La définition de Préposition du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Préposition
Nature : s. f.
Prononciation : pré-pô-zi-sion ; en vers, de cinq syllab
Etymologie : Lat. praepositionem, de prae, en avant, et positionem, position.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de préposition de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec préposition pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Préposition ?


La définition de Préposition

Terme de grammaire. Mot invariable qui sert à marquer le rapport d'un mot avec un autre.


Toutes les définitions de « préposition »


Wiktionnaire


Nom commun - français

préposition \p?e.p?.zi.sj??\ féminin

  1. (Grammaire) Adposition antéposée. Mot-outil qui se place immédiatement devant un syntagme et qui indique la relation syntaxique ou sémantique de ce syntagme dans la phrase.
    • Il est encore un cas où l'on peut « majusculiser », si j'ose dire, la particule, c'est quand elle redouble la préposition de; on peut écrire : « le discours de De Gaulle », mais il est préférable d'écrire, ne serait-ce que pour éviter le redoublement de la préposition : « le discours du général de Gaulle », la courtoisie et l'élégance du style y gagneront. (Vie et Langage, n° 166 à 177, Larousse, 1966, p. 113)
    • Préposition de temps, de lieu, etc. ? Le complément d'une préposition. ? Cette préposition régit l'accusatif, le génitif, le datif.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Littré

PRÉPOSITION (pré-pô-zi-sion?; en vers, de cinq syllabes) s. f.
  • Terme de grammaire. Mot invariable qui sert à marquer le rapport d'un mot avec un autre. L'emploi des prépositions demande une attention infinie, D'Olivet, Rem. sur Racine, § 46. Plus on étudiera notre langue, plus on admirera l'usage qu'elle sait faire de ses prépositions?; entre lesquelles distinguons-en deux, à et de, qui soutiennent presque tout l'édifice du langage français, D'Olivet, ib. § 48. Ainsi les prépositions suppléent au défaut des cas, et les cas emportent la valeur des prépositions, Dumarsais, ?uvr. t. III, p. 346.

    Préposition inséparable, celle qui ne peut être employée dans la langue dont elle fait partie, que réunie à un radical (comme ad, pré, per, en français).

    Préposition composée s'est dit d'une préposition composée de deux autres, comme dessus formé de de et sus, dedans formé de de et dans. On a rendu la langue française si pure, qu'il n'est pas permis aux poëtes, non plus qu'à ceux qui écrivent en prose, de mettre des prépositions composées pour les simples, Vaugelas, Rem. not. Th. Corn. t. I, p. 201, dans POUGENS.


HISTORIQUE

XVIe s. La locution seroit impropre, si on adjoustoit cette preposition en, Calvin, Inst. 811.

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Encyclopédie, 1re édition

PRÉPOSITION, s. f. (Gram.) les prépositions sont des mots qui désignent des rapports généraux, avec abstraction de tout terme antécédent & conséquent. Voyez Mot, article 2.

Cette abstraction de tout terme ne suppose point que cette espece de mot doive conserver dans le discours l'indétermination qui en fait le caractere ; ce n'est qu'un moyen d'en rendre l'usage plus général, par la liberté d'appliquer l'idée de chaque rapport à tel terme, soit antécédent, soit conséquent, qui peut convenir aux différentes vûes de l'énonciation : du-reste, nulle préposition ne peut entrer dans la structure d'une phrase, sans être appliquée actuellement à un terme antécédent, dont elle restraint le sens général par l'idée nécessaire du rapport dont elle est le signe, & sans être suivie d'un terme conséquent qui acheve d'individualiser le rapport indiqué d'une maniere vague & indéfinie dans la préposition.

Le terme antécédent est donc nécessairement un mot dont le sens, général par lui-même, est susceptible de différens degrés de détermination & de restriction ; & tels sont les noms appellatifs, les adjectifs, les verbes & les adverbes.

Le terme conséquent devant énoncer le terme du rapport dont la préposition est le signe, ne peut être qu'un mot qui présente à l'esprit l'idée d'un être déterminé ; & tels sont les noms, les pronoms, & les infinitifs qui sont une espece de nom.

