La définition de Vous du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Vous
Nature : pronom pers. plur. d
Prononciation : vou ; l's se lie : vou-z-êtes
Etymologie : Wallon et bourg. vo ; picard, vos ; prov. esp. et port. vos ; ital. voi : du lat. vos ;du grec vous deux ; sanscr. vas.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de vous de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec vous pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Vous ?


La définition de Vous

Il se dit quand on adresse la parole à plusieurs personnes.


Toutes les définitions de « vous »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

VOUS. pronom personnel des deux genres, dit de la seconde personne du pluriel
. Il sert à désigner Ceux, celles à qui l'on parle où à qui l'on écrit. Il s'emploie comme sujet, comme attribut et comme complément avec ou sans préposition.

VOUS, sujet, se place avant le verbe, sauf dans les propositions interrogatives où il le suit. Messieurs, vous êtes les bienvenus ici. Où allez-vous?

VOUS peut être attribut. C'est vous.

VOUS, complément direct ou complément indirect sans préposition, se place avant le verbe, sauf dans les phrases impératives sans négation où il se place après. Il vous aime. D'où vous vient cette crainte? Ménagez-vous. Dites-vous bien cela.

VOUS, complément précédé d'une préposition, se place toujours après le verbe, l'adjectif ou l'adverbe auquel il se rapporte. Nous parlions de vous. Il est très satisfait de vous. Je ne sais rien relativement à vous.

VOUS se répète lorsqu'on veut insister sur la personne, donner plus d'énergie à la phrase. Vous, vous êtes bon. On vous a fait cela, à vous! Il se place par répétition après plusieurs pronoms sujets du verbe dont aucun n'est à la première personne et dont l'un est à la seconde. Toi et lui, vous êtes mes meilleurs amis. Vous et lui, vous m'avez rendu un service signalé. Fam., Vous autres, Vous, de votre côté; Vous, tant que vous êtes de personnes du même rang, du même avis, etc. Nous allons rester ici, vous autres vous rentrerez chez vous. Il vous faut, à vous autres, un plus grand train. Vous-même. Voyez MÊME.

VOUS est quelquefois simplement explétif et alors il est presque toujours familier. Dans sa colère Il vous prit un bâton. En moins de rien, ils vous fabriquent des systèmes.

VOUS s'emploie, par politesse ou par déférence, comme pronom de la seconde personne du singulier, au lieu de Tu, te, toi; ce qui s'y rapporte se met alors au singulier. Vous êtes bien bon. Je vous ai aperçu de loin. Je m'adresse à vous, monsieur, pour cette affaire.

Littré

VOUS (vou?; l's se lie?: vou-z-êtes) pronom pers. plur. de la seconde personne
  • 1Il se dit quand on adresse la parole à plusieurs personnes. Messieurs, je vous adjure? Vous et celui qui vous mène, vous périrez, Fénelon, Tél. I.
  • 2On s'en sert aussi au singulier par civilité, et alors ce qui s'y rapporte se met au singulier. Ils se disent vous l'un à l'autre. Qu'elle me parle de vous, et quoi encore?? de vous, et toujours de vous, Sévigné, 50. Agrippine?: Britannicus est mort?: je reconnais les coups?; Je connais l'assassin. - Néron?: Et qui, madame?? - Agrippine?: Vous, Racine, Brit. v, 6. Ce ne fut que longtemps après lui [César] que les hommes s'avisèrent de se faire appeler vous au lieu de tu, comme s'ils étaient doubles, Voltaire, Dict. phil. Quakers. Vous, le frère de la belle Cunégonde?! vous qui fûtes tué par les Bulgares?! vous, le fils de M. le baron?! vous, jésuite au Paraguay?! il faut avouer que le monde est une étrange chose, Voltaire, Candide, 14. Je dois des remerciements à tout le monde et, vous, monsieur, à qui j'en dois le plus, êtes celui à qui j'en fais le moins, Rousseau, Lett. à Davenport, 7 févr. 1767. Et vous êtes un père de famille, vous?? Diderot, Père de famille, III, 10.
  • 3Vous, régime direct ou indirect, se place avant le verbe dont il est le complément. Il vous aime. Il vous fait du bien.

    Cependant, quand il est régime indirect, on peut, pour marquer plus de force, le mettre après le verbe avec à. Je ne sais s'ils me blâment de vous aimer?; mais sûrement ils ne me blâmeront pas d'être dévouée à vous, quand je vous aime, Staël, Corinne, VIII, 1.

    À l'impératif, vous régime se place après le verbe. Soignez-vous. Mais, quand il y a deux verbes de suite à l'impératif, si le second est réfléchi, on peut mettre vous avant le verbe. Aspirez aux clartés qui sont dans la famille, Et vous rendez sensible aux charmantes douceurs?, Molière, F. sav. I, 1.

    Dans les interrogations, vous, sujet, se met après le verbe, et vous, régime, se met avant. Que faites-vous?? D'où venez-vous?? De quoi vous êtes-vous avisé de charger les enfers d'une si dangereuse créature?? Boileau, Les héros de romans.

  • 4Après votre, à vous se met quelquefois pour indiquer d'une façon expressive la possession. Votre régiment à vous, continua M. de Germond, ne sera pas mis en activité de sitôt, Staël, Corinne, VI, 4.
  • 5Vous devant le verbe être exprime quelquefois des liens de parenté ou d'amitié. J'ai bien des raisons, monseigneur, pour bien vivre avec eux?; mais ce qu'ils vous sont en serait une suffisante pour moi, Maintenon, Lettre au Cardin. de Noailles, 24 oct. 1700.
  • 6Dans un sens indéfini. Elle est si belle que vous ne sauriez vous empêcher de l'admirer. Ah?! que pour ses enfants un père a de faiblesse?! Peut-on rien refuser à leurs mots de tendresse?? Et ne se sent-on pas certains mouvements doux, Quand on vient à songer que cela sort de vous?? Molière, Mélic. II, 5. C'était un homme âgé, mais grand, d'une belle figure et de bonne mine, d'une physionomie qui vous rassurait en la voyant, qui vous calmait, qui vous remplissait de confiance, Marivaux, Marianne, 6e part.
  • 7Vous explétif. Plein d'un juste courroux, Il vous prend sa cognée, il vous tranche la bête, La Fontaine, Fabl. VI, 13. Le rustre, en paix chez soi, Vous fait argent de tout, convertit en monnaie Ses chapons, sa poulaille,?, La Fontaine, ib. XI, 3. Il vous eût arrêté le carrosse d'un prince?; Il vous l'eût pris lui-même, Racine, Plaid. I, 5. Le chameau se rengorge, il vous fait le gros dos, Lamotte, Fables, IV, 14. Ils vous créent un monde aussi aisément que l'abbé de l'Attaignant fait une chanson, Voltaire, Lett. Thiriot, 15 sept. 1768. C'est un petit cheval qui, au moindre coup d'éperon, vous court au grand galop, Voltaire, Lett. d'Argental, 5 févr. 1772.

