La définition de Villa du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Villa
Nature : s. f.
Prononciation : vil-la
Etymologie : Lat. villa, maison de campagne (voy. ).

Voir les citations du mot VillaSignification du mot Villa


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de villa de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec villa pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Villa ?


La définition de Villa

Maison de plaisance aux environs des villes d'Italie.


Toutes les définitions de « villa »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

VILLA. (On prononce les deux L.) n. f.
Maison de plaisance à la campagne. Il s'est fait construire une villa près de la plage.

Littré

VILLA (vil-la) s. f.
  • 1Maison de plaisance aux environs des villes d'Italie. J'habitais avec Augustin et Jérôme la villa de Constantin, bâtie sur le penchant du mont Pausilippe, Chateaubriand, Mart. v. Corinne conduisit Oswald dans la villa Mellini, jardin solitaire et sans autre ornement que des arbres magnifiques, Staël, Corinne, v, 3.
  • 2 Par extension, se dit aujourd'hui, dans toute l'Europe, d'une maison de campagne élégante, de construction nouvelle et moins étendue qu'un château. Il possède une villa élégante.

    Au plur. De belles villas.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

VILLA. Ajoutez?:
3Sous les Mérovingiens et les Carlovingiens, nom de certains domaines ruraux. Les rois francs possédaient dans diverses parties du pays beaucoup de ces domaines [isolés et indépendants de la couronne]?; plusieurs des villas de Charlemagne ont eu cette origine, E. de Laveleye, Rev. des Deux-Mondes, 1er août 1872, p. 527.
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Encyclopédie, 1re édition

VILLA, (Géog. anc.) nom latin qui signifie une maison de campagne, une ferme, une métairie. Les anciens s'en sont aussi servis pour désigner une bourgade, ou un village. On lit dans Ausone :

Villâ lucani tum potieris aco.

Ammien Marcellin écrit melanthiada villam cæsarianam, en parlant de Mélanthias, village à cent quarante stades de Constantinople : Eutrope, en parlant de la mort de l'empereur Antonin Pie, dit qu'il mourut apud Lorium villam suam, à douze milles de Rome. Aurélius Victor, Eutrope, & Cassiodore, appellent Acyronem villam publicam, le lieu voisin de Nicomédie, dans lequel mourut l'empereur Constantin. Or Melanthias, Lorium, Acyro, & Lucaniacum, étoient des villages. Ils s'étoient sans doute formés auprès de quelque maison de campagne, dont ils avoient retenu le nom.

Dans les titres du moyen âge, on remarque qu'il y avoit souvent dans un petit pays plusieurs de ces villa, & dans une villa, plusieurs parties nommées aloda, ou aleux, qu'on louoit aux paysans. Ces villa, ou maisons de campagne, ont donné commencement à une infinité de villes, de bourgs, & de hameaux, dont les noms commencent ou finissent par ville. C'est ce qui a donné pareillement l'origine au mot françois village, comme si on eût voulu désigner par ce mot, un nombre de maisons bâties auprès d'une villa, ou maison de campagne. (D. J.)

Villa, (Lang. lat.) villa, chez les Romains, signifioit une métairie, une maison de campagne proportionnée aux terres qui en dépendoient, une maison de revenu ; villa, parce qu'on apportoit là les fruits, dit Varron ; mais dans la suite, ce nom passa aux maisons de plaisance, qui loin d'avoir du revenu, coutoient immensement d'entretien.

On changea les prés en jardins,
En parterres ses champs fertiles,
Les arbres fruitiers en stériles,
Et les vergers en boulingrins.

(D. J.)

Viila faustini, (Géograph. anc.) lieu de la grande-Bretagne : l'itinéraire d'Antonin le marque sur la route de Londres à Lugullum, entre Colonia & Iciani, à trente-cinq milles de la premiere de ces places, & à vingt-quatre milles de la seconde. On croit communément que Bury, à sept milles à l'orient de Neumarket, est le lieu que les Romains nommoient Faustini villa. Le roi Edmond y ayant été inhumé, ce lieu prit le nom d'Edmund's-Bury ; & depuis on s'est contenté de dire simplement Bury. Il y a néanmoins quelques écrivains qui veulent que Dummow soit Villa Faustini. (D. J.)

Villa Hadriani, (Géog. anc.) maison de plaisance de l'empereur Hadrien, sur le chemin de Tivoli à Frescati : on en voit les masures, en se détournant un peu à la gauche, & c'est ce que les paysans du quartier appellent Tivoli vecchio. L'empereur Hadrien avoit bâti cette maison de campagne d'une maniere des plus galante, ayant imité en divers endroits le lycée, le prytanée, le portique, le canope d'Egypte, &c. Il y avoit aussi bâti une muraille, où l'on avoit le soleil d'un côté, & l'ombre de l'autre ; c'est-à-dire qu'il l'avoit disposée du levant au couchant. Il y avoit encore dans ce lieu deux ou trois temples ; tout cela est détruit. Les statues d'Isis de marbre noir qu'on voit au palais de Maximis à Rome, ont été tirées de ce lieu. (D. J.)

Villa Borghese, (Géog. mod.) maison de plaisance en Italie, à deux milles de Rome, & qui prend son nom de la famille à laquelle elle appartient. On la nomme aussi quelquefois vigne-Borghèse. C'est un lieu très-agréable, qui seroit digne d'être habité par un grand prince.

La maison est presque toute revêtue en dehors de bas-reliefs antiques, disposé, avec tant de symmétrie, qu'on les croiroit avoir été faits exprès, pour être placés comme ils sont. Entre le grand nombre de statues, dont les appartemens de ce petit palais sont remplis, on admire principalement le gladiateur, la Junon de porphire, la louve de Romulus, d'un fin marbre d'Egypte ; les bustes d'Annibal, de Séneque, & de Pertinax, l'Hermaphrodite, & le vieux Silene qui tient Bacchus entre ses bras : le David frondant Goliath, l'Enée qui emporte Anchise, & la métamorphose de Daphné, sont trois pieces modernes du cavalier Bernin, qui méritent d'être mises au rang des premieres.

