Définition de « vocation »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot vocation de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur vocation pour aider à enrichir la compréhension du mot Vocation et répondre à la question quelle est la définition de vocation ?

NOM genre (f) de 3 syllabes
Une définition simple : vocation (f)

  • Mouvement intérieur par lequel Dieu appelle une personne à se consacrer à son service. - Répondre, résister à sa vocation. - Suivre sa vocation. - La vocation des gentils, La grâce que Dieu leur a faite en les appelant à la connaissance de l’évangile. - La vocation d’Abraham, Le choix que Dieu fit de ce patriarche pour être le père des croyants. vocation (f)

  • Désigne aussi l’Inclination que l’on ressent pour un état. - Il se sent de la vocation pour les lettres, pour le barreau. - Je ne m’oppose point à sa vocation. - Je ne veux pas contrarier sa vocation.

  • Il signifie encore Disposition, talent. - Il a une vocation pour ces sortes d’affaires. - Il a une vocation décidée pour la peinture, la musique.

  • Il désigne également un Certain ordre de la Providence que l’on doit suivre. - La vocation de l’homme est d’être utile à ses semblables. - Il remplit sa vocation en soulageant les infortunés.


    Définitions de « vocation »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    VOCATION, subst. fém.

    I. ? RELIGION
    A. ? BIBLE. Appel particulier venant de Dieu. Synon. élection (v. ce mot B 1 a).Le quatrième évangéliste connaissait mieux que les autres (...) ce qui concerne la vocation des apôtres (Renan, Vie Jésus, 1863, p. 483).
    ? Vocation d'Abraham. Appel que Dieu lança au patriarche Abraham pour qu'il soit le père des croyants. L'Eucharistie (...) annonce l'abolition des sacrifices sanglans; elle est aussi l'image de la vocation d'Abraham, et de la première alliance de Dieu avec l'homme (Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. 48).
    ? Vocation de Moïse. Appel que Dieu lança à Moïse pour qu'il soit le libérateur et le législateur du peuple hébreu. Tout un mouvement de pensée religieuse a en effet voulu assigner une fonction médiatrice aux prophètes de l'Ancien Testament, à Moïse en particulier. Plusieurs textes de l'Ancien Testament même décrivent en ce sens la vocation de Moïse, sans toutefois prononcer le mot « médiateur » (Philos., Relig., 1957, p. 36-5).
    ? Vocation des Gentils. Appel que Dieu lança aux païens pour les inviter à connaître l'Évangile et à entrer dans l'Église. Origène parle de l'ange de la vocation des Gentils, de l'ange de la Grace (Dupuis, Orig. cultes, 1796, p. 60).
    B. ? Mouvement intérieur par lequel l'être humain se sent appelé par Dieu et voué à la vie religieuse. Vocation ecclésiastique, monacale, sacerdotale, religieuse; vocation contrariée, forcée, tardive; suivre sa vocation; répondre, résister à sa vocation; avoir, ne pas avoir la vocation. Son père désirait en faire un prêtre. Mais le vieil abbé n'a pas voulu, le petit manquant tout à fait de vocation (Zola, Rêve, 1888, p. 48).Il m'a demandé: « Pourquoi n'entrez-vous pas dans les ordres? Comment se fait-il que vous n'ayez pas quitté le monde? » Je lui dis qu'on n'entre pas dans les ordres sans vocation (Green, Journal, 1947, p. 111).
    C. ? Vieilli. ,,Ordre extérieur de l'Église, par lequel les évêques appellent au ministère ecclésiastique ceux qu'ils en jugent dignes`` (Ac. 1835, 1878). Vocation extérieure (Ac. 1835, 1878).
    II.
    A. ? Inclination, penchant impérieux qu'un individu ressent pour une profession, une activité ou un genre de vie. Vocation artistique, militaire, musicale; vocation pour le commerce, le théâtre, la peinture; vocation pour le célibat; se sentir une vocation d'historien, de romancier, de poète; rater sa vocation; se détourner de sa vocation. Quoiqu'il n'eût aucune vocation pour le mariage, on l'avait conduit, le couteau sur la gorge, devant le prêtre (About, Grèce, 1854, p. 200).Il me fit part de sa vocation littéraire. Ce gamin de sixième composait des tragédies en vers! De véritables tragédies, en plusieurs actes, comme dans ses livres de classe (Martin du G., Souv. autobiogr., 1955, p. XLII).
    ? Vocation de + inf.Avoir la vocation de gouverner, de régner. D'un mauvais compositeur acharné à produire, on pourrait dire qu'il a la passion, mais non la vocation d'écrire des ?uvres musicales (Lal.1968).
    ? P. iron. Au fond, sa véritable ambition eût été d'être joli garçon; j'ai peu vu de vocations plus manquées que celle-là! (Goncourt, Journal, 1863, p. 1254).
    ? En partic. Inclination, penchant marqué pour une profession exigeant dévouement et désintéressement (enseignement, médecine, recherche scientifique). Les Écoles régimentaires n'ont donné jusqu'ici que de très-médiocres résultats. Cela tient à ce que l'on n'improvise pas un professeur; l'enseignement demande une vocation et une aptitude particulières (Davout, Réorg.milit., 1871, p. 19).
