Définition de « lecteur »
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot lecteur de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.
Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur lecteur pour aider à enrichir la compréhension du mot Lecteur et répondre à la question quelle est la définition de lecteur ?
Une définition simple : (fr-accord-eur|lect|l?k.t|rice=oui) lecteur
Définitions de « lecteur »
Trésor de la Langue Française informatisé
LECTEUR1, -TRICE, subst.
LECTEUR2, -TRICE, subst.
ENSEIGN. Assistant étranger d'un professeur de langues dans une université, un lycée, un collège. En quittant l'École Normale, j'avais été nommé lecteur à l'université de Budapest et quatre ans de séjour là-bas et de vagabondage à travers l'Europe Centrale m'avaient donné à réfléchir (J. Tharaud, Chez Barrès,1928, p. 42).Wiktionnaire
Nom commun 1 - français
lecteur \l?k.t??\ masculin (pour une femme, on dit : lectrice)
- Celui qui lit seul et silencieusement un texte.
- Le lecteur moyen, le lecteur ordinaire la personne normalement instruite qui cherche une information précise dans un domaine quelconque.
- (Familier) Le lecteur lambda lecteur ordinaire sans compétence particulière dans le domaine concerné, que le jargon rebute et que l'étalage indiscret d'érudition gratuite indispose.
- Dans un dictionnaire, les définitions sont rédigées dans une langue simple, accessible à tous les lecteurs.
- ? Hypocrite lecteur, ? mon semblable, ? mon frère ! ? (Baudelaire)
- Relisez votre Lettre : il y règne un ordre qui vous décèle à chaque phrase. Je veux croire que votre Présidente est assez peu formée pour ne s'en pas apercevoir : mais qu'importe ? l'effet n'en est pas moins manqué. C'est le défaut des Romans ; l'Auteur se bat les flancs pour s'échauffer, et le Lecteur reste froid. Lettre XXXIII ? (Laclos, Les Liaisons dangereuses, 1782)
- Ici, comme vous le jugez bien, les preuves manquent à l'histoire ; tout ce que peut faire l'Historien impartial, c'est de faire remarquer au Lecteur incrédule que la vanité et l'imagination exaltées peuvent enfanter des prodiges (?). Lettre LXXIX (ibid.)
- Je n'essaierai pas de donner ici une analyse complète de Faust. Assez d'auteurs l'ont jugé ; et il vaut mieux, d'ailleurs, laisser quelque chose à l'imagination des lecteurs, qui auront à la fin du livre de quoi l'exercer. [G. de N.] Observations. ? (Goethe, Faust (1), 1808, trad. Gérard de Nerval, 1828)
- C'était un exercice à donner le vertige, mais pas autant certainement que se l'imagine le lecteur confortablement assis dans une chambre bien chaude, les pieds au feu et le ventre plein. ? (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- [?] mais comme j'écris ici un traité il est nécessaire que je mette le lecteur au courant des principes de la science phytosociologique. ? (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 122)
- Le lecteur lui-même sera tenu dans l'incertitude, sachant de moins en moins au fur et à mesure qu'il avance dans le texte, si les événements qu'on lui rapporte sont réels ou illusoires. ? (Bulletin de psychologie, vol.31, n°332 à 337, page 668) (information à préciser ou à vérifier)
- À quoi servent les faits divers ? [?]. En règle générale, à faire du très mauvais journalisme, caressant le lecteur dans ses pulsions malsaines quitte à pulvériser les lignes jaunes du métier. ? (Nicolas Demorand, Trouble, dans Libération, n°9535, 7 & 8 janvier 2012, page 3)
- Personne qui lit à haute voix pour une ou plusieurs personnes.
- C'est un lecteur médiocre, sa voix est monotone.
- Dans les maisons d'éducation religieuses, il y a ordinairement un lecteur ou une lectrice de semaine pour lire au réfectoire.
- Personne dont l'office, la fonction est de faire la lecture à un personnage important pour le distraire.
- Lecteur du Roi au Collège de France ; Mlle de Chantoiseau, lectrice de la reine.
- ? A propos, dit-il en me rappelant, Marçais vous a-t-il prévenu que vous aurez peut-être l'occasion d'utiliser parfois votre talent de lecteur auprès de la grande-duchesse ? ? (Pierre Benoit, K?nigsmark, 1918)
- Professionnel, employé chargé de choisir les manuscrits que la maison d'édition publiera. Employé d'imprimerie, relecteur, correcteur.
- Le lecteur dans une maison d'édition (dont la tâche était de choisir parmi les manuscrits qui lui parvenaient) disparaît au profit de l'initiateur et du concepteur : une très grande partie des livres sont aujourd'hui l'objet de commande. ? (Jean-Marie Bouvaist, Crise et mutations dans l'édition française, Éditeur Ministère de la culture et de la francophonie, 1993)
- Dans l'imprimerie d'aujourd'hui, les lecteurs d'épreuves sont assimilés la plupart du temps à des correcteurs.
