La définition de Lac du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Lac
Nature : s. m.
Prononciation : lak ; au pluriel, l's ne se lie pas : de
Etymologie : Berry, lac, prononcé la, au plur. lacs, prononcé lâ ; provenç. lac ; anc. catal. llac ; espagn. et ital. lago ; du lat. lacus ; le terme en grec est dérivé d'un verbe traduit par déchirer ; ainsi, étymologiquement, un lac est une déchirure. Comparez l'écossais loch, un lac, l'allemand Lache, une mare, lachen, inciser.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de lac de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec lac pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Lac ?


La définition de Lac

Grand espace d'eau, qui se trouve enclavé dans les terres.


Toutes les définitions de « lac »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

LAC. n. m.
Grande étendue d'eau environnée par les terres. Le lac d'Annecy, le lac d'Enghien. Le lac Léman. Lacs souterrains. Lac salé.

Littré

LAC (lak?; au pluriel, l's ne se lie pas?: des lak azuré?; mais quelques-uns la lient?: des lak-z ouverts) s. m.
  • 1Grand espace d'eau, qui se trouve enclavé dans les terres. Que le chantre flatteur du tyran des Romains, L'auteur harmonieux des douces Géorgiques, Ne vante plus ces lacs et leurs bords magnifiques, Ces lacs que la nature a creusés de ses mains Dans les campagnes italiques?; Mon lac est le premier?, Voltaire, Épît. 76. L'Amérique septentrionale est le pays des lacs?; les plus grands sont le lac Supérieur, qui a plus de 125 lieues de longueur sur 50 de largeur, Buffon, Hist. nat. Preuv. théor. terr. ?uv. t. II, p. 174. Ô lac, l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir. Regarde, je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir, Lamartine, Médit. I, 13. On distingue les lacs en lacs qui n'ont aucune communication avec les rivières?; lacs qui, étant alimentés visiblement par une ou plusieurs rivières, ne donnent naissance à aucune autre, perdant, par l'évaporation, autant d'eau qu'ils en reçoivent?; lacs qui, donnant naissance à une rivière sans qu'on en voie s'y jeter, sont alimentés par des sources de fond, ou par des communications inconnues avec d'autres amas d'eau, et lacs qui donnent naissance à des rivières et qui en reçoivent, Legoarant ?
  • 2Lacs salés, lacs dont l'eau contient, en proportion plus ou moins forte, les mêmes substances dissoutes que l'eau de mer. La mer Caspienne est actuellement un vrai lac qui n'a aucune communication avec les autres mers, pas même avec le lac Aral, qui paraît en avoir fait partie, Buffon, Hist. nat. 2e disc. ?uv. t. I, p. 148.
  • 3Lac de Moeris, nom donné en Égypte à un immense réservoir d'eau fait de main d'homme.

HISTORIQUE

XIIe s. Done li venison, peison [poisson] de lac, Gerard de Ross. p. 360.

XIIIe s. Li grans sires [l'empereur de la Chine] a fait faire telles voies et telles ordonnances par yaues douces et par lacs de ceste cité jusqu'à Cambaluc, Marc Pol, p. 481.

XIVe s. Sans pluies celestes ou autre cause que nul peust savoir, li lac Albain crut oultre mesure, Bercheure, f° 102.

XVe s. Eaues courrans et de pluseurs ruisseaulx Firent un lac si grant en un païs. Qu'il se peupla de lus [brochets] et de carreaulx, Deschamps, Poésies mss. f° 292.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

LAC. - HIST.

XIIIe s. Ajoutez?: Et si est [une ville] encor toute apierte, Sans abiteours et desierte?; En milieu croist [crut] uns lais dormans, ù il a noirs poissons moult grans, P. Mouskes, Chronique, V. 12090. Et il a [il y a] un lai mout parfont Environ, et si estoit lés [large] Bien deus arcies? Et li lais lor bat [à des tours] environ, li Chevaliers as deus espées, publié par Förster, V. 6303.

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Encyclopédie, 1re édition

LAC, lacus, s. m. (Hist. nat.) c'est le nom qu'on donne à de grands amas d'eau, rassemblés au milieu d'un continent, renfermés dans des cavités de la terre, & qui occupent un espace fort étendu. En général un lac ne differe d'un étang que parce que l'étendue du premier est plus grande & son volume d'eau plus considérable.

On compte des lacs de plusieurs especes ; les uns reçoivent des rivieres & ont un écoulement sensible ; tel est le lac Léman ou lac de Géneve, qui est traversé par le Rhône, qui en ressort ensuite ; d'autres lacs reçoivent des rivieres & n'ont point d'écoulement sensible : la mer Caspienne peut être regardée comme un lac de cette espece ; elle reçoit le Wolga & plusieurs autres rivieres, sans que l'on remarque par où ses eaux s'écoulent. Il est à présumer que les eaux de ces sortes de lacs s'échappent par des conduits souterreins. Il y a des lacs qui ont des écoulemens sensibles sans qu'on s'apperçoive d'où l'eau peut leur venir. Dans ces cas on doit présumer qu'il y a au fond de ces lacs des sources qui leur fournissent sans cesse des eaux dont ils sont obligés de se débarrasser, faute de pouvoir les contenir. Enfin il y a des lacs qui ne reçoivent point de rivieres & qui n'ont point d'ecoulemens ; ceux de cette derniere espece ont ou perpétuellement de l'eau, ou n'en ont qu'en de certains tems. Dans le premier cas, ils sont formés par des amas d'eaux si considérables, qu'ils ne peuvent point entierement s'évaporer ; ou bien cela vient de ce que les cavités dans lesquelles ces eaux sont renfermées, sont trop profondes pour que toutes leurs eaux puissent disparoître avant que les pluies & les orages leur en aient rendu de nouvelles. Quant aux lacs qui n'ont de l'eau que pendant un certain tems, ils sont pour l'ordinaire produits par des inondations passageres des rivieres qui forment des amas d'eau qui ne subsistent qu'autant qu'il revient de nouveaux débordemens qui leur rendent ce qu'ils ont perdu par l'évaporation, ou par la filtration au-travers des terres.

