La définition de Coudé, ée du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Coudé, ée
Nature : part. passé.
Prononciation : kou-dé, dée
Etymologie : Picard, keute ; Berry, code ; provenç. code, coide ; catal. colse ; espagn. codo ; ital. cubito ; du latin cubitus.

Voir les citations du mot Coudé, éeSignification du mot Coudé, ée


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de coudé, ée de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec coudé, ée pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Coudé, ée ?


La définition de Coudé, ée

Qui présente un coude, un angle saillant. Le mur coudé en cet endroit.


Toutes les définitions de « coudé, ée »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

COUDE. n. m.
Partie extérieure du bras, à l'endroit où il se plie. Il était appuyé sur le coude. Il lui donna un coup de coude. Il le poussa du coude. Il a les coudes fort pointus. Manger avec ses amis en toute liberté, les coudes sur la table. Par analogie, Le coude d'un tuyau. Fam., Jouer des coudes, Se frayer un passage dans une foule. Il se dit aussi figurément de Quelqu'un qui sait se pousser dans le monde, avancer dans une carrière en écartant ses rivaux. Pour être arrivé à une si belle situation, il lui a fallu terriblement jouer des coudes. Se sentir, se serrer les coudes, Se serrer les uns contre les autres et figurément S'entraider. Fig. et pop., Lever le coude, Boire beaucoup. Il désigne, par extension, l'Endroit de la manche qui couvre le coude. Son veston ne vaut plus rien, il a les coudes percés, il est percé aux coudes. Il se dit par analogie de l'Angle que présente un mur, une rivière, une allée, etc., à l'endroit où sa direction change brusquement. Cette muraille fait un coude. La rivière forme le coude en cet endroit. À l'endroit où la route fait le coude. Cette branche a un coude à la moitié de sa longueur.

Littré

COUDE (kou-d') s. m.
  • 1La partie de l'articulation du bras avec l'avant-bras qui est opposée à la saignée, ou, anatomiquement, angle saillant formé par l'apophyse olécrane à la partie postérieure de l'articulation du bras avec l'avant-bras. Il lui donna un coup de coude. [Un homme déguenillé qui a] Ses grègues aux genoux, au coude son pourpoint, Régnier, Sat. II. Plusieurs se parlèrent des yeux et du coude en se retirant, et puis à l'oreille bien bas, Saint-Simon, 60, 13. Je ne puis pardonner les coups de coude que je reçois régulièrement et périodiquement, Montesquieu, Lett. pers. 24.

    Coude à coude, si près qu'on se touche les coudes. En ce cercle Mme la princesse était à la tête des duchesses, en retour comme elles, et coude à coude de la première, Saint-Simon, 64, 73.

    Fig. Mettre les mains jusqu'au coude dans quelque chose, en prendre sans réserve, et aussi s'enfoncer tout à fait dans quelque chose, dans quelque sujet. On dit dans le même sens, mettre le bras jusqu'au coude.

    Fig. Hausser le coude, aimer à boire, faire un excès de boisson. M. le duc de Bourgogne fut si aise qu'il en haussa le coude jus qu'à tenir des propos si joyeux qu'il ne pouvait le croire le lendemain, Saint-Simon, 271, 170.

    Terme de vétérinaire. Région du membre antérieur ayant pour base l'olécrane ou partie principale de l'os cubitus.

  • 2Endroit de la manche qui correspond au coude. Son habit est percé au coude. Sa mère [de l'abbé de Mailly] l'y força [à l'état ecclésiastique], et lui laissa percer les coudes jusqu'à ce qu'il se fît prêtre, Saint-Simon, 150, 185. Dois-je trouver mauvais qu'un méchant pourpoint noir, Qui m'a duré deux ans, soit percé par le coude?? Scarron, dans RICHELET.
  • 3Angle saillant, brusque changement de direction. Cette muraille fait un coude. La rivière faisait un coude au pied du verger, Rousseau, Hél. IV, 11. Ici le chemin qui se dirigeait E. et O. fait un coude et tourne au N. Chateaubriand, Itin. II, 235.

