La définition de Haras du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Haras
Nature : s. m.
Prononciation : ha-râ ; l's se lie ; un ha-râ-z agrandi
Etymologie : Bas-lat. haracium. Il y a dans le latin hara, toit à porcs, et dans le bas-latin hara cunicularia, garenne à lapins ; la signification ne convient guère. Diez rejette l'anc. h. allem. hari, troupe, parce que la signification en est trop générale, et qu'il aurait donné harias et non haras ; mais il signale comme bien plus approprié l'arabe faras, cheval, dit collectivement (comme, dans le provençal moderne, ego, qui signifie proprement cavale, se dit collectivement pour haras). Toutefois il s'objecte à lui-même que, pour justifier cette étymologie, il faudrait ou, dans le français, faras, ou, dans le bas-latin, faracium. Voilà maintenant farat trouvé dans Bercheure (voy. l'historique) ; la conjecture de Diez devient donc tout à fait vraisemblable ; d'autant plus que l'arabe faras a pénétré dans l'Occident de différents côtés : espagn. alfaraz, cheval de la cavalerie maure ; bas-grec, cheval de race ; bas-latin, farius, même sens, et très probablement l'anc. français auferant, coursier.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de haras de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec haras pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Haras ?


La définition de Haras

Lieu où l'on loge des étalons et des juments pour élever des poulains.


Toutes les définitions de « haras »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

HARAS. (H est aspirée.) n. m.
Lieu destiné à loger des étalons et des juments, pour la reproduction de la race chevaline. Créer un haras. Établir un haras. Directeur, inspecteur des haras. Cheval de tel haras.

Littré

HARAS (ha-râ?; l's se lie?; un ha-râ-z agrandi) s. m.
  • 1Lieu où l'on loge des étalons et des juments pour élever des poulains. Il y avait plusieurs haras en Perse et en Médie?; mais dans cette dernière province ceux du lieu nommé Nisée étaient les plus renommés, et c'était de là qu'était fournie l'écurie du roi, Rollin, Hist. anc. ?uv. t. II, p. 404, dans POUGENS. Les chevaux arabes ont peuplé l'Égypte, la Turquie et peut-être la Perse, où il y avait autrefois des haras très considérables, Buffon, Quadrup. t. I, p. 109.
  • 2 Particulièrement. Établissement dans lequel sont entretenus les reproducteurs de l'espèce chevaline pour la multiplication et l'amélioration. Il ne faut pas oublier l'établissement des haras en 1667?; ils étaient absolument abandonnés auparavant, Voltaire, Louis XIV, 29.

    Haras sauvages, haras qu'on voit en Pologne et en Russie, et qui sont composés communément d'un millier de chevaux de tout âge, de tout sexe, poussés, pendant toute l'année, de pâturage en pâturage par leurs conducteurs.

    Haras demi-sauvages, haras où les animaux sont abandonnés à eux-mêmes pendant une partie de l'année, mais où l'homme intervient par divers soins.

    Haras parqués, haras qui seuls méritent ce nom et où tout est disposé pour la production et l'amélioration.

    Haras d'amélioration, ou de tête, ou de pépinière, ou de souche, ceux dans lesquels on ne trouve que des reproducteurs d'élite et susceptibles d'améliorer l'espèce.

    Haras de production, ceux où l'on a surtout pour but la multiplication, la reproduction.

    Haras de mulet, lieu où on fait des croisements d'ânes et de juments.

  • 3Les étalons et les cavales, renfermés dans le haras. Tout le haras prit peur.
  • 4 Au plur. L'administration des haras. Il est employé aux haras.

HISTORIQUE

XIIIe s. Et li comte, et li duc, et li baron, et li abbé, et tout li autre grant homme qui ont pasture suffisant, tiegnent haraz de jumenz de six ou de quatre au mains [moins], Bibl. des ch. 3° série, t. v, p. 180.

XIVe s. Il s'en print à aler et à mener autre part son farat [troupeau, haras??], Bercheure, f° 9.

XVIe s. Les meridionaux meurent de jalousie, à cause de quoy ils ont les eunuques gardiens de leurs femmes, que les grands seigneurs ont en grand nombre comme des haras, Charron, Sagesse, I, 44. Il a toujours bien faict en sa charge?; aussi estoit il de très bon haras [race], Brantôme, J. A. Doria. Deux beaux jeunes poulains du haras de l'abbaye, Des Accords, Bigarr. des entends-trois. J'ai chassé au haras un vieux cheval du quel, à la senteur des juments, on ne pouvoit venir à bout, Montaigne, III, 3.

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Encyclopédie, 1re édition

HARAS, s. m. (Maréchall.) Nous avons deux sortes de haras, le haras du roi, & les haras du royaume. Le haras du roi est un nombre de jumens poulinieres & une certaine quantité de chevaux entiers, pour faire des étalons. Ces animaux sont rassemblés dans un endroit de la Normandie, aux environs de Melleraux, contrée où les pâturages sont abondans, succulens, propres à nourrir & à élever une certaine quantité de poulains. Ce dépôt de chevaux & jumens appartient en propre à Sa Majesté, pour être employé à multiplier l'espece.