Le terme conséquent servant à completter l'idée totale du rapport individuel que l'on se propose d'énoncer, est appellé dans le langage grammatical le complément de la préposition.

Il suit donc de tout ce que l'on vient de dire, 1°. que toute préposition a nécessairement pour complément un nom, un prénom, & un infinitif ; 2°. que la préposition avec son complément forme un complément total déterminatif, d'un nom appellatif, d'un adjectif, d'un verbe, ou d'un adverbe, qui est le terme antécédent du rapport. Je travaille pour vous ; le pronom vous est complément de la préposition pour, & pour vous est le complément déterminatif du verbe travaille. La nécessité de mourir ; l'infinitif mourir est le complément de la préposition de, & de mourir est le complément déterminatif du nom appellatif nécessité. Utile a la santé ; le nom appellatif la santé est le complément de la préposition a, & a la santé est le complément déterminatif de l'adjectif utile. Prudemment sans anxiété, courageusement sans témérité, noblement sans hauteur, &c. les noms appellatifs anxiété, témérité, hauteur, sont les complémens des trois prépositions sans, & sans anxiété, sans témérité, sans hauteur, sont les complémens déterminatifs des adverbes prudemment, courageusement, noblement.

Il y a des langues, comme le grec, le latin, l'allemand, l'arménien, &c. dont les noms & les autres especes de mots analogues ont reçu des cas, c'est-à-dire des terminaisons différentes qui servent à présenter les mots comme termes de certains rapports : en latin, par exemple, le cas nommé génitif présente le nom qui en est revêtu comme terme conséquent d'un rapport quelconque, dont le terme antécédent est un nom appellatif ; fortitudo regis, rapport d'une qualité au sujet qui en est revêtu ; puer egregiæ indolis, rapport du sujet à sa qualité ; creator, rapport de la cause à l'effet ; Ciceronis opera, rapport de l'effet à la cause, &c. V. Génitif, Cas, & chacun des cas en particulier. Il y a d'autres langues, comme l'hébreu, le françois, l'italien, l'espagnol, &c. qui n'ont point admis cette variété de terminaisons, & qui ne peuvent exprimer les différens rapports des êtres, des idées, & des mots, que par la place qu'ils occupent dans la construction usuelle, ou par des prépositions. Mais dans les langues mêmes qui ont admis des cas, on est forcé de recourir aux prépositions pour exprimer quantité de rapports dont l'expression n'a point été comprise dans le système des cas ; cependant comme nous venons à bout par les prépositions ou par la construction de rendre avec fidélité tous les rapports désignés par des cas dans les autres langues ; d'autres idiomes auroient pu adopter quelque système, au moyen duquel ils auroient exprimé par des cas les rapports que nous exprimons par la construction ou par des prépositions : de maniere que comme nos langues modernes de l'Europe sont sans cas, celles-là auroient été sans prépositions. Il n'auroit fallu pour cela, que donner aux mots déclinables un plus grand nombre de cas ; ce qui étoit possible, nonobstant l'avis de Sanctius, qui prétend que la division des cas latins en six est naturelle & doit être la même dans toutes les langues : quoniam hæc casuum partitio naturalis est, in omni item idiomate tot casus reperiri suit necesse. Minerv. j. 6. Sans rien repeter ici des excellentes preuves du contraire, déduites par Perizonius dans sa note sur ce texte, qu'il appelle falsa & inanis disputatio, il suffit d'observer que la dialectique de Sanctius est démentie par l'usage des Arméniens qui ont dix cas ; comme nous le certifie le pere Galenus, théatin ; & parmi les grammairiens qui ont écrit de la langue lappone, il y en a qui y comptent jusqu'à quatorze cas, comme on peut le voir au ch. iij. d'une description historique de la Lapponie suedoise, traduite par M. de Kéralio de Gourlay ; l'original est intitulé en allemand : M. Peterh?gstr?ms, Beschreibung des Lapplandes. Léipsik. 1748, in-12.