    ? Loc. Par vocation. Par goût, par inclination très prononcée. J'entrai par vocation dans le métier des armes, j'appris les lettres par plaisir (Camus, Dév. croix, 1953, 1rejournée, p. 532).
    B. ? Destination individuelle de chaque être humain. Synon. destinée, mission.Le protestantisme (...) prend au sérieux l'enseignement de la Genèse: la vocation de l'homme n'est-elle pas de dominer la terre, d'y assurer le règne de l'homme? (Univers écon. et soc., 1960, p. 64-14).
    C. ? DR. ,,Droit, en général conféré par la loi, auquel son bénéficiaire ne peut renoncer avant l'événement qui l'actualise (ouverture de la succession, survenance de l'état de besoin), mais qui existe dès avant à l'état de virtualité, d'éventualité`` (Juridique 1987). La vocation successorale ou héréditaire: droit pour le successible d'être appelé à la succession; la vocation alimentaire : droit pour une personne de réclamer des aliments à un parent, en cas de besoin (Juridique1987).
    ? Locutions
    ? Avoir vocation à, pour + subst. ou inf.Être qualifié pour. Le parti a vocation normale pour constituer le cabinet s'il est au pouvoir, le contrôler s'il est dans l'opposition (Meynaud, Groupes pression en Fr., 1958, p. 37).Les géographes universitaires sont appelés à reconnaître qu'ils ont vocation à former non seulement des professeurs, voire des chercheurs, mais aussi des cadres pour l'économie (Colloque géogr. appl., 1962, p. 161).Chaque corps groupe les fonctionnaires soumis au même statut particulier et ayant vocation aux mêmes grades (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 241).
    ? Ouvrir vocation à + subst. ou inf.Donner droit à (v. droit3II A 1 b). La commission départementale d'admission établit la liste des élèves admis sans examen dans les classes de 6e, cette admission ouvrant éventuellement vocation à l'attribution d'une bourse (Encyclop. éduc., 1960, p. 135).
    III. ? Destination à laquelle un établissement, une région, un pays paraît être voué de par ses caractéristiques intellectuelles ou matérielles. Vocation agricole, industrielle, maritime, touristique d'une région. Le problème reste l'institution de cours à plein temps, problème compliqué par la vocation du CNAM [Conservatoire National des Arts et Métiers] à être « cours du soir », parallèle à une activité professionnelle (Encyclop. éduc., 1960, p. 275).Le Gouvernement, en se prononçant pour une vocation du Sud-Ouest aux activités aéro-spatiales, a décidé l'installation de divers établissements scientifiques ou d'enseignement supérieur dans cette région (Amén. terr., 1964, p. 15).
    ? En partic.
    ? Aptitude que présente un sol à une production déterminée. Vocation céréalière, horticole d'un sol, d'une terre. On conçoit très bien les compagnies papetières créant (...) des filiales ayant pour objet l'acquisition et le boisement de terres à vocation forestière (Industr. fr. bois, 1955, p. 25).
    ? Vocation d'un magasin. ,,Politique commerciale d'un magasin en fonction de son positionnement sur le marché`` (Wellhoff Comm. 1977). Chaque magasin a donc une vocation (...). Avoir un assortiment étroit et profond (spécialiste) ou (...) privilégier un département alimentaire, non alimentaire (WellhoffComm.1977).
    REM.
    Vocationnel, -elle, adj.,hapax. L'esprit d'indépendance sera entretenu non seulement par l'étude, mais par une éducation que Gandhi nomma « vocationnelle » (Rolland, Gandhi, 1923, p. 37).
    Prononc. et Orth.: [v?kasj? ?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « appel de Dieu à lui » (Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p. 155); 2. a) ca 1470 « destin vers lequel une personne semble être portée de par sa nature même » (Jean de Bueil, Jouvencel, éd. C. Favre et L. Lecestre, t. 2, p. 25); 1656 (Pascal, Lettre à Mademoiselle de Roannez, sept. ds ?uvres compl., éd. J. Chevalier, p. 506, VIII, I); b) 1676 « mouvement intérieur par lequel on se sent porté à la vie religieuse » (Maintenon, Lett. à l'abbé Gobelin, t. II, p. 51 ds Pougens ds Littré); 3. 1467 « situation, condition » (ds Lettres de Louis XI, éd. J. Vaesen, t. 3, p. 143); 1673 « inclination pour un état, talent » (Mmede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 632). Empr. au lat.vocatio, -onis « action d'appeler », « invitation » d'où en b. lat. eccl. « appel fait par Dieu » vies. ds Blaise Lat. chrét., « invitation de Dieu à la foi » iers., ibid., « appel à tel genre de vie, état » ives., ibid. formé sur le supin vocatum de vocare « appeler », dér. de vox, vocis « voix ». Fréq. abs. littér.: 1 154. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 832, b) 1 190; xxes.: a) 1 498, b) 2 658. Bbg. Blochw.-Runk. 1971, p. 127 (s.v. vocationnel). ? Goug. Mots. t. 3 1975, p. 231. ? Quem. DDL t. 34.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    vocation \v?.ka.sj??\ féminin