Les lacs varient pour la qualité des eaux qu'ils contiennent ; il y en a dont les eaux sont douces, d'autres ont des eaux salées, d'autres sont mêlées de bitume qui nage quelquefois à leur surface, comme le lac de Sodome, que l'on appelle aussi mer morte. D'autres ont des eaux plus ou moins chargées de parties terreuses & propres à pétrifier, comme le lac de Neagh en Irlande. Voyez Lough-Neagh & Lough-Lene.

Différentes causes peuvent concourir à la formation des lacs ; telles sont sur-tout les inondations, soit de la mer, soit des riviéres, dont les eaux, portées avec violence par les vents sur des terres enfoncées, ne peuvent plus se retirer. C'est ainsi que paroît avoir été formé le lac connu en Hollande sous le nom de mer de Harlem ; la mer poussée avec force par les vents, a rompu les obstacles que lui opposoient les digues & les dunes ; ayant une fois inondé un pays, dont le niveau est au-dessous de celui de ses eaux, le terrein submergé a dû rester an même état.

Les tremblemens de terre & les embrasemens souterrains ont encore du produire un grand nombre de lacs. Ces feux, en minant continuellement le terrein, y forment des creux & des cavités plus ou moins grandes, qui venant à se remplir d'eau, soit des pluies, soit de l'intérieur même de la terre, montrent des lacs dans des endroits où il n'y en avoit point auparavant. Il est à présumer que c'est ainsi qu'a pû se former la mer Morte, ou le lac de Sodome en Judée. Il n'est point surprenant que les eaux de ces lacs soient chargées de parties bitumineuses, sulfureuses & salines, qui les rendent d'un goût & d'une odeur desagréables ; ces matieres sont dûes au terrein qui les environne, ce sont les produits des embrasemens qui ont formé ces sortes de lacs.

Toutes les parties de l'univers sont remplies de lacs, soit d'eaux douces, soit d'eaux salées, de différentes grandeurs ; ils présentent quelquefois des phénomènes très-dignes de l'attention des Physiciens. C'est ainsi qu'en Ecosse le lac de Ness ne gele jamais, quelque rigoureux que soit l'hiver, dans un pays déja très-froid par lui-même : ce lac est rempli de sources, & dans les tems de la plus forte gelée ses eaux ne perdent point leur fluidité, elles coulent pendant que tout est gelé aux environs. Voyez les Transactions philosophiques, n°. 253. On voit dans le même pays un lac appellé Loch-Monar, qui ne gele jamais avant le mois de Février, quelque rigoureux que soit l'hiver ; mais ce tems une fois venu, la moindre gelée fait prendre ses eaux. La même chose arrive à un autre petit lac d'Ecosse dans le territoire de Straherrick. Voyez les Transactions philosophiques, n°. 114.

De tous les phénomènes que présentent les différens lacs de l'univers, il n'y en a point de plus singuliers, ni de plus dignes de l'attention des Naturalistes que ceux du fameux lac de Cirknitz en Carniole ; il a la propriété de se remplir & de se vuider alternativement suivant que la saison est séche ou pluvieuse. Les eaux de ce lac se perdent par dix huit trous ou entonnoirs qui sont au fond de son bassin. En hiver il est ordinairement rempli d'eau, à moins que la saison ne fût très-seche ; mais en été, lorsque la sécheresse a duré quelque tems, il se vuide entierement en vingt-cinq jours ; cependant, pour peu qu'il pleuve fortement pendant deux ou trois jours de suite, l'eau commence à y revenir. Lorsque le lac de Cirknitz est à sec, les habitans du pays vont y prendre, pour ainsi dire à la main, tout le poisson qui s'y trouve privé de son élément ; cela n'empêche point que, lorsque l'eau y revient, l'on n'y retrouve de nouveau une quantité prodigieuse de très grands poissons, & entre autres des brochets qui pesent depuis 50 jusqu'à 70 livres. Si la sécheresse dure pendant long-tems, on peut y pêcher, y chasser, & y faire la récolte dans une même année. Ce lac n'a point de saison fixe pour se mettre à sec ; tout dépend uniquement de la sécheresse de la saison, une pluie d'orage suffit quelquefois pour le remplir. Ce lac est fort élevé relativement au terrein des environs ; la terre y est remplie de trous ; cela peut donc aisément faire concevoir la raison pourquoi il est sujet à se vuider, lorsqu'il ne va plus s'y rendre d'eau ; mais comme il est environné de montagnes de tous côtés, pour peu qu'il tombe d'eau de pluie, elle se ramasse dans les cavernes & cavités dont ces montagnes sont remplies ; alors ces eaux, amoncelées dans ces creux, forcent par leur poids les eaux renfermées dans le réservoir souterrein qui est au-dessous du lac à remonter, & à s'élever par les mêmes trous par lesquels elles s'étoient précédemment écoulées. En effet, il faut nécessairement supposer qu'au-dessous du bassin du lac de Cirknitz, il y a un autre lac souterrein ou un réservoir immense, dont les eaux s'élevent lorsque les cavernes qui y communiquent par dessous terre ont été remplies par les pluies. Ces nouvelles eaux, par leur pression & leur poids, forcent les eaux du réservoir souterrein à monter ; cela se fait de la même maniere que dans les jets d'eaux ordinaires qui sont dans nos jardins. En effet, à la suite des grandes pluies, on voit jaillir l'eau par quelques-uns des trous jusqu'à la hauteur de 15 à 20 piés ; & quand la pluie continue, le bassin du lac se trouve rempli de nouveau quelquefois en moins de vingt-quatre heures. C'est par ces mêmes trous que revient le poisson que l'on y retrouve ; quelquefois même on a vû des canards sortir par ces ouvertures, ce qui prouve d'une maniere incontestable la présence du réservoir souterrein, dont on a parlé, & qu'il doit communiquer à des eaux qui aboutissent à la surface de la terre. Ce lac, que les habitans du pays nomment Zirknisku-jeseru, a environ deux lieues de longueur & une lieue de largeur, & sa plus grande profondeur, à l'exception des trous, est d'environ 24 piés.