    Endroit d'un cep d'où sort la branche qui donne le raisin.

    Coude de baïonnette, partie cylindrique et courbée de la baïonnette des fusils de munition.

    Bout de tuyau de plomb servant à raccorder, dans le tournant d'une conduite, les tuyaux de fer.

    Bout de tuyau en tôle par lequel on change la direction d'une suite de tuyaux de poêle.


PROVERBES

Il ne se mouche pas du coude, on le voit bien sur sa manche, locution par laquelle on fait valoir d'une façon très familière et quelquefois ironique l'habileté de quelqu'un. On dit aussi dans le même sens?: il ne se mouche pas du pied.

Quand on a mal aux yeux, il n'y faut toucher que du coude, c'est-à-dire il ne faut pas porter les doigts à un ?il malade, et, figurément, il ne faut pas toucher aux choses pénibles, douloureuses.


HISTORIQUE

XIIe s. Par som le coute [la main] lui fu du cors partie, Ronc. p. 115. Sur un cute à un moine li sainz huem s'apuia, En sun seant s'assist?, Th. le mart. 139.

XIIIe s. À genous et à coutes [elle] va la terre incliner, Berte, XLIII. Mès ce vit il bien tout sans doute Que plus la longor du coute Fu ele levée en l'air amont, Rutebeuf, II, 136. Tant ont no chevalier aus Sarrazins caplé, Que desci que aus keutes en sont ensanglenté, Ch. d'Ant. III, 696. Si vous loe et conseille que toutes les foiz que il nous geteront le feu, que nous metons à coutes et à genoulz, et prions nostre Seigneur que il nous gete de ce peril, Joinville, 222.

XIVe s. Vindrent à l'eglise où il avoit fait espier le conte, et vint par derriere si comme le conte estoit à coudes et à genoulx sur le pavement, Chr. de St-Denis, f° 253, dans LACURNE.

XVIe s. Ils se font demander la paix à coudes et à mains jointes, D'Aubigné, Hist. II, 185. Pour eslargir les coudes des Roiaux [les mettre à l'aise], D'Aubigné, ib. III, 218. Lui estant permis de s'en aller la meche esteinte et le mousquet sous le coude, D'Aubigné, ib. III, 337. Le ply du coulde, Paré, IV, 23. Ce nom de coulde est usurpé en trois significations?: car quelquesfois il est pris pour toute la partie de la main comprise entre le bras et le poignet?; quelquesfois pour l'os interieur de la susdite partie?; quelquesfois pour la partie superieure du dit os, laquelle tourne dans l'orbite du bras et est appellée olecranon, Paré, IV, 26. La vertu assignée aux affaires du monde est une vertu à plusieurs plis, encoignures et coudes, pour s'appliquer et joindre à l'humaine foiblesse, Montaigne, IV, 131. Ce qui faict veoir tant de cruautez inouies aux guerres populaires, c'est que cette canaille de vulgaire s'aguerrit et se gendarme, à s'ensanglanter jusques aux coudes et deschiquetter un corps à ses pieds, n'ayant ressentiment d'aultre vaillance, Montaigne, III, 109.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

COUDE. Ajoutez?:
4 Fig. Mettre l'oreille sous le coude à quelqu'un, le rassurer. Vous me mandez que les bravades de votre partie vous font douter que vous n'ayez quelque arrêt à votre préjudice?; c'est peut-être afin que je vous mette l'oreille sous le coude, Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.

Cette locution, aujourd'hui inusitée, représente un homme couché de façon que le coude appuie sur l'oreille.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition

COUDE, s. m. en Anatomie ; c'est l'angle extérieur formé par la flexion du bras. Voyez Bras.

Cette éminence sur laquelle le bras pose, & que nous appellons coude, s'appelloit en latin cubitus, & en grec ?????, ou par d'autres ?????????. (L)

Coude, (l'os du) cubitus, en terme d'Anatomie ; est un des os du bras qui va depuis le coude jusqu'au poignet : on l'appelle aussi cubitus. Voyez Cubitus.

