconde personne du pluriel, et on répète vous?; cependant on peut aussi le supprimer. Vous et lui, vous partirez ensemble?; vous et lui, partirez ensemble.

2. Quand il y a plusieurs verbes, les vous qui suivent le premier peuvent être supprimés. Ainsi votre forêt prend un aspect moins rude?; Vous charmez son effroi, peuplez sa solitude, Animez son silence, et goûtez à la fois Les charmes d'un bienfait et le charme des bois, Delille, Jard. II.

3. C'est vers la fin de l'empire romain qu'on a commencé à dire vous au lieu de tu. De là cette forme de langage est devenue générale. Au reste il y avait déjà tendance chez les Latins à dire vos à une seule personne, quand avec cette personne on pouvait joindre par la pensée celles qui l'accompagnaient?: Vos, o Calliope, precor, adspirate canenti, Virg. Aen. IX, 525.


HISTORIQUE

XIe s. E dist al rei?: or ne vus esmaiez, Ch. de Rol. III.

XIIIe s. Seigneur, fait il, escoutés, je vous loeroie [conseillerais] une chose, se vous vos i accordez, Villehardouin, XXV. Si qu'à Dieu et au siecle la bonté de vous pere [paraisse], Berte, IV.

XVe s. Ces gens d'armes vous commencerent à abatre ces Flamands, Froissart, II, 2, 184. Lettres du roy seellées de son grant seel, données ce dict jour, 7e jour de juillet, ainsi signées?: Jean Millet, soubs la congregation de ceux qui avoient esté audit conseil, c'est à sçavoir le duc de Bourgogne, le connestable de France, vous le chancelier d'Acquitaine, le chancellier de Bourgongne et plusieurs autres [en ces lettres, vous le chancelier signifie le chancelier], Monstrelet, t. I, ch. 105, dans LACURNE.

XVIe s. Et à vous rien que vous ne se doit egaler, Desportes, Élégies, I, 17. Si j'avois la force de mesme le couraige, je vous les plumeroys comme ung canart, Rabelais, Garg. I, 42. Elle vous avoit un corset?, Marot, I, 201. Donc puis qu'amour m'a voulu arrester Pour vous servir, plaise vous me traiter, Comme voudriez vous-mesme estre traitée, Si vous estiez par amour arrestée, Marot, I, 351. Vous me povez faire heureux devenir, En vous daignant vous souvenir, Saint-Gelais, 125. Quant au trespas, sça' vous [savez-vous] quand ce sera?? Du Bellay, J. VII, 26, verso. Quelle raison av'ous [avez-vous], quant à ce poinct, De commander qu'on ne vous ayme point?? Du Bellay, J. VII, 30, verso. Pourquoy foulez-vous mon peuple, et froissez la face des pauvres?? Lanoue, 14.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

VOUS. - REM. Ajoutez?:

4. Avec un verbe à l'impératif, vous ne se met pas. Cependant Régnier a écrit?: Il me dit?: vous soyez, monsieur, le bien venu?! ? Sat. X. Cela n'est plus usité.

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Wiktionnaire


Pronom personnel - ancien français

vous

  1. Vous.

Pronom personnel - français

vous \vu\ masculin et féminin identiques pluriel

  1. Pronom clitique de la deuxième personne du pluriel sujet, lorsque l'interlocuteur s'adresse à plusieurs autres personnes.
    • Toi et lui, vous êtes mes meilleurs amis.
    • Messieurs les soldats, vous êtes la bravoure incarnée.
  2. Pronom clitique de la deuxième personne du pluriel objet direct ou indirect, ou comme pronom réfléchi.
    • Il vous donnera une lettre.
    • Je suis à vous dans cinq minutes.
    • Nous parlions de vous.
    • Vous vous laverez en rentrant.
  3. Pronom tonique de la deuxième personne du singulier ou du pluriel de politesse.
    • Vous êtes la seule à être la bienvenue ici.
    • Je m'adresse à vous, monsieur, pour cette affaire.
  4. (Familier) Pour intensifier le discours, dans un emploi explétif.
    • En moins de rien, ils vous inventent un prétexte pour justifier leur retard.
    • ? Donne-moi le temps de m'habiller, dit-il, et je suis tout à toi. C'est égal, tu as une manière de réveiller ton monde qui est bonne ; comme tu vous remues ! (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
  5. On, un ou plusieurs humains indéfinis en général ; variante soutenue de tu comme indéfini singulier.
    • Quand vous êtes mécontent(s), vous avez tout intérêt à le faire savoir.
    • Face à ce genre de tueur, vous vous dites que ce sera lui ou vous. (Le narrateur fait part de son vécu)
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Trésor de la Langue Française informatisé


VOUS, pron. pers.