On sait aussi que ce palais est rempli de peintures rares des modernes. Le S. Antoine du Carache, & le Christ mort de Raphaëel, sont regardés comme les deux principaux morceaux. Si toutes les magnificences qu'on peut voir ailleurs ne sont pas ici si splendidement étalées, on y trouve des beautés plus douces & plus touchantes ; des beautés tendres & naturelles, qui font plus naître d'amour, si elles n'inspirent pas tant de respect. Enfin comme Rome est la source des statues & des sculptures antiques, il faut que le reste du monde cede en cela au palais de la famille de Borghèse. On ne peut rien ajouter à la beauté de ses promenades ; il y a un parc, des grottes, des fontaines, des volieres, des cabinets de verdure, & une infinité de statues antiques & modernes. (D. J.)

Villa de Condé, (Géog. mod.) petite ville de Portugal, dans la province d'Entre Duero-e-Minho, sur la droite ; & à l'embouchure de la riviere d'Ave, entre Barcelos & Porto, avec un petit port. Ses habitans vivent de la pêche. Long. 9. 20. latit. 41. 10. (D. J.)

Villa del spiritu santo, (Géog. mod.) ville de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, province de Guaxaca, à 90 lieues d'Antequera, à 3 lieues de la mer ; elle a été bâtie en 1522 par Gonsalve de Sandoval. (D. J.)

Villa di san Domenico, (Géog. mod.) monastere de dominiquains, au royaume de Naples, dans la terre de Labour, à trois mille, d'Arpino, dans une île que forme le Fibrino, avant que de se joindre au Cariglan.

L'article des couvens n'entre point dans ma géographie ; mais il faut savoir que c'est ici le lieu natal de Cicéron, & que le portique de l'orateur de Rome a passé à des moines qui ne le connoissent pas. Des inquisiteurs ignorans, superstitieux, inutiles au monde, habitent donc aujourd'hui la maison de plaisance du consul qui sauva la république, du beau génie qui répandit dans l'univers les lumieres de la raison, de la morale & de la liberté.

C'étoit une des maisons de campagne où Cicéron se retiroit volontiers pour s'y délasser du poids des grandes affaires de l'état. La clarté & la rapidité de la riviere, la fraîcheur de ses eaux, sa chute en cascade dans le Liris, l'ombre & la verdure du terrein qu'elle arrosoit, planté d'allées de peupliers sur tous les bords, nous donne l'idée d'une perspective champêtre des plus agréables. Quand Atticus la vit pour la premiere fois, il en fit plus de cas que des maisons de plaisance les plus vantées de l'Italie, déclarant qu'il en préféroit les beautés naturelles à la magnificence de leurs dorures, de leurs marbres, & de leurs canaux artificiels. Voulez-vous, disoit cet ami à Cicéron, que nous allions nous entretenir dans l'île de Fibrinus qui fait mes délices ? Je le veux bien, répondoit Cicéron ; j'aime, comme vous, cet endroit, parce que c'est ma patrie & celle de mon frere.... Nous en sommes sortis. J'y vois un peuple vertueux, des sacrifices simples, & quantité de choses qui me rappellent la mémoire de mes ancêtres. Je vous dirai de plus que c'est mon pere qui a pris soin de rebâtir cette maison de campagne, & que c'est ici qu'il a passé presque toute sa vie dans l'étude, & dans le repos que requeroit l'état de sa santé valétudinaire. De legibus, dialog. 21, c. j. ij. iij. (D. J.)

Villa franca, (Géog. mod.) nom commun à quelques villes d'Espagne.

1°. Ville d'Espagne, dans la Castille vieille, sur la Tormès, au voisinage de Pegnaranda. Il se fabrique de bons draps dans cette petite ville, que quelques géographes prennent pour l'ancienne Manliana.

2°. Ville d'Espagne, dans le royaume de Léon, aux confins de la Galice. Cette ville médiocrement grande est située dans une vallée au milieu de hautes montagnes.

3°. Petite ville d'Espagne, dans le Guipuscoa, sur l'Oria, entre Ségura & Tolosa. (D. J.)

Villa-franca de Panades, (Géog. mod.) ville d'Espagne, dans la Catalogne, capitale d'une viguerie, à quatre lieues au nord-est de Terragone. Elle est fermée de murailles. C'est la Carthago Panorum des anciens. Elle fut bâtie par les Carthaginois qui servirent en Espagne sous la conduite d'Amilcar. Dom Pedro, roi d'Arragon, y finit ses jours l'an 1285. Long. 19. 22. latit. 41. 18. (D. J.)

Villa-franca, (Géog. mod.) petite place de Portugal, dans l'Estramadure, sur la rive gauche du Tage, entre Santaren & Lisbonne. Son territoire est fertile en pâturages, & nourrit une grande quantité de troupeaux. (D. J.)

Villa-franca, (Géog. mod.) petite ville de l'île Saint-Michel, l'une des Acores ; elle est située sur la côte méridionale de l'île. (D. J.)

Villa-hermosa, (Géog. mod.) ville d'Espagne, au royaume de Valence, sur un ruisseau qui se perd dans la riviere de Milas, à 15 lieues au nord de Valence. Elle a titre de duché érigé l'an 1470. Long. 17. 22. latit. 40. 21. (D. J.)