    1. (Religion) Mouvement intérieur ressenti comme un appel de Dieu à se consacrer à son service.
      • De là vint l'usage, pour les matrones et les jeunes filles nobles, de prendre le voile et de se réfugier dans les couvents, non pas parce qu'elles y étaient appelées par la vocation, mais seulement pour préserver leur honneur de la méchanceté sans frein de l'homme. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    2. Inclination que l'on ressent pour un état.
      • Charles résolut de hasarder sur le tapis rouge de la Guerre son audace provençale qu'il prit, à l'exemple de tant d'autres, pour une vocation. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
      • La vraie marque d'une vocation est l'impossibilité d'y forfaire, c'est-à-dire de réussir à autre chose que ce pour quoi l'on a été créé. L'homme qui a une vocation sacrifie tout involontairement à sa maîtresse ?uvre. (Ernest Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 52.)
      • La nostalgie d'une vocation est elle-même une vocation. (Julien Green, Journal, 10 décembre 1961)
      • Le statut d'entrepreneur individuel spécialisé dans la chnouf semble en contradiction avec une vocation de pédagogue se destinant à enseigner les valeurs du sport. À moins de se spécialiser dans le cyclisme. (Bourse d'études, dans Marianne (magazine), n°772 du 11 février 2012, page 43)
    3. Disposition, talent.
      • De ces leçons, de ces efforts, il en était résulté ce phénomène, assez ordinaire chez les natures poussées par la vocation, que, sans le savoir, Modeste composait, comme on peut composer sans connaître l'harmonie, des cantilènes purement mélodiques. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
      • M. Tom Smallways était fruitier de son état et jardinier par vocation, et Jessica, sa modeste épouse, vaquait aux soins de la boutique. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l'édition de 1921)
    4. Fonction supérieure que l'on croit devoir remplir pour des raisons morales ou transcendantes.
      • La vocation de l'homme est d'être utile à ses semblables.
      • Il remplit sa vocation en soulageant les infortunés.
    5. But, utilité, fonction, raison d'être.
      • [...] les deux types de société qui s'affrontent depuis la victoire, à la fin des années 1920, de la révolution bolchevique en Russie, exaltent le travail en oubliant que les machines n'ont d'autre vocation que de nous en délivrer. (Virgil Tanase, Saint-Exupéry, Gallimard, « folio - biographies », 2013, page 193)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    VOCATION. n. f.
    Mouvement intérieur par lequel Dieu appelle une personne à se consacrer à son service. Répondre, résister à sa vocation. Suivre sa vocation. La vocation des gentils, La grâce que Dieu leur a faite en les appelant à la connaissance de l'Évangile. La vocation d'Abraham, Le choix que Dieu fit de ce patriarche pour être le père des croyants.

