Définition de « causer »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot causer de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur causer pour aider à enrichir la compréhension du mot Causer et répondre à la question quelle est la définition de causer ?

VER genre () de 2 syllabes
Une définition simple : causer (t) (1ergroupe)

  • Être cause de, occasionner. - Il a pensé causer un grand malheur. - Causer du dommage. - Causer la guerre. - Causer de la joie. - Causer de la douleur, du chagrin. - Causer du scandale.

  • Sentretenir familièrement avec quelquun; faire la conversation. - Ils ont causé ensemble pendant une heure. - Je cause volontiers avec lui. - Nous causâmes longtemps de cette affaire. - Causer de littérature, de voyages.


    Définitions de « causer »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    CAUSER1, verbe trans.

    Être à l'origine de, avoir pour effet quelque chose (l'effet désigne généralement un dommage).
    A.? [L'effet est exprimé par le compl. d'obj. seul, ou par le suj. agent de la forme passive du verbe] Les gelées causent de grands dégâts (Ch. Maurain, La Météor. et ses applications,1950, p. 163):
    1. ... j'ai vu plusieurs fois des opérés mourir le troisième ou le quatrième jour après une opération qui avait causé une perte de sang considérable. A. Nélaton, Élémens de pathol. chir.,t. 1, 1844, p. 10.
    2. Au contraire de la plupart des hommes, prêts à soulager tous les chagrins du monde fors ceux qu'ils causent eux-mêmes, il voulait qu'elle souffrît le moins possible. Montherlant, Les Lépreuses,1939, p. 1467.
    ? [À la tournure passive] La gale est causée par un acarien (Quillet Méd.1965).
    Rem. La relation de l'effet avec une pers. peut être exprimée par un compl. déterminatif ou un adj. poss. Causer la mort de qqn, causer sa mort :
    3. ... les quatre ou cinq cents coups de bâton que tu réserves au cheikh de Médyk causeront infailliblement sa mort. Du Camp, Le Nil,1854, p. 149.
    B.? [L'effet est exprimé par un compl. d'obj. premier complété par un compl. d'obj. second. (prép. à), qui indique le retentissement de l'effet sur une pers., ou plus rarement une chose]
    1. [L'obj. second désigne une pers.; l'obj. premier désigne un désagrément physique ou moral éprouvé par cette pers.] Causer du chagrin, du mal à qqn :
    4. ... il prétendait avoir un estomac délabré dont les douloureuses digestions lui causaient des insomnies continuelles; ... Balzac, Le Lys dans la vallée,1836, p. 195.
    5. Je sais que vous avez participé ce matin à un de ces déjeuners d'orgie qu'il a avec une femme qui le déshonore. Vous devriez bien user de votre influence sur lui pour lui faire comprendre le chagrin qu'il cause à sa pauvre mère et à nous tous en traînant notre nom dans la boue. Proust, Le Côté de Guermantes 1,1920, p. 278.
    ? Loc., rare. Causer (du) préjudice, (du) tort à qqn :
    6. ... une peur, chez l'homme, d'être repris par sa passion, par sa « faiblesse », et, s'il revoit la femme, de lui causer tort. R. Rolland, Beethoven,t. 2, 1928, p. 541.
    ? Rare. [L'obj. premier désigne un effet agréable] L'approbation de Votre Éminence me cause une joie précieuse (A. France, L'Orme du mail,1897, p. 8).
    2. Rare. [L'obj. second. désigne une réalité vivante autre qu'une pers.] :
    7. Parfois deux ou trois sangliers descendent de la montagne et causent quelques dommages aux récoltes. Bosco, Le Mas Théotime,1945, p. 149.
    Rem. 1. Le caractère occasionnel [causer « occasionner »] ou nécessaire [causer « entraîner »] de la relation de cause à effet peut être exprimé par un adv. (cf. supra ex. 3 et 7). La relation nécessaire (princ. dans les cas A) ou habituelle s'exprime aussi par l'idée d'intemporalité ou de répét. habituelle jointe au temps verbal (cf. supra ex. 2 et également Ch. Maurain, loc. cit.; Quillet Méd. 1965). 2. On rencontre ds la docum. a) Le part. prés. adj. causant, ante. Qui est cause. L'individualité humaine doit, d'après cette induction très scientifique, à mon sens, doit augmenter par la mort, c'est-à-dire nous faire passer à des conditions plus divines (plus actives, productives, efficaces et causantes). Nous sommes visiblement ici des commencements, des f?tus de la vie à venir. Tout montre que nous y marchons (Michelet, Journal, 1849, p. 652). b) L'adj. causateur, trice. Qui est capable de produire un effet. Vertu, force causatrice. La volonté est une puissance causatrice (Cousin, Hist. de la philos. du XVIIIes., 1829, p. 235). c) L'adj. causeur, euse. Qui est cause de. Mâles inutiles et causeurs de troubles conjugaux (F. Vidron, La Chasse en plaine et au bois, 1945, p. 63).
    Prononc. et Orth. : [koze], (je) cause [ko:z]. Ds Ac 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1275 « produire, être à l'origine de » (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 16881); rare av. le xvies. (cf. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 4, pp. 297-298). Dér. de cause* « raison, motif »; dés. -er.
    DÉR.
    Causation, subst. fém.Action de causer; rapport de cause à effet. Les choses, dit Machiavel, procèdent gradatim, et le temps, qui dévoile la causation, est le « père de toute vérité » (Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 104).? Seules transcr. ds Besch. 1845 et Littré : kô-za-sion. ? 1reattest. 1829 philos., rapport de production, de causation (Cousin, Hist. de la philos. du XVIIIes., 19eleçon, p. 246); de causer1, suff. -(a)tion*. ? Fréq. abs. littér. : 11.