Villa-ludovisia, (Géog. mod.) maison de plaisance, en Italie, au voisinage de Rome. Elle est située sur une hauteur, & appartient à la maison Ludovisio, dont elle a pris le nom. Elle est fort connue par une belle collection de tableaux des grands maîtres, du Guide, du Titien, de Raphaël, de Michel-Ange & du Carache. On y remarque en particulier les statues de Junius Brutus, de Néron, de Domitien, un bas-relief curieux de la tête d'Olympias, mere d'Alexandre, les bustes de Séneque & de Cicéron ; mais la piece dont les connoisseurs font le plus de cas, & qu'ils estiment singulierement, est celle d'un gladiateur mourant, admirable morceau de scotpture qu'on a transporté au palais Chigi. Voyez Gladiateur expirant. (D. J.)

Villa-major, (Géog. mod.) petite ville d'Espagne, au royaume d'Arragon, près de Sarragosse dans un terroir sec & aride. (D. J.)

Villa-Mergelina, (Géog. mod.) maison de plaisance, en Italie, au bord de la mer, près de la ville de Naples, du côté du fauxbourg qu'on appelle Chiaia. Frédéric, roi de Naples, en fit présent au poëte Sannazar, qui prit aussi le nom d'Actius Sincerus, à la sollicitation de son ami Jovianus Pontanus. Sannazar aimoit sort cette maison, & il eut tant de chagrin lorsqu'elle fut ruinée par Philibert, prince d'Orange, général de l'armée de Charles V. qu'il abandonna ce lieu aux religieux servites, qui ont là une église sous l'invocation de la sainte Vierge.

Le tombeau de ce poëte est derriere le maître-autel de cette église ; il est tout entier de marbre blanc choisi. Son buste qui est au-dessus, & qu'on dit être fait d'après nature, est représenté avec une couronne de laurier.

Il y a un excellent bas-relief, où l'on voit plusieurs figures de satyres & de nymphes qui jouent. Ce bas-relief est accompagné de deux grandes statues de marbre, l'une d'Apollon, & l'autre de Minerve. Comme quelques personnes ont été scandalisées de voir des statues prophanes dans une église, & sur le tombeau d'un poëte chrétien, leurs noms ont été ridiculement changés ; l'on a donné à Apollon celui de David, & à Minerve celui de Judith. Ces statues, & le reste de ce mausolée, qui passe pour une des belles choses du royaume de Naples, sont de la main de Santa Croce. On croit que Sannazar n'est mort qu'en 1532, quoique son épitaphe porte 1530. Elle est conçue en ces termes :

Da sacro cineri flores ; hic ille Maroni
Sannazarus, musâ proximus, ut tumulo.
Vix. ann. LXXII. A. D. M. XXX.

(D. J.)

Villa de Mose, (Géog. mod.) petite ville de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, au gouvernement & sur la rive droite de Tabasco, à environ douze lieues de son embouchure. Elle est presque toute habitée par des indiens. (D. J.)

Villa-nova-d'Asti, (Géog. mod.) petite ville d'Italie, dans le Piémont, au territoire de Quiers, entre Turin & Asti. (D. J.)

Villa-nueva, (Géog. mod.) bourg (oppidum) d'Aragon, qui n'est connu que pour avoir donné la naissance à Michel Servet (Michaël Serveto) l'an 1509. Ce savant homme méritoit de jouir d'une gloire paisible, pour avoir connu long-tems avant Harvey la circulation du sang ; mais il négligea l'étude d'un art qu'on exerce sans crainte, pour embrasser des opinions dangereuses, & qui par l'intolérance de son siecle, penserent lui couter la vie à Vienne en Dauphiné, & le conduisirent à Genève sur le bucher, où à la poursuite directe & indirecte de Calvin, il expira au milieu des flammes le 27 Octobre 1553, sans parler & sans rétracter ses opinions.

Il seroit superflu de donner la vie de Servet ; & nous en sommes bien dispensés par une foule d'auteurs qui l'ont écrite. Ainsi les curieux pourront consulter la bibliotheque angloise de M. de la Roche, tom. II. historia Michaëlis Serveti, par M. d'Allworden, dans la bibl. raison. tom. I. d'Artigni, nouv. mémoir. d'hist. de critiq. &c. tom. II. Nicéron, mémoir. des homm. illust. tom. XI. Schelhorn, amoenit. litter. tom. XIV. & M. de Chauffepié, dict. histor.

Mais la requête présentée par Servet dans sa prison le 22 Août 1553, aux syndics & petit conseil de Genève, nous a paru une piece trop intéressante pour obmettre de la transcrire ici. Cette requête étoit conçue en ces termes :

A mes très-honorés seigneurs, messeigneurs les syndics & conseil de Genève. « Supplie humblement Michel Servetus accusé, mettant en faict que c'est une nouvelle invention ignorée des apôtres & disciples, & de l'église ancienne, de faire partie criminelle pour la doctrine de l'Ecriture ou pour questions procédantes d'icelle. Cela se montre premierement aux actes des apôtres, chap. xviij. & xix. où tels accusateurs sont déboutes & renvoyés aux églises, quand n'y a autre crime que questions de la religion. Pareillement, du tems de l'empereur Constantin le grand, où il y avoit grandes hérésies des Ariens, & accusations criminelles, tant du côté de Athanasius, que du côté de Arrius, ledit empereur, par son conseil, & conseil de toutes les églises, arresta que suyvant la ancienne doctrine, teles accusations n'aviont point de lieu, voyre quand on seroyt un hérétique comme estoyt Arrius. Mais que toutes leurs questions seriont décidées par les églises, & que cetila que seroit convencu ou condamné par icelles, si ne se voloyt réduire, par repentance, seroyt banni. La quiele punition a esté de touttemps observée en l'ancienne église contre les hérétiques, comme se preuve par mille aultres histoires & authorités des docteurs. Pourquoy, messeigneurs, suivant la doctrine des apôtres & disciples, qui ne permirent oncques tieles accusations, & suyvant la doctrine de l'ancienne église, en laquiele teles accusations ne estiont poynt admises, requiert ledict suppliant être mis dehors de la accusation criminelle.