-
(Histoire) Régent ou docteur qui enseignait la philosophie, la théologie, dans certains ordres religieux.
- Un tel, lecteur en théologie, lecteur en philosophie.
-
Répétiteur auxiliaire, adjoint au professeur d'une langue ou d'une littérature étrangère, chargé spécialement de l'enseignement pratique de la langue parlée ou écrite, dans certaines universités de divers pays.
- Lecteur français, lecteur en langue française à l'Université d'Upsal.
-
(Religion) Dans l'Église romaine, celui qui occupe la charge de lectorat, un des quatre ordres qu'on appelle « les quatre mineurs ».
- Le lecteur est institué pour la fonction, qui lui est propre, de lire la parole de Dieu dans l'assemblée liturgique. ? (Paul VI, Ministeria Quaedam, Lettre apostolique du 15 août 1972)
- Tout aspirant à la prêtrise devait passer par les degrés antérieurs: portier, lecteur, exorciste, acolyte, sous-diacre et diacre. ? (Francis Bezler, Les pénitentiels espagnols: contribution à l'étude de la civilisation de l'Espagne chrétienne du haut Moyen Âge, 1994)
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Celui, celle qui lit à haute voix et devant d'autres personnes. C'est un bon lecteur. C'est un mauvais lecteur, sa voix est monotone. Il désigne aussi Celui, celle dont la fonction est de lire. Lecteur du roi. Lectrice de la reine. Dans les maisons d'éducation religieuses, il y a ordinairement un lecteur ou une lectrice de semaine pour lire au réfectoire. Il se dit, particulièrement, de Celui qui lit seul et des yeux quelque ouvrage; et, en ce sens, il est surtout usité au masculin. L'essentiel pour un écrivain est de plaire à son lecteur, à ses lecteurs. Cet ouvrage a peu de lecteurs, a beaucoup de lecteurs. Ce livre a eu plus de lectrices que de lecteurs. Le lecteur français veut de la clarté dans le style. Avis au lecteur. Voyez AVIS. Il se disait autrefois, dans quelques ordres religieux, des Régents, des docteurs qui enseignaient la philosophie, la théologie. Un tel, lecteur en théologie, lecteur en philosophie. Il se dit encore, dans les Universités de divers pays, des Répétiteurs auxiliaires adjoints au professeur d'une langue ou d'une littérature étrangère et chargés spécialement de l'enseignement pratique de la langue parlée ou écrite. Lecteur français, lecteur en langue française à l'Université d'Upsal.
LECTEUR est, dans l'Église romaine, Un des quatre ordres qu'on appelle Les quatre mineurs.
Littré
-
1Celui, celle qui lit à haute voix et devant d'autres personnes. C'est un excellent lecteur.
De leurs vers fatigants lecteurs infatigables
, Molière, Femmes savantes, III, 5.Je suis, de plus, sa lectrice ordinaire?; Ma manière de lire a le don de lui plaire
, Collin D'Harleville, Chât. en Esp. III, 2.Dans les maisons religieuses, lecteur, lectrice, celui, celle qui fait la lecture pendant le repas.
Dans les maisons d'éducation, lecteur ou lectrice de semaine, celui, celle qui lit au réfectoire pendant une semaine.
Chez les princes, celui, celle qui a la fonction de leur faire la lecture à haute voix. Lecteur du roi. Lectrice de la reine.
On dit qu'avec cette charge d'écuyer il en vaque une de lecteur?; je suis bien sûr que ce n'est pas un bénéfice simple chez Mme du Maine comme chez le roi
, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 1732. -
2Celui qui lit seul et des yeux quelque ouvrage. Cet ouvrage a peu de lecteurs. Cet homme est un grand lecteur.
Un auteur à genoux, dans une humble préface, Au lecteur qu'il ennuie a beau demander grâce, Il ne gagnera rien sur ce juge irrité
, Boileau, Sat. IX.Un lecteur sage fuit un vain amusement, Et veut mettre à profit son divertissement
, Boileau, Art p. IV.Rien n'apaise un lecteur toujours tremblant d'effroi, Qui voit peindre en autrui ce qu'il remarque en soi
, Boileau, Sat. IX.Un lecteur en use avec les livres comme un citoyen avec les hommes?: on ne vit pas avec tous ses contemporains?; on choisit quelques amis
, Voltaire, Mél. litt. Cons. à un journal.Je prétends soulever les lecteurs détrompés Contre un auteur bouffi de succès usurpés
, Gilbert, Mon apologie.Leurs ouvrages [des Anglais], qu'on ne lit pas sans fruit, sont trop souvent dépourvus de charmes, et le lecteur y trouve toujours la peine que l'écrivain ne s'est pas donnée
, Rivarol, Dict. univ. de la langue franç. p. 19.En ce sens, il peut se dire d'une femme.
Je suis charmé d'avoir pour lecteur cette femme aussi aimable qu'estimable, qui vous a échu en partage dans la grande loterie de la vie humaine
, Bonnet, Lett. div. ?uv. t. XII, p. 465, dans POUGENS.Mais cet emploi ne peut que s'excuser, et on doit dire lectrice. Les lectrices de cet ouvrage sont plus nombreuses que les lecteurs.