    VOCATION désigne aussi l'Inclination que l'on ressent pour un état. Il se sent de la vocation pour les lettres, pour le barreau. Je ne m'oppose point à sa vocation. Je ne veux pas contrarier sa vocation. Il signifie encore Disposition, talent. Il a une vocation pour ces sortes d'affaires. Il a une vocation décidée pour la peinture, la musique. Il désigne également un Certain ordre de la Providence que l'on doit suivre. La vocation de l'homme est d'être utile à ses semblables. Il remplit sa vocation en soulageant les infortunés.

    Littré

    VOCATION (vo-ka-sion?; en vers, de quatre syllabes) s. f.
    • 1Action d'appeler, qui ne se dit qu'au figuré et en parlant des appels que Dieu fait à l'homme. Jésus-Christ n'a point voulu du témoignage des démons, ni de ceux qui n'avaient pas vocation, mais de Dieu et de Jean-Baptiste, Pascal, Pens. XXIV, 23 bis, édit. HAVET. Il pose les fondements de son Église par la vocation de douze pêcheurs, Bossuet, Hist. II, 6. C'est dans la vocation qui nous prévient et dans la persévérance finale qui nous couronne, que la bonté qui nous sauve paraît toute gratuite et toute pure, Bossuet, Duch. d'Orl. Vocation peu sincère qu'ils [les auteurs de la réforme] attribuaient à Dieu, lorsqu'il appelait, à l'extérieur, ceux que, dans le fond, il avait exclus de sa grâce, les prédestinant au mal, Bossuet, Var. XI.

      Terme de l'Écriture. La vocation d'Abraham, le choix que Dieu fit de ce patriarche pour être le père des croyants. Les fausses divinités se multipliaient?: et c'est ce qui donna lieu à la vocation d'Abraham, Bossuet, Hist. I, 2.

      La vocation des gentils, la grâce que Dieu leur a faite en les appelant à la connaissance de l'Évangile. Il [Dieu] lui découvre [à saint Paul] le secret profond de la vocation des gentils, Bossuet, Hist. II, 7. La vocation des gentils substitués à la place d'un peuple autrefois si chéri et si privilégié, Rollin, Traite des Ét. v, 2e part. I, 1.

    • 2Ordre extérieur de l'Église par lequel les évêques appellent au ministère ecclésiastique ceux qu'ils en jugent dignes. La vocation extérieure. Il ne suffit pas d'avoir la saine doctrine, et il faut outre cela de deux choses l'une?: ou des miracles pour témoigner une vocation extraordinaire de Dieu, ou l'autorité des pasteurs qu'on avait trouvés en charge, pour établir la vocation ordinaire et dans les formes, Bossuet, Var. I, 28.

      Il se dit dans le même sens chez les protestants. Les oppositions qu'il [Jurieu] a faites à la vocation de M. Basnage pour ministre ordinaire de cette ville [Rotterdam]?, Bayle, Lett. à Minutoli, 27 août 1691.

    • 3Mouvement intérieur par lequel Dieu appelle une personne à quelque genre de vie. Il ne faut pas examiner si on a vocation pour sortir du monde, mais seulement si on a vocation pour y demeurer, Pascal, Lett. à Mlle de Roannez, 9. Un état qui est établi de Dieu est de la vocation de Dieu, c'est-à-dire qu'il y en a plusieurs que Dieu destine à cet état, Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 77. C'est que rien n'a tant de rapport au salut que la vocation à un état, et que souvent c'est à l'état qu'est attachée toute l'affaire du salut, Bourdaloue, Domin. 1er dim. après l'Épiph. Devoir des pères envers leurs enfants, p. 15.

