La définition de Couvre-feu du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Couvre-feu
Nature : s. m.
Prononciation : kou-vre-feu
Etymologie : Couvrir, et feu ; angl. curfew.

Voir les citations du mot Couvre-feuSignification du mot Couvre-feu


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de couvre-feu de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec couvre-feu pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Couvre-feu ?


La définition de Couvre-feu

Ustensile dont on se sert pour couvrir le feu et le conserver.


Toutes les définitions de « couvre-feu »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

COUVRE-FEU. n. m.
T. militaire. Signal sonné par le clairon ou la trompette chaque soir pour l'extinction des feux. Sonner le couvre-feu. Des couvre-feux. Il signifiait autrefois un Coup de cloche qui, dans certaines villes, marquait l'heure de rentrer chez soi et d'éteindre feu et lumière.

Littré

COUVRE-FEU (kou-vre-feu) s. m.
  • 1Ustensile dont on se sert pour couvrir le feu et le conserver.
  • 2Coup de cloche qui marquait l'heure de se retirer chez soi et d'éteindre feu et lumière. Sonner le couvre-feu. Elles [les femmes publiques] étaient obligées de s'y rendre à dix heures du matin et d'en sortir dès qu'on sonnait le couvre-feu, Saint-Foix, Ess. Paris, ?uvres, t. III, p. 73, dans POUGENS.

    Au plur. Des couvre-feu.


HISTORIQUE

XIIIe s. S'il ne portent lanterne et candelle ardant, puis ke li cloke de cuevrefu ara soné, Tailliar, Recueil, p. 398. Nus crespignier ne puet ne ne doit ouvrer ne faire ouvrer en nule seson, puis l'eure que quevre feu est sonez à Saint Merry, Liv. des mét. 86. S'oïrent covre-feu soner, Et con il l'orent entendu, Onques n'i ont plus atendu, Ren. 22086.

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Encyclopédie, 1re édition

Couvre-feu, s. m. (Hist. mod.) nom de la cloche qu'on sonnoit tous les soirs en Angleterre au commencement de la nuit, du tems de Guillaume le conquérant. Cette coûtume, & le nom de cette cloche, vinrent de ce prince qui après être monté sur le throne d'Angleterre, ordonna en 1068, qu'au son de la cloche qui sonneroit à sept heures du soir chacun se tînt renfermé dans sa maison, qu'on éteignît la lumiere, & qu'on couvrît le feu ; le tout à peine d'une grosse amende pour chaque contrevenant. Le son de cette cloche, qu'on appella le couvre-feu, devint un sujet de grandes vexations, auxquelles les Anglois furent très-sensibles ; car pour peu qu'ils manquassent d'exactitude dans l'observation de cet ordre nouveau, ils étoient assurés d'en être punis rigoureusement.

Je conviens, avec M. de Voltaire, que la loi du couvre-feu étoit une police ecclésiastique en usage dans presque tous les anciens cloîtres des pays du Nord ; mais ce n'étoit pas du moins une police civile qui eût lieu en Normandie. Aussi Polydore Virgile remarque que l'une des polices dont Guillaume I. s'avisa, fut de desarmer les Anglois, de leur défendre de sortir de leurs maisons depuis les sept heures du soir, & de leur ordonner de couvrir leur feu, dont ils auroient avis par la cloche que l'on sonneroit. « Qu'il eût emprunté cette coûtume de nous, dit Pasquier, je ne le vois, que nous la tenions de lui, je ne le crois : mais il y a grande apparence, ajoûte-t-il, que le couvre-feu fut introduit parmi nous du tems de Charles VI. lors de la faction des Bourguignons & des Armagnacs ; car cet usage subsistoit sous le regne de Charles VII ». Quoi qu'il en soit, la cloche du couvre-feu établie avec rigueur chez les Anglois, étoit comme un signal qui se renouvellant tous les jours, ne leur permettoit pas d'oublier l'état de leur esclavage. Mais cette oppression ne dura pas long-tems chez un peuple prêt à tout sacrifier pour sa liberté. Henri II. abolit le couvre-feu en 1100, c'est-à-dire trente-deux ans après son établissement. Les Anglois n'ont connu depuis que le son des cloches des églises, qui ne marquent aucune servitude. Art. de M. le Chevalier de Jaucourt.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

couvre-feu \ku.v??.fø\ masculin invariable (orthographe traditionnelle)

