Définition de « suicidé »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot suicide de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur suicidé pour aider à enrichir la compréhension du mot Suicidé et répondre à la question quelle est la définition de suicide ?

VER genre (m) de 3 syllabes
Une définition simple : suicidé (m)

  • Personne qui a commis un suicide. (fr-verbe-flexion|pp=oui)

  • Participe passé masculin singulier du verbe suicider. (-réf-)


    Définitions de « suicide »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    SUICIDE, subst. masc. et adj.

    I. ? Subst. masc.
    A. ?
    1.
    a) Fait de se tuer volontairement. Synon. autolyse.Le suicide! mais c'est la force de ceux qui n'en ont plus, c'est l'espoir de ceux qui ne croient plus, c'est le sublime courage des vaincus! (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Endorm., 1889, p. 1170).V. auto(-)destructeur ex., hara-kiri ex. de E. de Goncourt, inharmonique ex. de Ruyer, métaphysique2ex. de Beauvoir:
    ... « J'ai pensé me tuer... » Oui: en finir! Le suicide, seule issue à de telles angoisses.... Un suicide sans préméditation, presque sans consentement, simplement pour échapper, n'importe comment, avant qu'elle ait atteint son paroxysme, à cette souffrance dont l'étau se resserre! Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 1050.
    ? Suicide lent. Déchéance d'une personne, dégradation progressive de son corps, de son esprit aboutissant à la mort. Je le compare [le haschisch] au suicide, à un suicide lent, à une arme toujours sanglante et toujours aiguisée (Baudel., Paradis artif., 1860, p. 385).
    SYNT. a) Songer, (ne) penser (qu'), courir, être acculé au suicide; envisager le suicide; être au bord du suicide; velléités, idées, tentative de suicide; chantage, penchant au suicide; hantise, obsession du suicide; mode, moyen de suicide. b) Qqn arrache, incite, pousse qqn au suicide, empêche un suicide, sauve qqn du suicide, condamne, refuse le suicide; qqc. conduit, mène au suicide. c) Suicide manqué, raté, abouti, accompli, réussi; suicide raisonné, mystique, idéologique, métaphysique, philosophique; suicide romantique de l'adolescence; suicide collectif; suicide au/par le gaz, aux barbituriques, par arme blanche, par arme à feu, par le feu, par défenestration, par empoisonnement, par noyade, par pendaison.
    b) P. méton. Mort que quelqu'un se donne volontairement. S'adressant aux journalistes: Provisoirement, c'est un suicide! Après l'autopsie nous verrons (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 656).V. apitoiement ex. 3, épidémie ex. 2.
    SYNT. Annoncer, cacher, expliquer un suicide; faire croire à un suicide; conclure au suicide; motif, raisons d'un suicide; renforcer la thèse, la version, l'hypothèse du suicide; meurtre déguisé, maquillé en suicide; suicide camouflé en accident; double suicide; épidémie, vague de suicides; statistique des suicides; suicides recensés; recrudescence, accroissement (du nombre) des suicides; causes, progrès, développement, prévention du suicide; taux de suicides.
    c) P. anal. Comportement de certaines espèces animales qui semblent se donner volontairement la mort. Jamais aucun marin qui signale avoir croisé des bandes d'oiseaux migrateurs (...) n'a rapporté avoir vu un suicide collectif des oiseaux en haute mer (Cendrars, Lotiss. ciel, 1949, p. 19).Des scientifiques ont découvert, dans le cerveau des cétacés échoués, des parasites qui les rendraient incapables de coordonner leurs mouvements (...). En fait, les causes de ces suicides ne sont pas encore complètement éclaircies (Okapi, Suppl. au no413, 1-15 févr. 1989, p. 14, col. 2).
    2. P. ext.
    a) Fait de prendre (ou de faire prendre à quelqu'un) des risques vitaux excessifs ou vains. Suicide par imprudence. Au moindre soupçon d'une maladie contagieuse, elle est là. Elle donne ses jours. Elle donne ses veilles. Elle donne sa vie. (...) il y a du suicide dans sa charité (Bourget, Sens mort, 1915, p. 316).Guy (...) se laissa encercler entre Séphorie et Ain Djaloud et, malgré une terrible infériorité numérique, fut sur le point d'ordonner une charge qui eût été un suicide (Grousset, Croisades, 1939, p. 227).
    ? Candidat au suicide. Personne qui risque sa vie pour rien ou qui donne cette impression. Mistress Key, l'Américaine à moitié folle, la candidate au suicide qui, sous le prétexte de battre le record féminin de vitesse pour la montée au Matterhorn, avait fait l'été précédent le cauchemar de la corporation des guides (Peyré, Matterhorn, 1939, p. 97).
    ? En appos. Huit mois de martyre [pour Depailler, en 1979 après un accident] suivi d'un retour suicide en course sur une Alfa Romeo dangereuse parce que inachevée (Le Nouvel Observateur, 26 oct. 1984, p. 77, col. 3).
    b) Tout acte d'autodestruction volontaire. La nouvelle du suicide de la flotte française à Toulon a fait ici une impression extraordinaire (Green, Journal, 1942, p. 279).
    B. ? Au fig., p. exagér.
    1. Action de se nuire, de se détruire, d'anéantir quelque chose en soi. Synon. destruction.Suicide d'une nation, d'un peuple; suicide planétaire. Le mariage est le suicide des dandys après en avoir été la plus belle gloire (Balzac, Faiseur, 1850, iii, 5, p. 259).Quand le concile de Trente a eu décidé qu'il ne fallait plus s'occuper de la question de la Grâce, de ce jour-là, le christianisme a commencé son suicide, il s'est jugé lui-même: il a reculé devant la philosophie (Flaub., Corresp., 1860, p. 264).V. abdiquer ex. 12.