Avis au lecteur, espèce de petite préface.
Si l'on ôte de beaucoup d'ouvrages de morale l'avertissement au lecteur, l'épître dédicatoire, la préface, la table, les approbations, il reste à peine assez de pages pour mériter le nom de livre
, La Bruyère, I.Fig. Avis au lecteur, c'est un avis au lecteur, se dit d'un conseil ou d'un reproche exprimé d'une manière indirecte et générale. Vous entendez bien ce qu'il vient de dire, c'est un avis au lecteur.
Il se dit aussi de quelque chose qui peut servir d'avertissement.
C'est bien assez? que? à si bon compte encor je m'en sois trouvé quitte?; Ceci doit s'appeler un avis au lecteur
, Molière, l'Ét. III, 4.Je suis bien aise de voir votre amitié, et d'avoir entendu le beau panégyrique que vous avez fait de moi?; voilà un avis au lecteur qui me rendra plus sage à l'avenir
, Molière, Mal. imag. III, 18.Bientôt se ralluma la discorde civile [à Capoue], Et bientôt l'étranger, s'emparant de la ville, Mit sous un même joug et peuple et sénateurs?; Français, ceci s'appelle un avis aux lecteurs
, Andrieux, le Procès du sénat de Capoue. - 3Chez quelques ordres religieux, régent, professeur enseignant la théologie, la philosophie.
-
4Lecteur royal, nom donné autrefois aux professeurs du Collége de France.
Joseph Privat de Molières, prêtre, lecteur et professeur de philosophie au Collége royal
, Mairan, Éloge de Molières. - 5 Terme de musique. Celui qui lit aisément la musique, qui l'exécute à livre ouvert. C'est un fort bon lecteur. Il n'est pas lecteur.
- 6 Terme de correction typographique. Celui qui lit les épreuves et les corrige. M. Sommer passait pour un excellent lecteur.
-
7 Terme d'Église. Nom d'un des quatre ordres mineurs de la prêtrise.
Sisinne, qui n'était encore que lecteur dans leur Église [des novatiens]
, Fléchier, Hist. de Théod. III, 19. - 8Se dit, dans les universités d'Allemagne et des Pays-Bas, d'un fonctionnaire qui occupe un rang inférieur à celui de professeur.
HISTORIQUE
XIVe s. Je crois que Regnard a esté lecteur [professeur] as ordres des trois estas?; car clers, nobles et gens de labour usent de sa doctrine, je ne dis pas tous, mais les plus
, Modus, f° LXVII.
XVIe s. Amy lecteur
, Paré, XX, Préf. Un lecteur studieux
, Du Bellay, M. Prolog.
Encyclopédie, 1re édition
LECTEUR, (Littérat. mod.) terme général ; c'est toute personne qui lit un livre, un écrit, un ouvrage,
Un auteur à genoux dans une humble préface,
Au lecteur qu'il ennuie, a beau demander grace,
il ne doit pas l'espérer lorsque son livre est mauvais,
parce que rien ne le forçoit à le mettre au
jour ; on peut être très estimable, & ignorer l'art
de bien écrire. Mais il faut aussi convenir que la
plupart des lecteurs sont des juges trop rigides, &
souvent injustes. Tout homme qui sait lire se garde
bien de se croire incompétent sur aucun des écrits
qu'on publie ; savans & ignorans, tous s'arrogent
le droit de décider ; & malgré la disproportion qui
est entr'eux sur le mérite, tous sont assez uniformes
dans le penchant naturel de condamner sans miséricorde.
Plusieurs causes concourent à leur faire
porter de faux jugemens sur les ouvrages qu'ils lisent ;
les principales sont les suivantes, discutées
attentivement par un habile homme du siecle de
Louis XIV. qui n'a pas dédaigné d'épancher son
c?ur à ce sujet.
Nous lisons un ouvrage, & nous n'en jugeons que par le plus ou le moins de rapport qu'il peut avoir avec nos façons de penser. Nous offre t-il des idées conformes aux nôtres, nous les aimons & nous les adoptons aussi-tôt ; c'est-là l'origine de notre complaisance pour tout ce que nous approuvons en général. Un ambitieux, par exemple, plein de ses projets & de ses espérances, n'a qu'à trouver dans un livre des idées qui retracent avec un éloge de pareilles images, il goûte infiniment ce livre qui le flatte. Un amant possédé de ses inquiétudes & de ses desirs, va cherchant des peintures de ce qui se passe dans son c?ur, & n'est pas moins charmé de tout ce qui lui représente sa passion, qu'une belle personne l'est du miroir qui lui représente sa beauté. Le moyen que de tels lecteurs fassent usage de leur esprit, puisqu'ils n'en sont pas les maîtres ? hé, comment puiseroient-ils dans leurs fonds des idées conformes à la raison & à la vérité quand une seule idée les remplit, & ne laisse point de place pour d'autres ?