Sous le nom des haras du royaume, on entend une grande quantité d'étalons dispersés dans les provinces & distribués chez différens particuliers, qu'on nomme garde-étalons. Ces animaux appartiennent en partie au Roi ; ils ne sont employés qu'à couvrir les jumens des habitans de la province, & dans la saison convenable à la copulation. Il est enjoint aux garde-étalons de ne pas leur donner d'autre exercice qu'une promenade propre à entretenir la santé & la vigueur de l'animal.

Nous ne nous arrêtons point à décrire la forme ni la constitution qu'ont les haras aujourd'hui, ni les divers moyens que l'on employe pour leur entretien ; ce seroit répéter ce que semblent avoir épuisé beaucoup d'auteurs ; tels sont MM. de Neucastle, de Garsault, de Soleysel, &c. Ainsi nous nous bornerons à quelques réflexions, 1°. sur les especes de chevaux qu'il faut de nécessité dans un état militaire & commerçant, tel que la France ; 2°. sur l'obligation d'avoir recours aux étrangers pour suppléer à nos besoins ; 3°. sur la facilité que l'on auroit à se passer d'eux, si on vouloit cultiver cette branche de commerce ; enfin sur les fautes que l'on commet au préjudice de la propagation de la bonne espece, soit par le mauvais choix que l'on fait des mâles & des femelles qu'on employe à cet usage, soit par leur accouplement disparate, soit enfin par la conduite que l'on tient à l'égard de ces animaux, laquelle est directement opposée à l'objet de leur destination.

Les especes de chevaux dont la France a besoin peuvent se réduire à trois classes ; savoir, chevaux de monture, chevaux de tirage, & chevaux de somme.

La premiere classe renferme les chevaux de selle en général, les chevaux de manége, les chevaux d'élite pour la chasse & pour la guerre, & les chevaux de monture d'une valeur plus commune & d'un usage plus général ; de sorte que dans le nombre de ces chevaux il n'y a qu'un choix judicieux & raisonné à faire pour les distribuer & les employer à leur usage ; & c'est quelquefois de ce choix & de cet emploi que dépend le bon ou le mauvais service que l'on tire des chevaux.

On tire de la seconde classe les chevaux de labour si utiles à l'Agriculture ; ceux qu'on employe à voiturer les fourgons d'armée, l'artillerie, les vivres ; ceux dont on se sert pour les coches, les rouliers, & pour les voitures à brancart : les plus distingués de cette classe qui sont beaux, bien faits, qui ont le corps bien tourné, en un mot les qualités & la taille propres pour le carrosse, sont destinés à trainer ces voitures.

La troisieme classe est composée en partie des chevaux de selle les plus grossiers & les plus mal faits, & en partie des chevaux de labour trop foibles pour cet exercice & trop défectueux pour le carrosse.

Quoique nous ayons chez nous tout ce qu'il nous faut pour élever & nourrir une quantité suffisante de chevaux propres à remplir tous ces objets, nous n'en sommes pas moins dans la nécessité d'avoir recours aux étrangers, pour en obtenir à grands frais des secours qu'il ne tient qu'à nous de trouver dans le sein de notre patrie : l'Angleterre, par exemple, nous vend fort cher une bonne partie de nos chevaux de chasse, qui pour la plûpart ne valent rien ; la Hollande nous fournit presque tous les chevaux de carrosse ; l'Allemagne remonte une grande partie de notre cavalerie & de nos troupes légeres ; la Suisse attelle nos charrues, notre artillerie, & nos vivres ; l'Espagne orne nos manéges, peuple en partie nos haras, monte la plûpart de nos grands seigneurs à l'armée ; en un mot, la Turquie, la Barbarie & l'Italie empoisonnent, par le mauvais choix des chevaux qu'on en tire, les provinces qui devroient nous mettre en état de nous passer des secours de ces contrées éloignées.

En supposant qu'on voulût adopter nos idées, qui paroîtront peut être un peu dispendieuses, il faudroit commencer par réformer tous les mauvais étalons & toutes les jumens poulinieres défectueuses ; être fort circonspect sur l'achat de ceux de Turquie, de Barbarie ; & bannir pour jamais ceux d'Italie de nos haras. On tireroit de bons étalons d'Arabie, quelques-uns de Turquie & de Barbarie, & les plus beaux d'Andalousie, pour les mettre dans nos provinces méridionales & dans le Morvant. Ces provinces, par la quantité & la bonté de leurs herbages, & la qualité de leur climat, nous offrent des secours plus que suffisans pour élever & nourrir des poulains qui seroient l'élite des chevaux de la premiere classe : & avant d'être admis, les étalons seront scrupuleusement examinés, pour voir s'ils n'ont point de vices de conformation, d'accidens, ou de maladies. L'énumération en seroit inutile ; ces vices sont connus de tous les bons écuyers.