    ? [P. méton. du déterminé] Suicide de la beauté, de la jeunesse; suicide spirituel. L'athéisme n'est (...) que le désespoir d'une raison aliénée, et le suicide de l'intelligence (Lamennais, Indifférence, t. 1, 1817-23, p. 129).Allons-nous, sur les conseils des comités coloniaux, devenir une nation polyglotte, sans même nous apercevoir que cela serait un véritable suicide linguistique, et demain un suicide intellectuel? (Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899, p. 77).
    2. Acte ou attitude susceptible d'anéantir la carrière, l'image de son auteur, ou de ruiner son crédit, son autorité. Suicide électoral, politique; suicide d'un parti. À les entendre [les aventuriers de finance et de presse], la France ne pouvait sans déshonneur, sans suicide, accepter un contrôle international de la police franco-espagnol au Maroc (Jaures, Guêpier marocain, 1914, p. 60).Ce peintre [Picabia] (...) a passé son temps, plus encore que Picasso, à des volte-face, des reniements, de véritables suicides artistiques (Dorival, Peintres XXes., 1957, p. 115).
    ? Expr. fam. C'est un suicide! c'est du suicide! [À propos d'une action, exprime que l'aut. court à sa perte, à sa ruine] Non, chéri, tu ne publieras pas ça! C'est trop direct, c'est trop cru! Ce serait un suicide! (Aymé, Confort,1949, p. 88).
    ? En appos. Rocard isolé. Rocard rejeté à droite. Rocard contraint au silence-allégeance ou à l'affrontement suicide (L'Express, 2 déc. 1978, p. 111, col. 3).
    II. ? Subst. masc. et adj., vx. Personne qui se tue ou s'est tuée volontairement. Synon. suicidé.Les suicides, qui ont dédaigné la noble nature de l'homme, ont rétrogradé vers la plante (Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. 523).Les prêtres consacrèrent le souvenir de ses travaux, et lui décernèrent l'apothéose [à Hercule], quoiqu'il fût bâtard, voleur, meurtrier et suicide (Nodier, J. Sbogar, 1818, p. 168).
    III. ? Adj., vx
    A. ? [En parlant d'un acte] Qui cause, entraîne la mort de son auteur. L'idée de l'Opéra (...) fit bien vite oublier à notre héroïne l'idée triste du comte de Nerwinde tué par un coup de pistolet suicide (Stendhal, Lamiel, 1842, p. 188).
    B. ? Au fig. Qui cause la perte de son auteur. Synon. suicidaire.Affrontement suicide. La Convention a rendu contre elle-même ce décret, le plus inconcevable qu'aucun sénat ait jamais rendu, ce décret vraiment suicide, qui permet qu'un de ses membres (...) soit conduit en prison sans avoir été entendu (Desmoulinsds Vx Cordelier, 1793-94, p. 264).
    REM. 1.
    -suicide, élém. de compos.a)
    Avion-suicide, subst. masc.Synon. de kamikaze.V. kamikaze ex. de Lar. 20eSuppl. 1953.
    b)
    Candidat-suicide, subst. masc.Personne qui accomplit une tâche risquant de ruiner sa carrière, son image. Le Centre ira-t-il jusqu'à présenter un candidat-suicide, étant donné la puissante position personnelle de son adversaire? (Le Figaro, 28 nov. 1966ds Gilb. 1971).
    c)
    Commando-suicide, subst. masc.Groupe de personnes (généralement des soldats) qui accomplit volontairement une mission comportant des risques mortels. Le PPS [Parti populaire syrien] (...) s'est manifesté ces trois dernières années en envoyant des commandos-suicides vers les positions israéliennes du Sud-Liban (L'Événement du Jeudi, 18-24 sept. 1986, p. 11).
    d)
    Mission-suicide, subst. fém.Action dont l'issue probable est la mort. Treize hommes abandonnés dans un coin pourri de l'État de R. pour une mission-suicide : tenir la position-clé de B. (Le Monde, 23 nov. 1968ds Gilb. 1971).
    e)
    Pilote-suicide, subst. masc.Pilote volontaire d'un avion-suicide. Synon. kamikaze.En novembre 1944, le quartier général (japonais) annonçait avec éclat une grande nouvelle: l'apparition des pilotes-suicides, ou « kamikazes » (Le Monde, 14 août 1965ds Gilb. 1971).
    2.
    Suicidogène, adj.,psych., sociol. Qui produit ou engendre le suicide. Risque, facteur suicidogène. L'allongement de l'adolescence (...) la dramatisation de la vie, l'information sensationnelle et catastrophique, le manque de modèle, ne sont pas sans rendre notre société « suicidogène » (Le Monde, 28 juin 1977, p. 13 ds Clé Mots).
    3.
    Suicidologie, subst. fém.,psych., sociol. Discipline scientifique qui a pour objet le suicide notamment sous ses aspects psychopathologiques et sociologiques. Cette évolution [de la fonction érotique correspondant à celle de la science et de la société], assez surprenante parfois bien qu'encore très limitée, l'inconscient acceptant probablement moins facilement le changement que ne le font nos m?urs, peut servir de fil conducteur à la suicidologie (Psychol. méd., t. 12, avr. 1980, p. 752).
    Prononc. et Orth.: [s?isid]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. A. 1. 1734 (Desfontaines, Le Pour et le Contre [ouvrage périodique], t. 4, pp. 61-62: réflexions sur le suicide); 1741 (Lettre de Jean-Baptiste Racine à Louis Racine ds ?uvres de J. Racine, éd. P. Mesnard, t. 7, p. 343: À l'égard du suicide (mot que vous avez vraisemblablement employé pour rire, car personne ne l'entend, et deux gens d'esprit me dirent hier que ce ne pouvoit être qu'un charcutier), ce ne sera jamais un péché fort à la mode parmi les gens de bon sens); 2. 1765 suicide indirect (Encyclop. t. 15, p. 640a: on entend par là toute action qui occasionne une mort prématurée, sans qu'on ait eu précisément l'intention de se la procurer); 3. 1790 fig. « action de se détruire » (Saint-Martin, Homme désir, p. 230: Quel suicide continuel pour son âme, que sa conduite!); 1817-23 suicide de l'intelligence (Lammenais, loc. cit.). B. 1752 « personne qui se suicide, s'est suicidée » (Trév. Suppl.). Du lat. sui « de soi », génitif du pron. pers. réfl. se « se, soi », d'apr. homicide*. Fréq. abs. littér.: 1 281. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 425, b) 1 540; xxes.: a) 2 240, b) 2 059.

