La définition de Dureté du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Dureté
Nature : s. f.
Prononciation : du-re-té
Etymologie : Lat. duritatem, de durus, dur. L'ancien français avait aussi duresse, du latin duritia. plus anciennement encore duretie : Xe s. Mais duretie n'est qu'une forme orthographique, et se prononçait sans doute duresse, comme l'indique l'accent de duritia.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de dureté de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

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La définition de Dureté

Propriété qu'ont les corps solides de résister à ce qui tend à en entamer la substance. La dureté du fer.


Toutes les définitions de « dureté »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

DURETÉ. n. f.
Qualité de ce qui est dur. La dureté du fer. La dureté du marbre. Il se dit quelquefois simplement par opposition à la Qualité agréable de ce qui est tendre, mou. La dureté de ce lit est effrayante, affreuse. Dureté d'oreille, Difficulté d'entendre, commencement de surdité. Cet homme a une dureté d'oreille.

DURETÉ se dit encore figurément du Défaut de ce qui est rude et désagréable à l'oreille. Dureté de prononciation, de débit. Il se dit, en termes de Beaux-Arts, de Ce qui est marqué trop fortement, ou de Ce qui a une grande raideur. La dureté des contours. Dureté de crayon, de pinceau. Il se dit en outre, figurément, pour Rudesse, insensibilité, inhumanité, extrême sévérité. Il l'a traité avec dureté. C'est un homme qui a une grande dureté de cœur. La dureté d'un maître. Il se dit, dans un sens analogue, en parlant des Dehors, des manières, des discours. La dureté de sa physionomie, de son regard. La dureté de cette réponse le consterna. Il se dit également des Paroles dures et offensantes, et s'emploie surtout au pluriel. Il lui a dit beaucoup de duretés.

Littré

DURETÉ (du-re-té) s. f.
  • 1Propriété qu'ont les corps solides de résister à ce qui tend à en entamer la substance. La dureté du fer.

    Défaut de mollesse, de la qualité tendre. La dureté de ce morceau de b?uf. La dureté d'un lit.

  • 2 Terme de pathologie. Tumeur dure. Le palper fit sentir une dureté dans le ventre.

    Dureté de ventre, constipation.

  • 3Défaut de sensibilité de l'oreille. Cet homme a une grande dureté d'oreille.
  • 4Défaut de sensibilité, d'humanité. Grande dureté de c?ur. La dureté pour les pauvres. Un peu de dureté sied bien aux grandes âmes, Corneille, Suréna, V, 3. Quoi?! dans la dureté ces c?urs d'acier s'obstinent?! Corneille, Hor. III, 2. Mais si la dureté de votre aversion Nomme encor notre amour une rébellion, Corneille, Rodog. IV, 3. Ils habitaient un bourg plein de gens dont le c?ur Joignait aux duretés un sentiment moqueur, La Fontaine, Phil. et Baucis. Tant il a de dureté pour les pauvres, Pascal, Prov. 12. Quelle dureté est semblable à la nôtre, si un accident si étrange [la mort de la duchesse], qui devrait nous pénétrer jusqu'au fond de l'âme, ne fait que nous étourdir pour quelques moments?! Bossuet, Duch. d'Orl. C'est là que lui est non-seulement permise, mais en quelque façon ordonnée, une pieuse dureté pour voir sans se troubler le trouble d'un père, Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 372. Rien ne vous a pu vaincre, et votre dureté Aurait dû dans son cours arrêter ma bonté, Racine, Brit. IV, 2. Trouve en lui d'un rival toute la dureté, Racine, Mithr. IV, 1.

    Dans le même sens, en parlant des paroles, des dehors, des manières. La dureté de cette réponse l'atterra. La dureté du regard, des traits. Cet officier lui parla avec la dernière dureté, et lui reprocha sa faute d'une manière propre à le jeter dans le désespoir, Rollin, Traité des Ét. liv. V, 3e part. ch. II, art. 1.

    Au plur. Paroles dures, offensantes. Vendôme s'emportant de plus en plus [contre Roquelaure], lui répliqua des duretés, Saint-Simon, 27, 53. Je tombe des nues quand vous m'écrivez que je vous ai dit des duretés, Voltaire, Roi de Pr. 128. Moi, je vous dois ici dire vos vérités, Et vais d'un bon avis payer vos duretés, Boissy, Deh. tromp. II, 6.

  • 5Excessive sévérité. La dureté d'un gouvernement. La dureté d'un régime politique. Je sais de votre loi la dureté barbare, Voltaire, Tancr. II, 6.
  • 6La dureté du travail, l'opiniâtreté au travail. On est plus flatté de certaines théories brillantes où la finesse de l'esprit semble avoir plus de part que la dureté du travail, Fontenelle, Rolle.
  • 7Qualité qui est pour l'oreille ce que la dureté est pour le toucher. Dureté de prononciation. Dureté de style. La dureté de ces vers.

    Qualité qui pour la vue est ce que la dureté est pour le toucher. La dureté des contours. Dureté de crayon, de pinceau. La dureté des tons. Cela donne à l'effet du tableau quelque dureté.

  • 8La dureté d'un climat, d'un hiver, la rigueur de la température qui s'y fait sentir. Pour adoucir en moi cette âpre dureté Des climats où mon sort en naissant m'a jeté, Voltaire, Orphel. IV, 4.

    La dureté du temps, la rigueur de la température?; et fig. la misère, la souffrance qui pèse sur une ville, sur un pays en certaines circonstances mauvaises.