» Secondement, messeigneurs, vous supplie considérer, que n'a point offensé en vostre terre ni ailleurs, n'a point été sédicieux ni perturbateur. Car les questions que lui tracte, sont difficiles, & seulement dirigées à gens sçavans, & que de tout le temps que a été en Allemagne, n'a jamais parlé de ces questions que à Oecolampadius, Bucerus, & Capito. Aussi en France n'en ha jamais parlé à home. En voltre que les Anabaptistes sédicieux contre les magistrats, & que voliont faire les choses communes, il les a toujours répreuvé & répreuve. Dont il conclut, que pour avoir sans sédicion aulcune, mises en-avant certaines questions des anciens docteurs de l'Eglise, que pour cela ne doyt aulcunement être detenu en accusation criminelle.

» Tiersemant, messeigneurs, pour ce qu'il est étranger, & ne sait les costumes de ce pays, ni comme il faut parler, & procede en jugement, vous supplie humblement lui donner un procureur, lequiel parle pour luy. Ce fesant, farez bien, & nôtre seigneur prospérera votre république : fait en votre cité de Genève, le 22 d'Aost 1553 ». Michel Servetus de Villeneufve en sa cause propre.

Sans discuter les faits que Servet allegue contre les lois pénales, & qui sont d'une grande force, il est certain qu'il avoit raison de se plaindre de ce qu'on l'avoit emprisonné à Genève ; il n'étoit point sujet de la république ; il n'avoit point violé les lois, & par conséquent messieurs de Genève n'avoient aucun droit sur lui : ce qu'il avoit fait ailleurs, n'étoit pas de leur ressort ; & ils ne pouvoient sans injustice arrêter un étranger qui passoit par leur ville, & qui s'y tenoit tranquille ; enfin, il étoit équitable d'accorder à un tel prisonnier un avocat pour défendre sa cause. On connoît les vers suivans & nouveaux d'un génevois sur les opinions de Servet, & la conduite du magistrat de Genève qui le fit brûler :

Servet eut tort, il fut un sot
D'oser dans un siecle falot
S'avouer anti-Trinitaire ;
Mais notre illustre atrabilaire
Eut tort d'employer le fagot
Pour convaincre son adversaire,
Et tort notre antique sénat
D'avoir prêté son ministere
A ce dangereux coup d'état.

Quelle barbare inconséquence ;
O malheureux siecle ignorant !
On condamnoit l'intolérance
Qui désoloit toute la France
Et l'on étoit intolérant.

Voici les ouvrages de Servet ; son Ptolomée parut à Lyon en 1535, en un volume in-folio ; il y a fait des corrections importantes dans la version de Pirckheymher, avec le secours des anciens manuscrits ; mais il n'a pas revu avec le même soin les descriptions qui accompagnent les cartes géographiques. Il donna une seconde édition de son Ptolomée en 1541 ; cette seconde édition qui est ensevelie dans l'oubli, a été imprimée à Vienne par Gaspard Trechsel, & l'auteur la dédia à Pierre Palmier, archevêque de cette ville, qui l'honoroit de sa protection ; cette seconde édition est magnifique, mais rare.

Il fit imprimer à Paris, syruporum universaratio, ad Galeni censuram diligenter exposita, &c. Michaele Villanovano autore, 1537. in-8°. Venise, 1545, & Lyon, 1546.

En 1542, il prit soin à Lyon de l'édition d'une bible imprimée par Hugues de la Porte, à la quelle il joignit des notes marginales, & mit une préface sous le nom de Villa Novanus. Cette bible est très rare, & a pour titre : Biblia sacra, ex sanctis Paguini translatione, sed & ad hebraïce linguæ amussim ita recognita, & scholiis illustrata, ut planè nova editio videri possit, Lugduni, 1542, in-fol. On voit dans la préface que Servet estimoit que les prophéties ont leur sens propre & direct dans l'histoire du tems où elles ont été prononcées, & qu'elles ne regardent Jesus-Christ, qu'autant que les faits historiques qui y sont marqués, figuroient les actions de notre Sauveur ; ou même que ces prophéties ne pouvoient s'appliquer à Jesus-Christ que dans un sens sublime & relevé. Il prétend aussi que le fameux oracle des lxx. semaines de Daniel, regarde Cyrus, ses successeurs, & Antiochus.

Servet avoit publié en 1531, un petit ouvrage sur la Trinité ; & l'année suivante, il en mit au jour un second sur la même matiere. Ces deux ouvrages se trouvent encore joints dans quelques exemplaires qui en restent ; le premier étoit intitulé : de Trinitatis erroribus, libri septem, per Michaelem Serveto, alias Reves, ab Aragonid Hispanum, année 1531. Il contient 119 feuillets in-8°. le lieu de l'impression n'est pas marqué ; mais on sait que c'est Haguenau. Cet ouvrage est fort rare, parce qu'on travailla partout à le supprimer, & qu'on en brûla quantité d'exemplaires à Franctort, & ailleurs. En recueillant ceux qui restent encore aujourd'hui dans les bibliotheques de l'Europe, je crois qu'on n'en trouveroit guere plus de douze.

