La définition de Apostrophe du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Apostrophe
Nature : s. f.
Prononciation : a-po-stro-f'
Etymologie : Terme grec (voy. ) signifiant tour ; mot à mot, détour, c'est-à-dire détour par lequel le discours quitte la personne à qui il s'adressait et en interpelle une autre. L'apostrophe, marque orthographique, a été ainsi nommée parce qu'elle détourne et remplace la lettre élidée. Cette marque n'est pas ancienne dans notre langue ; nos anciens manuscrits ne la connaissent pas. Jacques Peletier (XVIe siècle), dans son Dialogue sur l'orthographe, dit qu'elle a été inventée de son temps. Des grammairiens ont dit que apostrophe, signe grammatical, devait être masculin ; en effet apostrophus en latin est masculin, mais par une erreur ; car l'apostrophe sous-entend en grec un terme qui veut dire la marque qui détourne. Il n'y a donc rien à changer dans le genre.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de apostrophe de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec apostrophe pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Apostrophe ?


La définition de Apostrophe

Terme de rhétorique. Figure par laquelle l'orateur, s'interrompant tout à coup, adresse la parole à quelqu'un ou à quelque chose.


Toutes les définitions de « apostrophe »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

APOSTROPHE. n. f.
T. de Rhétorique. Figure par laquelle un orateur interpelle brusquement soit des personnages morts, absents ou présents, soit même des choses qu'il personnifie. Démosthène a fait une admirable apostrophe aux morts de Chéronée dans son discours sur la Couronne. L'apostrophe de Bossuet à Alger est un des plus beaux passages de son oraison funèbre de Marie-Thérèse. Il se dit familièrement d'une Interpellation vive, ou surtout d'un Trait mortifiant adressé à quelqu'un. Vigoureuse apostrophe. Essuyer une apostrophe. En termes de Grammaire, Mot mis en apostrophe s'applique au mot, nom propre ou nom commun, qui désigne l'être à qui l'on s'adresse dans le discours. Approchez, mes enfants. Jean, ne partez pas.

Littré

APOSTROPHE (a-po-stro-f') s. f.
  • 1 Terme de rhétorique. Figure par laquelle l'orateur, s'interrompant tout à coup, adresse la parole à quelqu'un ou à quelque chose.
  • 2Trait mordant lancé à quelqu'un. Il ne s'attendait pas à cette dure apostrophe.
  • 3 Familièrement, coup. À ces cris redoublés et dont je riais fort, J'accours et je vous vois étendu sur la place Avec une apostrophe au milieu de la face, Regnard, Folies amour. sc. 11.
  • 4 Terme de grammaire. Petit signe ['] qui marque l'élision. L'enfant, l'homme, pour le enfant, le homme.
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Encyclopédie, 1re édition

APOSTROPHE, s. f. (Belles-Lett.) figure de Rhétorique dans laquelle l'orateur interrompt le discours qu'il tenoit à l'auditoire, pour s'adresser directement & nommément à quelque personne, soit aux dieux, soit aux hommes, aux vivans ou aux morts, ou à quelqu'être, même aux choses inanimées, ou à des êtres métaphysiques, & qu'on est en usage de personnifier.

De ce dernier genre est ce trait de M. Bossuet dans son Oraison funebre de la duchesse d'Orléans : « Hélas, nous ne pouvons arrêter un moment les yeux sur la gloire de la Princesse, sans que la mort s'y mêle aussitôt pour tout offusquer de son ombre ! O mort, éloigne-toi de notre pensée, & laisse-nous tromper pour un moment la violence de notre douleur par le souvenir de notre joie ».

Cicéron dans l'Oraison pour Milon, s'adresse aux citoyens illustres qui avoient répandu leur sang pour la patrie, & les intéresse à la défense d'un homme qui en avoit tué l'ennemi dans la personne de Clodius. Dans la même piece il apostrophe les tombeaux, les autels, les bois sacrés du mont Albain. Vos Albani tumuli atque luci, &c.

Enée dans un récit remarque, que si on avoit été attentif à un certain évenement, Troie n'auroit pas été prise.

Trojaque nunc stares, Priamique arx alta maneres.

Æneid. II.

L'apostrophe fait sentir toute la tendresse d'un bon citoyen pour sa patrie.