De plus, il arrive souvent que la partialité offusque nos foibles lumieres & nous aveugle. On a des liaisons étroites avec l'auteur dont on lit les écrits, on l'admire avant que de le lire ; l'amitié nous inspire pour l'ouvrage la même vivacité de sentiment que pour la personne. Au contraire notre aversion pour un autre, le peu d'intérêt que nous prenons à lui (& c'est malheureusement le plus ordinaire), fait d'avance du tort à son ouvrage dans notre ame, & nous ne cherchons, en le lisant, que les traits d'une critique amere. Nous ne devrions avec de semblables dispositions porter notre avis que sur des livres dont les auteurs nous sont inconnus.
Un défaut particulier à notre nation qui s'étend tous les jours davantage, & qui constitue présentement le caractere des lecteurs de notre pays, c'est de dépriser par air, par méchanceté, par la prétention à l'esprit les ouvrages nouveaux qui sont vraiment dignes d'éloges. Aujourd'hui (dit un Philosophe dans un ouvrage de ce genre qui durera long-tems), « aujourd'hui que chacun aspire à l'esprit, & s'en croit avoir beaucoup ; aujourd'hui qu'on met tout en usage pour être à peu de frais spirituel & brillant, ce n'est plus pour s'instruire, c'est pour critiquer & pour ridiculiser qu'on lit. Or il n'est point de livre qui puisse tenir contre cette amere disposition des lecteurs. La plûpart d'entr'eux, occupés à la recherche des défauts d'un ouvrage, sont comme ces animaux immondes qu'on rencontre quelquefois dans les villes, & qui ne s'y promenent que pour en chercher les égoûts. Ignoreroit-on encore qu'il ne faut pas moins de lumieres pour appercevoir les beautés que les défauts d'un ouvrage ? Il faut aller à la chasse des idées quand on lit, dit un anglois, & faire grand cas d'un livre dont on en rapporte un certain nombre. Le savant sait lire pour s'éclairer encore, & s'enquiert sans satyre & sans malignité ».
Joignez à ces trois causes de nos faux jugemens en ouvrages le manque d'attention & la répugnance naturelle pour tout ce qui nous attache long-tems sur un même objet. Voilà pourquoi l'auteur de l'Esprit des loix, tout intéressant qu'est son ouvrage, en a si fort multiplié les chapitres ; la plûpart des hommes, & les femmes sans doute y sont comprises, regardent deux ou trois choses à la fois, ce qui leur ôte le pouvoir d'en bien démêler une seule ; ils parcourent rapidement les livres les plus profonds, & ils décident. Que de gens qui ont lu de cette maniere l'ouvrage que nous venons de nommer, & qui n'en ont apperçu ni l'enchaînement, ni les liaisons, ni le travail ?
Mais je suppose deux hommes également attentifs, qui ne soient ni passionnés, ni prévenus, ni portés à la satyre, ni paresseux, & cette supposition même est rare ; je dis que quand la chose se rencontre par bonheur, le différent degré de justesse qu'ils auront dans l'esprit formera la différente mesure du discernement ; car l'esprit juste juge sainement de tout, au lieu que l'imagination séduite ne juge sainement de rien ; l'imagination influe sur nos jugemens à-peu-près comme une lunette agit sur nos yeux, suivant la taille du verre qui la compose. Ceux qui ont l'imagination forte croient voir de la petitesse dans tout ce qui n'excede point la grandeur naturelle, tandis que ceux dont l'imagination est foible voient de l'enflure dans les pensées les plus mesurées, & blâment tout ce qui passe leur portée : en un mot, nous n'estimons jamais que les idées analogues aux nôtres.
La jalousie est une autre des causes les plus communes des faux jugemens des lecteurs. Cependant les gens du métier qui par eux mêmes connoissent ce qu'il en coûte de soins, de peines, de recherches & de veilles pour composer un ouvrage, devroient bien avoir appris à compâtir.
Mais que faut-il penser de la bassesse de ces hommes méprisables qui vous lisent avec des yeux de rivaux, & qui, incapables de produire eux-mêmes, ne cherchent que la maligne joie de nuire aux ouvrages supérieurs, & d'en décréditer les auteurs jusque dans le sein du sanctuaire ? « Ennemis des beaux génies, & affligés de l'estime qu'on leur accorde, ils savent que semblables à ces plantes viles qui ne germent & ne croissent que sur les ruines des palais, ils ne peuvent s'élever que sur les débris des grandes réputations ; aussi ne tendent-ils qu'à les détruire ».
Le reste des lecteurs, quoiqu'avec des dispositions moins honteuses, ne juge pas trop équitablement. Ceux qu'un fastueux amour des livres a teint, pour ainsi dire, d'une littérature superficielle, qualifient d'étrange, de singulier, de bisarre tout ce qu'ils n'entendent pas sans effort, c est-à-dire, tout ce qui excede le petit cercle de leurs connoissances & de leur génie.