M. Gmelin, dans son voyage de Sibérie, dit que tout le terrein qui se trouve entre les rivieres d'lrtisch & de Jaik est rempli d'un grand nombre de lacs d'eau douce & d'eau salée ; quelques-uns contiennent des poissons, & d'autres n'en contiennent point ; mais un phénomène très-singulier, c'est que quelques-uns de ces lacs qui contenoient autrefois de l'eau douce, sont devenus amers & salés, & ont pris une forte odeur de soufre, ce qui a fait mourir tous les poissons qui s'y trouvoient. Quelques-uns de ces lacs de Sibérie sont si chargés de sel qu'il le dépose au fond en très-grande quantité, & il y en a d'autres dont on obtient le sel par la cuisson ; celui qui s'appelle schimjale-kul est si salé, que deux seaux de son eau donnent jusqu'à vingt livres de sel. Quelquefois à très-peu de distance d'un de ces lacs salés, il s'en trouve d'autres dont l'eau est très-douce & bonne à boire. Il se forme dans ce pays des lacs nouveaux dans des endroits où il n'y en avoit point auparavant ; mais cet auteur remarque avec raison que rien n'est plus singulier ni plus digne de l'attention des Naturalistes, que ces changemens qui se font d'un lac d'eau douce en un lac d'eau amere & salée dans une partie du continent fort éloignée de la mer. Il est aussi fort surprenant de voir que quelques-uns de ces lacs se dessechent, tandis qu'il s'en forme de nouveaux en d'autres endroits. Voyez Gmelin, voyage de Sibérie.

Lac, (Hist. anc.) le respect pour les lacs faisoit partie de la religion des anciens Gaulois, qui les regardoient comme autant de divinités, ou au moins de lieux qu'elles choisissoient pour leur demeure ; ils donnoient même à ces lacs le nom de quelques dieux particuliers. Le plus célebre étoit celui de Toulouse, dans lequel ils jettoient, soit en especes, soit en barres ou en lingots l'or & l'argent qu'ils avoient pris sur les ennemis. Il y avoit aussi dans le Gevaudan, au pié d'une montagne, un grand lac consacré à la Lune, où l'on s'assembloit tous les ans des pays circonvoisins, pour y jetter les offrandes qu'on faisoit à la déesse. Strabon parle d'un autre lac très-célebre dans les Gaules, qu'on nommoit le lac des deux corbeaux, parce que deux de ces oiseaux y faisoient leur séjour ; & la principale cérémonie religieuse qui s'y pratiquoit, avoit pour but de faire décider par ces divins corbeaux les différends, soit publics, soit particuliers. Au jour marqué, les deux partis se rendoient sur les bords du lac, & jettoient aux corbeaux chacun un gâteau ; heureux celui dont ces oiseaux mangeoient le gâteau de bon appétit, il avoit gain de cause. Celui au contraire dont les corbeaux ne faisoient que becqueter & éparpiller l'offrande, étoit censé condamné par la bouche même des dieux ; superstition assez semblable à celle des Romains pour leurs poulets sacrés.

Lac des Iroquois, (Géog.) c'est le nom d'un grand lac de l'Amérique septentrionale, au Canada, dans le pays des Iroquois, au couchant de la Nouvelle Angleterre. Il est coupé dans sa pointe occidentale par le 305e degré de longitude, & dans sa partie septentrionale par le 45e degré de latitude. (D. J.)

Lac-majeur ou Lac-majour, (Géog.) ce lac, que les Italiens appellent lago maggiore, parce qu'il est le plus grand des trois lacs de la Lombardie, au duché de Milan, a beaucoup de longueur sur peu de largeur en général : c'est le Verbanus lacus des anciens. Il s'étend du nord au sud ; & dans l'étendue de 10 à 12 milles il appartient à la Suisse, mais dans tout le reste il dépend du duché de Milan. Il s'élargit considérablement dans le milieu de sa longueur, & forme un golfe à l'ouest, où sont les fameuses îles Borromées. Plusieurs belles rivieres, le Tésin, la Magia ou Madia & la Verzascha se jettent dans le lac-majour. Sa longueur, du septentrion au midi, est de 39 milles sur 5 ou 6 de large. (D. J.)

Lac-Maler, (Géog.) grand lac de Suede, entre le Westmanland & l'Upland au nord, & la Sudermanie au midi. Il s'étend d'occident en orient, reçoit un bon nombre de rivieres, & est coupé de plusieurs îles. (D. J.)

Lac supérieur, (Géog.) lac immense de l'Amérique septentrionale, au Canada. On l'a vraissemblablement ainsi nommé, parce qu'il est le plus septentrional des lacs de la Nouvelle France. C'est le plus grand que l'on connoisse dans le monde. On peut le considérer comme la source du fleuve de S. Laurent. On lui donne 200 lieues de l'est à l'ouest, environ 80 de large du nord au sud, & 500 de circuit. Son embouchure dans le lac Huron, est au quarante-cinquieme degré 28 minutes de latitude ; il se décharge par un détroit de 22 lieues de longueur. (D. J.)

Lac ou Las, (Maréchalerie.) cordage avec un n?ud coulant destiné à abattre un cheval auquel on veut faire quelque opération. On appelle aussi las un cordage qui entre dans l'assemblage des machines qui servent à coupler les chevaux qu'on conduit en voyage.

