La définition de Rome du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Rome
Nature : s. f.
Prononciation : ro-m'
Etymologie : Lat. Roma.

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Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec rome pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Rome ?


La définition de Rome

Nom de la ville d'Italie qui conquit le monde ancien, fonda le plus grand des empires et devint la capitale de la catholicité.


Toutes les définitions de « rome »


Wiktionnaire


Nom commun - français

ROME \??m\ masculin

  1. Répertoire des métiers et des emplois, créé par l'ANPE, enrichi successivement par l'ANPE et Pôle-Emploi, pour les besoins des opérations de ces organismes
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Encyclopédie, 1re édition

ROME, (Géog. anc.) la ville éternelle. Les anciens auteurs latins l'ont nommée Urbs, c'est-à-dire la ville par excellence, à cause du rang qu'elle tenoit sur toutes les autres villes du monde ; le nom de Rome, en latin Roma, lui a toujours été conservé. Envain l'empereur Commode voulut lui faire porter le nom de Colonie commodienne ; envain le roi des Goths l'appella Gothie ; envain même l'appella-t-on la ville d'Auguste, par flaterie pour ce prince ; l'intention de tous les souverains qui prétendirent lui donner leurs noms, n'a point été suivie par leurs successeurs.

Un prince d'une naissance incertaine, dit l'abbé de Vertot, nourri par une femme prostituée, élevé par des bergers, & devenu depuis chef de brigands, jetta les premiers fondemens de cette capitale du monde, dans la quatrieme année de la sixieme olympiade, & la sept cens cinquante-troisieme avant la naissance de Jesus-Christ. Il la consacra au dieu de la guerre, dont il vouloit qu'on le crût sorti ; il admit pour habitans des gens de toutes conditions & venus de différens endroits, Grecs, Latins, Albains, & Toscans, la plûpart pâtres & bandits, mais tous d'une valeur déterminée. Un asyle qu'il ouvrit en faveur des esclaves & des fugitifs, y en attira un grand nombre, qu'il augmenta depuis des prisonniers de guerre, & il sçut de ses ennemis en faire ses premiers citoyens.

Il choisit le mont-Palatin pour y placer sa ville, & il employa toutes les cérémonies superstitieuses que les Etrusques avoient introduites pour de semblables fondations ; il fit attacher à une charrue dont le soc étoit d'airain, une vache & un taureau, & leur fit tracer l'enceinte de Rome par un profond sillon. Ces deux animaux, symboles des mariages qui devoient peupler les villes, furent ensuite égorgés sur les autels ; tout le peuple suivoit la charrue, & poussoit en dedans les mottes de terre que le soc rejettoit quelquefois en dehors ; on soulevoit cette charrue, & on la portoit dans les endroits où l'on destinoit de faire des portes.

Comme le mont Palatin étoit isolé, on l'enferma tout entier dans le circuit que l'on traça, & l'on forma une figure à-peu-près quarrée au pié de la montagne ; là on creusa en rond une fosse assez profonde, où tous les nouveaux habitans jetterent un peu de terre des différens pays où ils avoient pris naissance, & ce trou resta en forme d'une espece de puits dans la place publique, où se tinrent depuis les comices.

Rome fut ainsi formée par des hommes pauvres & grossiers ; on y comptoit environ mille chaumieres ; c'étoit, à proprement parler, un village, dont les principaux habitans labouroient la terre ingrate d'un pays stérile qu'ils s'étoient partagé ; le palais même de Romulus n'étoit construit que de joncs & n'étoit couvert que de chaume.

Chacun avoit choisi son terrein pour bâtir sa cabane, sans égard à aucun alignement ; c'étoit une espece de camp de soldats, qui servoit d'asyle à des avanturiers, la plûpart sans femmes & sans enfans, que le desir de faire du butin avoit réunis. Ce fut d'une retraite de voleurs que sortirent les conquérans de l'univers, dit à ce sujet l'écrivain des révolutions de la république romaine.

Il nous faut prendre de la ville de Rome, dans ses commencemens, l'idée que nous donnent les villes de la Crimée, faites pour renfermer le butin, les bestiaux & les fruits de la campagne. Les noms anciens des principaux lieux de Rome, ont tous du rapport à cet usage ; cette ville n'avoit pas même de rues, si l'on n'appelle de ce nom la continuation des chemins qui y aboutissoient. En un mot, jusqu'à la prise de Rome par les Gaulois, cette ville n'étoit en partie qu'un amas informe de hutes séparées.

Telle est la peinture que nous font les historiens des commencemens de cette capitale du monde, qui ne fut jamais plus digne de commander à l'univers, que quand la pauvreté y conserva l'amour des vertus civiles & militaires. Ce furent ces illustres laboureurs, qui en moins de cinq cens ans, assujettirent les peuples les plus belliqueux de l'Italie, défirent des armées prodigieuses de Gaulois, de Cimbres & de Teutons, & ruinerent la puissance formidable de Carthage.

A peine cette ville naissante fut-elle élevée au-dessus de ses fondemens, que ses habitans se presserent de donner quelque forme au gouvernement ; leur principal objet fut de concilier la liberté avec l'empire, & pour y parvenir, ils établirent une espece de monarchie mixte, & partagerent la souveraine puissance entre le chef ou le prince de la nation, un sénat qui lui devoit servir de conseil, & l'assemblée du peuple. Romulus, le fondateur de Rome, en fut élu le premier roi ; il fut reconnu en même tems pour le chef de la religion, le souverain magistrat de la ville, & le général né de l'état.

Ses successeurs aggrandirent beaucoup la ville de Rome ; le mont-Celius y fut ajouté par Tullus ; le Janicule & l'Aventin, par Ancus ; le Viminal, le Quirinal, & l'Esquilin, par Servius Tullius ; ce qui occasionna le nom célebre de Septicollis, qu'on donna à cette ville, à cause des sept collines sur lesquelles elle étoit bâtie.