    Vous est aussi explétif dans cette phrase de Mme de Sévigné?: Je vous embrasse, très chère petite, et vous baise vos belles joues, Sévigné, à Mme de Grignan, 1 juill. 1671.

  • 8Uni avec même, il marque plus expressément la personne. Vous-mêmes, ou, quand il s'agit d'une seule personne, vous-même. Vous en allez juger vous-même tout à l'heure, Boileau, Héros de romans. Avocat, De votre ton vous-même adoucissez l'éclat, Racine, Plaid. III, 3.

    Vous êtes, vous n'êtes pas vous-même, vous restez, vous ne restez pas fidèle à votre caractère. Je ne vous connais plus?; vous n'êtes plus vous-même, Racine, Andr. III, 1. Mes mânes sont contents?; soyez toujours vous-mêmes, De vos rois, de l'État, défenseurs glorieux, Gilbert, Ode aux officiers, sur la mort de Louis X.

    Vous deux, se dit de deux personnes à qui l'on parle. Ce n'est pas vous [Boissonade] qui succédez à M. Ameilhon, ni Coraï non plus?? il y a en France quelqu'un plus habile que vous deux?? Courier, Lett. II, 67.

    Un autre vous-même, voy. MÊME, n° 12.

  • 9De vous à moi, entre nous et sans que ce que je vous dis aille plus loin.

    De vous à moi, signifie aussi entre nous deux, qui nous connaissons. Hernani?: Quoi?! vous portiez la main sur cette jeune fille?! C'était d'un imprudent, seigneur roi de Castille, Et d'un lâche?! - Don Carlos?: Seigneur bandit, de vous à moi Pas de reproche?! Hugo, Hernani, II, 3.

  • 10Chez vous, votre maison, votre famille. Je vous prie de faire mes compliments chez vous.
  • 11Pour l'emploi de vous comme pronom réfléchi, voy. SE, REM. 3, 4, 5, 7, 8, 9 et 10.

REMARQUE

1. Quand vous est joint à un sujet de 3e personne, le verbe se met à la seconde personne du pluriel, et on répète vous?; cependant on peut aussi le supprimer. Vous et lui, vous partirez ensemble?; vous et lui, partirez ensemble.

2. Quand il y a plusieurs verbes, les vous qui suivent le premier peuvent être supprimés. Ainsi votre forêt prend un aspect moins rude?; Vous charmez son effroi, peuplez sa solitude, Animez son silence, et goûtez à la fois Les charmes d'un bienfait et le charme des bois, Delille, Jard. II.

3. C'est vers la fin de l'empire romain qu'on a commencé à dire vous au lieu de tu. De là cette forme de langage est devenue générale. Au reste il y avait déjà tendance chez les Latins à dire vos à une seule personne, quand avec cette personne on pouvait joindre par la pensée celles qui l'accompagnaient?: Vos, o Calliope, precor, adspirate canenti, Virg. Aen. IX, 525.


HISTORIQUE

XIe s. E dist al rei?: or ne vus esmaiez, Ch. de Rol. III.

XIIIe s. Seigneur, fait il, escoutés, je vous loeroie [conseillerais] une chose, se vous vos i accordez, Villehardouin, XXV. Si qu'à Dieu et au siecle la bonté de vous pere [paraisse], Berte, IV.

XVe s. Ces gens d'armes vous commencerent à abatre ces Flamands, Froissart, II, 2, 184. Lettres du roy seellées de son grant seel, données ce dict jour, 7e jour de juillet, ainsi signées?: Jean Millet, soubs la congregation de ceux qui avoient esté audit conseil, c'est à sçavoir le duc de Bourgogne, le connestable de France, vous le chancelier d'Acquitaine, le chancellier de Bourgongne et plusieurs autres [en ces lettres, vous le chancelier signifie le chancelier], Monstrelet, t. I, ch. 105, dans LACURNE.

XVIe s. Et à vous rien que vous ne se doit egaler, Desportes, Élégies, I, 17. Si j'avois la force de mesme le couraige, je vous les plumeroys comme ung canart, Rabelais, Garg. I, 42. Elle vous avoit un corset?, Marot, I, 201. Donc puis qu'amour m'a voulu arrester Pour vous servir, plaise vous me traiter, Comme voudriez vous-mesme estre traitée, Si vous estiez par amour arrestée, Marot, I, 351. Vous me povez faire heureux devenir, En vous daignant vous souvenir, Saint-Gelais, 125. Quant au trespas, sça' vous [savez-vous] quand ce sera?? Du Bellay, J. VII, 26, verso. Quelle raison av'ous [avez-vous], quant à ce poinct, De commander qu'on ne vous ayme point?? Du Bellay, J. VII, 30, verso. Pourquoy foulez-vous mon peuple, et froissez la face des pauvres?? Lanoue, 14.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

VOUS. - REM. Ajoutez?:

4. Avec un verbe à l'impératif, vous ne se met pas. Cependant Régnier a écrit?: Il me dit?: vous soyez, monsieur, le bien venu?! ? Sat. X. Cela n'est plus usité.