Enfin d'autres lecteurs revenus d'une erreur établie parmi nous quand nous étions plongés dans la barbarie ; savoir, que la plus légere teinture des sciences dérogeoit à la noblesse, affectent de se familiariser avec les muses, osent l'avouer, & n'ont après tout dans leurs décisions sur les ouvrages qu'un goût emprunté, ne pensant réellement que d'après autrui. On ne voit que des gens de cet ordre parmi nos agréables & ces femmes qui lisent tout ce qui paroît. Ils ont leur héros de littérature, dont ils ne sont que l'écho ; ils ne jugent qu'en seconds, entêtés de leurs choix, & séduits par une sorte de présomption d'autant plus dangereuse qu'elle se cache sous une espece de docilité & de déférence. Ils ignorent que pour choisir de bons guides en ce genre, il ne faut guere moins de lumieres que pour se conduire par soi-même ; c'est ainsi qu'on tâche de concilier son orgueil avec les intérêts de l'ignorance & de la paresse. Nous voulons presque tous avoir la gloire de prononcer, & nous fuyons presque tous l'attention, l'examen, le travail & les moyens d'acquérir des connoissances.
Que les auteurs soient donc moins curieux de suffrages de la plus grande, que de la plus saine partie du public !
Neque te ut miretur turba, labores ;
Contentus paucis lectoribus. (D. J.)
Lecteur, s. m. (Littérat.) lector, quelquefois à studiis, & en grec ??????????, c'étoit chez ces deux peuples un domestique dans les grandes maisons destiné à lire pendant les repas. Il y avoit même un domestique lecteur dans les maisons bourgeoises, où l'on se piquoit de goût & d'amour pour les lettres. Servius, dans ses Commentaires sur Virgile, liv. XII. v. 159, parle d'une lectrice, lectrix.
Quelquefois le maître de la maison prenoit l'emploi de lecteur ; l'empereur Sévere, par exemple, lisoit souvent lui-même aux repas de sa famille. Les Grecs établirent des anagnostes qu'ils consacrerent à leurs théatres, pour y lire publiquement les ouvrages des poëtes. Les anagnostes des Grecs & les lecteurs des Romains avoient des maîtres exprès qui leur apprenoient à bien lire, & on les appelloit en latin prælectores.
Le tems de la lecture étoit principalement à souper dans les heures des vacations, au milieu même de la nuit, si l'on étoit réveillé & disposé à ne pas dormir davantage : c'étoit du moins la pratique de Caton, dont il ne faut pas s'étonner, car il étoit affamé de cette nourriture. Je l'ai rencontré, dit Cicéron, dans la bibliotheque de Lucullus, assis au milieu d'un tas de livres de Stoïciens, qu'il dévoroit des yeux : Erat in eo inexhausta aviditas legendi, nec satiare poterat, quippe nec reprehensionem vulgi inanem reformidans, in ipsâ curiâ soleret sæpiùs legere, dùm senatus cogeretur, ità ut helu librorum videbatur.
Atticus ne mangeoit jamais chez lui en famille, ou avec des étrangers, que son lecteur n'eût quelque chose de beau, d'agréable & d'intéressant à lire à la compagnie ; de sorte, dit Cornelius Népos, qu'on trouvoit toujours à sa table le plaisir de l'esprit réuni à celui de la bonne chere. Les historiens, les orateurs, & sur-tout les poëtes étoient les livres de choix pendant le repas, chez les Romains comme chez les Grecs.
Juvenal promet à l'ami qu'il invite à venir manger le soir chez lui, qu'il entendra lire les vers d'Homere & de Virgile durant le repas, comme on promet aujourd'hui aux convives une reprise de brelan après le souper. Si mon lecteur, dit-il, n'est pas des plus habiles dans sa profession, les vers qu'il nous lira sont si beaux, qu'ils ne laisseront pas de nous faire plaisir.
Nostra dabunt alios hodie convivia ludos,
Conditor iliados cantabitur atque Maronis
Altisoni, dubiam facientia carmina palmam : Quid refert tales versus quâ voce legantur ?
Je finis, parce que cette matiere de lecteurs, d'anagnostes & de lecture a été épuisée par nos savans ; ceux qui seront curieux de s'instruire à fond de tous les détails qui s'y rapportent, peuvent lire Fabricii Biblioth. antiq. cap. xix. Grævii Thes. antiq. rom. Pignorius de Servis. Meursii Glossarium. Alexandri ab Alexandro Genial. dier. l. II. c. xxx. Puteanus de Stylo, t. XII. p. 258. Gelli l. XVIII. c. v. Bilbergii Dissert. acad. de anagnostis, Upsal. 1689, in-8°. & finalement Th. Raynaud de Anagnostis ad mensam religiosam, in operib. edit. Lugd. 1665, in fol. (D. J.)
Lecteurs dans l'Église romaine, (Théol.) clercs revêtus d'un des quatre ordres mineurs. Voyez Ordres Mineurs.