En 1532, Servet fit imprimer à Haguenau son second traité contre la Trinité, sous ce titre : Dialogorum de Trinitate, libri duo ; de Justitiâ regni Christi, capitula quatuor, per Michaelem Serveto, alias Reves, ab Aragoniâ, Hispanum, 1532. Ce traité ne contient que six feuilles in-8°. il retracte dans l'avertissement plusieurs choses qu'il avoit dites dans son premier traité : ce n'est pas qu'il ait changé d'avis sur la doctrine de la Trinité ; mais c'est qu'il trouvoit son premier ouvrage très-imparfait : Non quia alia sunt, dit il, sed quia imperfecta? Quod autem ita barbarus, confusus, & incorrectus prior liber prodierit, imperitiæ meæ, & typographi incuria adscribendum sit. Cependant ceux qui ont vu ce second ouvrage, conviennent qu'il n'est pas mieux écrit, ni plus clair, ni plus méthodique que le premier. L'opinion de Servet, sur la doctrine de la Trinité, est obscure, mal digérée, peu intelligible, & fort différente de celle de Lælius Socin, & de ses disciples.

Son ouvrage intitulé, Christianismi restitutio, parut en 1553 : c'est un in-8°. de 734 pages, qui s'imprima très-secretement ; les uns disent qu'on en tira 800 exemplaires, & d'autres 1000, qui furent transportés à Lyon en partie, chez Pierre Merrin, & en partie chez Jean Frellon. Ce livre est si rare, qu'on en trouveroit à peine trois exemplaires dans le monde. M. de Boze en possédoit un, & j'ignore où sont les autres : j'ai vu cet ouvrage manuscrit en un gros volume in-4°. dans la belle bibliotheque de M. Tronchin, le fils d'Esculape ; car il mérite cet éloge par ses lumieres en Médecine ; mais le détail que M. de Chaussepié a donné de ce manuscrit dans son dictionnaire historique, est d'une exactitude qui ne laisse rien à desirer sur la connoissance de cet ouvrage : j'y renvoye le lecteur. (Le chevalier de Jaucourt.)

Villa-Nova de Cervera, (Géog. mod.) ville de Portugal, dans la province d'entre Duero-e-Minho, sur la rive gauche du Minho, vers son embouchure, aux confins de la Galice ; elle est très fortifiée. (D. J.)

Villa-Nueva de los Infantes, (Géog. mod.) petite ville d'Espagne, dans la nouvelle Castille, à trois lieues au nord-ouest de Montiel. (D. J.)

Villa-Pozzi, (Géog. mod.) bourg d'Italie, dans l'île de Sardaigne, sur la riviere de Sépus, à douze lieues au nord-est de Cagliari ; on prend cette bourgade pour la Saralapis de Ptolemée, l. III. c. iij. (D. J.)

Villa Réal, (Géog. mod.) ville d'Espagne, au royaume de Valence, sur le bord de la riviere de Milles ou de Mijarès, à une lieue de la mer, & à quatre au nord d'Alménara. Cette ville a été saccagée, brûlée & rasée par le général de las Torrès en 1706, parce qu'elle avoit embrassé le parti de l'archiduc. Long. 17. 45. latit. 40. (D. J.)

Villa-Réal, (Géog. mod.) ville d'Espagne, dans la province de Tra-los-Montes, au confluent des rivieres de Corgo & de Ribera, avec titre de marquisat. Elle n'a que deux paroisses. (D. J.)

Villa-Rubia, (Géog. mod.) petite ville d'Espagne, dans la nouvelle Castille, près du Tage au midi, au nord-est de Tolede. Long. 14. 18. lat. 39. 55. (D. J.)

Villa-Rubia de Los-Ojos, (Géog. mod.) petite ville d'Espagne dans la nouvelle Castille. Le surnom de Los-Ojos lui a été donné parce qu'elle est située près des Ojos de la Guadiana, c'est-à-dire près des petits lacs que cette riviere forme en sortant de dessous la terre ; après avoir disparu durant quelque espace de chemin.

Villa-Viciosa, (Géog. mod.) ou plutôt Villa-Visoza, c'est-à-dire vallée agréable à voir ; ville de Portugal dans la province d'Alentéjo, à 8 lieues au sud-ouest d'Elvas, & à 35 au sud-est de Lisbonne. Cette ville est fortifiée à la moderne, & a droit de députer aux états ; elle renferme deux églises paroissiales, huit couvens, & à peine deux mille ames. Les ducs de Bragance y ont autrefois résidé, & par cette raison c'est un propre du roi de Portugal. Il y a dans le fauxbourg de cette ville un temple, qui étoit anciennement consacré à Proserpine, comme il paroît par l'inscription suivante qu'on y a trouvée.

Proserpinæ servatrici,
C. Vettius, Syvinus
Pro. Eunoide. Plautilla
Conjuge. Sibi Restituta
V. S. A. L. P.

Ces dernieres lettres signifient, votum solvens animo libens posuit. Le terroir de Villa-Viciosa a des carrieres d'un beau marbre verd, & est très-fertile en toutes sortes de denrées. Long. 10. 13. latit. 38. 37. (D. J.)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

villa \vil.la\ féminin

  1. Maison de plaisance à la campagne.
    • Les habitants des villas et des pavillons environnants passèrent rapidement de la curiosité malveillante à l'agression. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 235 de l'édition de 1921)
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Trésor de la Langue Française informatisé


VILLA, subst. fém.