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Wiktionnaire


Pronom personnel - ancien français

vous

  1. Vous.

Pronom personnel - français

vous \vu\ masculin et féminin identiques pluriel

  1. Pronom clitique de la deuxième personne du pluriel sujet, lorsque l'interlocuteur s'adresse à plusieurs autres personnes.
    • Toi et lui, vous êtes mes meilleurs amis.
    • Messieurs les soldats, vous êtes la bravoure incarnée.
  2. Pronom clitique de la deuxième personne du pluriel objet direct ou indirect, ou comme pronom réfléchi.
    • Il vous donnera une lettre.
    • Je suis à vous dans cinq minutes.
    • Nous parlions de vous.
    • Vous vous laverez en rentrant.
  3. Pronom tonique de la deuxième personne du singulier ou du pluriel de politesse.
    • Vous êtes la seule à être la bienvenue ici.
    • Je m'adresse à vous, monsieur, pour cette affaire.
  4. (Familier) Pour intensifier le discours, dans un emploi explétif.
    • En moins de rien, ils vous inventent un prétexte pour justifier leur retard.
    • ? Donne-moi le temps de m'habiller, dit-il, et je suis tout à toi. C'est égal, tu as une manière de réveiller ton monde qui est bonne ; comme tu vous remues ! (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
  5. On, un ou plusieurs humains indéfinis en général ; variante soutenue de tu comme indéfini singulier.
    • Quand vous êtes mécontent(s), vous avez tout intérêt à le faire savoir.
    • Face à ce genre de tueur, vous vous dites que ce sera lui ou vous. (Le narrateur fait part de son vécu)
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Trésor de la Langue Française informatisé


VOUS, pron. pers.

