La définition de Bénéfice du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Bénéfice
Nature : s. m.
Prononciation : bé-né-fi-s'
Etymologie : Provenç. benefici ; espagn. beneficio ; ital. benefizio ; de beneficium, de bene, bien (voy. ) et facere, faire.

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La définition de Bénéfice

Service, bienfait.


Toutes les définitions de « bénéfice »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

BÉNÉFICE. n. m.
Gain, profit. Tout a tourné à son bénéfice. Il a eu du bénéfice dans cette affaire. Calculer tous les bénéfices que doit procurer une entreprise. Les pertes ont excédé les bénéfices. De gros bénéfices. On doit donner incessamment une représentation au bénéfice de tel comédien. Représentation à bénéfice. Il désigne au figuré le Droit de n'admettre une chose qu'avec certaines réserves. Sous le bénéfice de ces observations, je me range à votre opinion. Bénéfice de discussion, de division, Bénéfices de la loi qui interviennent dans les litiges relatifs aux cautionnements ou aux successions. Bénéfice d'âge, Lettres de bénéfice d'âge, Lettres de chancellerie que les mineurs obtenaient jadis pour être émancipés et pour gouverner eux-mêmes leurs biens, en vertu de cette dispense, jusqu'à leur pleine majorité. D'une manière générale on désigne par Bénéfice d'âge l'Avantage qui est fait à quelqu'un parce qu'il est plus âgé qu'un autre. Il avait eu le même nombre de voix que son concurrent, mais il l'a emporté au bénéfice d'âge. En termes de Jurisprudence, Bénéfice d'inventaire, Faculté accordée par la loi à l'héritier de n'être tenu des dettes et charges d'une succession que jusqu'à concurrence de l'actif constaté par un inventaire. Héritier par bénéfice d'inventaire. Jouir, être déchu du bénéfice d'inventaire. Accepter une succession sous bénéfice d'inventaire. Sous bénéfice d'inventaire, en particulier, se dit figurément pour exprimer qu'Avant d'admettre une doctrine, une opinion, un fait, etc., on se réserve de les vérifier. On a dit d'un sceptique célèbre qu'il ne croyait en Dieu que sous bénéfice d'inventaire. Je n'accepte ce récit que sous bénéfice d'inventaire.

BÉNÉFICE se disait particulièrement des Terres conquises dans la Gaule par les Francs et que les chefs ou princes distribuaient à leurs compagnons d'armes. Originairement les bénéfices ou fiefs n'étaient donnés qu'à vie; ensuite ils devinrent héréditaires. Il se disait aussi d'un Titre, d'une dignité ecclésiastique accompagnée d'un revenu. Les charges d'un bénéfice. La collation d'un bénéfice. La nomination des bénéfices. Pourvoir quelqu'un d'un bénéfice. Poursuivre un bénéfice. Prov. et fig., Il faut prendre le bénéfice avec les charges, Il faut se résoudre à essuyer les incommodités d'une chose qui d'ailleurs est avantageuse. Il se disait aussi du Lieu même où étaient l'église et le bien du bénéfice. Un bénéfice bien situé. Résider à son bénéfice, dans son bénéfice.

Littré

BÉNÉFICE (bé-né-fi-s') s. m.
  • 1Service, bienfait. Nous recevons double grâce et bénéfice de notre Dieu au baptême, Fénelon, II, 17.

    Bénéfice de temps, l'avantage qu'apporte d'ordinaire le temps à qui sait ou peut attendre. Cellamare attendait du secours du bénéfice du temps ou des inégalités de la Hollande, Saint-Simon, 500, 52. Jugurtha, qui attendait tout du bénéfice du temps, ne songeait qu'à amuser le consul et à tirer les choses en longueur, Vertot, Révol. rom. IX, p. 385.

    Terme de médecine. Bénéfice de nature, évacuation spontanée quelconque qui soulage. Bénéfice de ventre, ou simplement bénéfice, diarrhée spontanée qui soulage. Il [Claude] fut délivré du premier danger [le poison] par un bénéfice de ventre, Perrot D'Ablancourt, Tacite, 396.

    Bénéfice de la loi, avantage que la loi présente et dont on peut user. Profiter du bénéfice de la loi. Ne leur ôtons point la liberté de conscience dont ils jouissent par le bénéfice des édits, Guez de Balzac, Liv. VI, lett. 7. Ce consul soutenait qu'il était impossible de maintenir la paix et l'union entre les citoyens d'un État libre, si, par le bénéfice de la loi, on ne rapprochait la condition des pauvres de celle des riches, Vertot, Révol. rom. III, p. 283.

    Terme de droit. Bénéfice d'inventaire, faveur accordée à l'héritier, par les lois, de n'être chargé des dettes du mort, qu'à proportion de ce qu'il hérite?; ce qui se vérifie par l'inventaire. Accepter une succession sous bénéfice d'inventaire.

    Fig. Un païen, qui sentait quelque peu le fagot, Et qui croyait en Dieu, pour user de ce mot, Par bénéfice d'inventaire, La Fontaine, Fabl. IV, 19.

    Bénéfice de cession, grâce qu'on accorde aux débiteurs insolvables, par laquelle ils demeurent libres en cédant tout ce qui leur reste de biens à leurs créanciers.

    Bénéfice d'âge, dispense qui s'obtient pour posséder un office, ou pour régir son bien, avant l'âge marqué par les lois.

  • 2Dans l'histoire du moyen âge, partie des terres conquises dans les Gaules qui fut distribuée par les princes barbares entre les principaux de leurs hommes. Le bénéfice était donné à vie, et ainsi nommé parce que le donataire le possédait par la libéralité et le bien fait du donateur. Le bénéfice, étant devenu héréditaire, se transforma en fief.
  • 3Charge spirituelle, accompagnée d'un certain revenu, que l'Église donne à un homme qui est tonsuré ou dans les ordres, afin de servir Dieu et l'Église. Les évêchés, abbayes, cures, chanoinies, chapelles, prieurés, sont les divers genres de bénéfices. J'obtins un petit bénéfice de campagne pour mon aumônier, Hamilton, Gramm. 8. Se faisait abbé qui pouvait?; j'entends abbé à bénéfice, Hamilton, ib. 2.