    CAUSER2, verbe.

    I.? Emploi intrans.
    A.? S'entretenir familièrement avec une ou plusieurs personnes de manière spontanée et en prenant son temps. Le soupirant attitré mais platonique de madame, causait tout bas avec elle dans un coin (Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, La Maison Tellier, 1881, p. 1202).Staline et moi, assis l'un près de l'autre, causâmes à bâtons rompus (De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 73):
    1. Je cause avec lui d'autant plus volontiers que c'est presque tout le temps lui qui parle. Gide, Journal,1905, p. 155.
    SYNT. Causer amicalement, familièrement, gaiement, gentiment, gravement, librement, longuement, sérieusement, vivement; causer à son aise, avec animation; causer ensemble; causer un brin; causer au coin du feu; le besoin, le désir, le plaisir de causer; l'art de causer; savoir causer; avoir l'occasion de causer avec qqn.
    1. Causer de qqc. (avec qqn).S'entretenir de quelque chose plus ou moins longuement (avec quelqu'un). Causer de littérature, de musique, de poésie, de politique; causer d'affaires, de voyages. Après le dessert, on causait des mille riens de la journée (Zola, Thérèse Raquin,1867, p. 45).Tu peux causer de bien des choses avec lui; il est très « au courant » (Gide, Correspondance[avec Valéry], 1893, p. 192).
    ? Loc., fam.
    ? Causer de choses et d'autres, de choses indifférentes. S'entretenir familièrement de sujets divers au hasard de la conversation. Nous... passons aisément notre soirée au coin du feu. Là, on cause de choses et d'autres (É. Augier, Théâtre complet,t. 4, préf., 1876-77, p. XI).Nous causâmes de choses indifférentes pendant une heure environ (Billy, Introïbo,1939, p. 8).
    ? Causer de la pluie et du beau temps. S'entretenir familièrement de choses sans grand intérêt.
    2. Rare. Causer sur qqc. (avec qqn).S'entretenir de quelque chose (avec quelqu'un). Wallstein s'était enfermé avec Séni et causait sur l'astrologie (Constant, Wallstein,1809, p. 194).
    B.? P. ext., pop. et fam.
    1. Parler. Causer à mi-voix, à voix basse, à voix haute, tout bas. Je causerai devant vous (j'ai presque dit avec vous), Messieurs, de toutes ces choses (Sainte-Beuve, Chateaubriand et son groupe littér. sous l'Empire,t. 1, 1860, p. 35).Cause toujours, tu m'intéresses (Courteline, La Conversion d'Alceste,La Cinquantaine, 1895, p. 217):
    2. Celui qui s'en va sous la nue, Triste et pâle comme un linceul, Gesticulant, la tête nue, L'?il farouche et causant tout seul; ... Cet homme a la Céphalalgie. M. Rollinat, Les Névroses,1883, p. 300.
    ? Causer à qqn, en causer à qqn.Tout en se causant, il [Durtal] avait arpenté une longue allée qui conduisait au bout de la clôture (Huysmans, En route, t. 13, 1895, p. 299).Je voulais en causer à leur maître d'hôtel (Proust, Le Côté de Guermantes1, 1920, p. 23).
    ? Causer en + subst. désignant une langue, un dialecte, etc.Causer en français, en anglais, en patois. Ils se mirent à causer en allemand. Le petit baragouinait, d'une façon incorrecte (R. Rolland, Jean-Christophe, La Nouvelle journée, 1912, p. 1499).
    2. Parler avec énergie. Joseph d'Arimathée n'avait pas peur d'aller trouver les puissances. De causer aux puissances (Péguy, Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc,1910, p. 130).
    ? Emploi abs. :
    3. Il [Joseph d'Arimathée] savait parler. Il savait causer. Évidemment c'était un homme qui savait causer. Il n'avait pas peur de causer. Péguy, Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc,1910, p. 130.
    ? Loc. Trouver à qui causer. Rencontrer une vive opposition. S'il se mêle de mes affaires, il trouvera à qui causer (Dub.).
    3. Péj. Parler beaucoup, souvent pour ne rien dire.
    ? Loc. fam.
    ? C'est assez causé! Assez causé! Cessons de parler, maintenant il faut agir. À cette heure, assez causé! déclara le cocher; il faut aller prévenir la dame (J. et J. Tharaud, La Ville et les champs,1907, p. 114).