Il n'est pas question, sur une hypothèse sans réalité, de discuter ici les avantages respectifs des langues, selon qu'elles seroient ou sans cas ou sans prépositions, ou qu'elles participeroient plus ou moins aux deux systèmes. Mais j'ai dû remarquer la possibilité d'une langue sans prépositions, afin de faire connoître jusqu'à quel point cette classe de mots est nécessaire dans le système de la parole. On le sentira mieux encore, si l'on fait une réflexion que j'aurois peut-être dû rappeller plutôt : c'est que la plûpart de nos expressions composées d'une préposition avec son complément, peuvent être remplacées par des adverbes qui en seroient les équivalens. Selon M. Batteux (cours de Belles-Lettres, part. III. sect. iv. §. 2.), « on peut regarder les prépositions comme des caracteres séparés, pour ajouter aux substantifs la maniere de signifier qui convient à l'adverbe? Vous dites justement ; c'est la derniere syllabe qui est le caractere adverbial : placez la préposition avant le nom justice, elle donnera la même maniere de signifier au nom substantif justice, que la syllabe ment a donnée au nom adjectif juste. Ainsi les prépositions rentrent dans l'adverbe : on les a inventées pour en tenir lieu, pour en exercer la fonction avec le secours du substantif ; parce qu'on y a trouvé l'avantage de la variété ».

Cette observation est vraie jusqu'à un certain point, & elle a pour fondement l'analogie réelle qu'il y a entre la nature de la préposition & celle de l'adverbe. L'une désigne, comme je l'ai dit dès le commencement, un rapport général, avec abstraction de tout terme antécédent & conséquent ; l'autre exprime un rapport déterminé par la désignation du terme conséquent, mais avec abstraction du terme antécédent : c'est pourquoi toute locution qui renferme une préposition avec son complément, est appellée en Grammaire une phrase adverbiale ou équivalente à un adverbe. Il ne faut pourtant pas croire que les deux locutions soient absolument synonymes, & que la variété ne consiste que dans les sons : l'éloignement que toutes les Langues ont naturellement pour une synonymie entiere, qui n'enrichiroit un idiome que de sons inutiles à la justesse & à la clarté de l'expression ; cet éloignement, dis-je, donne lieu de présumer que la phrase adverbiale & l'adverbe doivent différer par quelques idées accessoires. Par exemple, je serois assez porté à croire que quand il s'agit de mettre un acte en opposition avec l'habitude, l'adverbe est plus propre à marquer l'habitude, & la phrase adverbiale à indiquer l'acte ; & je dirois : un homme qui se conduit sagement ne peut pas se promettre que toutes ses actions seront faites avec sagesse.

La plûpart de nos grammairiens distinguent deux sortes de prépositions par rapport à la forme : de simples, qui sont exprimées par un seul mot ; & de composées, qui comprennent plusieurs mots pour l'expression du rapport. Telle est à cet égard la doctrine de l'abbé Régnier (Gramm. fr. pag. 565. in-12. & pag. 595. in-4°.) ; celle de M. Restaut (ch. ix.) ; celle du pere Buffier (n°. 647-651.). Ainsi, dit-on, dans, avec, pour, après, sont des prépositions simples ; vis-à-vis de, à l'égard de, à la réserve de, sont des prépositions composées.

Mais ce que j'ai dit ailleurs des conjonctions prétendues composées (Voyez Mot, art. II. n. 2.), je le dis ici des prépositions : c'est une sorte de mot ; & chacun de ceux qui entrent dans la structure des phrases que l'on prend pour des prépositions, doit être rapporté à la classe qui lui est propre. Ainsi vis-à-vis, que l'on devroit, ce me semble, écrire visavis sans division, est un adverbe, & de qui le suit est la seule préposition qui exige un complément : dans à l'égard de il y a quatre mots ; à qui est préposition ; le, article ; égard, nom appellatif, qui est le complément grammatical de à, & le terme antécédent d'un autre rapport exprimé par de ; enfin de, autre préposition. C'est confondre les idées les plus claires & les plus fondamentales, que de prendre des phrases pour des sortes de mots ; & si l'on ne veut avancer que des principes qui se puissent justifier, on ne doit reconnoître que des prépositions simples.

Nous en avons en françois quarante-huit, que je vais rapporter dans l'ordre alphabétique, en y joignant quelques exemples qui en justifieront la nature.

A. A midi, à Paris, à l'office, à la maniere des Grecs, à nous, à nos amis, difficile à concevoir, destiné à être brûlé.

Après. Après le roi, après vous, après midi, après avoir pris conseil.