    Bénéfice à charge d'âmes, celui qui oblige à être prêtre, et où l'on est chargé de la direction des âmes. Les évêchés, les cures, les abbayes régulières, les premières dignités des chapitres sont des bénéfices à charge d'âmes.

    Fig. Il faut prendre le bénéfice avec les charges, c'est-à-dire, quand une chose est avantageuse, il ne faut pas, on ne peut en laisser les charges ou les inconvénients, et n'en prendre que les avantages.

    Bénéfice consistorial, celui qui, étant à la nomination du roi, devait être proposé dans le consistoire de Rome.

    Bénéfice simple ou à simple tonsure, bénéfice n'ayant pas charge d'âme et pouvant être possédé par un clerc tonsuré, qui n'a d'autre obligation que de dire son bréviaire.

    Bénéfice en titre ou en règle, celui qui est possédé par un religieux.

    Bénéfice manuel, bénéfice dépendant d'une abbaye et qu'on envoie desservir par un religieux amovible au gré du supérieur.

    Bénéfice sécularisé, bénéfice qui, par dispense du pape, peut être possédé en commende par des séculiers.

    Fig. Il n'a ni office ni bénéfice, se dit d'un homme qui est obligé de vivre du travail de ses mains.

    Lieu de résidence du titulaire. Que fais-tu cependant seul en ton bénéfice?? Boileau, Épît. 2.

  • 4Gain, profit. Bénéfices très considérables. Il a réalisé son bien avec bénéfice. Il ne faut pas faire du bien pour en tirer bénéfice. Rechercher un bénéfice licite. Les bénéfices de l'entrepreneur, du banquier.

    Représentation à bénéfice, représentation dont le produit est abandonné par le théâtre à un comédien, à un auteur, etc.

  • 5Nom que les Juifs d'Amsterdam donnent aux diamants de rebut.

    PROVERBE

    Les chevaux courent les bénéfices, et les ânes les attrapent, c'est-à-dire il arrive souvent que des gens obtiennent ce qu'ils ne méritent pas.

HISTORIQUE

XIIIe s. Cil qui de soi estoit mauvès out tost obliez les benefices que li empereres li out faiz, Rec. des Hist. de France, t. VI, p. 148. Les benefices de sainte Esglise donne à bones persones et de nete vie, Joinville, 301.

XIVe s. Quel profit seroit-ce d'avoir tele bonne fortune qui ne feroit de benefice à autre?? Oresme, Eth. 228. Celui qui reçoit aucun bien ou benefice, il est mendre [moindre, inférieur] quant à celui qui le fait, Oresme, ib. 123.

XVIe s. Si les opinions estrangieres m'estoient presentes par le benefice de la memoire, Montaigne, I, 34. Celle que je doibs au benefice de ma cholique, ce n'est ny chasteté ny temperance, Montaigne, III, 273. Ceulx qui courent un benefice ou un lievre ne courent pas, Montaigne, IV, 160. Le senat ne voulut point que ce personnage retournast par la grace et le benefice du peuple, Amyot, Cor. 45. Il suffit que nous monstrions avoir souvenance de son benefice [bienfait], Amyot, Cimon, 5.

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Encyclopédie, 1re édition

* BÉNEFICE, GAIN, PROFIT, LUCRE, ÉMOLUMENT, (Grammaire.) Le gain semble dépendre beaucoup du hasard ; le profit paroît plus sûr ; le lucre est plus général, & à plus de rapport à la passion ; l'émolument est affecté aux emplois ; le bénéfice semble dépendre de la bienveillance des autres. Le gain est pour les joüeurs ; le profit pour les marchands ; le lucre pour les hommes intéressés ; l'émolument pour certaines gens de robe & de finance ; & le bénéfice pour celui qui revend sur le champ. Le joüeur dira, j ai peu gagné ; le marchand, je n'ai pas fait grand profit ; l'employé, les émolumens de mon emploi sont petits ; le revendeur, accordez-moi un petit bénéfice : & l'on peut dire d'un homme intéressé, qu'il aime le lucre.

Bénéfice, s. m. (Droit canoniq.) office ecclésiastique auquel est joint un certain revenu qui n'en peut être séparé. Ce nom vient de ce qu'au commencement les évêques donnoient quelquefois aux ecclésiastiques qui avoient long-tems servi, quelque portion des biens de l'Eglise pour en joüir pendant un tems, après lequel ce fonds revenoit à l'Eglise ; ce qui ressembloit aux récompenses que les empereurs accordoient aux soldats Romains en considération de leurs services ; d'où l'on appelloit ces soldats, milites beneficiarii ; & d'où quelques auteurs tirent l'origine de nos fiefs. Ce nom a passé ensuite aux ecclésiastiques, à qui on a donné de semblables fonds pour subsister. Leur véritable origine ne paroît pas avoir précédé le viii. siecle, où l'on fit le partage des biens d'Eglise. On ne laisse pourtant pas que de trouver quelques vestiges des bénéfices dès l'an 500, sous le pape Symmaque : on voit qu'alors on donna à un clerc qui avoit bien servi l'Eglise, un champ en fonds qu'il posséda, & dont il tira sa subsistance. On trouve de plus dans un canon du premier concile d'Orange, tenu en 441, quelques traces de la fondation des bénéfices & du droit de patronage, tant ecclésiastique que laïque : mais ce n'étoit pas l'ordinaire avant le viii. siecle ; communément les ecclésiastiques subsistoient des revenus des biens des églises & des oblations des fideles que l'évêque distribuoit entre eux. Du tems de Charlemagne, les curés & les autres ministres de l'Eglise joüissoient de revenus fixes & certains, & percevoient des dixmes ; & cette coûtume s'établit dans tout l'Occident. Ce fut alors que ces titres ecclésiastiques furent appellés bénéfices, & que chaque clerc eut un revenu attaché à son titre.

Les bénéfices sont ou séculiers ou réguliers. Les séculiers sont l'évêché, les dignités des chapitres ; savoir, la prevôté, le doyenné, l'archidiaconné, la chancellerie, la chantrerie ; les charges d'écolâtre ou capricol, ou théologal, de thrésorier, de chefcier, & les canonicats, qui sont des places de chanoines, ou sans prébende, ou avec prébende, ou avec semi-prébende. Les autres bénéfices séculiers, les plus ordinaires, sont les simples cures, les prieurés-cures, les vicaireries perpétuelles, les prieurés simples, & les chapelles.