Les lecteurs étoient anciennement & en commençant les plus jeunes des enfans qui entroient dans le clergé. Ils servoient de secrétaires aux évêques & aux prêtres, & s'instruisoient en écrivant ou en lisant sous eux. On formoit ainsi ceux qui étoient plus propres à l'étude, & qui pouvoient devenir prêtres. Il y en avoit toutefois qui demeuroient lecteurs toute leur vie. La fonction des lecteurs a toujours été nécessaire dans l'Église, puisque l'on a toujours lu les écritures de l'ancien & du nouveau Testament, soit à la Messe, soit aux autres offices, principalement de la nuit. On lisoit aussi des lettres des autres évêques, des actes des martyrs, ensuite des homélies des peres, comme on le pratique encore. Les lecteurs étoient chargés de la garde des livres sacrés, ce qui les exposoit fort pendant les persécutions. La formule de leur ordination marque qu'ils doivent lire pour celui qui prêche, & chanter les leçons, benir le pain & les fruits nouveaux. L'évêque les exhorte à lire fidélement & à pratiquer ce qu'ils lisent, & les met au rang de ceux qui administrent la parole de Dieu. La fonction de chanter les leçons, qui étoit autrefois affectée aux lecteurs, se fait aujourd'hui indifféremment par toutes sortes de clercs, même par des prêtres. Fleury, Instit. au droit ecclés. tome I. part. I. chap. vj. p. 61. & suiv.
Il paroît, par le concile de Chalcédoine, qu'il y avoit dans quelques églises un archi-lecteur, comme il y a eu un archi-acolyte, un archi-diacre, un archiprêtre, &c. Le septieme concile général permet aux abbés, qui sont prêtres & qui ont été benis par l'évêque, d'imposer les mains à quelques-uns de leur religieux pour les faire lecteurs.
Selon l'auteur du supplément de Morery, la charge de lecteur n'a été établie que dans le troisieme siecle. M. Cotelier dit que Tertullien est le premier qui passe mention des lecteurs. M. Basnage croit qu'avant que cet emploi eût lieu, l'Église chrétienne suivoit dans la lecture des divines Ecritures la méthode de la Synagogue où le jour du sabbat un sacrificateur, un lévite, & cinq d'entre le peuple, choisis par le président de l'assemblée, faisoient cette lecture ; mais Bingham, dans ses antiquités de l'Église, t. II. p. 28. & suiv. remarque qu'il ne paroît pas qu'il y ait eu aucune église, excepté celle d'Alexandrie, où l'on ait permis aux laïcs de lire l'Ecriture-sainte en public : cette permission étoit accordée même aux catéchumenes dans cette église. Son sentiment est que tantôt les diacres, tantôt les prêtres, & quelquefois les évêques s'acquittoient de cette fonction.
Dans l'église grecque, les lecteurs étoient ordonnés par l'imposition des mains ; mais, suivant Habert, cette cérémonie n'avoit pas lieu dans l'Église romaine. Le quatrieme concile de Carthage ordonne que l'évêque mettra la Bible entre les mains du lecteur en présence du peuple, en lui disant : Recevez ce livre, & soyez lecteur de la parole de Dieu : si vous remplissez fidélement votre emploi, vous aurez part avec ceux qui administrent la parole de Dieu.
C'est à l'ambon & sur le pupitre que la lecture se faisoit ; de-là ces expressions de saint Cyprien, super pulpitum imponi, ad pulpitum venire. Des personnes de considération se faisoient honneur de remplir cette fonction. Témoin Julien, depuis empereur, & son frere Gallus, qui furent ordonnés lecteurs dans l'église de Nicomédie. Par la novelle 123 de Justinien, il fut défendu de choisir pour lecteurs des personnes au-dessous de dix-huit ans. Mais avant ce réglement, on avoit vu cet emploi rempli par des enfans de 7 à 8 ans : ce qui venoit de ce que les parens ayant consacré de bonne heure leurs enfans à l'église ; on vouloit par-là les mettre en état de se rendre capables des fonctions les plus difficiles du sacré ministere. Voyez le Diction. de Morery.
France Terme
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Étymologie de « lecteur »
Provenç. lectre, lector?; espagn. lector?; portug. leitor?; ital. lettore?; du lat. lectorem, de legere, lire. Le provençal lectre est le nominatif, de léctor?; lector est le régime, de lectórem. Ce nominatif serait en français litre, dénomination qui s'était conservée dans une église?: Litre ou lecteur, espèce d'officier dans la cathédrale d'Auxerre, Leb?uf, Hist. des évêques d'Auxerre, p. 800, dans LACURNE.
- (XIVe siècle) Du latin lector (« celui qui lit pour soi ou pour les autres »).
lecteur au Scrabble
Le mot lecteur vaut 9 points au Scrabble.
Informations sur le mot lecteur - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.
Quel nombre de points fait le mot lecteur au Scrabble ?
Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.
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Les rimes de « lecteur »
On recherche une rime en 9R .
Les rimes de lecteur peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.
