La définition de Obédience du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Obédience
Nature : s. f.
Prononciation : o-bé-di-an-s'
Etymologie : Lat. obedientia, d'obedire, obéir.

Voir les citations du mot ObédienceSignification du mot Obédience


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de obédience de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec obédience pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Obédience ?


La définition de Obédience

Action de celui qui obéit (il ne se dit qu'en parlant des religieux).


Toutes les définitions de « obédience »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

OBÉDIENCE. n. f.
Obéissance. Il ne se dit ordinairement qu'en parlant des Religieux. Le supérieur a commandé à ce religieux en vertu de la sainte obédience. Il a vieilli. Il désigne aussi l'Ordre, la permission par écrit qu'un supérieur donne à un religieux ou à une religieuse pour aller en quelque endroit, pour passer d'un couvent à un autre. Il ne saurait partir sans obédience, s'il n'a son obédience. Il désigne encore l'Emploi particulier qu'un religieux ou une religieuse a dans son couvent. Cette religieuse est cellérière, c'est son obédience. Il désigne aussi Certaines maisons religieuses dépendant d'une maison principale.

Littré

OBÉDIENCE (o-bé-di-an-s') s. f.
  • 1Action de celui qui obéit (il ne se dit qu'en parlant des religieux). La vie religieuse consiste en trois parties essentielles, pauvreté, obédience, chasteté, Patru, Plaidoyer 15, dans RICHELET.
  • 2Congé par écrit du supérieur, permettant à un religieux d'aller en quelque endroit, ordinairement pour changer de couvent. Vous aurez une obédience de moi pour aller avec madame votre s?ur, Bossuet, Lett. abb. 260. Je m'offre à demander votre obédience à M. l'archevêque, Bossuet, Lett. Corn. 145.
  • 3Emploi particulier qu'un religieux ou une religieuse a dans son couvent. Cette religieuse est cellérière, c'est son obédience.
  • 4Nom donné à des maisons religieuses inférieures aux maisons principales, dont elles dépendaient, et qui en étaient éloignées.
  • 5Ambassade d'obédience, ambassade qu'un roi ou un corps de fidèles envoie vers le pape, pour l'assurer de son obéissance filiale. Les derniers jours du pontificat de Grégoire XIII furent célébrés par cette ambassade d'obédience qu'il reçut du Japon, Voltaire, M?urs, 183.

    Ambassadeur d'obédience, ambassadeur envoyé au pape à cet effet.

    L'ambassadeur fut reçu à l'obédience?; c'est-à-dire il fut reçu par le pape en plein consistoire, avec les cérémonies accoutumées.

    On dit dans le même sens?: serment, hommage d'obédience. Le roi [Charles VIII] vint prêter ce qu'on appelle hommage d'obédience, Voltaire, M?urs, 107.

  • 6Pays d'obédience, nom qu'on donnait, en France, aux provinces qui n'étaient pas comprises dans le concordat, telles que la Bretagne, la Lorraine, etc. où, pendant huit mois de l'année, le pape conférait de plein droit les bénéfices vacants?; il se dit aussi de tous les pays où le pape exerce le même droit. Son parti [d'Arnauld] fut toujours persécuté dans les Pays-Bas catholiques, pays qu'on nomme d'obédience, et où les bulles sont des lois souveraines, Voltaire, Louis XIV, 37.
  • 7Dans les temps de schisme, obédience a été le nom donné aux différents pays qui reconnaissaient l'un ou l'autre pape. Les papes et les autres évêques des obédiences d'Urbain et de Clément avaient aussi l'imposition des mains successive, Fénelon, t. II, p. 66.
  • 8Prêtres, frères d'obédience, membres de la 4e des cinq classes de l'ordre de Malte?; ils prononçaient des v?ux pour posséder des bénéfices.
  • 9Lettres d'obédience, lettres qu'un supérieur donne à des religieux ou à des religieuses appartenant aux ordres enseignants, et que le gouvernement reçoit comme équivalent d'un certificat de capacité. Les lettres d'obédience sont évidemment un privilége? la lettre d'obédience n'est point l'équivalent vrai du certificat de capacité?; la lettre d'obédience est un acte purement potestatif, qui appartient en entier au supérieur qui le délivre, Rouland, au sénat, Moniteur, 30 mars 1867, p. 383, 6e col.