Coude, en Architecture, est un angle obtus dans la continuité d'un mur de face ou mitoyen, considéré par-dehors, & un pli par-dedans. On doit supprimer, autant qu'il est possible, les coudes des murs de faces des bâtimens sur la rue, pour rendre ces dernieres plus droites. Je trouve que cette partie essentielle pour l'agrément d'une capitale, est trop négligée à Paris. (P)

Coude, en terme de Chauderonnerie ; c'est l'extrémité d'une trompette, ainsi appellée parce qu'elle forme le coude. Voyez dans les Planches de Lutherie, la fig, & l'art. Trompette.

Coude ou Jarret, (Hydrauliq.) c'est dans le tournant d'une conduite de fer ou de grais, un bout de tuyau de plomb coudé pour raccorder ensemble les tuyaux de fer. (K)

Coude, (Jardin.) se dit d'une allée, d'un terrein, quand les alignemens ne sont pas droits. Un arbre peut aussi avoir un coude, quand la tige n'est pas bien droite sur le pié. (K)

Coude, (Manege.) jointure au train de devant du cheval, qui assemble le bout de l'épaule avec l'extrémité du bras. Voyez Bras & Épaule.

Coude, c'est aussi la partie de la branche qui prend naissance au bas de l'arc du banquet, vis-à-vis le milieu du fonceau ou du chaperon, & qui forme un arc au-dessous du banquet. Le coude d'une branche prend un tour plus ou moins grand, selon que l'on veut fortifier ou affoiblir la branche. Voyez Banquet, Fonceau, Branche& Pl. de l'Eperonnier, fig. 22. en C.

Un coude serré releve assez bien le cheval ; mais un trop grand coude tire la tête du cheval entre ses jambes.

Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

Wiktionnaire


Nom commun - français

coude \kud\ masculin

  1. (Anatomie) Partie extérieure du bras, à l'endroit où il se plie ; articulation qui relie l'avant-bras à l'arrière-bras.
    • Catherine de Médicis était seule, assise près d'une table, le coude appuyé sur un livre d'heures entr'ouvert, [?]. (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
    • [?], Rabalan rencontra une paysanne, les manches retroussées jusqu'au coude, qui portait un seau plein de lait? (Octave Mirbeau, Rabalan,)
    • Au sud de l'Angleterre et au nord de la France, on interdit aux gens de se tousser dans le coude. On craint que le virus ne traverse la Manche (Michel Beaudry, Allô Josée, Le Journal de Montréal, 30 janvier 2021)
    • Manger avec ses amis en toute liberté, les coudes sur la table.
  2. (Par extension) Endroit de la manche qui couvre cette articulation.
    • Son veston ne vaut plus rien, il a les coudes percés, il est percé aux coudes.
  3. (Par analogie) Angle fait par quelque chose de long.
    • Curieusement, ces tubes énormes font un coude serré juste avant d'atteindre la salle des machines? Une complète hérésie en termes de dynamique des fluides assumée par les concepteurs de l'époque. (Ludovic Dupin, La centrale qui a électrifié la Bavière, dans L'Usine nouvelle, n°3252, 8 septembre 2011, page 8)
  4. (Par analogie) Angle que présente un mur, une rivière, une allée, etc., à l'endroit où sa direction change brusquement.
    • Victor d'Aiglemont laissa la main de sa femme et tourna la tête vers le coude que la route fait en cet endroit. (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Quand ces quatre personnages, [?], arrivèrent au coude de la route qui tourne sur elle-même comme celles que les Italiens appellent des corniches, ?. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • La Thève bruissait à notre gauche, laissant à ses coudes des remous d'eau stagnante où s'épanouissaient les nénufars jaunes et blancs [...]. (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
    • Lorsque j'atteignis le couloir hanté, ou prétendu tel, mon c?ur se mit à battre avec violence. C'était un long couloir à plusieurs coudes et très sombre. (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 217)
  5. (Figuré) (Ironique) Allusion à l'expression « jouer des coudes », c'est-à-dire écarter ses rivaux pour avancer dans sa carrière.
    • ? Mais, mon ami, Gavaut, c'est un pauvre diable qui n'a jamais pensé qu'à se tirer de la cohue des affamés et qu'à se pousser. Des idées, Gavaut, il n'en a qu'aux coudes. Est-ce que vraiment on le prend au sérieux dans le monde politique ? (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 82)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


COUDE, subst. masc.