HISTORIQUE

XIIIe s. Se la durté d'eür [la rigueur de l'heur, de la fortune] me nel envoie, Poésies mss. du Vatican, dans LACURNE. Les durtez que la royne Blanche fist à la royne Marguerite furent tiex [telles] que la royne Blanche ne vouloit soufrir à son pooir que son fils feust en la compaingnie sa femme, Joinville, 281.

XIVe s. Laquelle dureté avironne la fistule par dedens, H. de Mondeville, f° 80 bis.

XVe s. Print les lettres, et puis les leut par grand loisir, et trouva comment piteusement le roy dom Pietre luy rescrivoit et luy signifioit ses durtés [embarras] et pouretés, Froissart, liv. I, p. 297, dans LACURNE. Obeirent, mais ce fut à trop grant durté [avec beaucoup de peine], Froissart, ib. p. 253. Or pren garde à la durté De ton aage [jeunesse] et l'orfenté, Deschamps, Poésies mss. f° 95, dans LACURNE.

XVIe s. Mais quelle durté est soubs vos peaux tant doucettes?? Marot, III, 16. Ilz ont vescu?: ce qui est une façon de parler, dont usent quelquefois les Romains, quand ilz veulent eviter la dureté de ceste rude parole de dire?: il est mort, Amyot, Cicéron, 25. La dureté du temps avoit rendu fevrier de peu d'effet aux sorties qui se firent, D'Aubigné, Hist. II, 95. Au milieu du cor se trouve une petite dureté noire, Paré, V, 21.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

DURETÉ.
1Ajoutez?:

En minéralogie, la résistance d'un corps à l'action qui tend à le rayer avec une pointe.

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Encyclopédie, 1re édition

DURETÉ, s. f. en Philosophie, designe une qualité qui se trouve dans certains corps, & qui fait que leurs parties se tiennent ensemble, desorte qu'elles résistent à leur séparation. Voyez Cohésion.

Dans ce sens le mot de dureté répond à ce que nous appellons solidité, par opposition à fluidité. V. Solidité & Fluidité.

A proprement parler, un corps est dur quand ses parties tiennent ensemble au point de ne pas plier, s'enfoncer ou se dissoudre à l'occasion d'une impulsion extérieure ; de sorte que ces parties ne peuvent se mouvoir les unes par rapport aux autres, à moins qu'on ne brise le corps qu'elles composent.

Dans ce sens, dureté est opposé à mollesse, qualité des corps dont les parties se dérangent aisément.

Au reste nous ne connoissons dans l'univers aucun corps qui soit parfaitement dur ; en effet, tous les corps dont nous avons connoissance peuvent être brisés & réduits en pieces ; & pressés fortement ils changent de figure, sans en excepter même les diamans les plus durs, les cailloux & les pierres, soit communes, soit précieuses. Quelques auteurs ont même prétendu démontrer à priori, qu'il ne pouvoit y avoir de corps absolument durs dans la nature ; sur quoi voyez l'article Percussion, & l'éloge historique de M. Jean Bernoulli dans mes Mêlanges de littérature, 1793. tome I. page 288. Voyez aussi les mémoires de l'académie de Berlin, pour l'année 1751, pag. 331 & suiv.

Les Péripatéticiens regardent la dureté comme une qualité secondaire, prétendant qu'elle est l'effet de la sécheresse, qui est une qualité premiere. V. Qualité.

Les causes éloignées de la dureté, suivant les mêmes philosophes, sont le froid ou le chaud, selon la diversité du sujet : ainsi, disent-ils, la chaleur produit la sécheresse, & par conséquent la dureté dans la boue, & le froid fait le même effet sur la cire.

Les Epicuriens & les Corpusculaires expliquent la dureté des corps par la figure des parties qui les composent, & par la maniere dont s'est faite leur union.

Suivant ce principe, quelques-uns attribuent la dureté aux atomes, aux particules du corps, qui, lorsqu'elles sont crochues, se tiennent ensemble & s'emboîtent les unes dans les autres ; mais cela s'appelle donner pour réponse la question même : car il reste à savoir pourquoi ces parties crochues sont dures.

Les Cartésiens prétendent que la dureté des corps n'est produite que par le repos de leurs parties ; mais le repos n'ayant point de force, on ne conçoit pas comment des parties qui sont simplement en repos les unes auprès des autres, peuvent être si difficiles à séparer.

D'autres attribuent la dureté à la pression d'un fluide ; mais comment cette pression cause-t-elle la dureté ? quel est d'ailleurs ce fluide ? voilà ce qu'on ne nous dit pas, ou qu'on nous explique fort mal : aussi les mêmes philosophes qui expliquent la dureté par l'action de ce fluide, s'en servent aussi pour expliquer la fluidité ; tant les explications vagues sont commodes pour rendre raison du pour & du contre.

Les Newtoniens croyent que les particules premieres de tous les corps, tant solides que fluides, sont dures, & même parfaitement dures, de sorte qu'elles ne peuvent être cassées ni divisées par aucune puissance qui soit dans la nature. Voyez Matiere, Corps, Element, &c.

Ils ajoûtent que ces particules sont jointes & unies ensemble par une vertu attractive, & que, suivant les différentes circonstances de cette attraction, le corps est dur ou mou, ou même fluide. Voyez Attraction.

Si les particules sont disposées & appliquées les unes sur les autres, de maniere qu'elles se touchent par des surfaces larges, elles forment un corps dur, & cette dureté augmente à proportion de la largeur de ces surfaces : au contraire si les particules ne se touchent que par des surfaces très-petites, la foiblesse de l'attraction fait que le corps composé de telles particules, conserve toûjours sa mollesse.