    suicide* -


    Wiktionnaire


    Adjectif - français

    suicide \s?i.sid\ masculin et féminin identiques

    1. (Plus rare) Qui se tue lui-même.
      • Un des plus grands orateurs de la chaire chrétienne a dit, de nos jours, à l'occasion de Voltaire, que l'impie est à-la-fois déicide, homicide et suicide ; [?] ; enfin suicide, en ce qu'il attire sur sa tête toutes les malédictions célestes, et provoque, autant qu'il est en lui, des châtiments et sans mesure et sans fin. (P. L. Ossude, Le siècle des beaux-arts et de la gloire, ou La mémoire de Louis XIV justifiée, 1838, p. 80.)

    Nom commun - français

    suicide \s?i.sid\ masculin

    1. Action d'une personne se donnant volontairement la mort.
      • Je ne parlerai pas ici des couvents qui se font maison de force, des affaires de Sens, Avignon, Poitiers, ni des suicides qui ont eu lieu, hélas ! bien plus près de nous. (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e édition, Hachette & Paulin, 1845, Préface de la 3e édition, page XX)
      • Le chiffre maximum des suicides est enregistré, ici, au printemps, comme en Italie, et non en été, comme en France. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
      • Le suicide, c'est la ressource des hommes dont le ressort a été rongé par la rouille, la rouille du quotidien. Ils sont nés pour l'action, mais ils ont retardé l'action ; alors l'action revient sur eux en retour de bâton. Le suicide, c'est un acte, l'acte de ceux qui n'ont pu en accomplir d'autres. (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
      • Ce même comportement magique consistant à réaliser exprès ce dont nous avons peur pour nous en délivrer ? cette politique de Gribouille ? peut se retrouver dans le suicide qui, à bien des égards, tire son prestige du fait qu'il nous apparaît, paradoxalement, comme le seul moyen d'échapper à la mort, en disposant librement, en la réalisant nous-même ; mais, en nous suicidant, ce n'est pas une part du feu que nous faisons, c'est tout entier que nous nous y jetons ? sans rémission. (Michel Leiris, L'âge d'homme, 1939, collection Folio, page 87)
      • En août, Proust apprend le suicide par pendaison, à Londres, d'Emmanuel Bibesco qui souffrait de paralysie faciale. (Cyril Grunspan, Marcel Proust: Tout dire, Portaparole, 2005, page 67)
      • Selon les études, les filles sont entre deux et quatre fois plus nombreuses que les garçons à faire ou à déclarer avoir fait une tentative de suicide. Par contre, il y a beaucoup plus de garçons que de filles qui décèdent d'un suicide. (Maja Peret-Catipovic, Le suicide des jeunes : comprendre, accompagner, prévenir, 2004, page 31)
      • Ce roturier se haussait du col au point d'estimer qu'il avait, lui aussi, accès au suicide, cette marque de courage et de prestige réservée aux âmes bien nées ! (Frédéric Lenormand, Les nouvelles enquêtes du Juge Ti : Diplomatie en Kimono, Éditions Fayard, 2009, chapitre 1)
      • Une ambiance de catastrophe globale allège toujours un peu les catastrophes individuelles, c'est sans doute pour cette raison que les suicides sont si rares en période de guerre. (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 308)
    2. (Par extension) (Rare) Personne qui se donne volontairement la mort.
      • Il [Lucien] avait d'abord pensé tout bonnement à s'aller jeter dans la Charente ; mais, en descendant les rampes de Beaulieu pour la dernière fois, il entendit par avance le tapage que ferait son suicide, il vit l'affreux spectacle de son corps revenu sur l'eau, déformé, l'objet d'une enquête judiciaire : il eut, comme quelques suicides, un amour-propre posthume.(Honoré de Balzac, Illusions perdues, 1843, éditions GF, page 582)
    3. (Par extension) Action présentant de forts risques pour la vie de celui qui l'entreprend.
      • Tenter d'atteindre le sommet dans ces conditions relève plus du suicide que de l'exploit sportif.
    4. (Figuré) Acte qui anéantit une dimension de la personne qui l'accomplit.
      • Plusieurs collègues interprètent mon geste comme un suicide professionnel. (Christine St-Pierre, Ici Christine St-Pierre, Septentrion, Québec, 2020, page 142)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    SUICIDE. n. m.
    Action de celui qui se tue lui-même. La religion, la morale défendent le suicide. Fig., C'est un suicide se dit d'une Action, d'une démarche qui ruine celui qui la fait.

