La définition de Obéir du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Obéir
Nature : v. n.
Prononciation : o-bé-ir
Etymologie : Bourguig. oboïtre ; provenç. obedir, obezir ; catal. obeir ; ital. ubbidire ; du lat. obedire ; l'orthographe archaïque en est oboedire, de ob, et audire, écouter ; oe se rattache à l'u de audire, comme dans moenia et munire, poena et punire.

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La définition de Obéir

Faire ce que veut un autre, faire ce qui est commandé.


Toutes les définitions de « obéir »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

OBÉIR. v. intr.
Se soumettre à la volonté, aux ordres de quelqu'un, et les exécuter. Obéir à Dieu, aux lois. Commandez et j'obéirai. Il a obéi à vos ordres. Il sait bien se faire obéir. Il obéit aveuglément. Pour bien commander, il faut avoir obéi. Obéir de gré ou de force. Ce chien, ce cheval obéit docilement à la voix de son maître. Le participe passé s'emploie au sens passif. Être obéi. Vous serez obéi. Il signifie aussi, figurément, Céder à. Obéir à la force, à la nécessité. Obéir à l'instinct, à sa nature. Ce cheval obéit bien à l'éperon, à la main, aux aides, Il se laisse gouverner, manier aisément.

OBÉIR se dit aussi des Peuples, des provinces, des villes qui sont soumises à l'autorité d'un prince, d'un État. Les provinces qui obéissent au roi. Les peuples qui obéissaient à l'empire romain. Il signifie encore, en parlant des Choses, Être soumis à, subir l'action de. Les corps obéissent à la loi de l'attraction, de la gravitation, etc., Ils suivent les mouvements qui leur sont imprimés par celles de leurs propriétés naturelles qu'on nomme Attraction, Gravitation, etc. En termes de Marine, Obéir à la barre, au gouvernail, Prendre une direction nouvelle sous l'impulsion du gouvernail.

Littré

OBÉIR (o-bé-ir) v. n.
  • 1Faire ce que veut un autre, faire ce qui est commandé. Qui ne peut être aimé, se peut faire obéir, Corneille, Héracl. I, 2. Comme Phorbas avait mal obéi?, Corneille, ?dipe, V, 6. Il est meilleur d'obéir à Dieu qu'aux hommes, Pascal, Pens. XXIV, 66 bis, édit. HAVET. Il serait bon qu'on obéît aux lois et coutumes, parce qu'elles sont lois? qu'ainsi il faut seulement suivre les reçues?: par ce moyen on ne les quitterait jamais, Pascal, ib. VI, 40. Le prince obéit à la décision d'un sage religieux, Bossuet, Louis de Bourbon. Madame la Dauphine, éloignée de toute curiosité et présomption, ne savait que deux choses?: obéir et croire, Fléchier, Dauphine. La rime est une esclave et ne doit qu'obéir, Boileau, Art poét. I. Et, l'amour seul alors se faisant obéir, Vous m'aimeriez, madame, en me voulant haïr, Racine, Andr. II, 2. La gloire d'obéir est tout ce qu'on nous laisse, Racine, ib. III, 2. Vous avez entendu ce que je vous demande, Madame?: je le veux et je vous le commande, Obéissez, Racine, Iph. III, 1. Quoique je les [les femmes d'un sérail] garde pour un autre, le plaisir de me faire obéir me donne une joie secrète, Montesquieu, Lett. pers. 9. Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas?; il a des chefs, et non pas des maîtres?; il obéit aux lois, mais il n'obéit qu'aux lois?; et c'est par la force des lois qu'il n'obéit pas aux hommes, Rousseau, Lett. de la mont. 9. Eh?! quel bien, dites-moi, vaut le charme suprême D'obéir à son âme et de plaire à soi-même?? Delille, Imag. VI.
  • 2Être sujet d'un prince. Sans lui j'obéirais où je donne la loi, Corneille, Hor. V, 3. Écoutez la suite de la prophétie?: je veux que ces peuples lui obéissent, et qu'ils obéissent encore à son fils, jusqu'à ce que le temps des uns et des autres vienne, Bossuet, Reine d'Anglet. Trézène m'obéit, Racine, Phèdre, II, 2. Ainsi par le destin nos v?ux sont traversés, J'obéissais alors, et vous obéissez, Racine, Brit. III, 8. Plus heureux d'obéir à une nation barbare qu'à un gouvernement corrompu, Montesquieu, Esp. XIII, 16. Pour qu'on vous obéisse, obéissez aux lois, Voltaire, Brutus, III, 6.
  • 3Il se dit des animaux. Le chien obéit à son maître. Le chat n'obéit pas. Ces superbes coursiers qu'on voyait autrefois Pleins d'une ardeur si noble obéir à sa voix, Racine, Phèdre, V, 5.

    Ce cheval obéit bien à l'éperon, à la main, aux aides, il se laisse gouverner, manier aisément.