Ce sentiment est peut-être, à certains égards, le plus vraissemblable : en effet, on ne peut guere se dispenser d'admettre dans les particules des corps, une dureté originaire & primitive. On a beau dire que la dureté vient de l'union intime des parties, il reste à savoir si ces parties sont dures ; & la question demeure toûjours la même, à moins qu'on n'admette dans ces particules une dureté essentielle, pour ainsi dire, & indépendante d'aucune cause extérieure.

J'ai dit plus haut que le sentiment des Newtoniens étoit, seulement à plusieurs égards, le plus vraissemblable ; car on pourroit n'être pas entierement satisfait de cette attraction que les Newtoniens donnent pour la cause de la dureté. Nous avons déjà fait voir à l'article Adhérence, qu'on rapporte à l'attraction, peut-être sans beaucoup de fondement, la tenacité des parties des fluides : on peut appliquer à-peu-près le même raisonnement à la dureté des corps. Les particules intérieures d'un corps, celles qui ne sont pas fort près de sa surface, sont également attirées en tout sens, par conséquent dans le même cas que si elles ne l'étoient point du tout, & que si elles étoient dans un simple repos respectif les unes auprès des autres. On dira peut-être que les particules qui sont proches de la surface, sont attirées vers le dedans du corps, & pressent par ce moyen toutes les autres. Mais supposons cette surface recouverte en tout sens d'une enveloppe détachée, de la même matiere que le corps, & d'une épaisseur égale à la distance à laquelle l'attraction s'étend ; & que cette enveloppe, quoique détachée, s'ajuste exactement sur la surface du corps, ensorte qu'elle en soit aussi proche que si elle y étoit adhérente ; alors, 1°. les parties de la surface du corps seront également attirées en tout sens, & par conséquent ne peseront plus sur les autres, & néanmoins le corps restera toûjours dur : 2°. les parties de l'enveloppe paroîtroient devoir peser sur la surface, & y être fort adhérentes : c'est pourtant ce qui n'arrive pas.

Quelle est donc la cause de la dureté ? nous ferons à cette question la même réponse qu'à plusieurs autres : on n'en sait rien. (O)

Dureté, en termes de Medecine, signifie,

1°. Une espece de constipation, dans laquelle on a le ventre dur ; ainsi on dit dans ce cas, dureté de ventre. Voyez Déjection & Constipation :

2°. Une diminution considérable de l'exercice de l'ouie, qui rend presque sourd ; on appelle cette lésion de fonction, dureté d'oreille. Voyez Oreille, Ouie, Surdité :

3°. On appelle aussi duretés, en Medecine, certaines tumeurs ou callosités qui viennent à la peau dans différentes parties du corps, mais particulierement aux-mains & aux piés, où l'épiderme comprimé, froissé, se détache en partie de la peau, de maniere qu'il s'en forme un nouveau par-dessous, sans que le vieux soit entierement séparé. La compression ou le froissement continuant, détache encore la nouvelle couche d'épiderme ; il s'en forme une troisieme, & ainsi de suite, ce qui forme un amas de différens feuillets d'épiderme fortement appliqués les uns aux autres, d'où résulte une élévation sur la surface de la peau, souvent circonscrite en forme de tumeur, qui devient quelquefois fort épaisse, profonde, & dure comme de la corne.

Il entre aussi des vaisseaux de la peau comprimés, oblitérés, dans la composition de ces sortes de tumeurs cutanées, lorsqu'elles sont considérables : elles se forment aux mains des travailleurs de terre, des ouvriers qui se servent d'instrumens d'une substance dure, qui compriment fortement & qui froissent la surface des parties molles des organes avec lesquels on les met en mouvement, en les serrant, en les pressant avec force. Voyez Durillon.

Ceux qui marchent souvent & long-tems, surtout à piés nuds, ont des duretés calleuses à la peau du talon, particulierement sur le bord postérieur.

Les cors qui viennent aux piés, par la compression de la peau sur les os, faite par la chaussure, sont des duretés de cette espece. Voyez Cor.

L'effet de ces duretés de la peau, est d'empêcher l'exercice du tact dans les parties où elles se trouvent ; & si elles sont étendues sans circonscription sur toute la surface de la paume de la main ou de la plante des piés, elles émoussent le sentiment de ces parties, comme si elles étoient revêtues de gants ou d'une chaussure de cuir ; tellement qu'elles ne reçoivent pas les impressions des corps solides ou liquides, assez chaudes pour exciter celle de brûlure sur toute autre partie à laquelle on les appliqueroit.

Ces duretés calleuses causent cependant quelquefois de la douleur, lorsqu'elles sont fortement pressées contre les parties molles sensibles auxquelles elles tiennent.

L'indication qui se présente pour la curation de ces affections cutanées, lorsqu'elles incommodent ou qu'elles blessent, consiste à employer tout qui est propre à les ramollir & à les emporter, en les raclant ou en les coupant : au surplus voyez ce qui est dit des remedes contre les cors, à l'article Cor. (d)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