    Littré

    SUICIDE (su-i-si-d') s. m.
    • 1Action de celui qui se tue lui-même. L'abbé de Saint-Cyran, le patriarche des jansénistes, autrefois homme célèbre pour un peu de temps, écrivait, en 1608, un livre en faveur du suicide, Voltaire, Pol. et lég. Prix just. et humanité, 5. On se donne beaucoup, dans ce pays-là [Genève], le passe-temps de se tuer?; voilà quatre suicides en six semaines, Voltaire, Lett Damilaville, 9 avr. 1767. Je crois, proportion gardée, qu'il y a plus de suicides à Genève qu'à Londres, Voltaire, Lett. Mariott, 26 fév. 1767. Le désordre des finances et le changement de la constitution de l'État répandirent une consternation générale?; un grand nombre de suicides dans ce royaume, un plus grand nombre dans la capitale sont de tristes preuves de cette consternation, Helvétius, ?uvr. complètes, Londres 1781, p. 105. Il a exposé la doctrine des stoïciens, dont le suicide était un des points fondamentaux, Diderot, Claude et Nér. II, 109. Le suicide enfin, raisonnant ses fureurs, Atteste par le sang le désordre des m?urs, Gilbert, Mon apol. Une variété de mélancolie caractérisée par un penchant violent au suicide, sans aucune cause connue, Pinel, Instit. Mém. scienc. 1807, 1re sem. p. 190. Mais lorsque, grandissant sous le ciel attristé, L'aveugle suicide étend son aile sombre, Hugo, Crépusc. 13.

      Fig. Espèce de spleen littéraire [les Nuits d'Young], qui pourrait finir par le suicide du talent, Villemain, Litt. française, XVIIIe siècle, 2e part. 2e leç.

      Fig. C'est un suicide, se dit d'une action, d'une démarche qui ruine les affaires de celui-là même qui la fait.

    • 2Celui qui se tue lui-même. Les suicides, qui ont dédaigné la noble nature de l'homme, ont rétrogradé vers la plante, ils sont transformés [dans l'Enfer de Dante] en arbres rachitiques qui croissent dans un sable brûlant, Chateaubriand, Génie, II, 4, 14.

    REMARQUE

    Ce mot est pour la première fois dans l'édition de l'Académie de 1762 et dans Richelet de 1759?; auparavant on disait homicide de soi-même. On dit que ce mot a été employé pour la première fois par Desfontaines au XVIIIe siècle. On dit aussi qu'il vient des Anglais?; mais cela n'est pas probable, car la forme en est française et non pas anglaise.


    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    SUICIDE. Ajoutez?:
    3 Adj. Qui a rapport au suicide. Il est inutile de rappeler ici les vieilles histoires bien connues de l'épidémie suicide des filles de Milet?, Bouchut, Journ. offic. 12 avril 1874, p. 2697, 3e col. Ce qu'on sait des épidémies convulsives, choréiques, suicides et homicides, atteste que?, ID. ib. p. 2698, 2e col.
    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Encyclopédie, 1re édition

    SUICIDE, s. m. (Morale.) le suicide est une action par laquelle un homme est lui-même la cause de sa mort. Comme cela peut arriver de deux manieres, l'une directe & l'autre indirecte ; on distingue aussi dans la morale le suicide direct, d'avec le suicide indirect.

    Ordinairement on entend par suicide, l'action d'un homme, qui de propos délibéré se prive de la vie d'une maniere violente. Pour ce qui regarde la moralité de cette action, il faut dire qu'elle est absolument contre la loi de la nature. On prouve cela de différentes façons. Nous ne rapporterons ici que les raisons principales.

    1°. Il est sûr que l'instinct que nous sentons pour notre conservation, & qui est naturel à tous les hommes, & même à toutes les créatures, vient du créateur. On peut donc la regarder comme une loi naturelle gravée dans le c?ur de l'homme par le créateur. Il renferme ses ordres par rapport à notre existence. Ainsi tous ceux qui agissent contre cet instinct qui leur est si naturel, agissent contre la volonté de leur créateur.

    2°. L'homme n'est point le maître de sa vie. Comme il ne se l'est point donnée, il ne peut pas la regarder comme un bien dont il peut disposer comme il lui plaît. Il tient la vie de son créateur ; c'est un espece de dépôt qu'il lui a confié. Il n'appartient qu'à lui de retirer son dépôt quand il le trouvera à propos. Ainsi l'homme n'est point en droit d'en faire ce qu'il veut, & encore moins de le détruire entierement.

    3°. Le but que le créateur a en créant un homme, est sûrement qu'il continue à exister & à vivre aussi long-tems qu'il plaira à Dieu : & comme cette fin seule n'est pas digne d'un Dieu si parfait, il faut ajouter qu'il veut que l'homme vive pour la gloire du créateur, & pour manifester ses perfections. Or ce but est frustré par le suicide. L'homme en se détruisant, enleve du monde un ouvrage qui étoit destiné à la manifestation des perfections divines.

    4°. Nous ne sommes pas au monde uniquement pour nous-mêmes. Nous sommes dans une liaison étroite avec les autres hommes, avec notre patrie, avec nos proches, avec notre famille. Chacun exige de nous certains devoirs auxquels nous ne pouvons pas nous soustraire nous-mêmes. C'est donc violer les devoirs de la société que de la quitter avant le tems, & dans le moment où nous pourrions lui rendre les services que nous lui devons. On ne peut pas dire qu'un homme se puisse trouver dans un cas où il soit assuré qu'il n'est d'aucune utilité pour la société. Ce cas n'est point du tout possible. Dans la maladie la plus désespérée, un homme peut toujours être utile aux autres, ne fût-ce que par l'exemple de fermeté, de patience, &c. qu'il leur donne.