A. ? HISTOIRE
1. [Dans la Rome antique, puis en Gaule romaine, carolingienne et mérovingienne] Domaine de grands propriétaires terriens comprenant des terres, des bâtiments agricoles et parfois une maison de plaisance.Villa franque, gallo-romaine. J'habitois avec Augustin et Jérôme la Villa de Constantin, bâtie sur le penchant du mont Pausilippe (Chateaubr., Martyrs, t. 1, 1810, p. 242).Les Villas de Charlemagne (Logos).
2. [En Italie] Riche maison de plaisance (ou édifice qui le fut jadis). Villa d'Este, à Tivoli. Oswald et Corinne terminèrent leur voyage de Rome par la villa Borghèse, celui de tous les jardins et de tous les palais romains où les splendeurs de la nature et des arts sont rassemblés avec le plus de goût et d'éclat (Staël, Corinne,t. 1, 1807, p. 250).La villa Médicis où, bientôt vont refleurir les espoirs de l'art français (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 234).
B. ? [De nos jours]
1. Synon. de pavillon.
a) [Corresp. à pavillon A 4 b] Maison individuelle de plaisance, située dans un lieu de villégiature (mer, station thermale...). Villa au bord de la mer, sur la Côte d'Azur; villa à louer; se faire construire, posséder une villa. Des villas d'été maintenant boudeuses, désertes, volets hermétiques devant la mer hivernale hostile aux hommes (Hamp, Marée,1908, p. 34).
? Villa (les) pieds dans l'eau. V. pied 1reSection I B 1 c ?.
b) [Corresp. à pavillon A 4 d] Maison individuelle d'habitation, généralement élégante et entourée d'un jardin, située à la campagne ou dans la banlieue d'une grande ville. Villas de la banlieue parisienne; habiter, vivre dans une villa. Dans les massifs luisants des orangers et des citronniers (...) on apercevait des habitations, genre petites villas de banlieue, simples, prétentieuses ou coquettes (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 95).
Rem. Dupré 1972 villa désigne en gén. une construction plus cossue et plus élégante que le simple pavillon.
2. P. méton. Voie, impasse privée bordée (à l'origine) de maisons individuelles. (Dict. xxes.).
3. Argot
a) Arg. des prisons. ,,Ma villa, la prison où je suis envoyé (un détenu, 1928)`` (Esn. 1966). Villa des illusions. ,,Prison de la Santé`` (Sandry-Carr. 1963).
b) ,,Hôpital où sont soignées les filles vénériennes`` (Carabelli, [Lang. pègre], s.d.).
Prononc. et Orth.: [vil(l)a]. [ll] dans les dict., sauf Lar. Lang. fr. [l(l)] et Warn. 1968 [ll] soutenu, [l] cour. Att. ds Ac. dep. 1835. Plur. des villas. Étymol. et Hist. 1. 1743 « riche maison de plaisance italienne agrémentée d'un parc » ici, à Rome (Bibl. Britannique, t. 202, p. 114 ds Fonds Barbier); 2. 1810 « dans la Rome antique, vaste domaine rural comprenant les terres et les bâtiments » (Chateaubr., loc. cit.); 3. 1821 « maison de campagne entourée d'un jardin » (Hugo, Corresp., p. 327). Mot ital. att. au sens 1 dep. déb. xives. (trad. de P. de Crescenzi d'apr. Cort.-Zolli), du lat. villa (ville*). Fréq. abs. littér.: 1 030. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 578, b) 1 460; xxes.: a) 1 880, b) 1 974. Bbg. Bruppacher (V.). Zur Geschichte der Siedlungsbezeichnungen im Galloromanischen. Vox rom. 1962, t. 21, pp. 1-48. ? Dubled (H.). Qq observations sur le sens du mot villa. Le Moyen Âge. 1963, t. 59, pp. 1-10. ? Greimas (A.-J.). Nouv. dat. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 308. ? Hope 1971, p. 366.

VILLA, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1743 « riche maison de plaisance italienne agrémentée d'un parc » ici, à Rome (Bibl. Britannique, t. 202, p. 114 ds Fonds Barbier); 2. 1810 « dans la Rome antique, vaste domaine rural comprenant les terres et les bâtiments » (Chateaubr., loc. cit.); 3. 1821 « maison de campagne entourée d'un jardin » (Hugo, Corresp., p. 327). Mot ital. att. au sens 1 dep. déb. xives. (trad. de P. de Crescenzi d'apr. Cort.-Zolli), du lat. villa (ville*).

Villa au Scrabble


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Les mots proches de Villa

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Les citations avec le mot Villa


  1. L'apiculteur de notre village était communiste par amour des abeilles, à force d'admirer leur organisation. On le taquinait à propos de la reine.

    Auteur : Gilbert Cesbron - Source : Sans référence


  2. C'est un vaste monde qui se dessine en dix ans. Il y a des îles qui disparaissent, des collines qui glissent et s'affaissent, il y a le désert qui ronge les villages et les villes qui grignotent la campagne. Il y a la joie et la mort qui emporte, aussi. Il y a les pardons, et les belles choses qu'on se dit à l'aube.

    Auteur : Nathacha Appanah - Source : Le ciel par-dessus le toit (2019)


  3. Dans un village corse, aux funérailles, la «vocératrice» improvise et déclame des chants de vengeance devant le corps d'un homme assassiné, ou des chants de plainte sur le cercueil d'une jeune fille morte avant l'âge.

    Auteur : Hippolyte Taine - Source : Philosophie de l'art (1865)


  4. La mort unie les êtres, soude les villages. On l'aime pour cela. Sa menace rapproche les hommes. La mort, vous le voyez, est la pire ennemie de la solitude.

    Auteur : Clara Dupont-Monod - Source : Le roi disait que j'étais diable (2014)


  5. Des vertus qui s'affirment à l'aide de douze cent mille hommes et d'une artillerie à l'avenant, de brûleries de villes et villages, ne sont discutables que si l'on a douze cent cinquante mille hommes prêts à entrer dans la discussion.

    Auteur : Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc - Source : Entretiens sur l'architecture (1858-1872)


  6. Des mitrailleuses fauchaient le village. Des hommes s'effondraient pliés en deux, comme emportés par le poids de leur tête.

