La définition de Ébranler du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Ébranler
Nature : v. a.
Prononciation : é-bran-lé
Etymologie : Es- préfixe, et branler.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de Ébranler de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

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La définition de Ébranler

Faire branler, mettre en branle, communiquer un mouvement d'oscillation. Ébranler une cloche. Les détonations du canon ébranlaient les airs.

Toutes les définitions de « Ébranler »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ÉBRANLER. v. tr.
Amener par des secousses une chose à ne plus être dans une ferme assiette. Les vents ont ébranlé la maison. Ce coup lui a ébranlé le cerveau. Les voûtes du temple s'ébranlèrent. Fig., Un empire que les discordes ont ébranlé. Ébranler le pouvoir de quelqu'un. Ébranler le crédit public. En parlant des Personnes, il signifie Émouvoir quelqu'un, faire qu'il soit moins ferme dans la situation d'esprit où il était, dans ses opinions, dans ses résolutions. Ces raisons l'ont fort ébranlé. Les menaces ne sauraient m'ébranler. Les malheurs, les disgrâces n'ont point ébranlé son courage, sa constance. Une fermeté qui ne s'ébranle jamais. On dit de même Ébranler la résolution de quelqu'un, ébranler son espoir.

S'ÉBRANLER signifie particulièrement, en termes de Guerre, Se mettre en mouvement, commencer un mouvement. Des troupes qui s'ébranlent.

Littré

ÉBRANLER (é-bran-lé) v. a.
  • 1Faire branler, mettre en branle, communiquer un mouvement d'oscillation. Ébranler une cloche. Les détonations du canon ébranlaient les airs. Devant qu'il soit deux ans, Je veux que l'on me voie avec des airs fendants, Dans un char magnifique, allant à la campagne, Ébranler les pavés sous six chevaux d'Espagne, Regnard, Ménechmes, IV, 2. Il loge sa mollesse en un riche palais, Et, derrière un char d'or promenant trois valets, Sous six chevaux pareils ébranle au loin la rue, Gilbert, XVIIIe siècle.

    Faire chanceler. Le torrent ébranle les rochers. Le canon de l'assiégeant avait ébranlé la muraille. Il ébranla en peu de temps une partie du mur avec les machines, Perrot D'Ablancourt, Arr. liv. I, dans RICHELET. Sur ses antiques fondements, Venait-il ébranler la terre?? Racine, Athal. I, 4. Le sacristain, bouillant de zèle et de courage, Le prend [un Quinault], se cache, approche, et, droit entre les yeux, Frappe du noble écrit l'athlète audacieux?; Mais c'est pour l'ébranler une faible tempête?; Le livre sans vigueur mollit contre sa tête, Boileau, Lutrin, V.

    Communiquer un mouvement. Sur l'ais qui le soutient auprès d'un Avicenne, Deux des plus forts mortels l'ébranleraient à peine, Boileau, Lutrin, V. Et d'un bras, à ces mots, qui peut tout ébranler, Lui-même se courbant, s'apprête à le rouler [le lutrin], Boileau, ib. III.

  • 2 Terme de manége. Ébranler son cheval au galop, le faire passer du pas, du trot ou de quelque autre allure, à celle du galop.
  • 3Mettre en désordre. Le feu d'une batterie formidable ébranla la première ligne de l'ennemi. L'apparition des gendarmes ébranla la foule ameutée.
  • 4 Fig. Faire chanceler. La ligue ébranla le trône des Valois. Le manque d'héritiers ébranlait sa province, Corneille, ?dipe, V, 4. Et ma tête abattue ébranlerait la vôtre, Corneille, Sertor. IV, 3. Mais, si tu les soutiens, qui peut les ébranler?? Racine, Ath. III, 7. Des scandales qui peuvent ébranler leur foi, Massillon, Car. Resp. hum. Et si de vos flatteurs la funeste malice Jamais dans votre c?ur ébranlait la justice, Voltaire, Brut. III, 6. Au midi, les séditions, l'ignorance et l'indiscipline, tous les genres de corruption qui dégradent un peuple, ébranlaient depuis un siècle l'empire Ottoman, Raynal, Hist. phil. V, 23.