    ? [Avec une nuance de vulgarité] Cause toujours! Il est inutile de parler, je ne t'écoute pas.
    4. Bavarder de façon indiscrète, souvent médisante ou calomnieuse. Synon. jaser.Faire causer qqn. Ne lui dites que ce que vous voudrez que tout le monde sache, car il aime à causer (Ac.1798-1932).Un ancien huissier dont les allures bizarres font causer le département (Zola, Son Excellence E. Rougon,1876, p. 292).Son long corset de demoiselle, qui faisait beaucoup causer les gens, par sa tournure parisienne (Loti, Pêcheur d'Islande,1886, p. 58).
    ? Causer de/sur qqn (avec qqn).Allons, adieu, l'on finirait par causer de nous si nous causions davantage (Balzac, Le Cabinet des antiques,1839, p. 70).Le Zèphe s'est mis à causer sur mes beaux-parents. Juliette pouvait l'entendre presque aussi bien que moi (Aymé, La Jument verte,1933, p. 289).
    ? En partic. Révéler ce qui était gardé secret. Obéissant à un subit et irrésistible désir de causer, de tout dire (...) il [le criminel] parla (O. Méténier, La Lutte pour l'amour,1891, p. 119):
    4. Écoutez, Vitalis, dit celui-ci... (Garofoli) il ne faut pas faire le méchant et me menacer de causer, parce que, de mon côté, je pourrais bien causer aussi. H. Malot, Sans famille,1878, p. 321.
    II.? Emploi trans. [Le compl. non prép. est un obj. interne]
    A.? [L'obj. désigne la matière, le suj. de l'entretien]
    1. Fam., rare. Causer + subst. actualisé par un art. ou un adj. poss.Dire (qqc.) sur le ton familier de la causerie. La parole du professeur, debout parmi eux [les élèves], allant de l'un à l'autre, causant sa leçon (Zola, Travail,t. 2, 1901, p. 210):
    5. M. de Fontanes, qui s'en tenait aux anciens, s'irritait surtout qu'on en vînt à causer comme de la prose le beau vers racinien un peu chanté. Sainte-Beuve, Portraits littér.,t. 2, 1844-64, p. 272.
    2. Usuel. Causer + subst. non actualisé.Avoir pour sujet d'une conversation. Causer littérature, musique, politique; causer affaires; causer chiffons. Vous reviendrez me voir et nous taillerons de bonnes bavettes, puisque vous aimez à causer sociologie (P. Bourget, Nos actes nous suivent,1926, p. 131).
    Rem. On rencontre ds la docum. la loc. vieillie causer raison. Parler le lang. de la raison. Je voulais causer raison avec toi (...) De grâce, Renée, écoute-moi (Zola, Renée, 1887, V, 8, p. 400).
    B.? [L'obj. désigne une lang., un parler] Pop. ou fam.
    1. [L'obj. est un subst. actualisé par un art. ou un déterminatif] Être capable de s'exprimer dans une langue. Ne causant pas la langue anglaise, j'avais tout le temps de m'amuser l'?il (Céline, Mort à crédit,1936, p. 277).
    ? Emploi pronom. à sens passif. L'argot au bagne se cause peu, sauf par les nouveaux ou entre malfaiteurs récidivistes (A.-L. Dussort, Lettre à son frère,1929, dép. par G. Esnault, 1953, p. 2).
    2. [L'obj. est un subst. non actualisé] S'exprimer effectivement devant quelqu'un dans telle langue que l'on connaît. Causons donc français et non franco-anglais (A.-L. Dussort, Des Preuves d'une existence,1927, dép. par G. Esnault, 1938, p. 95).Moi, je cause français à la vierge et elle me répond en latin (Claudel, La Rose et le Rosaire,Paris, Gallimard, 1947, p. 7).
    Rem. gén. 1. Causer est un verbe qui, comme parler et à la différence de dire, s'emploie sans compl. d'obj. dir., sauf s'il s'agit d'un obj. interne (matière ou forme du lang.) cf. supra II. 2. La matière ou propos s'énonce cependant habituellement à l'aide d'un compl. prép. (habituellement de; plus rarement sur, cf. supra I A 2). Quand il s'agit de la lang. parlée effectivement (cas II B 2), la prép. en est usuelle (cf. supra I B 1). 3. Au sens de « s'entretenir familièrement » on se sert de la prép. avec pour introduire le partenaire de l'entretien. Lorsque causer signifie « parler », on introduit le destinataire par la prép. à ou les formes non prép. du pron. (lui, le, etc.). Citoyens et citoyennes de Blémont, on vous cause (Aymé, Uranus, 1948, p. 234). La prép. devant peut s'employer lorsqu'il s'agit d'un auditoire, d'une assemblée (cf. supra I B 1). 