    Auteur : Roland Dorgelès - Source : Les Croix de bois (1919)


  7. La première charité d'un village, c'est sa fontaine.

    Auteur : Gaston Bonheur - Source : Henri Quatre (1979)


  8. C'est bien le diable si je ne trouve pas dans ce village un bistrot où je pourrai casser la croûte.

    Auteur : Louis Farigoule, dit Jules Romains - Source : Les Hommes de bonne volonté (1932-1946)


  9. Logoff : Village breton habité par des opposants à internet

    Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


  10. Tout comme il existe dans les villages un vieil érudit qui en conserve l'histoire, dans les entreprises un vieux documentaliste qui en conserve les archives, il existait dans le camping un vieux touriste qui en conservait les images.

    Auteur : Michel Bussi - Source : Le Temps est assassin


  11. Vous savez mieux que personne, n'est-ce-pas, que les bandits corses ne sont point des voleurs, mais purement et simplement des fugitifs que quelque vendetta a éxilés de leur ville ou de leur village.

    Auteur : Alexandre Dumas - Source : Le comte de Monte-Cristo (1845-1846)


  12. Les portes du camp s'ouvrirent et les femmes sortirent. La longue file se dirigeait à droite sur le chemin qui traversait le village et conduisait à la gare. Le visage de sa mère se tourna vers elle une dernière fois. Puis il disparut.

    Auteur : Tatiana de Rosnay - Source : Elle s'appelait Sarah (2007)


  13. Nous avons donc vécu là, dans cette couronne de banlieue, la grande, près des champs de pommes de terre et des avions qui décollent. Encore la campagne et déjà la ville et ses grues synonymes de grands ensembles qui avaient pris la mesure des choses, cette ville grandissante et moderne aux portes de ce petit village agricole vacillant qui va mourir avec le progrès. Oh ma banlieue, mon pays, mes racines, tu avais encore un visage d'enfant venu d'un temps dont la langue ne se parle presque plus, ici, près des pistes d'Orly.

    Auteur : Marc Lavoine - Source : L'homme qui ment (2015)


  14. Pour les adolescents, les amours d'été sont très différentes des amours ordinaires, de classes. Pendant les vacances, les rencontres ont ce côté électrique, impromptu, qu'on pouvait trouver autrefois dans les bals ou les fêtes de villages.

    Auteur : Hugues Lagrange - Source : Les adolescents, le sexe et l'amour (1999)


  15. Je lui ai dit : « Avec tes paroles, tu détruiras le village. Il est des pensées qu'on doit taire. Nous sommes comme des guerriers sur un champ de bataille. La peur est en chacun. Lorsqu'on voit le voisin courir à l'ennemi, on se dit : « il est fou », puis on fait comme lui, et on devient brave. Si chaque guerrier avait dit sa peur au voisin, on aurait palabré et peut-être décidé la fuite.

    Auteur : Seydou Kouyate Badian - Source : Sous l'orage


  16. Lorsqu'on rencontre quelqu'un au village des Pruniers, on s'incline devant lui en signe de salutation en se disant intérieurement : Un lotus pour toi, Bouddha en devenir.

    Auteur : Thich Nhat Hanh - Source : Changer l'avenir. Pour une vie harmonieuse (2000)


  17. Un village est un tas de tombes au milieu de rien, gênant les routes et les tendances libertaires, le nôtre avait cette étrange particularité de ne faire qu’aller et venir entre le mythe et le réel, la vraie place des choses, leur vanité et leur sens, l’allure du temps et son œuvre... quoi qu’il en soit, c’était pas une chance d’y être né, et ç’aurait été absurde d’y mourir...

    Auteur : Makenzy Orcel - Source : Une somme humaine (2022)


  18. Une guerre longue et cruelle, inutile à l'Autriche, funeste à la France, profitable aux seuls Anglais, et glorieuse au seul roi de Prusse, qui, après l'avoir soutenue pendant sept ans contre la moitié de l'Europe, l'a terminée sans perdre un village.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Milord Maréchal


  19. Naître dans de mauvaises conditions, n'est pas une prérogative exclusive des hommes. Les villages non plus, ne naissent pas comme ils veulent, ni où ils veulent, mais là où quelque nécessité naturelle engendre de la vie.

    Auteur : Luigi Pirandello - Source : Le livret rouge (1923)


  20. Parfois du village un glas s'élevait, portant aux grillons, aux blés, aux cigales l'inexplicable mort.

    Auteur : Antoine de Saint-Exupéry - Source : Courrier sud (1929)


  21. Pour qu'un enfant grandisse, il faut tout un village.

    Auteur : Proverbes africains - Source : Proverbe


  22. Il avait onze ans quand, ce soir-là, aussi neuf au monde qu'il pouvait l'être, il monta à bord du premier et unique navire de sa vie. On aurait dit qu'une ville s'était greffée à la côte, plus éclairée que n'importe quelle cité ou n'importe quel village. Il gravit la passerelle, le regard fixé sur le parcours de ses pieds — rien devant lui n'existait —, et il continua jusqu'à ce qu'il se retrouve face à la mer et au port plongés dans le noir. Dans le lointain se dessinaient les silhouettes d'autres bateaux dont les lumières s'allumaient. Seul, il respira toutes les odeurs, puis revint vers le bruit et la foule tournée vers la terre.

    Auteur : Michael Ondaatje - Source : La Table des autres (2012)


  23. Si nous confions la garde de nos villages à des génies, les Parisiens laissent ce soin à des espèces de guerriers d'une importance considérable. Personne n'entreprend une action, ne fait un geste sans penser à eux. On les appellent journalistes. Une race turbulente, à l'origine obscure.

    Auteur : Bernard Dadié - Source : Un Nègre à Paris (1959)


  24. Remercions aussi M. C. Chevillard de s'abstenir de la pantomime tauromachique habituelle à certains chefs d'orchestre internationaux. C'était très déconcertant, ces façons d'aller planter des banderilles dans la tête d'un cor anglais ou de méduser de pauvres trombones avec des gestes de matador.