    Faire branler, rendre peu ferme, rendre incertain. Il ébranla ma résolution. La frayeur de la mort ébranle le plus ferme, Théophile, Poésies, dans RICHELET. Jaloux des bons desseins qu'il tâche d'ébranler, Corneille, Polyeucte, I, 1. Et reconnaissez-vous que tout ce qu'il m'a dit, Par quelque impression ébranle mon esprit?? Corneille, Nicom. IV, 1. Raffermis ma vertu, qu'ébranlent tes soupirs, Boileau, Lutrin, II. Et les dons achevant d'ébranler leur devoir, Racine, Bajaz. I, 1. Un amour qu'il peut vouloir troubler, Mais que tout son pouvoir ne pourrait ébranler, Racine, Phèd. III, 6. Les plus affreux périls ne sauraient m'ébranler, Lamotte, Inès, IV, 2. Ses menaces n'ont pu ébranler ma fidélité, Lesage, Diabl. boît. ch. 5.

    Modifier les convictions, les sentiments. Depuis qu'on commence à être ébranlé par la raison, Pascal, dans COUSIN. Le peuple est ébranlé, ne perdons point de temps, Corneille, Héracl. I, 5. Si vous êtes ébranlés par l'autorité de M. Jurieu, Bossuet, Avert. 1. Mais le dessein est pris, rien ne peut m'ébranler, Racine, Mithrid. IV, 4. ? De ce soupir, que faut-il que j'augure?? Du sang qui se révolte est-ce quelque murmure?? Croirai-je qu'une nuit a pu vous ébranler?? Racine, Iphig. I, 3. Les plus grandes merveilles, Sans ébranler ton c?ur, frapperont tes oreilles?? Racine, Athal. I, 1. Thémistocle eut ici besoin de toute son adresse et de toute son éloquence pour ébranler le peuple, Rollin, Hist. anc ?uvres, t. III, p. 227, dans POUGENS. Ainsi périt, à l'âge de trente-six ans et demi, Charles XII, roi de Suède, après avoir éprouvé ce que la prospérité a de plus grand et ce que l'adversité a de plus cruel, sans avoir été amolli par l'une ni ébranlé un moment par l'autre, Voltaire, Charles XII, 8.

    Ébranler la gravité, faire presque rire. Madame la Dauphine ne put tenir plus longtemps les éclats de rire?; la majesté du roi en pensa être ébranlée, Sévigné, 502.

    Ébranler la santé, les nerfs, rendre la santé moins solide, les nerfs plus susceptibles.

  • 5S'ébranler, v. réfl. Recevoir un mouvement d'oscillation, être mis en branle. Les cloches s'ébranlaient. La porte s'ébranla sous les coups répétés.

    Se mettre en mouvement pour se porter en avant. Deux régiments s'ébranlèrent pour charger l'ennemi. Elle pâlit, s'ébranla pour aller à lui, Hamilton, Gramm. 10. S'ébranlant tous ensemble, ils couraient de toutes leurs forces contre les barbares, Rollin, Hist. anc. ?uvres, t. IV, p. 155. Il fallut qu'un Italien, le colonel Delfanti, s'élançât le premier?; alors les soldats s'ébranlèrent, et la foule suivit, Ségur, Hist. de Nap. IX, 13.

    Se mettre en mouvement pour se retirer, s'enfuir. L'infanterie ne put soutenir un feu si vif sans s'ébranler. Les Suédois consternés s'ébranlèrent, et, le canon ennemi continuant à les écraser, la première ligne se replia sur la seconde, et la seconde s'enfuit, Voltaire, Charles XII, 4.

    Fig. Il répondit, sans s'ébranler, que la bataille n'était pas encore perdue, puisqu'il n'avait pas encore combattu, Relation des campagnes de Rocroi, dans LEROUX, Dict. comiq. Et si ce c?ur s'ébranle?? Corneille, Polyeucte, II, 6. Ne t'ébranle donc point dans les tentations, Ne t'inquiète point de leurs inquiétudes, Corneille, Imit. II, 9. Le sang à ces objets facile à s'ébranler, Racine, Iph. IV, 1. Les esprits s'ébranlaient, Voltaire, Fanat II, 2.


HISTORIQUE

XVIe s. Ces paroles esmeurent et esbranlerent la plus part de l'armée de Demetrius, Amyot, Pyrr. 22. Les hommes d'armes commencerent à se mettre au galop?; le bataillon de gens de pied s'esbranla aussi après eux, Amyot, Alex. 63. Il est messeant de s'esbranler pour la menace du coup, Montaigne, I, 49.