HISTORIQUE

XIIe s. À l'arcevesque en vunt li evesque parler, Dient que lur estut [convient] les leis le rei guarder?; Car par obedience les lur fist graanter, Th. le mart. 40.

XIIIe s. Il metra tout l'empire de Constantinoble à l'obedience de Rome, dont elle estoit departie pieça, Villehardouin, LI. Desous la loi de Rome n'a nule region, Qui à Rome obeisse de cuer se France non, Et de s'obedienche a si bel guerredon Que on li tolt [enlève] souvent sa laine et sa toison, Rutebeuf, 236.

XVe s. Et luy fit le roy l'obedience filiale, en toute humilité, Commines, VII, 12. Je m'en voys presentement sans sejourner aucun petit, par une nostre obedience [couvent], que nous avons près d'icy, Lancelot du lac, t. I, f° 13, dans LACURNE.

XVIe s. L'intention du fondateur estoit qu'ils vequissent en humilité, chasteté et obedience, Despériers, Contes, XLIX.

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Encyclopédie, 1re édition

OBEDIENCE, s. f. (Jurisprud.) ce terme dans son origine étoit toûjours synonyme d'obéissance ; dans la suite on lui a attribué différentes significations en matiere ecclésiastique.

En général obédience signifie soumission à un supérieur ecclésiastique ; quelquefois ce terme se prend pour l'autorité même du supérieur ; quelquefois enfin on entend par obédience, la permission que le supérieur donne d'aller quelque part, ou de faire quelque chose.

Pendant le grand schisme d'Avignon on se servoit du terme d'obédience pour désigner le territoire dans lequel chacun des deux papes étoit reconnu comme légitimement élu. Presque toutes les villes de Toscane & de Lombardie, toute l'Allemagne, la Bohème, la Hongrie, la Pologne, la Prusse, le Danemark, la Suede, la Norvege, l'Angleterre étoient de l'obédience de Clément VII. qui s'étoit retiré à Avignon ; la France, la Lorraine, l'Ecosse, la Savoie & le royaume de Naples, se rangerent sous l'obédience d'Urbain : l'Espagne prit d'abord le même parti, ensuite elle se mit sous l'obédience de Clément VII.

C'est en ce même sens que l'on appelle ambassadeurs d'obédience, ceux que des princes envoient au pape, pour lui rendre hommage de quelques fiefs qui relevent de lui : c'est ainsi que le roi d'Espagne envoie un ambassadeur d'obédience au pape, auquel il présente la haquenée que ce prince doit au pape à cause du royaume de Naples.

Les provinces dans lesquelles le concordat n'a pas lieu, & qui sont soumises à toutes les regles de chancelerie, que l'on observoit avant le concordat, telles que la Bretagne, la Provence, la Lorraine, sont appellées communément pays d'obédience, ce qui est une expression très-impropre, vû que ces pays ne sont point soumis au pape plus particulierement que les autres ; toute la différence est que la regle de mensibus & alternativa y a lieu, c'est-à-dire que le pape y confere les bénéfices pendant huit mois de l'année, les autres collateurs n'ont que quatre mois, à la réserve des évêques, lesquels en faveur de la résidence, ont l'alternative, c'est-à-dire qu'ils ont la collation pendant un mois, & le pape pendant l'autre, & ainsi de suite alternativement.

Le pape n'use point de prévention dans les pays d'obédience, dans les six mois de l'alternative des évêques ni dans les quatre mois des autres collateurs.

Obédience, se prend aussi pour un acte qu'un supérieur ecclésiastique donne à un inférieur, soit pour le faire aller en quelque mission, soit pour le transferer d'un lieu dans un autre, ou pour lui permettre d'aller en pelérinage ou en voyage : un prêtre ne doit point être admis à dire la messe dans un diocese étranger, qu'il ne montre son obédience. On doit arrêter les moines vagabonds, qui errent par le monde, & qui ne montrent point leur obédience.