Celle que Démosthene adresse aux Grecs tués à la bataille de Marathon, est célebre ; le cardinal du Perron a dit qu'elle fit autant d'honneur à cet Orateur, que s'il eût ressuscité ces guerriers. On regarde aussi comme un des plus beaux endroits de Cicéron, celle qu'il adresse à Tubéron dans l'Oraison pour Ligarius : Quid enim, Tubero, tuus ille districtus in acie Pharsalicâ gladius agebat ? &c. Cette apostrophe est remarquable, & par la vivacité du discours, & par l'émotion qu'elle produisit dans l'ame de César.

Au reste il en est de l'apostrophe comme des autres figures. Pour plaire elle doit n'être pas prodiguée à tout propos. L'auditeur souffriroit impatiemment qu'on le perdît incessamment de vûe, pour ne s'adresser qu'à des êtres qu'il suppose toûjours moins intéressés que lui au discours de l'orateur.

Le mot apostrophe est Grec, ?????????, aversio, formé d'???, ab, & de ??????, verto, je tourne ; quia orator ab auditore convertit sermonem ad aliam personam. (G).

Apostrophe, s. m. est aussi un terme de Grammaire, & vient d'??????????, substantif masculin ; d'où les Latins ont fait apostrophus pour le même usage. R. ?????????, averto, je détourne, j'ôte. L'usage de l'apostrophe en Grec, en Latin & en François, est de marquer le retranchement d'une voyelle à la fin d'un mot pour la facilité de la prononciation. Le signe de ce retranchement est une petite virgule que l'on met au haut de la consonne, & à la place de la voyelle qui seroit après cette consonne, s'il n'y avoit point d'apostrophe ; ainsi on écrit en Latin men' pour mene ? tanton' pour tantò-ne ?

....Tanton' me crimine dignum ?

Virg. Æneid. v. 668.

....Tanton' placuit coneurrere motu ?

Virg. Æneid. XII. v. 503.

viden' pour vides-ne ? ain' pour ais-ne ? dixtin' pour dixisti-ne ? & en François grand'- messe, grand'- mere, pas grand'chose, grand'peur, &c.

Ce retranchement est plus ordinaire quand le mot suivant commence par une voyelle.

En François l'emuet ou féminin est la seule voyelle qui s'élide toûjours devant une autre voyelle, au moins dans la prononciation ; car dans l'écriture on ne marque l'élision par l'apostrophe que dans les monosyllabes je, me, te, se, le, ce, que, de, ne, & dans jusque & quoique, quoiqu'il arrive. Ailleurs on écrit l'e muet quoiqu'on ne le prononce pas : ainsi on écrit, une armée en bataille, & l'on prononce un armé en bataille.

L'a ne doit être supprimé que dans l'article & dans le pronom la, l'ame, l'église, je l'entends, pour je la entends. On dit la onzieme, ce qui est peut-être venu de ce que ce nom de nombre s'écrit souvent en chiffre, le XI. roi, la XI. lettre. Les enfans disent m'amie, & le peuple dit aussi m'amour.

L'i ne se perd que dans la conjonction si devant le pronom masculin, tant au singulier qu'au pluriel ; s'il vient, s'ils viennent, mais on dit si elles viennent.

L'u ne s'élide point, il m'a paru étonné. J'avoue que je suis toujours surpris quand je trouve dans de nouveaux livres viendra-t'il, dira-t'il : ce n'est pas là le cas de l'apostrophe, il n'y a point là de lettre élidée ; le t en ces occasions n'est qu'une lettre euphonique, pour empêcher le bâillement ou rencontre des deux voyelles ; c'est le cas du tiret ou division : on doit écrire viendra-t-il, dira-t-il. Les Protes ne lisent-ils donc point les grammaires qu'ils impriment ?