Les bénéfices réguliers sont l'abbaye en titre ; les offices claustraux qui ont un revenu affecté, comme le prieuré conventuel en titre, les offices de chambrier, aumônier, hospitalier, sacristain, célérier & autres semblables. Les places de moines anciens & non-réformés, sont regardées presque comme des bénéfices. On ne donne pourtant proprement ce nom qu'aux offices dont on prend des provisions.

On divise encore les bénéfices en bénéfices sacerdotaux, bénéfices à charge d'ames, & bénéfices simples. Les bénéfices sacerdotaux sont des bénéfices ou dignités ecclésiastiques, qu'on ne peut posséder sans être prêtre, ou en âge de l'être du moins dans l'année. Les bénéfices à charge d'ames sont ceux dont le pourvû a jurisdiction sur une certaine portion de peuple, dont l'instruction est confiée à ses soins ; tels sont les évêchés & les cures. Enfin les bénéfices simples sont ceux qui n'ont ni charge d'ames, ni obligation d'aller au ch?ur, & qui par conséquent n'obligent point à résidence ; telles sont les abbayes ou prieurés en commende, & les chapelles chargées seulement de quelques messes, que l'on peut faire célébrer par d'autres.

Il y a des irrégularités qui empêchent de posséder des bénéfices ; telles que la bâtardise, la bigamie, la mutilation, le crime public pour lequel on peut être repris de justice, & le crime ecclésiastique, comme l'hérésie, la simonie, la confidence, &c. qui emportent privation du bénéfice. Les casuistes disputent sur la pluralité des bénéfices : quelques-uns la croyent illégitime ; le plus grand nombre la croit permise, & l'Eglise la tolere. En Angleterre, la plûpart des bénéfices ont été supprimés du tems de la réformation, parce qu'alors les biens ecclésiastiques ont passé dans les mains des laïques. Fleury, Instit. au Droit ecclés. tom. I. part. II. ch. xiv. xix. & xxviij.

Bénéfices consistoriaux, grands bénéfices, comme les évêchés, abbayes & autres dignités, ainsi appellés, parce que le pape en donne les provisions aprés une délibération faite dans le consistoire des cardinaux. On donne ce nom en France aux dignités ecclésiastiques dont le Roi a la nomination, suivant le concordat fait entre le pape Léon X. & François I. mais ce concordat n'a fait que renouveller un droit que les rois de France avoient possédé des le commencement de la monarchie. Grégoire de Tours, Aimoin, & nos anciens historiens, sont pleins d'exemples qui prouvent que nos rois de la premiere race disposoient des évêchés. Ils en parlent en ces termes : talis episcopus ordinatus est jussu regis, ou assensu regis, ou decreto regis. Cet usage continua sous la seconde race. Loup, abbé de Ferrieres, rapporte que le roi Pepin obtint le consentement du pape pour nommer aux grandes dignités ecclésiastiques ceux qu'il en jugeroit les plus capables pour le bien de son état. Hincmar, archevéque de Rheims, & Flodoard, parlent aussi de ces nominations. C'est ce qu'on voit encore dans le second concile d'Aix-la-Chapelle, tenu sous Louis le Debonnaire. Les rois successeurs d'Hugues Capet, en userent ainsi, comme le témoigne, en plusieurs endroits de ses épitres, Fulbert, éveque de Chartres, qui vivoit dans le xi siecle, du tems du roi Robert. Il est vrai que dans le xii, les papes disposerent de plusieurs de ces bénéfices : mais vers le commencement du xiii, sous Philippe Auguste, les élections eurent lieu, de sorte néanmoins que le roi les autorisoit, & l'évêque élû ne pouvoit être consacré sans le consentement du prince. Le concordat n'a donc fait que rendre au roi le droit de nomination aux grands bénéfices, que quelques-uns disent appartenir au roi de France en qualité de Roi ; parce que le choix des prélats est une chose importante pour la conservation de l'état, & que ce monarque est le premier patron & protecteur des églises de son royaume. Les autres rois & princes souverains joüissent d'un pareil droit ; & cette nomination a eu lieu en Hongrie, en Espagne, dans les Pays-Bas, à Venise & en Savoie. Elle étoit aussi en usage en Angleterre & en Ecosse avant la réformation, & le roi y nomme encore aux archevêchés & évêchés : mais on ne peut plus appeller ces dignités bénéfices consistoriaux, depuis que le pape n'en donne plus la confirmation. Pithou, Traité des Libert. de l'Egl. Gallic. (G)

Bénéfice, en terme de Droit civil, signifie en général une exception favorable accordée par la loi ou par le prince, qui rend l'impétrant habile à une fonction ou une qualité dont il étoit incapable à la rigueur. Tels sont le bénéfice d'age, voyez Age ; le bénéfice de cession, voyez Cession ; de division, voyez Division ; de discussion, voyez Discussion ; d'inventaire, voyez Inventaire ; &c.

Bénéfice se prend aussi quelquefois pour un simple privilége ou droit favorable. C'est en ce sens qu'on dit, que le bénéfice du vendeur sert à l'acheteur. (H)

Bénéfice, (Commerce.) signifie avantage, gain, profit. On dit qu'un marchand a du bénéfice sur le marché ou la vente de certaines marchandises.

Quand on dit qu'un banquier fait tenir de l'argent d'une place à l'autre avec bénéfice, cela doit s'entendre qu'au lieu de demander quelque chose pour l'échange, il donne du profit. Quand le change est au pair, il n'y a ni bénéfice ni perte.