I.? ANATOMIE
A.? Articulation du bras et de l'avant-bras, et spécialement, partie extérieure de cette articulation qui fait saillie. Saillie, pli, articulation du coude; luxation du coude; s'appuyer sur le(s) coude(s). Coudes à mignonnes fossettes (Sue, Atar Gull,1831, p. 11).L'homme se tenait immobile, le coude sur la table et le front dans la main (Genevoix, Raboliot,1925, p. 106).Fanny s'est assise sur une chaise, son bras replié sur le dossier, la figure au creux de son coude (Pagnol, Fanny,1932, IV, 9, p. 239):
1. L'abbé est assis dans un fauteuil bas, les jambes croisées, les coudes sur les bras du siège, les mains jointes sous le menton. R. Martin du Gard, Jean Barois,1913, p. 229.
? P. métaph. Une bielle de locomotive n'a pas de chair. C'est strictement un humérus et un cubitus joints par un condyle (...) Nous avons inventé ces deux os et ce coude qu'est la bielle, telle qu'elle est, admirable dans sa sécheresse d'os d'acier (Giono, Triomphe vie,1941, p. 116).
SYNT. a) Coude droit, gauche, maigre, pointu, écorché, éraflé; os du coude; muscles extenseurs, fléchisseurs du coude. b) Les coudes appuyés, posés sur la table, sur les genoux. c) Fracture, arthrose, arthropathie, ankylose du coude. d) Serrer, écarter les coudes; se soulever sur un coude; saisir, toucher, presser, frôler le coude de qqn; heurter, repousser qqn, qqc. du coude; se faire mal au coude.
B.? Loc. au sens phys. et/ou au fig.
1. Loc. verbales
a) [Loc. concernant les rapports interpersonnels]
?) Donner un coup de coude à qqn, dans qqc. Heurter quelqu'un, quelque chose du coude :
2. Cependant Madame Lepic commence une man?uvre habile. Elle frôle l'aveugle, lui donne des coups de coude, lui marche sur les pieds, le fait reculer, le force à se loger entre le buffet et l'armoire où la chaleur ne rayonne pas. Renard, Poil de Carotte,1894, p. 110.
? En partic. Donner un coup de coude à qqn. Avertir quelqu'un discrètement par un léger coup de coude : La mémoire a manqué deux fois à la fille qui donnait un petit coup de coude à sa mère, laquelle lui soufflait les premiers mots des vers (Delécluze, Journal,1826, p. 333).
?) Pousser qqn du coude. L'avertir par un signe d'intelligence discret :
3. Ce personnage intimidant nous offre à genoux des cigarettes et des pâtes de fruits. Je ne puis m'empêcher de sourire, et Gide me pousse du coude comme un écolier. Green, Journal,1933, p. 132.
? Emploi pronom. à sens réciproque. Se pousser du (ou le) coude. Ils se retiennent de rire, se poussent le coude, clignent de l'?il, pouffent soudain (Romains, Knock,1923, II, 6, p. 14).
?) Se tenir, se serrer les coudes (vx), se sentir, se toucher les coudes.
? Être très proche l'un de l'autre, au point que les coudes se touchent. On se sentait les coudes et les hanches un peu bien; n'importe, il y avait place pour tout le monde (Courteline, Train 8 h 47,1888, 1repart., 6, p. 64):
4. ... chaque baraque de deux cents hommes ne comportait guère que trois ou quatre tables avec le double de bancs, de quoi loger à trente en se serrant les coudes. Ambrière, Les Grandes vacances,1946, p. 265.
? Au fig. S'entraider, se soutenir mutuellement dans une tâche commune. Il fallait plus que jamais que la gauche se tienne les coudes (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 331):
5. Savez-vous, mes vieux, que c'est une veine exceptionnelle d'entrer dans la vie aussi bien groupés que nous le sommes? On ne « devient » rien tout seul... Il faut s'en souvenir, il faut tâcher de ne pas nous désunir... C'est bon de se toucher les coudes : on se sent soutenu, poussé... R. Martin du Gard, Devenir,1909, p. 33.
?) Jouer des coudes. Tenter d'avancer à travers une foule en écartant ses voisins avec les coudes :
6. Gilquin s'était jeté en plein tas, résolument, jouant des coudes, ouvrant un sillon; et il man?uvrait avec une telle autorité, que les rangs les plus serrés s'écartaient devant lui. Zola, Son Excellence E. Rougon,1876, p. 95.
? Au fig. Tenter de parvenir à ses fins en évinçant les importuns par des man?uvres habiles :