Une des causes de sa prospérité, c'est que ses rois furent tous de grands personnages ; on ne trouve point ailleurs, dans les histoires, une suite non-interrompue de tels hommes d'état, & de tels capitaines, comme M. de Montesquieu l'a remarqué le premier. Les ouvrages qui ont donné & qui donnent encore aujourd'hui la plus haute idée de sa puissance, ont été faits sous les rois. On peut voir l'étonnement de Denis d'Halicarnasse, Ant. rom. l. III. sur les égoûts faits par Tarquin ; & ces égoûts subsistent encore.

On sait que quelques années avant le désastre de Rome par les Gaulois, les tribuns du peuple avoient voulu partager le sénat & le gouvernement de la république entre les deux villes de Véïes & de Rome ; après le saccagement de cette derniere, les mêmes tribuns penserent à faire abandonner tout-à-fait Rome détruite, à transporter à Véïes le siege de l'état, & à en faire la seule capitale. Le peuple sembloit assez disposé à prendre ce parti, mais Camille l'emporta sur la faction des tribuns, & d'un consentement unanime, il fut arrêté qu'on rétabliroit la ville de Rome.

On rebâtit les temples sur les mêmes fondemens ; ensuite on répara les ruines des maisons particulieres ; le trésor public y contribua du sien, & les édiles furent chargés de régler & de hâter les ouvrages ; on fit marché avec des entrepreneurs, qui s'obligerent d'édifier les maisons dans l'année ; le trésor public fournit la charpente & le baudeau pour couvrir les toîts ; il y eut ordre à tous les propriétaires des eampagnes, d'y laisser fouir des carrieres, & de souffrir qu'on en enlevât gratuitement les pierres. Enfin tous les Romains mirent la main à l'?uvre, & nul ne fut exempt des travaux ; précédemment les égoûts publics ne passoient que sous les rues, on bâtit alors indifféremment sur leurs voûtes qui servirent de fondemens, & par-là les égoûts eurent leurs cours sous les maisons particulieres.

Cependant la précipitation fit tort à la seconde construction de Rome ; les rues demeurerent étroites & mal alignées ; il est vrai que sur la fin de la république, & sur-tout sous Auguste, Rome étant devenue la capitale du monde, la magnificence augmenta dans les temples, dans les palais, & dans les maisons des citoyens ; mais cette nouvelle décoration ne réforma pas les défauts du plan sur lequel on avoit rétabli la ville après sa premiere construction : les choses changerent bientôt après.

L'incendie de Rome, qui dura sous le regne de Néron six jours & six nuits, la réduisit presque en cendres, & de quatorze quartiers de la ville, quatre seulement furent épargnés ; tous les soins, dit Tacite, que se donna l'empereur, pour le soulagement du peuple affligé, furent inutiles à sa réputation ; on l'accusa long-tems d'avoir été lui-même l'auteur de l'embrasement. Quoi qu'il en soit, Néron se servit des ruines de sa patrie pour faire éclater sa magnificence ; il ordonna que sans garder l'ordre ancien, ni laisser la liberté aux particuliers de bâtir à leur fantaisie, comme ils avoient fait jusqu'alors, on tirât au cordeau de grandes rues, on élargît les places, on environnât les quartiers de portiques que l'empereur se chargea de construire à ses dépens, comme aussi de faire enlever les démolitions & les décombres.

Le même Néron voulut que les maisons fussent voûtées jusqu'à une certaine hauteur, & bâties d'une pierre qui résiste au feu ; il prescrivit encore que les particuliers ne tireroient point l'eau publique à leurs usages, afin que l'on eût des réservoirs aux quels on pourroit avoir recours en cas d'incendie, & que chaque maison seroit séparée l'une de l'autre sans un mur mitoyen ; il bâtit pour lui-même un palais moins superbe par la dorure, que le luxe avoit déja rendue commune, que par les champs, les lacs, les forêts, & les campagnes dont il étoit accompagné. On peut voir une courte description de ce palais, au mot Maison dorée.

Les ordonnances de l'empereur, outre l'utilité publique, apporterent un embellissement particulier à la nouvelle ville ; quelques-uns croyoient pourtant que les anciens bâtimens étoient plus sains, ou du moins plus commodes pour le peuple, parce que les rues étant plus étroites, la hauteur des maisons garantissoit des rayons du soleil, qui ne trouvoient plus d'obstacle par la maniere dont on venoit de bâtir.

Il nous reste quelques descriptions de la ville de Rome, telle qu'elle se trouvoit vers le siecle des empereurs Valentiniens & Valens ; & dans ces tems-là elle étoit partagée en quatorze régions, dont nous avons une description attribuée à P. Victor. Voyez Régions de Rome. C'est un article qui sert de supplément à celui-ci, & qui nous met en état de passer à la description de Rome moderne.

Quant aux autres détails qui concernent l'ancienne Rome, on les trouvera dans ce Dictionnaire sous leurs divers articles particuliers ; il seroit superflu d'en faire ici l'énumération. Je passe à Rome moderne, la ville du monde qui intéresse le plus la curiosité. (Le chevalier de Jaucourt.)

Rome moderne, (Géog. mod.) C'est toujours la plus fameuse ville de l'univers, quoique l'empire romain soit détruit. On sait quelle est située sur le Tibre, environ à 155 lieues de Turin, à 300 de Madrid, à 330 au sud-est de Paris, à 340 d'Amsterdam, à 310 nord-ouest de Constantinople, & à 190 sud-ouest de Vienne. Long. suivant Cassini & Bianchini, 30. 10?. 30?. Latit. 41. 54. selon Gréave, 41. 46. La différence de méridiens entre Paris & Rome, est de 10. 19. 30. dont Rome est plus orientale que Paris.