  • 4Faire ce à quoi on est contraint par une certaine nécessité. Obéir à la force. Obéir à la nécessité. Il faut que les passions obéissent à la raison.

    S'obéir à soi-même, suivre les conseils qu'on reçoit de sa propre raison. La volonté commande, et elle-même qui commande ne s'obéit pas?; éternel obstacle à ses désirs propres, elle est toujours aux mains avec ses propres désirs, Bossuet, 2e serm. Jeudi de la sem. de la pass. 1.

  • 5 Fig. En parlant des choses inanimées, céder, plier. L'osier obéit. Ce bois obéit sans se rompre. Tel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours, Racine, Esth. II, 9. Cette pierre n'est point schisteuse?; elle obéit très bien au ciseau, Saussure, Voy. Alpes, t. V, p. 154, dans POUGENS.

    Il se dit aussi des choses qui cèdent aux lois, aux forces naturelles. Les corps obéissent à la gravitation. C'est ainsi qu'obéissant aux deux forces combinées, ce corps descendra comme il est monté, c'est-à-dire de diagonale en diagonale, jusqu'au point le plus bas, Condillac, Art de rais. III, 1. Ce levier obéissant à des contre-poids suspendus extérieurement au bras opposé, Girard, Instit. Mém. scienc. t. VII, p. 423.

    Terme de marine. Obéir à la barre, au gouvernail, céder à l'effort que fait le gouvernail pour changer la direction de la route.

  • 6Se dit, à plusieurs jeux de cartes, de l'action de celui qui fournit la couleur demandée.
  • 7Obéir est un verbe neutre dont, par exception, le participe passé se prend au sens passif. À quoi la force doit-elle servir qu'à défendre la raison?? et pourquoi commandent les hommes si ce n'est pour faire que Dieu soit obéi?? Bossuet, Reine d'Anglet. Il y a des hommes qui doivent être obéis par d'autres hommes et servis par d'autres hommes, Bourdaloue, Purif. de la Vierge, Myst. t. II, p. 236. Il est dangereux de l'habituer [Louis XV enfant] à obéir aveuglément?: car ou il serait gouverné, ou il voudrait être obéi de même, Maintenon, Lett. à Mme la duch. de Ventadour, 14 juin 1715. Quand vous commanderez, vous serez obéi, Racine, Iph. IV, 4. Lorsque vous aviez cette passion furieuse, votre volonté n'était plus obéie par vos sens, Voltaire, Métaph. 7. La nature a fait les enfants pour être aimés et secourus?; mais les a-t-elle faits pour être obéis et craints?? Rousseau, Ém. II.

HISTORIQUE

XIIe s. Ço que reis volt [veut] est leis, ço dient li alquant?; As terriens seignurs sunt tuit obeisant, Th. le mart. 38. Clerc ne deivent, fait-il, à voz leiz obeir, ib. 27.

XIIIe s. Cil a le cuer et felon et salvage, Ki vers amours ne se veut obeir, Ms. de poés. franç. avant 1300, t. III, p. 1196, dans LACURNE. Et que en quelque lieu ou joustice que il se transporteront dedans la vicomté de Paris, oiberront aus mestres du mestier de Paris, Liv. des mét. 365. Il doivent obeir à le [la] requeste de lor sougès, Beaumanoir, X, 1.

XIVe s. Lesquels [ligaments de la tête et du col] se ilz fussent fors, ilz n'obeisissent pas legierement à mouvement, Lanfranc, f° 28. Ce sang [épanché sur la dure-mère dans les plaies de tête] n'est pas englué en la substance de la mere si comme en appostumes?; pour quoy il obeit plus à l'expulsion de nature, et mieulx obeit à l'atraction de medecine, Lanfranc, f° 26. Il n'est nul si meschant mary qui ne veuille estre obei de sa femme, Ménagier, I, 6. Icellui Thibaut respondi que il obeissoit [s'engageait] à paier le dit Chiviere, s'il lui estoit en aucune chose tenuz, Du Cange, obedire.

XVIe s. Comme un feutre ou balle de laine, qui obeit doucement aux choses qui l'attouchent, Paré, I, 10. Je suis fol, ma raison n'obeyt plus au frein, Ronsard, 239.

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Encyclopédie, 1re édition

OBÉIR, v. n. (Gram.) c'est se soumettre à la volonté d'un autre. Celui qui commande est censé supérieur, & celui qui obéit subalterne. On obéit à Dieu, en suivant sa loi ; aux rois, en remplissant leurs lois ; à la nécessité, aux passions, &c.

Obéir se prend encore dans un sens différent, lorsqu'il se dit d'un corps roide, inflexible, qu'on ne plie pas à volonté ; le fer trempé n'obéit pas, &c.

Obéir, se dit d'un cheval qui répond aux aides. Voyez Aides.