Lac, (Soirie.) partie du métier d'étoffe de soie. Le lac est fait d'un gros fil qui forme d'un seul bout plusieurs boucles entrelacées dans les cordes du semple, voyez Semple & Soie, & qui tiennent à la gavassine, voyez Gavassine. La poignée de boucles s'appelle le lac. Quand la tireuse, voyez Tireuse, amene le lac à elle, elle amene aussi toutes les cordes de semple qu'elle doit tenir ; ces cordes sont comprises dans le lac. Voilà le lac ordinaire. Le lac à l'angloise est un entrelacement de fil qui prend toutes les cordes du semple les unes après les autres, pour aider à la séparation des prises quand on fait les lacs ordinaires. Le fil de lac a trois bouts, est fort ; il arrête par l'entrelacement suivi les cordes que la lisseuse a retenues avec l'embarbe, voyez Lire & nos Pl. de Soirie.

Lacs, (Rubannier.) ce sont des ficelles attachées aux marches, & qui de même sont attachées aux lames pour les faire baisser. On peut raccourcir ou allonger les lacs selon le besoin, au moyen d'un n?ud pratiqué contre la marche ; il est à propos de dire ici que dans les ouvrages extrêmement lourds, c'est-à-dire sur lesquels il y a beaucoup de charge, ce qui rend le pas très-rude à lever, il faudroit que les lacs fussent doublés, afin que si pendant le travail l'un venoit à casser, l'autre du moins soutienne le fardeau ; précaution d'autant plus nécessaire, qu'on éviteroit par-là des accidens funestes qui souvent estropient les ouvriers. Voyez les Pl. de passementier-Rubanier.

Lac coulant, (Chasse.) ce sont des filets de corde ou de léton qu'on tend dans les haies, sillons, rigoles ou passages étroits, avec un n?ud coulant dans lequel le gibier qui vient à passer se prend. Voyez les Pl. de pêche.

Lac, (Pêche.) piége qu'on tend aux oiseaux de mer. Les pêcheurs du bourg de l'Eguillon, dans le ressort de l'amirauté de Poitou ou des Sables d'Olonne, font la pêche des oiseaux marins de la maniere suivante. Ils plantent dans les marigots ou petites marres qui restent à la côte de basse mer, deux petits piquets de tamarins de deux à trois piés de haut qu'ils enfoncent dans les vases ; il y a une ficelle qui arrête les piquets par le haut ; au milieu de cette ficelle, pend un lac ou n?ud coulant de crin ; les oiseaux marins de toute espece, qui sentent le flux & le reflux, restent communément autour des marres pour s'y nourrir de chevrettes & autres petits poissons du premier âge que la marée a laissés, & se prennent dans ces lacs tendus à fleur d'eau jusqu'à deux, trois, quatre, cinq cens, mille par pêche. Les nuits obscures sont favorables ; on ne réussit point aux clairs de lune. Il arrive quelquefois que les oiseaux emportent les lacs avec eux. Les pêcheurs ne ramassent leur prise qu'après que la marée s'est tout-à-fait retirée. Cette pêche ne commence qu'à la toussaint, & finit aux environs du carnaval.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

lac \lak\ masculin

  1. Grande étendue d'eau complètement entourée de terres, généralement d'eau douce.
    • [?] et le vent fraîchissant du S.-W. la mer devint hachée et clapoteuse comme sur un grand lac. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Beaucoup des tripolis et des randanites (ou Kieselguhr), [?], se sont ainsi formés autrefois dans les lacs de notre pays d'Auvergne, en particulier dans le versant nord de l'ancien grand volcan du Cantal, [?]. (Léon Bertrand, Histoire géologique du sol français, tome 1, Les matériaux et les types structuraux du sous-sol, Flammarion, 1944, page 30)
    • Une symphonie tricolore défile au hublot du Otter : à perte d'horizon, des centaines de lacs bleu saphir parsèment un tapis de lichen blanc tacheté de sapins vert sombre. L'hydravion nous emmène explorer un joyau, le lac à l'Eau Claire, à 56° 13? de latitude Nord, à 125 km à l'est de la baie d'Hudson. Avec ses 1 211 km², c'est le deuxième lac naturel du Québec, après le Mistassini. (Géographica [supplément de L'actualité], été 2005)
    • Le lac des Settons est un pôle touristique majeur du Morvan. A cheval sur les communes de Montsauche et de Moux, ce site sait allier divertissements et dépaysement. (Le Petit Futé Bourgogne 2009, p.322)
    • Nous finîmes par arriver à un lac immense entouré de collines et de tori pittoresques. On venait y faire de petites excursions en bateau ou en pédalo. (Amélie Nothomb, Ni d'Ève ni d'Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 49)
  2. (Figuré) Mer sous le contrôle militaire unique.
    • Cette victoire imprévue sauva la Grèce expirante, mais par contre, la mer Noire devint presque un lac russe. (L'illustration : journal universel, vol. 47, 1866, page 270)
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Trésor de la Langue Française informatisé


LAC, subst. masc.