Rome est non-seulement aujourd'hui la capitale de l'Italie dans l'état de l'Eglise, mais elle est encore à plus d'un égard, la capitale de tous les royaumes catholiques, puisque chacun d'eux a le droit d'y nommer un ministre, & que leurs causes ecclésiastiques, même leurs causes temporelles ; y sont jugées par le tribunal de la Rote, composé de juges de chaque nation. Dans cette ville,

Près de ce capitole, où regnoient tant d'allarmes,
Sur les pompeux débris de Bellone & de Mars,
Un Pontife est assis au trône des Césars.
Des prêtres fortunés foulent d'un pié tranquille
Les tombeaux des Catons, & la cendre d'Emile ;
Le trône est sur l'autel, & l'absolu pouvoir
Met dans les mêmes mains le sceptre & l'encensoir.
Voltaire.

La différence est néanmoins bien grande entre Rome ancienne, & Rome moderne ; je ne dirai pas avec Vopiscus, qui vivoit sous l'empire de Dioclétien, que les murailles de l'ancienne Rome avoient un circuit de cinquante milles, parce que je crois que c'est une faute des copistes ; je ne suis pas moins éloigné d'adopter les extravagantes exagérations de Vossius, qui donne à l'ancienne Rome plusieurs millions d'habitans ; mais en supposant qu'elle fût à-peu-près aussi peuplée que peut l'être Paris, il est certain que Rome moderne n'a pas cent quarante mille ames.

On ne comptoit à la fin du dix-septieme siecle, par un dénombrement qui fut imprimé, que cent trente-cinq mille habitans dans cette ville, en y comprenant les Juifs, & ce calcul se trouvoit encore vérifié par les registres des naissances. Il y naissoit, année commune, trois mille six cens enfans ; ce nombre de naissances multiplié par 34, donne toujours à peu près le total des habitans, savoir environ cent vingt-cinq mille, outre les dix mille Juifs.

Il résulte de cette observation que Rome est six fois moins peuplée que Paris, & sept fois moins que Londres ; elle n'a pas la moitié d'habitans que contient Amsterdam, & en est encore plus éloignée proportionnellement du côté de l'opulence, & la connoissance des arts qui la produisent ; elle n'a ni vaisseaux, ni manufactures, ni trafic. Il est vrai que depuis le pontificat de Jules II. & de Léon X. Rome a été le centre des beaux arts, jusqu'au milieu du dernier siecle ; mais bientôt, dans quelques-uns, elle fut égalée, & dans d'autres surpassée par notre capitale. Londres a aussi sur elle autant de supériorité par les sciences que par les richesses & la liberté ; les palais si vantés de Rome sont inégalement beaux, & généralement mal entretenus ; la plûpart des maisons des particuliers sont misérables ; son pavé est trés-mauvais, les pierres petites & sans assiete ; ses rues vilaines, sales & étroites, ne sont balayées que par la pluie qui y tombe rarement.

Cette ville, qui fourmille d'églises & de couvens, est presque déserte à l'orient & au midi. Qu'on lui donne tant qu'on voudra douze milles de tour, c'est un circuit rempli de terres incultes, de champs & de jardins, qu'on appelle vignes. Ceux du Vatican & du derriere de S. Pierre, occupent plus d'un tiers de la partie nommée le bourg, & tout ce qui est à l'occident de la Longara jusqu'au Tibre, ne présente encore que des jardins, & des lieux vuides d'habitans. Ainsi, l'on a eu raison de dire, que les sept collines qui faisoient autrefois sa décoration, ne lui servent plus que de tombeaux.

Hæc, dum viva, sibi septem circumdedit arces
Mortua nunc septem contegitur tumulis.

Cependant cette Rome dépeuplée, foible par elle-même, sans fortifications, sans troupes & sans généraux, est toujours la ville du monde la plus digne de curiosité, par une infinité de précieux restes d'antiquités, & des chef-d'?uvres des modernes, en architecture, en peinture & en sculpture.

Entre les restes de l'ancienne Rome, la grandeur de la république éclate principalement dans les ouvrages nécessaires, comme les grands chemins, les aqueducs & les ponts de la ville. Au contraire la magnificence de Rome sous les empereurs, se manifeste dans les ouvrages qui concernoient plutôt l'ostentation ou le luxe, que l'utilité publique ; tels sont les bains, les amphithéâtres, les cirques, les obélisques, les colomnes, les mausolées, les arcs de triomphe, &c. car ce qu'ils joignoient aux aqueducs, étoit plutôt pour fournir leurs bains & leur naumachie, & pour embellir la ville par des fontaines, que pour quelque besoin effectif. Ces divers restes ont été si amplement décrits par quantité de voyageurs & d'autres écrivains, dont les meilleurs ouvrages ont été recueillis dans la vaste collection de Gronovius, qu'il est difficile de rien dire de neuf sur un sujet si rebattu. Cependant, il y a tant de choses remarquables dans un champ si spacieux, qu'il est difficile de les considérer sans faire différentes réflexions, ou selon son génie, ou selon les études que l'on a cultivées.

En général parmi les antiquités de Rome, les anciennes statues sont l'objet qui a le plus de partisans, à cause de l'excellence de l'ouvrage. On est enchanté de voir les visages de gens illustres qu'on connoit tant dans l'histoire. On aime à considerer la ressemblance qui se trouve entre les figures des divinités du paganisme, & les descriptions que les poëtes nous en ont données, soit que les poëtes aient été les copistes de la sculpture grecque, soit que la sculpture ait pris ses sujets dans les poëtes. Rome, maîtresse de l'univers, rassembla dans son sein les plus beaux morceaux de la Grece.