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Wiktionnaire


Verbe - français

obéir \?.be.i?\ transitif indirect 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s'obéir)

  1. Se soumettre à une demande, une règle ou une obligation d'une personne ; exécuter un ordre donné.
    • Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? (Voltaire, Dictionnaire philosophique : Fanatisme)
    • La partie habitable de l'aéronef était éclairée et retentissait du va-et-vient de l'équipage obéissant au branle-bas. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l'édition de 1921)
    • Ni l'un ni l'autre n'eurent jamais à mon égard cette peur de n'être pas obéi qui rend les chefs méchants ; ils me sentaient fidèle et ils n'avaient pas tort. (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937)
    • Pour [la philosophe Hannah] Arendt, quiconque se contente de « faire son travail » et d'obéir docilement aux ordres sans jamais s'interroger sur les conséquences de ses actes, quiconque se soumet aveuglément à l'autorité permet au mal de s'immiscer sournoisement. (Nathalie Elgrably-Lévy, Exercer son humanité pour contrer les dérapages, Le Journal de Québec, 19 février 2021)
  2. (Figuré) Céder à.
    • Obéir à la force, à la nécessité.
    • Obéir à l'instinct, à sa nature.
  3. Être soumis à ; subir l'action de, en parlant des choses.
    • Les soirées entre Coréens obéissent toujours au même schéma : on boit l'apéritif (du soju ou de la bière) chez l'un, puis on va dîner dans l'un de ces restaurants où l'on est accroupi devant une table basse ; [?]. (Jean Piel, Corée, tempête au pays du Matin-Calme, Arles : chez P. Picquier, 1998)
  4. Répondre à la sollicitation.
    • Ses doigts malhabiles, enflés par la goutte, lui obéissaient très mal. (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • Encore une fois, je ne me sens point de colère contre les adolescents qui, sous le nom d'esthètes, obéissaient aveuglément aux fantaisies saugrenues de certains faiseurs, dont le nom ,[?], a perdu aujourd'hui les trois quarts de son prestige. (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
    • Tout corps matériel obéit à la loi de gravitation universelle.
  5. Être soumis à l'autorité d'un prince, d'un empire.
    • Les provinces qui obéissent au roi.
    • Les peuples qui obéissaient à l'empire romain.
  6. Prendre la direction donnée, en parlant de navires, de véhicules.
    • Obéir à la barre, au gouvernail.
    • Obéir bien au coup de volant.
  7. Se laisser gouverner, manier aisément, en parlant d'un animal.
    • Ce cheval obéit bien à l'éperon, à la main, aux aides.
  8. (Pronominal) Obéir à soi-même.
    • Autrement dit : celui qui obéit à un autre le fait parce qu'il ne peut s'obéir (et donc se commander) à soi-même. (André Stanguennec, Le questionnement moral de Nietzsche, 2005, page 96)
  9. (Au passif) Être écouté par quelqu'un qui répond à la demande formulée.
    • Parlez, Madame, et vous serez obéie.
    • C'était Abraham centenaire, père d'Ismaël et d'Isaac, époux de sa s?ur Sara, maître obéi de sa servante Agar. (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VII)
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Trésor de la Langue Française informatisé


OBÉIR, verbe trans. indir.