A. ? Étendue d'eau douce ou (plus rarement) salée, naturelle ou artificielle, à l'intérieur des terres, généralement plus vaste ou plus profonde qu'un étang, moins vaste qu'une mer. Lac d'Annecy, Lac du Bourget, Lac de Genève, Lac Léman, les Grands Lacs (américains). Ils étoient sur le bord d'un superbe lac entouré de rochers et de montagnes majestueuses (Genlis, Chev. Cygne, t. 1, 1795, p. 186).Il y a cent cinquante ans, on s'attendrissait sur les lacs et les forêts (Camus, Chute,1956, p. 1537):
1. Ô lac! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devoit revoir, Regarde! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir! Lamart., Médit.,1820, p. 134.
? P. métaph. Il voguait à pleines voiles sur le lac bleu de l'espérance (Balzac, Muse départ.,1844, p. 192).Je me promène à l'intérieur, sur mon lac d'ennui. J'y fais de petites promenades joyeuses (Renard, Journal,1905, p. 973):
2. ... la mort est un grand lac creusé au milieu de la nature; les vies humaines, comme autant de fleuves, vont s'y engloutir; et c'est de ce même lac que s'élèvent ensuite d'autres générations qui (...) viennent également (...) se perdre à leur source. Chateaubr., Essai Révol., t. 2, 1797, p. 412.
SYNT. Lac immense, profond; lac argenté, azuré, bleu; lac calme, immobile, limpide, pur, resplendissant, tranquille, transparent; lac noir, sombre; lac aux eaux transparentes; lac charmant, délicieux, magnifique, sublime; le lac brille, dort, frissonne, miroite, murmure, se ride; le miroir d'un lac; se promener sur un lac, au bord d'un lac, sur les rives d'un lac, pêcher, se baigner dans un lac.
? Lac salé; lac de barrage, de montagne. Quand il n'existe pas de lacs naturels, il est nécessaire de créer des lacs artificiels (Thaller, Houille blanche,1952, p. 18).
? Loc. fam. (Tomber, être) dans le lac. Mod. Échouer, n'avoir pas de suite. Synon. (tomber, être) à l'eau (fam.), rater (fam.).L'affaire que j'ai montée est dans le lac (A. Sergent, Je suivis ce mauvais garçon,p. 119 ds Rey-Chantr. Expr. 1979).Pop., vieilli. Être pris, perdu; p. ext. être dans l'embarras. Il fut pris d'une frousse formidable. Il répéta : ? Quatre heures moins le quart? Mais alors nous sommes dans le lac! (Courteline, Train 8 h 47,1888, 2epart., VII, p. 178).
? GÉOGR. ,,Étendue d'eau continentale, accumulée par suite d'une entrave naturelle ou artificielle à son écoulement`` (Envir. 1976). Cet ensemble chaotique de monticules et de lacs qu'on appelle le paysage morainique (Vidal de La Bl. dsAnnales géogr.,1913, p. 295).
? Lac glaciaire, karstique, tectonique, volcanique. La température superficielle des lagunes, des golfes peu profonds et des lacs côtiers est plus élevée que celle de la mer (Romanovsky, Mer, source én.,1950, p. 67).
B. ? P. anal. Lac de + subst. (désignant une matière).Étendue de (liquide qui ne s'écoule pas ou qui est répandu à terre). D'un blessé qu'on oublie Au bord d'un lac de sang sous un grand tas de morts (Baudel., Fl. du Mal,1857, p. 113).Une boîte de sardines dont le métal crevé montrait un lac d'huile (Zola, Ventre Paris,1873, p. 666).Il voyait, il touchait presque ces montagnes d'excréments, ces lacs de boue (Bernanos, M. Ouine,1943, p. 1488):
3. ... leurs larges pantalons se creusaient, faisaient lits à de petits lacs d'eau dont le suintement, dégoulinant à l'intérieur, ruisselait sur leurs mollets velus, s'allait perdre en l'emmaillotement de leurs chaussettes russes. Courteline, Train 8 h 47,1888, 2epart., V, p. 146.
? P. anal. Lac de feu, de lumière, d'ombre. On la voit poindre [la population] par bouquets de familles sur le lac de verdure de la pelouse (Gozlan, Notaire,1836, p. 236).Ces perspectives de caisses, ces lacs de papiers, ces montagnes de linge, étaient la ville du malade et son décor (Cocteau, Enf. terr.,1929, p. 54).
? P. métaph. Ô ma fille, âme heureuse! Ô lac de pureté! Dans la vallée ombreuse, Reste où ton Dieu te creuse Un lit plus abrité! (Hugo, Feuilles automne,1831, p. 802).Elle parla beaucoup et presque seule, dévoilant peu à peu sous le ciel tout un lac nocturne de pensées ensevelies (Sainte-Beuve, Volupté, t. 2, 1834, p. 106):
4. Mais je n'aime pas beaucoup, en général, et particulièrement chez Barrès, le recours à de certains tons poétiques et à des mots prédestinés. « Lac de beauté... », « ciel de beauté », « mélancolie et amour », « astres les plus merveilleux ». Un vraiment grand artiste ne change pas les couleurs de sa palette, pour faire poétique. Gide, Journal,1931, p. 1063.
C. ? ANAT. Espace intertissulaire clos contenant notamment du sang, de la lymphe. Lac lacrymal. La dure-mère présente des veines propres, les veines durales et des formations spéciales, les lacs sanguins (G. Gérard, Anat. hum.,1912, p. 377).Ceux-ci [les leucocytes] sortent par diapédèse des capillaires et des lacs lymphatiques sous-muqueux (Calmette, Infection bacill. et tubercul.,1920, p. 122).
REM.
Lacquet, subst. masc.,région. (Pyrénées). Petit lac. Le lac de Honchet (...) est précédé d'un petit lac que les gens du pays appellent lacquet (Dusaulx, Voy. Barège, t. 1, 1796, p. 214).
Prononc. et Orth. : [lak]. Att. ds Ac. dep. 1694. Homon. laque. Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xiies. « fosse » (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, 142, 8), encore chez Guillaume de Machaut ds Gdf.; 2. a) 1165-70 (Chr. de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 1674); b) 1886 aller dans le lac « aller en prison » (Hogier-Grison, Monde où l'on triche, p. 244 : Puis, si tu rebouinais l'arnac, Défouraille, t'irais dans l'lac); av. 1887 [1880 d'apr. Larch. Suppl. 1889] tomber dans le lac « être dans la misère » (Hogier-Grison, Monde où l'on vole, p. 302); 1888 être dans le lac « être dans l'embarras » (Courteline, loc. cit.). Empr. au lat.lacus « cuve, réservoir » puis « étang » d'une part, et d'autre part « fosse » en lat. chrét. ou, ext. de la forme occitane vers le Nord (FEW t. 5, p. 126b). A supplanté la forme pop. lai « fosse » (ca 1200 ? ca 1225) et « étang » (ca 1200 ? 1266 ds T.-L.). L'expr. 2 b qui, comme tomber dans l'eau (1853, Flaub., Lettre à Louise Colet ds Corresp., IIIesérie, p. 274) évoque l'idée de perte définitive par la noyade, a peut-être subi l'infl. de l'expr. homonymique tomber dans le lacs « tomber dans l'embarras » (1867, Littré, s.v. lacs), attestée dès 1787 (Fér. Crit. : tomber dans les lacs) où lacs issu du lat. laqueus est pris au sens fig. d'« embarras, piège » v. lacs (Rey-Chantr. Expr. 1979). Cf. aussi Larchey pour qui lac conserve le sens de « corde » et de « piège » dans l'expr. être dans le lac glosée « être pendu » par Macé et « être dans une situation embarrassée » par Palat (v. Larch. Suppl. 1883, p. 88). Fréq. abs. littér. : 3 113. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 6 862, b) 5 668; xxes. : a) 2 876, b) 2 616.