Quoique les statues qui ont été trouvées parmi les débris de l'ancienne Rome, surprennent par leur nombre prodigieux, il ne faut point douter qu'il n'y ait encore sous terre de grands trésors en ce genre. Il y a plusieurs endroits qui n'ont jamais été visités. On n'a point touché à une grande partie du mont Palatin ; & comme c'étoit autrefois le siége du palais de l'empereur, on peut présumer qu'il n'est pas stérile en richesses de ce genre.

Il y a des entrepreneurs à Rome qui achetent volontiers le droit de fouiller des champs, des jardins ou des vignobles. Ils payent l'étendue de la surface qu'ils ont à creuser ; & après l'essai, comme on fait en Angleterre pour les mines de charbon, ils remuent les endroits qui promettent davantage, & souvent avec succès. S'ils sont trompés dans leur attente, ils gagnent ordinairement assez de briques & de décombres pour se rembourser des frais de leurs recherches, parce que les Architectes estiment plus ces matériaux anciens, que les nouveaux. Mais on croit, surtout à Rome, que le lit du Tibre est le grand magasin de toutes ces sortes de trésors ; cette opinion est si générale, que les Juifs ont autrefois offert au pape de nettoyer cette riviere, pourvu qu'ils eussent seulement ce qu'ils y trouveroient. Ils proposerent de faire un nouveau canal dans la vallée près de Ponte-Molle, pour recevoir les eaux du Tibre, jusqu'à ce qu'ils eussent vuidé & nettoyé l'ancien. Il falloit accepter une proposition si favorable, le pape la refusa par une vaine terreur ; il est certain que la ville de Rome recevroit un grand avantage d'une telle entreprise, qui releveroit les bords du Tibre, & remédieroit à ses fréquens débordemens.

Rome offre un autre spectacle curieux, c'est la grande variété des colomnes de marbre dont elle est remplie, & qui ont été tirées d'Egypte ou de la Grece. On conçoit la difficulté qu'on a dû éprouver pour les tailler & leur donner la forme, la proportion & & le poli. Je sai que quelques modernes condamnent la proportion & la forme de ces colomnes ; mais les anciens sachant que le but de l'architecture est principalement de plaire à l'?il, s'attachoient à remplir ce but ; c'étoit un effet de l'art, & de ce que les Italiens appellent el gusto grande ; ils considéroient toujours l'assiette d'un bâtiment, s'il étoit haut ou bas, dans une place ouverte ou dans une rue étroite, & ils s'écartoient plus ou moins des regles de l'art, pour s'accommoder aux diverses distances & élevations, d'où leurs ouvrages devoient être regardés.

Je mets au rang des colomnes de Rome, tous les obélisques qui sont dans cette capitale, & qui y ont été apportés d'Egypte. Tel est l'obélisque qui est au milieu de la place qui fait face à S. Pierre de Rome, & celui qui est vis-à-vis de S. Jean de Latran. Sixte-quint a la gloire de les avoir tous deux fait relever. Voyez Obélisque.

Le ponte Sant'Angelo, par où quelques voyageurs ont commencé à décrire la ville de Rome, est celui qu'on appelloit anciennement Pons-Ælius, du nom de l'empereur Ælius Adrianus, qui le fit bâtir ; & il a pris celui de ponte Sant'Angelo, qu'il porte aujourd'hu, à cause que S. Grégoire le Grand, étant sur ce pont, vit, à ce qu'on dit, un ange sur le moles Adriani, qui remettoit son épée dans le fourreau, après une grande peste qui avoit désolé toute la ville. En jettant les yeux sur la riviere, on découvre à gauche les ruines du pont triomphal, par-dessus lequel tous les triomphes passoient pour aller au capitole ; ce qui fit que ce passage en demeura plus libre, & que par un decret du sénat, il fut défendu aux paysans & aux laboureurs.

Le château S. Ange est au bout du ponte Sant-Angelo, c'est ce qu'on appelloit moles Adriani, parce que l'empereur Adrien y avoit été enterré ; c'est dans ce château qu'on met les prisonniers d'état ; & que Sixte V. déposa cinq millions, avec une bulle qui défend de s'en servir sans une pressante nécessité ; apparemment que quelques-uns de ses successeurs se sont trouvés dans ce cas ; car les cinq millions de Sixte V. n'existent plus. On arrive bientôt après à la place de S. Pierre, & à l'église de même nom, qui passe pour le plus vaste & le plus superbe temple du monde. Voyez S. Pierre de Rome.

Le palais du Vatican est tout joignant l'église de S. Pierre, & c'est grand dommage ; car si l'église étoit isolée, & qu'on la pût voir de tous côtés en champ libre, l'effet en seroit bien plus beau. Le Vatican est un édifice aussi vaste qu'irregulier. Voyez Vatican.

Ce palais a une bibliotheque magnifique, grossie par celle de Heidelberg, & par la bibliotheque du duc d'Urbin. Il y a dans cette bibliotheque un volume de lettres de Henri VIII. à Anne de Boulen ; il seroit à souhaiter que celles de Anne de Boulen à Henri VIII. y fussent aussi ; car on en connoit quelques-unes qui sont admirables. Parmi les manuscrits des derniers siecles, on y trouve quelques lettres que des cardinaux s'écrivoient, & dans lesquelles ils se traitoient de Messer-Pietro, Messer-Julio, sans autre cérémonie. Leur style a bien changé depuis ; mais comme l'article de la bibliothèque du Vatican se trouve de a fait dans ce Dictionnaire, je suis dispensé de plus grands détails à cet égard. Voyez le mot Bibliotheque.

Près de l'église de S. Pierre est l'hôpital du S. Esprit, l'un des plus beaux de l'Europe par sa grandeur & par son revenu. Il y a, dit-on, jusqu'à mille lits pour les malades, & un prélat qui gouverne toute la maison. C'est une espece de mont de piété, où l'on porte son argent en dépôt ; & comme il y a toujours quelques millions de superflu, l'hôpital en fait profiter le relai à ses risques, & ce profit est beaucoup plus que suffisant pour les dépenses dont l'hôpital est chargé.