I. ? Qqn obéit à qqn/qqc.
A. ? Qqn obéit à qqn.Se soumettre à quelqu'un, en se conformant à ce qu'il ordonne ou défend.
1. [Le suj. désigne une pers.] Les moyens à employer pour obéir plutôt à Dieu qu'aux hommes (Gobineau, Pléiades, 1874, p.118).Où as-tu pris qu'un général en campagne obéissait à un chef d'État? (Sartre, Diable et Bon Dieu, 1951, i, 1, p.19):
1. Il fallait obéir à Dieu, aux parents, aux supérieurs, toute une hiérarchie de respect, en dehors de laquelle l'existence déréglée se gâtait. Zola, Rêve, 1888, p.22.
? [P. méton. du suj.] Est-ce le hasard, ce vent qui me pousse, ou bien ma destinée obéit-elle à une volonté particulière? (Mauriac, Du côté de chez Proust, 1947, p.143).
? Emploi abs. Obéir en aveugle/aveuglément, en esclave, en soldat; obéir de gré ou de force; obéir à regret; obéir sans conteste, sans discuter, sans mot dire, sans murmurer; obéir par acquit de conscience. Tout homme intelligent est fier de sa qualité d'homme et jaloux de sa liberté. Quand les Russes sauront penser, ils ne voudront plus obéir (About, Grèce, 1854, p.53):
2. ... il est aussi difficile d'apprendre à obéir qu'à commander. Obéir n'est pas se laisser passivement conduire, ainsi qu'un aveugle suit son chien. Une vieille religieuse comme moi ne souhaite rien de plus que mourir dans l'obéissance, mais dans une obéissance active et consciente. Bernanos, Dialog. Carm., 1948, 5etabl., 12, p.1711.
? Faire obéir.Faire obéir à tout prix ceux qui doivent obéir, tel était son rêve (Sand, Hist. vie, t.3, 1855, p.305).
? Obéir au doigt* et à l'oeil.
? Emploi pronom. réfl., rare. S'obéir sans attendre l'appel du Christ auquel on prétend infliger ses vues! (Huysmans, Oblat, t.1, 1903, p.18).Elle erra terriblement dans la grande maison vide de midi, allant de pièce en pièce, traquée par les bruits qu'elle entendait, voulant descendre, se l'ordonnant et ne pouvant s'obéir (Montherl., Songe, 1922, p.59).
? Emploi passif. Prendre sur certains êtres le droit d'en être obéi, c'est donner à d'autres celui de vous commander (Hugo, Han d'Isl., 1823, p.49).
2. [P. méton., le suj. désigne une collectivité, un peuple] Église de France, voilà ce qui te menace! (...) l'État te salarie, donc tu dois dépendre de l'État, obéir à l'État (Lamennaisds L'Avenir, 1831, p.220).L'Italie, un jour, sera latine, et le monde obéira à l'Italie (Renan, Drames philos., Prêtre Nemi, 1885, ii, 7, p.562).
? Emploi abs. Faire obéir.Faire obéir les guérillas royalistes disséminées dans la péninsule (Chateaubr., Mém., t.3, 1848, p.194).
? Emploi passif. Je sais manier une carabine et me faire obéir d'un bataillon (Janin, Âne mort, 1829, p.110):
3. Le pape est l'autorité vivante. Au sommet de l'humanité, nous voyons en lui l'empreinte du visage du Christ. Si cette autorité n'est pas obéie des peuples chrétiens, quelle autorité tiendra? Maritain, Primauté spirit., 1927, p.122.
3. [P. anal., le suj. désigne un animal] Je m'étais rapproché pour tâcher de voir à quel guide silencieux obéissaient ces animaux, d'ordinaire si farouchement indociles, car ils paraissaient obéir (Bosco, Mas Théot., 1945, p.155).
? [P. méton. du compl. d'obj.] Un champ de Mars ressemble Au cirque où des lions côte à côte vont l'amble, Pour obéir au fouet qui règne en les bravant (Sully Prudh., Justice, 1878, p.136).Son troupeau le suivait comme une meute, semblait obéir à son oeil (Maupass., Contes et nouv., t.1, Bécasses, 1885, p.208).
? Emploi passif. [P. méton. du suj.] Tu ne saurais me dire exactement les mouvements qui te font obéir de ton cheval (Saint-Exup., Citad., 1944, p.841).
B. ? Qqn obéit à qqn/qqc.Se conformer, se plier
1. à quelque chose d'extérieur au sujet.
a) [L'obj. désigne un inanimé abstr.: règle, contrainte, usage] Obéir à un ordre, à la mode. Le parlement en Angleterre obéit toujours à l'opinion nationale; et cette opinion ne peut être corrompue dans le sens qu'on attache à ce mot, c'est-à-dire payée (Staël, Consid. Révol., t.2, 1817, p.407).Qui dispensera le chrétien d'obéir à l'Évangile? (Bremond, Hist. sent. relig., t.4, 1920, p.297).Les femmes tu les vois qui obéissent à l'usage dans le choix de leurs parures, lesquelles varient chaque année et là aussi il s'agit d'un langage qui est contrainte (Saint-Exup., Citad., 1944, p.738).
? Emploi passif. Partout, dans les abbayes, Dans les forts baissant leurs ponts, Tes volontés obéies Font du mal, dont je réponds (Hugo, Légende, t.1, 1859, p.246).Ordres donnés de vendre du bétail non obéis par notre chargé d'affaires annamite (Toulet, Corresp. avec un ami, 1920, p.154).
? [P. méton., le suj. désigne une collectivité] Croyez-vous que la compagnie n'a pas autant à perdre que vous, dans la crise actuelle? Elle n'est pas la maîtresse du salaire, elle obéit à la concurrence, sous peine de ruine (Zola, Germinal, 1885, p.1323).
b) [L'obj. désigne un inanimé concr.] Serge obéissait à la moindre pression de la main d'Albine (Zola, Faute Abbé Mouret, 1875, p.1404).À la moindre indication d'un sentiment nous sympathisons avec elle [la nature], comme un sujet habitué obéit au geste du magnétiseur (Bergson, Essai donn. imm., 1889, p.25):
4. Isabelle (...) vit dans l'arbre en face Chiquita, qui lui faisait mystérieusement signe d'ouvrir la fenêtre, et balançait la cordelette munie (...) d'une griffe de fer. La comédienne prisonnière comprit l'intention de l'enfant, obéit à son geste, et le crampon, lancé d'une main sûre, vint mordre l'appui du balcon. Gautier, Fracasse, 1863, p.398.