LAC, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xiies. « fosse » (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, 142, 8), encore chez Guillaume de Machaut ds Gdf.; 2. a) 1165-70 (Chr. de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 1674); b) 1886 aller dans le lac « aller en prison » (Hogier-Grison, Monde où l'on triche, p. 244 : Puis, si tu rebouinais l'arnac, Défouraille, t'irais dans l'lac); av. 1887 [1880 d'apr. Larch. Suppl. 1889] tomber dans le lac « être dans la misère » (Hogier-Grison, Monde où l'on vole, p. 302); 1888 être dans le lac « être dans l'embarras » (Courteline, loc. cit.). Empr. au lat.lacus « cuve, réservoir » puis « étang » d'une part, et d'autre part « fosse » en lat. chrét. ou, ext. de la forme occitane vers le Nord (FEW t. 5, p. 126b). A supplanté la forme pop. lai « fosse » (ca 1200 ? ca 1225) et « étang » (ca 1200 ? 1266 ds T.-L.). L'expr. 2 b qui, comme tomber dans l'eau (1853, Flaub., Lettre à Louise Colet ds Corresp., IIIesérie, p. 274) évoque l'idée de perte définitive par la noyade, a peut-être subi l'infl. de l'expr. homonymique tomber dans le lacs « tomber dans l'embarras » (1867, Littré, s.v. lacs), attestée dès 1787 (Fér. Crit. : tomber dans les lacs) où lacs issu du lat. laqueus est pris au sens fig. d'« embarras, piège » v. lacs (Rey-Chantr. Expr. 1979). Cf. aussi Larchey pour qui lac conserve le sens de « corde » et de « piège » dans l'expr. être dans le lac glosée « être pendu » par Macé et « être dans une situation embarrassée » par Palat (v. Larch. Suppl. 1883, p. 88).

Lac au Scrabble


Le mot lac vaut 5 points au Scrabble.

lac

Informations sur le mot lac - 3 lettres, 1 voyelles, 2 consonnes, 3 lettres uniques.

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Les mots proches de Lac

LacLacementLacerLacérationLacérerLaceronLacetLâchageLâcheLâchementLâchementLâcherLâchetéLâchureLaciniationLacisLackLaconiqueLaconiquementLaconismeLacrymal, aleLacrymuleLacsLacté, éeLactifié, éeLacuneux, euseLacunositéLacustrelacLac-d'IssarlèsLac-des-Rouges-TruiteslaçaLacabarèdeLacadéelaçagelaçaislaçaitLacajunteLacalmLacam-d'OurcetLacanauLacanchelacandonlacanienlacanienlacanienslaçantLacapelle-BarrèsLacapelle-BironLacapelle-CabanacLacapelle-del-FraisseLacapelle-LivronLacapelle-MarivalLacapelle-PinetLacapelle-SégalarLacapelle-ViescampLacarreLacarry-Arhan-Charritte-de-HautLacassagneLacasseLacaugneLacauneLacaussadeLacaveLacaveLacazelacelacélacédémonienslacéelacéesLacelleLacenaslacentLacépèdelacerlacéralacéraient


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Hydrographier     Dégourdi, ie     Surveillant, ante     Quadrillage     Aveuglant, ante     Assoter     Manquement     Paperasse     Porter     Ordonné, ée     

Les citations avec le mot Lac


  1. Si l'homme avait sa place dans l'univers cela se saurait.

    Auteur : Sarah Bernhardt - Source : Sans référence


  2. Les musées sont l'invention d'une humanité qui n'a pas de place pour les œuvres d'art, ni dans ses maisons, ni dans sa vie.

    Auteur : Nicolás Gómez Dávila - Source : Carnets d'un vaincu, Sucesivos escolios a un texto implícito , Ediciones Altera, Barcelona, 2002


  3. Ce que j’ai fait bien, c’est que j’ai réussi à imposer le thème du grand remplacement. Ça, j’ai réussi.

    Auteur : Eric Zemmour - Source : Interview Le Parisien, par Alexandre Sulzer , le 4 avril 2022


  4. La destinée est un cheval rétif. Impossible de savoir quand elle va se cabrer. Les uns préfèrent ne pas se rebeller et lâchent les rênes, d'autres au contraire tentent de la soumettre. Peu réussissent à la chevaucher. Encore moins s'en rendent maîtres.