Le second examen se feroit sur les vices de caractere, pour voir par exemple si l'animal n'est pas rétif, ombrageux, & indocile à monter, s'il ne mord point, ou s'il ne rue pas trop dangereusement.

Le troisieme examen regarderoit les vices de constitution, de tempérament, ou de force : pour cela on le monteroit deux bonnes heures, plus ou moins, au pas, au trot ou au galop ; on répéteroit cet exercice de deux jours l'un ; & lorsqu'on jugeroit le cheval en haleine, on augmenteroit la promenade par degrés jusqu'à la concurrence de dix ou douze lieues. Le lendemain de chaque exercice, on le feroit trotter pour voir s'il n'est point boiteux. On observeroit s'il ne se dégoûte point, ou s'il n'est pas incommodé de ses travaux. L'épreuve seroit continuée de deux jours l'un, l'espace de cinq à six mois, plus ou moins, & sur toutes sortes de terreins. Par-là l'on verroit s'il a de la force, de l'haleine, des jambes, des jarrets, une bouche, & des yeux convenables à un bon étalon.

Si on lui trouvoit toutes ces qualités, & qu'il fût exempt, autant qu'il est possible, des vices de conformation, de caractere, & de tempérament, alors on lui destineroit des jumens qui auroient subi les mêmes épreuves ; ces jumens seroient de la même taille, de la même figure, & de la même bonté que l'étalon, & du pays le plus convenable, quoiqu'en général les bonnes jumens de nos contrées soient très-propres à donner à toutes especes d'étalons une belle progéniture. Elles seroient couvertes depuis l'âge de cinq ans accomplis jusqu'à quatorze ou quinze : l'étalon seroit employé à la propagation depuis six ou sept ans jusqu'à quinze ou seize. L'on donneroit à chaque étalon douze jumens à servir tous les ans pendant le temps de la monte, qui est ordinairement depuis le commencement d'Avril jusqu'à la fin de Juin. On sent bien que ces précautions exigent de la part des officiers des haras, 1°. une connoissance du cheval aussi parfaite qu'il est possible de l'acquérir ; 2°. les talens de le monter, pour être en état de juger de ses qualités bonnes ou mauvaises : enfin du zele pour le bien de la chose, sans quoi tout le reste n'est rien.

Ainsi le Morvant, le Limousin, l'Auvergne, la Navarre, & en général toutes nos provinces méridionales étant en état de fournir au royaume assez de chevaux de selle de l'espece la plus précieuse, le Poitou, la Bretagne, l'Anjou, la Normandie, nous fourniroient nos chevaux de carrosse & les chevaux de selle communs. Pour cet effet on mettroit dans ces provinces des étalons d'Allemagne, de Danemark, d'Hanovre, de Brandebourg, de Frise, & quelques-uns d'Angleterre, les uns de cinq piés un ou deux pouces pour la plus grande taille, de structure & de conformation propres à aller au carrosse. On choisiroit des jumens pareilles à ces étalons ; ils subiroient les uns & les autres le même examen que nous avons prescrit pour les étalons & jumens de la premiere classe ; avec cette différence, qu'ils seroient exercés & éprouvés au chariot ou au carrosse par un sage & bon cocher. Cet exercice seroit continué pendant cinq ou six mois, en l'augmentant par degré jusqu'à ce qui s'appelle un travail pénible ; & quand on seroit assûré de leur bonté à tous égards, ce ne seroit qu'après un mois ou plus de repos, qu'on les employeroit à la propagation dans la saison usitée.

Les étalons de quatre piés dix pouces & au-dessous seroient employés à produire les chevaux de selle pour la cavalerie, les dragons, & pour le commun des gens à cheval, & on en tireroit des bidets pour le carrosse ; on leur destineroit aussi des jumens de la même taille, & les épreuves seroient les mêmes.

Pour se procurer assez de chevaux pour monter nos dragons & nos troupes legeres, l'on mettroit dans les Ardennes, dans l'Alsace, & dans une partie de la Lorraine & de la Champagne, des étalons tartares, hongrois, & des transilvains, avec des jumens du même pays. Ces étalons & ces jumens seroient de la même taille de quatre piés six à sept pouces ou environ, subiroient le même examen & les mêmes épreuves, pour s'assûrer de leur bonté.

Avec les mêmes précautions, la Beauce, le Perche, le Maine & ses environs produiroient suffisamment de chevaux pour monter les postes, sans y mettre ni jumens ni étalons étrangers.

La Flandre, le pays d'Artois, la Picardie, la Franche-Comté & la Brie nous fourniroient les chevaux de labour & de charroi. En général, Il ne s'agiroit que de choisir dans ces provinces & dans la Suisse des étalons & des jumens bien assortis, après avoir bien examiné si les uns & les autres sont propres à l'usage auquel ils sont destinés.