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Wiktionnaire


Verbe - français

ébranler \e.b???.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s'ébranler)

  1. Amener par des secousses une chose à ne plus être dans sa position habituelle.
    • [?], le chevalier frappa la porte si furieusement de son pied, que les poteaux et les gonds en furent ébranlés. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Au même instant, tout s'évanouit comme par magie, [?] l'église trembla comme si, en rentrant dans leur tombe, les morts en ébranlaient les fondements [?]. (Alexandre Dumas, Othon l'archer, 1839)
    • N'oublions pas la musique ! Elle se compose d'une vingtaine d'individus vêtus de longs cafetans jaunes, verts, rouges, violets, qui tirent de leurs instruments européens, aussi mal tenus que les fusils de l'âsker, des sons capables d'ébranler les murs de toutes les villes de l'empire chérifien. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 87)
  2. Émouvoir quelqu'un, faire qu'il soit moins ferme dans la situation d'esprit où il était, dans ses opinions, dans ses résolutions.
    • Don Juan ? Allons voir, et montrons que rien ne me saurait ébranler. (Molière, Don Juan, acte IV, scène V)
    • De Gaulle que tant de tempêtes avaient assailli sans jamais l'ébranler, s'évanouit et disparut à la première égratignure que lui fit un parlement-croupion. (François Mitterrand, Le coup d'État permanent, 1965)
    • Et la brigade demeura en Belgique. [?]. Les plus frénétiques arrosages de shrapnells et de marmites n'ébranlaient pas sa constance. (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 91)
    • L'incrédulité de Bert était ébranlée. Il posait des questions, et le soldat y répondait complaisamment. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 24 de l'édition de 1921)
    • Il faut donc trouver un argument-massue, un argument capable de semer le doute dans l'âme des ouvriers, d'ébranler leur confiance, d'amener des défections de plus en plus nombreuses, puis des désertions massives. (Paul Alexis Ladame, Le destin du Reich, éd. Perret-Gentil, 1945, page 113)
    • Employés secoués
      Au CHSLD Saint-Antoine, hier, les employés étaient ébranlés par le décès de leur collègue, qui travaillait au 4e étage, même si peu de gens disaient bien le connaître.
      (Nicolas Saillant, COVID-19: le préposé aux bénéficiaires décédé s'est éteint seul chez lui, Le Journal de Québec, 5 janvier 2021)
  3. (Pronominal) (En particulier) (Militaire) Se mettre en mouvement ; commencer un mouvement.
    • Le train s'ébranle en ce moment, les roues de la locomotive patinent sur le rail, puis la vitesse s'accélère? (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Les deux petits paysans mis en liberté, tout le cortège s'ébranla de nouveau dans la direction de Tryphême. (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
    • La caravane ne s'ébranla qu'après d'interminables adieux [?] (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
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Trésor de la Langue Française informatisé


ÉBRANLER, verbe trans.