On a aussi appellé obédiences les maisons, églises, chapelles & métairies qui ne sont pas des titres de bénéfices séparés, & dans lesquels un supérieur ecclésiastique envoie un religieux pour les desservir ou administrer. On les a ainsi appellés obédience, parce que le religieux qui les dessert n'y est envoyé qu'en vertu d'un acte d'obédience, & qu'il est révocable ad nutum.

Dans les premiers siecles de l'état monastique, tous les prieurés n'étoient que des obédiences. Il y a encore quelques abbayes où les prieurés qui en dépendent, ne sont que de simples obédiences. Voyez l'histoire de l'église de Meaux, t. I. pag. cxix ; les Mémoires du clergé ; les lois ecclésiastiques & la Jurisprudence canoniq. de de Lacombe. (A)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

obédience \?.be.dj??s\ féminin

  1. Obéissance. Note : il ne se dit ordinairement qu'en parlant des religieux.
    • Le supérieur a commandé à ce religieux en vertu de la sainte obédience.
  2. Ordre ou permission par écrit qu'un supérieur donne à un religieux ou à une religieuse pour aller en quelque endroit ou pour passer d'un couvent à un autre.
    • Il ne saurait partir sans obédience, s'il n'a son obédience.
  3. (Religion) Emploi particulier qu'un religieux ou une religieuse a dans son couvent.
    • Cette religieuse est cellérière, c'est son obédience.
  4. Maison religieuse qui dépend d'une maison principale.
  5. (Franc-maçonnerie) Groupe de loges partageant (en principe) des orientations communes, et souvent un rite commun.
    • La Grande Loge nationale française est actuellement l'une des plus grosses obédiences de France
    • La Grande Loge indépendante et souveraine des rites unis est une obédience qui fédère plusieurs rites
    • Le Grand Prieuré de Nouvelle France est une obédience basée au Québec, mais qui possède des loges en France.
  6. (Politique, Religion) Rattachement à une doctrine.
    • L'islam était alors divisé en deux obédiences religieuses, en deux « papautés » ennemies. (René Grousset, Histoire des croisades, 1939)
    • Le schisme a entraîné aussi la division du syndicalisme. A côté de la C.G.T. est apparue une petite C.G.T.U. (?) d'obédience communiste. (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 22)
    • D'obédience socialiste, pionnier du mouvement coopératif, Turpain était aux antipodes d'un Branly encore présenté en 2012 par l'auteur de sa notice wikipédiesque comme « type même du savant travailleur, passionné, désintéressé et opiniâtre. » (Marc Olivier Baruch, Des lois indignes ? : Les historiens, la politique et le droit, Tallandier, 2013, page 93)
    • Cette secte japonaise, dirigée par Daisaku Ikeda depuis le 3 mai 1960, est le pendant laïque de l'ordre des moines bouddhistes de l'obédience Nichiren Shoshu. (Bruno Fouchereau, La Mafia des sectes: Du rapport de l'Assemblée nationale aux implications des multinationales, Levallois-Perret : chez Filipacchi, 1996, chap. 3, §. d)
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Trésor de la Langue Française informatisé


OBÉDIENCE, subst. fém.