On nomme bénéfice d'aunage, le profit qui se rencontre sur l'aunage des étoffes, des toiles, &c. Il y a des endroits où, quoique l'aune soit égale à celle de Paris, on ne laisse pas de trouver un bénéfice considérable sur l'aunage, par la bonne mesure que donnent les fabriquans pour attirer les marchands. Ainsi, par exemple, à Roüen on donne vingt-quatre aunes de toile pour vingt aunes, ce qui est quatre aunes de bon ou de bénéfice sur chaque fois vingt aunes. Voyez Aunage. (G)

Bénéfices, s. m. (Hist. anc.) terme dont les anciens se servoient pour signifier les fonds de terre qu'on donnoit aux vieux soldats ou vétérans, pour récompense de leurs services ; & c'est de là qu'on appelloit ces soldats beneficiarii milites. Les Turcs en usent encore aujourd'hui de même à l'egard de leurs spahis ou timariots. Voyez Spahi & Timariot. (G)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

bénéfice \be.ne.fis\ masculin

  1. (Commerce) Gain ou profit.
    • Il hypothéqua les biens de sa femme pour tenter une spéculation dont les bénéfices devaient restituer à sa famille toute sa première fortune ; mais cette entreprise acheva de le ruiner. (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Quand un Indien se présente au fort, les agents lui remettent autant de fiches de bois qu'il apporte de peaux, et, sur les lieux mêmes, il échange ces fiches contre des produits manufacturés. Avec ce système, la Compagnie, qui, d'ailleurs, fixe arbitrairement la valeur des objets qu'elle achète et des objets qu'elle vend, ne peut manquer de réaliser et réalise en effet des bénéfices considérables. (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Souvent deux familles prennent une ferme indivise, et les bénéfices sont partagés proportionnellement au nombre d'enfants et aux services qu'ils rendent. (Eugène Bonnemère, Histoire des paysans, depuis la fin du moyen âge jusqu'à nos jours : 1200-1850, Paris : F. Chamerot, 1856, vol.2, p.447)
  2. Avantage que procure quelque chose
    • Arsène André étend ce mépris aux méthodes scolaires. [?], une pédagogie qui refuse par système le bénéfice éprouvé des leçons sues par c?ur. (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  3. (Figuré) Droit de n'admettre une chose qu'avec certaines réserves.
    • Il est intéressant de noter au bénéfice de nos modernes souverainistes que des romantiques comme Mazzini, Michelet, Lamartine ou Hugo ne voyaient aucune contradiction entre nationalité et européanité. (Élie Barnavi, L'Europe comme utopie, dans Marianne du 13 août 2011, p. 81)
    • Sous le bénéfice de ces observations, je me range à votre opinion.
  4. (Histoire) Terre conquise dans la Gaule par les Francs et que les chefs ou princes distribuaient à leurs compagnons d'armes, dépositaires de la potestas sur un territoire donné.
    • Originairement les bénéfices ou fiefs n'étaient donnés qu'à vie ; ensuite ils devinrent héréditaires.
  5. (Histoire, Religion) Titre ou dignité ecclésiastique accompagnée d'un revenu.
    • Je fis des progrès étonnans dans mes études. [?]. Enchanté des dispositions que je montrois , mon protecteur voulut que je prisse le petit collet, & promit de me faire avoir au premier jour un bénéfice. (Pierre-Jean-Baptiste Nougaret, « Histoire du Chevalier d'Industrie », dans Les Milles et une Folies, tome 7, Londres : aux dépens de la Compagnie, 1785, p. 3)
    • D'ailleurs, plusieurs riches bénéfices appartenaient à divers patronats, et étaient par conséquent, indépendans de l'élection royale. (Anonyme, Le Clergé en Espagne, Revue des deux Mondes, 1829, tome 1)
    • Ainsi le secrétaire pour l'intérieur nomme à certains bénéfices ecclésiastiques, dans le petit nombre de ceux qui sont à la disposition du Roi. (Anonyme, Angleterre. - Administration locale, Revue des deux Mondes, 1829, tome 1)
  6. (Par extension) (Religion) (Vieilli) Lieu où étaient l'église et le bien du bénéfice.
    • Guillaume du Temple a été fait chanoine de Saint-Julien du Sault, au diocèse de Sens. Cela ne suffit pas car Saint-Julien du Sault est une ville où peuvent exister plusieurs bénéfices. (Louis Caillet, La papauté d'Avignon et l'église de France, PUF, 1975, page 388)
    • Résider à son bénéfice, dans son bénéfice.
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Trésor de la Langue Française informatisé


BÉNÉFICE, subst. masc.