4. La tournure causer à qqn est gén. considérée comme incorrecte et n'est en usage que dans la lang. pop. ou très fam. Elle n'est attestée dans la lang. littér. que lorsque l'aut. veut suggérer une impression de familiarité. 5. On rencontre ds la docum. ?) Le part. prés. adjectivé causant, fam. [En parlant de pers.] Qui cause, bavarde volontiers; qui aime à bavarder. Il y avait bien du monde à cet enterrement (...) Et les gens n'étaient guère causants (Aymé, La Jument verte, 1933, p. 191). P. méton. [En parlant d'une réunion de pers.] Où l'on cause, où l'on bavarde. Nous étions vingt-cinq à table (...) Dîner très bien servi, très causant (A. Daudet, Immortel, 1888, p. 146). ?) Le néol. causoir, subst. masc. Pièce où l'on se tient pour converser. Un embryon d'antichambre précède une amorce de cabinet de travail; la chambre à coucher-salon... causoir atteint seule des proportions normales (Colette, Claudine en ménage, 1902, p. 236).
    Prononc. et Orth. : [koze], (je) cause [ko:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1174 « faire comparaître quelqu'un en justice pour qu'il s'explique » (Garnier de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, 3135 ds T.-L. : Ne devez ... Nului de noz iglises ne des dismes causer), attest. isolée; ca 1265 pronom. « raisonner, s'expliquer » (La clef d'amors, éd. A. Doutrepont, 970); xives. trans. « id. » (Froissart, Chron., II, II, 239 Buchon ds Gdf.) ? xvies. Carloix, ibid.; 2. 1572-73 [et non xiiies. Clef d'amors] « bavarder » (J.-A. de Baïf, L'Eunuque, II, 3 ds Hug.); xvies. « parler en mal de quelqu'un » (Id., ibid.; V, 2, ibid.); 1662 absol. « parler avec indiscrétion » (Molière, Ecole des Femmes, acte 2, scène 5); fin xviies. part. prés. adj. causant « qui aime à parler » (Mmede Sévigné ds Sommer, Sévigné, p. 130); 1805 p. ell. (Constant, Journaux intimes, p. 205 : Passé une heure à causer amour et fatuité avec MmeGay); 1835 causer de la pluie et du beau temps (Ac.). 1 est empr. au lat. class. causari « plaider, disputer », « alléguer, débattre des arguments » et « faire des objections pour gagner du temps »; la forme causatus de sens passif (Tertullien ds TLL s.v., 706, 67) suppose un causare attesté au vies. (Cassiodore, ibid., 706, 71); 2 est une création du fr. p. ext. de l'idée de « discussion traînant en longueur » implicite ds 1 : cf. le terme de formation pop. en a. fr. choser « blâmer » (1erquart du xiies. ds T.-L.) maintenu ds le norm. causer « blâmer » (Moisy).
    STAT. ? Causer1 et 2. Fréq. abs. littér. : 12 214. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 17 625, b) 24 386; xxes. : a) 20 384, b) 11 571.
    DÉR. 1.
    Causailler, verbe intrans.Converser familièrement de manière peu suivie sur des choses sans intérêt. Causaillé tout en regardant la statue de Philibert Emmanuel (Barbey d'Aurevilly, 1erMemorandum,1838, p. 208).? 1reattest. 1838 id.; de causer, suff. -ailler*.
    2.
    Causoter, verbe intrans.Converser familièrement, de manière peu suivie. Après le déjeuner, on reçoit les lettres et les journaux, on lit, on causotte (L. Halévy, Carnets, t. 1, 1908, p. 226).? Seule transcr. ds Passy 1914 : [koz?te]. ? 1reattest. 1863 causoter (E. et J. de Goncourt, Journal, p. 1259); dimin. de causer2, suff. -oter*.
    BBG. ? Gottsch. Redens. 1930, p. 93. ? Goug. Mots t. 2 1966, p. 63. ? Intermédiaire des chercheurs et des curieux 1895, t. 32, col. 34, 176, 218; 1899, t. 40, col. 721; 1902, t. 45, col. 960; 1902, t. 46, col. 96, 267; 1904, t. 49, col. 542, 813, 932; 1904, t. 50, col. 39. ? Quem.2es. t. 2 1971, p. 16. ? Matoré (G.). Proust linguiste. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 1, p. 290. ? Muller (C.). Fr. Monde. 1965, no32, pp. 55-56.