I. ? Pron. pers. de la 2epers. du plur. ou du sing. (forme de politesse)
A. ? Valeurs sém.
1. [Vous, pron. pers. du plur., additionne une 2epers. et une pers. autre que la 1re]
a) [Vous est une somme de 2espers.]
? [Chacune des pers. composant le groupe est déterminée individuellement et chacune d'elle est un interlocuteur: vous = tu (vous de politesse) + tu (vous de politesse) + tu (vous de politesse)] Cette population grouillante, crasseuse, prolifique et sordide qui a été maintes fois décrite sur le mode tragique et comique, ô amis Tharaud, qu'attendez-vous pour lui rendre visite? (Morand, New-York, 1930, p. 83):
... quand Laure arriva au premier étage, le petit Raphaël passa la tête par la porte de la chambre d'enfants. ? Vous êtes là, dit-elle, stupéfaite qu'on eût laissé les trois petits dans cette maison. Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 200.
? [Le groupe, déterminé collectivement, peut toujours inclure une nouvelle pers.; chaque membre du groupe est un interlocuteur possible] Il disait aux paysans: « Vous êtes menacés du retour des dîmes, des privilèges, des droits féodaux. Je viens vous arracher à la glèbe et au servage... » (Bainville, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 146).À la classe ouvrière comme à la classe bourgeoise ils ont dit: organisez-vous, devenez les plus forts, emparez-vous du pouvoir ou efforcez-vous de le garder si vous l'avez déjà (Benda, Trahis. clercs, 1927, p. 142).
? [À la limite, vous peut représenter tout le genre humain] Je n'ai pas cessé de tremper dans votre c?ur à vous, les hommes (Jouve, Trag., 1922, p. 86).
b) [Vous est une somme de 2e(s)et de 3e(s)pers.; les pers. sont déterminées individuellement et sont toutes concernées par le procès mais elles ne jouent pas nécessairement le rôle d'interlocuteur; il suffit qu'il y en ait une: vous = tu (vous de politesse) + il] Mêlant à la vanité du logicien qui croit avoir pleinement raison le despotisme du maître qui ne souffre pas qu'on lui résiste, il prit le premier la parole, et dit d'un ton brusque: « Je veux que vous croyiez cela, toi et les autres docteurs de l'église » (Thierry, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 310).Je veux que vous sachiez, toi, ton fils, ta fille, ton gendre, tes petits- enfants, quel était cet homme qui vivait seul en face de votre groupe serré (Mauriac, N?ud vip., 1932, p. 19).
? En partic. [Lorsqu'un homme s'adresse à une femme, vous peut désigner toutes les femmes; lorsqu'une femme s'adresse à un homme, vous peut représenter tous les hommes; on considère un trait de la personnalité de l'interlocuteur pour l'appliquer à tous ceux de son sexe: vous = tu (vous de politesse) + ils/elles (les hommes/les femmes)] Le sentiment est quelque chose qui nous appartient [à nous les femmes] que vous ne comprenez pas bien, vous autres, car il vous obscurcit tandis qu'il nous éclaire (Maupass., Notre c?ur, 1890, p. 28 ds Sandf. t. 1 1965,32).
2. [Vous, forme allocutive de politesse, fonctionne comme nom.]
a) [Vous = tu déterminé]
? [Vous désigne la pers. à laquelle on s'adresse] « Vous êtes un monstre! » dit-elle à Jacques comme il refermait ses bras autour d'elle (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 36).Entrez, dit-elle. Vous êtes mon oncle Van Bergen (Van der Meersch, Empreinte dieu, 1936, p. 9).
? [Vous = Dieu] Seigneur, je viens à vous comme un enfant; comme l'enfant que vous voulez que je devienne, comme l'enfant que devient celui qui s'abandonne à vous (Gide, Journal, 1916-19, p. 588).Un mot de sa mère lui revint (...). ? Oh! mon Dieu, s'il n'y avait pas Vous! Il s'entendit murmurer presque à voix haute: « S'il y a Lui, il est bien caché » (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 314).
Rem. Dans les nouv. formules liturg. on emploie de préférence tu*.
? [Le passage de tu à vous peut marquer différentes nuances de sentiment, comme l'ironie, la plaisanterie ou le respect] ? Mais, maman, j'ai peur aussi, moi. ? Comment? répond madame Lepic, un grand gars comme toi! c'est pour rire. Dépêchez-vous, s'il te plaît! (Renard, Poil Carotte, 1894, p. 2).Ah! tu es sémina... Tiens!... Tiens!... (Un silence). Ainsi vous êtes un sac-au-dos? (Lavedan, Beaux dimanches, 1898, p. 151ds Sandf. t. 1 1965, § 23).
b) [Vous désigne l'auditeur ou le lecteur et équivaut à tu indéterminé] Et c'est d'après cette liaison des angles, que je voudrais comprendre, moi, et que vous devez comprendre, vous, comment les trois angles d'un triangle font toujours ensemble un angle plat (Alain, Propos, 1922, p. 359).Allô, allô, avant de vous donner les résultats définitifs des élections législatives, nous allons vous transmettre les cours de clôture de la bourse de Madrid (Camus, Révolte Asturies, 1936, i, 2, p. 405).
c) [Avec valeur indéf.; on prend à témoin un interlocuteur réel ou fictif qui pourrait bien, à l'occasion, faire l'expérience lui-même de ce dont on lui fait part]
? [À la différence de on qui concerne le moi anonyme, vous concerne directement l'interlocuteur, même fictif, pris pour exemple; c'est le vous de généralité, les indices de généralité devant apparaître dans le cont.: prés. de l'ind. ou gnomique, forme impers.] Porter la boutonnière trop jeune vous déconsidère dans la Ville Basse (Morand, New-York, 1930, p. 57).C'est une espèce de poussière. Vous allez et venez sans la voir, vous la respirez, vous la mangez, vous la buvez, et elle est si fine, si ténue qu'elle ne craque même pas sous la dent (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1032).
? [Vous, par son caractère indéf., peut servir de régime à on] Ce village minuscule, il l'eût accepté: après avoir choisi on se contente du hasard de son existence et on peut l'aimer. Il vous borne comme l'amour (Saint-Exup., Vol nuit, 1931, p. 82).Les livres, c'est comme les amis, on ne les choisit pas librement. Ils s'imposent à vous (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 386).
B. ? Fonctionnement synt.
1. [Vous atone, non prédicatif, en fonction de]
a) [suj.] « Vous êtes une mauvaise nature! » s'écrie parfois Madame (Bernanos, Mouchette, 1937, p. 1281).
b) [compl. d'obj. dir.] Je vous aime d'avoir été utile par votre beau livre (Barrès, Cahiers, t. 12, 1919, p. 12).V. rendez-vous.
c) [Vous, compl. d'obj. indir., avec valeur d'indéf.] Il n'y a pour me rappeler un peu à moi que le thé, le thé divin qui donne la fièvre et qui rend la mémoire; le thé qui vous rend de vieilles images pour vous calmer, de belles images pour vous donner la fièvre (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1905, p. 207).Toute cette vie exotique vous demeure tellement étrangère qu'elle arrive à vous apparaître non plus comme la vie même, mais comme une image, un tableau (Tharaud, Fête arabe, 1912, p. 31).
d) [Vous, compl. d'attrib.] Il vous le rendra. Le joli portefeuille que vous avez là! ? Prenez-le, je vous le donne en souvenir (Proust, Sodome, 1922, p. 738).V. s'il vous plaît.
e) [Vous, datif éthique ou datif d'intérêt; la pers. désignée par vous est parfaitement déterminée; marquant fictivement le datif, vous se borne à souligner l'intérêt ou l'importance qu'a pour cette pers. l'action exprimée par le verbe: c'est un faux datif d'attribution] Et elle vous lui détacha un coup de sabot si terrible, si terrible, que de Pampérigouste même on en vit la fumée, un tourbillon de fumée blonde où voltigeait une plume d'ibis (A. Daudet, Lettres de mon moulin, Paris, Gallimard, 1984 [1869], p. 80).
2. [Vous tonique, prédicatif]
a) [En fonction d'appos.] Plus tard, avec les cheveux gris, vient l'habitude et avec elle l'indifférence. Alors on ne souffre plus, mais à ce moment, cher ami, croyez-moi, on n'est plus qu'un vieux monsieur. Mais, vous, vous souffrez, n'est-ce pas? (Green, Journal, 1935, p. 24).
b) [En prop. ell.] Puis, après une pause qui sembla trop longue, il ajouta, plus bas: « Et vous non plus! » (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 317).