    Auteur : Andreï Dyakov - Source : Vers les ténèbres (2013)


  5. Si la victime avait pardonné et tourné la page, qui d'autre pourrait vouloir se venger à sa place ?

    Auteur : Harlan Coben - Source : Faute de preuves (2010)


  6. Sait-on combien l'audace contient parfois de lâcheté fouettée ?

    Auteur : Guy de Maupassant - Source : Monsieur Parent (1885)


  7. Les endroits où l'homme place son honneur, c'est incroyable... Les couilles devraient pousser sur la tête, comme une couronne...

    Auteur : Romain Gary - Source : Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable (1975)


  8. L'amour devient immense, nous ne songeons pas combien la femme réelle y tient peu de place.

    Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, A l'ombre des jeunes filles en fleurs (1919)


  9. Il est indispensable, dans toute discussion, de se placer au point de vue où se place l'adversaire; il faut le battre avec ses propres armes, sur son propre terrain, chez lui!

    Auteur : Georges Courteline - Source : La Philosophie de Georges Courteline (1917-1922)


  10. Après cela, ils cessèrent d'êtres logiques et frelatés pour êtres affectifs et frelatés. Comme ces ivrognes avec des haut-le-cœur à vide; ayant fait remonter et ayant expulsé un tas de vieux mots qui, de toute façon, n'avaient jamais été bien accrochés, ils s'appliquèrent à remplir l'atelier de vociférations futiles, cherchant à faire remonter leur propre tissu vivant, et des organes aussi, qui n'avaient de raison d'être qu'à la place où ils étaient.

    Auteur : Thomas Pynchon - Source : V. (1963)


  11. Je me souviens d'avoir pensé que les yeux n'ont pas d'âge, et que l'on meurt avec ses yeux d'enfant, toujours, ses yeux qui un jour se sont ouverts sur le monde et ne l'ont plus lâché.

    Auteur : Philippe Claudel - Source : Le Rapport de Brodeck (2007)


  12. Et entrelaçant une couronne d'épines, ils la lui mirent sur la tête, avec un roseau en la main droite. Et fléchissant le genou devant lui, ils le railloient, disant: «Salut, roi des Juifs!»

    Auteur : La Bible - Source : Matthieu, XXVII, 29


  13. (En s'adressant à un jeune élève qui a obtenu une deuxième place à un concours) - - Tout en le félicitant, il lui rappela que seule la place de premier était la bonne. - - Le deuxième, c'est le premier des derniers.

    Auteur : Michel Folco - Source : Dieu et nous seuls pouvons


  14. Voyez les officiers: Braves devant l'ennemi, lâches devant la guerre, c'est la devise des vrais généraux.

    Auteur : Jean Giraudoux - Source : La guerre de Troie n'aura pas lieu (1935)


  15. Croyez-vous vraiment qu'une place auprès de Dieu s'achète ? On vous trompe. On vous fait croire que le salut se vend comme une batterie de casseroles. Quel est ce Dieu qui alourdit les poches de l'Église ?

    Auteur : Clara Dupont-Monod - Source : La Passion selon Juette (2007)


  16. Les Lacedemoniens croyent et deferent beaucoup à leurs femmes.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Agésilas et Cléomène, 9


  17. Le chaos des glaces est maintenant terrible. Imaginez une tempête, avec ses énormes vagues et ses courants contraires, subitement figée.

    Auteur : Roger Frison-Roche - Source : Peuples chasseurs de l'Arctique (1966)


  18. Négliger vêpres comme une chose antique et hors de mode, garder sa place soi-même pour le salut, savoir les êtres de la chapelle, connaître le flanc, savoir où l'on est vu et où l'on n'est pas vu.

    Auteur : Jean de La Bruyère - Source : Les Caractères (1696), 21, VIII, De la mode


  19. Par suite d'un emmagasinage d'air, la glace avait formé voûte au-dessous de l'eau.

    Auteur : Jules Verne - Source : Le Pays des fourrures (1871-1872)


  20. Dans les rues, je suis fasciné par tous ces bipèdes qui tiennent miraculeusement debout en gardant leur équilibre sans jamais céder à la facilité de se déplacer à quatre pattes.

    Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


  21. Sans la chaleur de l'amour, sans la lumière de l'amour, l'âme se glace, l'âme s'enténèbre, le soleil s'éteint.

    Auteur : Louis Dumur - Source : Le Sceptre de la Russie (1929)


  22. Les visiteurs étrangers avaient surnommé notre ville "la cité des oiseaux". un nom qui lui allait bien. le soir, juste avant la nuit, les oiseaux s'envolaient parfois tous ensemble, formant un nuage qui cachait la lune. jamais personne n'en avait vue autant. mais en hiver, le temps devenait mauvais. il faisait si froid le matin qu'on avait du mal à casser la glace des cuvettes pour se laver. et ces matins-là, on voyait quelque chose de triste: des montagnes de plumes là où les oiseaux gelés étaient tombés. vous pouvez me croire; c'était le travail de mon père de balayer la rue. il faisait des tas avec les corps et y mettait le feu. mais parfois il en ramenait quelques-uns à la maison. Maman, nous tous, on les soignait jusqu'à ce qu'ils soient assez forts pour s'envoler. et c'est ce qui arrivait, ils nous quittaient juste au moment où on les aimait le plus.tout comme les enfants, vous comprenez ? et quand l'hiver revenait et qu'on revoyait les oiseaux gelés, notre coeur nous disait qu'il y avait sans doute un que nous avions sauvé un an plus tôt.

    Auteur : Truman Capote - Source : La Traversée de l'été (2005)


  23. Le mariage est comme une place assiégée; ceux qui sont dehors veulent y entrer, et ceux qui sont dedans veulent en sortir.

    Auteur : Proverbes chinois - Source : Proverbe


  24. La souffrance, c'est magnifique. C'est magnifique quand le mal est passé parce qu'on apprend, parce qu'on comprend, parce qu'on peut se mettre à la place de l'autre.