2. à quelque chose d'intérieur au sujet. Obéir à ses caprices, à ses désirs, à ses préjugés, à sa raison. Armand, dit-elle, il me semble qu'en résistant à l'amour, j'obéissais à toutes les pudeurs de la femme, et ce n'est pas de vous que j'eusse attendu de tels reproches (Balzac, Langeais, 1834, p.301).Le malade s'effraie de son impulsion plus qu'il ne lui obéit (Janet, Obsess. et psychasth., 1903, p.85):
5. ... Béraud a mis sa verve puissante au service d'un clan ?et de quel clan! comment a-t-il pu commettre cette faute? (...) ce n'est (...) pas l'argent qui l'a décidé. Non, il a obéi à ce démon frénétique dont est possédé le polémiste né. Mauriac, Bâillon dén., 1945, p.473.
3. à quelqu'un. C'est qu'un grand couturier, un de ceux à qui parfois obéit Paris, se propose de rénover, avant le jour de l'an, les splendides costumes Louis XIV (Mallarmé, Dern. mode, 1874, p.748).
II. ? Qqc./qqn obéit à qqn/qqc.
A. ? Qqc. obéit à qqn/qqc.
1. Être soumis à (une volonté).
a) [Le suj. désigne un inanimé concr.]
? [L'obj. désigne une pers.] Dans le Simplon et le mont Cenis (...) la nature obéissait à Napoléon presque aussi docilement que les hommes (Staël, Consid. Révol., t.2, 1817, p.113).Elle n'était plus maîtresse du moment présent. Son visage même ne lui obéissait pas (Beauvoir, Invitée, 1943, p.393).
? Faire obéir.Je tâcherai de faire encore obéir mes yeux, mais pourtant je n'ose pas trop en répondre (Hugo, Corresp., 1840, p.580):
6. Admirer la pensée de Proust, et blâmer son style, serait absurde. Personne au monde ne fait mieux obéir l'écriture. Personne au monde ne faisait mieux obéir la voix. L'une et l'autre épousaient juste son esprit. Cocteau, Poés. crit. I, 1959, p.127.
? [L'obj. désigne un inanimé] Il part dans une conversation, ou file d'un coin de salon à l'autre comme s'il obéissait à un ressort (Renard, Journal, 1892, p.112).L'intelligence primitive fait deux parts dans son expérience. Il y a (...) ce qui obéit à l'action de la main et de l'outil, ce qu'on peut prévoir, ce dont on est sûr (Bergson, Deux sources, 1932, p.171).
b) [Le suj. désigne un inanimé abstr.]
? [L'obj. désigne une pers.] Une énorme partie de notre moi (...) nous échappe (...) une mémoire idéale qui, pratiquement, ne nous sert de rien, à côté de laquelle celle qui nous obéit n'est qu'un étroit sommet, une sorte d'aiguille, sans cesse rongée par le temps (Maeterl., Gd secret, 1921, p.280).
? Emploi abs. L'inspiration obéit, comme la faim, comme la digestion, comme le sommeil (Baudel., Art romant., 1846, p.388).
2. En partic.
a) [Le suj. désigne un matériau] Se prêter à (un outil, à une réalisation manuelle). Les marbres de la Grèce sont plus beaux que ceux d'Italie, et ils obéissent merveilleusement au ciseau (About, Grèce, 1854, p.156).
b) [Le suj. désigne une machine, un mécanisme, un appareil] Exécuter le mouvement ou la manoeuvre voulus. Montons, descendons. Rien ne m'arrête. Les portes m'obéissent avec une douceur hallucinante (Colette, Pays connu, 1949, p.194).Nous avons merveilleusement entraîné nos mercenaires, leurs armes leur obéissent au doigt et à l'oeil (Arnoux, Roy. ombres, 1954, p.59).
? Emploi abs. Des manettes de commande qui mettent en prise le moteur avec les organes appropriés, lesquels obéissent instantanément (J. Cahen, Bruet, Carrières, 1926, p.156).
? [En partic., le suj. désigne un moy. de transp.] Synon. répondre.Quand il n'obéit pas au gouvernail (...) le navire obéit à l'écueil (A. France, Île ping., 1908, p.26):
7. ... ils jouèrent leur dernière chance, lancèrent l'avion vers le vide, rebondirent durement sur le sol inégal, jusqu'au précipice, où ils coulèrent. L'avion, dans la chute, prit enfin assez de vitesse pour obéir de nouveau aux commandes. Mermoz le redressa face à une crête... Saint-Exup., Terre hommes, 1939, p.155.
B. ? Qqc. obéit à qqc.Être soumis à (une nécessité, une force, une loi naturelle). Nous ne savons même pas à quelles lois obéissent les migrations de poissons qui font l'objet ordinaire de nos pêcheries (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p.274).Le rythme d'un animalcule marin qui, loin de la mer, obéit au rythme de sa marée natale (Colette, Pays. et portr., 1954, p.132):
8. On ne saurait assez marquer la portée de la révolution qu'accomplit Claude Bernard en expulsant du domaine de la vie le caprice et l'indétermination. Mais, de ce que les phénomènes de la vie obéissent à un déterminisme strict, Claude Bernard ne conclut nullement qu'ils soient réductibles à la physico-chimie. J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p.144.
REM.
Obéisseuses, subst. fém. plur.,hapax. Quelle pitié vous me faites, ma soeur! Restez donc avec vos obéisseuses, et dominez sur elles (Montherl., Port-Royal, 1954, p.1048).
Prononc. et Orth.: [?bei:?], (il) obéit [?bei]. Ac. 1694: obeïr; 1718: obéïr; dep. 1740: obéir. Étymol. et Hist. 1. Début xiies. «se soumettre à la volonté de quelqu'un» (St Brendan, 151 ds T.-L.: Cumandet eals lui obeir); mil. xiies. (Psautier d'Oxford, 17, 48, éd. Fr. Michel, p.21: Li poples que je ne cunui servit à mei, en oie de oreile obéit à mei); ca 1165 (Benoît de Sainte-Maure, Troie, 3722 ds T.-L.: Comant e dïe son plaisir, Quar il sont prest de l'obëir); 2. 1377 [ms. xves.] «en parlant des choses, être soumis à une action» (Lanfranc, fo28 ds Littré); 3. 1550 «se soumettre aux impulsions de quelque chose» (Ronsard, Hymne de France, 99, éd. P. Laumonier, I, p.29); 4. 1671 «exécuter un mouvement commandé par l'homme» (La Fontaine, Fables, IX, 156, éd. H. Régnier, t.2, p.471). Empr. au lat. oboedire «prêter l'oreille à quelqu'un» d'où «être soumis». Fréq. abs. littér.: 4831. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 8052, b) 6850; xxes.: a) 6438, b) 6130.