Tous nos dictionnaires François font ce mot du genre féminin ; il devroit pourtant être masculin quand il signifie ce signe qui marque la suppression d'une voyelle finale. Après tout on n'a pas occasion dans la pratique de donner un genre à ce mot en François : mais c'est une faute à ces dictionnaires quand ils font venir ce mot d'?????????, qui est le nom d'une figure de Rhétorique. Les dictionnaires Latins sont plus exacts ; Martinius dit : Apostrophe. R. ?????????, figura Rhetoricæ ; & il ajoûte immédiatement : apostrophus, R. ??????????, signum rejectæ vocalis. Isidore, au liv. I. de ses origines, chapitre xviij. où il parle des figures ou signes dont on se sert en écrivant, dit : apostrophos, pars circuli dextra, & ad summam litteram apposita, fit ita', quâ notâ deesse ostenditur in sermone ultimas vocales (F)

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Wiktionnaire


Nom commun 2 - français

apostrophe \a.p?s.t??f\ féminin

  1. (Typographie) Signe de ponctuation, en forme de virgule, qui indique l'élision d'une voyelle.
    • L'apostrophe est représentée par le caractère ' en typographie.
    • L'apostrophe orthographique, en grec, en latin et en français, ainsi que dans d'autres langues, marque le retranchement ou l'élision d'une voyelle ou d'une consonne. (Napoléon Landais, Grammaire, 1835, page 182)
    1. (Informatique) Caractère Unicode ' (0x0027), utilisé sur ordinateur pour représenter plusieurs signe de ponctuation : le signe apostrophe, le signe ouvrant et celui fermant les guillemets, le signe ligne verticale, ou le signe prime ; ou pour représenter plusieurs lettre modificatrice : la lettre apostrophe, ou la lettre accent aigu.
  2. (Typographie) Lettre de l'alphabet de certaines langues, représentant le plus souvent le coup de glotte.

Nom commun 1 - français

apostrophe \a.p?s.t??f\ féminin

  1. Interpellation vive, ou surtout d'un trait mortifiant adressé à quelqu'un.
    • Les gardes restèrent aussi muets à cette apostrophe qu'à la précédente. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Les apostrophes injurieuses, les interpellations violentes des réactionnaires, interrompirent cent fois les discours des orateurs des gauches. (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Joséphine [?] pissa dans ses jupes de détresse en remarquant l'altération des traits du Pape à cette apostrophe véhémente. (Louis Pergaud, « Joséphine est enceinte », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • C'est cette version que Déroulède fait sienne quand, en des apostrophes enflammées, il vous accuse du haut de la tribune d'être à la solde de l'étranger. (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • A celle-ci je pourrais dire, si elle n'avait pas rendu sa vilaine âme au diable : « Si je suis encore en vie, sale punaise, ce n'est vraiment pas de ta faute. » La suite de mon histoire vous prouvera combien est justifiée mon apostrophe. (J'ai été fusillé...30 mars 1944 : à Dagnac, commune de Villac, canton de Terrasson, Dordogne, récit d'André Pommarel, rapporté par René Delmas, Paris : Éditions Éditeur Indépendant, 2007, p. 18)
  2. (Rhétorique) Figure de style par laquelle un orateur interpelle brusquement soit des personnages morts, des vivants absents ou présents, soit même des choses qu'il personnifie.
    • Démosthène a fait une admirable apostrophe aux morts de Chéronée dans son discours sur la Couronne.
    • L'apostrophe de Bossuet à Alger est un des plus beaux passages de son oraison funèbre de Marie-Thérèse.
    • Mot mis en apostrophe, mot qui désigne l'être à qui l'on s'adresse dans le discours : mes enfants, approchez. ? Jean, ne partez pas.
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Trésor de la Langue Française informatisé


APOSTROPHE1, subst. fém.