    Enfin la premiere obligation où l'homme se trouve par rapport à soi-même, c'est de se conserver dans un état de félicité, & de se perfectionner de plus en plus. Ce devoir est conforme à l'envie que chacun a de se rendre heureux. En se privant de la vie on néglige donc ce qu'on se doit à soi-même ; on interrompt le cours de son bonheur, on se prive des moyens de se perfectionner davantage dans ce monde. Il est vrai que ceux qui se tuent eux-mêmes regardent la mort comme un état plus heureux que la vie ; mais c'est en quoi ils raisonnent mal ; ils ne peuvent jamais avoir une entiere certitude ; jamais ils ne pourront démontrer que leur vie est un plus grand malheur que la mort. Et c'est ici la clé pour répondre à diverses questions qu'on forme suivant les différens cas où un homme peut se trouver.

    On demande 1°. si un soldat peut se tuer pour ne pas tomber entre les mains des ennemis, comme cela est souvent arrivé dans les siecles passés. A cette question on en peut joindre une autre qui revient au même, & à laquelle on doit faire la même réponse, savoir si un capitaine de vaisseau peut mettre le feu à son navire pour le faire sauter en l'air afin que l'ennemi ne s'en rende pas maître. Quelques-uns d'entre les moralistes croient que le suicide est permis dans ces deux cas, parce que l'amour de la patrie est le principe de ces actions. C'est une façon de nuire à l'ennemi pour laquelle on doit supposer le consentement du souverain qui veut faire tort à son ennemi de quelque façon que ce soit. Ces raisons quoique spécieuses, ne sont cependant pas sans exception. D'abord il est sûr que dans un cas de cette importance il ne suffit pas de supposer le consentement du souverain. Pendant que le souverain n'a pas déclaré sa volonté expressément, il faut regarder le cas comme douteux : or dans un cas douteux, on ne doit point prendre le parti le plus violent, & qui choque tant d'autres devoirs qui sont clairs & sans contestation.

    Cette question a donné occasion à une seconde, savoir s'il faut obéir à un prince qui vous ordonne de vous tuer. Voici ce qu'on répond ordinairement. Si l'homme qui reçoit cet ordre est un criminel qui mérite la mort, il doit obéir sans craindre de commettre un suicide punissable, parce qu'il ne fait en cela que ce que le bourreau devroit faire. La sentence de mort étant prononcée, ce n'est pas lui qui s'ôte la vie, c'est le juge auquel il obéit comme un instrument qui la lui ôte. Mais si cet homme est un innocent, il vaut mieux qu'il refuse d'exécuter cet ordre, parce qu'aucun souverain n'a droit sur la vie d'un innocent. On propose encore cette troisieme question, savoir si un malheureux condamné à une mort ignominieuse & douloureuse, peut s'y soustraire en se tuant lui-même. Tous les moralistes sont ici pour la négative. Un tel homme enfreint le droit que le magistrat a sur lui pour le punir, il frustre en même tems le but qu'on a d'inspirer par le chatiment de l'horreur pour des crimes semblables au sien.

    Disons un mot du suicide indirect. On entend par-là toute action qui occasionne une mort prématurée, sans qu'on ait eu précisément l'intention de se la procurer. Cela se fait ou en se livrant aux emportemens des passions violentes, ou en menant une vie déreglée, ou en se retranchant le nécessaire par une avarice honteuse, ou en s'exposant imprudemment à un danger évident. Les mêmes raisons qui défendent d'attenter à sa vie directement condamnent aussi le suicide indirect, comme il est aisé de le voir.

    Pour ce qui regarde l'imputation du suicide, il faut remarquer qu'elle dépend de la situation d'esprit où un homme se trouve avant & au moment qu'il se tue ; si un homme qui a le cerveau dérangé, ou qui est tombé dans une noire mélancolie, ou qui est en phrénésie, si un tel homme se tue, on ne peut pas regarder son action comme un crime, parce que dans un tel état on ne sait pas ce qu'on fait ; mais s'il le fait de propos délibéré, l'action lui est imputée dans son entier. Car quoiqu'on objecte qu'aucun homme jouissant de la raison ne peut se tuer, & qu'effectivement tous les meurtriers d'eux-mêmes puissent être regardés comme des fous dans le moment qu'ils s'ôtent la vie : il faut cependant prendre garde à leur vie précédente. C'est-là où se trouve ordinairement l'origine de leur désespoir. Peut-être qu'ils ne savent pas ce qu'ils font dans le moment qu'ils se tuent, tant leur esprit est troublé par leurs passions ; mais c'est leur faute. S'ils avoient tâché de dompter leurs passions dès le commencement, ils auroient sûrement prévenu les malheurs de leur état présent, ainsi la derniere action étant une suite des actions précédentes, elle leur est imputée avec les autres.

    Le suicide a toujours été un sujet de contestation parmi les anciens philosophes : les Stoïciens le permettoient à leur sage. Les Platoniciens soutenoient que la vie est une station dans laquelle Dieu a placé l'homme, que par conséquent il ne lui est point permis de l'abandonner suivant sa fantaisie. Parmi les modernes, l'abbé de S. Cyran a soutenu qu'il y a quelques cas où on peut se tuer. Voici le titre de son livre. Question royale où est montré en quelle extrémité, principalement en tems de paix, le sujet pourroit être obligé de conserver la vie du prince aux dépens de la sienne.