OBÉIR, verbe trans. indir.
Étymol. et Hist. 1. Début xiies. «se soumettre à la volonté de quelqu'un» (St Brendan, 151 ds T.-L.: Cumandet eals lui obeir); mil. xiies. (Psautier d'Oxford, 17, 48, éd. Fr. Michel, p.21: Li poples que je ne cunui servit à mei, en oie de oreile obéit à mei); ca 1165 (Benoît de Sainte-Maure, Troie, 3722 ds T.-L.: Comant e dïe son plaisir, Quar il sont prest de l'obëir); 2. 1377 [ms. xves.] «en parlant des choses, être soumis à une action» (Lanfranc, fo28 ds Littré); 3. 1550 «se soumettre aux impulsions de quelque chose» (Ronsard, Hymne de France, 99, éd. P. Laumonier, I, p.29); 4. 1671 «exécuter un mouvement commandé par l'homme» (La Fontaine, Fables, IX, 156, éd. H. Régnier, t.2, p.471). Empr. au lat. oboedire «prêter l'oreille à quelqu'un» d'où «être soumis».

Obéir au Scrabble


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obeir

Informations sur le mot obeir - 5 lettres, 3 voyelles, 2 consonnes, 5 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Obéir


  1. Au fond, Dieu veut que l'homme désobéisse. Désobéir c'est chercher.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Tas de pierres (1901)


  2. Avoir un pied dans le futur
    Vivre les rêves qui sont les nôtres
    Et obéir à sa nature
    Puisque rien ne dure vraiment.


    Auteur : Michel Berger - Source : Les Princes des villes (1983)


  3. Il n'y a point d'accommodement avec la conscience. Il faut lui obéir, et être juste, ou lui désobéir, et être criminel.

    Auteur : François-Jules Suisse, dit Jules Simon - Source : Le Devoir (1854)


  4. La rime est une esclave, et ne doit qu'obéir.

    Auteur : Nicolas Boileau-Despréaux - Source : L'art poétique (1674), I


  5. Les hommes qui se croient sages sont indécis à l'heure de commander et rebelles à l'heure d'obéir. Ils pensent qu'il est honteux de donner des ordres et déshonorant de les recevoir.

    Auteur : Paulo Coelho - Source : Sans référence


  6. Plus un homme accepte d'obéir à l'autorité accréditée, moins il accepte qu'une personne sans autorité accréditée lui donne des ordres.

    Auteur : George Bernard Shaw - Source : Préface à Sainte Jeanne (1924).


  7. Si votre raison ne sait se soumettre et obéir de quel droit voulez-vous que j'obéisse et me soumette à elle? car si la vôtre est infaillible, pourquoi la mienne ne le serait-elle pas?

    Auteur : Félix Guillaume Marie Bogaerts - Source : Pensées et Maximes


  8. La différence entre une démocratie et une dictature, c'est qu'en démocratie tu votes avant d'obéir aux ordres, dans une dictature, tu perds pas ton temps à voter.

    Auteur : Charles Bukowski - Source : Contes de la folie ordinaire (1967)


  9. On va d'un pas plus ferme à suivre qu'à conduire; l'avis est plus facile à prendre qu'à donner: on peut mal obéir comme mal ordonner; mais il est bien plus sûr d'écouter que d'instruire.