I. ? Pron. pers. de la 2epers. du plur. ou du sing. (forme de politesse)
A. ? Valeurs sém.
1. [Vous, pron. pers. du plur., additionne une 2epers. et une pers. autre que la 1re]
a) [Vous est une somme de 2espers.]
? [Chacune des pers. composant le groupe est déterminée individuellement et chacune d'elle est un interlocuteur: vous = tu (vous de politesse) + tu (vous de politesse) + tu (vous de politesse)] Cette population grouillante, crasseuse, prolifique et sordide qui a été maintes fois décrite sur le mode tragique et comique, ô amis Tharaud, qu'attendez-vous pour lui rendre visite? (Morand, New-York, 1930, p. 83):
... quand Laure arriva au premier étage, le petit Raphaël passa la tête par la porte de la chambre d'enfants. ? Vous êtes là, dit-elle, stupéfaite qu'on eût laissé les trois petits dans cette maison. Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 200.
? [Le groupe, déterminé collectivement, peut toujours inclure une nouvelle pers.; chaque membre du groupe est un interlocuteur possible] Il disait aux paysans: « Vous êtes menacés du retour des dîmes, des privilèges, des droits féodaux. Je viens vous arracher à la glèbe et au servage... » (Bainville, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 146).À la classe ouvrière comme à la classe bourgeoise ils ont dit: organisez-vous, devenez les plus forts, emparez-vous du pouvoir ou efforcez-vous de le garder si vous l'avez déjà (Benda, Trahis. clercs, 1927, p. 142).
? [À la limite, vous peut représenter tout le genre humain] Je n'ai pas cessé de tremper dans votre c?ur à vous, les hommes (Jouve, Trag., 1922, p. 86).
b) [Vous est une somme de 2e(s)et de 3e(s)pers.; les pers. sont déterminées individuellement et sont toutes concernées par le procès mais elles ne jouent pas nécessairement le rôle d'interlocuteur; il suffit qu'il y en ait une: vous = tu (vous de politesse) + il] Mêlant à la vanité du logicien qui croit avoir pleinement raison le despotisme du maître qui ne souffre pas qu'on lui résiste, il prit le premier la parole, et dit d'un ton brusque: « Je veux que vous croyiez cela, toi et les autres docteurs de l'église » (Thierry, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 310).Je veux que vous sachiez, toi, ton fils, ta fille, ton gendre, tes petits- enfants, quel était cet homme qui vivait seul en face de votre groupe serré (Mauriac, N?ud vip., 1932, p. 19).
? En partic. [Lorsqu'un homme s'adresse à une femme, vous peut désigner toutes les femmes; lorsqu'une femme s'adresse à un homme, vous peut représenter tous les hommes; on considère un trait de la personnalité de l'interlocuteur pour l'appliquer à tous ceux de son sexe: vous = tu (vous de politesse) + ils/elles (les hommes/les femmes)] Le sentiment est quelque chose qui nous appartient [à nous les femmes] que vous ne comprenez pas bien, vous autres, car il vous obscurcit tandis qu'il nous éclaire (Maupass., Notre c?ur, 1890, p. 28 ds Sandf. t. 1 1965,32).
2. [Vous, forme allocutive de politesse, fonctionne comme nom.]
a) [Vous = tu déterminé]
? [Vous désigne la pers. à laquelle on s'adresse] « Vous êtes un monstre! » dit-elle à Jacques comme il refermait ses bras autour d'elle (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 36).Entrez, dit-elle. Vous êtes mon oncle Van Bergen (Van der Meersch, Empreinte dieu, 1936, p. 9).
? [Vous = Dieu] Seigneur, je viens à vous comme un enfant; comme l'enfant que vous voulez que je devienne, comme l'enfant que devient celui qui s'abandonne à vous (Gide, Journal, 1916-19, p. 588).Un mot de sa mère lui revint (...). ? Oh! mon Dieu, s'il n'y avait pas Vous! Il s'entendit murmurer presque à voix haute: « S'il y a Lui, il est bien caché » (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 314).
Rem. Dans les nouv. formules liturg. on emploie de préférence tu*.
