La définition de Offenser du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Offenser
Nature : v. a.
Prononciation : o-fan-sé
Etymologie : Offense. L'ancienne langue disait ofendre, qui s'est perpétué jusque dans le XVIe siècle, mais qui ne l'a pas dépassé.

Voir les citations du mot OffenserSignification du mot Offenser


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de offenser de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec offenser pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Offenser ?


La définition de Offenser

Faire une offense.


Toutes les définitions de « offenser »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

OFFENSER. v. tr.
Outrager quelqu'un par une offense. Il l'a mortellement offensé, gravement offensé. Il l'a offensé dans son honneur, dans sa personne. Je n'ai pas cru, je n'ai pas voulu vous offenser. Je n'ai pas dit cela pour vous offenser, Par extension, Offenser la mémoire de quelqu'un. Substantivement, C'est moi qui suis l'offensé. Prov., Il n'y a que la vérité qui offense, Les reproches les plus sensibles sont ceux que l'on mérite et dont on sent soi-même la justesse. Offenser Dieu, Se rendre coupable d'un manquement à Dieu, pécher.

OFFENSER signifie aussi Blesser. Le nerf, le muscle a été offensé. La trop grande lumière offense la vue, les yeux. Un son trop aigre offense l'oreille. Il s'emploie figurément et signifie Blesser, choquer. De telles paroles offensent les oreilles. Les louanges excessives offensent la modestie. Offenser la bienséance. On dit plutôt, suivant le sens, BLESSER, CHOQUER.

S'OFFENSER signifie Se piquer, se fâcher. Il s'offense de ce que je ne le vais pas voir. Un petit esprit s'offense de tout. Ne vous offensez pas si je vous contredis. Il s'offense d'un rien.

Littré

OFFENSER (o-fan-sé) v. a.
  • 1Faire une offense. Comme si vous servir était vous offenser, Malherbe, V, 11. Tu ne peux de ce peuple empêcher le malheur, Sans offenser ensemble et Rome et ton honneur, Mairet, Mort d'Asdr. I, 4. Des deux côtés j'offense et ma gloire et les dieux, Corneille, Cinna, III, 2. Qui pardonne aisément invite à l'offenser, Corneille, ib. IV, 3. Comme nous nous affectionnons de plus en plus aux personnes à qui nous faisons du bien, nous haïssons violemment ceux que nous avons beaucoup offensés, La Bruyère, IV. Il [l'éléphant] n'attaque jamais que ceux qui l'ont offensé, Buffon, Quadrup. t. IV, p. 194.

    Absolument. Si, dès que l'on offense, on ne pardonne point, Tristan, Marianne, IV, 1. Un malheur continuel [au jeu] pique et offense?; on est honteux d'être houspillé par la fortune, Sévigné, 9 mars 1672. Parler et offenser, pour de certaines gens, est précisément la même chose, La Bruyère, V.

  • 2Offenser Dieu, pécher. Ne faites pas cela, c'est offenser Dieu.

    Absolument. S'ils n'offensaient que rarement, Pascal, Prov. X.

  • 3 Fig. Choquer, blesser. Notre air étranger n'offense plus personne, Montesquieu, Lett. pers. 48.

    Il se dit aussi des choses auxquelles on fait une sorte de tort. Il est facile d'offenser sa vanité. Un roi peut oublier, sans offenser sa gloire, D'un sujet criminel la faute la plus noire, Du Ryer, Scévole, III, 2. Le petit homme est poli, et craignait d'offenser mes chastes oreilles, Sévigné, 289. Il eût fallu éviter de lui écrire [au maréchal d'Estrées, pour ne pas lui donner le monseigneur]?; car de cette manière on n'offense pas sa gloire ou celle de son ami, Sévigné, 26 mai 1681. Avouez que vous avez cruellement offensé l'amitié qui était entre nous, et je suis désarmée, Sévigné, à Bussy, 26 juill. 1668. Il y a des puissances sur la terre dont le nom même s'attire un si grand respect, que c'est en offenser la majesté que de présumer qu'on puisse penser contre elles de certaines choses, Bossuet, Signatures des docteurs. Qui est-ce qui veut se priver de tant de choses superflues qui offensent la tempérance ou la modestie chrétienne?? Fléchier, Panég. II, p. 225. Tant de raisonnements offensent ma colère, Racine, Andr. IV, 3. De Joad l'inflexible rudesse De leur superbe oreille [des princes] offensait la mollesse, Racine, Ath. III, 3. Dois-je croire qu'assise au trône des Césars, Une si belle reine offensât ses regards [de Rome]?? Racine, Bérén. II, 1.