    Wiktionnaire


    Verbe - français

    causer \ko.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

    1. Être cause de ; occasionner, provoquer.
      • On doit, sans perdre un instant, extirper la tumeur : opération qui exige la main d'un anatomiste, et qui. n'est pas sans danger pour celui qui la pratique, l'inoculation de l'ichor gangreneux pouvant causer la mort. (Mémoires d'agriculture, d'économie rurale et domestique, 1831, page 423)
      • Les assaillants, amplement pourvus d'explosifs, causèrent, tant à Berlin qu'en Franconie, des dommages énormes. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 411 de l'édition de 1921)
      • Vous ne vous engagerez toujours pas sans m'en parler, et nous verrons bien si vous aurez le c?ur de me causer du chagrin. (Comtesse de Ségur, L'Auberge de l'Ange-Gardien, 1888)
    2. S'entretenir familièrement avec quelqu'un ; faire la conversation.
      • [?] deux femmes et un homme, assis sur des sièges grossièrement taillés à coups de hache, causaient à voix basse. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
      • Pendant que Sophie était assise auprès de madame Necker, son tuteur causait debout avec le comte de Morvelle, dans l'embrasure d'une croisée. (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
      • Sur deux sièges contigus sont assis Fulk Ephrinell et miss Horatia Bluett. Ils causent en crayonnant des chiffres. (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
      • Ils causèrent au coin du feu ; l'intérieur plut sans doute à l'abbé, car il se mit à l'aise. (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    3. (Familier) Parler trop, parler inconsidérément.
      • Ne lui dites que ce que vous voudrez que tout le monde sache, car il aime à causer.
    4. Parler avec malignité.
      • N'allez pas si souvent dans cette maison, on en cause.

    causer transitif indirect 1er groupe (voir la conjugaison)

    1. (Populaire) Parler à quelqu'un.
      • Dis ! C'est à moi que tu causes ?
      • Eh, je t'ai pas causé !
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    CAUSER. v. tr.
    Être cause de, occasionner. Il a pensé causer un grand malheur. Causer du dommage. Causer la guerre. Causer de la joie. Causer de la douleur, du chagrin. Causer du scandale.