7. ... perdu dans la foule ahurissante (...), si étranger à ce qui s'y faisait (et si touchant par là même), alors je sens mieux le contraste vivant qu'il faisait avec les ambitieux forcenés qui nous entouraient, chacun jouant des coudes pour parvenir. Blanche, Mes modèles,1928, p. 81.
?) Au fig., vx et fam. Lâcher le coude à qqn. Le laisser en paix. ? Lâchez-nous donc le coude, avec votre politique! cria le zingueur (Zola, Assommoir,1877, p. 626).? Je vous prie de me lâcher le coude, avec vos grossièretés (Toulet, Nane,1905, p. 96).
b) [Loc. concernant la pers. du suj.]
?) Mettre les coudes sur la table. Avoir une attitude peu correcte à table :
8. ... Combien de fois faudra-t-il te le répéter : On ne met pas ses coudes sur la table. Cet enfant est insupportable! Gide, Les Nouvelles nourritures,1935, p. 289.
?) Au fig., fam. Lever, hausser le coude. Boire beaucoup, être enclin à boire. Avec quel air de bonheur il leva le coude, lorsque Marescot lui tendit le bidon! (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 2, 1870, p. 225).Tyrannion avait le défaut de lever le coude et de boire plus que de raison (L. Daudet, Sylla,1922, p. 177).
?) Au fig., fam. et iron. Ne pas se moucher du coude. Être riche; être prétentieux. Ils ne se mouchent pas du coude, non, les habitants de Sacca; tous contrebandiers finis et qui adorent Madame (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 372).
?) Au fig., fam. Mettre de l'huile de coude. Travailler avec énergie, fournir un gros effort musculaire. ? Plus on met de l'huile de coude, plus ça reluit, dit sentencieusement Lantier (Zola, Assommoir,1877, p. 732).De la farine de millet (...) qu'on malaxe avec beaucoup d'huile de coude (L'?uvre,24 déc. 1941).
2. Loc. adverbiales
a) [Loc. concernant les rapports interpersonnels] Coude à coude.
?) À très grande proximité l'un de l'autre, au point que les coudes touchent presque ceux du voisin. Travailler, marcher coude à coude; hommes coude à coude. Synon. côte à côte, ensemble.Des enfants qui se serrent coude à coude pour écouter une histoire (Péladan, Vice supr.,1884, p. 233).Deux bicyclettes sortaient de Nevers. Bénin et Broudier roulaient coude à coude (Romains, Copains,1913, p. 105).
? Combat coude à coude. En rangs serrés :
9. En même temps que les personnes, les doctrines, les opinions étaient là, coude à coude, et trouvaient à cette table un foyer accueillant. Barrès, Les Diverses familles spirituelles de la France,1917, p. 210.
?) Au fig. En se serrant les coudes entre camarades, en étant solidaires, unis. Une route dure, semée des exigences du travail, où l'on ne progresse que coude à coude avec l'humanité tout entière (Lacroix, Marxisme, existent., personn.,1949, p. 16).
? Emploi subst. masc. Synon. de coudoiement.Être, vivre, travailler au coude à coude; un coude à coude familier, fraternel.
?) Contact des coudes, grande proximité avec quelqu'un. Derrière lui venaient, cuivres au coude à coude, les musiciens et leur porte-bannière (Peyré, Matterhorn,1939, p. 11).Le coude à coude anonyme de la foule (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 212).
?) Au fig. Solidarité. Sentiment du coude à coude :
10. Il ne faut pas couler la politique vivante dans de vieux moules hors d'usage, comme le Front Populaire de 1936. Aucun pacte n'a été nécessaire pour créer le coude à coude durant la Résistance. Mauriac, Bloc-notes,1958, p. 190.
b) [Loc. concernant la pers. du suj.]
?) Coudes au corps. Les coudes collés aux flancs. Courir coudes au corps.
? P. métaph. Ce qui m'intéresse, c'est de voir Pascal abandonner le pas de promenade et mettre coudes au corps sur la voie qu'il a choisie (H. Bazin, Lève-toi,1952, p. 194).
?) Jusqu'au coude
? Tout l'avant-bras compris. Retrousser ses manches jusqu'au coude, plonger ses mains dans l'eau jusqu'au coude. Des chasseurs, les bras retroussés jusqu'au coude, dépècent une biche (Musset, Confess. enf. s.,1836, p. 129).
? Au fig. Sans réserve, complètement.
? Populaire S'en mettre, s'en fourrer jusqu'au coude. Manger sans retenue, outre mesure.
