La définition de Ébrouer (s') du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Ébrouer (s')
Nature : v. réfl.
Prononciation : é-brou-é
Etymologie : Origine obscure. On a songé à bourre, le cheval faisant sortir de ses naseaux comme une bourre. Mais cela ne convient ni aux sens ni aux formes diverses du mot. On a indiqué le bas-breton broez, brouez, emportement, mouvement de colère. Diez remarque que brave, s'il a existé dans l'ancienne langue (ce qui est très vraisemblable), y a existé sous la forme brou ou breu, comme bleu ou blou ; et que c'est de là qu'il a donné é-brouer, rendre bruyant, emporté, et ra-brouer, maltraiter en parole. Cette étymologie ingénieuse est plausible.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de Ébrouer (s') de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

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La définition de Ébrouer (s')

Terme de vétérinaire. Faire ébrouement.


Toutes les définitions de « Ébrouer (s') »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ÉBROUER (S'). v. pron.
Éternuer, en parlant des Animaux domestiques lorsqu'ils dégagent leurs naseaux de ce qui y cause de la gêne ou de l'irritation. Il se dit aussi d'un Cheval qui fait un ronflement à la vue des objets qui le surprennent ou qui l'effraient.

Littré

ÉBROUER (é-brou-é) v. a.
  • Terme de métier. Laver, passer dans l'eau une pièce de toile ou d'étoffe pour en ôter les fils, les pailles et autres ordures. Le son et les eaux dures étant bonnes pour ébrouer, dessécher et dégraisser les bleus, Instr. gén. pour la teinture des laines, 18 mars 1671, art. 14.

HISTORIQUE

XVe s. Ne pourra nul mouiller les draps jusqu'à ce qu'ils soient seellez tous escruz, ou qu'ils aient prins congié aux boujonneurs de les esbrouer seulement, Du Cange, esborrare.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Wiktionnaire


Verbe 3 - français

ébrouer \e.b?u.e\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Extraire le brou des noix.

Verbe 2 - français

ébrouer \e.b?u.e\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s'ébrouer)

  1. Pousser un ronflement ou un éternuement, en parlant de certains animaux domestiques chassant l'air de leurs naseaux.
    • Sous le hangar, les chevaux, harcelés par les mouches et piqués par les taons, s'ébrouaient. (Octave Mirbeau, « La Bonne », dans Lettres de ma chaumière, 1885)
    • La porte d'une écurie voisine s'ouvrait ; un cheval allait à la fontaine d'un pas tranquille, qui résonnait dans les granges ; nous l'entendions flairer l'eau, boire à larges traits et s'ébrouer. (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 24)
  2. Se secouer, s'agiter pour chasser l'eau, rincer, égoutter.
    • Les chiens s'ébrouent pour évacuer l'eau de leur pelage.
    • Comme d'une immense forêt qui s'égoutte et s'ébroue. (Antonin Artaud, Le Théâtre et son double, 1939, page 69)
  3. (Par extension) Se secouer, s'agiter, s'ébattre (sans idée de rinçage, d'égouttage).
    • Tout de suite elle se mit sur ses jambes et se secoua fortement comme un cheval qui s'ébroue : en marchant, elle se réchaufferait. (Hector Malot, En famille, 1893)
    • Tant qu'a duré ce défilé j'ai eu toutes les peines du monde à faire tenir mon cheval tranquille. Grisé par tout ce bruit et ce mouvement autour de nous, il hennit, piaffe, s'ébroue et danse d'impatience de se mêler à ses congénères. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Ernest Leroux, Paris, 1904, page 118)
    • Sortirent du taxi deux longues jambes nues, troussées jusqu'à mi-cuisse, un roulant éclat de rire, puis une grande fille s'ébroua, qui portait un chapeau de toile goudronnée comme ceux des matelots de l'ancienne marine à voile. (Blaise Cendrars, Le Lotissement du ciel, Denoël, Paris, 1949, page 36)
    • Les voilà [les radicaux] qui s'ébrouent, parlent en maîtres, tracent de leur propre autorité une ligne de partage parmi les élus de la Nation. (François Mauriac, Journal, 1950, page 164)
    • « Je pourrais parfaitement considérer ce radiateur comme un sujet pictural valable. » Houellebecq se retourna vivement en jetant au radiateur un regard suspicieux, comme si celui-ci allait s'ébrouer de joie à l'idée d'être peint ; rien de tel ne se produisit. (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J'ai lu, page 137)
  4. (Par extension) Se débarrasser de quelque chose.
    • 19 mai 1940 ? Retrouvé aussi, état neuf, ma peur de grand-mère. C'est drôle que je ne me sois pas encore ébrouée de cette peur-là. Mais elle me tient depuis le plus loin de mon enfance car grand-mère a toujours aimé faire peur. (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 19)

Verbe 1 - français

ébrouer \e.b?u.e\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Artisanat) (Vieilli) Laver, passer dans l'eau un tissu au sortir du métier dans le but ensuite de le teindre.
    • Ébrouer une pièce d'étoffe, de toile.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


ÉBROUER, verbe trans.