A.? RHÉT. Procédé oratoire consistant à interpeller vivement et par surprise une personne (présente ou absente) ou une chose personnifiée :
1. Ô puissance de l'apostrophe! C'est, comme vous savez, une figure au moyen de laquelle on a trouvé le secret de parler aux gens qui ne sont pas là, de lier conversation avec toute la nature, interroger au loin les morts et les vivants. Courier, Pamphlets pol.,lettres au rédacteur du « Censeur », 1819-20, p. 41.
2. Il s'y dépensa beaucoup d'esprit; on lança de brillantes apostrophes et de vives reparties. A. France, L'Île des pingouins,1908, p. 328.
3. Quelques instants plus tard, on vit arriver M. Thomas Young, accompagné lui-même d'un assistant muet qui, à ce qu'il parut bientôt, était un sténotypiste. Celui-ci tira sa machine de la boîte et, dès le début, commença d'enregistrer tout l'entretien, même les moindres répliques, même, autant qu'il y parût, les interjections, les apostrophes, les onomatopées, peut-être les soupirs. Duhamel, Chronique des Pasquier,La Passion de J. Pasquier, 1945, p. 165.
B.? P. ext.
1. Interpellation vive et volontairement désagréable adressée à quelqu'un :
4. ? Hé! L'amateur aux gants blancs, un peu d'aide par ici. On vous fera place ... Je marchai d'un autre côté, vivement blessé de cette insolente et familière apostrophe. T?pffer, Nouvelles genevoises,1839, p. 277.
5. En fait de poésies anciennes, il ne lisait guère que Villon, dont les mélancoliques ballades le touchaient et, çà et là, quelques morceaux de d'Aubigné qui lui fouettaient le sang avec les incroyables virulences de leurs apostrophes et de leurs anathèmes. Huysmans, À rebours,1884, p. 191.
6. Et lui dire ainsi pour la « vexer » des choses désagréables, c'est ce qu'il appelait « lui jeter un pépin, lui lancer une apostrophe, lui envoyer un calembour ». Proust, Le Temps retrouvé,1922, p. 748.
SYNT. Lancer, essuyer une apostrophe; dure, vigoureuse apostrophe.
Rem. Accept. fam. ds Ac. 1835-1932, Guérin 1892 et Quillet 1965.
2. Vx, fam. Soufflet, coup de poing ou de bâton :
7. Apostrophe, pour soufflet. Coup de poing sur le visage. J.-F. Rolland, Dict. du mauvais lang.,1813, p. 9.
Rem. ,,Dans le style comique`` (Besch. 1845); ,,familièrement et par plaisanterie`` (Lar. 19eet Nouv. Lar. ill.); ,,familièrement`` (Littré); seul Rob. enregistre un sens ,,pop.`` : « paquet ».
C.? GRAMM. Fonction grammaticale du mot qui désigne la personne ou la chose personnifiée à qui l'on s'adresse. Mot en apostrophe, mot mis en apostrophe.
ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1520 figure de rhét. par laquelle l'orateur adresse soudainement la parole à qqn ou à qqc. (Fabri, Rhet. ds Gdf. Compl. : Par interrogation, par apostrophe); d'où 1738 p. ext. « vive interpellation adressée à qqn » (Piron, Métrom. v. 4 ds DG : Vous méritez cette apostrophe-là); 2. 1704 « gifle » (Regnard, Folies amour. sc. 11 ds Littré : A ces cris redoublés et dont je riais fort, J'accours et je vous vois étendu sur la place Avec une apostrophe au milieu de la face). Empr. au lat. apostropha au sens 1 (Quintilien, Inst., 4, 1, 69 ds TLL s.v., 254, 59); cf. ive-ves. Martianus Capella, 5, 523, ibid., 254, 58 (cf. gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? « action de se détourner » [en direction de l'interpellé] terme de rhét., Hermogène, [iies.], ?. ? ? ?. p. 72 ds Bailly).
BBG. ? Bach.-Dez. 1882. ? Bouillet 1859. ? Dagn. 1965. ? Dem. 1802. ? Gramm. t. 1 1789. ? Le Roux 1752. ? Mar. Lex. 1933. ? Mar. Lex. 1961 [1951]. ? Morier 1961. ? Noter-Léc. 1912. ? Pierreh. 1926. ? Spr. 1967. ? Springh. 1962.


APOSTROPHE2, subst. fém.