    Quoiqu'il ne soit point douteux que l'Eglise chrétienne ne condamne le suicide, il s'est trouvé des chrétiens qui ont voulu le justifier. De ce nombre est le docteur Donne, savant théologien anglois, qui, sans doute, pour consoler ses compatriotes, que la mélancolie détermine assez souvent à se donner la mort, entreprit de prouver que le suicide n'est point défendu dans l'Ecriture-Sainte, & ne fut point regardé comme un crime dans les premiers siecles de l'Eglise.

    Son ouvrage écrit en anglois, a pour titre ?????????? : a declaration of that paradoxe or thesis that self-homicide is not so naturally sin & that it mai never be otherwise, &c. London 1700. ce qui signifie exposition d'un paradoxe ou système qui prouve que le suicide n'est pas toujours un péché naturel, Londres 1700. Ce docteur Donne mourut doyen de S. Paul, dignité à laquelle il parvint après la publication de son ouvrage.

    Il prétend prouver dans son livre, que le suicide n'est opposé, ni à la loi de la nature, ni à la raison, ni à la loi de Dieu révélée. Il montre que dans l'ancien Testament, des hommes agréables à Dieu se sont donné la mort à eux-mêmes ; ce qu'il prouve par l'exemple de Samson, qui mourut écrasé sous les ruines d'un temple, qu'il fit tomber sur les Philistins & sur lui-même. Il s'appuie encore de l'exemple d'Eleazar, qui se fit écraser sous un éléphant en combattant pour sa patrie ; action qui est louée par S. Ambroise. Tout le monde connoît chez les payens, les exemples de Codrus, Curtius, Decius, Lucrèce, Caton, &c.

    Dans le nouveau Testament, il veut fortifier son système par l'exemple de Jesus-Christ, dont la mort fut volontaire. Il regarde un grand nombre de martyrs comme de vrais suicides, ainsi qu'une foule de solitaires & de pénitens qui se sont fait mourir peu-à-peu. S. Clément exhorte les premiers chrétiens au martyre, en leur citant l'exemple des payens qui se dévouoient pour leur patrie. Stromat, lib. IV. Tertullien condamnoit ceux qui fuyoient la persécution, Voyez Tertullian. de fugâ, propos. II. Du tems des persécutions, chaque chrétien pour arriver au ciel affrontoit généreusement la mort, & lorsqu'on supplicioit un martyr, les assistans s'écrioient, je suis aussi chrétien. Eusebe rapporte, qu'un martyr nommé Germanus, irritoit les bêtes pour sortir plus promptement de la vie. S. Ignace, évêque d'Antioche, dans sa lettre aux fideles de Rome, les prie de ne point solliciter sa grace, voluntarius morior quia mihi utile est mori.

    Bodin rapporte d'après Tertullien, que dans une persécution qui s'éleva contre les chrétiens d'Afrique, l'ardeur pour le martyre fut si grande, que le proconsul lassé lui-même de supplices, fit demander par le crieur public, s'il y avoit encore des Chrétiens qui demandassent à mourir. Et comme on entendit une voix générale qui répondoit qu'oui, le proconsul leur dit de s'aller pendre & noyer eux-mêmes pour en épargner la peine aux juges. Voyez Bodin, Demonst. lib. IV. cap. iij. ce qui prouve que dans l'Eglise primitive les chrétiens étoient affamés du martyre, & se présentoient volontairement à la mort. Ce zele fut arrêté par la suite au concile de Laodicée, canon 33. & au premier de Carthage, Canon 2. dans lesquels l'Eglise distingua les vrais martyrs des faux ; & il fut défendu de s'exposer volontairement à la mort ; cependant l'histoire ecclésiastique nous fournit des exemples de saints & de saintes, honorés par l'Eglise, qui se sont exposé à une mort indubitable ; c'est ainsi que sainte Pélagie & sa mere se précipiterent par une fenêtre & se noyerent. Voyez S. Augustin, de civit. Dei, lib. I. cap. xxvj. sainte Apollonie courut se jetter dans le feu. Baronius dit sur la premiere, qu'il ne sait que dire de cette action, quid ad hæc dicamus non habemus. S. Ambroise dit aussi à son sujet, que Dieu ne peut s'offenser de notre mort, lorsque nous la prenons comme un remede. Voyez Ambros. de virginitate, lib. III.

    Le théologien anglois confirme encore son système par l'exemple de nos missionnaires, qui de plein gré s'exposent à une mort assurée, en allant prêcher l'Evangile à des nations qu'ils savent peu disposés à le recevoir ; ce qui n'empêche point l'Eglise de les placer au rang des saints, & de les proposer comme des objets dignes de la vénération des fideles ; tels sont S. François de Xavier & beaucoup d'autres que l'Eglise a canonisés.

    Le docteur Donne confirme encore sa thèse par une constitution apostolique, rapportée au lib. IV. cap. vij. & cap. ix. qui dit formellement qu'un homme doit plutôt consentir à mourir de faim, que de recevoir de la nourriture de la main d'un excommunié. Athenagoras dit que plusieurs chrétiens de son tems se mutiloient & se faisoient eunuques. S. Jerôme nous apprend, que S. Marc l'évangeliste se coupa le pouce pour n'être point fait prêtre. Voyez Prolegomena in Marcum.

    Enfin, le même auteur met au nombre des suicides les pénitens, qui à force d'austérités, de macérations & de tourmens volontaires, nuisent à leur santé & accélerent leur mort ; il prétend que l'on ne peut faire le procès aux suicides, sans le faire aux religieux & aux religieuses, qui se soumettent volontairement à une regle assez austere pour abréger leurs jours. Il rapporte la regle des Chartreux, qui leur défend de manger de la viande, quand même cela pourroit leur sauver la vie ; c'est ainsi que M. Donne établit son système, qui ne sera certainement point approuvé par les théologiens orthodoxes.