Attenant. L'église est attenant le château.

Attendu. On a differé le jugement attendu vos prétentions.

Avant. Avant le tems, avant trois heures, avant moi, avant l'examen. Quand un infinitif est complément de cette préposition, il faut mettre que de entre deux (Voyez Vaugelas, rem. 274. & l'art. Avant) : ainsi il faut dire, avant que de mourir, & non pas avant de mourir, comme quelques-uns se le permettent abusivement, & encore moins avant mourir, dont personne ne s'avise plus aujourd'hui. Quelquefois avant est un adverbe qui marque une suite considérable de progrès dans la durée, dans l'étendue, ou dans toute autre chose susceptible de progression : bien avant dans la nuit, fort avant dans la terre, il a été assez avant dans la Géométrie.

Avec. Avec serment, avec les précautions requises, avec un bâton, avec lui, avec sa troupe.

Chez. Chez soi, chez vous, chez les Grecs, chez les Romains.

Concernant. J'ai lû plusieurs écrits concernant cette dispute.

Contre. Plaider contre quelqu'un, écrire contre les Philosophes, il est parti contre mon avis ; dans tous ces exemples, contre a un sens d'opposition : dans les suivans ce mot exprime un rapport de voisinage ; sa maison est contre la mienne, contre l'église ; cela est collé contre la muraille.

Dans. Dans trois jours, dans l'année, dans la ville, dans la chambre, dans nos affaires, dans les SS. Peres, dans l'Ecriture sainte.

De. De grand matin, de bonne heure, l'heure de midi, la ville de Paris, la riviere de Seine, loin de mot, parler de ce que l'on sait, l'obligation de se taire, la crainte d'avoir déplû.

De-ça. De çà la riviere. Dict. de l'acad.

Dedans. Ce mot est quelquefois nom, comme quand on dit, le dedans de la maison, les dedans d'un château, au-dedans de nous-mêmes. Il est préposition, quand il est suivi d'un complément immédiat qui est un nom ou un pronom ; & cela arrive en deux occurrences seulement : la premiere, est quand les deux prépositions contraires sont réunies par une conjonction copulative avec rapport à un même & unique complément, comme quand on dit, ni dedans ni dehors la ville, dedans & dehors l'enceinte du temple : la seconde, est quand cette préposition est immédiatement précédée d'une autre, comme, cette statue est pour dedans la grande cour, ils sortirent de dedans les retranchemens, ils passerent par dedans la ville. On se sert encore du mot dedans d'une maniere absolue, comme quand on dit, vous le croyez sorti de la maison, & il est dedans : la plûpart des grammairiens prétendent que dedans est alors adverbe ; & M. l'abbé Régnier (Gramm. fr. in-12. pag. 590. in-4°. pag. 622.) dit que c'est l'usage ordinaire depuis cinquante ans, & que l'usage est ou un maître ou un tyran auquel il faut toujours obéir en matiere de langue. Je crois que cette maxime n'est pas vraie sans restriction ; & s'il falloit s'y conformer sans appel, il faudroit continuer de dire que nos noms ont des cas, puisque c'étoit un usage de tems immémorial dans notre Grammaire. C'est que l'usage n'a véritablement autorité que sur le langage national, & que c'est à la raison éclairée de diriger le langage didactique : dès que l'on remarque qu'un terme technique présente une idée fausse ou obscure, on peut & on doit l'abandonner & en substituer un autre plus convenable. D'ailleurs il n'est pas ici question de nommer simplement, mais de décider la nature d'un mot ; ce qui est une affaire, non d'usage, mais de raisonnement. Au reste Th. Corneille (note sur la rem. 128. de Vaugelas), nous apprend que l'avis de M. Chapelain étoit que dedans, lorsqu'il terminoit une période & un sens, ainsi que dessous, dessus, dehors, demeurent toujours prépositions, & régissent tacitement la chose sous-entendue dont il a été parlé auparavant. Cet avis est assurément le plus sage, & il doit en être de ces mots en pareil cas, comme de devant & après, quand on dit, par exemple, partez devant, j'irai après : si quand il y a ellipse du complément on emploie plutôt dedans, dehors, dessous, dessus, que dans, hors, sous, sur, c'est que l'oreille a jugé que ces monosyllabes termineroient mal la période ou le sens.