De l'hôpital du S. Esprit, on passe à l'église de S. Onuphre, où l'on voit le tombeau du Tasse. Un peu plus loin est la villa Pamphilla, maison de plaisance ornée de statues & de tableaux, entre lesquels on distingue S. Pierre attaché en croix, & la conversion de S. Paul, par Michel-Ange.

En rentrant dans la ville par la porte de S. Pancrace, on voit sur la route l'église des cordeliers appellée San Pietro-Montorio, dont le grand autel est embelli d'un tableau de la transfiguration de Notre Seigneur, par Raphaël. Du haut de la montagne où est San Pietro Montorio, & qui fut anciennement le janicule, on a la vue de toute la ville ; c'est ici qu'étoit le tombeau de Numa Pompilius.

L'église de Santa-Maria-Transtevere n'est pas loin, & c'est la premiere qui ait été bâtie à Rome, au rapport de Baronius. Elle occupe la place des Tabernæ Meritoriæ, où les anciens Romains donnoient tous les jours la pitance aux soldats estropiés.

On va ensuite vers l'île de S. Barthélemy, nommée anciennement insula Tiberina. Elle se forma dans ce lieu-là, lorsque Tarquin le superbe eut été chasse de Rome. Comme on arracha les blés qu'il avoit fait semer autour de Rome, on les jetta dans le Tibre avec les racines, ensorte que la terre qui y étoit attachée, ayant arrêté l'eau dans l'endroit où elle étoit bâtie, la bourbe s'y amassa insensiblement, & il s'en fit peu-à-peu une île.

On sort de cette île par le pont de quatre tentes, nommé anciennement pons Fabricius, qui la joint avec la ville, & à main droite est le pont appellé pons Sublicius, à l'entrée duquel Horatius Coclès soutint lui seul les efforts de l'ennemi, tandis qu'on rompoit ce pont derriere lui ; après quoi il se jetta dans la riviere, & se sauva à la nage. Ce pont étoit alors de bois, & Æmilius le fit faire de pierre. C'est de ce pont que l'empereur Héliogabale fut précipité dans la riviere avec une pierre au col.

Au sortir du pont, on voit la porte de derriere du quartier des Juifs, qui demeurent dans un coin de la ville, où toutes les nuits on les enferme à la clé. Ils n'éprouvent point cette ignominie en Allemagne, en Angleterre, ni en Hollande. A quelque distance de leurs synagogues, on voit à main gauche le palais du prince Savelli, bâti sur les ruines du théâtre de Marcellus, qu'Auguste fit éléver en l'honneur de son neveu. Plus loin est le grand égoût de Rome, qui se décharge dans le Tibre, & qu'on appelloit Cloaca magna. Tarquinius Priscus le fit bâtir de pierre de taille. Une charrette y peut aisément entrer, & il y a plusieurs canaux voutés par où s'écoulent les immondices. Cet ouvrage est un de ceux qui marquent le plus quelle a été la grandeur de la vieille Rome.

Du mont Aventin on va à la porte de S. Paul, & on voit en chemin la petite montagne ou colline qu'on appelle communément il Doliolo, ou le monte Testaccio, la montagne des pors casiés, nom qui vient peut être de la quantité prodigieuse de vases de terre qu'on faisoit à Rome pour les gens de médiocre condition pendant tout le tems que dura l'usage de brûler les morts, & l'on jettoit dans cet endroit-là tous les débris de ces vases.

En approchant de la porte de S. Paul, on apperçoit le mausolée de Caïus Cestius, monument fort singulier, soit pour son ancienneté, soit pour les peintures en stuc blanc dont il étoit décoré. Voyez Pyramide de Cestius.

Après que l'on a passé la porte de S. Paul, anciennement porta Tergemina, ou Ostiensis, on va à l'église de même nom, & qui a été bâtie par Constantin. Cette église est en forme de croix, & a 477 piés de long sur 258 de large ; quatre rangs de piliers ronds qui forment le nombre de cent, la soutiennent ; ils sont d'un marbre blanc, & on prétend qu'ils ont été tirés des bains d'Antonius.

A environ deux milles de-là sont les ruines du prætorium. C'étoit le lieu où la garde prétorienne de l'empereur logeoit : il étoit hors de la ville, afin que les soldats n'y commissent aucun desordre, & qu'ils pussent souvent faire l'exercice dans le cirque de Caracalla, qui étoit au voisinage. Ce cirque bâti par cet empereur, est le plus entier de ceux qui restent aujourd'hui à Rome. On y voit le lieu que les Romains nommoient carceres, d'où partoient les chariots qui couroient dans le cirque, & celui où étoit l'aiguille appellée meta ; au bout de ce cirque délabré est un vieux temple rond, & un autre petit qui lui sert comme d'entrée. Ce dernier étoit le temple de la Vertu, & l'autre celui de l'Honneur. Ils étoient joints ensemble, parce qu'on ne peut acquérir de l'honneur que par la vertu.

En rentrant dans la ville par la porte de S. Sébastien, autrefois porta Capena, on voit le couvent de S. Dominique, bâti dans le lieu qui s'appelloit autrefois Piscina publica, parce que tout le peuple de Rome venoit s'y baigner.

De-là on va à la porte Latine, d'où l'on se rend à l'église S. Jean de Latran, regardée comme la premiere église patriarchale de Rome. C'est dans cette église que le pape nouvellement élu, prend possession de son patriarchat. Les pontifes de Rome demeuroient autrefois dans le palais voisin ; ce n'est que depuis leur retour d'Avignon qu'ils ont choisi leur demeure au Vatican, & dans les chaleurs de l'été, à Monte-Cavallo. Sixte V. après avoir réparé le palais de Latran, fit un bulle pour obliger ses successeurs à y demeurer d'après son exemple, trois mois de l'année ; mais ses successeurs en ont appellé à eux-mêmes, & ont fixé leur demeure au Vatican ou à Monte-Cavallo.