Il est à présumer qu'avec ces précautions, & la réforme qu'il y auroit à faire dans la conduite que l'on tient à l'égard des étalons, des jumens & des poulains pendant & après la copulation, nous aurions assez de bons chevaux de toutes les especes pour remplir les trois classes qui nous sont nécessaires, & que nous pourrions par-là nous passer des chevaux étrangers.

Mais pour cela il ne faudroit pas énerver les étalons soit par le coït trop fréquent, & continué jusqu'à l'âge où ces animaux n'ont plus ni force ni vigueur ; soit par un travail journalier & quelquefois forcé, qu'on leur fait faire en certains endroits, & contre les ordonnances ; soit en les laissant languir trop long-tems dans l'écurie, où ils s'ennuient, s'engourdissent, ou s'épuisent à force de se tourmenter ; soit enfin en les faisant saigner, comme l'on fait après la monte. Cette pratique répugne au bon sens & à la raison. Le coït est un épuisement que l'animal éprouve pendant le tems de la monte ; la partie la plus pure & la plus spiritueuse des liqueurs s'évacue dans cet acte. L'étalon qui l'aura fréquemment soûtenu pendant les trois mois du printems, a besoin alors d'être rétabli & reconforté par des alimens restaurans & une bonne nourriture, pour réparer la déperdition de ses forces ; au contraire on lui donne du son, nourriture peu succulente ; ensuite on le saigne pour achever de l'épuiser. Nous sommes d'accord là-dessus avec M. de Bourgelat. Il résulte de cette pratique que l'étalon trop vieux, ou épuisé pour quelque cause que ce puisse être, ne peut produire que des poulains fluets & d'une mauvaise constitution.

Si l'on fait des fautes contre la propagation de l'espece à l'égard de l'étalon, l'on en fait de plus grossieres encore à l'égard de la mere, & ces fautes n'influent pas peu sur les poulains. M. de Buffon, qui les a bien senties, ne les a pas assez combattues. L'on a la pernicieuse habitude de faire couvrir les jumens tous les ans, quelques jours après qu'elles ont pouliné, pour tirer, dit-on, plus de profit. Voyons quel est le résultat de cette économie. Le partage de la nourriture que la jument pleine est obligée de donner à son poulain nouveau-né & à celui qu'elle porte, influe beaucoup sur son tempérament, ainsi que sur celui des deux nourrissons ; desorte qu'étant obligée de fournir doublement le plus pur & le plus substantiel de sa nourriture, il ne lui en reste pas suffisamment pour elle : ensorte qu'après un certain nombre de nourritures, cette jument a les organes tellement affoiblis, qu'elle ne produit plus que des poulains d'une complexion débile & délicate, d'une structure mince, peu propres à résister au travail.

Or cette jument qui auroit en huit ans produit à son propriétaire quatre bons poulains qu'il auroit vendus fort cher, lui auroit été plus utile qu'en lui en donnant un chaque année dont il ne se défait qu'à vil prix. Aux maux qui résultent de cette épargne mal entendue pour les poulains qui ont été engendrés par une jument nourrice, & nourris ensuite par une jument pleine, il s'en joint de plus graves encore.

La jument, quoique pleine, a pendant les premiers mois la même attache & la même amitié pour son nourrisson, qu'au moment qu'elle lui donna le jour. Ce petit par des mouvemens de gaieté s'écarte çà & là de sa mere, cabriolant & bondissant à son aise : cette mere qui craint de le perdre, court après lui ; elle hennit avec fureur, s'agite avec violence, ce qui peut nuire au poulain qu'elle porte : le nouveau-né revient avec précipitation sur sa mere, en lui détachant des coups de pié sur le ventre, souvent même des coups de tête en voulant prendre ses mamelles. Cette mere est-elle couchée, elle a l'attention de ne pas nuire à son nourrisson ; tandis que celui-ci fait tout ce qu'il faut pour la blesser, en se couchant & s'agitant sur elle. Est-il couché auprès de sa mere, elle a la complaisance de se mettre dans une situation desavantageuse à son état, de-peur d'incommoder son poulain.

Que le poulain échappe aux dangers qu'il court dans le ventre de sa mere, c'est peu de trouver épuisées les mamelles qui doivent le nourrir ; pour comble de maux il y suce un lait corrompu : car le plus pur & le plus spiritueux du sang de la mere est employé à la formation & à la nutrition du f?tus ; ainsi étant obligée de donner à tetter dans cet état, son lait ne peut être que grossier & dépravé, en comparaison de celui qu'elle fourniroit si elle n'étoit point pleine. Son lait peche non-seulement par la quantité, mais encore par la qualité. Le f?tus enleve les parties butyreuses & onctueuses ; il ne reste à ce suc que les parties caséeuses & séreuses : ce lait est très-propre à produire chez le poulain des levains qui par la suite forment différens genres de maladies dont on ignore souvent la cause, & que l'on croit avoir expliquées quand on a dit que c'est un reste de gourme ou fausse gourme.