Dehors. C'est la même chose de ce mot que du précédent. Il est nom dans ces phrases, le dehors ne répond pas au-dedans, les dehors de la place. Il est préposition dans les trois occurrences marquées ci-dessus : 1°. ni dedans ni dehors la ville, comme dans l'article précédent ; 2°. cette autre statue est pour dehors l'enceinte, je viens de dehors la ville, par dehors le jardin ; 3°. vous le croyez dans la maison, & il est dehors.

De-la. De-là la riviere, de-là les monts, de-là la mer, de-là l'eau. Dict. de l'acad.

Depuis. Depuis la création du monde, depuis Pâque, depuis deux heures, depuis quel tems, depuis le premier jusqu'au dernier, depuis moi.

Derriere. Ce mot est comme dedans & dehors. Il est nom quand on dit, le derriere de la tête, les derrieres de l'armée. Il est préposition quand on dit, restez derriere moi, derriere l'autel ; & même quand on dit avec ellipse, l'un marchoit devant & l'autre derriere.

Dès. Dès le commencement, dès les premiers tems, à prendre cette riviere dès sa source. M. l'abbé Girard a fait de ce mot une conjonction : mais, je le demande, est-ce une conjonction dans les phrases que je viens de rapporter ? & quand on les rend littéralement en latin, ab initio, à primis temporibus, ab origine, peut-on dire que à & ab soient des conjonctions ? Dès n'est pas plus conjonction dans les phrases de l'académicien, dès qu'elles entrent sous le pouvoir d'un mari, dès que les dames s'en mêlent, dès que le prince demande ; la vraie conjonction dans ces phrases, c'est que, qui lie les propositions incidentes dont il est suivi à son antécédent sous-entendu, par exemple, le moment, qui est le complément immédiat & grammatical de dès ; ainsi dès est toujours préposition, & c'est comme si l'on disoit, ainsi qu'on le dit assez souvent, dès le moment qu'elles entrent sous le pouvoir d'un mari, dès le moment que les dames s'en mêlent, dès le moment que le prince demande.

Dessous, dessus. Ces deux mots sont absolument dans le même cas que dedans. Ce sont des noms dans ces phrases, le dessous ou le dessus de la table, le dessous des cartes, le dessus d'une lettre, donner du dessous à quelqu'un, prendre le dessus. Ce sont des prépositions dans les trois occurrences que j'ai assignées pour dedans : 1°. il n'est ni dessus ni dessous la table : 2°. on gardoit cette poële pour dessous la table, & ces fleurs pour dessus le buffet ; passer par dessous la porte, par dessus la muraille ; sortir de dessous la table, tombé de dessus la voûte : 3°. ce livre n'étoit point sur la table, il étoit dessous ; ou bien ce livre n'étoit point sous la table, il étoit dessus.

Devant. Il en est de devant comme de derriere qui en est l'opposé. C'est un nom quand on dit, le devant de la maison, prendre les devans. C'est une préposition quand on dit, marchez devant moi, se prosterner devant l'autel, humilions-nous devant Dieu ; & même quand on dit avec ellipse, Enée marchoit devant, & Creüse alloit derriere.

Devers. Cette préposition s'emploie rarement sans être précédée d'une autre, quoique l'on trouve ces deux exemples dans le Dictionnaire de l'académie, il est allé quelque part devers Lyon, il est devers Toulouse ; je crois que l'on feroit mieux de dire aux environs de Lyon, de Toulouse. Mais on doit dire devers & non pas vers à la suite des prépositions de & par : il vient de devers ces pays-là, de devers les


Trésor de la Langue Française informatisé


PRÉPOSITION, subst. fém.