dureté \dy?.te\ féminin

  1. Qualité de ce qui est dur.
    • Le chanvre femelle continuant à végéter jusqu'à la maturité de la graine, sa tige acquiert plus de force, sa fibre plus de dureté et on ne peut en tirer parti que dans les carderies. (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l'industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 148)
    • J'aurais pu croire qu'ils jouaient au mistigri si je n'avais su que mon père s'était mis en tête d'expliquer au jardinier l'échelle de Mohs qui gradue les minéraux selon leur dureté, de un (le talc) à dix (le diamant). (Jean-Pierre Milovanoff, Russe blanc, Éditions Julliard, 1995)
  2. Opposition à la qualité agréable de ce qui est tendre, mou, doux.
    • La dureté de ce lit est effrayante, affreuse.
  3. (Figuré) Défaut de ce qui est rude et désagréable à l'oreille.
    • Dureté de prononciation, de débit.
  4. (Beaux-arts) Ce qui est marqué trop fortement, ou de ce qui a une grande raideur.
    • La dureté des contours. Dureté de crayon, de pinceau.
  5. (Figuré) Rudesse ; insensibilité ; inhumanité ; extrême sévérité. ? Note : Il se dit en parlant des personnes ou de leurs dehors, de leurs manières, de leurs discours.
    • Il m'aimait d'autant plus que ma mère simulait une certaine dureté, une sévérité rigide. (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 26)
    • Il l'a traité avec dureté. C'est un homme qui a une grande dureté de c?ur. La dureté d'un maître.
    • La dureté de sa physionomie, de son regard. La dureté de cette réponse le consterna.
  6. (Par analogie) Paroles dures et offensantes. ? Note : S'emploie alors surtout au pluriel.
    • Il lui a dit beaucoup de duretés.
  7. (Géologie, Minéralogie) Qualité des minéraux permettant d'apprécier leur résistance à être entamés par l'abrasion ou la rayure.
  8. (Mécanique) Capacité d'un matériau (en général un métal) à résister à la déformation ou à la pénétration d'un corps plus dur.
  9. (Cuisine) Caractéristique organoleptique d'un aliment qui conditionne les modifications de structure au cours de la mastication ou de la cuisson
  10. Indice qui indique la minéralisation de l'eau par les ions calcium et magnésium des sels minéraux dissous.
    • L'importance ancienne donnée à la maîtrise de la dureté des eaux et aux différentes épurations chimiques d'adoucissement consécutives a entraîné l'expression de titres particuliers relatifs à la dureté de l'eau et à son alcalinité et qui sont le titre hydrotimétrique (TH) et les titres alcalimétriques (TAC et TA). (François Berné & Jean Cordonnier, Traitement des eaux, Éditions TECNIP, 1991, page 5)
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Trésor de la Langue Française informatisé


DURETÉ, subst. fém.