Se fourrer le doigt dans l'?il jusqu'au coude. Se tromper complètement. Un homme qui se fourre le doigt dans l'?il jusqu'au coude, ou bien qui brosse tranquillement une très belle ?uvre (Huysmans, Art mod.,1883, p. 109).
II.? Autres domaines
A.? P. méton. Endroit de la manche d'un vêtement correspondant au coude. Habit lustré, usé, troué au(x) coude(s); rapiécer, repriser un coude. Ma chemise est toute déchirée, j'ai les coudes percés, mes bottes prennent l'eau (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 239).Un veston troué au coude et plein de taches (Anouilh, Sauv.,1938, III, p. 249).
B.? [P. anal. de forme] Angle saillant que présentent certains objets à l'endroit où ils changent brusquement de direction. Coude de baïonnette, d'un arbre de transmission, d'un mur.
? En partic.
1. [En parlant d'un cours d'eau ou d'une voie de communication] Un coude brusque; faire, former un coude; coude d'une route, d'une rivière, d'un corridor. (Quasi-)synon. détour, tournant, angle, virage, méandre, courbe.Vers sept heures du matin, à un coude du Nil, les Pyramides apparurent subitement, dessinées par le soleil levant (Du Camp, Nil,1854, p. 26).Les chambres du sixième sont desservies par un long couloir à deux coudes (Butor, Pass. Milan,1954, p. 15):
11. Maintenant, un autre berger était là. Arrêté au coude de la route, il regardait passer les moutons. Il avait dû, tout à l'heure, pousser les ouailles du genou pour sortir du flot qui l'emportait. Giono, Le Grand troupeau,1931, p. 22.
? P. métaph. Brusque coude dans ma destinée. Retour en France, malade (Mauriac, Du côté Proust, 1947, p. 145).
2. Coude d'un cep de vigne. Endroit où naît le sarment qui porte du raisin :
12. Les embranchements variés des conduits (...) dessinaient sur la façade une espèce d'arbre. Ces ramifications de tuyaux avec leurs cent coudes imitaient ces vieux ceps de vigne dépouillés qui se tordent sur les devantures des anciennes fermes. Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 546.
3. Bout de tuyau de raccord formant un angle et permettant à une conduite de changer de direction. Dans le grand atelier traversé par le tuyau à coude d'un petit poêle (...) le gros homme coloriait à côté de sa femme (A. Daudet, Évangéliste,1883, p. 265).
Prononc. et Orth. : [kud]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1121-35 cute « coudée » (Ph. de Thaon, Bestiaire, 711 ds T.-L.) ? xvies. ds Hug. (coude); 2. 1165-70 anat. le destre cote (Chr. de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 980); xiiies. [ms.] code (Id., Perceval, éd. F. Lecoy, 4287); 1387-91 [mss A, L, P : ca 1400] coude (G. Phébus, Livre de chasse, éd. G. Tilander, 43, 18); d'où expr. : a) 1458 [ms.] jusques au coute sens propre (Fierabras, ms. Bruxelles, 9067, fo12 ro, Am. Salmon ds Gdf. Compl.); xves. fig. y être jusques aux coutes (Songe doré de la pucelle ds Anc. Poésies fr., t. 3, p. 218); b) fin xvies. plier le coude « boire beaucoup » (Bouchet, Sérées, éd. C.-E. Roybet, t. 1, p. 6); 1752 lever le coude (Ph. Leroux, Dict. comique, satyrique..., Lyon); c) av. 1755 coude à coude (St-Sim., 64, 73 ds Littré); 3. p. ext. av. 1660 « partie du vêtement qui recouvre le coude » (Scarron, Sonnets, Le Pourpoint troué ds Guérin 1892); 4. 1611 « partie d'un outil qui forme un angle saillant » coude de la branche (Cotgr.); 1690 (Fur. : Coude : angle fort obtus que fait une muraille, un chemin, & qui l'éloigne un peu de la ligne droite); 5. 1694 « bout de tuyau métallique qui permet de changer la direction d'une conduite » coude de conduite (Corneille). Du lat. class. cubi?tus « pliure du bras; courbure; mesure de longueur ». Fréq. abs. littér. : 2 312. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 719, b) 4 993; xxes. : a) 4 276, b) 3 118. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, passim. ? Goug. Mots. t. 2. 1966, p. 15. ? Hian (L.). Adoptions et coïncidences. Vie Lang. 1973, p. 291. ? Rog. 1965, p. 28, 132. ? Thomas (A.). Nouv. Essais 1904, p. 24.