  • 4Pécher contre. Je suis une sotte?; j'ai offensé la géographie?: vous ne passez pas par Moulins, la Loire n'y va point, Sévigné, 23 oct. 1676. Dieu de mes pères, qu'ai-je fait pour mériter une pareille récompense?? toute ma vie, j'ai offensé vos lois, et vous me comblez de félicité, Chateaubriand, Mart. XII.
  • 5Faire une blessure à une personne (sens qui vieillit). S'étant saisis de la puissance souveraine? ils en usent comme les enfants se servent de leurs couteaux, qui s'en blessent le plus souvent, et en offensent leurs mères et leurs nourrices, Guez de Balzac, 2e disc. sur la cour.

    Faire une lésion à quelque organe. La balle a offensé le poumon. La blessure de M. de Marsillac est un coup de mousquet dans l'épaule et dans la mâchoire, qui n'offense pas l'os, Sévigné, 17 juin 1672.

    Terme de manége. Blesser la bouche d'un cheval.

    Par analogie. La petite poitrine [de Mme de Coulanges] est fort offensée de cette fièvre, Sévigné, 18 sept. 1676. Je me suis fort bien portée et comportée par les chemins?; la contrainte offense un peu mes genoux?; mais en marchant elle se passe, Sévigné, 24 mars 1676. Comme la lumière offense les yeux des animaux qui ont accoutumé de ne sortir de leurs retraites que pendant la nuit, Fénelon, Tél. XVIII. Le froid n'offense point son corps sans vêtement, Saint-Lambert, Saisons, IV.

  • 6S'offenser, v. réfl. Se faire à soi-même une offense. Je m'offenserais moi-même, si je pouvais un moment me défier de vous, Rousseau, Hél. IV, 5.
  • 7Se fâcher, se piquer. S'offenser d'un rien. Ne vous offensez pas, princesse, de nous voir De vos yeux à vous-même expliquer le pouvoir, Corneille, Rodog. III, 4. Hé?! mon Dieu?! tout cela n'a rien dont il s'offense, Molière, Fem. sav. IV, 3. Vous qui, vous offensant de mes justes terreurs, Avez dans tout le camp répandu vos fureurs, Racine, Iphig. IV, 6.

    Il se dit aussi des choses. Notre amour s'en offense, Corneille, Rodog. III, 4.

    S'offenser contre quelqu'un, se fâcher, s'irriter contre lui. M. de Vaugelas remarque qu'il faut dire s'offenser contre quelqu'un, au lieu de s'offenser de quelqu'un, Acad. Obs. sur Vaugel. p. 409, dans POUGENS.


    PROVERBE

    Il n'y a que la vérité qui offense, c'est-à-dire il n'y a point d'injure plus sensible que quand nous nous sentons coupables des fautes qu'on nous reproche.

HISTORIQUE

XVe s. Aussi bien il y a des peuples qui offencent contre leur seigneur, Commines, V, 18.