c) [Déterminé par une rel.] Il faisait le tour de ville avec sa cloche: Réveillez-vous, vous qui dormez! Priez pour Jean Clod trépassé (Pourrat, Gaspard, 1931, p. 11).[Déterminé par une appos.] On dirait bien que vous êtes si raisonnables, vous les hommes! (Claudel, Ours et lune, 1919, p. 593).[Déterminé par même(s), seul, autres, tous, toutes, aussi] Vous autres de France, en généreux hurluberlus, vous êtes toujours les premiers à manifester contre toutes les injustices (Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1261).En provoquant en même temps, et d'abord en vous-mêmes, une rénovation de la vie spirituelle et de la vie morale (Maritain, Human. intégr., 1936, p. 132).[Déterminé par un numéral] Restez tranquilles, vous deux! (Salacrou, Terre ronde, 1938, i, 1, p. 134).
d) [Après prép.] Je m'adresse à vous, parce que mon tigre est superbe et japonais (Goncourt, Journal, 1885, p. 410).Enseignez-moi à différer, à reculer jusqu'à Vous mon bonheur (Gide, Porte étr., 1909, p. 583).
e) [Dans diverses loc. ou expr.] De vous à moi. En confidence. « Tout ceci de vous à moi », me dit Bergotte en me quittant devant ma porte (Proust, J. filles en fleurs, 1918, p. 572).Chez vous. Là où vous habitez. Votre valet de pied courra chez le grand homme et l'amènera chez vous (About, Nez notaire, 1862, p. 80).Dire vous. Vouvoyer. Pourquoi ne me dis-tu pas tu comme d'habitude? interrompit la jeune Grecque; ai-je donc commis quelque faute? En ce cas il faut me punir, mais non pas me dire vous (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 719).Garde à vous. V. garde1.
II. ? Empl. subst.
A. ? [Vous de politesse] Donner du vous. Ici le vous s'échange, et la discussion acquiert un ton aigre de part et d'autre. Votre femme veut bien vous affliger du vous, mais elle se blesse de la réciprocité (Balzac, Ptes mis., 1846, p. 39).Passer du tu* au vous.
B. ? [La pers. qui est vous] Vous avez tous une âme qui vous cherche, une pensée qui vous comprend, un autre vous qui est associé de souvenir ou d'intérêt ou d'espérance à votre passé, à votre présent ou à votre avenir (Nodier, Trilby, 1822, p. 148).
REM.
Vousaille(s),(Vousaille, Vousailles) pron. pers.,pop. Vous. Gavroche haussa les épaules et répondit: ? Un môme comme mézig est un orgue, et des orgues comme vousailles sont des mômes (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 184).
Prononc. et Orth.: [vu]. Liaison [vuz-] devant voy. ou h muet: vous êtes jeune [vuz?tj?n]; vous habitez près [vuzabitep? ?]. Att. ds Ac. 1694 et dep. 1798. Étymol. et Hist. I. Cas régime A. indir. 1. atone a) représente plusieurs pers. ?) précède le verbe 937-952 (Jonas, éd. G. de Poerck, 201: si vos avient qe...); fin xes. précédé du pron. pers., cas régime dir. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 83: Que m'en darez e?l vos tradrai? 447); id. placé entre le part. passé et le verbe auxil. (ibid., 466: u mont [...] Que Holivet nummat vos ai); ?) suit le verbe 2emoit. xes. (St Léger, éd. J. Linskill, 7: Primes didrai vos dels honors; 9); ?) fin xives. explétif (Froissart, Chron., éd. S. Luce et G. Raynaud, II,322, t. 11, p. 23: Ces gens d'armes vous commencerent à reculer ces Flamans); b) représente une seule pers. [plur. de politesse] précède le verbe ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 198: Jo vos cunquis e Noples e Commibles); 2. tonique a) représente une seule pers. ?) ca 1050 associé à la particule ez « voici » pour former la loc. présentative associant l'allocutaire à l'action [datif éthique]; annonce un subst. (St Alexis, éd. Chr. Storey, 182: Est vus l'esample par trestut le païs [graph. est, v. note corresp.]); ca 1100 annonce un pron. qui s'intercale entre les deux élém. de la loc. (Roland, 263: as les vus aquisez; 1187); ?) id. suit le verbe placé en tête de prop. (ibid., 204: Nuncerent vos cez paroles meïsme); ca 1179 dans la formule consacrée foi que doi vos (Renart, éd. M. Roques, 2124); ?) ca 1100 précède le verbe; expr. styl. (Roland, 1866: vos ne dei jo faillir); ?) id. après une prép. (ibid., 697: De vos tendrat Espaigne le regnet); b) représente plusieurs pers. fin xes. après une prép. (Passion, 263: per vos et per vostres filz Plorez assaz); ca 1165 a vos meïsme (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 3425). B. Dir. 1. atone a) représente une pers. ca 1050 (St Alexis, 109: E! chers amis, si pou vus ai oüt; 483); ca 1100 régime d'un inf. régi par un verbe, précède ce verbe (Roland, 476: En Sarraguce vus vendrat aseger; 521); b) représente plusieurs pers. ?) ca 1100 (ibid., 1177: Pur Deu vos pri); ca 1100 régime d'inf. régi par un verbe (ibid., 1864); ?) ca 1100 pronom. sens réfl. (ibid., 1176: Seignors baruns, el camp vos retenez!); ca 1100 sens réciproque (ibid., 1741: ne vos cuntralïez!); 2. tonique a) plusieurs pers. ca 1100 suit le verbe placé en tête de phrase (ibid., 1133: Asoldrai vos); ca 1100 id. prop. optative (ibid., 1865: Aït vos Deu!); b) une seule pers. ca 1100 (ibid., 206: Loerent vos alques de legerie); ca 1100 prop. optative (ibid., 2004: veied vus Damnedeu!); ca 1100 prop. impér. réfl. (ibid., 1793: Adubez vos). II. Cas sujet 1. atone a) plusieurs pers. 2emoit. xes. (St Léger, 113: vos cio aurez Cum ill edrat por mala fid); ca 1100 (Roland, 336); b) une seule pers.; dans une interr. ca 1100 (ibid., 2000: faites le vos de gred? 2402); 2. tonique a) plusieurs pers. ?) fin xes. précède l'impér. (Passion, 410: A sos fidels tot annuncaz Mas vos Petdrun no i oblidez); ?) 1225-29 précisé par un numéral cardinal vous doi (Gerbert de Montreuil, Violette, éd. D. L. Buffum, 609); b) une seule pers. ?) ca 1100 précède l'impér. (Roland, 508: E vos l'i ameneiz); ?) id. dans une exclam. (ibid., 1697: E! reis, amis, que vos ici nen estes); ?) ca 1100 en coord. (ibid., 260: Ne vos ne il n'i porterez les piez; 881: e jo e vos i irum). III. Empl. nom. 1. 1673 cet autre vous-même (Racine, Mithridate, III, 5); 2. 1794 (A. Valcour, Le Vous et le toi, opéra-vaudeville [titre ds Catal. impr. Bibl. nat., s.v. Plancher de Valcour]). Du lat. vos, pron. pers. 2epers. du plur., tonique et atone. Relevé à basse époque au plur. de politesse s'adressant au pape (ves., Sidoine Apollinaire ds Blaise Lat. chrét.). Cet usage s'est développé sur le modèle du nous* de majesté. En a. fr. le vouvoiement est répandu entre personnages bien élevés; en règle gén. on vouvoie ceux auxquels on veut manifester sa déférence ou quelques égards: ses supérieurs, les dames, ses pairs; la politesse médiév. n'ayant cependant rien de figé, le tutoiement reste possible s'adressant à ses supérieurs; il est de règle s'adressant à Dieu; dans une même phrase apparaît chez certains aut. l'alternance du tutoiement et du vouvoiement, v. Moignet, pp. 262-263. Fréq. abs. littér.: 411 759. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 669 714, b) 712 823; xxes.: a) 548 386, b) 467 929. Bbg. Bryan (A.-M.). Le Tu et le vous. Fr. R. 1972, t. 45, pp. 1007-1010. ? Bustin-Lekey (Fr.). Tutoiement et vouvoiement chez les lycéens fr. Fr. R. 1973, t. 46, pp. 773-782. ? Calvet (L.-J.). À tu et à vous. Fr. Monde. 1976, no118, pp. 14-18. ? Geffroy (A.). La Désignation socio-politique. Hist. mod. et contemp. et informat. 1984, no4, pp. 96-118. ? Götzfried (L.). Zum gebrauch von tu und vous in der Umgangssprache. Neuphilol. Mitt. 1933, t. 4, pp. 44-46. ? Ibrahim (A. H.). Dis-moi vous. Fr. Monde. 1984, no186, pp. 89-91. ? Jucquois (G.). Variantes socialectiques du syst. pronom. de la deuxième pers. en fr. contemp. Cah. Inst. Ling. Louvain. 1977, t. 4, pp. 115-118. ? Lambert (W.E.), Tucker (G.R.). Tu, vous, usted. Rouley, 1976, 228 p. ? Maley (C.A.). Historically speaking, tu or vous Fr. R. 1972, t. 45, pp. 999-1006. ? Polge (H.). Le Tu et le vous. Grammatica. Suppl. 1976, t. 12, pp. 13-32. ? Schoch (M.). Prob. socioling. des pron. d'allocution: tu et vous. Linguistique Paris. 1978, t. 14, pp. 55-73. ? Spitzer (L.). Vous et nous régimes atones de on. Fr. mod. 1940, t. 8, pp. 323-343.