    En 1732, Londres vit un exemple d'un suicide mémorable, rapporté par M. Smollet dans son histoire d'Angleterre. Le nommé Richard Smith & sa femme, mis en prison pour dettes, se pendirent l'un & l'autre après avoir tué leur enfant ; on trouva dans leur chambre deux lettres adressées à un ami, pour lui recommander de prendre soin de leur chien & de leur chat ; ils eurent l'attention de laisser de quoi payer le porteur de ces billets, dans lesquels ils expliquoient les motifs de leur conduite ; ajoutant qu'ils ne croioient pas que Dieu pû trouver du plaisir à voir ses créatures malheureuses & sans ressources ; qu'au reste, ils se résignoient à ce qu'il lui plairoit ordonner d'eux dans l'autre vie, se confiant entierement dans sa bonté. Alliage bien étrange de religion & de crime !

    Suicide, (Jurisprud.) chez les Romains, l'action de ceux qui s'ôtoient la vie par un simple dégoût, à la suite de quelque perte ou autre événement fâcheux, étoit regardée comme un trait de philosophie & d'héroïsme ; ils n'étoient sujets à aucune peine, & leurs héritiers leur succédoient.

    Ceux qui se défaisoient ou qui avoient tenté de le faire par l'effet de quelque aliénation d'esprit, n'étoient point réputés coupables, ce qui a été adopté par le droit canon & aussi dans nos m?urs.

    Si le suicide étoit commis à la suite d'un autre crime, soit par l'effet du remord, soit par la crainte des peines, & que le crime fût capital & de nature à mériter le dernier supplice ou la déportation, les biens du suicide étoient confisqués, ce qui n'avoit lieu néanmoins qu'en cas que le criminel eût été poursuivi en jugement ou qu'il eût été surpris en flagrant délit.

    Lorsque le suicide n'avoit point été consommé, parce qu'on l'avoit empêché, celui qui l'avoit tenté étoit puni du dernier supplice, comme s'étant jugé lui-même, & aussi parce que l'on craignoit qu'il n'épargnât pas les autres ; ces criminels étoient réputés infâmes pendant leur vie, & privés de la sépulture après leur mort.

    Parmi nous, tous suicides, excepté ceux qui sont commis par l'effet d'une aliénation d'esprit bien caractérisée, sont punis rigoureusement.

    Le coupable est privé de la sépulture, on en ordonne même l'exhumation au cas qu'il eût été inhumé ; la justice ordonne que le cadavre sera traîné sur une claie, pendu par les piés, & ensuite conduit à la voirie.

    Lorsque le cadavre ne se trouve point, on condamne la mémoire du défunt.

    Enfin, l'on prononçoit autrefois la confiscation de biens, mais Mornac & l'annotateur de Loysel remarquent, que suivant la nouvelle jurisprudence, cette peine n'a plus lieu. Voyez au digest. le tit. de his qui sibi mortem consciverunt ; le trait. des crimes, de M. de Vouglans, tit. IV. ch. vij. & le mot Homicide. (A)

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    Étymologie de « suicide »

    Lat. sui, de soi-même, et le radical cidium, meurtre, qui se trouve dans homi-cidium de cædere, tuer.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Du latin sui (« soi-même, de soi-même ») et caedere (« tuer »), d'après homicide ? voir -cide.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    SUICIDE, subst. masc. et adj.
    Étymol. et Hist. A. 1. 1734 (Desfontaines, Le Pour et le Contre [ouvrage périodique], t. 4, pp. 61-62: réflexions sur le suicide); 1741 (Lettre de Jean-Baptiste Racine à Louis Racine ds ?uvres de J. Racine, éd. P. Mesnard, t. 7, p. 343: À l'égard du suicide (mot que vous avez vraisemblablement employé pour rire, car personne ne l'entend, et deux gens d'esprit me dirent hier que ce ne pouvoit être qu'un charcutier), ce ne sera jamais un péché fort à la mode parmi les gens de bon sens); 2. 1765 suicide indirect (Encyclop. t. 15, p. 640a: on entend par là toute action qui occasionne une mort prématurée, sans qu'on ait eu précisément l'intention de se la procurer); 3. 1790 fig. « action de se détruire » (Saint-Martin, Homme désir, p. 230: Quel suicide continuel pour son âme, que sa conduite!); 1817-23 suicide de l'intelligence (Lammenais, loc. cit.). B. 1752 « personne qui se suicide, s'est suicidée » (Trév. Suppl.). Du lat. sui « de soi », génitif du pron. pers. réfl. se « se, soi », d'apr. homicide*.

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    Les citations sur « suicidé »

    1. La désocialisation limite est le suicide : en réciproque, le suicide est latent dans tout processus de désocialisation.

      Auteur : Hubert Aquin - Source : Journal


    2. La dernière fois que Jack Lang a été ministre de l'Education, le Premier ministre du gouvernement s'est suicidé; c'est vous dire si Jospin est courageux!

      Auteur : Laurent Ruquier - Source : Vu à la radio (2001)


    3. Cent bonnes raisons pour se suicider tout de suite:... - Pour me dépayser... - Pour tuer un juif, comme tout le monde... - Parce que je possède mille bonnes raisons de m'en vouloir.

      Auteur : Roland Topor - Source : Revue Le Fou parle, n° 3.


    4. Chacun sait bien, dans un recoin de son âme, que le suicide représente une issue, mais que celle-ci n'est qu'une solution de fortune, un peu mesquine et illégitime. Au fond, ils est plus noble et beau d'être vaincu et abattu par la vie que par soi-même.