A. ?
1. RELIGION
a) Obéissance d'un religieux à son supérieur ou à une règle monastique; p.méton., règle, ordre religieux. Quelquefois, le voeu de chasteté était joint à celui de l'obéissance (...). Ceux qui s'en déliaient étaient envisagés tels que des renégats et pouvaient être contraints par les lois ecclésiastiques de rentrer sous l'obédience de leurs supérieurs (Huysmans,Oblat, t. 1, 1903, p.202):
1. Revenons à la dure règle espagnole de Martin Verga. Les bernardines-bénédictines de cette obédience font maigre toute l'année, jeûnent le carême et beaucoup d'autres jours qui leur sont spéciaux... Hugo,Misér., t. 1, 1862, p.578.
? P. méton. Acte qui manifeste cette obéissance. Pendant que la cloche sonne, la communauté se réunit au chapitre pour l'obédience à la nouvelle prieure (Bernanos,Dialog. Carm.,1948, 3etabl., 2, p.1614).
b) Vx. Autorisation écrite, donnée par son supérieur à un religieux, de se déplacer ou de changer de couvent. Avait-il délivré les obédiences nécessaires pour la translation d'un couvent dans un autre? (Sainte-Beuve,Port-Royal, t. 5, 1859, p.583).Le supérieur de Metz donna au jeune homme son agrément et une obédience, comme on disait, pour la maison de Saint-Lazare (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t. 1, 1862, p.377).
? Lettre d'obédience. Lettre écrite par un supérieur et garantissant ?notamment sous la loi Falloux ?auprès du gouvernement, la compétence de religieux ou religieuses appartenant aux ordres enseignants. Art. 49 ?Les lettres d'obédience tiendront lieu de brevet de capacité aux institutrices appartenant à des congrégations religieuses vouées à l'enseignement et reconnues par l'État (Hist. instit. et doctr. pédag.,1850, p.300).
c) Vx. Emploi particulier d'un religieux ou d'une religieuse dans son couvent. Les religieuses (...) se virent réduites à demander qu'on leur permît du moins de prendre quelques bonnes filles (...) pour en être aidées dans les offices (...) et dans les diverses obédiences (Sainte-Beuve,Port-Royal, t. 5, 1859, p.516).
d) ,,Maison religieuse dépendant d'une maison principale`` (Ac. 1935).
2.
a) HIST. DE L'ÉGLISE. Ensemble des pays qui, dans les périodes de schisme, reconnaissaient l'autorité de l'un ou l'autre des papes se disputant le pouvoir. L'obédience d'Urbain et l'obédience de Clément (Ac.1835, 1878).Le monde catholique était alors [au moment du Concile de Constance] divisé en trois parties ou obédiences, dont chacune reconnaissait un pape différent (J. de Maistre, Pape,1819, p.80).
? [P. anal.] L'Islam était alors divisé en deux obédiences religieuses, en deux «papautés» ennemies (Grousset,Croisades,1939, p.34).
? Ambassadeur d'obédience. ,,Ambassadeur que le roi envoyait vers le pape, pour l'assurer de son obéissance filiale. L'ambassadeur fut reçu à l'obédience, il fut reçu par le pape en plein consistoire, avec les cérémonies accoutumées`` (Ac. 1835, 1878).
? Pays d'obédience. ,,Pays dans lequel le pape nommait aux bénéfices qui venaient à vaquer dans certains mois de l'année. L'Allemagne était un pays d'obédience; La Bretagne était un pays d'obédience`` (Ac. 1835, 1878).
b) P. anal., FR.-MAÇONN. Groupement fédéral formé au moins par trois loges:
2. Le suprême conseil de la stricte observance a suspendu les obligations de tous nos ateliers envers les loges françaises à l'obédience du grand Orient, qui tolère l'exécrable tyrannie de Buonaparte. Adam,Enf. Aust.,1902, p.144.
B. ? P. anal. Fidélité à une doctrine ou à une puissance spirituelle, politique, etc.; soumission à une autorité. Être d'obédience chrétienne; parti d'obédience socialiste. Certains tâcheront d'entretenir au-dehors des équivoques ou des malentendus pour garder sous leur obédience le plus possible d'éléments armés (De Gaulle,Mém. guerre,1956, p.318).Dans les pays d'obédience communiste, le rationalisme technocratique (...) adopte vis-à-vis du jeu une attitude analogue, sinon de réprobation, du moins de réserve (Jeux et sports,1967, p.1162).V. irrationaliste II ex. de Vuillemin.