TECHNOL., vx. Passer dans l'eau pour laver, ôter les fils, les pailles. Ébrouer une pièce d'étoffe, de toile (Ac. 1798-1932). Des étoffes ébrouées (Littré).
Prononc. et Orth. : [eb?ue]. Il est remarquable de ne trouver aucune transcr. [eb?uwe], à l'image de ce qu'on trouve, p. ex., pour ébriété : 5 transcr. [eb?ijete] sur 8. Ceci étant, la différence entre [eb?iete] et [eb?ijete] est une différence quant au mode de transcr., non une différence de prononc. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1250 esbroer (Document de Douai cité ds de Poerck t. 2, p. 70); 1390 esbrouer (ibid.). Prob. empr. au m. néerl. broeyen « ébouillanter » (Verdam), d'où « plonger dans l'eau (des tissus que l'on veut nettoyer) » (Valkh., pp. 125-126). Bbg. Brinkmann (F.). Metapherstudien... Arch. St. n. Spr. 1876, t. 55, p. 344.


ÉBROUER (S'), verbe pronom.

A.? [En parlant d'animaux domestiques et princ. du cheval] Éternuer et souffler bruyamment. Derrière le mur, on entendit le cheval s'ébrouer et frapper du sabot (Camus, Exil et roy.,1957, p. 1613).
? MAN. [En parlant d'un cheval qui fait un ronflement à la vue des objets qui le surprennent ou qui l'effrayent] Les chevaux vifs s'ébrouent facilement (Ac.1798-1878).
? P. métaph. Dans la salle quelqu'un s'ébroua, comme un cheval impatient (Camus, Peste,1947, p. 1295).
? P. anal. S'agiter en tous sens, s'ébattre. Le bétail s'ébroue en secouant ses chaînes (Bernanos, Mouchette,1937, p. 1329).
P. compar. Comme d'une immense forêt qui s'égoutte et s'ébroue (Artaud, Théâtre et double,1939, p. 69).Parfois la forêt s'égouttait, s'ébrouait comme un animal (La Varende, Trois. jour,1947, p. 243).Bientôt on entend la machine s'ébrouer comme un vieux cheval (Vialar, Pt jour,1947, p. 283):
1. Elle sentait tous ses muscles s'éveiller et s'ébrouer comme une meute de petits chiens de chasse, vifs et nerveux. Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 83.
B.? Au fig. Se secouer, s'agiter, comme si l'on sortait d'un état de torpeur ou de repos prolongé.
1. [Le suj. désigne un inanimé concr.] Une automobile en démarrant s'ébrouait avec des pétarades (Chardonne, Épithal.,Paris, A. Michel, 1951 [1921], p. 65).Un coq chante. Le chêne s'ébroue dans le vent. Ce doit être l'aube. Un fil d'aube terne et gris (Giono, Colline,1929, p. 149).Les cheveux de Gaston s'ébrouaient, s'écartaient dans tous les sens (...) le vent les dressait en perruque (La Varende, Centaure de Dieu,1938, p. 210).
2. [Le suj. désigne une pers.]
a) [L'accent est mis sur l'agitation physique] Elle riait et s'ébrouait avec la grâce dégingandée qu'ont les jeunes filles trop grandes (Jammes, Clairières,1906, p. 24).Sortirent du taxi deux longues jambes nues, troussées jusqu'à mi-cuisse, un roulant éclat de rire, puis une grande fille s'ébroua, qui portait un chapeau de toile goudronnée comme ceux des matelots de l'ancienne marine à voile (Cendras, Lotiss. ciel,1949, p. 36):
2. Nous l'entendions, dans le vestibule, s'ébrouer, gronder, frapper de la semelle. Duhamel, Chronique des Pasquier,Vue de la Terre promise, 1934, p. 9.
b) [L'accent est mis sur l'agitation de l'esprit] Les esprits qui se relèvent et qui s'ébrouent (Valéry, Variété II,1929, p. 58).Les voilà [les radicaux] qui s'ébrouent, parlent en maîtres, tracent de leur propre autorité une ligne de partage parmi les élus de la Nation (Mauriac, Journal,1950, p. 164):
3. Dès 1914, j'ai respiré, je me suis ébroué dans cette ?uvre [de Proust] sur laquelle j'ai cru longtemps nourrir des vues personnelles. Mauriac, Mémoires intérieurs,1959, p. 229.
Prononc. et Orth. : [eb?ue], (je m')ébroue [eb?u]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. a) 1564 esbrouer intrans. « éternuer pour dégager les naseaux (en parlant d'un cheval) » (Thierry) ? 1660, Oudin Fr.-Esp.; b) 1690 pronom. (Fur.); c) 1762 « souffler bruyamment (d'un cheval effrayé) » (Ac.); 2. av. 1755 d'une pers. (Saint-Simon ds Adam, p. 105); 3. 1919 d'un oiseau (Benoit, Atlant., p. 28). Prob. dér. du même rad. germ. que brouet*; les parlers norm. ont développé le sens d'« écume qui vient à la bouche des animaux », d'où 1, sens qui s'est ensuite appliqué à l'homme et à d'autres animaux, « secouer (la tête, le corps) » étant devenu la notion dominante (FEW t. 15, 1, pp. 292-293, 299-300). Pour d'autres hyp., cf. Romania t. 67, 1942-43, p. 82 et FEW t. 17, pp. 191-192 (a. b. frq. *sprôwan « jaillir » d'où a. fr. esproer « s'ébrouer », xiiies. ds Gdf. et T.-L., proche d'ébrouer), ainsi que Romania t. 67, pp. 87-89 (orig. onomatopéique). Bbg. Brinkmann (F.). Metapherstudien... Arch. St. n. Spr. 1876, t. 55, pp. 327-362. ? Sain. Sources t. 2 1972 [1925] p. 8; t. 3 1972 [1930] pp. 35-37.


Ébrouer (s') au Scrabble


Le mot Ébrouer (s') vaut 10 points au Scrabble.

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Informations sur le mot ebrouer--s-- - 8 lettres, 4 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h45








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