? [Le passage de tu à vous peut marquer différentes nuances de sentiment, comme l'ironie, la plaisanterie ou le respect] ? Mais, maman, j'ai peur aussi, moi. ? Comment? répond madame Lepic, un grand gars comme toi! c'est pour rire. Dépêchez-vous, s'il te plaît! (Renard, Poil Carotte, 1894, p. 2).Ah! tu es sémina... Tiens!... Tiens!... (Un silence). Ainsi vous êtes un sac-au-dos? (Lavedan, Beaux dimanches, 1898, p. 151ds Sandf. t. 1 1965, § 23).
b) [Vous désigne l'auditeur ou le lecteur et équivaut à tu indéterminé] Et c'est d'après cette liaison des angles, que je voudrais comprendre, moi, et que vous devez comprendre, vous, comment les trois angles d'un triangle font toujours ensemble un angle plat (Alain, Propos, 1922, p. 359).Allô, allô, avant de vous donner les résultats définitifs des élections législatives, nous allons vous transmettre les cours de clôture de la bourse de Madrid (Camus, Révolte Asturies, 1936, i, 2, p. 405).
c) [Avec valeur indéf.; on prend à témoin un interlocuteur réel ou fictif qui pourrait bien, à l'occasion, faire l'expérience lui-même de ce dont on lui fait part]
? [À la différence de on qui concerne le moi anonyme, vous concerne directement l'interlocuteur, même fictif, pris pour exemple; c'est le vous de généralité, les indices de généralité devant apparaître dans le cont.: prés. de l'ind. ou gnomique, forme impers.] Porter la boutonnière trop jeune vous déconsidère dans la Ville Basse (Morand, New-York, 1930, p. 57).C'est une espèce de poussière. Vous allez et venez sans la voir, vous la respirez, vous la mangez, vous la buvez, et elle est si fine, si ténue qu'elle ne craque même pas sous la dent (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1032).
? [Vous, par son caractère indéf., peut servir de régime à on] Ce village minuscule, il l'eût accepté: après avoir choisi on se contente du hasard de son existence et on peut l'aimer. Il vous borne comme l'amour (Saint-Exup., Vol nuit, 1931, p. 82).Les livres, c'est comme les amis, on ne les choisit pas librement. Ils s'imposent à vous (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 386).
B. ? Fonctionnement synt.
1. [Vous atone, non prédicatif, en fonction de]
a) [suj.] « Vous êtes une mauvaise nature! » s'écrie parfois Madame (Bernanos, Mouchette, 1937, p. 1281).
b) [compl. d'obj. dir.] Je vous aime d'avoir été utile par votre beau livre (Barrès, Cahiers, t. 12, 1919, p. 12).V. rendez-vous.
c) [Vous, compl. d'obj. indir., avec valeur d'indéf.] Il n'y a pour me rappeler un peu à moi que le thé, le thé divin qui donne la fièvre et qui rend la mémoire; le thé qui vous rend de vieilles images pour vous calmer, de belles images pour vous donner la fièvre (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1905, p. 207).Toute cette vie exotique vous demeure tellement étrangère qu'elle arrive à vous apparaître non plus comme la vie même, mais comme une image, un tableau (Tharaud, Fête arabe, 1912, p. 31).
d) [Vous, compl. d'attrib.] Il vous le rendra. Le joli portefeuille que vous avez là! ? Prenez-le, je vous le donne en souvenir (Proust, Sodome, 1922, p. 738).V. s'il vous plaît.
e) [Vous, datif éthique ou datif d'intérêt; la pers. désignée par vous est parfaitement déterminée; marquant fictivement le datif, vous se borne à souligner l'intérêt ou l'importance qu'a pour cette pers. l'action exprimée par le verbe: c'est un faux datif d'attribution] Et elle vous lui détacha un coup de sabot si terrible, si terrible, que de Pampérigouste même on en vit la fumée, un tourbillon de fumée blonde où voltigeait une plume d'ibis (A. Daudet, Lettres de mon moulin, Paris, Gallimard, 1984 [1869], p. 80).
2. [Vous tonique, prédicatif]
a) [En fonction d'appos.] Plus tard, avec les cheveux gris, vient l'habitude et avec elle l'indifférence. Alors on ne souffre plus, mais à ce moment, cher ami, croyez-moi, on n'est plus qu'un vieux monsieur. Mais, vous, vous souffrez, n'est-ce pas? (Green, Journal, 1935, p. 24).
b) [En prop. ell.] Puis, après une pause qui sembla trop longue, il ajouta, plus bas: « Et vous non plus! » (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 317).