    Littré

    CAUSER (kô-zé) v. a.
    • Être cause, occasionner. Qu'il a fait un larcin de rôt ou de fromage, Égratigné quelqu'un, causé quelque dommage, La Fontaine, Fabl. III, 18. Quel que soit le plaisir que cause la vengeance, C'est l'acheter trop cher?, La Fontaine, ib. IV, 13. Je m'en tais, et ne veux leur causer nul ennui, La Fontaine, ib. IV, 8. Cela causa leur malheur, La Fontaine, ib. IV, 6. Le trop superbe équipage Peut souvent en un passage Causer du retardement, La Fontaine, ib. IV, 6. Vous savez ses malheurs, vous les avez causés, Racine, Iphig. III, 4. Je veux l'attendre ici?; les chagrins qu'il me cause M'occuperont assez tout le temps qu'il repose, Racine, Brit. I, 1. Si Dieu n'a rien en lui-même par où il puisse causer en nous les volontés libres, Bossuet, Libr. arb. 3.

    HISTORIQUE

    XIVe s. ?en la maniere que aucuns le disoient et se causoient [se fondaient sur] de ce que la fin est melleur que n'est la generacion de la fin, Oresme, Eth. 220.

    XVe s. Nostre roy est le seigneur du monde qui le moins a causé [été cause] de user de ce mot de dire?: J'ai privilege de lever sur mes subgectz ce que il me plaist, Commines, V, 18.

    XVIe s. Elle monstre que toutes ces choses sont causées [fondées] en Jesus Christ, comme en estant le fondement, Calvin, Instit. 1066. Au moyen de quoi, lui fut facile de causer [motiver] son voyage là dessus, Despériers, Contes, V. Il mourut d'une apoplexie que ce coup luy causa, Montaigne, I, 74. Cela m'a causé me restraindre de trop grande liberalité, Palissy, 11. Donnant à entendre que??: langaige causé [développé comme cause et motif] et contenu en ladicte ordonnance, Carloix, VIII, 3.


    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    1. CAUSER. Ajoutez?:
    2Donner pour motif (sens inusité). Cela insinue beaucoup en causant comme petit-fils de Sa Majesté [en donnant pour motif de la décision le titre de petit-fils], Saint-Simon, t. VIII, p. 194, éd. Chéruel.
    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Étymologie de « causer »

    Cause?; espagn. cauzar?; ital. causare.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Du latin causari.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    CAUSER1, verbe trans.
    Étymol. et Hist. Ca 1275 « produire, être à l'origine de » (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 16881); rare av. le xvies. (cf. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 4, pp. 297-298). Dér. de cause* « raison, motif »; dés. -er.

    causer au Scrabble


    Le mot causer vaut 8 points au Scrabble.

    causer

    Informations sur le mot causer - 6 lettres, 3 voyelles, 3 consonnes, 6 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot causer au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

    SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

    causer

    Les rimes de « causer »


    On recherche une rime en ZE .

    Les rimes de causer peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en ze

    Rimes de minimisait      Rimes de neutralisée      Rimes de bagousées      Rimes de puisait      Rimes de réalisées      Rimes de mitigée      Rimes de arrogé      Rimes de numérisez      Rimes de embrasait      Rimes de recroisé      Rimes de épousait      Rimes de Hauset      Rimes de colonisait      Rimes de attisées      Rimes de motorisées      Rimes de indemnisés      Rimes de sodomisez      Rimes de militarisé      Rimes de interdisaient      Rimes de préjugé      Rimes de visualiser      Rimes de poétisez      Rimes de éclusé      Rimes de grillagés      Rimes de étranger      Rimes de jaugez      Rimes de vergé      Rimes de épongeait      Rimes de Omezée      Rimes de mémoriser      Rimes de anisé      Rimes de braisée      Rimes de néantisée      Rimes de réduisaient      Rimes de préconisais      Rimes de localisée      Rimes de méprisé      Rimes de courtisées      Rimes de budget      Rimes de désavantagés      Rimes de tiser      Rimes de irisés      Rimes de surexposées      Rimes de suffisais      Rimes de ombragé      Rimes de partagée      Rimes de brutalisée      Rimes de imagée      Rimes de infligées      Rimes de séduisez     