Signe graphique ou principe légèrement recourbé (') marquant l'élision d'une voyelle finale à la rencontre d'une autre voyelle ou d'un h muet :
1. ... cela faisait bien. Elle mettait à son nom un petit d, une apostrophe, un grand A, et l'écrivait d'Avarande. E. et J. de Goncourt, Renée Mauperin,1864, p. 173.
2. Il savait déchiffrer [le boy égyptien] de fines lignes tourmentées, bardées de points et d'apostrophes dans des livres qu'il ouvrait à l'envers. M. Butor, Passage de Milan,1954, p. 141.
? P. compar. :
3. [À Henri Bachelin :] Je viens de passer deux jours à Lormes. J'ai pu me promener dans les rues de votre ville à neuf heures du soir. Ça ne sent pas bon, mais la nouvelle lune est une jolie apostrophe au clocher. Renard, Corresp.,1883-1910, p. 345.
4. Le pauvre Barque, ? face anémique d'enfant des faubourgs que souligne un bouc de poils roux, et que ponctue, comme une apostrophe, sa mèche de cheveux, ? baisse la tête : ... Barbusse, Le Feu,1916, p. 33.
Rem. 1. Ce mot apparaît sous la même entrée que le précédent ds la plupart des dict., à l'exception de DG, Ac. t. 1 1932, Rob., Quillet 1965. 2. Gramm. t. 1 1789 le considère comme subst. masc. Cf. aussi Littré qui rappelle qu'en gr. le mot est féminin.
PRONONC. : [ap?st? ?f].
ÉTYMOL. ET HIST. ? 1514 (Guill. Michel, Eglog. de Virgile, 4 ro, édit. 1540 ds R. Hist. litt. Fr., t. 5, p. 117 : Apostrophe, figure de grammaire). Empr. au lat. apostrophus, subst. fém. (parfois masc. à cause de la termin.), terme de gramm., Diomède, Gramm., 1, 435, 16 ds TLL s.v., 254, 76; le lat. est empr. au gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? (? ?), « signe tourné, recourbé », Dracon de Stratonice, (grammairien du début iies.), 157, 23 ds Bailly.
STAT. ? Fréq. abs. littér. : 197.
BBG. ? Comte-Pern. 1963. ? Dagn. 1965. ? Gramm. t. 1 1789. ? Laurent (P.). Contribution à l'histoire du lexique français. Romania. 1925, t. 51, p. 34. ? Mar. Lex. 1933. ? Mar. Lex. 1961 [1951].

APOSTROPHE1, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1520 figure de rhét. par laquelle l'orateur adresse soudainement la parole à qqn ou à qqc. (Fabri, Rhet. ds Gdf. Compl. : Par interrogation, par apostrophe); d'où 1738 p. ext. « vive interpellation adressée à qqn » (Piron, Métrom. v. 4 ds DG : Vous méritez cette apostrophe-là); 2. 1704 « gifle » (Regnard, Folies amour. sc. 11 ds Littré : A ces cris redoublés et dont je riais fort, J'accours et je vous vois étendu sur la place Avec une apostrophe au milieu de la face). Empr. au lat. apostropha au sens 1 (Quintilien, Inst., 4, 1, 69 ds TLL s.v., 254, 59); cf. ive-ves. Martianus Capella, 5, 523, ibid., 254, 58 (cf. gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? « action de se détourner » [en direction de l'interpellé] terme de rhét., Hermogène, [iies.], ?. ? ? ?. p. 72 ds Bailly).

Apostrophe au Scrabble


Le mot apostrophe vaut 17 points au Scrabble.

apostrophe

Informations sur le mot apostrophe - 10 lettres, 4 voyelles, 6 consonnes, 8 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot apostrophe au Scrabble ?


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apostrophe

Les mots proches de Apostrophe

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Les citations avec le mot Apostrophe


  1. L'apostrophe, c'est la mitraille de l'éloquence.

    Auteur : Paul-Louis Courier - Source : Pamphlets


  2. Pour tuer une vipère, il faut l'apostropher en ces termes dès qu'on l'aperçoit: «Vipère, dis-moi quand se trouve Pâques, l'Ascension, la Toussaint et Noël?». Incapable de répondre, la vipère reste interdite. On en profite pour la tuer.

    Auteur : Pierre Canavaggio - Source : Dictionnaire des superstitions (1977)


  3. Plus d'accents, ni grave, ni aigu, ni circonflexe; plus d'apostrophe, de barre de t, de points sur les i: un jour j'ai changé ma façon d'écrire par défi esthétique, en supprimant tout ce qui obligeait ma main à revenir en arrière.

    Auteur : Serge Gainsbourg - Source : Pensées, provocs et autres volutes (2006)


  4. Elle avait le souvenir d’une des diffusions de l’émission de Bernard Pivot, « Apostrophes », il y avait un an peut-être, dans laquelle il avait reçu cet écrivain, Maznef, ou un nom dans ce goût-là. Celui-ci avait prôné en toute impunité la pédophilie dans un programme littéraire, devant des millions de téléspectateurs. Tout cela existait, en pleine lumière qui plus est, elle le savait.

    Auteur : Franck Thilliez - Source : 1991 (2021)


  5. Panem et circenses : Pas des nems, des nids d'hirondelles. Célèbre apostrophe de Mme Sans-Gène au cuisinier vietnamien de Fontainebleau qui lui servait de la viande le vendredi saint 1815.