? Loc. verb. Faire acte d'obédience. Faire acte d'obéissance, de soumission:
3. «C'est à moi, Monsieur, de vous remercier à tous égards. En vous offrant l'ébauche de mes tristes rêveries, je n'ai point cru vous faire un présent digne de vous, mais m'acquitter d'un devoir et vous rendre un hommage que nous vous devons tous comme à notre chef». Ainsi faisait-il dès l'abord acte d'obédience... Guéhenno,Jean-Jacques,1950, p.114.
REM.
Obédient, -iente, adj.,vieilli. Obéissant. Ces conditions ne consistent pas seulement, pour les États, à avoir de bonnes armées et des peuples obédients, mais à respecter les droits des citoyens et même des peuples voisins (Benda,Trahis. clercs,1927, p.146).
Prononc. et Orth.: [?bedj? ?:s]. Ac. 1694, 1718: obedience; dep. 1740: obé-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1155 «obéissance au supérieur en parlant des religieux» (Wace, Brut, 13880 ds T.-L.); ca 1175 «obéissance en général» (Benoît de Ste-Maure, Chronique des Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 25977); 2. 1174-80 «établissement religieux dépendant d'un monastère» (Chrétien de Troyes, Le Roman de Perceval, éd. F. Lecoy, 5601); 3. 1617 «congé par écrit pour sortie ou voyage donné par le supérieur à un religieux» (A. d'Aubigné, Avantures du Baron de Faeneste, IV, 11, éd. E. Réaume et De Caussade, II, p.606); 1850 lettre d'obédience (Hist. inst. et doctr. pédag., loc. cit.); 4. 1675 ambassade d'obédience «ambassade que des princes envoient au pape pour lui rendre hommage de quelques fiefs qui relèvent de lui» (Widerhold, Nouveau dictionnaire français-allemand d'apr. FEW t. 7, p.278a); 1690 ambassadeur d'obédience (Fur.); id. pays d'obédience (ibid.). Empr. du lat. oboedentia «obéissance, soumission». Fréq. abs. littér.: 72.
DÉR. 1.
Obédiencier, subst. masc.a) Religieux soumis à l'autorité spirituelle d'un supérieur. (Dict. xixeet xxes.). b) En partic. ,,Religieux qui, par ordre de son supérieur, dessert un bénéfice dont il n'est pas titulaire`` (Ac.). ? [?bedj? ?sje]. Att. ds Ac. dep. 1762. ? 1resattest. a) ca 1240 (La Deuxième collection anglo-normande des Miracles de la Sainte Vierge, éd. H. Kjellman, VI, 75), b) 1310 obedienchier (ds G. Espinas, La Vie urbaine de Douai au Moyen-Âge, 4, 48); de obédience, suff. -ier*.
2.
Obédientiel, obédienciel, -elle, adj.a) Relig. Qui appartient, qui est relatif à l'obédience. (Ds Ac. et dict. xixeet xxes.). b) Fr.-maçonn. Qui est relatif ou en rapport avec l'obédience. Dès 1735, la maçonnerie écossaise avait pris une telle importance en France que les loges éprouvèrent le besoin de désigner un grand-maître. La forme obédientielle, sur le modèle anglais, était en marche (Naudon,Fr.-maçonn.,1963, p.39).c) Philos. médiév. Puissance obédientielle. Disposition qui fait que le sujet obéit à la cause. [Mabillon] écarte pour les théologiens scolastiques les questions de la puissance obédiencielle et de la manière dont le feu matériel agit sur les damnés, puis il entre en matière (Chateaubr.,Rancé,1844, p.203).La puissance obédientielle est donc d'abord cette possibilité, inhérente à la nature créée, de devenir ce que Dieu pourra vouloir et voudra qu'elle devienne (Gilson,Espr. philos. médiév.,1932, p.175).? [?bedj? ?sj?l]. Ac. 1798: obédienciel; dep. 1835: -tiel. ? 1resattest. a) 1636 puissance obedientielle (J. Deneyrolles, Jésus crucifié ds Delb. Notes mss), b) 1798 «relatif à l'obédience» (Ac.); de obédience, suff. -el*.

OBÉDIENCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1155 «obéissance au supérieur en parlant des religieux» (Wace, Brut, 13880 ds T.-L.); ca 1175 «obéissance en général» (Benoît de Ste-Maure, Chronique des Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 25977); 2. 1174-80 «établissement religieux dépendant d'un monastère» (Chrétien de Troyes, Le Roman de Perceval, éd. F. Lecoy, 5601); 3. 1617 «congé par écrit pour sortie ou voyage donné par le supérieur à un religieux» (A. d'Aubigné, Avantures du Baron de Faeneste, IV, 11, éd. E. Réaume et De Caussade, II, p.606); 1850 lettre d'obédience (Hist. inst. et doctr. pédag., loc. cit.); 4. 1675 ambassade d'obédience «ambassade que des princes envoient au pape pour lui rendre hommage de quelques fiefs qui relèvent de lui» (Widerhold, Nouveau dictionnaire français-allemand d'apr. FEW t. 7, p.278a); 1690 ambassadeur d'obédience (Fur.); id. pays d'obédience (ibid.). Empr. du lat. oboedentia «obéissance, soumission».

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Les citations avec le mot Obédience


Les citations du Littré sur Obédience


  1. On a dit inobedience : Inobedience destruit telle amistié

    Auteur : ORESME - Source : Thèse de MEUNIER.


  2. Et luy fit le roy l'obedience filiale, en toute humilité

    Auteur : COMM. - Source : VII, 12


  3. Tout premiers, se Diex ce donne que vos en son heritage le puissiés remettre, il metra tout l'empire de Constantinoble à l'obedience de Rome

    Auteur : VILLEHARD. - Source : LI


  4. Je commande sur peine d'inobedience et d'estre damnée eternellement que...

    Auteur : MARG. - Source : Nouv. XXII


  5. Les papes et les autres évêques des obédiences d'Urbain et de Clément avaient aussi l'imposition des mains successive

    Auteur : FÉN. - Source : t. II, p. 66


  6. Tout premiers [tout d'abord], se Dleu ce donne que vos en son heritage le puissiés remettre, il metra tout l'empire de Constantinoble à l'obedience de Rome

    Auteur : VILLEH. - Source : LI


  7. Li poine [la peine] del cors ne puet estre estaule [stable] entre les richesces, ne li obedience senz la poine ne puet mie estre legierement discrete

    Auteur : ST BERN. - Source : 568


  8. L'intention du fondateur estoit qu'ils vequissent en humilité, chasteté et obedience

    Auteur : DESPÉR. - Source : Contes, XLIX.


  9. Il metra tout l'empire de Constantinople à l'obedience de Rome, dont elle estoit departie pieça

    Auteur : VILLEH. - Source : LI


  10. Les derniers jours du pontificat de Grégoire XIII furent célébrés par cette ambassade d'obédience qu'il reçut du Japon

    Auteur : Voltaire - Source : Moeurs, 183


  11. Les lettres d'obédience sont évidemment un privilége.... la lettre d'obédience n'est point l'équivalent vrai du certificat de capacité ; la lettre d'obédience est un acte purement potestatif, qui appartient en entier au supérieur qui le délivre

    Auteur : ROULAND - Source : au sénat, Moniteur, 30 mars 1867, p. 383, 6e col.


  12. Son parti [d'Arnauld] fut toujours persécuté dans les Pays-Bas catholiques, pays qu'on nomme d'obédience, et où les bulles sont des lois souveraines

    Auteur : Voltaire - Source : Louis XIV, 37


  13. Vous aurez une obédience de moi pour aller avec madame votre soeur

    Auteur : BOSSUET - Source : Lett. abb. 260


  14. Quant [les sujets] reçoivent familiarités Des souverains, ils en sont ahurtés à faire moins devoir, obedience

    Auteur : E. DESCH. - Source : Comment les roys et les princes etc.


  15. Je m'offre à demander votre obédience à M. l'archevêque

    Auteur : BOSSUET - Source : Lett. Corn. 145


  16. Adam, par grant impatience Et par fole inobedience Mordit le mors [morceau] qui mort engendre

    Auteur : J. DE MEUNG - Source : Tr. 314


  17. La vie religieuse consiste en trois parties essentielles, pauvreté, obédience, chasteté

    Auteur : PATRU - Source : Plaidoyer 15, dans RICHELET


  18. La lettre d'obédience est un acte purement potestatif, qui appartient en entier au supérieur qui la délivre, et pour l'État, pour nous, c'est aussi un acte purement privé

    Auteur : ROULAND - Source : au Sénat, Moniteur 30 mars 1867, p. 383, 6e col.


  19. Adam par grant impacience Et par fole inobedience Mordi le mors [morceau] qui mort engendre

    Auteur : J. DE MEUNG - Source : Trés. 315


  20. Cil estoient soustrait de l'obedience de Rome

    Auteur : VILLEH. - Source : XCVIII


  21. Il metra tout l'empire de Constantinoble à l'obedience de Rome, dont elle estoit departie pieça

    Auteur : VILLEH. - Source : LI




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h37










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