VOUS, pron. pers.
Étymol. et Hist. I. Cas régime A. indir. 1. atone a) représente plusieurs pers. ?) précède le verbe 937-952 (Jonas, éd. G. de Poerck, 201: si vos avient qe...); fin xes. précédé du pron. pers., cas régime dir. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 83: Que m'en darez e?l vos tradrai? 447); id. placé entre le part. passé et le verbe auxil. (ibid., 466: u mont [...] Que Holivet nummat vos ai); ?) suit le verbe 2emoit. xes. (St Léger, éd. J. Linskill, 7: Primes didrai vos dels honors; 9); ?) fin xives. explétif (Froissart, Chron., éd. S. Luce et G. Raynaud, II,322, t. 11, p. 23: Ces gens d'armes vous commencerent à reculer ces Flamans); b) représente une seule pers. [plur. de politesse] précède le verbe ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 198: Jo vos cunquis e Noples e Commibles); 2. tonique a) représente une seule pers. ?) ca 1050 associé à la particule ez « voici » pour former la loc. présentative associant l'allocutaire à l'action [datif éthique]; annonce un subst. (St Alexis, éd. Chr. Storey, 182: Est vus l'esample par trestut le païs [graph. est, v. note corresp.]); ca 1100 annonce un pron. qui s'intercale entre les deux élém. de la loc. (Roland, 263: as les vus aquisez; 1187); ?) id. suit le verbe placé en tête de prop. (ibid., 204: Nuncerent vos cez paroles meïsme); ca 1179 dans la formule consacrée foi que doi vos (Renart, éd. M. Roques, 2124); ?) ca 1100 précède le verbe; expr. styl. (Roland, 1866: vos ne dei jo faillir); ?) id. après une prép. (ibid., 697: De vos tendrat Espaigne le regnet); b) représente plusieurs pers. fin xes. après une prép. (Passion, 263: per vos et per vostres filz Plorez assaz); ca 1165 a vos meïsme (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 3425). B. Dir. 1. atone a) représente une pers. ca 1050 (St Alexis, 109: E! chers amis, si pou vus ai oüt; 483); ca 1100 régime d'un inf. régi par un verbe, précède ce verbe (Roland, 476: En Sarraguce vus vendrat aseger; 521); b) représente plusieurs pers. ?) ca 1100 (ibid., 1177: Pur Deu vos pri); ca 1100 régime d'inf. régi par un verbe (ibid., 1864); ?) ca 1100 pronom. sens réfl. (ibid., 1176: Seignors baruns, el camp vos retenez!); ca 1100 sens réciproque (ibid., 1741: ne vos cuntralïez!); 2. tonique a) plusieurs pers. ca 1100 suit le verbe placé en tête de phrase (ibid., 1133: Asoldrai vos); ca 1100 id. prop. optative (ibid., 1865: Aït vos Deu!); b) une seule pers. ca 1100 (ibid., 206: Loerent vos alques de legerie); ca 1100 prop. optative (ibid., 2004: veied vus Damnedeu!); ca 1100 prop. impér. réfl. (ibid., 1793: Adubez vos). II. Cas sujet 1. atone a) plusieurs pers. 2emoit. xes. (St Léger, 113: vos cio aurez Cum ill edrat por mala fid); ca 1100 (Roland, 336); b) une seule pers.; dans une interr. ca 1100 (ibid., 2000: faites le vos de gred? 2402); 2. tonique a) plusieurs pers. ?) fin xes. précède l'impér. (Passion, 410: A sos fidels tot annuncaz Mas vos Petdrun no i oblidez); ?) 1225-29 précisé par un numéral cardinal vous doi (Gerbert de Montreuil, Violette, éd. D. L. Buffum, 609); b) une seule pers. ?) ca 1100 précède l'impér. (Roland, 508: E vos l'i ameneiz); ?) id. dans une exclam. (ibid., 1697: E! reis, amis, que vos ici nen estes); ?) ca 1100 en coord. (ibid., 260: Ne vos ne il n'i porterez les piez; 881: e jo e vos i irum). III. Empl. nom. 1. 1673 cet autre vous-même (Racine, Mithridate, III, 5); 2. 1794 (A. Valcour, Le Vous et le toi, opéra-vaudeville [titre ds Catal. impr. Bibl. nat., s.v. Plancher de Valcour]). Du lat. vos, pron. pers. 2epers. du plur., tonique et atone. Relevé à basse époque au plur. de politesse s'adressant au pape (ves., Sidoine Apollinaire ds Blaise Lat. chrét.). Cet usage s'est développé sur le modèle du nous* de majesté. En a. fr. le vouvoiement est répandu entre personnages bien élevés; en règle gén. on vouvoie ceux auxquels on veut manifester sa déférence ou quelques égards: ses supérieurs, les dames, ses pairs; la politesse médiév. n'ayant cependant rien de figé, le tutoiement reste possible s'adressant à ses supérieurs; il est de règle s'adressant à Dieu; dans une même phrase apparaît chez certains aut. l'alternance du tutoiement et du vouvoiement, v. Moignet, pp. 262-263.