GRAMM. Partie du discours invariable qui, placée devant un élément à valeur nominale (subst. pour Pierre; pron. pour lui; adv. pour aujourd'hui, syntagme inf. pour le retrouver; prop. conj. pour qu'elle retrouve), le lie dans un rapport sémantique donné (approche, éloignement, intériorité, privation...) en le subordonnant à un autre élément de la phrase (subst. le livre de Pierre; adj. capable de réussir; adv. loin de vous; verbe rêver de qqc.) ou à la phrase entière (à vrai dire, il...); mot ou locution qui appartient à cette partie du discours. V. à, après, attendu, avant, avec, chez, contre, dans, de, depuis, derrière, dès, devant, durant, en, entre, envers, excepté, hormis, hors, malgré, moyennant, outre, par, parmi, passé, pendant, plein, pour, près, sans, sauf, selon, sous, suivant, sur, vers, vu.L'anglais, dans le type syntagmatique gooseberry wine «vin de groseilles», gold watch «montre en or», etc., exprime par l'ordre pur et simple des termes des rapports que le français moderne marque par des prépositions (Sauss.1916, p.191).Les prépositions, comme les conjonctions, n'assument pas de fonction. Elles ne jouent dans la phrase qu'un rôle de struments, pour reprendre le mot de Damourette et Pichon (lat. struo. «je construis, j'édifie»), c'est-à-dire qu'elles explicitent le rapport syntaxique de deux termes qui, eux, assument une fonction. Les prépositions se distinguent des conjonctions de coordination. Ces dernières, en effet, unissent des termes ou des groupes parallèles (Wagner-Pinchon1976, § 511):
. ... chaque préposition d'un idiome donné dessine, dans ses emplois divers, une certaine figure où se coordonnent son sens et ses fonctions et qu'il importe de restituer si l'on veut donner de l'ensemble de ses particularités sémantiques et grammaticales une définition cohérente. Cette figure est commandée par le même système sublogique qui gouverne les fonctions casuelles. Il va de soi qu'une description guidée par ce principe doit embrasser, pour prendre sa force démonstrative, la totalité des prépositions et la totalité des relations casuelles d'un état de langue. E.Benveniste, Probl. de ling. gén., 1966, p.132.
Prononc. et Orth.: [p?epozisj? ?]. Ac. 1694 et 1718: pre-; dep. 1740: pré-. Étymol. et Hist. xives. [ms.] gramm. (Traité élém. des parties du discours en fr., fo8 vods Thurot, Extraits de divers mss lat., p.51: la coniunction, la preposition); cf. 1380 (Roques t.2, 3239: E une preposicion qui sert a l'ablattis et signifie de). Empr. au lat. class. praepositio «action de mettre en avant», en partic. terme de gramm. (Cicéron, Orateur, 158: Insuavissima praepositio est «af» quae nunc tantum in accepti tabulis manet ... in reliquo sermone mutata est), formé sur le supin praepositum, de praeponere, v. préposer. Fréq. abs. littér.: 106.
DÉR.
Prépositionnel, -elle, adj.a) Vx. Qui se place devant (un mot, une lettre...). Synon. prépositif (v. ce mot A).Il faut compter dans ce nombre [des notes semi-vocales sur d] les mots composés commençant par la particule prépositionnelle ad (Bénédictins, Paléogr. mus., t.2, 1889, p.48).b) Relatif à la préposition, de la nature de la préposition. Emploi prépositionnel; fonction prépositionnelle. c) Qui est introduit par une préposition. Syntagme prépositionnel; complément, régime prépositionnel; construction prépositionnelle. La règle de réécriture du syntagme prépositionnel (abréviation SP) est la suivante: SP ? Prép. P + SN ce qui signifie que SP est formé de deux constituants obligatoires dont l'un est Prépp(abréviation de préposition principale) et l'autre SN (syntagme nominal) (J. Dubois, F. Dubois-Charlier, Élém. de ling. fr.: Syntaxe, 1970, p.113).? [p?epozisj?n?l]. ? 1reattest. 1819 (Boiste); de préposition, suff. -el, v. -al.
BBG. ?Brøndal (V.) L'Originalité des prépositions du fr. mod. In: [Mél. Bally (Ch.)]. Genève, 1939, pp.337-346; Théorie des prépositions. Copenhague, 1950, 145 p._Colloque franco-allemand de ling. théor. 3. 1981. Constance. Analyse des prépositions. Tübingen, 1981, 295 p._Delattre (P.). Le Jeu des prépositions ds l'enchaînement des verbes en fr. Fr. R. 1964/65, t.38, pp.67-81. _Glättli (H.). Obs. sur l'emploi des prépositions devant les n. de pays. In: [Mél. Grevisse (M.)]. Gembloux, 1966, pp.131-141. _Gougenheim (G.). Prépositions et conj. de subordination en fr. B. Soc. Ling. 1961, t.56, pp.96-103; Y a-t-il des prépositions vides en fr.? Fr. mod. 1959, t.27, pp.1-25. _Grevisse (M.). Quelle préposition? Paris-Gembloux, 1977, 88 p._Pottier (B.). Sur le syst. des prépositions. Fr. mod. 1961, t.29, pp.1-6. _Ruwet (N.). À propos des prépositions de lieu en fr. In: [Mél. Fohalle (R.)]. Gembloux, 1969, pp.115-135.