    Auteur : Pierre Desproges - Source : Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis (1985)


  6. J'accours et je vous vois étendu sur la place,
    Avec une apostrophe au milieu de la face.


    Auteur : Jean-François Regnard - Source : Les Folies amoureuses (1704), I, 2, Lisette


  7. Tourner une idée comme une apostrophe.

    Auteur : Georg Christoph Lichtenberg - Source : Le miroir de l'âme


  8. Apostrophes était parfois rasoir, mais, croyez-moi, c'était involontaire. J'ai toujours considéré que le premier irrespect qu'on doit à la culture, surtout à la télévision, c'est l'humour - lequel a d'ailleurs fait de beaux enfants à la culture.

    Auteur : Bernard Pivot - Source : Le métier de lire


  9. Un jour d'inauguration devant Guernica, un touriste allemand apostrophe Picasso :
    - C'est vous qui avez fait ça ?
    Picasso, sans hésiter :
    - Non, c'est vous !


    Auteur : Jean Piat - Source : Vous n'aurez pas le dernier mot ! : Petite anthologie désinvolte des plus belles réparties


  10. Qui raisonne un homme ivre, apostrophe un absent.

    Auteur : Publius Syrus - Source : Sans référence


Les citations du Littré sur Apostrophe


  1. Un magister s'empressant d'étouffer Quelque rumeur parmi la populace, D'un coup dans l'oeil se fit apostropher

    Auteur : J. B. ROUSS. - Source : Épigr.


  2. À ces cris redoublés et dont je riais fort, J'accours et je vous vois étendu sur la place Avec une apostrophe au milieu de la face

    Auteur : REGNARD - Source : Folies amour. sc. 11


  3. Un magister, s'empressant d'étouffer Quelque rumeur parmi la populace, D'un coup dans l'oeil se fit apostropher, Dont il tomba faisant laide grimace

    Auteur : J. B. ROUSSEAU - Source : Épigr. I, 25


  4. Un magister s'empressant d'étouffer Quelque rumeur parmi la populace, D'un coup dans l'oeil se fit apostropher

    Auteur : J. B. ROUSS. - Source : Épigr. I, 25


  5. Nous disons sans apostrophe le haren, la haulteur.... et si ces mots se proferent sans grande aspiration, la faulte est enorme

    Auteur : ÉT. DOLET - Source : dans LIVET, la Gramm. franç. p. 112


  6. 'An-hoeï [ville de Chine] : cette apostrophe désigne une sorte d'anhélation qu'on rend quelquefois, mais moins exactement peut-être, par ng ; ainsi quelques auteurs écrivent Nganhoeï

    Auteur : CORTAMBERT - Source : Cours de géographie, Paris, 1873, p. 524


  7. Ils ne savent pas faire usage de l'apostrophe, une des plus puissantes machines de la rhétorique

    Auteur : P. L. COUR. - Source : Lett. au Censeur, I


  8. Un pédant qu'à tout coup votre femme apostrophe Du nom de bel esprit

    Auteur : Molière - Source : F. sav. II, 9


  9. À ces stimulantes apostrophes, la plus incroyable patience n'abandonne pas un instant un seul homme dans toute cette multitude

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : 1er dial.


  10. J'ai apostrophé Saint-Évremond, parce que, devant la justice également à ceux qui sont et à ceux qui ne sont plus, je parle aux morts comme s'ils étaient vivants, et aux vivants comme s'ils étaient morts

    Auteur : DIDER. - Source : Cl. et Nér. II, 37


  11. Un pédant qu'à tout coup votre femme apostrophe Du nom de bel esprit et de grand philosophe, D'homme qu'en vers galants jamais on n'égala, Et qui n'est, comme on sait, rien moins que tout cela !

    Auteur : Molière - Source : F. sav. II, 9


  12. Trouvez-moi une tournure plus propre [que l'apostrophe] à remuer une assemblée, à étonner la droite, à émouvoir le ventre

    Auteur : P. L. COUR. - Source : Lettre X.


  13. Nous disons sans apostrophes le harem, la haulteur.... et, si ces mots se proferent sans grande aspiration, la faulte est enorme

    Auteur : ÉT. DOLET - Source : dans LIVET, la Gramm. franç. p. 112




Les mots débutant par Apo  Les mots débutant par Ap

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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 17h34









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