A.? [Le compl. d'obj. dir. désigne une chose concr.]
1. Emploi trans.
a) Imprimer un mouvement d'oscillation. Ébranler une cloche. La sonnette, rudement ébranlée, annonça le retour du colonel (Sand, Indiana,1832, p. 212):
1. ... les instruments [orgues] d'Alexandre (...) sont pourvus d'un système de marteaux destinés à frapper les anches et à les ébranler par la percussion... H. Berlioz, Les Grotesques de la musique,1869, p. 65.
b) Faire trembler par secousses successives. Au-dessus de nous, (...) un pas inconnu, assuré allait et venait, ébranlant le plafond (Alain-Fournier, Meaulnes,1913, p. 9):
2. De cinq minutes en cinq minutes, l'omnibus des Batignolles passait, avec ses lanternes rouges et sa caisse jaune, tournant le coin de la rue Le Peletier, ébranlant la maison de son fracas... Zola, La Curée,1872, p. 451.
? Péj. Secouer en mettant en péril la solidité ou l'équilibre d'une chose. Ébranler un arbre. Ébranlant pendant des heures entières les barreaux de fer de son soupirail (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 172):
3. Dès la seconde année, il est urgent de mettre de bons tuteurs aux asperges, et de les attacher solidement après, afin d'empêcher le vent de les ébranler, ce qui nuit beaucoup à la production. A. Gressent, Le Potager moderne,1863, p. 642.
2. Emploi pronom. à sens passif ou réfl.
a) [En parlant d'une chose] Être mis en branle :
4. Gand ne se résigna pas. De son vieux beffroi dont la monstrueuse cloche ne s'ébranlait que dans les grandes crises, partit le signal de la révolte. Michelet, Sur les chemins de l'Europe,1874, p. 254.
b) P. anal. [En parlant d'un animé formant un groupe uni] Se mettre en mouvement. Le cortège s'ébranle. La procession des jeunes filles s'ébranlait maintenant devant lui (Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 98).Le train qui s'ébranlait semblait le mouvement du jour lui-même (Romains, Copains,1913, p. 89).
? P. métaph. :
5. J'ai vu se détacher bien des nuages de la masse de ténèbres qui pèse sur mon âme, et qui ne s'est ébranlée que depuis peu sous le souffle tardif de mon intelligence. M. de Guérin, Journal,1834, p. 213.
B.? Au fig., emploi trans. [Le compl. d'obj. dir. désigne une chose abstr.]
1. Rendre moins assuré, moins ferme. Ébranler les convictions, la foi, le courage d'une personne :
6. ... le tonnerre des invectives, des injures, des sarcasmes, des malédictions, des blasphèmes qu'il s'adressait à lui-même, avait bien autrement outragé sa pauvre tête et ébranlé sa raison. Cendrars, Les Confessions de Dan Yack,1929, p. 97.
2. Émouvoir ou exciter. Ébranler le c?ur; ébranler l'imagination :
7. Le retour des cendres ébranla les imaginations. Il ajouta, comme Lamartine, prophétiquement, l'avait annoncé, un élément à la conspiration presque générale de la littérature, passée au culte de l'empereur. Bainville, Histoire de France,t. 2, 1924, p. 176.
? [P. méton. de l'obj., qui désigne une pers.] Troubler quelqu'un dans ses convictions, ses desseins, ses sentiments, etc. Un numéro ne dit rien; un titre (...) guide un peu l'imagination de l'auditeur, qu'on ne saurait trop tôt chercher à ébranler (Stendhal, Haydn, Mozart et Métastase,1817, p. 72):
8. La sacristine mourut la première. L'émotion avait été trop forte pour cette simple femme. Elle n'avait pas douté un moment de la Providence; mais tout cela l'avait ébranlée. Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. 53.
Rem. On rencontre ds la docum. ébranlant, ante, part. prés. adj. Qui ébranle, qui bouleverse dans son assurance, dans sa sensibilité, etc. Et devant le morne paysage aulique, (...) le frère au front creusé, (...) la s?ur, (...) énervée de musique, d'ébranlantes auditions de Schumann et de Wagner, (...) s'attardent, (...) aux dangereuses et morbides langueurs des accords mariés des musiques charmeuses et des vers savants (Lorrain, Âmes automne, 1898, p. 59).
Prononc. et Orth. : [eb? ? ?le], (j')ébranle [eb? ? ?:l]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1428 Par son esbranler et debattre (A. Chartier, L'Espérance ou consolacion des trois vertus in ?uvres, 217 (1617) ds R.H.L., 11, 492 d'apr. Quem. Fichier); 1559 ces paroles esmeuvent et esbranlerent la plus part de l'armée de Demetrius (Amyot, Pyrrhus, 22 ds Littré); av. 1564 que cette sentence laquelle ne peut être aucunement esbranlée (Calvin, Inst. chrest., II, 6 ds Gdf. Compl.). Dér. de branler*; préf. é-*. Fréq. abs. littér. : 1 408. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 157, b) 1 770; xxes. : a) 2 381, b) 1 765.
DÉR.
Ébranlable, adj.Qui peut être ébranlé. Elle [Berthe] comprit que sa fermeté [de son mari] était ébranlable (Huysmans, En ménage,1881, p. 81).? [eb? ? ?l?bl?]. ? 1reattest. 1555 (Baïf, L'Amour de Francine, L, IV [I, 259] ds Hug.); du rad. de ébranler, suff. -able*.
BBG. ? Quem. 2es. t. 3, 1972.

ÉBRANLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1428 Par son esbranler et debattre (A. Chartier, L'Espérance ou consolacion des trois vertus in ?uvres, 217 (1617) ds R.H.L., 11, 492 d'apr. Quem. Fichier); 1559 ces paroles esmeuvent et esbranlerent la plus part de l'armée de Demetrius (Amyot, Pyrrhus, 22 ds Littré); av. 1564 que cette sentence laquelle ne peut être aucunement esbranlée (Calvin, Inst. chrest., II, 6 ds Gdf. Compl.). Dér. de branler*; préf. é-*.

Ébranler au Scrabble


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Les citations avec le mot Ébranler


  1. Les grandes âmes ne sont pas celles qui aiment le plus souvent: c'est d'un amour violent que je parle. Il faut une inondation de passion pour les ébranler et pour les remplir. Mais quand elles commencent à aimer, elles aiment beaucoup.

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Discours sur les passions de l'amour


  2. L'erreur individuelle est tenue pour vérité dès qu'elle devient collective. Aucun argument rationnel ne peut alors l'ébranler.

    Auteur : Gustave Le Bon - Source : Les Incertitudes de l'heure présente


  3. De ce soupir que faut-il que j'augure?
    Du sang qui se révolte est-ce quelque murmure?
    Croirai-je qu'une nuit a pu vous ébranler?
    Est-ce donc votre coeur qui vient de nous parler?
    Songez-y. Vous devez votre fille à la Grèce.


    Auteur : Jean Racine - Source : Iphigénie en Aulide (1674), I, 3, Ulysse


  4. Oh ! si tu déchirais les cieux, et si tu descendais,
    Les montagnes s'ébranleraient devant toi,
    Comme s'allume un feu de bois sec,
    Comme s'évapore l'eau qui bouillonne ;
    Tes ennemis connaîtraient ton nom,
    Et les nations trembleraient devant toi.


    Auteur : La Bible - Source : Esaïe, LXIV, 1


  5. Il est aisé d'ébranler une cité; les plus vils manants en sont capables. Mais la rétablir en son état, voilà qui est difficile, si la divinité ne vient, comme un bon pilote, digirer les rois.

    Auteur : Pindare - Source : Quatrième Pythique, 272-274


  6. L'anxieux s'agrippe à tout ce qui peut renforcer, stimuler son providentiel malaise: vouloir l'en guérir, c'est ébranler son équilibre, lanxiété étant la base de son existence et de sa prospérité.

    Auteur : Emil Cioran - Source : De l'inconvénient d'être né (1973)


  7. Il n'y a jamais eu un trône aussi haut que le rire ne pût ébranler à sa base.

    Auteur : Gordon Rupert Dickson - Source : Pour quelle guerre (1967)


  8. Il fallut qu'un Italien, le colonel Delfanti, s'élançât le premier; alors les soldats s'ébranlèrent, et la foule suivit.

    Auteur : Philippe-Paul de Ségur - Source : Histoire de Napoléon et de la Grande Armée en 1812 (1824)


  9. Nous avons appris à nouveau que la démocratie est précieuse, la démocratie est fragile et, à cette heure mes amis, la démocratie l’a emporté. Alors maintenant, sur ce terrain sacré où, il y a quelques jours à peine, la violence cherchait à ébranler les fondations mêmes du Capitole, nous nous réunissons en une seule nation, sous le regard de Dieu, pour effectuer le transfert pacifique du pouvoir comme nous le faisons depuis plus de deux siècles.

    Auteur : Joe Biden - Source : Discours d’investiture devant le Capitole à Washington 20 janvier 2021


  10. Sur la scène même, il ne faut pas tout dire à la vue, mais ébranler l'imagination.

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Lettre à d'Alembert


  11. L'honnêteté est plus inébranlable que la loi. L'une, personne ne pourra jamais l'ébranler par la parole; l'autre, en la tournant et la retournant souvent, un rhéteur la met à mal.

    Auteur : Euripide - Source : Fragments


  12. Donnez-moi un préjugé, et j'ébranlerai le monde.

    Auteur : Gabriel García Márquez - Source : Chronique d'une mort annoncée (1982)


  13. Un juste qui se laisse ébranler devant le méchant est comme une source aux eaux troubles ou une fontaine polluée.

    Auteur : La Bible - Source : Proverbes, XXV, 26


  14. Ils prirent en silence un déjeuner qui ne méritait pas un commentaire. Rien ne vint ébranler les murs qui cachaient cette vie qui n'en était pas une. Les mots n'avaient pas de nageoires au fond de la mer noire des pensées perdues.