    Auteur : Pierre Corneille - Source : L'Imitation de Jésus-Christ, Livre 1, chapitre 9


  10. Obéir sans réfléchir est humainement indigne.

    Auteur : Vincent Cespedes - Source : Mai 68 - La philosophie dans la rue! (2008)


  11. Les signes d'intelligence: Ecole buissonnière, indiscipline, grain de folie, distraction, refus d'obeir.

    Auteur : Félix Leclerc - Source : Sans référence


  12. Donner des ordres, ça vous pose un homme. Mais évidemment, comme tu ne sais pas obéir, je ne vois pas comment tu pourrais commander.

    Auteur : Frédérique Audouin-Rouzeau, dite Fred Vargas - Source : Un peu plus loin sur la droite (1996)


  13. On trouve plus facilement mille hommes prêts à obéir qu'un seul capable de prendre une initiative.

    Auteur : Gustave Le Bon - Source : Les Incertitudes de l'heure présente


  14. Pour se faire obéir, fût-ce d'un roi, il n'est rien de tel que de lui commander l'acte qu'il souhaite du fond du coeur accomplir.

    Auteur : Michel Tournier - Source : Gaspard, Melchior et Balthazar (1980)


  15. La pluralité est la meilleure voie, parce qu'elle est visible, et qu'elle a la force pour se faire obéir; cependant, c'est l'avis des moins habiles.

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Pensées (1670)


  16. Commander est une chose. Se faire obéir en est une autre.

    Auteur : Charles Regismanset - Source : Le Livre de mes amis (1921)


  17. La conscience ressemble aux facultés de l'esprit, elle a besoin d'éducation. En l'exerçant, on lui apprend à Voir plus juste, et par conséquent à se faire mieux obéir. Souvent, dans la vie, on ne fait le mal que parce qu'on n'aperçoit pas clairement le bien, ou qu'on parvient à se le cacher sous quelque sophisme.

    Auteur : Ernest Legouvé - Source : Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867)


  18. Les choses que je sais être mauvaises, comme d'offenser son prochain et désobéir au supérieur, soit Dieu, soit homme, je les évite soigneusement.

    Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, III, 12


  19. Il nous faut obéir, ma soeur, à nos parents: Un père a sur nos voeux une entière puissance.

    Auteur : Molière - Source : Sans référence


  20. Ce n'est pas la volonté d'obéir aux lois qui fait que tous se comportent comme l'exige la société, mais la peur du châtiment.

    Auteur : Paulo Coelho - Source : Le Démon et Mademoiselle Prym (2000)


  21. Ce que ces hommes voulaient: une Amérique qui contrôlerait le monde et toutes ses ressources, un monde qui obéirait aux ordres de cette Amérique, une force militaire américaine qui ferait appliquer les règlements définis par l'Amérique, et un système banquier et commercial international qui soutiendrait l'Amérique comme PDG de l'empire global.

    Auteur : John Perkins - Source : Les Confessions d'un assassin financier (2005)


  22. Croupir dans l'ombre des autres si doués pour l'existence, bien décidés à en retirer le maximum de plaisir, pleins d'allant, les gestes amples, prenant ce qui est à prendre, contournant les obstacles, assurant leurs arrières, s'accommodant du monde tel qu'il est, du vif-argent dans les veines et du plomb dans la tête, les jambes bien campées, parfaitement lestées, et vous si gourde, empêchée, planant comme un oiseau de mauvaise augure au-dessus de vous-même, contemplant votre propre corps comme le marionnettiste un pantin qui aurait cessé d'obéir, désarticulés.

    Auteur : Abel Quentin - Source : Soeur (2019)


  23. Écrire est un acte d'amour. S'il ne l'est pas il n'est qu'écriture. Il consiste à obéir au mécanisme des plantes et des arbres et à projeter du sperme loin autour de nous. Le luxe du monde est dans la perte. Ceci féconde, ceci tombe à côté. Ainsi va le sexe.

    Auteur : Jean Cocteau - Source : La Difficulté d'être (1947)


  24. Je déteste autant de suivre que de conduire. Obéir ? Non ! Et gouverner jamais !

    Auteur : Friedrich Wilhelm Nietzsche - Source : Le Gai Savoir (1887)


  25. Je commence à penser que le peuple n'a rien à voir dans les lois, sinon pour leur obéir.

    Auteur : Edgar Allan Poe - Source : Marginalia (1850)


Les citations du Littré sur Obéir


  1. Il [le sultan] vous avait ordonné de vider la Podolie ; vous avez fort mal obéi ; j'ose me flatter à la fin que vous lui ordonnerez de vider Constantinople, et qu'il vous obéira

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. à Catherine II, 31 août 1771