L'église de Latran est sous la protection de l'empereur & du roi de France, qui lui a donné l'abbaye de Clérac, dont elle jouit encore aujourd'hui. Cette église est vaste, & a des niches que l'on dit avoir été construites sur les desseins de Michel Ange ; ces niches renferment des statues, dont les quatre plus belles ont été faites par des sculpteurs françois.

En passant le long de la muraille de l'ancien aqueduc de Clodius, on arrive à la villa du duc Mathéi, maison de plaisance toute remplie d'antiquités curieuses, parmi lesquelles on remarque les statues de Brutus & de sa femme Porcia, d'une seule piece ; celle de Cléopâtre, celle d'Hercule, celle de trois petits garçons qui s'embrassent l'un l'autre en dormant ; & la tête de Cicéron. Dans un autre corps de logis, sont la belle statue d'Andromede exposée aux monstres marins, une autre statue d'Apollon fuyant Marsias, & la statue d'un satyre qui tire une épine de son pié.

De ce lieu-là on descend vers l'ancien amphitéâtre nommé Colisée, à cause d'un colosse qui étoit auprès. C'est une des plus rares pieces de l'antiquité, mais dont il ne reste que des ruines ; Vespasien le commença, & Domitien l'acheva. Il est surprenant que l'on ait pu élever des pierres d'une aussi prodigieuse grosseur, que celles dont ce bâtiment étoit composé. Martial en parle ee ces termes :

Hic ubi conspicui venerabilis amphiteatri
Erigitur moles, stagna Neronis erant.

Ce prodigieux amphitéâtre étoit de figure ronde en-dehors, quoique l'arène fût ovale. Il contenoit quatre-vingt-cinq mille spectateurs, & étoit quatre fois plus grand que l'amphithéâtre de Vérone ; les colonnes du troisieme ordre, & les pilastres du quatrieme, avoient le chapiteau corinthien.

On voit encore près de cet amphithéâtre, les masures de briques qui composoient autrefois la belle fontaine qu'on appelloit meta sudans ; elle fournissoit de l'eau à ceux qui se trouvoient à ces spectacles. La façade étoit revêtue de marbre ; & sur le haut il y avoit une statue de cuivre qui représentoit Jupiter. L'arc triomphal de Constantin est aux environs du colisée. Il est assez bien conservé, mais il y a quelques statues dont on a enlevé les têtes ; & on en accuse Laurent de Médicis, qui, à ce qu'on dit, les fit porter à Florence. Les connoisseurs remarquent que les bas-reliefs de ce monument ne sont pas d'égale beauté ; ce qui fait soupçonner que les meilleurs morceaux furent empruntés quand on l'érigea.

De-là on se rend aux thermes d'Antonin, qui par leur magnificence, ressemblent plutôt à une ville qu'à des bains. Olympiodore dit qu'ils avoient seize cens siéges de marbre, pour avoir autant de personnes qui auroient voulu s'y baigner. Dans quelques-uns de ces bains, les bancs étoient couverts de lames d'argent, & d'autres avoient des canaux de même métal, par où l'eau couloit. Ils étoient d'ailleurs ornés de statues, de tableaux & de pierres précieuses ; aujourd'hui ce n'est plus qu'un endroit de récréation pour un triste séminaire.

Entre le mont Aventin & le mont Palatin, on peut observer le lieu où étoit le grand cirque. Tarquinius Priscus le commença, & Jules César, aussi-bien qu'Auguste, l'augmenterent beaucoup. Il avoit trois stades de longueur, & quatre arpens de largeur. Trajan & Héliogabale l'embellirent de statues & de colonnes ; cent cinquante mille hommes pouvoient tenir aisément dans les trois galeries qui étoient couvertes ; l'une étoit pour les sénateurs, l'autre pour les chevaliers, & la troisieme pour le peuple. Les obélisques qui sont aujourd'hui à la porte del Popolo & à S. Jean de Latran, étoient dans le cirque. Il y a plusieurs voûtes sous ce batiment ; c'étoit là que les courtisanes établissoient leur honteux commerce.

Du grand cirque en allant à l'église de S. George, on voit les ruines du palais des empereurs, appellé palazzo maggiore. Il occupoit presque tout le mont Palatin. L'église de S. Anastase qui est sur ce mont, étoit autrefois le temple de Neptune. Près de-là étoit le temple de Janus-quadrifrons, parce qu'il y avoit quatre portes, & trois niches dans chaque face de quarré ; ce qu'on peut prendre pour les quatre saisons, & pour les douze mois de l'année. L'eau du Tibre couloit jadis près de l'église de saint Géorge, & on appelloit ce bras de riviere velatum, à cause que l'on y passoit en bateau avec une petite voile dans un vent favorable ; on va de-là à l'église ronde de saint Théodore, qui à ce qu'on croit, étoit anciennement le temple de Rémus & de Romulus. Il faut peu monter pour aller à l'hôpital de Notre-Dame de Consolation, qu'on prétend avoir été dans l'antiquité le temple de Vesta.

L'église de Sancta-Maria-Liberatrice est au pié du mont palatin, près de l'endroit nommé locus curtii. Ce fut là que s'ouvrit un gouffre d'où sortoit une puanteur insupportable, & qui ne se referma qu'après que Curtius, chevalier romain, s'y fut précipité à cheval pour le bien de sa patrie.