I.?
A.? Usuel
1. Avantage que procure une personne ou une chose. Au bénéfice de; c'est tout bénéfice :
1. Les raisons qui président au développement des villes sont (...) soumises à des changements continuels. Croissance ou décroissance d'une population (...), bénéfices ou méfaits d'une politique choisie ou subie, (...) tout n'est que mouvement. Le Corbusier, La Charte d'Athènes,1957, p. 8.
SYNT. Bénéfice de temps; pour le bénéfice de; il y a, avoir (tout) bénéfice à; recueillir le bénéfice de (sa peine).
? P. antiphrase. Désagrément :
2. On le [un procès] risquera volontiers lorsque l'emprisonnement devra être le bénéfice d'un secrétaire de rédaction chargé de famille. L. Veuillot, Les Odeurs de Paris,1866, p. 28.
? Au fig. :
3. ... l'on devrait écrire pour soi, (...) quitte si l'on veut, à offrir, (...) les choses que l'on écrit, à ceux qui peuvent en retirer un bénéfice intellectuel, artistique ou moral... Du Bos, Journal,1922, p. 115.
2. Gain réalisé par une personne ou une collectivité. Gros bénéfices; marge de bénéfice; être source de bénéfices :
4. Tout élément capitaliste aura disparu; aucun homme ne pourra se servir d'autres hommes pour se créer des dividendes, des bénéfices, des rentes, des loyers, des fermages. Jaurès, Ét. socialistes,1901, p. 159.
SYNT. Bénéfice annuel, fiscal, illicite, usuraire; bénéfice de l'exercice; impôts sur les bénéfices industriels et commerciaux; calculer les bénéfices; être intéressé aux bénéfices; faire, réaliser des bénéfices, un bénéfice de tant.
B.? Emplois spéc.
1. COMM. et COMPTAB. Bénéfice brut. Profit égal à la différence entre les recettes et les dépenses, sans en déduire les charges (frais d'administration, d'amortissement, intérêts à payer, impôts, etc.). Bénéfice net. Profit réalisé, toutes charges déduites. Bénéfice réel. Profit calculé de la façon la plus juste possible, parce que soumis à l'impôt (cf. Lar. comm. 1930). Participation aux bénéfices. Action visant à intéresser les ouvriers au rendement d'une entreprise en leur attribuant une part des gains réalisés, en espèces ou sous forme d'épargne (attesté dans Lar. 19eSuppl. 1890, Rob., Quillet 1965).
? Spéc., THÉÂTRE. Représentation à bénéfice ou bénéfice. Spectacle dont la recette est attribuée à une personne, en particulier à un comédien, à un auteur, à une ?uvre sociale.
2. MÉD., vx. Bénéfice de nature. Évacuation extraordinaire, spontanée, qui soulage le corps. Bénéfice (de ventre). Diarrhée spontanée sans gravité.
Rem. Attestés dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
3. PSYCHOL. Bénéfice primaire et secondaire de la maladie (ou de la névrose). Satisfaction d'ordre affectif, émotif ou même matériel qu'un malade trouve dans sa névrose.
Rem. Attesté dans Lapl.-Pont. 1967 et March. 1970.
II.? HIST. et DR.
A.? HIST. du MOY. ÂGE et HIST. MOD.
1. Terre concédée par les chefs francs, puis par les rois à leurs fidèles, en échange d'un service militaire, et qui prit par la suite le nom de fief. Bénéfice militaire. On rencontre à la même époque des bénéfices à temps, à vie, héréditaires (Guizot, Hist. gén. de la civilisation en Europe,1828, p. 13).
2. Titre, revenu accordé à une personne, généralement un ecclésiastique, en échange d'un service spirituel. Bénéfice vacant; collation des bénéfices; conférer, posséder, poursuivre, résigner, tenir un bénéfice; présenter à un bénéfice; pourvoir qqn d'un bénéfice :
5. Un conflit avait déjà éclaté au sujet du Concordat que le Parlement trouvait (...) trop propre à renforcer l'autorité du roi en lui donnant la nomination aux bénéfices ecclésiastiques. Bainville, Histoire de France,t. 1, 1924, p. 149.
SYNT. Bénéfice consistorial ou majeur. Grand bénéfice (évêché, abbaye) dont la nomination appartenait au roi, sur proposition du consistoire de Rome. Bénéfice incompatible. Bénéfice qui interdit à son possesseur d'avoir un autre bénéfice. Bénéfice régulier. Bénéfice qui ne pouvait être tenu que par un membre d'un ordre religieux. Bénéfice sécularisé. Bénéfice régulier qui peut être attribué à un membre du clergé séculier, à la suite d'une dispense du pape. Bénéfice à charge d'âmes, avec charge d'âmes, ayant charge d'âmes. Bénéfice dont le titulaire devait s'occuper des fidèles, leur donner une instruction religieuse et administrer les sacrements. Au fig. Avantage qui comporte des responsabilités, des obligations. La célébrité est un bénéfice à charge d'âmes (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 2, 1848, p. 24). Bénéfice en commande. Bénéfice dont l'administration est confiée temporairement à un prêtre séculier. (Attestés dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes.). Bénéfice mineur. Bénéfice de moindre importance, tel que cure, canonicat, prieuré, chapellenie (attesté dans Rob.). Bénéfice manuel. Bénéfice dépendant d'une abbaye, dont le titulaire est nommé et révocable par le supérieur (cf. Chateaubriand, Génie du Christianisme, t. 2, 1803, p. 367). Bénéfice séculier. Bénéfice tenu par un prêtre n'appartenant pas à un ordre religieux, ou même parfois par un laïc (cf. Id., ibid.). Bénéfice simple ou à simple tonsure. Bénéfice possédé par un clerc qui devait avoir la tonsure mais qui pouvait ne pas être ordonné, ne pas résider dans son bénéfice et qui n'avait donc pas charge d'âmes (cf. Id., ibid.). Cumul, pluralité des bénéfices. Abus selon lequel une même personne possédait plusieurs bénéfices. ... la pluralité des bénéfices n'est pas inconnue en France (Sieyès, Qu'est-ce que le Tiers-état?, 1789, p. 45). Feuille des bénéfices. Liste indiquant les bénéfices vacants, attribués par le roi. ... son propre neveu tenait la feuille des bénéfices (A. France, Les Opinions de Monsieur Jérôme Coignard, 1893, p. 183).
3. P. méton. Lieu même où se trouve cette terre, où réside le titulaire d'un bénéfice :
6. ... [le vieillard] il est fou de musique, ce bon chanoine, et c'est un grand honneur pour nous que de le voir à notre autel, lui qui ne sort guère de son bénéfice et qui ne se dérange pas pour peu. G. Sand, Consuelo,t. 3, 1842-43, p. 22.
4. Expr. fig. Ce n'est pas un bénéfice simple; ce n'est pas un bénéfice sans charge. C'est un avantage qui n'exclut pas toute peine, tout désagrément. Il faut prendre le bénéfice avec les charges. Il faut accepter les inconvénients d'une chose qui apporte, par ailleurs, bien des avantages. Il n'a ni office ni bénéfice. Il ne peut vivre que grâce à son travail. Les chevaux courent les bénéfices et les ânes les attrapent. Ce ne sont pas toujours les personnes méritantes qui obtiennent les meilleures places. (Attestés dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes.).