c) [Déterminé par une rel.] Il faisait le tour de ville avec sa cloche: Réveillez-vous, vous qui dormez! Priez pour Jean Clod trépassé (Pourrat, Gaspard, 1931, p. 11).[Déterminé par une appos.] On dirait bien que vous êtes si raisonnables, vous les hommes! (Claudel, Ours et lune, 1919, p. 593).[Déterminé par même(s), seul, autres, tous, toutes, aussi] Vous autres de France, en généreux hurluberlus, vous êtes toujours les premiers à manifester contre toutes les injustices (Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1261).En provoquant en même temps, et d'abord en vous-mêmes, une rénovation de la vie spirituelle et de la vie morale (Maritain, Human. intégr., 1936, p. 132).[Déterminé par un numéral] Restez tranquilles, vous deux! (Salacrou, Terre ronde, 1938, i, 1, p. 134).
d) [Après prép.] Je m'adresse à vous, parce que mon tigre est superbe et japonais (Goncourt, Journal, 1885, p. 410).Enseignez-moi à différer, à reculer jusqu'à Vous mon bonheur (Gide, Porte étr., 1909, p. 583).
e) [Dans diverses loc. ou expr.] De vous à moi. En confidence. « Tout ceci de vous à moi », me dit Bergotte en me quittant devant ma porte (Proust, J. filles en fleurs, 1918, p. 572).Chez vous. Là où vous habitez. Votre valet de pied courra chez le grand homme et l'amènera chez vous (About, Nez notaire, 1862, p. 80).Dire vous. Vouvoyer. Pourquoi ne me dis-tu pas tu comme d'habitude? interrompit la jeune Grecque; ai-je donc commis quelque faute? En ce cas il faut me punir, mais non pas me dire vous (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 719).Garde à vous. V. garde1.
II. ? Empl. subst.
A. ? [Vous de politesse] Donner du vous. Ici le vous s'échange, et la discussion acquiert un ton aigre de part et d'autre. Votre femme veut bien vous affliger du vous, mais elle se blesse de la réciprocité (Balzac, Ptes mis., 1846, p. 39).Passer du tu* au vous.
B. ? [La pers. qui est vous] Vous avez tous une âme qui vous cherche, une pensée qui vous comprend, un autre vous qui est associé de souvenir ou d'intérêt ou d'espérance à votre passé, à votre présent ou à votre avenir (Nodier, Trilby, 1822, p. 148).
REM.
Vousaille(s),(Vousaille, Vousailles) pron. pers.,pop. Vous. Gavroche haussa les épaules et répondit: ? Un môme comme mézig est un orgue, et des orgues comme vousailles sont des mômes (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 184).
Prononc. et Orth.: [vu]. Liaison [vuz-] devant voy. ou h muet: vous êtes jeune [vuz?tj?n]; vous habitez près [vuzabitep? ?]. Att. ds Ac. 1694 et dep. 1798. Étymol. et Hist. I. Cas régime A. indir. 1. atone a) représente plusieurs pers. ?) précède le verbe 937-952 (Jonas, éd. G. de Poerck, 201: si vos avient qe...); fin xes. précédé du pron. pers., cas régime dir. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 83: Que m'en darez e?l vos tradrai? 447); id. placé entre le part. passé et le verbe auxil. (ibid., 466: u mont [...] Que Holivet nummat vos ai); ?) suit le verbe 2emoit. xes. (St Léger, éd. J. Linskill, 7: Primes didrai vos dels honors; 9); ?) fin xives. explétif (Froissart, Chron., éd. S. Luce et G. Raynaud, II,322, t. 11, p. 23: Ces gens d'armes vous commencerent à reculer ces Flamans); b) représente une seule pers. [plur. de politesse] précède le verbe ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 198: Jo vos cunquis e Noples e Commibles); 2. tonique a) représente une seule pers. ?) ca 1050 associé à la particule ez « voici » pour former la loc. présentative associant l'allocutaire à l'action [datif éthique]; annonce un subst. (St Alexis, éd. Chr. Storey, 182: Est vus l'esample par trestut le païs [graph. est, v. note corresp.]); ca 1100 annonce un pron. qui s'intercale entre les deux élém. de la loc. (Roland, 263: as les vus aquisez; 1187); ?) id. suit le verbe placé en tête de prop. (ibid., 204: Nuncerent vos cez paroles meïsme); ca 1179 dans la formule consacrée foi que doi vos (Renart, éd. M. Roques, 2124); ?) ca 1100 précède le verbe; expr. styl. (Roland, 1866: vos ne