    Auteur : Claude Debussy - Source : Monsieur Croche, et autres écrits (1987)


  25. Arrêt brusque, piétinement sur place. Nous y sommes : Rupt-en-Woëvre. Le régiment forme les faisceaux dans un champ, au seuil du village. Je ne comprend rien à la situation : je m'oriente à peine. Il est deux heures du matin.

    Auteur : Maurice Genevoix - Source : Ceux de 14 (1949)


Les citations du Littré sur Villa


  1. Villars se mit à pouffer à la matamore, et à tenir à son ordinaire des propos insensés

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 232, 93


  2. Quand les vignes gelent en mon village, mon prebstre en argumente l'ire des dieux sur la race humaine

    Auteur : MONT. - Source : I, 170


  3. Posant sa main sur la hanche, ainsi que les villageois la mettent quand ils dansent

    Auteur : PARÉ - Source : XIII, 8


  4. C'est après une déclaration aussi solennelle que Jean Chauvin, dit Calvin, fils d'un tonnelier de Noyon, fit brûler dans Genève, à petit feu avec des fagots verts, Michel Servet de Villa-Nueva ; cela n'est pas bien

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Trinité.


  5. Tant que personne ne leur résiste [aux Espagnols qui avaient pris Corbie], ils tiennent courageusement la campagne, ils tuent nos paysans et brûlent nos villages

    Auteur : Vincent Voiture - Source : Lett. 74


  6. Je l'ai laissé malade, ou du moins très indisposé dans le village prochain, chez un paysan qui nous a retirés

    Auteur : MARIV. - Source : Marianne, part. 10


  7. On fut contraint de dresser des feuillées par les rues comme on fait aux vogues de villages

    Auteur : RUBIS - Source : Hist. de Lyon, cité dans le Journ. de Trévoux, juill. 1733, p. 1197


  8. Le marquis : Je vous ai parlé du chevalier de Villars. - Délie : Eh bien ? - Le marquis : Eh bien, c'est votre inconnu

    Auteur : GENLIS - Source : Théât. d'éduc. Zélie, III, 2


  9. Pour ne rien retenir qui puisse laisser la plus petite couleur aux cavillations les plus destituées même d'apparence, il faut dire que....

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 372, 191


  10. Tout est en feu jusque sur les bords de la rivière d'Oise ; nous pouvons voir de nos faubourgs la fumée des villages qu'ils nous brûlent

    Auteur : Vincent Voiture - Source : Lett. 74


  11. Dans un temps où chaque ville, bourg ou village, avait sa coutume, donner un corps général de lois écrites, c'était vouloir renverser dans un moment toutes les lois particulières sous lesquelles on vivait dans chaque lieu du royaume

    Auteur : Montesquieu - Source : Esp. XXVIII, 37


  12. Des pasteurs qui paissent les troupeaux de gros et de menu bétail, sans venir aux villages ni aux villes

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuv. t. VI, p. 482, dans POUGENS


  13. Venez y tous, bons pardonneurs, Qui sçavez faire les honneurs, Aux villages, de bons pastés

    Auteur : VILLON - Source : Repues franches.


  14. Les protestants depuis s'appellerent huguenots en France : dont l'étymologie fut prise à la conjuration d'Amboise lorsque ceux qui devaient presenter la requeste, comme esperdus de crainte fuyoient de tous costez ; quelques femmes des villages dirent que c'estoient pauvres gens, qui ne valloient pas des huguenots, qui estoit une fort petite monnoye, encore pire que des mailles, du temps de Hugues Capet ; d'où vint en usage que par mocquerie l'on les appeloit huguenots, et se nommerent tels quand ils prirent les armes

    Auteur : CASTELNAU - Source : 44


  15. Le Devin de village acheva de me mettre à la mode, et bientôt il n'y eut pas d'homme plus recherché que moi dans Paris

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Conf. VIII


  16. Tout est en feu jusque sur les bords de la rivière de l'Oise ; nous pouvons voir de nos faubourgs [de Paris] la fumée des villages qu'ils [les ennemis] nous brûlent

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. 74


  17. Un villageois avait à l'écart son logis ; Messer loup attendait chape-chute à la porte

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. IV, 16


  18. Comme d'avoir bruslé maintz beaulx villages et maintes belles censes

    Auteur : COMM. - Source : V, 14


  19. Bon villageois, à qui pour toute terre, Pour tout domaine et pour tous revenus, Dieu ne donna que ses deux bras tout nus, Et son louchet....

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Jument.


  20. Alcippe, ayant été nourri par son père avec la simplicité de berger, eut toujours un esprit si éloigné de sa nourriture, que toute autre chose lui plaisait plus que tout ce qui sentait le village

    Auteur : D'URFÉ - Source : l'Astrée, I, 2


  21. Lors envoyerent les Anglois leurs coureurs par les villages, et ardirent en une empainte [attaque] plus de soixante en la marche de Reims

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, II, 66


  22. Dans les villages par où nous passions, nos mulets faisaient orgueilleusement entendre leurs sonnettes

    Auteur : LE SAGE - Source : Gil Blas, XII, 12


  23. Ils ravagent tout ce qui est entre la Somme et l'Oise, et, tant que personne ne leur résiste, ils tiennent courageusement la campagne, ils tuent nos paysans et brûlent nos villages

    Auteur : Vincent Voiture - Source : Lett. 74


  24. Le terrain le plus vulgaire gagne un certain lustre à devenir champ de bataille ; Austerlitz et Marengo sont de grands noms et de petits villages

    Auteur : Victor Hugo - Source : Orientales, Préface de la 14e édition


  25. Quand les vignes gelent en mon village, il juge que la pepie en tienne desjà les cannibales

    Auteur : MONT. - Source : I, 170




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 12h01










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