Le poulain ôté d'auprès de sa mere avec les infirmités qu'il a reçûes d'elle & de l'étalon, soit vices de conformation, de constitution, ou vices de caractere, ne peut rendre qu'un très-mauvais service ; quelquefois même il se trouve absolument hors d'état de servir. Tels sont aujourd'hui la plûpart des chevaux qui sortent de nos haras.

Il importe donc de se procurer de bons étalons & de bonnes jumens de taille & de figure égale, pour en tirer une race propre à réparer le dépérissement de l'espece.

L'accouplement disparate, c'est-à-dire d'un grand étalon & d'une petite jument, ou d'une grande jument avec un petit étalon, l'un bas du devant, & l'autre bien relevé, font souvent des poulains qui ne sont propres ni à la selle ni au carrosse.

L'on pourroit nous objecter 1°. que notre système seroit trop dispendieux & trop difficile à mettre en pratique : 2°. qu'il ne faut pas un si long tems ni un si long exercice pour s'assûrer de la bonté d'un étalon & d'une jument que l'on destine à la propagation. Mais nous croyons pouvoir répondre 1°. que la dépense qu'exigeroit notre système seroit bientôt remplie par les sommes immenses que l'on épargneroit, en trouvant dans des haras ainsi menés des poulains propres non seulement à remplir tous nos objets, mais encore à faire des étalons excellens & des jumens parfaites : 2°. qu'un cheval est comme un ami, qu'on ne peut connoître qu'aux services que nous en exigeons ; ainsi tel cheval nous paroît bon pendant plusieurs mois, qui se trouve mauvais dans la suite ; au contraire il en est d'autres qui nous paroissent ne rien valoir, & qui se bonifient par l'usage.

Un homme, quelque connoisseur qu'il se dise, peut-il faire un choix judicieux d'étalons & de jumens d'un coup-d'?il qu'il leur donne à peine en passant ? Il est d'expérience que nos célebres Ecuyers, dans le nombre prodigieux de chevaux étrangers qu'on leur amene, en trouvent à peine quelques-uns qui puissent leur convenir pour l'emploi auquel ils sont destinés : on devroit encore être bien plus circonspect dans le choix des étalons & des jumens pour peupler un haras ; puisque c'est de ce choix réfléchi & judicieux que dépendent la beauté & la bonté des poulains qui en résultent.

Nota. M. de Puismarets, Gentilhomme du Limousin, a observé, & a appris de divers Gentilshommes versés comme lui depuis très long-tems de pere en fils dans l'éducation des chevaux, qu'une jument poussive engendre des poulains qui deviennent poussifs ou lunatiques, si l'on peut nommer ainsi avec le vulgaire cette maladie des yeux. Artic. de M. Genson.

Haras ; c'est par rapport à l'Architecture, un grand lieu à la campagne composé de logemens, écuries, cour, préau, où l'on tient des jumens poulinieres avec des étalons pour peupler.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

haras (h aspiré)\a.?a\ ou (h aspiré)\a.??\ masculin, singulier et pluriel identiques

  1. Écurie où logent étalons, juments et poulains.
    • Il y avait plusieurs haras en Perse et en Médie ; mais dans cette dernière province ceux du lieu nommé Nisée étaient les plus renommés, et c'était de là qu'était fournie l'écurie du roi. (Charles Rollin, Historique ancien, ?uv. t. II, p. 404, dans Pougens)
    • Les chevaux arabes ont peuplé l'Égypte, la Turquie et peut-être la Perse, où il y avait autrefois des haras très considérables. (Georges Louis Leclerc, Quadrup., t. I, p. 109)
    • (Figuré) (Par plaisanterie) Avant d'atteindre l'hôtellerie perchée près de l'église, il faut [?] dormir la nuit dans les haras de puces des auberges ; [?]. (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
  2. (En particulier) Établissement dans lequel sont entretenus les reproducteurs de l'espèce chevaline pour la multiplication et l'amélioration.
    • Après une lutte soutenue entre le gros bon sens du paysan et la folle impulsion donnée par l'administration des haras, celle-ci a été forcée de céder le pas, et s'est vue obligée en 1860 de supprimer les dépôts d'étalons d'Abbeville et de Charleville, [?]. (Jean Déhès, Essai sur l'amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
    • Le haras s'étend sur plusieurs hectares d'une herbe de contes de fées. J'emprunte une allée bordée de fusains et débouche sur la cour centrale où un palefrenier et un maître de manège s'engueulent virilement. (James Fillol, Une autre gloire : Souviens-toi d'où tu est tombé, Société des Écrivains, 2011, chap. 23)
    • Il ne faut pas oublier l'établissement des haras en 1667 ; ils étaient absolument abandonnés auparavant. (Voltaire, Louis XIV, 29)
  3. (Par métonymie) Les étalons et les cavales qui demeurent dans cet endroit.
    • Tout le haras prit peur.
  4. (Au pluriel) (France) Les haras nationaux.
    • L'administration des haras. Il est employé aux haras.
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Trésor de la Langue Française informatisé


HARAS1, subst. masc.