  1. (Militaire) Signal sonné par le clairon ou la trompette chaque soir pour l'extinction des feux.
    • Sonner le couvre-feu.
  2. (Vieilli) Coup de cloche qui, dans certaines villes, marquait l'heure de rentrer chez soi et d'éteindre feu et lumière.
    • Un soir, au moment où le couvre-feu sonnait à tous les beffrois de Paris, les sergents du guet, s'il leur eût été donné d'entrer dans la redoutable cour des Miracles, auraient pu remarquer qu'il se faisait dans la taverne des truands [?]. (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, page 219, Eugène Hugues à Paris, 1832)
    • La nuit, des avenues sans lumières ; un silence hargneux, interrompu seulement par des sonneries d'église ; et tous les soirs, à dix heures, la grosse cloche de Saint-Pierre sonnant le couvre-feu sur une ville déjà aux trois quarts endormie plutôt d'ennui que de lassitude. (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 65)
    • On avait beau les prévenir que l'heure du couvre-feu était sonnée, plongés dans une douce somnolence, les mynheers vous regardaient en dodelinant de la tête et faisaient la sourde oreille. (Charles Deulin, Martin et Martine)
    • Chaque soir, lorsque sonnait le couvre-feu, les chiennetiers lâchaient les dogues hors des murs et malheur à qui rôdait alors à travers les grèves où les navires étaient échoués à mer basse, [?]. (Henri-Georges Gaignard, Connaître Saint-Malo, éd. Fernand Lanore, 1973, page 160)
  3. (Par extension) Mesure de police qui interdit de sortir de chez soi entre telle et telle heure.
    • Le couvre-feu ! répéta-t-il, oui, le couvre-feu, qui force les honnêtes gens à éteindre leurs lumières, afin que les voleurs et les bandits puissent travailler dans les ténèbres ; oui, le couvre-feu ! (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Alors que l'on vit confiné, que nombre de commerces sont encore fermés et que des couvre-feux sont toujours en vigueur un peu partout au pays, on peut avoir l'impression que la pandémie n'a pas évolué entre le printemps 2020 et la fin de l'hiver 2021. (Renaud Manuguerra-Gagné, L'optimisme est-il de mise en 2021?, radio-canada.ca, 16 février 2021)
    • De quoi remettre en cause l'efficacité du couvre-feu en vigueur sur le reste du territoire métropolitain ? Pas aux yeux du directeur général de la santé, Jérôme Salomon : il "fonctionne très bien" contre la propagation du Covid-19, assure-t-il dans une interview au JDD (article payant), dimanche 28 février. (Covid-19 : le couvre-feu "fonctionne très bien", notamment contre les rassemblements privés, assure Jérôme Salomon, franceinfo, France Télévisions, publié le 28/02/2021)
  4. Ustensile de cuivre, de terre cuite ou de fer qu'on mettait sur le feu pour le conserver pendant la nuit.
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Trésor de la Langue Française informatisé


COUVRE-FEU, subst. masc.

A.? Sonnerie qui donne l'avertissement d'éteindre les lumières et de ne plus sortir de chez soi. Le signal du couvre-feu. Le couvre-feu sonne à neuf heures (Ponson du terr., Rocambole,t. 3, 1859, p. 64).Premières et sinistres mesures du couvre-feu (Courteline, Train 8 h 47, Inspection trimestr., 1885, I, p. 191):
1. Le couloir central du Carmel, au premier étage. Les cellules donnent toutes sur ce couloir faiblement éclairé. Cloche du couvre-feu. La Prieure pousse la porte entrouverte de la cellule de Blanche. La Prieure : ? La règle est de fermer sa porte, mon enfant... Bernanos, Dialogues des Carmélites,1948, p. 1588.
? Interdiction de circuler, de sortir de chez soi par mesure de police ou en vertu d'un ordre de l'autorité militaire. Heure du couvre-feu; sortir avant, après le couvre-feu. La discipline du moyen âge et le joug du couvre-feu (Hugo, Mis.,t. 1, 1862, p. 537).Pendant la durée du couvre-feu actuel, les représentations de l'opérette « Eulalie » auront lieu en matinée les samedi, dimanche et lundi à 13 h 45 et se termineront à 16 h 30 ( ?uvre,11 déc. 1941) :
2. Toute assemblée ou réunion était interdite. Tout le monde devait rentrer chez soi dès que le couvre-feu était sonné; on avait fait boucher les fenêtres des cuisines qui donnaient du rez-de-chaussée sur la rue; chaque maison devait avoir un tonneau plein d'eau devant la porte. Enfin jamais police plus sévère ne s'était faite dans la ville. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 4, 1824, p. 145.
B.? P. ext. et au fig. [Le composé étant pris comme symbole] Étouffement de l'intelligence, des aspirations légitimes; déclin ou fin de quelque chose qui représentait une valeur collective. À la fin de chaque grande époque, on entend quelque voix dolente des regrets du passé, et qui sonne le couvre-feu (Chateaubr., Mém.,t. 2, 1848, p. 680):
3. La philosophie des lumières aboutit alors à l'Europe du couvre-feu. Par la logique de l'histoire et de la doctrine, la Cité universelle, qui devait être réalisée dans l'insurrection spontanée des humiliés, a été peu à peu recouverte par l'Empire, imposé par les moyens de la puissance. Camus, L'Homme révolté,1951, p. 289.
Prononc. et Orth. : [kuv? ?fø]. Au plur. reste invar. pour Ortho-vert 1966, p. 174; cf. aussi Littré. Cf. cependant Dupré 1972, p. 556. Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xiiies. (Renard, éd. E. Martin, XIII, 110 : covrefeu soner); 2. 1636 « instrument à couvrir le feu » (Monet). Composé de la forme verbale couvre (couvrir*) et de feu*. Fréq. abs. littér. : 73. Bbg. Lew. 1960, p. 126.