XVIe s. Elle [l'herbe pantagruelion] est de difficile concoction, offense l'estomach, engendre maulvais sang?, Rabelais, Pant. III, 47. Des elephans passans sur les tables en plain bancquet sans offenser les beuveurs beuvans, Rabelais, ib. v, 30. Des qu'adversité nous offence, Dieu nous est apuy et defense, Marot, IV, 290. De peur de se blesser, Ou bien de s'offencer, Qu'il marche petit pas, Marot, II, 164. Les ouvriers, en fouillant à l'entour de ce cormier, par mesgarde en offenserent les racines tellement que l'arbre en secha de tout poinct, Amyot, Rom. 32. La plus part des hommes s'offense plus pour de mauvaises paroles que pour de mauvais effects, Amyot, Timol. 43. C'est un dangereux glaive [le savoir], et qui empesche et offense son maistre, s'il est en main faible, Montaigne, I, 148. Le lion me presentant sa patte offensée, Montaigne, II, 193. Je ne veux point maintenant curieusement examiner ni balancer le droit et le tort de ceux qui remuent les armes, à fin de n'offenser personne, Lanoue, 343.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Wiktionnaire


Verbe - français

offenser \?.f??.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s'offenser)

  1. Outrager quelqu'un par une offense.
    • Le cocher, un jeune homme vêtu à peu près comme un paysan, me cria dans le bruit de la voiture qui s'ébranlait à nouveau : « Sans intention de vous offenser ! » (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 46)
    • Offenserais-je le Très-Haut si à la messe dimanche prochain, j'ai pour mes paroissiens une intention particulière ? (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Il l'a gravement offensé.
    • Offenser la mémoire
  2. Blesser.
    • Un son trop aigre offense l'oreille.
  3. (Figuré) Blesser, choquer.
    • De telles paroles offensent les oreilles.
    • Les louanges excessives offensent la modestie.
    • Offenser la bienséance.
  4. (Figuré) Incommoder, troubler.
    • Accoudée à la fenêtre basse, je respire l'odeur humaine, aggravée de fleur morte et de pétrole, qui offense le jardin. (Colette, La maison de Claudine, Hachette, 1922, coll. Livre de Poche, 1960, page 63.)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


OFFENSER, verbe trans.