A. ? Établissement où l'on sélectionne et élève des étalons et des juments pour la reproduction et l'amélioration de la race chevaline. Créer, établir un haras; haras nationaux, privés. D'antichambre en écurie, frotté à toutes les roublardises, à toutes les rapacités, à tous les vices des domesticités de grande maison, il est passé lad au haras d'Eaton (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 335) :
Le prêteur, pour se pourvoir de tous les recours et garanties présentés par la législation commerciale, avait exigé d'Anthime que celui-ci (...) déclarât que l'emprunt était contracté par lui pour les besoins de l'exploitation d'un haras dont il se reconnaissait propriétaire. Châteaubriant, Lourdines,1911, p. 126.
? P. méton. ,,Ensemble des animaux d'un élevage de chevaux et du personnel qui s'en occupe`` (St-Riquier-Delp. 1975).
? Haras sauvage. ,,Lieu similaire où les chevaux non domestiqués vivent en liberté`` (St-Riquier-Delp. 1975).
? En partic. Service des haras, p. ell. les haras. ,,Administration du ministère de l'agriculture, gérant les haras nationaux`` (Agric. 1977). Être employé aux haras.
B. ? P. anal. Élevage d'autres animaux. Quand je fus prêt à partir, le roi me donna un parasol pour le soleil, et il me dit : « J'ai, sur l'Indus, un haras de chameaux blancs, prends-en ce qu'il te faut, et quand tu n'en voudras plus, tourne-leur la tête du côté du nord et souffle-leur dans les oreilles, ils reviendront » (Flaub., Tentation,1849, p. 294).Beaucoup de ces hommes, qui n'ont pas de quoi nourrir un chien, ont assez pour élever un âne qui les porte. Les troglodytes des cuevas, qui habitent des grottes sans fenêtres, ont des haras de bourricots (T'Serstevens, Itinér. esp.,1933, p. 22).
? Haras humains. Les Lebensborn nazis. Une série de mesures « d'hygiène raciale » furent édictées afin de sélectionner les progéniteurs, de contrôler les mariages pour les individus reconnus de « sang pur » (...). C'est dans cette optique que furent créés en 1936 les Lebensborn (mot à mot : fontaines de vie) étudiés par Marc Hillel. Ces officines (...) tenaient à la fois de la clinique d'accouchement et du haras de reproduction (J. Ruffié, De la biologie à la culture, Paris, Flammarion, 1976, p. 452).
Prononc. et Orth. : [a?a], ou [a? ?] (DG, Barbeau-Rodhe 1930, Pt, Rob., Warn. 1968), init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 haraz « troupe d'étalons et de juments réunis dans un lieu en vue de la reproduction » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 3937); 2. 1280 [date du ms.] « établissement où l'on tient réunis ces étalons et ces juments » (Alex. de Paris, Alexandre, var. ms. L, 1268 in Elliott Monographs, 38, 134). Prob. empr. de l'a. scand. hârr « au poil gris », d'après la couleur la plus fréquente de la robe des chevaux (cf. grison, grisard); suff. -as*; cf. FEW t. 16, p. 173 b-174 a et l'étymol. ar. (faras « cheval ») rejetée par Bl.-W.5. Fréq. abs. littér. : 71. Bbg. Sain. Sources t. 2 1972 [1930], pp. 415-416.


HARAS2, subst. masc.

Vx. ,,Gros perroquet à longue queue`` (Ac. 1835, 1878) ,v. ara.Alors, Abigail, tout en passant les doigts dans les plumes de son haras (Borel, Champavert,1833, p. 86).
Prononc. et Orth. : [a?a] (Littré). Att. ds Ac. 1835, 1878. Forme usuelle ara*. Étymol. et Hist. V. ara.

haras ; haraz au xiies.; peut-être < scand. harr -

HARAS1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 haraz « troupe d'étalons et de juments réunis dans un lieu en vue de la reproduction » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 3937); 2. 1280 [date du ms.] « établissement où l'on tient réunis ces étalons et ces juments » (Alex. de Paris, Alexandre, var. ms. L, 1268 in Elliott Monographs, 38, 134). Prob. empr. de l'a. scand. hârr « au poil gris », d'après la couleur la plus fréquente de la robe des chevaux (cf. grison, grisard); suff. -as*; cf. FEW t. 16, p. 173 b-174 a et l'étymol. ar. (faras « cheval ») rejetée par Bl.-W.5.