PRÉPOSITION, subst. fém.
Étymol. et Hist. xives. [ms.] gramm. (Traité élém. des parties du discours en fr., fo8 vods Thurot, Extraits de divers mss lat., p.51: la coniunction, la preposition); cf. 1380 (Roques t.2, 3239: E une preposicion qui sert a l'ablattis et signifie de). Empr. au lat. class. praepositio «action de mettre en avant», en partic. terme de gramm. (Cicéron, Orateur, 158: Insuavissima praepositio est «af» quae nunc tantum in accepti tabulis manet ... in reliquo sermone mutata est), formé sur le supin praepositum, de praeponere, v. préposer.

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
« mot grammatical invariable qui, placé devant un nom, une proposition infinitive, etc., les lie par un rapport déterminé à un terme précédent » (grammaire). Attesté depuis 2e moitié 13e siècle (DonatbS, page 87, § 22 : Item : Qu'est prepositions ? Une partie d'orison qui est mise devant les autres parties, aucunne fois par composition, si comme perlego, aucunne fois par apposition, si comme ad ecclesiam). Première attestation lexicographique : 1606 (Nicot : Preposition, Præpositio). Entre le 13e et le 16e siècle, la tradition est ininterrompue (cf. par exemple AalmaR ou HugRipM2). ? Remarque : en français médiéval, comme en latin (TLL 10, 778), on trouve une certaine confusion avec le paronyme proposition (cf. par ex. HugRipM2, page 27 : Car une rigle si est que ceste diction ou proposition per dist et signifie raison de principe au regart d'aucune chose posee en la locution et parole d'aucune proposition). - 

Origine :
Transfert linguistique : emprunt au latin praepositio subst. fém. « mot invariable qui unit deux mots et qui exprime le rapport entre les deux, préposition » (attesté depuis Cicéron, TLL 10, 779). Cf. von Wartburg in FEW 9, 302a, praeponere 2 ; Städtler, Grammatiksprache, 264?265.


Rédaction TLF 1988 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2007 : Melanie Lang.. - Relecture mise à jour 2007 : Stephen Dörr ; Thomas Städtler ; Enrico Arcaini ; Éva Buchi ; Nadine Steinfeld.


Préposition au Scrabble


Le mot préposition vaut 15 points au Scrabble.

preposition

Informations sur le mot preposition - 11 lettres, 5 voyelles, 6 consonnes, 8 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot préposition au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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preposition

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PréPréacheterPréadamitePréalablePréalablementPréallégué, éePréambulairePréambulePréauPréavertirPréavisPréaviserPrébendePrébendierPrécairePrécairementPrécautionPrécautionné, éePrécautionnerPrécautionneusementPrécédé, éePrécédencePrécédent, entePrécéderPrécellencePrécellerPréceptePrécepteurPréceptionPréceptoriatPréceptoriserPrécessionPrêchaillerPréchantrePrêchePrêché, éePrêcherPrêcheriePrêcheurPréchi, préchaPrécieusePrécieusementPrécieux, eusePrécinctionPréciositéPrécipicePrécipitammentPrécipitationPrécipité, éePrécipiterpréPré-d'AugePré-en-Pailpré-établiPré-Saint-ÉvroultPré-Saint-GervaisPré-Saint-GervaisPré-Saint-Martinpré-salépréadolescencepréadolescentepréalablepréalablepréalablementpréalablespréalablespréambulepréambulespréaupréauxPréauxPréauxPréauxPréauxPréauxPréauxPréaux-BocagePréaux-du-PerchePréaux-Saint-SébastienpréavisprébendesPréboisprécaireprécairementprécairesprécambrienprécambrienprécambrienneprécaritéprécautionprécautionneuseprécautionneusementprécautionneusesprécautionneuxprécautionsprécédaprécédaiprécédaientprécédaisprécédait