En tournant à droite, on trouve le jardin Farnèse. Il est rempli de jets d'eau & de grottes, & au-dessus sont des lieux de promenade, d'où l'on découvre le grand cirque. En continuant de marcher à droite on arrive à l'arc triomphal de Titus ; il fut érigé pour le triomphe de ce prince, après la prise de Jérusalem. Cet arc est sur-tout remarquable par ses bas-reliefs, qui représentent le candélabre, la table, les trompettes du grand jubilé, & quelques vaisseaux qui furent apportés du temple?Pas de définition complémentaire

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Les mots proches de Rome

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Lamentation     Novale     Lumineusement     Ritualiste     Quinquérème     Ferré, ée     Abandonnément     Hostile     Matrone     Galactite     

Les citations avec le mot Rome


  1. J'aimerais mieux être le premier dans ce village que le second à Rome.

    Auteur : Jules César - Source : Dans Vie de César de Plutarque.


  2. Et ce même Sénèque, et ce même Burrhus
    Qui depuis... Rome alors estimait leurs vertus.


    Auteur : Jean Racine - Source : Britannicus (1669), IV, 2, Agrippine


  3. Quand les dieux ont souffert que Sylla se soit impunément fait dictateur dans Rome, ils y ont proscrit la liberté pour jamais.

    Auteur : Charles de Secondat, baron de Montesquieu - Source : Dialogue de Sylla et d'Eucrate (1725)


  4. Avoir du pouvoir, c'est garder le sourire quand on se fait casser les côtes par plus puissant que soi. Les humiliations sont violents, tout en haut, et personne n'est là pour vous écouter si vous avez envie de geindre. C'est la cour des grands, pas le bac à sable pour les petits agneaux. Seuls les tout petits chefs jouissent de leur pouvoir, au-dessus - on ne connaît que la peur de se faire poignarder dans le dos, la rage des trahison et le poison des fausses promesses.

    Auteur : Virginie Despentes - Source : Vernon Subutex (2015)


  5. Un lépreux aux bandages sanguinolents s'approcha de la voiture. « On dirait du Merchurochrome, dit Ammu en voyant le sang rouge vif du mendiant. - Bravo, dit Chacko. Voilà qui est parlé comme une vraie bourgeoise. »

    Auteur : Arundhati Roy - Source : Le Dieu des Petits Riens (1997)


  6. Le malheureux petit Chose, arraché à son rêve, tombé de son ciel, promenait autour de lui de grands yeux étonnés où se peignait un effarement si naturel, si comique que toute la salle partait d'un gros éclat de rire.

    Auteur : Alphonse Daudet - Source : Le Petit Chose (1868)


  7. On se promet de se voir quand on se téléphone et de se téléphoner quand on se voit: c'est un cercle vicieux dont personne n'a jamais réussi à sortir.

    Auteur : André Frossard - Source : Sans référence


  8. Chaque parti a son programme d'indignation, ses réflexes conventionnels. Tout parti prophétise. Toute la politique serait changée si le seul fait de promettre et de prédire était par tout le monde considéré comme insupportable et inconvenant.

    Auteur : Paul Valéry - Source : Tel Quel (1941)


  9. Personne ne peut faire de promesse à qui que ce soit.

    Auteur : Peter Høeg - Source : Smilla et l'amour de la neige (1992)


  10. Qu'est-ce qui nous décide à faire une fugue? Je me souviens de la mienne le 18 janvier 1960, à une époque qui n'avait pas la noirceur de décembre 1941. Sur la route où je m'enfuyais, le long des hangars de l'aérodrome de Villacoublay, le seul point commun avec la fugue de Dora, c'était la saison : l'hiver. Hiver paisible, hiver de routine, sans commune mesure avec celui d'il y avait dix-huit ans. Mais il semble que ce qui vous pousse brusquement à la fugue, ce soit un jour de froid et de grisaille qui vous rend encore plus vive la solitude et vous fait sentir encore plus fort qu'un étau se resserre.

    Auteur : Patrick Modiano - Source : Dora Bruder (1997)


  11. Israël est toujours le fils aîné de la promesse, comme il est aujourd'hui le fils aîné de la douleur.

    Auteur : Paul Claudel - Source : Lettre au grand rabbin de France, 24 décembre 1941.


  12. S'il fait beau à la petite Saint-Jean, - Année fructueuse en froment.

    Auteur : Dictons - Source : 6 mai


  13. Mais tout le monde est capable de commencer quelque chose : les débuts sont toujours pleins de promesses et chargés d'espoirs...

    Auteur : Sarah Dessen - Source : Te revoir un jour (2012)


  14. Ne deviens pas esclave du jugement des hommes; sinon tu périras comme les gladiateurs de Rome.

    Auteur : Daniel Desbiens - Source : Maximes d'Aujourd'hui


  15. Je ne vais rien faire, lire, me promener, attendre. Attendre quoi ? Je n'en sais rien. Mais plutôt que de laisser une oeuvre qui trahisse tout ce que je sens, je préfère ne rien laisser du tout.

    Auteur : Albert Camus - Source : Lettre, à Francine Camus


  16. Vous pouvez aller vous coucher si ça vous chante. -Bien, patron. On boucle et on va se promener.

    Auteur : Raymond Queneau - Source : Pierrot mon ami (1942)


  17. Rumeurs autour de la santé du Président qui a énormément grossi: - Jospin ferait 42 au baromètre BVA et Chirac 37,2 au thermomètre sous le bras!

    Auteur : Laurent Ruquier - Source : Vu à la radio (2001)


  18. Mieux boire de l'eau chez l'ami, qu'hydromel chez l'ennemi.

    Auteur : Proverbes russes - Source : Proverbe


  19. Il faut que chaque génération croie voguer sur une terre vierge aux promesses fabuleuses. Qui donc aurait le courage d'appareiller s'il voyait sur la mer les traces du naufrage des vaisseaux qui l'ont précédé?

    Auteur : Gustave Thibon - Source : L'ignorance étoilée (1974)


  20. Les Incohérents d'Alphonse Allais présentaient des monochromes blancs intitulés Procession de jeunes filles chlorotiques dans la neige.