      Particulièrement. Mouvement intérieur par lequel on se sent porté à la vie religieuse. La princesse Bénédicte, la plus jeune des trois s?urs, fut la première immolée à ces intérêts de famille? malgré une vocation si peu régulière, la jeune abbesse devint un modèle de vertus, Bossuet, Anne de Gonz. La peur de m'en repentir [d'être entrée au couvent] m'a fait passer par-dessus des mouvements que mille autres auraient appelés vocations, Maintenon, Lett. à l'abbé Gobelin, 1676, t. II, p. 51, dans POUGENS. Si l'on ne le voyait de ses yeux, pourrait-on jamais s'imaginer l'étrange disproportion que le plus ou le moins de pièces de monnaie met entre les hommes?? ce plus ou ce moins détermine à l'épée, à la robe ou à l'Église?: il n'y a presque point d'autre vocation, La Bruyère, VI. Religieuse sans vocation, elle chercha un amusement convenable à son état, Mme de Caylus, Souvenirs, p. 95, dans POUGENS.

    • 4Un certain ordre des choses auquel on doit se conformer. La vocation de l'homme est d'être utile à ses semblables. Elle [Marie-Thérèse] suivit sa vocation?; et jamais vie ne fut plus pure, Fléchier, Mar.-Thér. On ne travaille que pour jouir?; cette alternative de peine et de jouissance est notre véritable vocation, Rousseau, Hél. IV, 11. Les femmes n'ont d'autre vocation parmi nous que les devoirs domestiques, Staël, Corinne, XIV, 1.
    • 5Inclination que l'on se sent pour un état. Une vocation contrariée. Il se sent de la vocation pour le commerce, pour le barreau. Un rien détermine souvent la vocation d'un écrivain, D'Olivet, Hist. Acad. t. II, p. 150, dans POUGENS. Granville?: Te souvient-il, mon cher, qu'autrefois dans la classe Tu te mêlais déjà de déclamation?? Ton instinct t'y portait - Belrose?: Dis ma vocation, Delavigne, Coméd. I, 4.
    • 6Disposition, talent. Il a une vocation décidée pour la peinture. La petite d'Heudicourt est jolie comme un ange?; elle a été de son chef huit ou dix jours à la cour, toujours pendue au cou du roi?; cette petite avait adouci les esprits par sa jolie présence?: c'est la plus belle vocation pour plaire que vous ayez jamais vue?; elle a cinq ans?; elle sait mieux la cour que les vieux courtisans, Sévigné, 4 déc. 1673.

    HISTORIQUE

    XIVe s. Les vocations [appels en justice] et les citations, Chron. de St-Denys, t. II, f° 193, dans LACURNE.

    XVe s. Guillaume Erambourt doubtant que le mary de sa fille ne s'aperceust de telles vocations [appels, signes], Du Cange, vocatio.

    XVIe s. Jesus Christ, au commencement de sa predication, n'a pas voulu faire ouverture aux gentils, mais a differé leur vocation, Calvin, Instit. 350. Mesme Jesus-Christ ne s'y est point ingeré soymesme, mais a obei à la vocation de son pere, Calvin, ib. 1155. Les peres en ceci ne peuvent mieux pourvoir, que d'aviser de quelle profession ils veulent que leurs enfants soyent, à fin d'accommoder les estudes à la vocation, Lanoue, 122. Ils font d'une telle profession [la guerre] (qui doit estre comme extraordinaire) une vocation perpetuelle, laquelle ils exaltent par dessus toutes autres, Lanoue, 479. L'une et l'autre [déclaration], après avoir declarée illégitime la vocation [des états], remettoient les diferens de l'Eglise à un concile, D'Aubigné, Hist. III, 276. Des personnages qui tiroient d'escrire et leurs tiltres et leur vocation [à qui le talent d'écrire formait titres etvocation], Montaigne, I, 288.