Vous au Scrabble


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vous

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vous

Les mots proches de Vous

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Mots du jour


Douc     Impulsion     Itou     Capitainesse     Adulation     Industrieusement     Casuel, elle     Marguillage     Croupion     Replaquer     

Les citations avec le mot Vous


  1. En somme, tous ceux que vous avez abîmés sont devenus vos meilleurs amis, et c'est une honte que des littérateurs que vous avez traînés dans la boue vous tendent ensuite la main, comme s'ils voulaient s'essuyer.

    Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 17 novembre 1896


  2. Que m'importent les richesses, si vous m'en ôtez la jouissance? N'est-ce pas rester pauvre au milieu de tous les biens? Que dis-je? c'est un supplice de veiller sur des trésors que l'on possède, mais auxquels on ne saurait toucher sans un sacrilège.

    Auteur : Caius Cornelius Gallus - Source : Elégies, I


  3. Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure. - Vous qui souffrez, venez à lui car il guérit. - Vous qui tremblez, venez à lui car il sourit. - Vous qui passez, venez à lui, car il demeure.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Les Contemplations (1856), Ecrit au bas d'un crucifix, III, 4


  4. Vous ne comprenez pas, n'ayant jamais eu faim,
    Qu'on renonce à l'honneur pour un morceau de pain.


    Auteur : Emile Augier - Source : L'Aventurière (1848)


  5. Madame la maîtresse
    Il parait qu'a la cantine les surveillants obliges Joris a finir son assiette meme si c'est degueulasse!!!On est pas a Koh lanta quand meme!!! Pouvez vous faire jouée de votre autoritée SVP?
    Merci d'avance vous etes gentille.


    Auteur : Patrice Romain - Source : Mots d'excuse - Les parents écrivent aux enseignants (2010), Les demandes diverses


  6. Je vous le prédis, vous ferez un jour, et trop tard, par lassitude et par ennui, ce que vous n'avez pas voulu faire de bon coeur, quand il en était temps. On n'échappe pas à sa destinée !

    Auteur : Adelbert von Chamisso de Boncourt - Source : Histoire merveilleuse de Pierre Schlémihl, ou L'homme qui a vendu son ombre (1888)


  7. Quel que soit l’intérêt, quelle que soit l’obsession que vous nourrissez à l’égard du passé, vous vivez dans le présent et il est nécessaire de s’occuper de cette affaire de vivre.

    Auteur : Daniel Mendelsohn - Source : Les disparus (2007)


  8. Un air qui n'évoque rien, aucune image, n'apporte aucune vision, ne me sert à rien. En quelques minutes, une mélodie peut vous offrir un film, un tableau, un roman, oblitérer le quotidien, suggérer une autre vie.

    Auteur : Jean-Pierre Marielle - Source : Le grand n'importe quoi (2010)


  9. Tant que vous êtes curieux, vous restez jeune et fort.

    Auteur : Bernard Werber - Source : Interview à la RTBF, 15 août 2008


  10. Comment est-ce que vous voudriez rencontrer quelqu'un qui travaille pour Marianne ou Le Parisien sans être pris d'une envie de dégueuler immédiate? La presse est quand même d'une stupidité et d'un conformisme insupportables, vous ne trouvez pas?

    Auteur : Michel Houellebecq - Source : La Carte et le Territoire (2010)


  11. Que voulez vous dire de neuf sur la tapisserie de Bayeux ? Pénélope a envie d'en découdre.

    Auteur : Adrien Goetz - Source : Intrigue à l'anglaise (2007)


  12. Je ne vous ai trouvé que deux défauts impardonnables, c'est d'être Français et vivant.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre à Voltaire, 2 septembre 1760


  13. Un rendez-vous de plaisir où abondaient, depuis bien des années, intrigants, financiers, chevaliers d'industrie, filles de joie.

    Auteur : Jean Jaurès - Source : Histoire socialiste de la Révolution française


  14. C'était une belle fille de dix-huit à vingt ans; une de ces femmes dont la rencontre dans la rue vous fouette d'un désir subit, et vous laisse jusqu'à la nuit une inquiétude vague et un soulévement des sens.

    Auteur : Guy de Maupassant - Source : Une partie de campagne (1881)


  15. Vous vous souvenez de ce qu'a dit Duchamp à propos de l'art : La seule chose qui vaille dans l'art, c'est l'inexplicable.

    Auteur : Michael Gruber - Source : L'Enigme Vélasquez (2013)


  16. ... gardez-vous de la pureté. C'est le vitriol de l'âme.

    Auteur : Michel Tournier - Source : Vendredi ou les limbes du Pacifique


  17. Aujourd'hui quand je lis les articles sur le baby blues, cette dépression postnatale, je suis de tout cœur avec ces femmes-là, ayant bien connu ce désarroi face à un bébé. Ce trou qui semble vous aspirer à la nuit tombée, quand le silence se fait, que votre bébé s'est endormi enfin. Ce corps qui n'est plus le vôtre, que vous lavez sans plus rien ressentir, cet engourdissement permanent, cette façon de se couper de tout, de ne plus s'intéresser à rien, rien d'autre que son enfant et lui en vouloir un peu pour cela.

    Auteur : Nathacha Appanah - Source : La Noce d'Anna (2005)


  18. Au fond, il faudra bien toujours aimer les femmes. Je vous défie de sortir de là. Ces diablesses sont nos anges. Oui, l'amour, la femme, le baiser, c'est un cercle dont je vous défie de sortir; et, quant à moi, je voudrais bien y rentrer.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Les Misérables (1862)


  19. Croyez-vous que les gens malades de culpabilité aient besoin d'un motif sérieux?

    Auteur : Amélie Nothomb - Source : Cosmétique de l'ennemi (2001)


  20. Quel que soit le domaine où vous voulez percer, quels que soient l'énergie que vous y mettez et le talent que vous possédez, sachez que vous ne réussirez que si vous rencontrez la bonne personne.