Haras au Scrabble


Le mot haras vaut 8 points au Scrabble.

haras

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Les mots proches de Haras

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Mots du jour


Intime     Répulsif, ive     Disséminer     Palé, ée     Sacramentaire     Droit, droite     Absenter (s')     Agitation     Matrimonial, ale     Déport     

Les citations avec le mot Haras


  1. La véritable fatigue c'est, le soir, lorsqu'on est harassé de travail, de mentir à sa maîtresse pour pouvoir rentrer tranquillement chez soi pour voir sa femme.

    Auteur : Patrick Sébastien - Source : Carnet de notes (2001)


  2. Comme Eumene en eust pris et emmené des chevaux autant qu'il voulut, et en eust envoyé une lettre patente de certification aux harassiers et escuyers qui en avaient la charge.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Eumène, 15


  3. Alexandre d'un sault leger monta dessus sans aucun danger, et, luy tenant un peu la bride roide, sans le batre ny le harasser, le remeit gentiment.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Alexandre, 9


  4. De vieillir a ceci de bien que, tous les ans, on est quitte un peu plus d'aimer. A cause que, des gens qu'on aime, les uns meurent ; et les autres de moins en moins se soucient de harasser notre tendresse. Le sourire d'une jeune vérité ne mérite point tant d'égards que ces erreurs qu'ont respectées les siècles.

    Auteur : Paul-Jean Toulet - Source : Le carnet de monsieur du Paur, homme public


  5. On ne pourrait trouver mieux qu'un travail physique harassant comme dérivatif à un souci personnel. C'est un excellent antidote au repliement sur soi.

    Auteur : Eve Belisle - Source : Pension de famille (1984)


  6. A présent qu'il a porté les siens en terre, l'un après l'autre, la mission harassante qu'il a accomplie doit échoir à un autre, et il attend que sa santé toujours chancelante et inaltérable soit finalement vaincue car, dans l'ordre fixé par l'état civil, son tour est maintenant venu de marcher seul au tombeau.

    Auteur : Jérôme Ferrari - Source : Le Sermon sur la chute de Rome (2012)


  7. Hugo, de son talon harasse les coursiers olympiques de son impérial quadrige ;
    et comme d'un océan que dore le premier soleil, de ses longs cheveux on voit surgir l'aurore.


    Auteur : Leopoldo Lugones - Source : Les montagnes de l'or (1897)


  8. Il y a un indicible bonheur à savoir tout ce qui en l'homme est exact. Cette vérité qui n'aboutit pas, car elle ne peut que rester relative, est sans doute le plus exigeant, le plus harassant des bonheurs.

    Auteur : J. M. G. Le Clézio - Source : L'Extase matérielle (1967)


  9. L'aquilon s'époumone et l'autan se harasse.

    Auteur : Victor Hugo - Source : La Légende des siècles (1859), Eviradnus


  10. Il s'en fouit un jour à Athenes, là où comme il fust tous les jours harassé et desciré par les crieries ordinaires des calumniateurs.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Cimon, 17


  11. Le Conseil municipal de Brest a émis le voeu que soit supprimée la revue du 14 juillet : elle harasse les soldats.

    Auteur : Félix Fénéon - Source : Nouvelles en trois lignes


  12. La jeunesse doit apporter à table des dents acérées, et au lit des jambes harassées.

    Auteur : Proverbes allemands - Source : Proverbe


  13. Haras: La question des haras, beau sujet de discussion parlementaire.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


  14. Quand tombe le soir, à cette heure du crépuscule, la terre harassée dégorge une vapeur tiède et grasse, une espèce de sueur qu'il faut toute la nuit pour dissoudre.

    Auteur : Georges Bernanos - Source : Monsieur Ouine (1943)


  15. Quelle comptabilité harassante de vivre!

    Auteur : Jean Anouilh - Source : Roméo et Jeannette


  16. Quant aux livres, ils me harassent par-dessus tout. Je ne laisse pas un mot dans son sens ni même dans sa forme. Je l'attrape et, après quelques efforts, je le déracine et le détourne définitivement du troupeau de l'auteur.

    Auteur : Henri Michaux - Source : L'Espace du dedans (1944)


  17. Ma jeunesse, je le savais, ne me donnait ni plus de droits ni surtout plus d'espérances qu'aux plus vieux de mes compagnons, de mes camarades. C'était tout juste, un permis de mourir d'un coeur moins harassé.

    Auteur : Edmonde Charles-Roux - Source : Elle, Adrienne (1971)


  18. Levés à quatre heures et demie, les lascars y étaient encore quand sonnait l'extinction des feux, harassés, passant à la cire les longues bélières des bancals, ou blanchissant leurs gants à la terre de pipe.

    Auteur : Georges Courteline - Source : Les Gaietés de l'escadron (1886)


  19. Elle s'avançait en se balançant sur ses hanches, comme une pouliche des haras de Cordoue.

    Auteur : Prosper Mérimée - Source : Carmen (1847)


  20. Je ne suis pas un écrivain. La seule vue d'une feuille de papier blanc me harasse l'âme. L'espèce de recueillement physique que m'impose un tel travail m'est si odieux que je l'évite autant que je puis.