    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    VOCATION. Ajoutez?:
    7 Terme de droit. Vocation testamentaire, droit conféré par un testament. Qu'elle [la testatrice] avait non pas entendu soumettre la vocation des seconds institués à un cas spécial et déterminé, mais? qu'il s'agit de décider si la vocation au legs universel s'est ouverte pour les mineurs, Gaz. des Trib. 18 nov. 1874, p. 1105, 3e col. Les substitués qui n'ont à invoquer aucune vocation testamentaire immédiate n'ont ni titre, ni qualité pour se porter héritiers bénéficiaires, ib. 20 déc. 1876, p. 1227, 2e col.
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    Encyclopédie, 1re édition

    VOCATION, s. f. en terme de Théologie ; grace ou faveur que Dieu fait quand il appelle quelqu'un à lui, & le tire de la voie de perdition pour le mettre dans celle du salut.

    Dans ce sens-là nous disons, la vocation des juifs, la vocation des gentils.

    Il y a deux sortes de vocations, l'une extérieure & l'autre intérieure : la premiere consiste dans une simple & nue proposition d'objets qui se fait à notre volonté : la seconde est celle qui rend la premiere efficace en disposant nos facultés à recevoir ou embrasser ces objets.

    Vocation se dit aussi d'une destination à un état, ou à une profession. C'est un principe que personne ne doit embrasser l'état ecclésiastique ni monastique sans une vocation particuliere. Voyez Ordres, Ordination, &c.

    Les catholiques soutiennent que la vocation des pasteurs ou théologiens réformés est nulle & invalide ; & parmi les Anglois-mêmes, quelques-uns prétendent qu'une succession qui n'ait point été interrompue est nécessaire pour la validité de la vocation des prêtres. Voyez Ordination.

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    Étymologie de « vocation »

    Provenç. vocatio?; espagn. vocacion?; ital. vocazione?; du lat. vocationem, de vocare, appeler (voy. VOYELLE).

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    Du latin vocatio.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    VOCATION, subst. fém.
    Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « appel de Dieu à lui » (Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p. 155); 2. a) ca 1470 « destin vers lequel une personne semble être portée de par sa nature même » (Jean de Bueil, Jouvencel, éd. C. Favre et L. Lecestre, t. 2, p. 25); 1656 (Pascal, Lettre à Mademoiselle de Roannez, sept. ds ?uvres compl., éd. J. Chevalier, p. 506, VIII, I); b) 1676 « mouvement intérieur par lequel on se sent porté à la vie religieuse » (Maintenon, Lett. à l'abbé Gobelin, t. II, p. 51 ds Pougens ds Littré); 3. 1467 « situation, condition » (ds Lettres de Louis XI, éd. J. Vaesen, t. 3, p. 143); 1673 « inclination pour un état, talent » (Mmede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 632). Empr. au lat.vocatio, -onis « action d'appeler », « invitation » d'où en b. lat. eccl. « appel fait par Dieu » vies. ds Blaise Lat. chrét., « invitation de Dieu à la foi » iers., ibid., « appel à tel genre de vie, état » ives., ibid. formé sur le supin vocatum de vocare « appeler », dér. de vox, vocis « voix ».

    vocation au Scrabble


    Le mot vocation vaut 13 points au Scrabble.

    vocation

    Informations sur le mot vocation - 8 lettres, 4 voyelles, 4 consonnes, 7 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot vocation au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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    vocation

    Les rimes de « vocation »


    On recherche une rime en .

    Les rimes de vocation peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en j§

    Rimes de refuserions      Rimes de incrimination      Rimes de danserions      Rimes de permutation      Rimes de buterions      Rimes de striations      Rimes de extrusion      Rimes de réveillons      Rimes de fertilisation      Rimes de équation      Rimes de légitimation      Rimes de spécialisation      Rimes de accordions      Rimes de espérions      Rimes de dépenserions      Rimes de dépassions      Rimes de stagnation      Rimes de intersection      Rimes de aviations      Rimes de bouteillons      Rimes de attraction      Rimes de délation      Rimes de voudrions      Rimes de relevions      Rimes de disruption      Rimes de assomption      Rimes de hayons      Rimes de déglutition      Rimes de trémulation      Rimes de structurations      Rimes de exacerbation      Rimes de mansions      Rimes de accommodation      Rimes de réunification      Rimes de pérégrination      Rimes de réinitialisation      Rimes de étouffions      Rimes de descendrions      Rimes de frictions      Rimes de complication      Rimes de parcourions      Rimes de désacralisation      Rimes de commémorions      Rimes de emmenions      Rimes de cavillon      Rimes de noblaillon      Rimes de expatriation      Rimes de intégration      Rimes de édifions      Rimes de glorifions     