    Mots du jour

    minimisait     neutralisée     bagousées     puisait     réalisées     mitigée     arrogé     numérisez     embrasait     recroisé     épousait     Hauset     colonisait     attisées     motorisées     indemnisés     sodomisez     militarisé     interdisaient     préjugé     visualiser     poétisez     éclusé     grillagés     étranger     jaugez     vergé     épongeait     Omezée     mémoriser     anisé     braisée     néantisée     réduisaient     préconisais     localisée     méprisé     courtisées     budget     désavantagés     tiser     irisés     surexposées     suffisais     ombragé     partagée     brutalisée     imagée     infligées     séduisez     


    Les citations sur « causer »

    1. ... le dedans et le dehors ne peuvent pas être séparés sans causer de grands dommages à la vérité.

      Auteur : Paul Auster - Source : Moon Palace


    2. Dans le plaisir à deux on peut échanger ses pensées. Dans la masturbation on sait jamais à qui causer.

      Auteur : Pierre Perret - Source : Papa-Maman


    3. A la fin, elle a dit d'un ton pénétré : Vivre, en fait, c'est causer du tort à quelqu'un...

      Auteur : Hiromi Kawakami - Source : Les Années douces (2000)


    4. Les choses auxquelles on tenait le plus, vous vous décidez un beau jour à en parler de moins en moins, avec effort quand il faut s'y mettre. On en a bien marre de s'écouter toujours causer.

      Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Voyage au bout de la nuit (1932)


    5. Toutes les femmes sont fatales; on commence par leur devoir la vie, elles finissent par causer notre perte.

      Auteur : Antoine Blondin - Source : Certificats d'études


    6. La justice n'était pas quelque chose en soi, mais dans les groupements des un avec les autres, dans quelque lieu que ce fût, à chaque fois, c'était un accord sur le fait de ne pas causer de tort et de ne pas en subir.

      Auteur : Epicure - Source : Maximes capitales


    7. Quel ravage un être peut causer par la seule force de sa séduction.

      Auteur : Sacha Guitry - Source : Quadrille


    8. Je ne veux pas de l'amour. Si je me mets à aimer des trucs, je sais que ça va être pire, que ce sera encore une chose qui me causera du souci. Tout est moins douloureux quand on n'aime pas.

      Auteur : Bret Easton Ellis - Source : Moins que zéro (1986)


    9. La mort est mal faite. Il faudrait que nos morts, à notre appel, reviennent, de temps en temps, causer un quart d'heure avec nous. Il y a tant de chose que nous ne leur avons pas dites quand ils étaient là!

      Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 10 octobre 1903


    10. ... Les vrais livres doivent être les enfants non du grand jour et de la causerie, mais de l'obscurité et du silence.

      Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu (1918)


    11. Je puis penser, causer avec moi, ce sont mes seuls moments de grand silence. Je ne suis pas distrait par le bruit de la foule où ma timidité m'isole.

      Auteur : Jules Vallès - Source : Jacques Vingtras, l'Enfant (1879)


    12. Les temps changent. Les gens ne pensent plus au lendemain, ni même à la semaine suivante. Ils ne s'inquiètent pas des embêtements qu'ils vont causer à leur famille ou à l'état quand ils mourront. Y a plus d'amour-propre, de nos jours...

      Auteur : Arthur Upfield - Source : Chausse-trappe (1951)


    13. J’aime l’escrime, d’abord à titre de Français, parce que c’est un art national, un fruit du pays comme la conversation. Qu’est-ce que faire des armes ? c’est causer ! Car qu’est-ce que causer ? n’est-ce pas parer, riposter, attaquer, toucher surtout, si l’on peut, et Dieu sait qu’à ce jeu-là, la langue vaut bien le fleuret.

      Auteur : Ernest Legouvé - Source : Soixante ans de souvenirs (1884)


    14. Deux choses peuvent causer beaucoup de peine; un ami chagrin, et un ennemi joyeux.

      Auteur : Jean-Benjamin de Laborde - Source : Pensées et Maximes (1791)


    15. «Réaliser» peut causer d'immenses peines ou d'immenses joies.