A. ? Qqc. offense qqc./qqn
1. [Le compl. désigne une partie du corps] Vx ou littér. Blesser quelqu'un, lui causer un trouble ou une douleur corporelle. Je lutte depuis huit jours contre ce chien de rhumatisme qui, deux fois déjà, m'a paralysé le bras droit. Maurice prétend que c'est la fatigue d'écrire qui offense le muscle (Sand,Corresp.,1875, p.336).Les nuées loqueteuses pendaient plus bas encore (...) traînant un lent crachin qui offensait la peau (Genevoix,Raboliot,1925, p.34).L'air séché offense la gorge et les bronches (Colette,Pays. et portr.,1954, p.195).
2. En partic. Affecter désagréablement. Synon. gêner, incommoder, troubler.
a) [Le compl. désigne un organe des sens] Le pâle soleil couchant offensait mes yeux (Barrès,Homme libre,1889, p.129).
b) [Le compl. désigne une pers.] Celui qui jouit le plus vivement du parfum de la rose sera le premier offensé des méchantes odeurs (Sainte-Beuve,Nouv. lundis,t.8, 1864, p.122).Un auteur byzantin note qu'à l'arrivée des croisés français de 1202 ses compatriotes, comme lui-même, furent vivement offensés par leurs haleines, chargées du relent de ces plantes indiscrètes (Faral,Vie temps st Louis,1942, p.170).
B. ? Qqn ou qqc. offense qqn/qqc.
1. Porter atteinte à l'honneur ou à la dignité de quelqu'un. Synon. blesser, outrager.
a) [Le suj. désigne une pers.] Souvent, au moment même où je venais d'offenser Brigitte par quelque raillerie cruelle, je me disais: ?S'il était à ma place, il en ferait bien d'autres que moi (Musset,Confess. enf. s.,1836, p.244).Il a fallu que je déclarasse par écrit n'avoir pas eu l'intention d'offenser le gouvernement (Flaub.,Corresp.,1851, p.139).Dieu, qu'elle était fatiguée de cette vie! Servir des hommes mal élevés qui l'offensaient de leurs avances (Roy,Bonheur occas.,1945, p.20).Je n'ai pas voulu t'offenser. Je veux t'aider, comprends-tu? (Green,Moïra,1950, p.67):
1. Monsieur Rohner, s'il a pu m'arriver de vous offenser dans mes paroles ou mes écrits, sachez que je le regrette et que je suis venu ce soir vous en demander pardon. Duhamel,Maîtres,1937, p.255.
? Loc. fam. (Soit dit) sans vous/t'offenser. Sans vouloir vous/te blesser. Oh! On peut bien dire que vous faites la paire... Je dis ça, sans vouloir vous offenser, parce que c'est vrai (Zola,Page amour,1878, p.827).Qui était donc cette fille ravissante (...) pour qui, soit dit sans t'offenser, tu faisais le paon à propos de la Grèce, de l'Italie et de toutes choses en général? (Nizan,Conspir.,1938, p.128).
? Emploi abs. Se repent-il autant qu'il a offensé? (Musset,Confess. enf. s.,1836p.286).Quand je veux offenser, je sais m'y prendre. Je n'ai jamais voulu ni vous outrager, ni vous offenser même (Péguy,V.-M., comte Hugo,1910, p.820).
b) Emploi pronom. Il faut qu'une femme soit morte pour ne pas s'offenser de l'épithète de vieille (Jouy,Hermite,t.1, 1811, p.135):
2. ... vous avez bien voulu m'honorer, maintenant il y a de la modestie à ne plus vous revoir. Je vous supplie à mains jointes de ne pas vous offenser de cette phrase. Balzac,Corresp.,1832, p.683.
? [P. méton. du suj.] Leur modestie ne s'en offensera pas, pour la raison qu'ils ne liront jamais ce livre (Proust,Temps retr.,1922, p.846).Rien de ma dignité ne s'offense des engagements que je contracte (Saint-Exup.,Citad.,1944, p.866).
c) RELIG. Offenser Dieu
? [Le suj. désigne une pers.] Commettre une action contraire aux principes de Dieu. Synon. pécher.Si Job prie Dieu, s'il cesse de l'offenser, il redeviendra prospère et heureux (Théol. cath.t.4, 11920, p.981):
3. ... «c'est à vous que je me rends. ?À moi! ?Oui, à vous. J'ai offensé Dieu, j'ai dû le haïr. Oui, je crois maintenant que je serais morte avec cette haine dans le coeur (...)» Bernanos,Journal curé camp.,1936, p.1163.
? [P. méton.; le suj. désigne un acte, un comportement] Les crimes les plus impardonnables aux yeux du clergé sont ceux qui offensent Dieu (About dsLar. 19e).
2. Vieilli ou littér.