  2. Pour obeir à un clin de tes yeux, Je tournerois dessus dessous les cieux

    Auteur : LA BOÉTIE - Source : 482


  3. Nous ferons voir, du propre aveu de nos adversaires, que l'Église peut prendre parti dans les choses que l'Évangile laisse indifférentes, et que, lorsqu'elle l'a pris, on ne peut s'y opposer ni lui désobéir sans se rendre coupable de schisme

    Auteur : BOSSUET - Source : Déf. de la trad. sur la communion, Avertiss. 2


  4. Il portait une lettre du roi que j'ai vue, toute remplie de ce qui fait obéir, et courir, et faire l'impossible ; nous reconnûmes le style et l'esprit décisif de M. de Louvois

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : Lett. 17 août 1689


  5. Écouter ton amour, obéir à sa voix, C'était m'en rendre indigne et diffamer ton choix

    Auteur : Corneille - Source : Cid, III, 4


  6. Une vertu en ton coer ente, Que dame belle, jeune et gente Obeiras et cremiras

    Auteur : Jean Froissard - Source : Espinette amour.


  7. Quoi ! vous craignoz si peu de me désobéir !

    Auteur : Jean Racine - Source : Bérén. III, 3


  8. Il [la Boétie] avoit une autre maxime [obéir aux lois] souverainement empreinte en son ame

    Auteur : MONT. - Source : I, 221


  9. Pour obéir à l'oreille, jamais ne négligeons le nombre, mais varions-le souvent

    Auteur : D'OLIVET - Source : Prosod. franç. V, 2


  10. Qui est-ce qui induit [induisit] Roboam pour le faire obeir au conseil des jeunes gens ?

    Auteur : CALV. - Source : Inst. 228


  11. Il le voulut renvoyer d'abord par douces semonces, et puis par menaces ; mais le compagnon rompit le respect en disant, pour ne point obeir, qu'il estoit de faction

    Auteur : D'AUB. - Source : Vie, XV


  12. Le connestable de France a tel droit pour le fait des guerres : premierement, le connestable est par dessus tous autres, qui sont en l'ost, excepté la personne le roy. se il y est, soient dux, barons, comtes, chevaliers, escuyers, sodoiers tant de cheval, comme de pié, de quelque estat qu'ils soient, et doivent obeir à lui.... Les mareschaux de l'ost sont dessous lui.... Le connestable doit ordener toutes les batailles, les chevauchées et toutes les establies.... Le roi, s'il est en l'ost, ne doit chevauchier, ne les autres batailles chevauchier, fors par l'ordenance et le conseil du connestable

    Auteur : DU CANGE - Source : ib.


  13. Ces judaïtes regardaient comme un grand péché d'obéir aux Romains : ils excitèrent une sédition furieuse contre ce Pilate

    Auteur : Voltaire - Source : Philos. Hérode, Sect. juiv. et samar.


  14. Barons et chevaliers de Bretaigne, rebellans au duc, lesquels ne veulent obeir à leur seigneur.... se targent du roi de France

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, p. 92, dans LACURNE


  15. Il n'a fait qu'obéir à la haine ordinaire Qu'imprime à ses pareils le nom de belle-mère

    Auteur : Corneille - Source : Nicom. IV, 2


  16. Chascuns doit obeir simplement, sans noise et sans question

    Auteur : BRUN. LATINI - Source : Trésor, p. 433


  17. Non seulement ils sont tenus en ses pieges ou manettes, mais ils sont contraints par le frain de sa bride à lui obeir

    Auteur : CALVIN - Source : Instit. 156


  18. Je vois qu'à m'obéir vous êtes disposée

    Auteur : Jean Racine - Source : Mithr. III, 5


  19. Pendant que cette princesse [Livie] vécut, elle servait de quelque barrière, parce que Tibère, accoutumé longtemps à lui obéir, n'osait lui contredire ouvertement

    Auteur : PERROT - Source : Tacite, 254


  20. On vous les a nommés, mais sans vous les prescrire ; On vous obéira, quoi qu'il vous plaise élire

    Auteur : Corneille - Source : D. Sanche, I, 2


  21. Il est meilleur d'obéir à Dieu qu'aux hommes

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Pens. XXIV, 66 bis, édit. HAVET.


  22. Nous sommes par naturelle obligation tenus d'obeir

    Auteur : CALV. - Source : Instit. 272


  23. Il doivent obeir à le [la] requeste de lor sougès

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : X, 1


  24. Pour avoir une parfaite religion, il faut savoir parfaitement obéir, il faut savoir se sacrifier, il faut savoir se renoncer

    Auteur : BOURDAL. - Source : Fête des saints, Myst. t. II, p. 477


  25. En embrassant cette opinion [préférer les sciences aux talents frivoles], M. de Maurepas ne fit qu'obéir un des premiers à une impulsion qui commençait dès lors à entraîner les esprits et qui depuis a produit une révolution presque générale

    Auteur : CONDORCET - Source : Maurepas.




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 15h32










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