dei jo faillir); ?) id. après une prép. (ibid., 697: De vos tendrat Espaigne le regnet); b) représente plusieurs pers. fin xes. après une prép. (Passion, 263: per vos et per vostres filz Plorez assaz); ca 1165 a vos meïsme (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 3425). B. Dir. 1. atone a) représente une pers. ca 1050 (St Alexis, 109: E! chers amis, si pou vus ai oüt; 483); ca 1100 régime d'un inf. régi par un verbe, précède ce verbe (Roland, 476: En Sarraguce vus vendrat aseger; 521); b) représente plusieurs pers. ?) ca 1100 (ibid., 1177: Pur Deu vos pri); ca 1100 régime d'inf. régi par un verbe (ibid., 1864); ?) ca 1100 pronom. sens réfl. (ibid., 1176: Seignors baruns, el camp vos retenez!); ca 1100 sens réciproque (ibid., 1741: ne vos cuntralïez!); 2. tonique a) plusieurs pers. ca 1100 suit le verbe placé en tête de phrase (ibid., 1133: Asoldrai vos); ca 1100 id. prop. optative (ibid., 1865: Aït vos Deu!); b) une seule pers. ca 1100 (ibid., 206: Loerent vos alques de legerie); ca 1100 prop. optative (ibid., 2004: veied vus Damnedeu!); ca 1100 prop. impér. réfl. (ibid., 1793: Adubez vos). II. Cas sujet 1. atone a) plusieurs pers. 2emoit. xes. (St Léger, 113: vos cio aurez Cum ill edrat por mala fid); ca 1100 (Roland, 336); b) une seule pers.; dans une interr. ca 1100 (ibid., 2000: faites le vos de gred? 2402); 2. tonique a) plusieurs pers. ?) fin xes. précède l'impér. (Passion, 410: A sos fidels tot annuncaz Mas vos Petdrun no i oblidez); ?) 1225-29 précisé par un numéral cardinal vous doi (Gerbert de Montreuil, Violette, éd. D. L. Buffum, 609); b) une seule pers. ?) ca 1100 précède l'impér. (Roland, 508: E vos l'i ameneiz); ?) id. dans une exclam. (ibid., 1697: E! reis, amis, que vos ici nen estes); ?) ca 1100 en coord. (ibid., 260: Ne vos ne il n'i porterez les piez; 881: e jo e vos i irum). III. Empl. nom. 1. 1673 cet autre vous-même (Racine, Mithridate, III, 5); 2. 1794 (A. Valcour, Le Vous et le toi, opéra-vaudeville [titre ds Catal. impr. Bibl. nat., s.v. Plancher de Valcour]). Du lat. vos, pron. pers. 2epers. du plur., tonique et atone. Relevé à basse époque au plur. de politesse s'adressant au pape (ves., Sidoine Apollinaire ds Blaise Lat. chrét.). Cet usage s'est développé sur le modèle du nous* de majesté. En a. fr. le vouvoiement est répandu entre personnages bien élevés; en règle gén. on vouvoie ceux auxquels on veut manifester sa déférence ou quelques égards: ses supérieurs, les dames, ses pairs; la politesse médiév. n'ayant cependant rien de figé, le tutoiement reste possible s'adressant à ses supérieurs; il est de règle s'adressant à Dieu; dans une même phrase apparaît chez certains aut. l'alternance du tutoiement et du vouvoiement, v. Moignet, pp. 262-263. Fréq. abs. littér.: 411 759. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 669 714, b) 712 823; xxes.: a) 548 386, b) 467 929. Bbg. Bryan (A.-M.). Le Tu et le vous. Fr. R. 1972, t. 45, pp. 1007-1010. ? Bustin-Lekey (Fr.). Tutoiement et vouvoiement chez les lycéens fr. Fr. R. 1973, t. 46, pp. 773-782. ? Calvet (L.-J.). À tu et à vous. Fr. Monde. 1976, no118, pp. 14-18. ? Geffroy (A.). La Désignation socio-politique. Hist. mod. et contemp. et informat. 1984, no4, pp. 96-118. ? Götzfried (L.). Zum gebrauch von tu und vous in der Umgangssprache. Neuphilol. Mitt. 1933, t. 4, pp. 44-46. ? Ibrahim (A. H.). Dis-moi vous. Fr. Monde. 1984, no186, pp. 89-91. ? Jucquois (G.). Variantes socialectiques du syst. pronom. de la deuxième pers. en fr. contemp. Cah. Inst. Ling. Louvain. 1977, t. 4, pp. 115-118. ? Lambert (W.E.), Tucker (G.R.). Tu, vous, usted. Rouley, 1976, 228 p. ? Maley (C.A.). Historically speaking, tu or vous Fr. R. 1972, t. 45, pp. 999-1006. ? Polge (H.). Le Tu et le vous. Grammatica. Suppl. 1976, t. 12, pp. 13-32. ? Schoch (M.). Prob. socioling. des pron. d'allocution: tu et vous. Linguistique Paris. 1978, t. 14, pp. 55-73. ? Spitzer (L.). Vous et nous régimes atones de on. Fr. mod. 1940, t. 8, pp. 323-343.