      Auteur : Hermann Hesse - Source : Le loup des steppes (1927)


    5. Les plus sujets aux suicides, ce sont les êtres jeunes, les jeunes êtres, laissés seuls par leurs géniteurs et autres éducateurs, les jeunes hommes, élèves et étudiants qui effectivement ne méditent que dans l'extinction et l'anéantissement d'eux-mêmes, pour lesquels tout encore est simplement la vérité et la réalité et qui font naufrage dans cette vérité et cette réalité, une seule et unique chose au caractère terrible. Chacun de nous aurait pu se suicider.

      Auteur : Thomas Bernhard - Source : L'Origine: Simple indication (1981)


    6. Si charité bien ordonnée commence par soi-même, le suicide est plus moral que l'assassinat

      Auteur : Albert Brie - Source : Le Retour du silencieux, 1989


    7. Le suicide est un délit qui semble ne pouvoir être soumis à une peine proprement dite, puisqu'elle ne pourrait tomber que sur un corps froid et sans vie, ou sur des innocents.

      Auteur : Cesare Bonesana, marquis de Beccaria - Source : Des délits et des peines (1764), XXXV, Du suicide


    8. Beaucoup se suicident dans leur cinquante et unième année. Car cinquante ans, c'est amplement suffisant.

      Auteur : Thomas Bernhard - Source : Le naufragé (1983)


    9. Se suicider! Mais on passe sa vie à le faire!

      Auteur : Louis Scutenaire - Source : Mes inscriptions (1974-1980)


    10. Suicide. On ne voit rien du tombeau, des horreurs de la mort, mais on a le désir infini de se mêler à la tristesse attirante des choses.

      Auteur : Jules Renard - Source : Journal


    11. L'eau est l'élément de la mort jeune et belle, de la mort fleurie, et, dans les drames de la vie et de la littérature, elle est l'élément de la mort sans orgueil ni vengeance, du suicide masochiste.

      Auteur : Gaston Bachelard - Source : L'Eau et les Rêves (1942)


    12. L'idée du suicide est l'idée la plus tonique qui soit.

      Auteur : Emil Cioran - Source : Carnets 1957-1972, juillet 1960


    13. Le suicide n'est pas une preuve de courage, mais d'abandon. Des erreurs, des fautes, nous en commettons tous. La force d'un homme ne se mesure pas au nombre de coups qu'il peut donner.

      Auteur : David S. Khara - Source : Le Projet Bleiberg (2010)


    14. On lit dans un journal: «On a trouvé dans la rivière le corps d'un soldat coupé en morceuax et cousu dans un sac... ce qui exclut toute idée de suicide.»

      Auteur : Alphonse Karr - Source : Sans référence


    15. L'homme en train de devenir géant serre contre son coeur l'arme de suicide. L'actionnera-t-il avant d'avoir escaladé le ciel?

      Auteur : René Barjavel - Source : La faim du tigre


    16. La mode, c'est quelque chose au bord du suicide.

      Auteur : Coco Chanel - Source : Cité par Jacques Laurent dans Le Nu vêtu et dévêtu (1979).


    17. Le suicide n'est pas affaire de courage. C'est juste une impérieuse envie de paix. Une envie qui domine tout le reste.

      Auteur : Lionelle Nugon-Baudon, dite Andrea H. Japp - Source : Une ombre plus pâle (2009)


    18. Essayez, si vous le pouvez, d'arrêter un homme qui voyage avec son suicide à la boutonnière.

      Auteur : Jacques Rigaut - Source : Ecrits posthumes (1970), Pensées


    19. Le suicide est le plus grand des crimes. Quel courage peut avoir celui qui tremble devant un revers de fortune? Le véritable héroïsme consiste à être supérieur aux maux de la vie.

      Auteur : Napoléon Bonaparte - Source : Maximes de guerre et pensées, 385


    20. Le seul vrai problème philosophique ce n'est pas le suicide, c'est de savoir pourquoi on ne peut pas se suicider.

      Auteur : Louis Gauthier - Source : Les grandes légumes célestes vous parlent (1973)


    21. Si on savait exactement pourquoi on se suicidait, si on pouvait en formuler clairement la raison, on ne se suiciderait pas.

      Auteur : Orhan Pamuk - Source : Neige (2005)


    22. Je consacrais beaucoup de temps à la rédaction de longs poèmes d'amours révolutionnaires, où il me semble que je n'envisageais comme alternative au suicide que le triomphe du socialisme.

      Auteur : Jean Rolin - Source : L'Organisation (2000)


    23. On a tous un avis sur le suicide. Acte de courage ou de lâcheté ? Ni l'un ou l'autre sans doute. Juste une décision désespérée lorsqu'on se retrouve dans une impasse. Le dernier recours pour sortir de sa vie et échapper à l'insupportable.

      Auteur : Guillaume Musso - Source : L'Appel de l'ange (2011)


    24. Quand on est si loin de toute amitié, si seule, si triste, toute démarche difficile devient impossible. On s'observe, on se craint soi-même, et l'on se suicide dans la peur de se laisser mourir.

      Auteur : George Sand - Source : Pauline. Les mississipiens (1840)


    25. La résignation est un suicide quotidien.

      Auteur : Honoré de Balzac - Source : Illusions perdues (1837-1843)


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    Les synonymes de « suicide»

    Les synonymes de suicidé :

      1. autodestruction
      2. sabordage
      3. annihilation
      4. destruction
      5. autolyse
      6. dégradation

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    Fréquence et usage du mot suicidé dans le temps


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