B.? DR. Privilège, faveur accordée par une loi, un souverain. Le bénéfice de l'immunité royale (Grousset, L'Épopée des croisades,1939, p. 244).
? En partic. Privilège, faculté accordée par la loi à quelqu'un, d'être soustrait à l'application des règles juridiques normales. Bénéfice de la loi; bénéfice des circonstances atténuantes (DG.).
1. Bénéfice d'âge. Privilège qui soustrait certaines personnes aux clauses d'une loi, en raison de leur âge ou leur permet d'assumer certaines fonctions, malgré leur âge.
Rem. Attesté dans Nouv. Lar. ill. et DG.
a) En partic., DR. ANC. Sous l'Ancien Régime, droit accordé à un mineur de gérer lui-même ses biens ou de posséder un office. Lettres de bénéfice d'âge. Lettres de chancellerie accordées au mineur pour lui conférer ce droit.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
b) Usuel. Être élu au bénéfice de l'âge. Être élu parce qu'on est plus âgé que l'autre candidat ex aequo.
Rem. Attesté dans Lar. encyclop., Quillet 1965 et Lar. Lang. fr.
2. Bénéfice de cession (de biens). Faveur accordée au débiteur de bonne foi, par laquelle celui-ci pouvait échapper à la contrainte par corps en faisant abandon de tous ses biens à ses créanciers. Je profite de cet intervalle pour tâcher de me faire admettre au bénéfice de la cession de biens (Lamennais, Lettres inédites ... à la baronne Cottu,1832, p. 233).
3. Bénéfice de discussion. DR. ROMAIN et DR. CIVIL. Droit dont dispose la caution (non solidaire), le cédant d'une créance ou le tiers détenteur d'un immeuble hypothéqué de faire surseoir aux poursuites en exigeant du créancier qu'il discute en premier lieu la vente des biens du débiteur principal (attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes.).
4. Bénéfice de division. Droit accordé aux cautions non solidaires d'une dette d'exiger que le créancier divise ses poursuites et les limite à la part de chacune dans la dette (cf. Code civil, 1804, p. 216).
5. Bénéfice d'inventaire. DR. ROMAIN, ANC. DR. FR. et DR. CIVIL. Faculté accordée à l'héritier qui a fait dresser inventaire de la succession dans un délai fixé, de n'accepter celle-ci que dans la mesure où le passif est inférieur à l'actif recueilli. ... accepter la succession sous bénéfice d'inventaire (Montherlant, Les Célibataires,1934, p. 746).
? Au fig. Restriction, réticence, réserve. Sous le bénéfice de ces observations :
7. ... la révélation est assez neuve pour que je ne l'aie acceptée que sous bénéfice d'inventaire et à charge d'examen. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 1, 1840, p. 265.
Rem. 1. En arg., bénef, béné, subst. masc. Abrév. de bénéfice* surtout au sens de « bénéfice en espèces ». On a partagé les bénefs (A. Arnoux, Paris-sur-Seine, 1939, p. 197). 2. On rencontre dans la docum. quelques mots de la même famille qui sont des emprunts au lat. a) Bénéficial, ale, aux, adj., hist. [En parlant d'un inanimé] Qui se rapporte aux bénéfices, plus particulièrement aux bénéfices ecclésiastiques. Matière bénéficiale, revenus bénéficiaux. ... cardinal-protecteur (...) agent pour les affaires ecclésiastiques et bénéficiales (Stendhal, Rome, Naples et Florence, 1817, p. 356). 1reattest. 1369, juin (Reg. du Parlem., ms. Ste Gen. p. 78 dans Gdf. Compl.); empr. au lat. médiév. beneficialis, ann. 1170 dans Mittellat. W. s.v., 1429, 52. b) Bénéficiel, elle, adj. [En parlant d'un inanimé] Qui procure des avantages matériels ou moraux. ... je m'y refusai tout à fait [à aller communier] : je n'y croyais pas assez, (...) pour que ce pût m'être bénéficiel (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 1, 1823, p. 747). 1reattest. 1838 (Ac. Compl. 1842); empr. au b. lat. beneficialis, synon. de beneficus (Cassiodore dans TLL s.v., 1878, 5). c) Bénéfic(i)ence, subst. fém., peu usité. Bonté, générosité, bienfaisance. Ange de Dieu et bien-aimé frère, je me confie en votre bénéficence (Huysmans, Sainte Lydwine de Schiedam, 1901, p. 162). 1reattest. 1541 (Marot, Ps. de David, 3 dans Hug.), rare; Trév 1704 note ,,ce mot (...) n'est pas assez heureux pour plaire à tout le monde; au contraire le nombre de ceux à qui il déplaît, est bien plus grand, que le nombre de ceux à qui il plaît``; empr. au lat. beneficentia, de même sens (dep. Cicéron dans TLL s.v., 1877, 44); la forme beneficience est empr. au synon. beneficientia, attesté en lat. impérial (Valère Maxime, ibid.).
PRONONC. ET ORTH. : [benefis]. Enq. : /benefis/. Formes bénef (Lar. 19e, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop.) et béné (Lar. encyclop.), par abréviation.
ÉTYMOL. ET HIST. A.? 1198 « service, bienfait » (Evrart, Genese, Bartsch, Lang. et litt. fr. 305, 19 dans Gdf. Compl.); a) 1223 « bénéfice ecclésiastique; toute fonction cléricale à laquelle est attaché un ensemble de biens-fonds » (G. de Coincy, Mir. Vierge, éd. Poquet, 34, 217 dans T.-L.); 1680 dr. « privilège que la loi accorde à qqn » (Rich. : Benefice d'inventaire); b) spéc. dr. médiév. 1remoitié xives. « tenure concédée à un vassal » (G. Li Muisis, éd. Kervyn de Lettenhove, I, 107 dans T.-L.). B.? P. ext. 1690 (Fur. : Benefice, signifie aussi, gain, profit, avantage); 1842 abrév. pop. par apocope (Dupeuty, Cormon, Les Petits mystères de Paris, II, xii dans Quem. Fichier). Empr. au lat. beneficium « bienfait » (Plaute, dans TLL s.v., 1880, 67); terme de dr. médiév. A a « bénéfice ecclésiastique », (ann. 1061-1073 dans Nierm.); A b « tenure concédée à un vassal » ann. 843 (ibid.).
STAT. ? Fréq. abs. littér. : 1 561. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 461, b) 2 032; xxes. : a) 1 979, b) 2 259.
DÉR.
Bénéficieux, euse, adj.,comm. et comptab. [En parlant d'un inanimé] Qui procure ou qui est susceptible de procurer du gain. Aussi songeait-il [Adolphe], (...) à chercher une place stable et bénéficieuse (Balzac, Les Paysans,1844, p. 127).? 1reattest. 1837 (Id., Les Employés, 19, 49 dans Quem.); dér. de bénéfice, p. anal. avec délicieux, pernicieux (issus d'étymons en -iciosus).
BBG. ? Goug. Lang. pop. 1929, p. 9. ? Quem. 2es. t. 2, 1971, p. 7 (s.v. benef).