    Mots du jour

    refuserions     incrimination     danserions     permutation     buterions     striations     extrusion     réveillons     fertilisation     équation     légitimation     spécialisation     accordions     espérions     dépenserions     dépassions     stagnation     intersection     aviations     bouteillons     attraction     délation     voudrions     relevions     disruption     assomption     hayons     déglutition     trémulation     structurations     exacerbation     mansions     accommodation     réunification     pérégrination     réinitialisation     étouffions     descendrions     frictions     complication     parcourions     désacralisation     commémorions     emmenions     cavillon     noblaillon     expatriation     intégration     édifions     glorifions     


    Les citations sur « vocation »

    1. La provocation provient du dépit et est un enfantillage. Quelle importance de choquer ceux que l'on méprise? Serait-ce qu'on ne les méprise pas tellement? Au fond, la provocation est une approbation.

      Auteur : Charles Dantzig - Source : Dictionnaire égoïste de la littérature française (2005)


    2. N'est-il pas étrange que le passage du temps rende encore plus difficile l'évocation de certaines choses ?

      Auteur : Victoria Hislop - Source : L'Ile des oubliés (2012)


    3. Signaler l'intérêt philosophique d'un livre qui célèbre le football a en effet toutes les chances d'apparaître comme une provocation déplacée à une époque où le mépris des sentiments et des passions populaires est devenu un métier et passe pour une vertu.

      Auteur : Jean-Claude Michéa - Source : Les Intellectuels, le peuple et le ballon rond (1998)


    4. La politique n’est pas une passion pour moi. […] Je ne pense pas d’ailleurs que la politique soit un métier ; c’est plutôt une vocation. Moi, je ne sais pas si j’ai ou non cette vocation – l’avenir le dira. Mais en réalité, je ne peux pas dire que ce soit une véritable passion.

      Auteur : Jacques Chirac - Source : Panorama, ORTF, 26 juin 1970


    5. Les ravages dans un couple sont pires lorsque l'un tente d'empêcher l'autre d'accomplir sa vocation.

      Auteur : Mary Higgins Clark - Source : Avant de te dire adieu (2000)


    6. Au XIXe siècle une solitude particulière, féconde et contemptrice, devient liée à la vocation même de l'artiste.

      Auteur : André Malraux - Source : Les Voix du silence (1951)


    7. Posséder un talent n'est souvent pas suffisant. Il faut aussi une vocation - c'est-à-dire la prédisposition spéciale pour exploiter son talent.

      Auteur : Donato Carrisi - Source : La Femme aux fleurs de papier (2014)


    8. La vocation est un torrent qu'on ne peut refouler, ni barrer, ni contraindre. Il s'ouvrira toujours un passage vers l'océan.

      Auteur : Henrik Ibsen - Source : Brand


    9. Ainsi j'appelle miraculeuse la guérison d'une maladie, faite par l'attouchement d'une sainte relique; la guérison d'un démoniaque, faite par l'invocation du nom de Jésus, etc.

      Auteur : Blaise Pascal - Source : Pensées (1670)


    10. La vraie marque d'une vocation est l'impossibilté d'y forfaire, c'est-à-dire de réussir à autre chose que ce pour quoi l'on a été créé.

      Auteur : Ernest Renan - Source : Souvenirs d'enfance et de jeunesse (1883), II, Prière sur l'Acropole


    11. Sait-on jamais ce que c'est qu'une vocation, le nombre de matériaux impurs qui la constituent avant de se transmuter mystérieusement en une seule paillette d'or ?