COUVRE-FEU, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xiiies. (Renard, éd. E. Martin, XIII, 110 : covrefeu soner); 2. 1636 « instrument à couvrir le feu » (Monet). Composé de la forme verbale couvre (couvrir*) et de feu*.

Couvre-feu au Scrabble


Le mot couvre-feu vaut 17 points au Scrabble.

couvre-feu

Informations sur le mot couvre-feu - 9 lettres, 5 voyelles, 4 consonnes, 7 lettres uniques.

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couvre-feu

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Les citations avec le mot Couvre-feu


  1. Dans ce Paris de mauvais rêve, où l’on risquait d’être victime d’une dénonciation et d’une rafle à la sortie d’une station de métro, des rencontres hasardeuses se faisaient entre des personnes qui ne se seraient jamais croisées en temps de paix, des amours précaires naissaient à l’ombre du couvre-feu sans que l’on soit sûr de se retrouver les jours suivants. Et c’est à la suite de ces rencontres souvent sans lendemain, et parfois de ces mauvaises rencontres, que des enfants sont nés plus tard. Voilà pourquoi le Paris de l’Occupation a toujours été pour moi comme une nuit originelle. Sans lui je ne serais jamais né. Ce Paris-là n’a cessé de me hanter et sa lumière voilée baigne parfois mes livres.

    Auteur : Patrick Modiano - Source : Discours de réception du prix Nobel de littérature, 7 décembre 2014


  2. Je pense à Dora Bruder. Je me dis que sa fugue n'était pas aussi simple que la mienne une vingtaine d'années plus tard, dans un monde redevenu inoffensif. Cette ville de décembre 1941, son couvre-feu, ses soldats, sa police, tout lui était hostile et voulait sa perte. A seize ans, elle avait le monde entier contre elle, sans qu'elle sache pourquoi.

    Auteur : Patrick Modiano - Source : Dora Bruder (1997)


  3. Un soir, au moment où le couvre-feu sonnait à tous les beffrois de Paris, les sergents du guet, s'il leur eût été donné d'entrer dans la redoutable cour des Miracles, auraient pu remarquer qu'il se faisait dans la taverne des truands [...]

    Auteur : Victor Hugo - Source : Notre-Dame de Paris (1831)


  4. Dans ce Paris de mauvais rêve, où l’on risquait d’être victime d’une dénonciation et d’une rafle à la sortie d’une station de métro, des rencontres hasardeuses se faisaient entre des personnes qui ne se seraient jamais croisées en temps de paix, des amours précaires naissaient à l’ombre du couvre-feu sans que l’on soit sûr de se retrouver les jours suivants.

    Auteur : Patrick Modiano - Source : Discours de réception du prix Nobel de littérature, 7 décembre 2014


  5. Des amours précaires naissaient à l'ombre du couvre-feu sans que l'on soit sûr de se retrouver les jours suivants.

    Auteur : Patrick Modiano - Source : Discours de réception du prix Nobel de littérature, 7 décembre 2014


Les citations du Littré sur Couvre-feu


  1. Elles [les femmes publiques] étaient obligées de s'y rendre à dix heures du matin et d'en sortir dès qu'on sonnait le couvre-feu

    Auteur : SAINT-FOIX - Source : Ess. Paris, Oeuvres, t. III, p. 73, dans POUGENS




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Mise à jour le lundi 10 novembre 2025 à 21h22








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