    Auteur : Susie Morgenstern - Source : Lettres d'amour de 0 à 10 ans (1996)


  15. Le grand art de régner est le premier des arts.
    Il ne se borne point aux fatigues de Mars;
    Il n'est point renfermé dans le soin politique
    D'abaisser la fierté d'un voisin tyrannique,
    Ou d'ébranler l'Europe, ou d'y donner la loi.


    Auteur : Voltaire - Source : La Police sous Louis XIV (1742)


  16. Edicter des lois violant les habitudes et les intérêts généraux, et ne pouvant donc être observées, c'est ébranler dans les âmes le respect des codes, ciment essentiel des grandes civilisations.

    Auteur : Gustave Le Bon - Source : Les Incertitudes de l'heure présente (1923)


  17. Il y a certains êtres dont la seule présence suffit à vous ébranler et les sens et l'âme.

    Auteur : Marc Martiniani, dit Marcus Malte - Source : Garden of Love (2007)


  18. Les grands majordomes sont grands parce qu’ils ont la capacité d’habiter leur rôle professionnel, et de l’habiter autant que faire se peut ; ils ne se laissent pas ébranler par les événements extérieurs, fussent-ils surprenants, alarmants ou offensants. Ils portent leur professionnalisme comme un homme bien élevé porte son costume : il ne laissera ni des malfaiteurs ni les circonstances le lui arracher sous les yeux du public ; il s’en défera au moment où il désirera le faire, et uniquement à ce moment, c’est-à-dire, invariablement, lorsqu’il se trouvera entièrement seul. C’est, je l’ai déjà dit, une question de « dignité »

    Auteur : Kazuo Ishiguro - Source : Les vestiges du jour (2002)


  19. Ce n'est pas avec la raison, et c'est le plus souvent contre elle, que s'édifient les croyances capables d'ébranler le monde.

    Auteur : Gustave Le Bon - Source : Hier et Demain


  20. Plutôt qu'ébranler la justice par la force qui fait haïr, mieux vaut se refuser une victoire décriée. On goûte un triomphe d'une heure, mais bientôt il se fane et fait la honte d'un foyer.

    Auteur : Jean Racine - Source : Andromaque (1667)


  21. Et ma tête abattue ébranlerait la vôtre.

    Auteur : Pierre Corneille - Source : Sertorius (1662), IV, 2


  22. Ecrire c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre. La réponse, c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son histoire, son langage, sa liberté.

    Auteur : Roland Barthes - Source : Sans référence


  23. Tant que vous demeurerez tous dans l'union, vous serez si forts que rien ne pourra vous ébranler; mais dès que vous serez désunis, vous vous affaiblirez de telle sorte, que le moindre choc suffira pour vous abattre.

    Auteur : Esope - Source : Le Père de famille et ses Enfants


  24. Je vous connois: je sais tout ce que je m'apprête, et je vois quels malheurs j'assemble sur ma tête; mais le dessein est pris: rien ne peut m'ébranler.

    Auteur : Jean Racine - Source : Mithridate (1673), IV, 4, Monime


  25. Tu deviendras à tel point la pierre angulaire de l'humanité qu'arracher ton nom de ce monde serait l'ébranler jusqu'aux fondements.

    Auteur : Ernest Renan - Source : Vie de Jésus (1863)


Les citations du Littré sur Ébranler


  1. Rien ne peut m'ébranler ; Jugez-en, puisqu'ainsi je vous ose parler, Et m'emporte au delà de cette modestie, Dont, jusqu'à ce moment, je n'étais point sortie

    Auteur : Jean Racine - Source : Mithr. IV, 4


  2. Je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose ; et, remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais

    Auteur : DESC. - Source : Méth. IV, 1


  3. Dieu ébranlera tout l'État pour l'affranchir [Henriette] de ces lois ; il met les âmes à ce prix ; il remue le ciel et la terre pour enfanter ses élus

    Auteur : BOSSUET - Source : Duch. d'Orl.


  4. Des scandales qui peuvent ébranler leur foi

    Auteur : MASS. - Source : Car. Resp. hum.