      Auteur : Françoise Mallet-Joris - Source : Trois âges de la nuit : histoires de sorcellerie (1968)


    12. Prudence et langueur ont vaincu plus de résistance qu'audace et provocation.

      Auteur : Jacques Lamarche - Source : La dynastie des Lanthier (1973)


    13. Alors que de son vivant la principale occupation de Jésus était de susciter des vocations, ensuite ce fut de ressusciter

      Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


    14. Je voudrais maintenant avancer le postulat suivant : foncièrement, il y a « dignité » lorsqu’il y a capacité d’un majordome à ne pas abandonner le personnage professionnel qu’il habite. Des majordomes de moindre envergure abandonneront leur personnage professionnel en faveur du personnage privé à la moindre provocation. Pour ces gens-là, être un majordome, c’est comme de jouer dans une pantomime : une petite poussée, un léger choc, et la façade s’effondre, révélant l’acteur qu’elle masquait.

      Auteur : Kazuo Ishiguro - Source : Les vestiges du jour (2002)


    15. J'étais fasciné par le décorum, les tentures sombres. A l'époque, j'hésitais entre deux vocations: clown ou prêtre.

      Auteur : Michel Serrault - Source : Sans référence


    16. Merlin avait besoin de solitude, de silence et de recharger ses forces. Il sourit à l'évocation de ses amis les arbres et se retrouva au milieu d'eux, dans sa chère forêt de Brocéliande. Il s'assit sur son pommier.

      Auteur : René Barjavel - Source : L'Enchanteur (1984)


    17. La vocation de l'homme est de dominer et d'ordonner le réel. Commencer à s'en faire l'esclave, pour réussir à le dominer, c'est vraiment une gribouillade.

      Auteur : Georges Bernanos - Source : Réflexions sur le cas de conscience français (1943)


    18. Comme cette odeur de mort qui précède les combats
      Et marque le début des vocations martyres.


      Auteur : Hubert-Félix Thiéfaine - Source : Eros über alles (1988), Syndrome Albatros


    19. Un comédien c'est une vocation, un métier qui s'apprend, c'est un choix de vie. Un acteur c'est une personnalité, forte en général, prise et mise au service du cinéma par un concours de circonstances.

      Auteur : Alain Delon - Source : Le Monde - 18 Juin 2003


    20. L'évocation de la pensée par la ligne, l'arabesque et les moyens plastiques.

      Auteur : Gustave Moreau - Source : Sans référence


    21. La science a été longue à prendre en compte des explications de type historique - et les interprétations formulées jusqu'ici ont souffert de cette omission. Elle a aussi tendu à dénigrer l'histoire lorsqu'elle y a été confrontée, considérant toute invocation de la contingence comme moins élégantes basées directement sur des "lois de la nature" intemporelles.

      Auteur : Stephen Jay Gould - Source : La vie est belle (1989), Stephen Jay Gould, éd. Points, 1998


    22. Il faudra vous débarrasser, mon cher poète, de croire que le dégoût de la vie soit un signe de vocation religieuse.

      Auteur : Léon Bloy - Source : Le Désespéré (1887)


    23. Une vocation littéraire, c'est, chez un être, un rapt secret et continu d'émotions. Rapt si violent, si obsédant qu'un beau jour le voleur n'en peut plus et avoue. Je veux dire qu'il se met à écrire.

      Auteur : Jacques de Lacretelle - Source : Idées dans un chapeau (1946), Le roman, transposition de la vie


    24. L'individu obéissant à une vocation authentique est réactionnaire. Quelles que soient les opinions qu'il nourrit. Est démocrate celui qui attend du monde la définition de ses objectifs.

      Auteur : Nicolás Gómez Dávila - Source : Carnets d'un vaincu, Sucesivos escolios a un texto implícito , Ediciones Altera, Barcelona, 2002


    25. Appelles-tu liberté le droit d'errer dans le vide ? C'est plutôt un renoncement à notre vocation d'homme.

      Auteur : Antoine de Saint-Exupéry - Source : Citadelle (1948)


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    Les synonymes de « vocation»

    Les synonymes de vocation :

      1. prédestination
      2. prédétermination
      3. destin
      4. appel
      5. disposition
      6. engagement
      7. penchant
      8. tendance
      9. destinée
      10. mission

    synonymes de vocation

    Fréquence et usage du mot vocation dans le temps


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