    Auteur : Alec Covin - Source : Le général en enfer (2011)


  21. Comment voudriez-vous donc que se déroule le jeu divin si le voile de l'ignorance n'existait pas pour l'individu?

    Auteur : Mâ Ananda Moyî - Source : L'enseignement de Mâ Ananda Moyî (1988)


  22. On ne peut pas empêcher les gens d'avoir de la sympathie pour vous.

    Auteur : Raymond Poulidor - Source : Interview donnée à Michel Seassau, publiée dans un article du journal L'Équipe du 3 avril 1972


  23. Souvent, je lui disais: «A ma mort, vous me bénirez», rien que pour le plaisir de voir ses yeux briller de convoitise.

    Auteur : François Mauriac - Source : Le Noeud de vipères (1932)


  24. J'ai cru devoir vous donner un conseil, et j'ai mieux aimé risquer de vous en donner un que vous ne suivriez pas, que de manquer à vous en donner un que vous devriez suivre.

    Auteur : Denis Diderot - Source : Lettre, à Jean-Jacques Rousseau, 1757


  25. Si vous avez un peu de patience, vous découvrirez qu'on peut utiliser les immenses ressources du Web pour perdre son temps avec une efficacité que vous n'aviez jamais osé imaginer.

    Auteur : Dave Barry - Source : Chroniques déjantées d'Internet... et autres cyberdélires (1998)


Les citations du Littré sur Vous


  1. Et je suivrais encore un si noble exercice, N'était que l'autre hiver, faisant ici ma cour, Je vous vis et je fus retenu par l'amour

    Auteur : Corneille - Source : le Ment. I, 3


  2. Jugeant de vous par moi-même, je suis persuadé, monsieur, que notre amitié n'a pas besoin, pour se conserver dans toute sa force, du secours ou de l'aliment d'un commerce épistolaire

    Auteur : BAYLE - Source : Lett. à Silvestre, 6 juin 1698


  3. Si vous voulez entendre aux traités et à confermer la treve, mon très redouté seigneur le roi d'Escosse et ses nobles consaulx les confermeront

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, II, 219


  4. ... Mais, pour vous régaler, Du souci qui pour elle ici vous inquiète, Elle vous fait présent de cette cassolette. - Fi ! cela sent mauvais, et je suis tout gâté

    Auteur : Molière - Source : l'Étour. III, 12


  5. Nous ne vous donnons pas de ces effets véreux ; Cela sent comme baume

    Auteur : REGNARD - Source : Joueur, III, 4


  6. Soit par le sang échauffé et subtilisé, soit par la poitrine, vous devez toujours craindre le desséchement

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : à Mme de Grignan, 4 août 1677


  7. Vous verrez au long aller ce beau nom de poete venir au nonchaloir du peuple, ainsi que celuy de philosophe que l'on adapte maintenant à ces tireurs de quint-essence

    Auteur : PASQUIER - Source : Lett. t. I, p. 26


  8. Grand Dieu ! les hommes pourront-ils détruire ce que vous avez édifié ?

    Auteur : MASS. - Source : Paraphr. ps. XVI, V, 9


  9. Cet inépuisable enjouement Qui d'un chagrin trop juste a de quoi vous défendre

    Auteur : Corneille - Source : Agés. II, 8


  10. N'auront-ils vu Cassandre envoyée à Mycène Que pour remplir le rang dont vous chassez la reine ?

    Auteur : LEMERC. - Source : Agamemn. IV, 1


  11. Vous ne devez pas trouver étrange que, vous aimant comme je le fais, je sois si facile à m'alarmer sur toutes les choses qui ont de l'air d'une faute

    Auteur : RACINE - Source : Lettre 19 à son fils


  12. [Un homme si bas] Vous pourroit-il saluer hautement ? Fort lui seroit, car petite clochette A beau branler, avant qu'un haut son jecte

    Auteur : MAROT - Source : II, 90


  13. Nulle rien ne me rapportez Fors bona dies en latin, Vieille relique en vieil satin ; De telz presens vous deportez

    Auteur : CH. D'ORL. - Source : Rond.


  14. Je m'imagine que je vous parle, et tout passe dans la conversation

    Auteur : MARIV. - Source : Marianne, 1re part.


  15. Vous ai-je dit comme elle a joué l'affligée, et comme elle volait la cassette pendant que sa mère expirait ? vous ririez de voir comme tous les vices et toutes les vertus sont jetées pêle-mêle dans le fond de ces provinces

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 435


  16. Donnez-moi la joie de voir que vous êtes persuadé que vous êtes au premier rang de tout ce qui m'est le plus cher au monde

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : à Arnauld d'Andilly, 11 déc. 1672


  17. Faites justice, nous le voulons, et n'epargnez homme ; car vous voyez bien que les cas qu'avez monstrés le demandent, et tantost

    Auteur : Jean Froissard - Source : IV, p. 335, dans LACURNE


  18. Faites, prenez parti ; que rien ne vous arrête, Et ne me rompez pas davantage la tête

    Auteur : Molière - Source : Mis. IV, 3


  19. Ô vous, admirables personnes, qui, par la douceur de vos chants, avez l'art d'adoucir les plus fâcheuses inquiétudes....

    Auteur : Molière - Source : Prince d'Él. IV, interm. sc. 1


  20. Je vous prie de ne point monter aux nues, ni me contraindre sur certaines choses ; laissez-moi la liberté de faire quelquefois ce que je veux

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : t. III, p. 129, éd. RÉGNIER.


  21. Surtout je vous conseille de ne jamais traiter injurieusement un homme aussi digne d'être respecté de tous les siècles que Cicéron

    Auteur : Jean Racine - Source : Lett. à son fils, IV


  22. .... Vous portez, madame, un gage de ma foi, Qui vous dit tous les jours que vous êtes à moi

    Auteur : Jean Racine - Source : Mithr. II, 4


  23. Servez ce roi immortel et si plein de miséricorde, qui vous comptera un soupir et un verre d'eau donné en son nom plus que tous les autres ne feront jamais tout votre sang répandu

    Auteur : BOSSUET - Source : Louis de Bourbon.


  24. Et seray tousjours pied-àpied de vostre personne le jour, et me ferez lyer la nuict, et attacher comme il vous plaira

    Auteur : CARL. - Source : VI, 46


  25. Monseigneur, à propos de productions d'esprit, ma fable de Léandre et de Héro vous a-t-elle plu ?

    Auteur : Paul Scarron - Source : Lett. Oeuv. t. I, p. 223, dans POUGENS




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h37










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