    Auteur : Katherine Pancol - Source : Un homme à distance (2002)


  25. Ce sont les sens qui rendent heureux, et non l'esprit spéculatif. Voilà les fondements de la culture. Il est nécessaire d'avoir un toit sur la tête, mais pas n'importe quel toit. Ou alors, qu'on ne nous parle plus du bonheur : qu'on comprenne une fois pour toutes que nos temps ont des fins inhumaines ; que nous avons lâché la proie pour l'ombre. Les grottes de Lascaux n'étaient pas n'importe quelles grottes.

    Auteur : Jean Giono - Source : Les Terrasses de l'Ile d'Elbe (1976)


Les citations du Littré sur Lac


  1. Voici la description complète de la brigandine : armure composée de lames articulées, placées à recouvrement, liées entre elles par des rivets dont on voit les têtes ; cette armure, très employée au XVe siècle, était celle de l'archer à cheval des compagnies d'ordonnance, et souvent celle du gentilhomme qui ne pouvait se procurer une armure de plates

    Auteur : PENGUILLY - Source : L'HARIDON, Catal. du Musée d'artillerie, p. 222


  2. Quel était donc ton but ? d'y régner à ma place ?

    Auteur : Corneille - Source : Cinna, V, 1


  3. Lévite, il faut placer, Joad ainsi l'ordonne, Le glaive de David auprès de la couronne

    Auteur : Jean Racine - Source : Ath. IV, 1


  4. L'amiral [Blake] lui lâche [à Jean de Bragance] une bordée à boulets rouges

    Auteur : Voltaire - Source : Dial. XXIV, 9


  5. M. le Grand, au jeu, était très fâcheux, et lâchait tout plein d'ordures

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 485, 21


  6. En la plache vinrent tout droit Là ù je m'estoie arresteis

    Auteur : J. DE CONDÉ - Source : t. III, p. 3


  7. À la droite des comperes [les Suisses] prenoit place en marchant le regiment de Sarlabons

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. I, 305


  8. Le quartier de réduction n'est plus d'usage que sur quelques petits navires de commerce ; partout ailleurs on le remplace par des tables calculées d'avance

    Auteur : LEGOARANT - Source :


  9. La fuite des grandes places, les grandes places elles-mêmes, tout trouve des censures

    Auteur : MASS. - Source : Carême, Resp. hum.


  10. Lâche guerrier, à qui je ferai porter le jupon d'écorce de la vieille femme

    Auteur : Chateaubriand - Source : Natch. II


  11. Un pot de cresme estoit au milieu de nous deux, Et du laict sur du jonc caillotté comme glace

    Auteur : RONSARD - Source : 43


  12. Les ennemis commencerent à desplacer et à prendre le chemin droit à moi

    Auteur : MONTLUC - Source : Mém. t. II, p. 791, dans LACURNE


  13. Napoléon, avec environ six mille gardes et le corps de Ney réduit à six cents hommes, passait la Bérézina, vers deux heures de l'après-midi ; il se plaçait en réserve d'Oudinot et assurait contre les efforts à venir de Tchitchakof le débouché des ponts

    Auteur : SÉGUR - Source : Hist. de Napol. XI, 7


  14. Ce temple vivant de la divinité [Jésus] est exposé aux yeux d'une populace insolente et à la risée d'une brutale soldatesque

    Auteur : BOURDAL. - Source : Exhort. sur la flagellat. de J. C. t. II, p. 75


  15. Les édiles ornaient d'étoffes précieuses, de statues, de tableaux, toutes les rues et toutes les places par où devait passer une procession solennelle qui précédait toujours la célébration des jeux

    Auteur : CONDIL. - Source : Hist. anc. XI, 1


  16. Disoit que les vers de luy, par luy prononcez, estoient sonoreux et graves ; par autres, flacques et effeminés

    Auteur : DU BELLAY - Source : p. 36, dans RAYNOUARD, Gloss.


  17. Ces fous [sorte d'oiseau], imbécilles et lâches, ne manquent pas de rendre gorge [lâcher le poisson] à la première attaque [de l'oiseau frégate], et vont ensuite chercher une autre proie qu'ils perdent souvent de nouveau par la même piraterie

    Auteur : BUFF. - Source : Ois. t. XVI, p. 123


  18. Ovide, ah ! qu'à mes yeux ton infortune est grande ! Non pour n'avoir pu faire aux tyrans irrités Agréer de tes vers les lâches faussetés

    Auteur : A. CHÉNIER - Source : Ép. I


  19. Mais puis que luy, et le temps et l'affaire Veulent tous trois que ta bonté desplace [que tu partes], Monts et torrents te puissent faire place

    Auteur : J. MAROT - Source : II, 182


  20. Et ce lâche attentat n'est qu'un trait de l'envie Qui s'efforce à noircir une si belle vie

    Auteur : Corneille - Source : Nicom. III S.


  21. Je ne trouve partout que lâche flatterie, Qu'injustice, intérêt, trahison, fourberie

    Auteur : Molière - Source : Mis. I, 1


  22. Les Lacedoemoniens dissimulant le malcontentement qu'ilz avoient de se veoir ainsi affinez par luy, le renvoyerent sain et sauf

    Auteur : AMYOT - Source : Thém. 37


  23. Hevelius compare les taches claires de la lune aux montagnes, aux plaines, et les taches obscures aux mers et aux lacs de la terre

    Auteur : BAILLY - Source : ib. t. II, p. 223


  24. La reine d'Angleterre veillait sans relâche sur sa conscience

    Auteur : BOSSUET - Source : Reine d'Anglet.


  25. Va, coeur efféminé, va, lâche, sors d'ici

    Auteur : ROTR. - Source : Antig. IV, 6




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 14h06










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