a) Porter atteinte à une chose respectée, digne de considération ou d'intérêt, léser un sentiment respectable ou légitime. Synon. blesser.Offenser la mémoire de quelqu'un. Il craindrait d'offenser l'orgueil d'une maîtresse (Legouvé,Mort Henri IV,1806, ii, 2, p.366).Ce n'est pas parce que mon pauvre frère est mort que je laisserai offenser mon honneur (Sand,Fr. le Champi,1848, p.175).Elle semblait avoir peur d'offenser d'un mouvement trop brusque, d'un son de voix trop haut, la présence douloureuse qui ne la quittait pas (Proust,Sodome,1922, p.769).Vous avez pas le droit d'offenser mon honnêteté en vous livrant devant moi à des obscénités (Aymé,Mouche, 1957, p.74).
b) En partic.
? Manquer gravement à (une règle, un principe). Synon. enfreindre.Offenser la bienséance. L'effort viril, conscient, contre tout ce qui tend à amoindrir l'être, à offenser les lois de la nature et de la vie (Massis,Jugements,1923, p.214).
? Troubler, gêner. De telles paroles offensent les oreilles (Ac.).La musique est une bonne compagne du silence et l'offense rarement (Colette,Jumelle,1938, p.151).Le tableau doit être bordé d'or mat qui s'unit doucement aux couleurs sans les offenser (L. Benoist, Musées,1960, p.50):
4. Si, au lieu d'appliquer à l'extérieur des édifices des colonnes ou des pilastres, comme simple ornement, on justifiait cette décoration en la faisant contribuer à la solidité, la raison et le goût n'en seraient pas offensés... Viollet-Le-Duc, Archit.,1872, p.16.
3. Constituer une atteinte à la dignité ou à l'honneur (de quelqu'un).
a) [Le suj. désigne un inanimé concr.] Ces drapeaux en liesse viennent offenser le deuil et la colère de l'électeur (Serrière,T.N.P.,1959, p.87).
b) [Le suj. désigne un inanimé abstr.] Vingt fois Corinne voulut dire à lord Nelvil que son irrésolution l'offensait, et qu'elle était décidée à s'éloigner de lui (Staël,Corinne,t.3, 1807, p.16).
? Emploi abs. On a bien raison de dire, continuait l'empereur, qu'il n'y a que la vérité qui offense (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène,t.1, 1823, p.307):
5. On attend toujours le grand homme, parce qu'il est flatteur pour une nation de l'avoir produit. Mais jamais la grande pensée, parce qu'elle offense. Sartre,Sit. II,1948, p.52.
Prononc. et Orth.: [?f? ?se], (il) offense [?f? ?:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1433 fig. offencer (Jean Regnier, Fortunes et adversitez, éd. E. Droz, p.117, 3312); 1548 part. passé subst. offensé «celui qui a subi un affront» (Du Fail, Baliverneries, éd. J.Assézat, t.1, p.158); 2. 1546 «blesser, léser (physiquement)» (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, chap. 49, p.329, 75). Dér. de offense*; dés. -er, plutôt qu'empr. au lat. offensare «heurter, choquer» et «hésiter en parlant», fréquentatif de offendere «heurter» mais aussi «blesser», «porter atteinte à», d'où le m. fr. offendre «contrevenir» 1362 (Ordonnances des rois de France, t.3, p.583, art. 35), «offenser (fig.)» 2emoitié xives. (Lettre ds Froissart, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, 2erédaction, t.6, p.301) ?xvies. ds Hug., et souvent employé avec deffendre au sens d'«attaquer» dans un cont. judiciaire 1507-08 (Eloy d'Amerval, Deablerie, éd. Ch. Fr. Ward, p.130) et surtout au propre 1513 (Archives du Nord L.M. 29888). Offenser a éliminé offendre, dont il n'a cependant pas conservé tous les sens. Fréq. abs. littér.: 914. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1784, b) 833; xxes.: a) 1152, b)1225.
DÉR.
Offensable, adj.Qui s'offense facilement. Faure (...) est si offensable, que je ne puis jamais lui parler avec abandon (Stendhal,Journal,1811, p.296).Je me considère comme n'ayant rien reçu, je ne suis point offensé, ni offensable, mais je n'ai pas été invité, je ne le suis pas (Hugo,Corresp.,1866, p.451).? [?f? ?sabl]. ? 1resattest. 1530 «qui peut être offensé, blessé» (Contredictz de Songecreux, fo157 vods Gdf.), de nouv. 1811 (Stendhal, loc. cit.); de offenser, suff. -able*. Cf. le m. fr. offenssable «offensif» (Enq., Bourges, xives., Arch. J 1034, pièce 44 ds Gdf.), ex. répertorié par Guérin 1892) ?xvies. ds Gdf.

OFFENSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1433 fig. offencer (Jean Regnier, Fortunes et adversitez, éd. E. Droz, p.117, 3312); 1548 part. passé subst. offensé «celui qui a subi un affront» (Du Fail, Baliverneries, éd. J.Assézat, t.1, p.158); 2. 1546 «blesser, léser (physiquement)» (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, chap. 49, p.329, 75). Dér. de offense*; dés. -er, plutôt qu'empr. au lat. offensare «heurter, choquer» et «hésiter en parlant», fréquentatif de offendere «heurter» mais aussi «blesser», «porter atteinte à», d'où le m. fr. offendre «contrevenir» 1362 (Ordonnances des rois de France, t.3, p.583, art. 35), «offenser (fig.)» 2emoitié xives. (Lettre ds Froissart, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, 2erédaction, t.6, p.301) ?xvies. ds Hug., et souvent employé avec deffendre au sens d'«attaquer» dans un cont. judiciaire 1507-08 (Eloy d'Amerval, Deablerie, éd. Ch. Fr. Ward, p.130) et surtout au propre 1513 (Archives du Nord L.M. 29888). Offenser a éliminé offendre, dont il n'a cependant pas conservé tous les sens.

Offenser au Scrabble


Le mot offenser vaut 14 points au Scrabble.

offenser

Informations sur le mot offenser - 8 lettres, 3 voyelles, 5 consonnes, 6 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Offenser


  1. Il ne faut pas s'offenser que les autres nous cachent la vérité, puisque nous nous la cachons si souvent à nous-mêmes.

    Auteur : François de La Rochefoucauld - Source : Réflexions ou Sentences et Maximes morales (1664)


  2. (Ne pas) offenser la pudeur des divinités du songe.

    Auteur : Gérard de Nerval - Source : Notes manuscrites


  3. Tolérer, c'est offenser.

    Auteur : Johann Wolfgang Goethe - Source : Maximes et réflexions


  4. La confidence avec un bon ami - Jamais, sans l'offenser, ne s'exerce à demi.

    Auteur : Pierre Corneille - Source : La Veuve (1634)


  5. Parler et offenser, pour de certaines gens, est précisément la même chose. Ils sont piquants et amers ; leur style est mêlé de fiel et d'absinthe : la raillerie, l'injure, l'insulte leur découlent des lèvres comme leur salive.

    Auteur : Jean de La Bruyère - Source : Les Caractères (1696), 27, V, De la société et de la conversation


  6. J'offenserais mal à propos tout Paris, si je l'accusais d'avoir pu applaudir à une sottise.

    Auteur : Molière - Source : Les Précieuses ridicules (1659), Préface


  7. S'il lui manque cette connaissance du mode de fonctionnement martien et de ce qui compte pour eux, il est très facile pour une femme d'offenser, sans le vouloir, l'être qu'elle aime le plus au monde. ... Et sans s'en rendre compte, une femme peut blesser un homme par des remarques qui peuvent être prises, par un homme, comme des mises en cause de sa compétence.

    Auteur : John Gray - Source : Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus (1992)


  8. Ne méprise aussi point la santé corporelle, mais en tout mesure par un certain compas règle bien ton labeur, ton boire, et tes repas: A ne s'offenser point la mesure est très belle.

    Auteur : Jean Antoine de Baïf - Source : Les Mimes, enseignements et proverbes (1581)


  9. Deux vrais amis n'ont rien à se reprocher parce qu'ils ne peuvent jamais s'offenser.

    Auteur : Jean-Benjamin de Laborde - Source : Pensées et Maximes (1791)


  10. Comme ce serait déplaire à Dieu que de respecter la vérité que l'on s'imaginerait être le mensonge, ce serait aussi l'offenser que de ne pas respecter le mensonge que l'on croirait être la vérité.

    Auteur : Pierre Bayle - Source : Critique de l'Histoire du calvinisme par le P. Maimbourg


  11. C'est offenser les hommes que de leur donner des louanges, qui marquent les bornes de leur mérite. Peu de gens sont assez modestes pour souffrir sans peine qu'on les apprécie.

    Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


  12. Il ne faut pas s'offenser que les autres nous cachent la vérité puisque nous nous la cachons si souvent nous-mêmes.

    Auteur : François de La Rochefoucauld - Source : Réflexions ou Sentences et Maximes morales (1664)


  13. La liberté d'expression peut être une liberté d'offenser.

    Auteur : Fleur Pellerin - Source : Sur France Info, 6 février 2015


  14. Les choses que je sais être mauvaises, comme d'offenser son prochain et désobéir au supérieur, soit Dieu, soit homme, je les évite soigneusement.

    Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, III, 12


  15. Mes premières années ont été trop imprégnées des idées issues de la Révolution, mon éducation a été trop libre, ma vie trop errante, pour que j'accepte facilement un joug qui sur bien des points offenserait encore ma raison.

    Auteur : Gérard de Nerval - Source : Aurélia ou Le rêve et la vie (1855)


  16. Les hommes les plus forts aiment à se tromper eux-mêmes sur certaines choses où la vérité connue les humilierait, les offenserait d'eux à eux.

    Auteur : Honoré de Balzac - Source : Le Cabinet des Antiques (1839)


  17. De peindre ainsi les nonnes, puis de railler si doucement leurs menus travers, gourmandise, bavardage, mièvreries et langueurs, ce fut, pour le jésuite, une façon détournée de s'occuper des femmes sans offenser le ciel.

    Auteur : Jules Lemaître - Source : Théories et impressions


  18. C'est offenser quelquefois les hommes que de leur donner des louanges, parce qu'elles marquent les bornes de leur mérite; peu de gens sont assez modestes pour souffrir sans peine qu'on les apprécie.

    Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


  19. J'ai l'esprit délicat plus qu'on ne peut penser,
    et le moindre scrupule a de quoi m'offenser
    quand il s'agit d'aimer.


    Auteur : Molière - Source : Le Dépit amoureux (1656), II, 2, Ascagne


  20. Julien avait compris que se laisser offenser impunément une seule fois par cette fille si hautaine, c'était tout perdre.

    Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Le Rouge et le Noir (1830)


  21. La tolérance ne devrait être qu'un état transitoire. Elle doit mener au respect. Tolérer c'est offenser.

    Auteur : Johann Wolfgang Goethe - Source : Maximes et réflexions (1833)


  22. C’est offenser l’amour que d’en chercher les peines.

    Auteur : Sarah Chiche - Source : Les Enténébrés (2019)


  23. Les vieillards sont, d'ordinaire, dans un tel état de délabrement qu'ils ne peuvent offenser rien ni personne, si ce n'est le langage.

    Auteur : Pierre Bourgeade - Source : La Femme sans visage (1984)


  24. Quand il s'agit d'offenser un homme, il faut le faire de telle manière qu'on ne puisse redouter sa vengeance.

    Auteur : Nicolas Machiavel - Source : Le Prince (1513)


  25. Il était aussi prompt à revenir qu'à s'offenser.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Marivaux


Les citations du Littré sur Offenser


  1. Qui, le fer en la main, te viennent offenser

    Auteur : MALH. - Source : I, 4


  2. On respectait bien la seule présence de saint Augustin, jusqu'à n'oser à sa table prononcer une parole qui pût offenser le prochain

    Auteur : BOURDAL. - Source : 6e dim. après la Pentecôte, Dominic. t. III, p. 40


  3. Offenser un homme sans sentiment [mort] plus tost que d'encourir le hazard de son ressentiment

    Auteur : MONT. - Source : III, 112


  4. Si ces personnes étaient en danger d'être assassinées, s'offenseraient-elles de ce qu'on les avertirait de l'embûche qu'on leur dresse ?