VOUS, pron. pers.
Étymol. et Hist. I. Cas régime A. indir. 1. atone a) représente plusieurs pers. ?) précède le verbe 937-952 (Jonas, éd. G. de Poerck, 201: si vos avient qe...); fin xes. précédé du pron. pers., cas régime dir. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 83: Que m'en darez e?l vos tradrai? 447); id. placé entre le part. passé et le verbe auxil. (ibid., 466: u mont [...] Que Holivet nummat vos ai); ?) suit le verbe 2emoit. xes. (St Léger, éd. J. Linskill, 7: Primes didrai vos dels honors; 9); ?) fin xives. explétif (Froissart, Chron., éd. S. Luce et G. Raynaud, II,322, t. 11, p. 23: Ces gens d'armes vous commencerent à reculer ces Flamans); b) représente une seule pers. [plur. de politesse] précède le verbe ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 198: Jo vos cunquis e Noples e Commibles); 2. tonique a) représente une seule pers. ?) ca 1050 associé à la particule ez « voici » pour former la loc. présentative associant l'allocutaire à l'action [datif éthique]; annonce un subst. (St Alexis, éd. Chr. Storey, 182: Est vus l'esample par trestut le païs [graph. est, v. note corresp.]); ca 1100 annonce un pron. qui s'intercale entre les deux élém. de la loc. (Roland, 263: as les vus aquisez; 1187); ?) id. suit le verbe placé en tête de prop. (ibid., 204: Nuncerent vos cez paroles meïsme); ca 1179 dans la formule consacrée foi que doi vos (Renart, éd. M. Roques, 2124); ?) ca 1100 précède le verbe; expr. styl. (Roland, 1866: vos ne dei jo faillir); ?) id. après une prép. (ibid., 697: De vos tendrat Espaigne le regnet); b) représente plusieurs pers. fin xes. après une prép. (Passion, 263: per vos et per vostres filz Plorez assaz); ca 1165 a vos meïsme (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 3425). B. Dir. 1. atone a) représente une pers. ca 1050 (St Alexis, 109: E! chers amis, si pou vus ai oüt; 483); ca 1100 régime d'un inf. régi par un verbe, précède ce verbe (Roland, 476: En Sarraguce vus vendrat aseger; 521); b) représente plusieurs pers. ?) ca 1100 (ibid., 1177: Pur Deu vos pri); ca 1100 régime d'inf. régi par un verbe (ibid., 1864); ?) ca 1100 pronom. sens réfl. (ibid., 1176: Seignors baruns, el camp vos retenez!); ca 1100 sens réciproque (ibid., 1741: ne vos cuntralïez!); 2. tonique a) plusieurs pers. ca 1100 suit le verbe placé en tête de phrase (ibid., 1133: Asoldrai vos); ca 1100 id. prop. optative (ibid., 1865: Aït vos Deu!); b) une seule pers. ca 1100 (ibid., 206: Loerent vos alques de legerie); ca 1100 prop. optative (ibid., 2004: veied vus Damnedeu!); ca 1100 prop. impér. réfl. (ibid., 1793: Adubez vos). II. Cas sujet 1. atone a) plusieurs pers. 2emoit. xes. (St Léger, 113: vos cio aurez Cum ill edrat por mala fid); ca 1100 (Roland, 336); b) une seule pers.; dans une interr. ca 1100 (ibid., 2000: faites le vos de gred? 2402); 2. tonique a) plusieurs pers. ?) fin xes. précède l'impér. (Passion, 410: A sos fidels tot annuncaz Mas vos Petdrun no i oblidez); ?) 1225-29 précisé par un numéral cardinal vous doi (Gerbert de Montreuil, Violette, éd. D. L. Buffum, 609); b) une seule pers. ?) ca 1100 précède l'impér. (Roland, 508: E vos l'i ameneiz); ?) id. dans une exclam. (ibid., 1697: E! reis, amis, que vos ici nen estes); ?) ca 1100 en coord. (ibid., 260: Ne vos ne il n'i porterez les piez; 881: e jo e vos i irum). III. Empl. nom. 1. 1673 cet autre vous-même (Racine, Mithridate, III, 5); 2. 1794 (A. Valcour, Le Vous et le toi, opéra-vaudeville [titre ds Catal. impr. Bibl. nat., s.v. Plancher de Valcour]). Du lat. vos, pron. pers. 2epers. du plur., tonique et atone. Relevé à basse époque au plur. de politesse s'adressant au pape (ves., Sidoine Apollinaire ds Blaise Lat. chrét.). Cet usage s'est développé sur le modèle du nous* de majesté. En a. fr. le vouvoiement est répandu entre personnages bien élevés; en règle gén. on vouvoie ceux auxquels on veut manifester sa déférence ou quelques égards: ses supérieurs, les dames, ses pairs; la politesse médiév. n'ayant cependant rien de figé, le tutoiement reste possible s'adressant à ses supérieurs; il est de règle s'adressant à Dieu; dans une même phrase apparaît chez certains aut. l'alternance du tutoiement et du vouvoiement, v. Moignet, pp. 262-263.