    Auteur : Alphonse Allais - Source : Sans référence


  21. Je n'ai pas sur les arts ce préjugé primaire
    Qui les fait préférer au beau glaive d'airain.
    Rome, qui les connut, et la Grèce, leur mère,
    Révérait les Camille et les Philopoemen.


    Auteur : Pierre Benoit - Source : Diadumène (1914)


  22. Ta chair était ma chair. De nos moitiés, nous avions inventé des promesses ; ensemble nous étions nos demains. Je sais désormais que les rêves les plus fous s'écrivent à l'encre du coeur.

    Auteur : Marc Lévy - Source : Vous revoir (2005)


  23. Les jeunes gens sont tous disposés à se fier aux promesses d'un joli visage, à conclure de la beauté de l'âme par celle des traits. Un sentiment indéfinissable les porte à croire que la perfection morale concorde toujours à la perfection physique.

    Auteur : Honoré de Balzac - Source : La Comédie humaine (1842-1852)


  24. Il le convie à soupper en son logis, et fait tant par importunité de prieres, que Sertorius luy promeit.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Sertorius, 39


  25. O Roméo! Roméo! pourquoi es-tu Roméo? Renie ton père et abdique ton nom; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je ne serai plus une Capulet.

    Auteur : William Shakespeare - Source : Roméo et Juliette (1594)


Les citations du Littré sur Rome


  1. Ou Rome à ses agents donne un pouvoir bien large, Ou vous êtes bien long à faire votre charge

    Auteur : Corneille - Source : Nicom. III, 3


  2. Déjà [au XIVe siècle] les Italiens de Rome avaient transporté le mot virtus de l'idée de force à celle de talent, ce qui les a conduits à dire un virtuose

    Auteur : VILLEMAIN - Source : Tabl. de la littérature du moyen âge, t. II, p. 14


  3. Près de St Jean de Latran est l'escalier saint, transporté, dit-on, de Jérusalem à Rome ; on ne peut le monter qu'à genoux

    Auteur : STAËL - Source : Corinne, V, 3


  4. Un auteur qui, pressé d'un besoin importun, Le soir entend crier ses entrailles à jeun, Goûte peu d'Hélicon les douces promenades

    Auteur : BOILEAU - Source : Art p. IV


  5. Le roi d'Espagne défendait à Aquaviva de le voir [Giudice], et lui ordonnait d'intimer la même défense à tous ses sujets et affectionnés à Rome

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 473, 30


  6. Si quelque transgresseur enfreint cette promesse, Qu'il éprouve, grand Dieu, ta fureur vengeresse

    Auteur : Jean Racine - Source : Athal. IV, 3


  7. Rome avec une joie et sensible et profonde

    Auteur : Corneille - Source : Cinna, V, 3


  8. Certes Rome à ce coup pourrait bien se vanter D'avoir eu juste lieu de me persécuter

    Auteur : Corneille - Source : Pomp. III, 2


  9. Nous remplirons le reste de nos journées par d'agréables promenades et par nos anciennes occupations

    Auteur : GENLIS - Source : Maison rust. t. III, p. 464


  10. Et promettoient et juroient l'ung à l'autre que le premier des deux qui luy pourroit mettre la main dessus, le faire mourir dedans huyt jours

    Auteur : COMM. - Source : III, 11


  11. Ceux que l'abbé de Polignac avait engagés par là [par promesses] voulaient voir des espèces à bon escient

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 48, 66


  12. Non plus que toute bonne odeur et serenité d'air n'en promet pas la santé

    Auteur : MONT. - Source : IV, 224


  13. Espoir, confort des malheureux, Tu m'estourdis trop les oreilles De tes promesses nompareilles, Dont trompes les cueurs doloreux

    Auteur : CH. D'ORL. - Source : Chans. 14


  14. Le loup alla à Rome, et y laissa de son poil, et rien de ses coustumes

    Auteur : COTGRAVE - Source :


  15. ....Mes lieutenants ont encor depuis peu Promené dans son camp et le fer et le feu

    Auteur : MAIRET - Source : Soliman, I, 3


  16. Si c'est promesse, où en est l'accomplissement, veu que Cain a esté veincu de peché, auquel il devoit dominer ?

    Auteur : CALVIN - Source : Instit. 245


  17. Ainsi Rome n'a point séparé son estime ; Elle eût cru faire ailleurs un choix illégitime ; Cette superbe ville en vos frères et vous Trouve les trois guerriers qu'elle préfère à tous

    Auteur : Corneille - Source : Hor. II, 1


  18. D'une rognure de l'ongle de son pouce, il [Micromégas] fit sur-le-champ une espèce de grande trompette parlante comme un vaste entonnoir dont il mit le tuyau dans son oreille

    Auteur : Voltaire - Source : Micromégas, 5


  19. Si faut-il qu'à la fin j'acquitte ma promesse

    Auteur : MALH. - Source : IV, 4


  20. La delivrance de Rome et l'expulsion des roys

    Auteur : BERCHEURE - Source : f° 27, verso.


  21. Seigneur, pour sauver Rome, il faut qu'elle s'unisse En la main d'un bon chef à qui tout obéisse

    Auteur : Corneille - Source : ib. II, 1


  22. Les aucuns [Isabelle] prioit ; aux autres promettoit ou donnoit or

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 8


  23. [Sylvestre, pape] se tenoit simplement et closement à Rome, et vivoit sobrement avec ceux de l'Eglise

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, III, 27


  24. L'ancienne langue avait fonde : Rome qui deüst estre De nostre loi la fonde

    Auteur : RUTEB. - Source : 233


  25. Et si Rome savait de quels feux vous brûlez

    Auteur : Corneille - Source : Nicom. I, 2




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Mise à jour le vendredi 14 novembre 2025 à 04h38










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