  5. À la nouvelle du départ de Napoléon, gâtés par l'habitude de n'être commandés que par le conquérant de l'Europe, n'étant plus soutenus par l'honneur de le servir, et dédaignant d'en garder un autre, ces vétérans [la vieille garde] s'ébranlèrent à leur tour et tombèrent dans le désordre

    Auteur : SÉGUR - Source : Hist. de Nap. XII, 1


  6. Être d'un siècle entier la pensée et la vie, Émousser le poignard, décourager l'envie, Ébranler, raffermir l'univers incertain

    Auteur : LAMART. - Source : Médit. II, 7


  7. Devant qu'il soit deux ans, Je veux que l'on me voie avec des airs fendants, Dans un char magnifique, allant à la campagne, Ébranler les pavés sous six chevaux d'Espagne

    Auteur : REGNARD - Source : Ménechmes, IV, 2


  8. Sur l'ais qui le soutient auprès d'un Avicenne Deux des plus forts mortels l'ébranleraient à peine

    Auteur : BOILEAU - Source : Lutrin, v.


  9. Des mortels éprouvés dont la tête et le bras Sont faits pour ébranler ou changer les États

    Auteur : Voltaire - Source : Brut. I, 4


  10. Venait-il [Dieu] renverser l'ordre des éléments ? Sur ses antiques fondements Venait-il ébranler la terre ?

    Auteur : Jean Racine - Source : ib. I, 4


  11. Les sages le prévirent [qu'en ébranlant la religion en Angleterre, on ébranlerait la royauté] ; mais les sages sont-ils crus en ces temps d'emportement, et ne se rit-on pas de leurs prophéties ?

    Auteur : BOSSUET - Source : ib.


  12. Auras-tu donc toujours des yeux pour ne point voir, Peuple ingrat ? quoi ! toujours les plus grandes merveilles, Sans ébranler ton coeur, frapperont tes oreilles ?

    Auteur : Jean Racine - Source : Ath. I, 1


  13. Et ma tête abattue ébranlerait la vôtre

    Auteur : Corneille - Source : Sertor. IV, 3


  14. Tout ce qu'on a fait d'efforts pour la détruire [la religion chrétienne] n'a pu l'ébranler, et l'a plutôt affermie

    Auteur : BOURD. - Source : ib. p. 244


  15. À ces cris, Jérusalem redoubla ses pleurs ; les voûtes du temple s'ébranlèrent

    Auteur : FLÉCH. - Source : Tur.


  16. Des philosophes voudraient ébranler cette vérité [le libre arbitre] par de creuses spéculations

    Auteur : FÉN. - Source : Exist. 63


  17. Les grandes âmes ne sont pas celles qui aiment le plus souvent.... il faut une inondation de passion pour les ébranler et pour les remplir

    Auteur : Blaise Pascal - Source : ib.


  18. Ce triste et fier honneur m'émeut sans m'ébranler

    Auteur : Corneille - Source : Hor. II, 3


  19. Oubli, nouveau plaisir, course du temps leger N'ont pouvoir d'ebranler mes pensers immuables

    Auteur : DESPORTES - Source : Diane, II, 75, stances.


  20. Sur l'ais qui le soutient auprès d'un Avicenne, Deux des plus forts mortels l'ébranleraient à peine ; Le chanoine pourtant l'enlève sans effort

    Auteur : BOILEAU - Source : Lutrin, V


  21. ... la chute du ciel ne pourrait l'ébranler [ma fidélité]

    Auteur : Corneille - Source : Cinna, V, 3


  22. Laisse à de lâches coeurs verser d'indignes larmes, Tendre aux tyrans les mains et mettre bas les armes ; Toi, tends la gorge au fer, vois-en couler ton sang, Et meurs sans t'ébranler, debout et dans ton rang

    Auteur : ROTROU - Source : Saint-Genest, II, 2


  23. Plus loin, sur le devant, deux hommes poussant un tronçon de colonne, que quatre chevaux n'ébranleraient pas

    Auteur : DIDEROT - Source : Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 413, dans POUGENS


  24. Je l'ai vu s'éblouir, je l'ai vu s'ébranler

    Auteur : Voltaire - Source : Brut. III, 2


  25. Pour ébranler une hypothèse, il ne faut quelquefois que la pousser aussi loin qu'elle peut aller

    Auteur : DIDER. - Source : Interprét. de la nat. n° 50




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 17h20








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