Vous au Scrabble


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vous

Informations sur le mot vous - 4 lettres, 2 voyelles, 2 consonnes, 4 lettres uniques.

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vous

Les mots proches de Vous

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Mots du jour


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Les citations avec le mot Vous


  1. Eh! vous empestez, Père Ubu. Vous ne vous lavez donc jamais?

    Auteur : Alfred Jarry - Source : Ubu roi (1888)


  2. Vous savez, à partir d'une certaine quantité d'argent, le reste est du superflu.

    Auteur : Bourvil - Source : L'Express du 17 novembre 1969


  3. Si vous vous êtes mal conduit, repentez-vous, redressez vos torts dans la mesure du possible, et mettez-vous à l'oeuvre pour vous mieux conduire la prochaine fois.

    Auteur : Aldous Huxley - Source : Le meilleur des mondes (1932), Préface de 1946


  4. Ne vous trompez pas sur votre devoir comme je me suis trompé sur le mien. Pensez-y bien, c'est au nom de la morale et de la religion que je suis devenu un meurtrier. Ne vous attachez donc pas à des principes si ces principes doivent faire couler le sang. C'est justement une loi trompeuse que celle qui nous conduit aux sacrifices.

    Auteur : Arthur Miller - Source : Les Sorcières de Salem (1953)


  5. Quelqu'un que vous avez privé de tout n'est plus en votre pouvoir. Il est de nouveau entièrement libre.

    Auteur : Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne - Source : Le monde après 1945


  6. J'ai une totale confiance aux femmes, elles sont prodigieuses d'abnégation, elles vous donnent tout ce qu'elles ont, vous pouvez avoir une totale confiance.

    Auteur : Robert Hossein - Source : Conversation, extrait d'Ombre et Lumière par P. Labro, 2011


  7. Pour moi c'est un malheur. Un malheur tout le monde sait ce que c'est. Ca vous laisse sans défense. Eh bien! Pour moi c'est un malheur.

    Auteur : Albert Camus - Source : L'Etranger (1942)


  8. Qu'y a-t-il à dire de moi ? Que peut-il y avoir à dire, je vous le demande, d'un homme que rien au monde n'intéresse que sa peinture - et aussi son jardin et ses fleurs ?

    Auteur : Claude Monet - Source : Sans référence


  9. Les âmes seules et désolées se donnent rendez-vous au bout du monde.

    Auteur : Gilbert Cesbron - Source : Il est minuit, docteur Schweitzer (1952)


  10. Lequel d'entre vous, cuisiné par Pivot, n’a pas eu envie, après quinze ans d’esclavage, de retourner le projecteur contre le tyran et de le mettre à son tour sur le gril ?

    Auteur : Pierre Nora - Source : En lisant en écrivant, Le Monde, le 16 novembre 1990


  11. Mon message, ici et maintenant, c'est que les trous noirs ne sont pas aussi noirs qu'on les dépeint. Ce ne sont pas les prisons éternelles qu'on a décrites. Des choses peuvent sortir d'un trou noir, dans notre Univers et peut-être dans d'autres. Donc, si vous sentez que vous êtes dans un trou noir, ne perdez pas espoir : il y a un moyen d'en sortir !

    Auteur : Stephen Hawking - Source : Trous noirs et Bébés univers


  12. Il faudra endormir pour de vrai un soir, les gens heureux, pendant qu'ils dormiront, je vous le dis et en finir avec eux et leur bonheur une fois pour toutes.

    Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Voyage au bout de la nuit (1932)


  13. Le pis c'est quand vous êtes séparé d'un ami par l'esprit.

    Auteur : Ernest Hemingway - Source : Paris est une fête (1964)


  14. Colombelles, hélas! que j'ai bien souhaité
    Que mon corps vous semblât autant d'agilité,
    Que mon âme d'amour à votre âme ressemble.


    Auteur : Jean de Sponde - Source : Si j'avais comme vous, mignardes colombelles


  15. L'argent est semblable à un sixième sens sans lequel vous ne pouvez pas faire un usage complet des cinq autres.

    Auteur : William Somerset Maugham - Source : Esclavage humain (1915)


  16. L'avantage des camps de nudistes, c'est que quand un mec arrive devant une gonzesse pour lui dire: «Je vous aime», elle peut répondre: «Oui Monsieur, je vois».

    Auteur : Coluche - Source : Coluche les inoubliables : Tous ses sketches, toutes ses chansons


  17. "Si quelqu'un vous dit : ""J'ai un ami arménien, qu'est-ce qu'il est chiant"", n'en déduisez pas qu'il s'agit du nom de famille du dit arménien."

    Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


  18. Vous trouverez, peut-être, plus de beauté ..., mais vous ne trouverez jamais tant d'amour, et tout le reste n'est rien.

    Auteur : Gabriel de Lavergne, sieur de Guilleragues - Source : Lettres portugaises


  19. Nous savons que les hommes et femmes politiques ne veulent pas nous parler. Très bien, nous ne voulons pas leur parler non plus. À la place, nous voulons qu'ils parlent aux scientifiques, qu'ils les écoutent enfin. Parce que nous ne faisons que répéter ce qu'ils disent et redisent depuis des décennies. Nous voulons que vous respectiez l'Accord de Paris et les préconisations des rapports du GIEC. Nous n'avons aucun autre manifeste politique ou demande que celle-là : écoutez la science.

    Auteur : Greta Thunberg - Source : Rejoignez-nous, Greta Thunberg (trad. Flore Vasseur), éd. Kero, 2019


  20. Dépêchez-vous de succomber à la tentation avant qu'elle ne s'éloigne.

    Auteur : Giacomo Giovanni Girolamo Casanova - Source : Mémoires


  21. Avez-vous jamais dit oui à une joie? O mes amis, alors vous avez aussi dit oui à toutes les douleurs. Toutes choses sont enchaînées, enchevêtrées, unies par l'amour...

    Auteur : Friedrich Wilhelm Nietzsche - Source : Ainsi parlait Zarathoustra (1883-1885)


  22. Je vous dis que j'ai horreur des consciences! Cela finit toujours par être embarrassant - pour gouverner. J'aime les héros qui ont peur de moi et qui se font payer très cher. Cela me rassure. Les hommes désintéressés c'est toujours hors de prix.