BÉNÉFICE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. A.? 1198 « service, bienfait » (Evrart, Genese, Bartsch, Lang. et litt. fr. 305, 19 dans Gdf. Compl.); a) 1223 « bénéfice ecclésiastique; toute fonction cléricale à laquelle est attaché un ensemble de biens-fonds » (G. de Coincy, Mir. Vierge, éd. Poquet, 34, 217 dans T.-L.); 1680 dr. « privilège que la loi accorde à qqn » (Rich. : Benefice d'inventaire); b) spéc. dr. médiév. 1remoitié xives. « tenure concédée à un vassal » (G. Li Muisis, éd. Kervyn de Lettenhove, I, 107 dans T.-L.). B.? P. ext. 1690 (Fur. : Benefice, signifie aussi, gain, profit, avantage); 1842 abrév. pop. par apocope (Dupeuty, Cormon, Les Petits mystères de Paris, II, xii dans Quem. Fichier). Empr. au lat. beneficium « bienfait » (Plaute, dans TLL s.v., 1880, 67); terme de dr. médiév. A a « bénéfice ecclésiastique », (ann. 1061-1073 dans Nierm.); A b « tenure concédée à un vassal » ann. 843 (ibid.).

Bénéfice au Scrabble


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Les mots proches de Bénéfice

BenaceBénardeBénédicitéBénédictineBénédictinismeBénédictionBénéficeBénéficenceBénéficiaireBénéficiairementBénéficial, aleBénéficierBénéficierBenêtBénévoleBengaliBénignementBénignitéBénin, igneBénirBénit, ite ou béni, ieBénitierBenjaminBenoît, oîteBenoîtebenbenBen-AhinBénacBénacBenaguesBenaisBénaixBénaménilbénardbénardbénardebénardsbénardsBénarvilleBenassayBenâteBenayBenayesBendeBendejunBendorfbénédicitébénédicitésbénédictebénédictinbénédictinbénédictinebénédictinebénédictinesbénédictinesbénédictinsbénédictinsbénédictionbénédictionsbenedictusbénefbénéficebénéficesbénéficiabénéficiaientbénéficiairebénéficiairebénéficiairesbénéficiairesbénéficiaisbénéficiaitbénéficiantbénéficiâtbénéficie


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Les citations avec le mot Bénéfice


  1. Lorsqu'une personne n'est pas très sûre de ses désirs, de ses pensées ou de ses projets, le conformisme lui apporte les bénéfices du prêt-à-penser culturel et des comportements conformes. Le sentiment, au fond de soi, d'appartenir à un groupe, de venir d'un couple originel étaye l'acquisition de nos comportements, l'assimilation de nos valeurs et nos manières de nous insérer dans notre monde.

    Auteur : Boris Cyrulnik - Source : Mémoire de singe et paroles d'homme (1983)


  2. Il y a moins de bénéfices à espérer d'un billet de loterie que d'un billet de chemin de fer.

    Auteur : Paul Morand - Source : Sans référence


  3. Mais si vous n'êtes monsieur l'abbé que pour avoir été tonsuré, pour porter un petit collet, un manteau court, et pour attendre un bénéfice simple, vous ne méritez pas le nom d'abbé.

    Auteur : Voltaire - Source : Dictionnaire philosophique portatif (1764), Abbé


  4. La bourgeoisie a toujours choisi son intérêt, ou ce qu'elle croyait être son intérêt. Le patriotisme ne fait partie de ses intérêts que sous bénéfice d'inventaire.

    Auteur : François Mitterrand - Source : Mémoires interrompus (1996)


  5. Si on donne, on ne vous remercie pas ou à peine. Si on ne donne rien, on vous adresse un merci très appuyé : c'est tout bénéfice.

    Auteur : Maurice Chapelan - Source : Main courante (1957)


  6. La maîtrise de soi prime sur les bons actes car, sans maîtrise de soi, on risque de perdre le bénéfice spirituel des bons actes que l'on a accomplis.

    Auteur : Ostad Elahi - Source : 100 Maximes de Guidance


  7. Plus un bénéfice est illégal, plus l'homme y tient.

    Auteur : Honoré de Balzac - Source : César Birotteau (1838)


  8. Il faut prendre le bénéfice avec ses charges.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  9. L'honneur et pas de bénéfice, ce n'est qu'une bague au doigt, et puisque les deux ne peuvent venir à la fois, accroche le bénéfice et laisse là le reste.

    Auteur : Fernando de Rojas - Source : La Célestine (1499)


  10. L'Église était une entreprise florissante, gérée de main de maître, la seule entreprise capable de faire appel à la générosité et à la compassion pour remplir ses caisses et augmenter chaque année son bénéfice.

    Auteur : Yann Apperry - Source : Farrago (2003)


  11. Il faut prendre le bénéfice et les charges.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  12. Je commençais à comprendre que ce que je ressentais n'était pas, comme on dit, monnaie courante, et que pour les sains d'esprit, l'amour n'était pas le sens de la vie mais seulement son petit bénéfice.

    Auteur : Romain Gary - Source : Les Cerfs-volants (1980)


  13. On ne peut avoir en même temps femme et bénéfice.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  14. Vingt ans de placard. - Les bénéfices ça se divise, la réclusion ça s'additionne.

    Auteur : Michel Audiard - Source : Le Cave se rebiffe (1961) de Gilles Grangier


  15. Pour rendre graces et honorer sa liberalité et beneficence par ceste souvenance eternelle.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Publicola, 36


  16. Il est des gens qui ne savent que nuire; le seul bénéfice qu'il y ait à s'en faire des amis, c'est de ne pas les avoir pour ennemis.

    Auteur : Jean Antoine Petit, dit John Petit-Senn - Source : Bluettes et boutades (1846)


  17. Si l'authenticité repose sur du concret, la fausseté saura exactement quand lui emprunter cette touche de vraisemblance qui, conjuguée au bénéfice du doute, la rendra plus crédible.

    Auteur : Mohammed Moulessehoul, dit Yasmina Khadra - Source : L'Imposture des mots (2002)


  18. Qu'est-ce que la politesse? Une convention tacite entre deux hommes par laquelle chacun dissimule sa vanité au bénéfice de celle de l'autre.

    Auteur : Alphonse Karr - Source : Sous les orangers


  19. La chair à canon, embarquée en août et septembre toute gorgée de patriotisme, pourrit maintenant en Belgique, dans les Vosges, en Masurie, dans des cimetières où l'on voit les bénéfices de guerre pousser dru.