Les rimes en 9R
Rimes de loader Rimes de contradicteurs Rimes de médiateur Rimes de confiseurs Rimes de creuseur Rimes de enjôleur Rimes de excavateurs Rimes de diffuseur Rimes de fusils-mitrailleurs Rimes de oscillateur Rimes de moqueurs Rimes de arroseurs Rimes de triomphateurs Rimes de étrangleurs Rimes de donneur Rimes de bouilleurs Rimes de transporteurs Rimes de docker Rimes de éditeurs Rimes de frotteurs Rimes de surfeurs Rimes de récupérateur Rimes de accélérateurs Rimes de brailleur Rimes de modérateurs Rimes de déclencheurs Rimes de photocopieurs Rimes de allumeur Rimes de démolisseurs Rimes de pacificateur Rimes de senseurs Rimes de quadriréacteur Rimes de dissimulateur Rimes de pleureurs Rimes de prestidigitateurs Rimes de demandeur Rimes de voyeurs Rimes de mâchouilleur Rimes de réfrigérateurs Rimes de emmerdeurs Rimes de ambassadeur Rimes de observateurs Rimes de arpenteur Rimes de amplificateurs Rimes de avant-coureurs Rimes de indicateur Rimes de superviseur Rimes de leurrent Rimes de leur Rimes de steppersMots du jour
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Les citations sur « lecteur »
- J'avais déjà compris que quand on lisait, on pouvait faire des erreurs de lecture et qu'on pouvait varier l'interprétation de ce qu'on lisait. Parce que finalement, chaque lecteur crée sa lecture. Et ça été l'une des clés de ma passion des mots, et des mots écrits en particulier, parce qu'à travers eux, j'ai écouté la voix de ma maman. Donc c'était quelque chose, au départ, qui est très fort. Auteur : Alain Rey - Source : Sur France Culture en 2014
- Dire qu'un auteur est un lecteur, ou un lecteur un auteur, considérer un livre comme un être humain ou un être humain comme un livre, décrire le monde comme un texte ou un texte comme le monde, sont autant de façons de nommer l'art du lecteur.Auteur : Alberto Manguel - Source : Une histoire de la lecture (1996)
- Une des raisons du succès de l'histoire dans le grand public : aucune compétence spécifique n'est requise du lecteur pour pénétrer dans un livre d'histoire.Auteur : Antoine Prost - Source : Douze leçons sur l'histoire (1996)
- Pour ce qui est des homophiles, sache, ô lecteur, qu'une multitude parmi les gens du milieu littéraire s'y rattache.Auteur : Ahmed El-Tifâchi - Source : Délices des coeurs arabes
- Il y a face à Marine Le Pen un homme qui a fait entrer 2 millions d’immigrés. (…) Je me tromperai pas d’adversaire, c’est la raison pour laquelle j’appelle mes électeurs à voter pour Marine Le Pen.Auteur : Eric Zemmour - Source : Consignes de vote, après le premier tour de l’élection présidentielle 2022, 10 avril 2022
- Le peu que nous venons de dire est suffisant pour engager les lecteurs éclairés à se tenir sur leurs gardes, à se défier et de la louange et du blâme, et du silence même; car le silence a aussi sa malignité et son injustice.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Sans référence
- Ce que le lecteur veut, c'est se lire. En lisant ce qu'il approuve, il pense qu'il pourrait l'avoir écrit. Il peut même en vouloir au livre de prendre sa place, de dire ce qu'il n'a pas su dire, et que selon lui il dirait mieux.Auteur : Jean Cocteau - Source : La Difficulté d'être
- Plus d'un écrivain est persuadé qu'il a fait penser son lecteur quand il l'a fait suer.Auteur : Antoine Rivaroli, dit Rivarol - Source : Maximes et Pensées
- Avant de publier vous n'êtes rien, vous ne tenez que par l'idée d'un supposé talent. Le fait d'être publié chez Minuit, le prix Goncourt, la reconnaissance des critiques, les lettres de lecteurs m'ont donné l'assurance dont j'avais besoin. Ils m'ont montré que j'avais peut-être quelque chose à faire dans cette histoire là, l'histoire de la littérature...Auteur : Jean Rouaud - Source : Interview Jean Rouaud, Lire par Catherine Argand, 1 décembre 1996
- On dit d'une mauvaise étoffe, pour en indiquer les défauts, qu'on y voit tout au travers. Selon moi, on peut dire la même chose de quelques livres dont le lecteur peut, dès la première page, deviner la fin.Auteur : Henry Fielding - Source : Les Aventures de Joseph Andrews et du curé Abraham Adams (1742)
- Le meilleur argument contre la démocratie est une conversation de cinq minutes avec l'électeur moyen.Auteur : Winston Churchill - Source : Sans référence
- Si la littérature n'est pas pour le lecteur un répertoire de femmes fatales et de créatures de perdition, elle ne vaut pas qu'on s'en occupe.Auteur : Louis Poirier dit Julien Gracq - Source : En lisant, en écrivant (1981)
- Il faut rendre Astérix à ses lecteurs. Car c'est à eux qu'il appartient... Et pas à moi.Auteur : Albert Uderzo - Source : César rend Astérix à ses lecteurs, Olivier Delcroix, Le Figaro.fr, 2 août 2015.