    Auteur : Georges Bernanos - Source : Les Grands Cimetières sous la lune (1938)


  21. Le monde d'aujourd'hui est, pour les hommes, un harem, et pour les femmes, un haras.

    Auteur : Abel Hermant - Source : Sans référence


Les citations du Littré sur Haras


  1. Il n'a pas l'Italie en poste traversé Sur un cheval poussif, suant et harassé, Qui a cent fois tombé son maistre par la course

    Auteur : RONS. - Source : 667


  2. Les royaux, soit pour leur harassement, soit pour estre prests de monter à cheval, estans sans garde....

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. III, 408


  3. Harassé, fatigué, je succombe au sommeil

    Auteur : DELILLE - Source : Convers. 1


  4. Il a toujours bien faict en sa charge ; aussi estoit il de très bon haras [race]

    Auteur : BRANT. - Source : J. A. Doria.


  5. C'est celui qui, sous Apollon, Prend soin des haras du Parnasse, Et qui fait provigner la race Des bidets du sacré vallon

    Auteur : J. B. ROUSS. - Source : Ép. III, 27


  6. La conclusion du conseil fut de battre l'estrade, et tallonner [harasser] tant que l'on pourroit les Albanois....

    Auteur : CARL - Source : V, 9


  7. Comme un vieux cheval de renvoi, Maigre, harassé, courbatu, Venait la débile monture Aux funérailles de Voiture

    Auteur : SARRASIN - Source : Pompe fun. de Voit.


  8. Ce faulx rousseau Porcius aux yeux pers, Qui harassoit et mordoit tout le monde

    Auteur : AMYOT - Source : Caton, 2


  9. Il ne faut pas oublier l'établissement des haras en 1667 ; ils étaient absolument abandonnés auparavant

    Auteur : Voltaire - Source : Louis XIV, 29


  10. Le crocheteur et le savetier, touts harassez et hallebrenez qu'ils sont de travail et de faim

    Auteur : MONT. - Source : III, 335


  11. Il s'en fouit un jour à Athenes, là où comme il fust tous les jours harassé et desciré par les crieries ordinaires des calumniateurs

    Auteur : AMYOT - Source : Cimon, 17


  12. Est-ce, dis-je, un fort grand plaisir, Lorsque l'on dort du meilleur somme.... D'être tout à coup réveillé Et cruellement tiraillé Par un pauvre ami que harasse L'inquiet démon de la chasse ?

    Auteur : PERRAULT - Source : Chasse, dans RICHELET


  13. Les meridionaux meurent de jalousie, à cause de quoy ils ont les eunuques gardiens de leurs femmes, que les grands seigneurs ont en grand nombre comme des haras

    Auteur : CHARRON - Source : Sagesse, I, 44


  14. Encourageant les siens ; premierement par le nombre d'hommes qui triploit la petite trouppe des ennemis mal aguerris, mal armez et harassez

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. I, 167


  15. Il [l'empereur] ne dissimula pas à ce maréchal qu'il arrivait à Smolensk avec une armée harassée et une cavalerie toute démontée

    Auteur : SÉGUR - Source : Hist. de Nap. X, 2


  16. Il y avait plusieurs haras en Perse et en Médie ; mais dans cette dernière province ceux du lieu nommé Nisée étaient les plus renommés, et c'était de là qu'était fournie l'écurie du roi

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuv. t. II, p. 404, dans POUGENS


  17. Assemblez ils [les loups] vont assaillir quelques haras de chevaux, et, s'ils peuvent, les font esquarter, afin de se saisir de quelqu'un des poullains pour l'estrangler et manger

    Auteur : FOUILLOUX - Source : Véner. 111, dans LACURNE


  18. Des troupes recrues et harassées

    Auteur : PERROT - Source : Tac. 296


  19. Deux beaux jeunes poulains du haras de l'abbaye

    Auteur : DES ACCORDS - Source : Bigarr. des entends-trois.


  20. Le suppliant prist un paissel ou escharas à vignes

    Auteur : DU CANGE - Source : paissellare.


  21. Le crocheteur et le savetier tous harassez et halbrenez qu'ils sont de travail et de faim

    Auteur : MONT. - Source : III, 5


  22. Les chevaux arabes ont peuplé l'Égypte, la Turquie et peut-être la Perse, où il y avait autrefois des haras très considérables

    Auteur : BUFF. - Source : Quadrup. t. I, p. 109


  23. Les reithres par ces deux furieuses charges avoient fort harassé et quasi recru leurs chevaulx

    Auteur : CARL. - Source : VIII, 36


  24. Ils avancèrent tout harassés pour trouver un ennemi tout frais qui les venait recevoir

    Auteur : VAUGEL. - Source : Q. C. III, 11


  25. Mais je l'aperçois ; qu'il a l'air harassé !

    Auteur : REGNARD - Source : Joueur, I, 3




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h56










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