      Auteur : Daniel Desbiens - Source : Maximes d'Aujourd'hui


    16. Causer avec papa la moitié de la journée et soigner des cinglés pendant l'autre moitié, tu parles d'une existence!

      Auteur : Simone de Beauvoir - Source : Les Mandarins (1954)


    17. J'ai connu plusieurs femmes distinguées qui disaient ne pouvoir bien penser, ni bien causer, qu'en faisant de la tapisserie.

      Auteur : Jules Michelet - Source : Le Peuple


    18. Le serment d'Hippocrate demande au médecin de ne pas causer de tort. En finance, je pense que les modèles conventionnels et leurs «corrections» les plus récentes violent ce serment.

      Auteur : Benoît Mandelbrot - Source : Une approche fractale des marchés: risquer, perdre et gagner (2005)


    19. Bergers: Tous sorciers. Ont la spécialité de causer avec la Sainte Vierge.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


    20. Puis, quand tu ne m'aimeras plus, tu me laisseras, je ne me plaindrai pas, je ne dirai rien ; et mon abandon ne devra te causer aucun remords, car un jour passé près de toi, un seul jour pendant lequel je t'aurai regardé, m'aura valu toute une vie.

      Auteur : Honoré de Balzac - Source : La Fille aux yeux d'or (1835)


    21. Quelque douleur que puissent causer les passions, il ne faut pas comparer les chagrins de la vie avec ceux de la mort.

      Auteur : Alfred de Musset - Source : La Confession d'un enfant du siècle (1836)


    22. Une causerie vagabonde avec des expansions, des confidences, des abandonnements.

      Auteur : Les frères Goncourt - Source : Journal, 9 avril 1884


    23. Le juste de la nature est une garantie de l'utilité qu'il y a à ne pas se causer mutuellement de tort et de ne pas en subir.

      Auteur : Epicure - Source : Maximes capitales


    24. Il suffit d'un très petit degré d'espérance pour causer la naissance de l'amour.

      Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Sans référence


    25. Je sais quelle gêne un homme qui n'a nulle ambition peut causer dans la société.

      Auteur : Henry de Montherlant - Source : Sans référence


    Les citations sur causer renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot causer en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « causer »

    CaucasiqueCauchemarCauchois, oiseCaudebecCausalitéCausant, anteCausant, anteCauseCausé, éeCausefinalierCauserCauserCauserieCausetteCauseur, euseCausseCaussetièreCaustiqueCaut, cauteCautèleCauteleusementCauteleux, euseCautementCautèreCautérisationCautérisé, éeCautériserCautionCautionner

    Les mots débutant par cau  Les mots débutant par ca

    CaubeyresCaubiacCaubios-LoosCaubon-Saint-SauveurCaubousCaubousCaucalièrescaucasiencaucasiencaucasiennecaucasiennecaucasienscaucasienscaucasiquecauchemarcauchemardaiscauchemardecauchemardécauchemardercauchemardescauchemardesquecauchemardesquescauchemardeusecauchemardeusescauchemardeuxcauchemarsCauchiecauchoiscauchoisecauchoisesCauchy-à-la-TourCaucourtcaudalcaudalecaudalesCaudancaudebecCaudebec-en-CauxCaudebec-lès-ElbeufCaudebrondeCaudecosteCaudéranCaudevalCaudiès-de-ConflentCaudiès-de-FenouillèdescaudillocaudinesCaudrotCaudryCauffry

    Les synonymes de « causer»

    Les synonymes de causer :

      1. amener
      2. mener
      3. conduire
      4. entraîner
      5. engager
      6. attirer
      7. présenter
      8. bavarder
      9. parler
      10. jaser
      11. confabuler
      12. papoter
      13. discourir
      14. babiller
      15. jacasser
      16. cancaner
      17. déblatérer
      18. converser
      19. diviser
      20. dialoguer
      21. conférer
      22. chuchoter
      23. jaspiner
      24. occasionner
      25. provoquer
      26. susciter
      27. engendrer
      28. créer
      29. procu

    synonymes de causer

    Fréquence et usage du mot causer dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « causer » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot causer dans les textes publiés.



    Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


    Une précision sur la définition de Causer ?


    Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions :

    Citations causer     Citation sur causer   Poèmes causer   Proverbes causer   Rime avec causer    Définition de causer  


    Définition de causer présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot causer sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.



    Les informations complémentaires relatives au mot causer notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 6 lettres.

    Page modifiée le samedi 20 décembre 2025 05:04:33