    Auteur : Jean Anouilh - Source : La foire d'empoigne


  23. Je n'ai jamais essayé de violer vos secrets, je vous ai toujours respectés, toi et ton frère, comme des personnes à part entière

    Auteur : Nicole Cage-Florentiny - Source : Confidentiel


  24. Quand vous me dites que je suis égoïste, c'est comme si vous me disiez que je suis bien «moi».

    Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 28 mai 1897


  25. A lundi, si le coeur vous en dit!

    Auteur : Lucien Jeunesse - Source : Le jeu des mille francs.


Les citations du Littré sur Vous


  1. Mes frères, leur dit-il [le cerf aux boeufs], ne me décelez pas ; Je vous enseignerai les pâtis les plus gras

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. IV, 21


  2. Je vous défendrais de l'orage

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. I, 22


  3. Vous voyez en sa mort un oeuvre de sa main

    Auteur : ROTR. - Source : Antig. III, 4


  4. Langue latine dont vous estes bien usité

    Auteur : COMM. - Source : Prol.


  5. N'est-ce pas vous enfin de qui la voix pressante Nous a tous appelés aux campagnes du Xanthe, Et qui de ville en ville attestiez les serments Que d'Hélène autrefois firent tous les amants ?

    Auteur : Jean Racine - Source : Iphig. I, 3


  6. Je ne vous laisse point, je me laisse moy-mesme : Laissant l'ame et le coeur, n'est-ce pas me laisser ?

    Auteur : DESPORTES - Source : Diverses amours, XL, Stances pour le duc d'Anjou.


  7. Vous aurez soin, à chaque mansion, de faire mutiler les chevaux derrière vous, afin qu'on ne puisse vous poursuivre

    Auteur : Chateaubriand - Source : Mart. XVIII


  8. Oui, je la défendrai contre toute l'armée ; Lâches, vous trahissez votre reine opprimée

    Auteur : Jean Racine - Source : Iph. V, 3


  9. Mais escoutez mes dolans plains, Des quieulx je vous fais la clameur

    Auteur : CH. D'ORL. - Source : Lettre en compl. de Fredet.


  10. Eux [les pauvres] dont les jours les plus abondants seraient pour vous des jours d'austérités

    Auteur : MASS. - Source : Jeûne.


  11. Père dénaturé, malheureux politique, Esclave ambitieux d'une peur chimérique, Polyeucte est donc mort, et par vos cruautés Vous pensez conserver vos tristes dignités

    Auteur : CORN - Source : Poly. V, 6


  12. Voilà contre vous la plus complète démonstration que l'on pût faire

    Auteur : BOSSUET - Source : Théol.


  13. Adieu, le vieux malade de Ferney vous embrasse bien serré

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. la Harpe, 22 janv. 1773


  14. Vos passions plus violentes et plus furieuses.... vous feront éprouver des agitations et des orages que vous n'aviez jamais éprouvés, même dans le crime

    Auteur : MASS. - Source : Car. Pécher.


  15. Un philosophe vous dira en vain que vous devez être rassasiés d'années et de jours, et que vous avez assez vu les saisons se renouveler et le monde rouler autour de vous

    Auteur : BOSSUET - Source : le Tellier.


  16. Vous abjureriez la philosophie pour afficher la dévotion

    Auteur : Voltaire - Source : Dial. 30


  17. Quelle nécessité y avait-il de faire ce que vous avez fait ? Dans une nécessité de toutes choses

    Auteur : VAUGEL. - Source : Q. C. 240


  18. Or vous feroys-je voluntiers une requeste, c'est que vous ne m'importunassiez plus par vos menuz jargons

    Auteur : DESPÉR. - Source : Cymbal. 135


  19. Vous êtes venu répandre l'amertume de votre coeur au pied des tribunaux sacrés

    Auteur : MASS. - Source : Rech.


  20. C'est une ignominie pour la religion que, d'abord après avoir offert au Seigneur des prières pures, vous alliez lancer....

    Auteur : MASS. - Source : Car. Médisance.


  21. Vous m'allez dire qu'il faut que j'aie une terrible santé, puisque je fais tant de pauvretés à mon âge [la tragédie de Minos]

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Richelieu, 25 mai 1772


  22. Lorsque nous vîmes Montpellier se présenter à nous environné de ces plantades et de ces blanquettes que vous connaissez

    Auteur : CHAPELLE et BACHAUMONT - Source : p. 45


  23. Et il me dit ainsi : Sire, vous verrés que le roy se croisera demain

    Auteur : JOINV. - Source : 299


  24. L'Académie française a inscrit dans ses registres la lettre dont vous avez honoré M. d'Alembert à ce sujet [la statue de Voltaire, par Pigalle]

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Roi de Pr. 20 août 1770


  25. De là vous pouvez connaître combien cette compagnie [l'Oratoire] est redevable aux soins de son général, qui savait si bien conserver en elle l'esprit de son institut

    Auteur : BOSSUET - Source : Bourgoing.




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 15h22










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