Caractère, état de ce qui est dur.
A.? [En parlant d'attributs de choses]
1. Propriété de ce qui est dur, résistant au toucher, à la pression, au choc, à l'usure. Dureté du diamant, du fer, du verre; degré de dureté d'une matière, d'un métal. Quasi-synon. consistance, résistance, solidité; anton. mollesse, tendreté.Le messager tomba mort, malgré la dureté proverbiale du crâne des Égyptiens (Gautier, Rom. momie,1858, p. 285).Il se dressa, (...) sondant de ses poings la dureté des murs (Dierx, Poèmes,1864, p. 62):
1. Ils [les palais] sont bâtis, comme tous les édifices de Caceres, d'un granit jaune brûlé, très dur et très résistant. C'est à cette dureté de la pierre autant qu'à la mentalité des constructeurs qu'on doit la grande simplicité des ornements... T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol,1963, p. 192.
? P. métaph. :
2. La pureté, la dureté du texte [Polyeucte] ne se laisse entamer en rien. Elle ne se laisse pas ronger d'un grain, dissoudre d'un grain. La ligne est aussi pure, la pierre est aussi nette, aussi dure, aussi exacte; aussi dure sous l'ongle... Péguy, Victor-Marie, comte Hugo,1910, p. 795.
? Spécialement
a) Aspect dur, éclat minéral, résistant d'une pierre précieuse. En Amérique, le ciel est pur et vide et la mer ressemble à une pierre précieuse par sa dureté et son éclat (Green, Journal,1945, p. 228):
3. ... un instant après les petits vitraux en losange avaient pris la transparence profonde, l'infrangible dureté de saphirs qui eussent été juxtaposés sur quelque immense pectoral, mais derrière lesquels on sentait plus aimé que toutes ces richesses, un sourire momentané de soleil... Proust, Du côté de chez Swann,1913, p. 60.
b) [En parlant des muscles] Fermeté. Enfant, il se distinguait déjà par la dureté et la souplesse de ses muscles autant que par la vivacité de son intelligence (Verne, 500 millions,1879, p. 21).
c) PATHOL. Tumeur durcie.
d) PHYS. Propriété d'un corps de résister à la compression, à l'écrasement, notamment à la production d'une empreinte par pression, à la rayure par un autre. Échelle de dureté Shore (pour les matières plastiques), de Mohr (Uv.-Chapman 1956 et Noël 1968).
2. Caractère de ce qui manque
a) de tendreté (à propos d'un aliment, notamment d'une viande). Des individus qui se plaignaient de la dureté de ses tranches de rosbif (Champfl., Avent. MlleMariette,1853, p. 89).
b) de souplesse. Synon. rigidité.Une dureté cassante de plis (Zola, ?uvre,1886, p. 242).
c) de douceur au contact. Dureté de poils, de barbe. Malgré la dureté que l'âge avait imprimée à la peau de son visage presque jaune et ridé, le vieillard rougit excessivement (Balzac, Mmede la Chanterie,1844, p. 268).
? P. anal. Dureté d'une eau. Teneur d'une eau en ions calcium et magnésium, la rendant impropre à mousser au savon et à cuire certains aliments.
d) de confort, de moelleux. Dureté d'un lit. La dureté des banquettes (...) envahit le wagon (Martin du G., J. Barois,1913, p. 429).
? Spéc., MAR. Dureté de la mer. État d'une mer forte, agitée. La mer était courte, clapoteuse, et d'une dureté effroyable (Gautier, Tra los montes,1843, p. 346).
3. [En parlant d'attributs de choses concr.] Caractère de ce qui est pénible à faire ou à supporter, de ce qui demande un effort physique ou intellectuel. Dureté d'un chemin, d'une côte. Synon. difficulté.Elles savaient la dureté épuisante du voyage, et celles d'entre elles qui se poseraient de fatigue sur les flaques d'eau (Montherl., Célibataires,1934, p. 905).La dureté de la pente à gravir dans la montagne (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 797).
4. Caractère de ce qui blesse par sa rudesse les organes des sens, qui provoque une sensation, une impression désagréable. Synon. rudesse, anton. douceur.
a) [En parlant du climat] Synon. rigueur, rudesse; anton. douceur, clémence.Des peuplades presque sauvages, que la dureté de leur climat éloigne des douceurs d'une civilisation perfectionnée (Condorcet, Esq. tabl. hist.,1794, p. 208):
4. Pour comprendre que dix degrés de froid font à Stockholm un temps très doux, il faudrait commencer par sentir la dureté habituelle du climat; il faudrait sentir la dureté des m?urs antiques. Stendhal, Hist. de la peinture en Italie,t. 2, 1817, p. 108.
? Au plur. Manifestations concrètes, actives, de la rigueur du climat. Synon. rigueurs.Toujours l'engainer [le fusil de chasse] quand il le transportait au grand air, afin de ne pas trop l'exposer aux duretés des intempéries (Guèvremont, Survenant,1945, p. 74).
? Dureté du vent. Âpreté, violence. Un coude du Nil affaiblissait pour nous la dureté de ce vent incessant (Du Camp, Nil,1854, p. 210).
b) [Par rapport à l'ouïe] Manque de douceur, d'harmonie. Dureté d'un son, de la voix, d'un accord. Avec les duretés ou les aspirations haletantes de la langue arabe, entre hommes du peuple, on a toujours l'air de se vomir des torrents d'injures (Loti, Au Maroc,1889, p. 10):
5. Sa superbe voix [de MmeFodor] a quelquefois un peu de dureté (école française), et la dureté n'est pas tout à fait hors de place dans le chant d'une fille aussi résolue. Stendhal, Vie de Rossini,1823, p. 243.
? P. ext. [Dans le domaine artistique ou littér.] Défaut de douceur, de grâce, d'harmonie. Dureté de style. Des critiques ont condamné le style prétentieux de Pindare; d'autres la dureté qui règne dans celui d'Eschyle (Kock, Âne M. Martin,1862, p. 65).
c) [Par rapport à la vue] Rudesse. Dureté d'une couleur, d'une lumière. Certains éclairages de la nuit ont des duretés très-nettes : la mer était de l'acier, les falaises étaient de l'ébène (Hugo, Homme qui rit,t. 1, 1869, p. 50).Sous la dureté des ombres et des lumières qui lui travaillaient le visage, il avait l'air vieux et robuste (France, Lys rouge,1894, p. 251):
6. ... c'est le coloriste le plus inharmonique qui soit. Il [Delacroix] a (...) des bleus à la dureté du bleu de Presse (...) et ces éclairages de parties de nus avec des hachures de blanc pur, sont, je l'ai déjà dit, tout ce qu'il y a de plus insupportable, de plus cruel pour l'?il. Goncourt, Journal,1885, p. 435.
? P. ext.
? [En parlant du visage, de la physionomie] Dureté des traits, du visage. Anton. douceur, grâce, harmonie.Une rivale aurait peut-être accusé de dureté d'épais sourcils qui paraissaient se rejoindre (Balzac, Peau chagr.,1831, p. 119).
? [Dans le domaine des arts plastiques, en dessin, en peint.] Dureté de lignes d'un dessin. Le prince Gabrielli (...) brunit les duretés d'une eau-forte (Goncourt, Journal,1867, p. 374).
5. Caractère de ce qui est pénible à supporter, physiquement et/ou moralement. Synon. cruauté, rigueur, sévérité.
Rem. Le plur. marque les manifestations concr. de ce caractère (choses pénibles).
? En partic.
a) Vx. Austérité. Aux instants de son instruction religieuse, inventive de petites peines journalières, elle [Sabine] souhaitait toutes les duretés du Carmel (Noailles, Nouv. espér.,1903, p. 16).
b) Sévérité excessive. Dureté d'une loi, d'un châtiment. Il ne faut pas croire que l'on proteste contre la dureté de la discipline, ou contre la durée du service militaire (Sorel, Réflex. violence,1908, p. 162).
c) Rigueur, caractère de ce qui est pénible, voire douloureux. La dureté de ses premières années lui a rendu la vie plus douce (Delille, ?uvres compl.,t. 1, Discours sur l'Éduc., 1766, p. LXVII).Au plur. Événements rudes, pénibles. Les duretés de la carrière militaire lui avaient appris la hiérarchie sociale et l'obéissance au sort (Balzac, Début vie,1842, p. 487).
? Dureté des temps.
Difficulté à vivre, cherté de la vie (cf. les temps sont durs*, difficiles*).Je me plaignais de la dureté du temps et du renchérissement des denrées (Picard, Avent. E. de Senneville,1813, p. 299).Ils dépensent énormément (...) puis ils se plaignent de la dureté des temps (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 65).
Situation malheureuse. La dureté des temps est telle que nous imaginons mal (...) qu'il en pût être d'aussi tragiques en aucun autre moment de l'Histoire (Gide, Feuillets d'automne,1949, p. 313).
B.? [En parlant d'attributs de pers.]
1. [En parlant d'une qualité physique] Rare. Dureté physique, dureté de cuir. Très grande résistance physique (à la fatigue, au mal, etc.). Napoléon voyageait la plupart du temps, dans le désert, sur un dromadaire. La dureté physique de cet animal fait qu'on ne s'occupe nullement de ses besoins, il mange et boit à peine (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 135).
Rem. Sens non signalé ds les dict. excepté Dub.; ce dernier précise que c'est le seul sens qui n'ait pas son corrélatif à l'adj. dur.
? Dureté d'oreille. Difficulté d'entendre, début de surdité.
2. [En parlant d'un défaut moral, d'un caractère, d'une disposition d'esprit] Manque de sensibilité, de bonté ou de douceur; caractère, comportement dur, brutal. Dureté de qqn pour, envers, à l'égard de qqn; traiter, repousser qqn avec dureté; parler, répondre avec dureté. Synon. insensibilité, sécheresse, inhumanité; brutalité, rudesse; anton. aménité, bonté, bienveillance, charité, c?ur, cordialité, douceur; humanité, indulgence, sensibilité, tendresse.La religion modifie la dureté des contacts sociaux (Balzac, Méd. camp.,1833, p. 159).Ses accès de dureté et puis ses retours de gentillesse (Barrès, Cahiers, t. 7, 1909, p. 320):
7. Quant à Poil de Carotte, il est spécialement chargé d'achever les pièces [de gibier] blessées. Il doit ce privilège à la dureté bien connue de son c?ur sec. Renard, Poil de Carotte,1894, p. 5.
? Loc. verbale. Avoir la dureté de + inf.Avoir l'audace, la cruauté, l'indélicatesse de. Il avait la dureté de louer son bordeaux en ma présence (Taine, Notes Paris,1867, p. 338).
? Dureté de + subst.Dureté de caractère. L'esprit dur est un marteau qui ne sait que briser. La dureté d'esprit n'est pas quelquefois moins funeste et moins odieuse que la dureté de c?ur (Joubert, Pensées,t. 1, 1824, p. 172).
? Spéc. [La dureté dans ses manifestations extérieures] Dureté (de + subst.).Dureté de l'expression, du ton, de la voix, du visage; dureté d'une parole, d'un reproche. Cette sérénité naturelle, cette disposition conciliante, ce regard sans brusquerie ni dureté (Martin du G., Thib.,Sorell., 1928, p. 1215).
? P. méton., littér., vx (surtout au plur.). Actes, attitudes, paroles blessantes, ou d'une rudesse excessive, qui expriment la dureté de c?ur ou de caractère. Dire, répondre des duretés à qqn. Synon. méchancetés, vacheries (pop.).J'ai remarqué vingt fois dans les salons qu'on dit aux femmes des duretés ou des indélicatesses en riant (Taine, Notes Paris,1867, p. 225).Tenez, Francelin, je suis bonne fille, moi, et je ne vous garde pas rancune de vos duretés; faisons la paix (Theuriet, Mariage Gérard,1875, p. 108):
8. Mon père se chargea du sort de son frère, quoiqu'il eût contracté, par l'habitude de souffrir, une rigueur de caractère qu'il conserva toute sa vie; le non ignara mali n'est pas toujours vrai : le malheur a ses duretés comme ses tendresses. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 25.
? P. ext. [La dureté exprimée dans une ?uvre hum.; sentiment littér., style] J'ouvre au hasard un volume des Lettres de Mmede Sévigné. Quelle dureté! Nulle trace de la sensiblerie qui s'étalera un siècle plus tard (Mauriac, Bloc-notes,1958, p. 103).
Prononc. et Orth. : [dy?te]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1200 durtés « malheurs, souffrances, vexations » (Raimbert De Paris, Ogier le Danois, 8766 ds T.-L.); 2. XVIes. la dureté de ceste rude parole (Amyot, Cicéron, 25 ds Littré); 3. 1580 « qualité d'une chose dure » (Montaigne, Essais, II, XII, ds Rob.). B. Ca 1223 durté « inhumanité, insensibilité » (Gautier De Coincy, Mir. N. D., éd. F. K?nig, 1 Mir. 10, 1414). Dér. de dur*; suff. -eté*. Fréq. abs. littér. : 979. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 395, b) 1 278; xxes. : a) 1 265, b) 1 527. Bbg. Gohin 1903, p. 343.

DURETÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1200 durtés « malheurs, souffrances, vexations » (Raimbert De Paris, Ogier le Danois, 8766 ds T.-L.); 2. XVIes. la dureté de ceste rude parole (Amyot, Cicéron, 25 ds Littré); 3. 1580 « qualité d'une chose dure » (Montaigne, Essais, II, XII, ds Rob.). B. Ca 1223 durté « inhumanité, insensibilité » (Gautier De Coincy, Mir. N. D., éd. F. K?nig, 1 Mir. 10, 1414). Dér. de dur*; suff. -eté*.

Dureté au Scrabble


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Les mots proches de Dureté

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Les citations avec le mot Dureté


  1. Le monde d'aujourd'hui était trop brutal et dangereux pour les rêveurs et les idéalistes. Comment pouvait-on y survivre sans une bonne dose de cynisme, de roublardise et de dureté ?

    Auteur : Guillaume Musso - Source : 7 ans après (2012)


  2. Le nez en bec d'aigle, et bien coupant, exprime toujours quelque dureté impérieuse ...

    Auteur : Emile-Auguste Chartier, dit Alain - Source : Propos, 1912


  3. La bouche révèle le manque de confiance en soi, la suffisance, ou tout autre nuance de caractère. Pour lui, elle est ce qu'un visage a de plus complexe. Il n'est jamais sûr de ce qu'un oeil révèle. Mais il peut lire la façon dont la bouche peut s'assombrir jusqu'à la dureté, suggérer la tendresse.