Coudé, ée au Scrabble


Le mot coudé, ée vaut 10 points au Scrabble.

coude--ee

Informations sur le mot coude--ee - 7 lettres, 5 voyelles, 2 consonnes, 5 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot coudé, ée au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

coude--ee

Les mots proches de Coudé, ée

Cou ou colCouacCouardCouardementCouarderCouardiseCouchant, anteCoucheCouché, éeCouchéeCoucherCoucherCouchetteCoucheur. euseCouci-couciCoucouCou-coupéCoudeCoudé, éeCoudéeCou-de-piedCoudoyé, éeCoudoyerCoudraieCoudreCoudreCoudretteCoudrierCouenneCouetCouetCouetteCouffeCougnadeCoulageCoulammentCoulant, anteCoulantCouleCoulé, éeCoulementCoulerCoule-sangCouleurCouleuvreCouleuvreauCouleuvréeCoulevrineCoulevrinierCouliscoucou-de-piedcouaccouacscouaillecouaquaitcouaquercouardcouardcouardeCouardeCouarde-sur-MercouardisecouardscouardsCouarguesCoubertCoubeyracCoubisouCoubjoursCoublancCoublancCoublevieCoublucqCoubonCoubronCoubroncouchacouchagecouchaicouchaientcouchaillercouchaiscouchaitcouchâmescouchantcouchantcouchantcouchantscouchantscouchâtcouchecouchecouchécouchécouchécouche-culottecouchéecouchéecouchées


Mots du jour


Douelle     Haim ou hain     Pétardement     Rendue     Cid     Kagou     Spécialisme     Irritant, ante     Méprendre (se)     Cénobitique     

Les citations avec le mot Coudé, ée


Les citations du Littré sur Coudé, ée




Les mots débutant par Cou  Les mots débutant par Co

Une suggestion ou précision pour la définition de Coudé, ée ? -


Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h17








Dictionnaire des citations en C +


Liste des mots et définitions commençant par


Etendez votre recherche :   Citation sur coudé, éePoèmes coudé, éeProverbes coudé, ée

La définition du mot Coudé, ée est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Coudé, ée sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Coudé, ée présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.