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Les citations avec le mot Préposition


Les citations du Littré sur Préposition


  1. Plusieurs prépositions paraissent en Europe avec un sens fort précis qui, en sanscrit, ont une valeur encore imprécisée

    Auteur : A. HOVELACQUE - Source : Rev. anthrop. t. II, p. 490


  2. Racine l'a employé comme préposition : Je voyais et dehors et dedans nos murailles

    Auteur : Jean Racine - Source : Théb. II, 1


  3. On distingue les mots en régissants et en régimes ; le régissant est celui qui détermine le genre, le nombre, la place ou la préposition qui doit précéder un mot subordonné ; le régime est celui qui ne prend tel genre, tel nombre, telle place ou telle préposition, que parce qu'il est subordonné à un autre

    Auteur : CONDIL. - Source : Art d'écr. I, 2


  4. Nous n'avons point de cas en français ; nous nommons l'objet de notre pensée ; et les rapports sont marqués par des prépositions ou par la place du mot

    Auteur : DUCLOS - Source : Rem. sur la gramm. II, 6


  5. L'emploi des prépositions demande une attention infinie

    Auteur : D'OLIVET - Source : Rem. sur Racine, § 46


  6. Si je veux rendre raison de cette façon de parler, du pain suffit ; je commence par dire de le pain, alors la préposition de, qui est ici une préposition extractive et qui, comme toutes les autres prépositions, doit être entre deux termes, cette préposition, dis-je, me fait connaître qu'il y a ici une ellipse

    Auteur : DU MARSAIS - Source : Oeuvres, t. IV, p. 170


  7. Croire se construit avec un verbe à l'infinitif sans préposition intermédiaire ; on n'imitera donc pas les exemples suivants : Ils [les évêques de Beauvais et Beaufort] crurent d'en venir facilement à bout

    Auteur : LAROCHEF. - Source : Mém. 9


  8. Elle [la particule en] suppose toujours la préposition de ; ainsi, n'étant pas un régime simple, mais un régime composé, elle ne doit point influer sur le participe

    Auteur : DUCLOS - Source : Oeuv. t. IX, p. 194


  9. parce qu'en ces exemples dessus et dessous et leurs semblables passent pour mots substantifiés, et non pas pour prépositions

    Auteur : VAUGEL. - Source : Rem. t. II, p. 1009, dans POUGENS


  10. Ainsi les prépositions suppléent au défaut des cas, et les cas emportent la valeur des prépositions

    Auteur : DUMARSAIS - Source : Oeuvr. t. III, p. 346


  11. La locution seroit impropre, si on adjoustoit cette preposition en

    Auteur : CALV. - Source : Inst. 811


  12. Plus on étudiera notre langue, plus on admirera l'usage qu'elle sait faire de ses prépositions ; entre lesquelles distinguons-en deux, à et de, qui soutiennent presque tout l'édifice du langage français

    Auteur : D'OLIVET - Source : ib. § 48


  13. Nous usons quelquefois de prepositions avec leur gouvernement pour conjonctions, principalement de cette sorte : par ce que....

    Auteur : ROB. - Source : ESTIENNE, Gramm. franç. p. 97, dans LACURNE


  14. Débile a été refait postérieurement sur le latin ; debilis ayant l'accent sur de, la forme ancienne serait dieble ou deble, comme fieble, feble (faible), de flebilis ; et en effet le mot se trouve, mais en composition avec la préposition en : [Ceux].... ki feble Sunt par lur veillesce e endeble

    Auteur : MARIE - Source : Purgatoire, 391




Les mots débutant par Pre  Les mots débutant par Pr

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Mise à jour le dimanche 9 novembre 2025 à 05h59











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