- Un mot n'est pas qu'un mot, et c'est le problème particulier de l'écrivain. Un mot est chargé de souvenirs, d'histoire, de joies, de douleurs, celles des lecteurs, de l'écrivain lui-même.Auteur : Charles Dantzig - Source : Dictionnaire égoïste de la littérature française (2005)
- Le lecteur aime celui qui lit et qui lui parle de lectures, et en vient même, par besoin de confidences intellectuelles à faire et à recevoir, à ne pouvoir plus se passer de lui.Auteur : Emile Faguet - Source : L'Art de lire
- Les lecteurs sont des voyageurs; ils circulent sur les terres d'autrui, nomades braconnant à travers les champs qu'ils n'ont pas écrits, ravissant les biens d'Egypte pour en jouir.Auteur : Michel de Certeau - Source : L'Invention du quotidien (1990), 1. Arts de faire
- En 1875, seuls les hommes entraient dans l'urne. Aujourd'hui pour être électeur, il faut appartenir aux deux sexes.Auteur : Jean Louis Marcel Charles, dit Jean-Charles - Source : La Foire aux cancres continue (1962)
- Le défaut des auteurs, dans leurs productions, - C'est d'en tyranniser les conversations, - D'être au palais, aux cours, aux ruelles, aux tables, - De leurs vers fatigants lecteurs infatigables.Auteur : Molière - Source : Les Femmes savantes (1672)
- Le livre est la mère du lecteur.Auteur : Christian Bobin - Source : Autoportrait au radiateur
- Lecteurs vulgaires, pardonnez-moi mes paradoxes: il en faut faire quand on réfléchit; et, quoi que vous puissiez dire, j'aime mieux être homme à paradoxes qu'homme à préjugés.Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Emile ou De l'éducation (1762), II
- Je suis surtout un lecteur. La lecture est la passion de ma vie. Si on me payait pour lire, je ne ferais rien d'autre. Comme ce n'est pas le cas, je dois travailler. J'ai écrit, finalement, par fidélité à mon plaisir de lire. Je suis un lecteur qui écrit pour gagner sa vie.Auteur : Fernando Savater - Source : Le Monde des Livres 29 septembre 2005
- La lecture est un pacte de générosité entre l'auteur et le lecteur; chacun fait confiance à l'autre, chacun compte sur l'autre, exige de l'autre autant qu'il exige de lui-même.Auteur : Jean-Paul Sartre - Source : Qu'est-ce que la littérature? (1948)
- Et quel lecteur, s'il a le moindre souci d'exactitude, s'y délivrerait de la hantise - de l'influence - des mots et des phrases.Auteur : Jean Paulhan - Source : Les Fleurs de Tarbes ou La terreur dans les Lettres (1936-1941)
- La littérature n'a aucun sens si elle ne s'adresse pas à un lecteur universel. Pourquoi les livres qu'on écrit n'atteignent -ils qu'un nombre restreint de quartiers français ? Pourquoi les lecteurs qui se rendent aux salons du livre ont-ils toujours le même profil (plutôt âgé et plutôt blanc) ?Auteur : Joann Sfar - Source : Le complexe de Shéhérazade
- Ainsi, un livre acheté sur présentoir dans une gare a-t-il l'espérance de vie de l'attente du train, à laquelle s'ajoute la durée du trajet lui-même. Et pour peu que l'entrée en gare du train ait du retard, ou qu'un inconvénient quelconque s'interpose- suicide, tronc d'arbre, justement, chute sur la voie ferrée-menus événements qu'un lecteur de gare avisé ne manquera pas d'anticiper, l'espérance de vie du roman de gare se trouve même, bien qu'artificiellement , allongée.Auteur : Paul Greveillac - Source : Maîtres et esclaves
Les mots proches de « lecteur »
Lèche Léché, ée Lèchefrite Lèchement Lécher Leçon Lecteur, trice Lecture Lecturier Lécythe ou lécythusLes mots débutant par lec Les mots débutant par le
Lécaude Lecci Lecci Lecelles Lecey lécha léchage léchages léchaient léchais léchait léchant léchassions Lechâtelet lèche lèche léché léché lèche-botte lèche-bottes lèche-cul lèche-vitrine lèche-vitrines léchée léchée léchées léchées lèchefrite Léchelle Léchelle lèchent lécher léchera lécherai lécherais lécherait lécheras Léchère léchèrent lècheries lécheront lèches lèches léchés léchés Lèches lécheur lécheurs lécheuse lécheuses
Les synonymes de « lecteur»
Les synonymes de lecteur :- 1. bouquineur
2. bibliomane
3. liseur
synonymes de lecteur
Fréquence et usage du mot lecteur dans le temps
Évolution historique de l’usage du mot « lecteur » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot lecteur dans les textes publiés.
Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.
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Citations lecteur Citation sur lecteur Poèmes lecteur Proverbes lecteur Rime avec lecteur Définition de lecteur
Définition de lecteur présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot lecteur sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.
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