    Auteur : Michael Ondaatje - Source : L'Homme flambé (1992) scénario du film à succès Le Patient anglais.


  4. Un des plus grands défis de l'être humain consiste à ne pas associer la dureté de la vie à la présence d'autrui.

    Auteur : Daniel Desbiens - Source : Maximes d'Aujourd'hui


  5. Pétrir la terre, creuser un trou ce sont des activités aussi originelles que l'étreinte, que le coït: on se trompe en y voyant seulement des symboles sexuels; le trou, le visqueux, l'entaille, la dureté, l'intégrité sont des réalités premières.

    Auteur : Simone de Beauvoir - Source : Le Deuxième Sexe (1949)


  6. Par dureté j'entends force, résistance, volonté. Ne pas confondre dur et endurci, ce sont des mots différents, presque opposés. Une femme forte peut être également sensible, féminine, douce et aimante…

    Auteur : Barbara Taylor Bradford - Source : Les femmes de sa vie


  7. Les intellectuels, étant les plus forts, trouvent leur bonheur là où d'autres périraient: dans le labyrinthe, dans la dureté envers soi-même et les autres, dans la tentation; leur joie c'est de se vaincre eux-mêmes.

    Auteur : Friedrich Wilhelm Nietzsche - Source : L'Antéchrist (1888)


  8. Il faut du courage pour apprécier la dureté et la douceur.

    Auteur : Gudmundsdottir Björk, dite Björk - Source : Sans référence


  9. À côté d'eux, il y a une vieille dame avec un visage très doux. Parfois l'âge réussit cela, au lieu de creuser les traits, il les adoucit, les rides font des sourires aux yeux, la peau devient duveteuse et douce comme celle d'un bébé avec simplement les sillons en plus, les paupières se sont un peu affaissées sur les yeux mais juste assez pour effacer la dureté du regard.

    Auteur : Nathacha Appanah - Source : La Noce d'Anna (2005)


  10. Ah la dureté de coeur des enfants qui, étant vivants, font naître la mort par leurs silences.

    Auteur : José Saramago - Source : Le Dieu manchot (1987)


  11. La dureté du destin encourage celle des hommes.

    Auteur : Henri Boucher - Source : Pensées et réflexions (1866)


  12. La pitié n'est souvent qu'un remords de la dureté.

    Auteur : Pierre-Jules Hetzel - Source : Vie privée et publique des animaux (1867) - sous le nom de P.-J. Stahl -


  13. L'insensibilité à la vue des misères peut s'appeler dureté; s'il y entre du plaisir, c'est cruauté.

    Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Introduction à la connaissance de l'Esprit humain (1746), Livre XLV


  14. Mais quand un froid très vif eut succédé à cette période humide, le bois, dont les fibres acquéraient la dureté du fer, devint extrêmement difficile à travailler.

    Auteur : Jules Verne - Source : L'Ile mystérieuse (1873-1875)


  15. La dureté du silex est connue surtout de ceux qui le frappent.

    Auteur : Sénèque - Source : Sur la vie heureuse (De Vita beata) (v. 58), 27


  16. N'écoutons pas ceux qui veulent donner à la vertu la dureté du fer : dans bien des circonstances, dans l'amitié surtout, elle est tendre, elle s'affecte aisément ; le bonheur d'un ami doit dilater votre coeur, ses maux doivent le resserrer.

    Auteur : Cicéron - Source : De amicitia (44 av. J.-C.)


  17. Elle avait beau paraître impérieuse, effrayer son mari par sa dureté, elle était faible, plus faible que ceux à qui elle en imposait tant.

    Auteur : Julien Green - Source : Léviathan (1929)


  18. Un coeur plein d'amour peut tout pardonner, même la dureté envers lui; mais non la dureté envers les autres.

    Auteur : Johann Paul Friedrich Richter, dit Jean-Paul - Source : Pensées extraites de tous les ouvrages de Johann Paul Friedrich Richter dit Jean-Paul


  19. Que votre autorité ne tire sa force, ni de la dureté du commandement, ni de la rigueur des châtiments, mais de la supériorité de votre sagesse.

    Auteur : Isocrate - Source : Discours de morale


  20. Apprendre à détourner les yeux de soi-même pour voir beaucoup de choses, - cette dureté est nécessaire à tous ceux qui gravissent des montagnes.

    Auteur : Friedrich Wilhelm Nietzsche - Source : Ainsi parlait Zarathoustra (1883-1885)


  21. Ce sentiment de dureté et de douceur, de surface rude et lisse, de dépression et d'expansion, de creux et de bosse, ... une réalité de forme.

    Auteur : Henry Moore - Source : Sans référence


  22. Les derniers et les meilleurs fruits qui ne mûrissent que tard dans une âme ardente et passionnée, c'est la douceur envers la dureté, la tolérance envers l'intolérance, la charité envers l'égoïsme, et l'amour des hommes à l'égard du misanthrope.

    Auteur : Johann Paul Friedrich Richter, dit Jean-Paul - Source : Pensées extraites de tous les ouvrages de Johann Paul Friedrich Richter dit Jean-Paul


  23. J'eus immédiatement honte de ce que je prenais pour de la dureté en moi, et qui était méchanceté, vengeance à l'égard d'un gosse qui venait de «m'avoir».