    Auteur : Rosa Luxemburg - Source : La Crise de la social-démocratie (1915)


  20. La fortune arrive par les petits bénéfices ; la pauvreté parce qu'on ne tient pas compte de ses dépenses.

    Auteur : Proverbes chinois - Source : Proverbe


  21. Est stupide celui qui entraine une perte pour un autre individu ou pour un groupe d'autres individus, tout en ne tirant lui-même aucun bénéfice et en s'infligeant éventuellement des pertes.

    Auteur : Carlo Maria Cipolla - Source : Les lois fondamentales de la stupidité humaine (2012)


  22. Bénéfice à l'indigne est maléfice.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  23. Il prend tout le bénéfice, et il est toujours prêt à lâcher tout le monde, en cas de coup dur. C'est un faisan, votre ministre.

    Auteur : Gabriel Chevallier - Source : Clochemerle (1934)


  24. La réussite n'est pas toujours une preuve d'épanouissement, elle est souvent même le bénéfice secondaire d'une souffrance cachée.

    Auteur : Boris Cyrulnik - Source : Mourir de dire : La honte (2010)


  25. Le parti est la folie de beaucoup au bénéfice de quelques-uns.

    Auteur : Alexander Pope - Source : Pensées sur des sujets variés


Les citations du Littré sur Bénéfice


  1. Pour être économe de quelque bénéfice, il faut avoir des lettres d'économat du roi

    Auteur : FEVRET - Source : De l'abus, I, 8, dans RICHELET


  2. Je pourrois crocheter quelque benefice que je ferois tenir par un cuisinier de prestre

    Auteur : PALISSY - Source : 82


  3. Considerez le avec une comparaison de tant d'autres personnes qui valent mieux que vous, les quelles sont destituées de ces benefices : les uns gastez de corps, de santé, de membres

    Auteur : ST FRANÇOIS DE SALES - Source : p. 464


  4. On confere les benefices, non pas pour prouvoir aux Eglises, mais aux hommes

    Auteur : CALV. - Source : ib. 873


  5. Il disposa aussi de ses benefices, qui n'estoient qu'à simple tonsure

    Auteur : LOUIS XI - Source : Nouv. LXVII


  6. C'est un benefice gratuit de sa largesse envers un chacun

    Auteur : CALV. - Source : Instit. 493


  7. Le pape ne peut permettre qu'aucun resignant retienne au lieu de pension tous les fruits du benefice resigné

    Auteur : P. PITHOU - Source : 50


  8. Les benefices qui ont charge d'ame requierent residence personnelle et actuelle

    Auteur : P. PITHOU - Source : 72


  9. Un dévolu sur un bénéfice fut cause de la première [aventure] qui fit un procès entre un parent de M. de Vardes et un de mon père

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 10, 119


  10. Le pape ne peut lever aucune chose sur le revenu du temporel des benefices sous pretexte d'emprunt, impost, vacant, incompatibilité, commande, neufiesme, decime....

    Auteur : P. PITHOU - Source : 14


  11. Les parties de nostre corps s'augmentent par le benefice de la faculté nutritive

    Auteur : PARÉ - Source : Introd. 8


  12. Quant est de la collation des benefices, laquelle chose estoit anciennement conjointe avec la promotion....

    Auteur : CALV. - Source : Instit. 872


  13. Le senat empescha qu'il ne se feist, soit ou par une opiniastreté de se vouloir formaliser contre tout ce que le peuple desiroit, ou pour ce qu'il ne voulust point que ce personnage retournast par la grace et le benefice du peuple

    Auteur : AMYOT - Source : Cor. 45


  14. Le pape ne peut faire aucunes unions ou annexes des benefices de ce royaume à la vie des beneficiers, ny à autre temps

    Auteur : P. PITHOU - Source : 49


  15. Le pape ne peut lever aucune chose sur le revenu du temporel des benefices sous pretexte d'emprunt, impost, vacant, despouille, succession, deport, incompatibilité....

    Auteur : PITHOU - Source : 14


  16. Le pape ne peut creer pensions sur les benefices de ce royaume, sinon pour pacifier benefices litigieux

    Auteur : P. PITHOU - Source : 36


  17. Comme il arrivait rarement que les résignants vécussent vingt jours après la résignation, pour prévenir le danger qu'il y avait de perdre le bénéfice, les résignataires faisaient admettre secrètement en cour de Rome les résignations de leurs bénéfices qu'ils gardaient ensuite entre leurs mains pendant la vie du résignant, sans prendre possession du bénéfice, et ils ne faisaient paraître la résignation qu'après la mort du résignant

    Auteur : DUMARSAIS - Source : Lib. Égl. gallic. part. 2e, maxime 19


  18. L'on peut renoncer aux repits [en contractant], mais non au benefice de cession

    Auteur : LOYSEL - Source : 682


  19. Un païen qui sentait quelque peu le fagot Et qui croyait en Dieu, pour user de ce mot, Par bénéfice d'inventaire, Alla consulter Apollon

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. IV, 19


  20. Le criminel qui sait lire demande un bénéfice de clergie [dans les jugements, au moyen âge].... alors on se contente de faire marquer d'un fer chaud le criminel à la paume de la main ; on a eu soin de l'enduire de graisse ; le fer fume et produit un sifflement, sans faire aucun mal au patient réputé clerc

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Clerc.


  21. Li clers qui se vit de benefices de sainte Église ou de son patrimoine, sans nule marceandise mener

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : XI, 36


  22. Dieu, par sa misericorde, daignant à l'adventure, fomenter par ces benefices temporels les principes d'une telle quelle brute congnoissance que la raison naturelle nous a donnée de lui

    Auteur : MONT. - Source : II, 246


  23. D'autres n'ont garde d'abandonner un bénéfice qu'ils possèdent ; il est dans leurs mains, mais leurs mains ne sont pas remplies ; que leur faut-il donc ? Accumuler bénéfices sur bénéfices

    Auteur : BOURD. - Source : Pensées, t. II, p. 360


  24. Il [l'abbé d'Estrées] a un petit bénéfice auprès de Ferney ; il vint se faire recevoir prieur, il y a un an, en grande pompe, monté sur une haridelle

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. d'Alembert, 19 déc. 1764


  25. Un bénéficier peut [disent les casuites] désirer la mort de celui qui a une pension sur son bénéfice

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Prov. VII




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 15h24








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