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Prov. XI


  5. Qui pardonne aisément invite à l'offenser

    Auteur : Corneille - Source : Cinna, IV, 3


  6. Hé ! pourquoi les gens d'affaires s'offenseraient-ils de voir sur la scène un sot, un fripon de leur corps ? cela ne tombe point sur le général

    Auteur : LESAGE - Source : Critique de Turcaret, 1er dialogue


  7. Des elephans passans sur les tables en plain bancquet sans offenser les beuveurs beuvans

    Auteur : François Rabelais - Source : ib. V, 30


  8. Je m'offenserais moi-même, si je pouvais un moment me défier de vous

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Hél. IV, 5


  9. Les ouvriers, en fouillant à l'entour de ce cormier, par mesgarde en offenserent les racines tellement que l'arbre en secha de tout poinct

    Auteur : AMYOT - Source : Rom. 32


  10. N'est-ce point offenser, appauvrir la nature, que de détruire ainsi ses tendres germes dans les espèces que nous ne pouvons d'ailleurs multiplier ?

    Auteur : BUFF. - Source : Ois. t. XV, p. 83


  11. N'est-ce pas une chose étrange, que vous ne puissiez trouver de milieu entre m'offenser outrageusement, ou m'aimer plus que votre vie ?.... je suis si unie, si tranquille et si reposée, que vos bouillonnements ne vous profitent pas comme ils feraient ailleurs

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : à Bussy, 4 juin 1669


  12. N'offenserez-vous point un roi qui vous adore, Qui presque.... votre époux....

    Auteur : Jean Racine - Source : Mithr. II, 1


  13. En acquiesçant à ce qu'on me demande, j'offenserais un maître bien plus puissant que tous les maîtres et tous les potentats de la terre

    Auteur : BOURD. - Source : Pensées, t. I, p. 18


  14. Ce fut une estrange tragicomedie, pleine de grande inhumanité, d'offenser si cruellement son mary [parlant de l'histoire de la matrone d'Éphèse]

    Auteur : BRANT. - Source : Dames gal. t. II, p. 177


  15. La vertu fait ses soins, et son coeur s'y consomme Jusques à s'offenser des seuls regards d'un homme

    Auteur : Molière - Source : Éc. des mar. II, 4


  16. Encores qu'il n'y eust point d'enfers, si a elle [l'âme] horreur de l'offenser [Dieu]

    Auteur : CALV. - Source : Instit. 6


  17. Par la même raison que les véritables savants et les vrais braves ne se sont point encore avisés de s'offenser du docteur de la comédie et du capitan, aussi les véritables précieuses auraient tort de se piquer lorsqu'on joue les ridicules qui les imitent mal

    Auteur : Molière - Source : Préc. Préface


  18. On aura craint d'offenser l'Espagne, qui n'aurait pas souffert patiemment ce voisinage

    Auteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. XVI, 8


  19. Avecques defenses de ne s'entr'offenser

    Auteur : LANOUE - Source : 259


  20. Il est bien étrange que, prévenus de tant de grâces, nous puissions offenser Dieu

    Auteur : BOSSUET - Source : Lett. Corn. 13


  21. Tous vos respects ne pourront effacer Les téméraires voeux qui m'osaient offenser

    Auteur : Voltaire - Source : Sémir. II, 2


  22. Sotte, bonasse et vicieuse facilité, qui fait qu'on veut plaire à tous et ne desplaire ni offenser personne

    Auteur : CHARRON - Source : Sagesse, II, 3


  23. Leur allure [des tapirs] est brusque, et, sans chercher à offenser, ils heurtent rudement tout ce qui se rencontre devant eux

    Auteur : BUFF. - Source : Quadrup. t. X, p. 5


  24. Cela soit dit pourtant sans offenser le Tasse, que je ne puis oublier sans être une ingrate

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 353


  25. Philaminte : Comment ! vous avez peur d'offenser la coquine ! Vous lui parlez d'un ton tout à fait obligeant ! - Chrysale : Moi ? point ; allons, sortez. (D'un ton plus doux) Va-t'en, ma pauvre enfant

    Auteur : Molière - Source : F. sav. II, 6




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Mise à jour le mercredi 12 novembre 2025 à 06h55










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