    Auteur : Jean Genet - Source : Miracle de la Rose (1947)


  24. Il voulut entremesler le rire parmy leurs convives et autres assemblées, comme une saulse plaisante pour adoulcir le travail et la dureté de leur regle de vivre.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Lycurgus, 54


  25. Je pense que vous avez dû, dans votre vie beaucoup souffrir... La dureté, c'est presque toujours une revanche...

    Auteur : André Maurois - Source : Les roses de septembre


Les citations du Littré sur Dureté


  1. Le mouvement, le temps, la dureté, la mollesse, les dimensions, l'éloignement, l'approximation, la force, la faiblesse, les apparences de quelque genre qu'elles soient, tout est relatif

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Apparence.


  2. Ils habitaient un bourg plein de gens dont le coeur Joignait aux duretés un sentiment moqueur

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Phil. et B.


  3. L'expérience confirme que la mollesse ou l'indulgence pour soi et la dureté pour les autres n'est qu'un seul et même vice

    Auteur : LA BRUY. - Source : IV


  4. Il voulut entremesler le rire parmy leurs convives et autres assemblées, comme une saulse plaisante pour adoulcir le travail et la dureté de leur regle de vivre

    Auteur : AMYOT - Source : Lyc. 54


  5. Il alla jusqu'à une espèce de dureté, sachant bien que la douleur, poussée à l'extrémité, veut être comme gourmandée et abattue par une espèce de violence

    Auteur : BOSSUET - Source : Polit. X, III, 3


  6. Suppuration est meilleure que scirrhosité, ou dureté

    Auteur : PARÉ - Source : V, 3


  7. De toutes les pierres chatoyantes l'opale est la plus belle ; cependant elle n'a ni la dureté ni l'éclat des vraies pierres précieuses

    Auteur : BUFF. - Source : Min. t. VI, p. 180


  8. Ses duretés, ses humeurs, ses caprices affermissaient la constance de sa maîtresse

    Auteur : DUCLOS - Source : Mém. rég. Oeuvres, t. V, p. 389, dans POUGENS


  9. C'est là que lui est non-seulement permise, mais en quelque façon ordonnée, une pieuse dureté pour voir sans se troubler le trouble d'un père

    Auteur : BOURD. - Source : Pensées, t. II, p. 372


  10. La dureté et callosité de la cicatrice empeschera que les intestins....

    Auteur : PARÉ - Source : VI, 16


  11. Vous qui amollissiez devant lui les duretés des coeurs obstinés et qui aplanissiez les hauteurs des esprits superbes

    Auteur : FLÉCH. - Source : Panég. II, p. 280


  12. Pour connoistre qu'un aposteme se termine en scirre ou dureté

    Auteur : PARÉ - Source : V, 3


  13. La dureté du temps avoit rendu fevrier de peu d'effet aux sorties qui se firent

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. II, 95


  14. Supposons que j'aie besoin de toute la dureté du triton, ou de toute la fadeur de la fausse quinte

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Lett. sur la mus. franç.


  15. La vie se passe sans jouir d'une présence si chère ; je ne puis m'accoutumer à cette dureté ; toutes mes pensées et toutes mes rêveries en sont noircies

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 13 nov. 1675


  16. J'ai vu, dans plusieurs blocs d'un grès très blanc, de ces petits noeuds ou clous ferrugineux, qui sont d'une si grande dureté qu'ils résistaient à la lime

    Auteur : BUFF. - Source : Min. t. I, p. 211


  17. Dureté, mollesse, douleur, renitence d'une tumeur

    Auteur : PARÉ - Source : V, 3


  18. [Le cartilage] plus prochain en dureté à l'os, de complexion froide et seiche, insensible et flexible aucune fois

    Auteur : H. DE MONDEVILLE - Source : f° 9


  19. Certaines variétés de pyroxène qui ont si peu de dureté qu'elles se laissent souvent rayer par l'ongle

    Auteur : BEUDANT - Source : Inst. Mém. scienc. t. VIII, p. 263


  20. Quoique le grès soit difficile à travailler, il n'a cependant qu'un genre de dureté, c'est de résister à des coups violents sans s'éclater ; car le frottement l'use peu à peu et le réduit aisément en sable

    Auteur : BUFF. - Source : Hist. nat. Preuv. théor. terre, t. II, p. 29


  21. Plusieurs compositions de pierres factices qui imitent la dureté et le brillant des pierres précieuses autant que le permet la différence des moyens employés à les produire

    Auteur : CONDORCET - Source : Margraaf.


  22. La dureté de ces pères et de ces mères qui, tout occupés d'eux-mêmes et ne voulant se dessaisir de rien, laissent languir de jeunes personnes sans établissement

    Auteur : BOURD. - Source : 1er dim après l'Épiph. Dominic. t. I, p. 35


  23. Elle [la volonté] s'enveloppe elle-même dans son propre ouvrage, comme un ver à soie ; et, si les lacets dont elle s'entoure semblent de soie par leur agrément, ils ne laissent pas toutefois de surmonter le fer par leur dureté

    Auteur : BOSSUET - Source : 4e sermon, Circoncision, 2


  24. Moïse fut le premier qui permit le divorce, à cause de la dureté de coeur des Juifs

    Auteur : LE MAÎTRE - Source : Plaidoyer 8, dans RICHELET


  25. Vous êtes frappée comme moi de cette disposition de la Providence [qui sépare Mme de Sévigné et Mme de Grignan] ; mais vous l'envisagez avec plus de courage que moi ; car cette dureté m'est toujours nouvelle

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 11 déc. 1675




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Mise à jour le dimanche 9 novembre 2025 à 01h55








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